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• 2 Golosetti 2016.
• 9 La thèse d’A. Vigier (Vigier 2011) traite plus largement des élites
allobroges. Quelques études a (...)
Architecture et statuaire : le
dossier évanescent du Capitole
• 20 CIL, II, 594, titres LXX et LXXI. Sur les temples capitolins, voir
Barton 1982.
• 21 Autel octogonal en marbre blanc dédié vers 198 p.C. pour le
salut de Septime Sévère et Caracalla (...)
• 30 NEsp, I, 91, n° 196, pl. 168 ; CAG 38/3, 379 fig. 358.
• 43 Rosso 2000.
De Junon à Vienna ?
• 49 Desbat et al., 1983, 395-399, fig. 1-5 ; le diamètre du médaillon
est de 15,5 cm. On en connaît u (...)
• 53 CIL, XII, 5864 a-b = ILS 6999 et 6999a ; De Kisch 1979, 262,
n° 20-21p. 277. Rémy 1992, 210, 217- (...)
• 54 De Kisch 1979, 262 : “Il s’agit, pour une statue unique et pour
un versement non effectué en méta (...)
24Mars est l’un des cultes civiques les mieux connus grâce à un
corpus épigraphique conséquent et à l’étude exhaustive de
F. Bertrandy, qui a dressé un inventaire des dédicaces et
inscriptions relatives à ce dieu pour l’ensemble du territoire des
Allobroges58. Au total, ce ne sont pas moins de 26 inscriptions
qui le mentionnent, dont 19 sont des dédicaces au dieu et 10
mentionnent l’un de ses prêtres. Si le chef-lieu apparaît bien
comme le centre principal de sa vénération, les dédicaces du
territoire se concentrent dans sa moitié orientale (Grenoble, lac du
Bourget, Annecy et Genève ou encore Passy59).
• 60 Sur le flaminat de Mars, voir ILN, V-1, p. 48-49 ; Christol 2010,
364. Dans les Trois Gaules, Mar (...)
25Comme l’a souligné M. Christol, Vienne est l’une des rares cités
de Gaule qui ait inscrit le culte de Mars dans ses cadres
institutionnels, ce que révèle le flaminat du dieu60. Or le nom de
Mars n’est accompagné, à Vienne même et dans la plupart des
cas, d’aucune épiclèse qui vienne préciser le périmètre de son
pouvoir61 ; mais sur le territoire, à six reprises, c’est un
Mars Augustus qui est honoré62. L’interprétation qu’il convient de
donner aux divinités augustes est, on le sait, encore très
débattue. Si certains spécialistes (dont F. Bertrandy et B. Rémy)
défendent l’idée d’un lien direct entre cette dénomination et
l’hommage, voire le culte rendu à l’empereur – et y voient
l’expression d’un loyalisme de type politique envers le prince –,
d’autres interprétations sont aujourd’hui retenues : elle
désignerait plutôt les grands dieux communautaires – lecture qui
paraît particulièrement pertinente dans le cas de Vienne. Le
caractère officiel du culte est amplement confirmé par le rang des
dédicants connus, parmi lesquels figurent trois personnages de
rang équestre et cinq magistrats municipaux ; deux dédicaces à
Mars sont le fait de flamines du dieu.
• 63 En toute logique, il devait se trouver à l’extérieur de l’enceinte
urbaine mais à proximité imméd (...)
26La richesse du dossier épigraphique est en contraste flagrant
avec l’absence quasi-totale de témoignages iconographiques et
plus largement archéologiques : en effet on ne recense que
quelques statuettes de bronze difficiles à interpréter (ex-voto,
éléments de “laraires” domestiques ?) et on ne connaît ni
l’emplacement ni l’aspect de ce qui devait être l’un des lieux de
culte les plus imposants de la ville63. On est donc en présence
d’un dieu à la fois omniprésent et insaisissable : dieu sans
épithète, Mars était-il aussi un dieu isolé, “sans réseau” et
comment l’interpréter ?
• 64 Vienne, Musée archéologique Saint-Pierre, inv. R 2001-5-123.
GAG 38/3, 128, 305 fig. 259 ; A. Her (...)
• 82 Rémy 2003b.
• 100 CIL, XII, 2317 = ILN, V-2 458 et peut-être ILN, V-3, 858.
Conclusion
48Les ensembles documentaires relatifs au prétendu Capitole et
aux cultes de dea Vienna, de Mars ou des diui, étude de cas d’un
grand intérêt méthodologique dans le cas de la cité de
Vienne, permettent de mesurer la contribution spécifique des
images et de leurs supports monumentaux à notre connaissance
du “paysage religieux” d’une colonie latine puis romaine au Haut-
Empire et plus spécifiquement, de cultes importants mais
relativement peu attestés dans les supports traditionnels de
l’expression religieuse. Ces dossiers illustrent un large éventail de
situations à partir d’états documentaires inégaux : alors que le
Mars viennois est un grand dieu civique largement attesté dans
l’épigraphie mais difficile à saisir dans ses valences spécifiques en
raison de l’absence d’épiclèses, dea Vienna est au contraire peu
présente dans les dédicaces mais régulièrement représentée dans
les sources iconographiques les plus variées. Dans les deux cas, la
prise en compte simultanée des textes épigraphiques et des
images divines autorise quelques relectures ou propositions :
dans le cas de Mars, le réseau iconographique perceptible autour
de la divinité pointe vers une “personnalité” étroitement liée au
Mars augustéen, à Rome et à ses origines, puisqu’il apparaît à
plusieurs reprises associé à Rhéa Silvia et/ou à Vénus. La présence
sur le territoire d’un culte à Quirinus, d’une extrême rareté en
contexte provincial, pourrait confirmer indirectement cette facette
du culte ; à Rome, le fronton du temple de Mars Ultor associait
notamment ces trois divinités à la figure du prince.
• 115 Van Andringa 2011, 219.
2 Golosetti 2016.
9 La thèse d’A. Vigier (Vigier 2011) traite plus largement des élites
allobroges. Quelques études abordent une divinité particulière : Mars
(Bertrandy 2000), Mercure (Rémy 1994) ou encore Vintius (Vigier
2009).
20 CIL, II, 594, titres LXX et LXXI. Sur les temples capitolins, voir Barton
1982.
21 Autel octogonal en marbre blanc dédié vers 198 p.C. pour le salut
de Septime Sévère et Caracalla ; CIL, XII, 2183 ; Espérandieu 1907,
281-282, n° 412 ; CAG 38/1, 111-112, fig. 72 p. 112 ; CAG 38/4, 84-
85, fig. 18-19 ; ILN, V-2, 320 p. 29. Cet autel est également dédié “aux
autres dieux immortels” pour le salut des membres de la dynastie
sévérienne.
27 NEsp I, 24-25, n° 53, pl. 52-53 ; CAG 38/3, 380, n° 2, fig. 359.
30 NEsp, I, 91, n° 196, pl. 168 ; CAG 38/3, 379 fig. 358.
35 NEsp, I, 101 ; mais ces fragments pourraient tout aussi bien avoir
appartenu à d’autres statues, entièrement en calcaire.
43 Rosso 2000.
52 CIL, VI, 36835 = AE 1900, 5. Elle est exposée sur le Forum Romain,
à proximité de la Basilica Aemilia.
53 CIL, XII, 5864 a-b = ILS 6999 et 6999a ; De Kisch 1979, 262, n° 20-
21p. 277. Rémy 1992, 210, 217-218 n° 15-16, fig. 1 et 2 ; ILN, V-1,
72 ; CAG 38/3, 396 n° 1, fig. 379 a-b. Dimensions : 104 cm x 68 cm.
Elles ont été retaillées et leur couronnement abattu, de sorte que les
éventuelles traces de fixation des statues originelles ont disparu.
54 De Kisch 1979, 262 : “Il s’agit, pour une statue unique et pour un
versement non effectué en métal précieux, de la somme la plus
importante que nous connaissions”. Elle est dépassée par quelques
autres donations, mais pour plusieurs statues.
58 Bertrandy 2000.
71 CIL, XII, 2580 = ILN V-3, 809 = ILHS, 57. Bertrandy 2000, 21 p.
239.
76 CIL, XII, 2218 = ILN, V-2, 357 ; Rémy 1992, 218 n° 19 ; Bertrandy
2000, 238 n° 4 ; CAG 38/4, 189 n° 6, fig. 144.
77 CIL, XII, 2225 = ILN, V-2, 363 ; Rémy 1992, 218 n° 20 ; CAG 38/4,
189, 190 fig. 145.
78 CAG 38/3, 229, fig. 157 ; D. Terrer, in : NEsp I, 77-79, n° 149, pl.
150.
95 Sur la place et le rôle des autels impériaux dans la ville, voir Mauger
2016.
96 L’inscription proviendrait de Pipet. CIL, XII, 1904 ; ILS 3400 ; Rémy
1992, 211, 217 n° 14 ; ILN, V-1, 88 ; CAG 38/3, 347 fig. 308 ; Boularot
2015, n° 9 p. 44.
100 CIL, XII, 2317 = ILN, V-2 458 et peut-être ILN, V-3, 858.
103 Mermet 1993 ; Rémy 1999, part. p. 31-32 pour le site et son
occupation ; voir aussi Golosetti 2016, 323-327.
104 ILN, V-2, 462 p. 155-156 (avec bibl. antérieure) ; AE, 1993, 1111 ;
Golosetti 2016, fig. 117.
109 Mermet 1993, n° 39 p. 130 ; AE, 1993, 1152 ; ILN, V-2, 463.
110 Mermet 1993, n° 1A ; AE, 1993, 1112b ; ILN, V2, 471 et Mermet
1993, n° 14 p. 114 ; AE, 1993, 1122 ; ILN, V-2, 472. Je remercie F. Van
Haeperen qui m’a communiqué une étude encore inédite sur la déesse
Maia.
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AUTEUR
Emmanuelle Rosso