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FRANÇAIS

cours de monsieur martinez

code moodle :

MÉTHODOLOGIE DES ÉCRITS UNIVERSITAIRES

Montrer la crise (majeure) intellectuelle/sociale/politique au coeur de l’objet d’étude.


Savoir poser les bonnes questions, savoir traduire les questions que pose le texte,
montrer la nécessité/la singularité/l’irréductibilité de l’objet, son caractère unique.
Un commentaire = interpréter, pas donner une opinion
Face à un objet, il faut le situer => Qui? Quand? Qui parle? Avec qui?

LE CID, Corneille (1637)

== vient de l’arabe, = seigneur

Le Cid == Don Rodrigue jeune, Cid est donc amoureux de Chimène


Père de Don Rodrigue == Don Diègue
Père de Don Diègue == noble
soufflet = légère claque qui peut déclencher un combat à mort (duel) pcq humiliant => là
que commence la pièce

FONCTION DE LA SCÈNE : voir cmt le fils va répondre à la requête de son père + pq il


envoie son fils??? pcq il fait partie de son sang donc c’est son rôle
solution == mort car on perd son honneur si on ne répond pas à une insulte de ce genre
(=soufflet)

Ce texte va nous montrer qqch de cruel, on voit dans cette scène l’anéantissement du fils
par le père pcq on voit bien que le fils ne peut rien dire sauf qq mots. Il ne peut plus parler,
se fait anéantir par son père

⇒ scène de mise à mort

Diègue demande à Don Rodrigue, son fils, de prendre en duel Don Gomès (le terminator
de l’époque)
violence +++

MYTHE DE LA HORDE, FREUD


==métaphore animale pr désigner l’humain
qd groupe humain développe des comportements grégaires pour s’émanciper/se civiliser

l’humanité accède à la filiation/l’indépendance en tuant le père


1) père tue son fils ( mise à mort )
2) fils perd son père (père=monstre → orphelin, se rend compte)
balbutiements ⇒ se rend compte de son orphelinat, devient son propre père
3) pvr + violence du langage ⇒ le langage tue, pvr de coercition du langage

--- >>> en quoi le langage formule des structures de nomination ultra-violentes ???


RECOPIER DEPUIS FEUILLE SIMPLE !!!!

INTRODUCTION = pstaO des éléments de la pbtq, mise en situation

II. APPROCHE TECHNIQUE POUR NOURRIR LES THÈSES DÉVELOPPÉES

remarques :

pronoms perso --

Don Diègue utilise le “je” pour parler de son fils et lui, comme s’ils ne formaient qu’un. Il
intègre son fils dans le “je”.
« venge-moi, venge-toi » identité du je et du tu
« va, cours, vole et nous venge »
usurpation de l’identité du fils dans l’emploi savant, habile du père des pronoms.

Quand le père emploie le « tu » c’est associé à des impératifs ou des injonctions


« va contre un arrogant »
« meurs, ou tue »
⇒ valeur rythmique, virgule ralentit le discours, accroit la tension
=> le père a conscience de ce qu’il fait à son fils, met son fils face à son
destin, pas d’alternative possible (la mort ou la victoire mais insistance sur la mort)
pause = silence == max de tension
VALEUR DRAMATIQUE DE LA VIRGULE

« je » = sujet, « tu » = objet ⇒ le père fait les questions et les réponses à son fils
« je connais ton amour »

structures des phrases --

avec/sans subordinations
courtes/longues
oppositions entre phrases longues/courtes ⇒ animation forte entre flot de parole et la
formule sèche == effet de dramatisation qui tient en éveil le spectateur
((l’art de la formule est important (brève et concentrée))
emploi de l’aphorisme (formule qui annonce une prétendue « vérité morale » avec le
minimum de moyens et le maximum d’intensité
phore → métaphore (mot q renvoie à autre chose, un autre horizon)
== élément porteur / horizon
== « plus l’offenseur est cher, et plus grande est l’offense »
= forcing intellectuel
= violence argumentative

ex : 3e réplique du père « D’un affront »


⇒ phrases très longues
⇒ propositions indépendantes séparées par des points-virgules
⇒ exposé argumenté et informé de sa situation
Par contraste à ce discours, les injonctions à l’action (place de son fils) sont des phrases
simples très courtes (« meurs ou tue » ,, « va, cours, vole.. »…)

formes de phrase --
affirmatives, interrogatives, exclamatives…

usage de question rhétorique


des exclamations

usage des temps --

⇒ impératif
⇒ présent de vérité générale : aphorisme / temps de l’argumentation rhétorique au sens
péjoratif du terme => l’usage de la rhétorique sert à cacher l’indigence argumentative ou
l’abus de langage argumentatif

rythme --

formules-choc
rythme long/court
structures binaires : frappent, posent des parallélismes/antilogies (« meurs, ou tue » ;
«venge-toi, venge-moi»)
ternaires : développent en le ramassant un processus ou une action
prosodie : musicalité (assonance//allitérations)

usage morbide de la rhétorique ds réplique de Don Diègue --


déploiement très construit, habile de l’argumentation, qui évidemment sert à contraindre
l’interlocuteur et ne lui laisser aucune possibilité de réplique, sert à cacher l’aberration de
son discours (=pathos, sentiments..)

le discours argumentatif en rhétorique et en général est tjrs au service de la violence, ce


n’est pas un discours fondé sur la raison intellectuelle. La raison s’expose par des faits et
non par l’argumentation. L’exposé de la rationalité en général, sauf si elle est
scientifique, a toujours quelque chose de violent.

III. RÉDIGER L’INTRODUCTION

Préalable au brouillon : il faut avoir trouvé la pbm et la singularité de l’objet et proposer


cette pbm et cette singularité comme hypothèse de l’étude.
En intro, pas de résumé de vie&oeuvre
on situe plutôt l’objet d’où va découler un début de situation de la pbm

3 PARTIES
°° approche de la situation de l’objet à étudier
°° formulation de l’hypothèse de problématique ⇒ suggérer/annoncer sur quelle crise est
posée l’objet d’étude
°° annonce du plan (parcours qui va ns permettre de répondre aux questions posées par
la pbm ; on annonce les étapes de l’investigation)
« philosopher c’est s’étonner devant le monde », commentaire = démarche d’étonnement

ne pas écraser le lecteur sous une masse d’infos (dates, mvt litté, données histo, bio..) ces
infos ne seront convoquées que si elles concernent la pbm que l’on a dégagée et donc
dans le CORPS du devoir.

Amorce // Accroche == structure du double entonnoir

Question générale

problematique

(1) Le sujet du Cid de Corneille est universellement connu, ce qu’on ne voit peut-être plus
sont les termes d’une violence qui s’abat sur les enfants, c’est-à-dire Rodrigue et
Chimène. La scène 5 de l’acte I est caractéristique/symptomatique à cet égard car c’est
moins un dialogue entre un père et son fils qu’une mise à mort du fils anticipée par le père.
(2) En effet, cette scène est posée sur une violence majeure. Rien dans cette scène ne
relève d’une relation parentale normale. Un père peut-il mettre à mort son fils de manière
assumée ? Quel type de violence s’exprime dans cette scène ? Quels étapes et procédés
construisent la violence de la scène ? (3) I. Infanticide II. Disparition du père III. Violence

intro rédigée :

La question de l’honneur déchaînait la haute-société du XVIIe siècle. Les enfants,


héritiers de l’honneur familial, se devaient de le faire valoir au sein de leurs rangs et ne
devaient pas hésiter à le défendre devant quiconque le remettait en cause, quoi qu’il en
coûte. La situation dont il est question est similaire à celle exposée dans l’oeuvre théâtrale
de Corneille, Le Cid, dans laquelle Don Rodrigue se retrouve confronté à Don Gomès, le
père de sa dulcinée Chimène, qui a giflé Don Diègue, son père. Le fils est donc tiraillé
entre venger l’honneur de son père et perdre l’amour de sa vie, et ne pas provoquer en
duel son beau-père quitte à déshonorer son propre père. Pour Don Diègue, la question ne
se pose pas, son fils doit le venger quitte à payer son tribut. L’infanticide est donc présenté
comme monnaie en échange de l’honneur. Le père offre son fils à la mort contre un
honneur décent, cela n’a rien d’une relation parentale normale mais relève plutôt d’une
violence inouïe à l’égard du fils, victime de la nécessité de validation sociale de son père.
Cela nous amène à réfléchir à la portée moraliste de la pièce cornélienne, à la manière
dont cette pensée reflète la société du XVIIe siècle, et à nous demander comment le
dramaturge brosse le portrait d’un patriarcat plus que jamais présent à travers une
brutalité parentale sans précédent, un père prêt à l’infanticide pour sauver son honneur.
D’abord nous assisterons à la mise à mort de Rodrigue par Don Diègue, puis il s’agira de
voir comment le rôle de père disparaît peu à peu pour laisser place à une relation presque
féodale, de seigneur à vassal. Enfin, nous étudierons la violence parentale à travers le
prisme de la parole.

--

Scène où peut naitre la gloire du fils pcq prend relais de son père
a priori, rapprochement père-fils (héroïsme militaire, soldat q prend relais du chef, honneur
familial repose sur le fils, enfants ont des devoirs familiaux avant leurs devoirs
individuels)
== dissolution des rapports entre pères et enfants
scène marquante de la pièce == donne à voir le coeur du sujet (fils se bat c/père de sa
fiancée), fait éclater la tragédie du Cid

mise à mort du fils par le père, mais pas pr une raison majeure == slmt pr satisfaire son
orgueil
arbitraire (raisons, justifications, manières) de la demande est d’une violence
scandaleuse
== vanité des pères, orgueils démesurés

(====== anamnèse (mnèse = mémoire, ana = rappel) = rappel des éléments importants
au brouillon)

intro =
°° idée générale contredite (éveiller l’intérêt du lecteur, situation de l’objet d’étude, pas de
résumé)
°° formulation de la pbm (question(s))
°° parcours de recherche (permet de résoudre/répondre au moins partiellement aux
questions de la pbm)

situation d’une scène = à quelles qO elle a répondu, quelles qO elle pose?


= situation dans le jeu de questions/réponses dans l’oeuvre

une œuvre fait craquer les jointures de la normalité = rien n’est normal dans une œuvre
(=on doit s’étonner de tout)

rédaction de monsieur martinez

L’héroïsme est une valeur oubliée de nos jours, il semble mis à l’honneur dans la
pièce de Corneille, LE CID. La scène 5 de l’acte I semble résumer les valeurs
d’obéissance au père, au chef et au-delà au roi et à Dieu. Il se peut pourtant qu’à lire
attentivement ce tête-à-tête entre un père et un fils apparaisse quelque chose de moins
glorieux, de plus inquiétant, de plus important même que la simple question de l’héroïsme.
Effectivement, derrière les apparats de la gloire militaire et de l’obéissance filiale,
c’est peut-être l’indignité des pères et la mise à mort des enfants qui rend cette scène
unique. Au nom de quoi précisément le père envoie-t-il son fils au combat ? Que révèlent
les quelques réactions de Rodrigue ? S’agit-il finalement d’un ordre social hautement
régulé et hautement civilisé dont il est question ou bien assistons-nous à sa vérité
inhumaine et indécente ?
Pour revenir au texte, il faut s’interroger sur la place de la parole, il faut s’interroger
sur les arguments du père. S’agit-il d’un discours d’héroïsme ou d’une
phraséologie/rhétorique destiné à supprimer la parole de Rodrigue, et donc Rodrigue lui-
même ? Que reste-t-il des enfants et des pères à la fin de cette scène ?

== intérêt de la scène = traitant du sujet d’héroïsme, elle en propose peut-être une version
atténuée (l’héroïsme existe-t-il vrm?)

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AUTRE TEXTE : Hernani ou L’honneur castillan, Victor HUGO (1830)

1453 ⇒ imprimerie par Gutenberg, les livres se répandent de + en + massivement (ex : la


bible, les croyants interprètent eux-même les textes)
16e s ⇒ renaissance, siècle des guerres de religion (émergence du protestantisme par
Luther, schisme, massacre de la St Barthélémy), du baroque, chaque État contrôle sa
religion
17e s ⇒ absolutisme, arbitraire des monarchies abs, de la religion, langue française fixée
et contrôlée (1634)
18e s ⇒ siècle des Lumières, de la raison
19e s ⇒ romantisme (rationalité détruit les rapports au monde, vide les coeurs), les affects
(politique, pas sentimental)
20e s ⇒ siècle des révolutions et des avant-gardes (c/fascisme, communisme,
capitalisme), puissance des foules, art & politique mêlés (avant-gardes)

Torquemada (Inquisiteur espagnol qui a brûlé des femmes considérées comme sorcières)
Miguel SERVET (auteur espagnol) brûlé par Calvin (à Genève)

Romantiques célèbres : Gustavo Adolfo BÉCQUER (espagne), Lord BYRON (angleterre),


Hugo

Moyen-Âge = passion, dieu (spirituel, pas celui du vatican), richesses des légendes &
traditions,
refus des règles classiques venues du 17 e s (trois unités.., séparations entre les genres
(tragédie = héros, nobles, comédie = roturiers, non-nobles, bourgeois, gens du ppl)

romantisme s’intéresse à l’orient, à l’islam


== Les Orientales (1829), HUGO (Espagne du 16e, Espagne inquisitoriale,
Espagne de l’orient)

révolution industrielle donne lieu au réalisme, au naturalisme avec la massification des


villes, la prolétarisation des industries.
== Baudelaire (1821-1867)

surréalisme naît dans les tranchées de la 1 re GM, en réponse à la laideur du monde


(Breton, Éluard..)
Acte = un lieu précis, subdivision de la pièce
Scène = changement de perso dans le même lieu

Acte I, scène I ⇒ scène d’exposition (pose le lieu, les perso, leurs statuts sociaux,
première vision du spectateur)

Que fait le roi à Saragosse (pas la capitale) ???

Don/Doña ⇒ dominus en latin


Don Carlos ⇒ Carlos Quintos/Charles Quint (1500-1558) (avant d’être empereur) =
Charles Ve d’Espagne et Ier d’Allemagne

doña josefa = démodée

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S7 __ CORRECTION DEVOIR

I. LA QUESTION DE L’INTERPRÉTATION EN MÉTHODOLOGIE DES ÉCRITS

- les codes
- les registres => ‘la question du littéraire’
- les genres == Shakespeare, Cervantes, Dostoïevski
- le « picaresque » Apulée, ‘L’âne d’or’

Don Juan, → Sganarelle (perso parodique, parodie de la parole du maître) = picaresque


= en parodiant, met à nu la société de son époque

Débute comme un roman d’éducation/de formation = typique du 18 e s.


Langage codé servant à montrer une réalité crue
expressions parodiques => « connaître son grec et son latin »

« Dispute » => le disputatio latin (plus bas degré de la dispute)


double sens = bagarre

⇒ dimension de l’escroquerie, de la délinquance

interprétation ≠ subjectivité
⇒ distance par rapport au sujet

Quel langage est mobilisé dans ce récit et comment faut-il le lire ? Pourquoi ce choix de
langage travesti ?

Misérable = ne pas avoir d’autre langage que celui du pouvoir pr penser sa misère
réalité tellement crue que presque pas possible de la voir/dire
peut-être q la parodie guide mieux la réalité
SÉANCE DU 14.03

I. Prolégomènes (Avant-propos)

avant-garde = art + révolution


prémices en fin de 19e, mais cela se développe intensément après la PGM

ART = poésie, peinture, musique (Manuel de Falla, El amor brujo)


Lorca, Alberti => début 20e

France : surréalisme (André BRETON)


dadaïsme, futurisme…

19e siècle = siècle des révolutions industrielles


=> science positiviste

PROLÉTARISATION : massification, inégalités sociales croissantes (=Zola)


⇒ pensées critiques sociales, éco, politiques : MARX (années 1860)

Le poète à la fin du 19 e = exclu d’une Cité positiviste, industrielle (DARIO, HEREDIA,


VERLAINE), se réfugie dans l’hermétisme et le symbolisme (Stéphane MALLARMÉ)

Paul VALÉRY, La fin de la civilisation européenne (1919)


« Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles »

Après un siècle de prolétarisation (assignation du corps à la tâche répétitive) => Germinal,


L’assommoir, B. Peréz Galdos (réalisme, naturalisme)

En 1919, les révolutions politiques s’inscrivent dans des révolutions esthétiques. On crée
de nouvelles techniques : le collage, l’image surréaliste, l’écriture automatique, le
simultanéisme (raconter plusieurs actions en même temps) => la démesure des villes
modernes (=New-York)

Poète à New-York de F. GARCIA LORCA > vision sur l’inhumanité de la civilisation


modernes
« Aurore à New-York » => problématique, aurore est un phénomène horizontal, or New-
York est une ville verticale

AVANT-GARDE : prémices fin 19e (art + science)


L’Eve future, de Villiers de l’Isle-Adam
Les villes tentaculaires et les campagnes hallucinées, de Verhaeren (opposition
ville/campagne)

⇒ L’art ne peut pas ne pas être politique.


Avant-gardes de l’entre-deux-guerres.
II. Dissertation

Citation + question

expliciter la problématique impliquée dans la question posée.

Paul VALÉRY écrit en 1919, « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que
nous sommes mortelles ». Que peut-on penser de cette affirmation et peut-on l’appliquer
aux crises contemporaines ?

→ finitude de ce qui semble intemporel


→ 1ère personne du pluriel ? Personnification de la notion de civilisation
→ « nous autres »
==> la considération angoissante de notre propre mort

Plan dialectique :

la dialectique platonicienne qui met en scène Socrate qui a l’art, par des
questions/réponses, de faire « accoucher les esprits », la maïeutique.
La dialectique permet d’aller vers la vérité => l’essence de la réalité == l’aléthéia (Lethé  :
aux enfers grecs, fleuve de l’oubli = a- letheia)

(grossière formulation) PLAN DE DISSERTATION :


thèse : défense du pdv
antithèse : critique
synthèse : réunion

(plus exacte)
a. On développe la thèse formulée par l’autorité jusqu’à ses plus lointaines et pertinentes
conséquences
b. On aborde les limites du propos étudié : ses zones d’ombre, ses a priori, ses points
négatifs, ses développements involontairement négatifs…
c. On reformule la citation, l’affirmation, l’idée posée par l’auteur de manière à en retirer
le meilleur, à l’universaliser mais dans des conditions actualisées

Dissertation = parcours à travers des savoirs, des références, le point de vue n’est pas
«personnel», il est argumenté.

Savoir : auteurs, œuvres, références historiques, linguistiques.


Ce savoir permet la distance.
III. Grammaire/Orthographe (version)

Écrit-on :
convaincant ou convainquant ?
Navigant ou naviguant ?
Communiquant ou communicant ?

Accorde-t-on les mots en -ant ?


Les chevaliers errant_S_ ont disparu. (adjectif verbal ‘errer’, passif)
Les chevaliers errant_X_ dans la plaine se sont perdus (participe présent, actif)
= gérondif == invariable

Los caballeros andantes han desaparecido. (adjetivo verbal)


Los caballeros andando en la llanura se han perdido. (gerundio)

différence entre adjectif verbal et gérondif

° L’adjectif verbal a un sens passif, il s’accorde, il a une orthographe phonétique simplifiée.


Des vases communicants.
Le personnel navigant.
Une personne convaincante parle peu.

° Le gérondif est invariable, il a un sens actif, il a une orthographe étymologisante (issue


de la forme verbale).
Cette conférencière, convainquant l’auditoire, a été applaudie.
(convaincre, vainqueur = étymologie)

EXERCICES ADJ VERBAL/GÉRONDIF:

1. en provoquant le chien.. EN + gér. => PROVOCANDO


2. garçon provocant ADJ vb => PROVOCANTE
3. arguments convaincants
4. en le convainquant de faire du vélo…
5. en différant tes vacances… DIFIRIENDO
6. des cas différents DIFERENTE
7. le film précédent PRECEDENTE
8. en précédant ma sœur à la salle de bain… PRECEDIENDO

Reste la question des mots qui changent de voyelle ou auxquels il faut ajouter une voyelle
précédent (adjectif) / précédant (gérondif)
président (nom) / présidant (gérondif)
(ils) affligent (verbe)/ affligeant (gérondif)
séance du 21 mars

« L’aurore de New-York », Poète à New-York, Federico GARCIA LORCA

Génération de 27 : avant-gardes.. (Dalí, Lorca, Buñuel, Alberti)

modernité = société industrielle, rapport à la nature disparaît (rupture anthropologique)


les ruraux déménagent en ville == l’individu seul dans la foule (massifiée)

‘modernité’ = Fleurs du mal de Charles Baudelaire (mal =


civilisation moderne)
(terme inventé par Baudelaire à partir de ‘mode’)

en réponse, l’artiste se réfugie dans l’art (donne lieu à des mouvements : symbolisme («
l’art pour l’art »)…)

le romantisme (fin : 1830s) = utopies


Baudelaire ne croit pas aux utopies

art + révolution politique = moyen de combat

Octavio PAZ (prix Nobel 1889, Mexico)


« L’artiste, par dépit, s’autoconstitue à l’élite, mais sait qu’il ne vaut rien »

Baudelaire : ‘l’homme seul dans la foule’ == le dandy

—————————

Walt WHITMAN, Leaves of grass (1855)

démocratie américaine = horizontale alors que


démocratie athénienne = exclue les femmes et les non-citoyens

⇒ Fleurs du mal, Baudelaire (1857)

« Chant du moi »

— même constat que Baudelaire => le dandy = homme seul dans la foule (stés indus)
mais solution différente
→ « démocratie »
chez B corps = maudit (=prolétariat), Whitman corps = positif (anti-symbolisme)

union corps-esprit : vitalisme (pulsion de vie) == Whitman

Femme : chez B = mauvais, mal incarné, chez W = F égale à l’H


XXe = réveil des masses
l’homme est seul mais s’aperçoit qu’il est fort en masse
= puissance des collectifs

XXe ≠ modernité

l’art n’est plus un lieu de refuge, l’art devient un moyen de combat


les transformations sociales (cinéma, photographie..) créent la technique du collage
== dadaïsme, cubisme..

= simultanéisme dans le roman (raconter pls histoires dans le même temps)


(DOS PASSOS, Manhattan Transfert (1925)
GARCIA LORCA, Poeta en Nueva York (1929))

1929 : krach boursier

CCL :
modernité ≠ avant-garde

Octavio PAZ : le poète ne sert à rien, ne guide plus personne, poète marginalisé

fin avant-garde : 1945 == pax romana


guerre froide = bloc est : Staline (forme de stabilité)
bloc ouest : Américains (foutent la merde en Latam)

________________________________________________________________________

Federico GARCIA LORCA, ami avec Salvador DALÍ et Luis BUÑUEL

=> avant-garde = interdisciplinarité (cinéma, photographie, peinture, sculpture..)

——
catholiques espagnols = + extrêmes que ceux européens
= requiem por un campesino
== religion = moyen de soumission

« Ode à Walt Whitman »


« Salida hacia Cuba »

Poeta en Nueva York : NYC = capitale du 20e siècle, ville verticale (=tour de Babel)
dans la modernité réapparaissent les
malédictions bibliques
« L’aurore de New-York »

colonnes de fange == endroit sale,


barbotent = tourbillonne == saleté qui tourbillonne
aurore = ouragan
⇒ forme du poème prend de + en + d’ampleur (=ouragan)

aurore = lent, horizontal


= à New-York, aurore noire verticale, rapide
aurore de new-york = anti-aurore = négation du jour

‘escaliers sans fin’ = littéral, pas d’image


pas de géométrie apaisée = forme douloureuse
‘jasmin’ = fleur, parfum doux d’orient
associé à l’angoisse == image pas naturelle

NYC = ville où tout fonctionne à l’envers, le désespoir dessine des fleurs (=Fleurs du Mal)
== ville moderne, ville maudite
== antithèse de la nature
== si jasmins apparaissent = production par l’angoisse

AURORE = HORREUR (signifiant/signifié)

aurore vient et nul ne la prend dans sa bouche


= personne ne la savoure/célèbre alors q aurore = moment de célébration

pièces de monnaie en essaims furieux transpercent et dévorent des enfants abandonnés


= new-york = wall street = finances = argent a + de place que la morale/l’humanité
l’argent (l’extrême impureté/corrompu) s’attaque à l’enfance (plus vulnérable/pur)

ceux qui sortent les premiers comprennent dans leurs os


= douleur intrinsèque, la plus inattaquable/dure/douloureuse, qu’on ne peut pas retirer du
corps, douleur interne indéplaçable, à laquelle on n’a pas accès

qu’il n’y aura ni paradis ni amours effeuillées


= aucun espoir, aucun horizon
= réf à Walt Whitman ? == Feuilles d’herbe

qu’ils s’en vont dans la fange des chiffres et des lois


= finance = lois abstraites = le mal

vers des jeux privés d’art, vers des sueurs sans fruit
= urbains privés d’humanité
= civilisation stérile mm qd elle s’adonne au plaisir, à l’art = art stérile

le jour est englouti ss les bruits et les chaines en défi impudique de science sans racines
= agression sans pudeur
= sans racine = ne sert à rien, sinon à accroître le malaise d’une modernité sans avenir
= aliénation collective
dans les faubourgs, des gens titubent d’insomnies
= NYC toujours allumée, ne dort jamais
= cosmopolite insomniaque

EXERCICES
1. courbe descendante
2. une personne descendant l’escalier
3. période précédant la PGM (COD) après un complément, => -ant (participe pst)
4. l’année précédente, (adj verbal)
5. une personne vraiment négligente (adj verbal)
6. policier négligeant la protection
7. les tendances socio-éco influant sur la destruction du monde
8. le PM n’est pas plus influent (adj substantivé)
9. suffoquant de colère, il prit la porte
10. l’air était suffoquant

les adj issus d’un verbe en -ger comme négliger, infliger, émerger, converger, affliger… ont
une terminaison en -ent

(En) négligeant ses études, il a fini Président de la Rép


COD

Pour la forme participe présent, ces mêmes verbes ont une forme en -ant, mais ajouter un
-e est obligatoire pour obtenir le son /j/

en néglig-e-ant

Une étudiante excellente en espagnol (adj verbal)

Une étudiante excellant en espagnol (participe pst)


complément

II. LA AURORA DE NUEVA YORK

Malaise dans la civilisation, Sigmund FREUD


New-York est le symbole de ce malaise.

La Tour de Babel

La Bible (Biblos => grec, « livre »)


⇒ deux parties : Ancien Testament (début de l’humanité + histoire du peuple
hébreu qui est « élu » pour accomplir l’oeuvre de Dieu… = Moise etc..)

+ Nouveau Testament (Les Évangiles => histoire de Jésus-Christ)

--------------------------------------------------------
Chrétiens reconnaissent l’ancien + nouveau testament
1454 : imprimerie = Bible se répand
schisme chrétien : fin XVe
(Martin LUTHER traduit la Bible en langue nationale : allemand == protestantisme)

l’Espagne va être le pays de la contre-Réforme (Réforme = Luther)


et défendre artistiquement et militairement le catholicisme représenté par le Pape au Vatican
== style baroque (jésuites espagnols à Lille par ex.)

Fanatisme religieux espagnol qui va être attaqué par les philosophes des Lumières, les
Romantiques européens, etc.

Stendhal, La Chartreuse de Parme (1850)


les troupes napoléoniennes qui envahissent l’Italie pour chasser le vieux monde (la religion, les
Espagnols, les structures féodales)

------------------------------------------------------------

L’aurore de New York


a quatre colonnes de fange
et un ouragan de noires colombes
qui barbotent dans les eaux pourries.

L’aurore de New-York gémit


sur les escaliers sans fin,
cherchant parmi les arêtes vives
le jasmin d’une angoisse dessinée.

L’aurore vient et nul ne la prend dans sa bouche


parce qu’ici il n’y a ni espoir ni lendemain possible.
Parfois les pièces de monnaie en essaims furieux
transpercent et dévorent des enfants abandonnés.

Ceux qui sortent les premiers comprennent dans leurs os


qu’il n’y aura ni paradis ni amours effeuillées,
qu’ils s’en vont dans la fange des chiffres et des lois,
vers des jeux privés d’art, vers des sueurs sans fruit.

Le jour est englouti sous les bruits et les chaînes


en défi impudique de science sans racines.
Dans les faubourgs, des gens titubent d’insomnie
comme s’ils émergeaient d’un naufrage de sang.

que reste-t-il de l’aurore de New-York ? qu’est-ce qu’une aurore contre-nature ?


== aurore = négation de la vie pour Lorca pcq aurore = vie, new-york = mort
image d’ouragan infernal == violence des images, phrases longues, métaphores négatives
poème épouse l’ouragan visuellement par des vb d’actions, des phrases de + en +
longues
aurore = contre-nature car tranquillité, paix alors que là = ouragan
aurore = mort, qui vient faucher toute espérance de vie
texte qui saisit par le mouvement infernal, le texte est lui-même un ouragan
répétitions servent d’appui au naufrage de sang final
déf paradoxale de l’aurore (on se lève) = naufrage (on coule, on tombe)
aurore de new-york = nuit, pas de jour à new-york
jasmin = seule métaphore positive, fleur odorante d’Arabie, d’Andalousie
= issue esthétique = fleur du mal (Baudelaire = modernité négative)

Adam & Ève = deux enfants Abel (berger) et Caïn (laboureur)


Caïn tue Abel par jalousie pcq rien ne lui réussit
Caïn = « l’homme maudit »
Cainisme : la création est mauvaise, pcq Dieu est mauvais créateur
l’humanité est maudite par son créateur
≡ civilisation moderne reconduit al malédiction biblique qui consiste à faire souffrir
les hommes et les femmes dans la solitude, Caïn = figure du prolétaire, du poète au XIXe
violence des machines, de la sté industrielle

expression de la haine de soi comme la haine des autres pcq ‘‘homme est seul dans la
foule’’ (Baudelaire)
= condamnation de violence industrielle (résulte en les fascismes du XXe)
image d’un monde de surveillance généralisée

image conclusive de ville moderne qui ne dort jamais, qui ne s’arrête jamais (bruit,
lumière…) ≡ naufrage final général
aurore à new-york = contre-nature pcq pas de vie

comment Lorca construit cette image du naufrage, de la malédiction d’une civilisation


maudite?

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