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REVUE PYRENEENNE
46, boulevard du Martinet SOMMAIRE
65000 TARBES
Tél et Fax : 05 62 36 93 23 2
• EDITO
Jean-Claude Tournou-Bergonzat
Impression : par
19
Agen Gérard RAYNAUD
• DOSSIER :
Ski de randonnée à Montgarri
Ariège : Chantal CEREZO Jean-Pierre Crauste, Max Giraud et Michel Laborderie
par
Bagnères Gabriel JOLY
Bayonne : Liliane DUMAI 27 DOLPO 2000 ! L'aventure de notre temps Yves Pfister
w par
Béziers-Caroux M. COMBRES
Bordeaux Annie VIROLEAU 30 MASSIF DU PAS DE LA CASE
,o TOPOS NEIGE ET GLACE DANS LE
Toulouse Bernard REPINGON 46, bld du Martinet 65000 TARBES Tél. et Fax : 05 62 36 93 23
Turbo Béarn Corinne LETUPPE-LARTIGUET CCP REVUE PYRENEENNE 5 875 55 N TOULOUSE
-
PRIX DU NUMERO 20 I
6 f
C.P.P.A.P. n° 63.674
I.S.S.N. 0241 - 0311 ABONNEMENT (4 numéros par an) îJ
n° 93
-
Dépôt légal
ABONNEMENT CAF MEMBRES é!) f
1
[texte_manquant]
MILLENEURO NOX
Oui, comment pouviez-vous admettre sous la mer, se sont fait prendre dans les mailles
qu'il ait fallu attendre encore un an pour finir le du net. Désormais nourries aux farines publici-
centenaire ? 0 vieux marcheurs podagres aux taires internautes, elles ont écopé de l'hy-
rotules flétries nés au premier janvier 1900 droencéphalite spongiforme télévisuelle et
auxquels on avait fêté les cent ans le premier perdu leur belle nageoire nacrée en passant par
janvier 2000 ? la bonde.
Votre mémoire défaillante aurait-elle A l'heure des leurres où il devient moins
oublié les enseignements du Père cent au ser- polluant de faire monter les camions sur des
vice militaire sur le calcul des intervalles ? trains roulant à l'énergie atomique.
Non, vous ne pouviez le croire Alors ! A l'heure des leurres où des malheureux
pendant un an, vous vous êtes remis à rêver de nés quelque part, en panne d'A.O.C. faute
décrets signés Marcel Aymé et fait en songes d'avoir jamais chanté Brassens, s'empressent
de nouveaux projets pyrénéens. d'exploser leurs contemporains sans attendre
En vain!
que le soleil, déjà prêt à gonfler son ego, ne
Vous vous levez matin floués en ce lundi sublime le nôtre en hydrogène, dans quelques
01 01 01 qu'on vous affirme être l'aube du millions d'années si tout va bien (à une près
troisième millénaire, chiffres à la main :
bien sûr).
01 01 01 donnent [(3 fois 1) + (3 fois 0)] = 3000 A l'heure des leurres où les «trekking
C'est bien la preuve par neuf que vous adventure boots» prétendent changer nos
êtes à l'heure des leurres. godasses en bottes de 5 lieues et les mon-
Déjà, les petits enfants que vous venez de tagnes en «terrain d'aventure», est-il plus diffi-
combler ont perdu leurs parents transformés en cile de marcher simplement, de s'émerveiller
«géniteurs d'apprenants» par circulaire d'un coussin de fleurs perché au creux d'un
pédago-psychotropique. rocher, d'un ruisseau qui s'évade, d'un chasse-
Le Père Noël lui-même s'est transformé neige lumineux à l'aplomb d'une crête froide et
en citrouille avant la messe de minuit. Le ballon bleue, d'une trace qui crisse sur une neige étoi-
offert le 25 décembre pour jouer sous le préau lée fuyant en joyeux tourbillons, d'y rencontrer
s'est mué en «référent bondissant d'une acti- un coquillage des anciens océans et d'essayer,
vité en zone périphérique infra-structurelle» et en y collant nos ouïes, d'y reconnaître l'im-
nos Pyrénées elles-mêmes en «terrain de jeu». muable ressac ?
A l'heure des leurres où les antiques
sirènes, charmeuses d'argonautes, jadis élevées Jean-Pierre Bordes
PRIX DE L'INITIATIVE EUSKAL TRAIL
SPORTIVE 2000
La deuxième édition de cette randonnée
Ces prix sont décernés chaque année par sportive à pied et à allure libre par équipes
le Comité régional Olympique sportif
de deux se tiendra au cœur du Pays
d'Aquitaine, les Directions régionale et
Basque les samedi 2 et dimanche 3 juin
départementale de la Jeunesse et des
2001. Au programme 80 km et 4 500 m
Sports Aquitaine-Gironde et le Conseil
de dénivelée.
régional.
Inscriptions et renseignements
Le Club Alpin Français de Pau et Vallée
d'Ossau a été élu troisième club Euskal Trail Association
d'Aquitaine, en cette année 2000, en 05 59 55 52 67
raison de son action collective, de son (coût 350 F par personne).
dynamisme et de son action en faveur de
la promotion des activités sportives,
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Pyrénéenne.
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non distributions.
Georges, mon ami, une force de la nature avec une Ainsi était mon ami Georges.
poigne de fer qui aurait retenu une cordée au-dessus du Les moments les plus magiques sont ceux que je dois à
vide. Un caractère entier intransigeant mais juste. Ce fut Robert Dartigues.
le dernier des grands guides des Pyrénées. Il
me demandait souvent de l'accompagner en d'incer-
Faire de la montagne avec lui fut un privilège auquel je taines ballades comme il aimait à dire : «nous allions pas-
suis encore sensible aujourd'hui en me remémorant les touréger».
heures passées ensemble. Car Georges n'était pas seule- Cela consistait à arpenter des montagnes dites à vaches,
Depuis, les déplacements en voiture sont devenus habituels ; et tenant que le port de Boucharo (2270 m), deux km plus au
Sud, n'est plus accessible en voiture) que les quelques pyré-
rares sont les montagnards utilisant leur vélo pour gagner le
pied des sommets. D'ailleurs, cette approche de la haute mon- néistes entamant la course depuis le village même (1350 m)
tagne s'est vue considérablement transformée par la construc- par le vallon des Tourettes ou bien par l'Echelle des Sarradets,
tion des nombreuses routes d'altitude dans la plupart des mas- itinéraire pourtant grandiose et... historique ! Pour la Munia
(3133 m), la «Dame des Pyrénées», le parking du cirque de
sifs pyrénéens
on ne part plus de La Mouline (Arette) ou de
Lescun pour gravir le pic d'Anie : les routes goudronnées vous Troumouse (2100 m) contient beaucoup plus de véhicules
appartenant aux montagnards ayant décidé de la conquérir
les parkings de Gèdre (1000 m) ou d'Héas (1500 m).
que
Ainsi, sur le seul versant Nord des Pyrénées, il existe une
bonne vingtaine de sites accessibles en voiture"' d'une altitude
supérieure à 2000 m, soit, par ordre d'altitude :
Col de Pailhères Ariège (2001 m)
- -
Col del Pam Pyrénées Orientales (2005 m)
- -
-
Barrage des Bouillouses -
Pyrénées Orientales (2017 m)
-
Morera dels Clots - Pyrénées Orientales (2040 m)
Ras (col) dels Cortalets - Pyrénées Orientales (2055 m)
-
Puerto Bonaigua Val d'Aran (2072 m)
- -
Pas de la Case Andorre (2091 m)
- -
-
Cirque de Troumouse - Hautes Pyrénées (2100 m)
Col du Tourmalet Hautes Pyrénées (2115 m)
- -
Refuge dels Cortalets Pyrénées Orientales (2150 m)
- -
-
Barrage Cap de Long Hautes Pyrénées (2161 m)
-
Lacs d'Aumar et d'Aubert Hautes Pyrénées (2192 m)
- -
-
Cime de Coma Morrera - Pyrénées Orientales (2205 m) tains secteurs- où les courses, débutant au creux de la vallée,
Col des Tentes Hautes Pyrénées (2208 m)
-
permettaient de traverser les divers étages montagnards au
-
Col de Portet Hautes Pyrénées (2215 m) départ, prairies d'herbes vertes aux longues tiges graciles en
- -
-
Route du Puigmal Pyrénées Orientales (2221 m)
-
juin, prairies fauchées aux andains alignés ; étages «sylva-
Collade des Roques Blanches - Pyrénées Orientales (2253 m) tiques» avec des forêts de pins et de chênes-lièges (dans les
-
Port d'Aula - Ariège (2261 m) Pyrénées-Orientales), puis de chênes rouvres et de châtai-
-
Port de Boucharo Hautes Pyrénées (2270 m)
-
gniers ; au-dessus, les hêtres auxquels succèdent pins syl-
-
-
Col de Sencours Hautes Pyrénées (2378 m)
- vestres et pins à crochets. Zones calcaires incultes couvertes de
Port d'Envalira Andorre (2407 m)
121 buis ou sols siliceux du Pays Basque offrant d'immenses
;
- -
Piste des étangs de Camporeys Pyrénées Orientales (2412 m) landes de fougères ou de bruyères dont les fleurs forment de
- -
Col des Laquets (pic du Midi) Hautes Pyrénées (2637 m) vastes taches roses sur les pentes. Etage des alpages aux
- -
Et de nombreuses autres routes ou pistes -d'altitude moindre- gazons ras, des névés et glaciers annonciateurs, enfin, de la
conduisent à proximité de la crête ou même au sommet pro- proximité du sommet convoité.
prement dit. Chaque secteur, chaque étage a son aspect, ses couleurs, ses
odeurs particulières : odeur de l'herbe coupée dans les près,
odeur des arbres et de l'humus de la forêt, odeur des trou-
peaux sur les artigues.
Alors, pourquoi ne pas procéder comme avant ? En réalité,
bien nombreuses sont les raisons que chacun peut trouver
-
Urculu 1419 m Col d'Arnostéguy 1236 m Pays Basque - Curieuse tour romaine au sommet
Soum de Lèche 1850 m Col de la Pierre St Martin 1760 m Pays Basque N & S Piémont & monts béarnais.
-
Soum de Grum 1870 m Col d'Aubisque 1709 m Panorama immense Pic du Midi aux monts d'Aspe
-
Hautes-Pyrénées :
Cap d'Aout 1654 m Col du Soulor 1474 m Massif du Gabizos et monts de Bigorre
-
Pic des Tentes 2322 m Col des Tentes 2208 m Sommets du cirque de Gavarnie, lac de Luhos à 10 mn
-
Pic Entre les Ports 2476 m Port de Boucharo 2270 m Face Nord du Taillon, glacier Gabiétou
-
Haute-Garonne :
Superbagnères 1831 m Station 1804 m Les3000 "frontière" et la Maladeta (glaciers)
Mont Né 2145 m Col de Pierrefitte 1855 m Hauts sommets centraux Menhir & cromlech au col
-
Ariège :
Port d'Aula 2260 m Via le col de Pause 1527 m LeMont Valier. 10 km de piste sans voiture.
-
Pic de Serembarre 1851 m Col du Pradel 1680 m Haute Ariège et monts d'Aude.
-
Aude :
Picaucet 2027 m
col de Pailhères 2001 m Montagnes des Pyrénées Orientales, Aude et Ariège
-
Pyrénées-Orientales :
Pic de Fonfrède 1093 m Lafontaine (réservoir) 1040 m Roussillon
-
Montfalgas 1610m Col d'Ares 1513m Vallespir, haute Catalogne
-
Puig Collada Verte 2403 m Collade Roques Blanches 2253 m Massif du Canigou. Vallespir
-
Les cinq grands lacs : une traversée en altitude de Saint-Lary Accès aux refuges un certain nombre d'entre eux sont des-
à Cap de Long. servis par des routes131. Pourquoi ne pas s'y rendre plutôt en
Par Espiaube, le col du Portet (2215 m) où s'arrête la route vélo de temps en temps ?
goudronnée (interdite aux voitures au-dessus d'Espiaube), le Ledéplacement n'entraîne aucune pollution aux gaz d'échap-
lac de l'Oule, atteint en suivant des sentiers sur pelouse (il est pement et l'échauffement préalable à la course est garanti
rarement nécessaire de porter son vélo), la piste caillouteuse Suggestion utopique ? Pourtant, il y avait six montagnards
menant à la D 929 en contrebas du lac d'Orédon (1874 m) avec leur V.T.T. au refuge dels Cortalets, cet automne 2000
d'où l'on monte d'abord aux lacs d'Aumar et d'Aubert (20 km de piste depuis Villerach).
(2192 m) puis au barrage de Cap de Long (2161 m).
(1) routes desservant le ras et le refuge dels Cortalets, la collade des
Les
sent 2000 m d'altitude, tels l'entrée du tunnel du Port du Rat (2363 m),
le col de Cabris (2300 m) ou le col de la Botella (2091 m)
111
par route carrossable
Liste, non exhaustive, de refuges desservis
Labérouat, Gabas, Gourette (64) chalet de Holle, le Maillet, Orédon,
cabanes-refuge de la vallée d'Ossoue, de Troumouse (65), refuge du
Mont Né (31 ), refuge de l'étang d'Areau, du Montcalm (39), refuge des
Bouillouses, de Mariailles, de la Mouline, dels Cortalets, de Batère, la
Rabasse (66).
Randonnée...
Le Tossal
de Guara
2077 m
Texte et photos de Georges Véron
Total des montées : environ 1400 m. tard (cairn, quelques marches), ascensionner un autre
Par temps frais et clair, c'est inoubliable mais, avec la sentier qui va remonter la rive gauche d'un ruisseau, en
canicule ou un ciel voilé, mieux vaut s'abstenir. direction du Sud.
Accès voiture : de France, on peut franchir le col du A 1100 m, laisser un embranchement à gauche et pour-
Pourtalet et descendre 44 km versant ibérique pour suivre la grimpette.
atteindre les abords Nord de Sabinanigo. Poursuivre vers A 1180 m, abandonner le large sentier pour en monter
Huesca la N330 sur 17 km et après le «km 613», prendre un autre à droite.
à gauche la route qui conduit au puerto del Sarrablo et à 1.30 Col de Chemenoles (1386 m) herbeux. Le sentier
Boltana. monte un peu vers la gauche puis redescend légèrement,
A moins de 11 km, démarre la piste de Nocito. laissant à gauche un abri sous-roche et se poursuivant
Mettre le compteur à 0. agréablement à flanc vers le col visible au Sud-Ouest.
00 km Départ de la piste de Nocito. 2.00 Col de Petrenales (1580 m) sur la crête reliant le
01,4 Bifurcation prendre la piste de gauche.
:
Curcurezo au Tossal de Guara. Discret, le sentier part à
06,8 Puerto de Bail (1185 m). Laisser un embranche- flanc vers le Sud-Est. Une centaine de mètres plus loin,
ment à droite. repérer au Sud-Est une prairie (qu'il faudra traverser) sur-
11,6 on rejoint une piste en meilleur état descendre à
:
montée d'un col... où il faudra passer.
gauche. Peu marquée, pas toujours bien cairnée, la sente se fau-
12,1 Bifurcation aller à droite, vers le village.
:
file dans les buis et les conifères, descend (1490 m)
13,0 L'église et le village de Nocito sont à notre remonte un brin, redescend encore (source douteuse à
gauche. gauche) et remonte vers la prairie (1535 m) que l'on tra-
13,2 Bifurcation avant le pont prendre à droite.
: verse pour grimper vers le col (déjà signalé) par une sente
13,4 Bifurcation prendre à gauche pour aller au cam-
: cairnée.
ping ; continuer vers le Sud, rive gauche du rio 2.30 Ce «col» est en fait une selle herbeuse (1630 m
Bail si l'on ne désire pas camper.* environ) d'où l'on va attaquer la montée finale grimper
:
15,0 Maison à gauche (Meson de Nocito) parfois franchement à gauche (sentes cairnées) en laissant la
«squattée» en été. crête un peu à gauche (on reste donc flanc Sud) et en lou-
voyant entre les tapis d'épineux. On ne tarde pas à voir Traverser un large chemin et poursuivre la montée par un
le sommet que l'on atteint sans difficulté. sentier sur le faîte d'un éperon boisé.
3.30 Sommet du Tossal de Guara (2077 m). Vue fan- 0.15 A 1230 m, traverser le coude d'une piste fores-
tastique par temps clair, ce qui est rarement le cas en été. tière et continuer l'itinéraire (encore pourvu d'un ancien
Divers «ornements», inévitable croix et vestiges d'une balisage rouge-blanc) fréquenté et par suite bien net : il
d'art» composée avec des fers à cheval... s'élève franchement dans la forêt, à flanc, laissant par
«œuvre
Redescendre sagement par le même itinéraire. endroits à droite des diverticules presque horizontaux se
dirigeant vers le barranco de Espata très à l'écart et en
* Cette région étant classée «Parc Naturel» il est interdit de cam-
contrebas à droite *.
et de dormir dans les véhicules en dehors du camping de
per
Nocito : des gardes patrouillant en 4x4 veillent au respect de 0.45 A 1450 m, le sentier, toujours bien tracé, traverse
le torrent principal descendant de l'Est puis deux ruis-
cette réglementation. Il est conseillé de dormir au camping et le
lendemain à l'aube, effectuer en voiture ou à pied les 1800 seaux affluents. L'ascension de poursuit, en lacet, en gros
mètres (25 minutes) nous séparant du point de départ réel (alti- vers le Sud-Est.
tude d'environ 910 m). 1.30 Le «Refugio Forestal» (1740 m) est un simple abri
** Au retour, admirer les roches farcies de fossiles (Nummulites). pastoral. Admirer la muraille calcaire qui nous cache le
sommet : à droite (Est), elle présente d'impressionnantes
de Acher se
devine à l'Est/N.E. sous forme d'un collet qui devien-
dra plus arrondi et plus évident dans une demi-heure.
Monter dans cette direction, à travers les pâturages, en
Ou Monte Campent 2390 m laissant à droite le sommet d'un dôme coté 1910 m sur la
carte Alpina. Une fois au Nord-Est de ce dôme, grimper
directement vers le passage visible au Nord/Est, sans se
Alors que bien des pics évoquent des canines pointées laisser influencer par les vestiges du balisage rouge-blanc
le ciel, cette forteresse calcaire a été comparée à ni par des sentiers nous attirant à flanc vers l'Est, ni par
vers
des bornes en ciment : malgré la raideur de la pente, il
«une grosse molaire»... un peu cariée et même kars-
tique ; des sommets environnants, elle surprend par ses est facile de serpenter, il n'y a jamais à mettre les mains
couleurs et ses murailles semblent inaccessibles... pour- et les cairns sont abondants. Le couloir final se monte sans
tant, vous y monterez sans avoir à y mettre les mains et danger ni difficulté.
du sommet vous découvrirez, par temps clair, un pano- 2.40 A 2270 m, on atteint la crête et le panorama est
déjà fantastique. Le sommet nous attend, au Nord-Est, au-
rama exceptionnel.
delà d'un «vallon» karstique qu'un sentier bien tracé
Carte Alpina Anso/Hecho au 1 /25.000
contourne sans problème, filant d'abord vers l'Est en lais-
Epoques conseillées : fin du printemps ; automne.
sant la crête légèrement à droite.
Horaire total A.R. : 3h + 2h30 = 5h50 de marche + les
3.00 Sommet du Castillo de Acher (2390 m) où nous
arrêts.
Difficulté : montée raide avant d'atteindre la crête. Total avons eu la bonne surprise de ne pas découvrir d'objets
d'art ni de superstitions diverses...
des montées : environ 1300 m. Pour randonneur habitué
* En aval du refuge, le tracé de la carte Alpina (et celui d'un
à la montagne.
topo-guide français consacré aux Pyrénées aragonaises), est
Accès voiture : depuis Hecho, remonter la route vers le
vivement déconseillé (sentes parfois peu évidentes sur des flancs
Nord, rive droite du rio Aragon Subordan. Au bout de
raides, végétation abondante...).
13 km, avant le camping Selva de Oza, la chaussée
passe rive gauche ; le départ de notre itinéraire se situe
vingt mètres après le pont (au niveau de divers panneaux
destinés aux randonneurs pédestres), juste avant le départ
de la piste du «Campamento Ramiro el Mongese». On
peut garer le véhicule une centaine de mètres plus loin, à
droite, sous les arbres.
0.00 S' élever de quelques mètres au-dessus des pan-
neaux et suivre vers le Sud, dans la pinède, un chemin
herbeux d'abord en très légère descente.
Après un ruisselet (1130 m), le chemin monte vers le Sud-
Est puis l'Est.
A huit minutes du départ, à une bifurcation (1150 m),
prendre le sentier de gauche qui monte vers le Nord-N.E.
Le Malibierne... Randonnée...
...Ie 3000 du bout
du monde •••
vous engouffrer dans l'obscurité à ornières, dont les laquettes d'origine glaciaire, en perles du désert, de notre
contours grossiers, fruits de la barre à mine vous enga- objectif : l'heureux belvédère du Malibierne (3067 m).
gent dans un véritable voyage au centre de la terre d'un Nous rencontrerons quelques pêcheurs aux lacs infé-
certain Jules Verne. Plus près de nous, nos amis qui nous rieurs, des gens du parc espagnol, nous expliquant que
suivent dans leur belle berline, doivent s'inquiéter d'une Goupil «pattes rouges» devrait être attaché. Pas de
telle approche routière (nous sommes sur le GR1 1 ). Cette chance, ce jour nous n'avons pas le moindre «ficellou»,
équipée proche d'une ambiance d'Altiplano exotique ne pas le moindre lacet au fond du sac. L'air sage et sympa-
verra enfin le jour que deux kilomètres environ après la thique de ce magnifique bâtard, aux faux airs de chien
traversée de la chair montagneuse... Nous n'espérons de traîneau, sa mine calme, finiront par rassurer ces auto-
plus qu'une seule chose : que personne ne referme les rités (nous ignorions tous que Goupil un peu plus tard,
irait dans des courses folles traquer les marmottes de ce moment là pour l'instant à l'échelle humaine, cet outil
sanctuaire). Sans doute y avait-il un peu de l'esprit des apparaît moins opérationnel Georges par jeu fera sou-
!
artistes de montagne que rien, ni l'avalanche, ni la vent le point avec un altimètre digital électronique plus
foudre, ne saurait débouter. Ainsi, herborisant, devisant précis. Quant au mien, classique à aiguille (japonais), il
un pied devant l'autre, nous allons parcourir le G.R.1 1 n'aura eu aucun mal cette fois-ci à surpasser le G.P.S.
(balises), puis enfin, nous quitterons ce dernier toujours Tranquillement, à vue, nous remonterons les cinquante
désert (qui passe par le col du Malibierne) pour nous éle- derniers mètres, à 1 h, nous atteindrons cette crête étroite
ver vers le haut Vallon de los Ibones Botornas et Gelat et facile que l'on parcourt avec volupté en ayant la
(2800 m). Parcours magnifique, cairné, agrémenté de magnifique impression de marcher parallèlement aux
cascades et de cascatelles, sources fraîches, au beau gra- longues arêtes de la Maladeta. Ce jour le vent est nul, le
nit rosé, où l'on peut rêver à de belles longueurs de rocher soleil au rendez-vous, et l'air, au cairn à 3067 m, d'une
école !
grande légèreté. Nous partagerons cette subtile situation
Lavue sur les sierras au sud gratifie l'ascendance, cepen- d'un belvédère qui loin d'écraser le paysage à telle alti-
dant que les marmottes toujours plus inquiètes interrom- tude, satellite du plus grand massif pyrénéen, semble né
pent le silence d'or. pour admirer un panorama (vue sur le Pic Russell, Pic des
Tempêtes, Margalide, Aneto et son arête sud ses lacs
émeraudes, puis surtout derrière, au sud du Malibierne
en contrebas la Sierra Negra, Castanesa, Cotiella). On se
croirait à Vulcano chez Eole au début de la création, mais
aussi avec de l'unité dans la diversité, avec des sierras
bleutées, puis au nord-ouest, le groupe des 3000 luchon-
nais, le Perdiguère, le Massif du Batchimale, l'Estos, le
Posets géant, Gavarnie plus à l'ouest, l'axe ariégeois,
puissant avec le Vallier au nord-est, enfin, au Sud-est, une
autre région au granit «enchanté» d'Aiguës Tortes. Alors
que Georges vient d'ouvrir son sac, lourd d'appareils
photographiques et objectifs professionnels, il va fixer
avec discrétion, les longues heures de pause de notre petit
groupe suspendu comme un vol d'aigle et «propriétaire»
du cairn de la forteresse et de son boîtier à cartes de
visites. Même Goupil s'est assagi, humant à sa manière la
haute montagne aragonaise, dressant ses oreilles de
loup, toujours aux aguets devant le tournoiement des
Ces chapelets de lacs avaient permis à Russell, l'homme choucas. Nous examinerons la carte pour mieux com-
des voyages, de parler de «petite Finlande». Nous utilise- prendre la situation du Malibierne, ce jaillissement. Bien
rons bien sur la carte Alpina de L'IGN espagnol dont les entendu, il est difficile de résister longtemps au fil d'arête,
itinéraires méritent de savoir faire le sien En effet, il
!
Paso de Caballo (pas du cheval) qui relie en pentes abso-
semble plus probant de remonter le lac Gelat par la droite lues la cime Est à la Tuca de las Culebras (3062 m, la
que par la gauche comme indiqué Ensuite, ce vallon en
!
tuque des couleuvres).
auge, raboté, couvert de moraines, complique un peu Certains la recom-
l'ascension, qui ne dévoile qu'au-dessus du lac Gelat (non
mandent à califour-
gelé et sans névé ce jour) par des escaliers géants, la
chon, un passage de
crête sommet de cendre claire du Malibierne, appelé de
qui n'apporte pas
11,
belle façon localement «Piedras Blancas», ou Ballibierne
depuis la Tuca en
en Castillan. Pour moi, la multiplicité des noms, moins
terme de panorama,
qu'un inconvénient, constitue la vrai richesse de notre
mais qui après l'aller,
romani té.
Nous nous amuserons à comparer baromètres et alti- au retour vous gratifie
plus sûrement de
mètres respectifs avec le G.P.S. de vol de Chantal qui
l'éther et du plaisir de
nécessite les 3 satellites minimums pour faire le point.
mieux ressentir votre
Nous essayerons d'apprécier la valeur d'un tel instrument
univers de monta-
en terrain bien accidenté (certes, ce bel outil Higth Tech, gnard, «les rives du
semble fort utile en navigation aérienne, en mer, de
ciel» de Francis
nuit...), mais lorsque l'on parle «orientation» en haute
Jammes depuis los
montagne, la précision perd de son efficacité. Mieux que Ibones (lacs).
cela, si vous rajoutez la lecture en «voie rocheuse», à ce
En bon pyrénéiste, il est pittoresque de comparer les ver-
sions de Russell et de Schrader concernant ce 3000 m du
bout du monde malgré les pistes et les routes inexistantes
à l'époque. Sommet connu depuis l'ascension de Charles
Packe en 1864 et répétée par Henry Russell en 1865, fort
belles ascensions et explorations sans cartes. Mais vérita-
blement, du fait de la difficulté du Paso del Caballo, la
première du point culminant est assurément inventée et
décrite par son auteur Schrader. Je le cite : «nous attei-
gnons le sommet à 4 h. Mais quelle déception nous y
attendait ! Vers l'Est s'élève, à 100 mètres au plus de dis-
tance, un second sommet, plus élevé d'une vingtaine de
mètres, et qui nous cache tout l'horizon de ce côté. Entre
ce sommet et le nôtre s'effile la plus singulière crête que
j'ai encore vue : une lame de dolomie sans épaisseur,
sans la moindre cassure, quelque chose comme un
énorme tranchant de rasoir, tombant verticalement à
droite et à gauche sur l'abîme. Je me souviens alors de la boucle, mais nous préférons la petite Finlande, assurés de
recommandation qui termine le résumé des deux ou trois nous abreuver, déjà brûlés par cette longue course au
ascensions du Malibierne dans les «grandes ascensions soleil. Nous ne maîtriserons définitivement plus Goupil,
des Pyrénées» du comte Russell». "Inutile de
passer, au que les marmottes transforment en fauve. Mais la morale
risque de sa vie, sur l'extrémité orientale, séparée de restera sauve, aucune des marmottes en bonne santé ne
l'autre, qui est tout aussi bien la cime, fera prendre ! Enfin, sous les effluves d'oeillets
par une lame de se sau-
calcaire où les deux pieds d'un homme tiendraient à vages du soir, nous rejoindrons notre barrage un peu las,
peine».... et pourtant émerveillés par les contrastes rosés et argen-
tés du coucher du soleil en lumières rasantes. Nous tra-
verserons l'obscurité de notre tunnel, en une dernière
crainte, puis nous fermerons la porte sur l'écrin, le belvé-
dère du bout du monde. Nous nous restaurerons à Bosost,
pour goûter quelques agapes à l'huile d'olive, et nous
désaltérer de franches rasades de rosé frais
au relent de
madère servi en cruche de terre. Tard dans la nuit,
méfiez-vous, dans les virages des frondaisons sombres du
Portillon. Peut-être aurez vous un léger mal de tête
comme
moi, je feindrai l'altitude du bout du monde devant mes
amis, cependant attention au rosé de Bosost !
«On ne connaît plus les marches d'approche, les nuits en
refuge. On y va beaucoup trop vite et la montagne
ya
perdu en romantisme... », déplorait le vieux guide Frison
Roche qui a tellement apporté à la passion montagnarde.
Il
nous invitait ici et ailleurs à les redécouvrir, les revisiter
...«Aussi, après avoir consulté Barthélemy, qui se déclara et, ce court récit d'un lointain Malibierne pyrénéen lui est
prêt à tenter la traversée, je m'engageai à sa suite sur la quelque part tout simplement dédié.
crête où il nous fallut cheminer à califourchon,
en nous
transportant en avant à la force des poignets. Nous
avions littéralement le pouce de chaque main
sur un ver-
sant et les quatre doigts sur l'autre. Le débarquement sur
les rochers croulants du grand pic fut opéré
avec pru-
dence, et, 10 minutes plus tard,
nous nous trouvions sur le
véritable sommet de Malibierne,
encore vierge. Cette fois
c'était sans y songer que j'avais accompli une des der-
nières conquêtes qui restent à faire dans les Pyrénées...»
(Pyrénées-courses et ascensions- Privat 1936).
C'est en toute simplicité que nous reprendrons notre itiné-
raire à l'envers, même s'il est possible, après la traversée
de la crête de redescendre
par l'ouest et d'effectuer une
Vallon de Siscar w.
et
Val d'Arqués
Texte de Marc Breuil
Accès :
Vers 1650 m, le vallon du Siscar s'ouvre vers le Sud-
Ouest et le Val d'Arqués. Trois petits refuges permettent
Le vallon de Siscar et le Val d'Arqués s'ouvrent au-dessus
de passer un beau week-end dans ce secteur :
de l'Hospitalet, dans la haute vallée de l'Ariège. Ils sont
d'un accès facile, car l'Hospitalet est situé sur la N20 à Le refuge de Brougnic (2070 m), situé sur la rive gauche
l'entrée du tunnel du Puymorens et desservi par une gare du Val d'Arqués, peu après le barrage. C'est une cabane
SNCF, avec des trains directs depuis Toulouse.
de berger en bon état, comprenant une table, un banc et
un bat-flanc équipé de matelas pour 6 personnes.
Au passage à niveau de l'Hospitalet (1421 m), suivre la
N20 vers le Col de Puymorens. 150 mètres après avoir Le refuge de la Vésine (2105 m), situé dans le vallon du
traversé l'Ariège, quitter la N20 et prendre sur la droite Siscar, au bord du ruisseau du Siscar, est bien indiqué sur
bon chemin (panneau indiquant refuge du Rulhe la carte IGN mais ne figure pas sur la carte R.P. N° 7. En
un le à
bon état, il comporte 6 places sur deux bat-flanc.
cet endroit) qui s'élève vers le Nord puis oblique peu à
peu vers l'Ouest en coupant deux fois une conduite forcée Lerefuge du Siscar (21 87 m) est construit sur un petit mur
bien visible depuis l'Hospitalet. dominant le déversoir de l'étang du Siscar. A l'inverse du
refuge de la Vésine, il est indiqué sur la carte R.P. N° 7 le Sud et remonter une large pente qui conduit à la
mais non sur la carte IGN. Il ne possède aucun équipe- crête reliant le Pic de la Cabaneta au Roc Mélé. Les
ment et permet seulement à 5 ou 6 personnes de dormir 80 derniers mètres sont assez raides (crampons
selon les conditions).
sur un sol en ciment.
Carte IGN Top 25 N° 2249 OT (Bourg Madame -
Col On rejoint alors aisément les sommets du Pic de la
-
de Puymorens). Cabaneta et du Roc Mélé. La descente vers l'un des
Carte R.P. N° 7 (Haute Ariège Andorre) deux refuges s'effectue en suivant l'itinéraire de
- -
montée.
Première proposition
1er jour : L'Hospitalet Vallon du Siscar Pic de la Cabaneta - Refuge de la Vésine.
- -
2e jour : Tour du Pic de l'Albe avec retour à l'Hospitalet par le Val d'Arqués.
Seconde proposition
1er jour : L'Hospitalet Refuge de Brougnic Porteille du Sisca Pic de Nérassol Descente des Portells
- - -
de Nérassol jusqu'au refuge de Brougnic.
2e jour : Tour du Pic de l'Albe en sens inverse ou ascension du Pic de l'Albe avec descente par le val-
lon du Siscar.
Noter que depuis les abords du Col de l'Albe, on peut gagner le refuge du Rulhe et, de là, continuer vers
l'Ouest le long de la frontière andorrane. Plusieurs refuges (Quioulès, Rulhe, Coma de Jan, Sorteny, Rialb)
permettent de tracer de beaux itinéraires skieurs dans ce secteur.
CHAUSSENQUE
Face Nord - Directe - 3204 m
ED, 700 m
Rémi Thivel
MONTGARKI, village isolé de la haute vallée de la Noguera Pallaresa (1650 m d'altitude), a toujours développé
des relations privilégiées avec la vallée d'Aran et les vallées ariégeoises du Couserans.
Après de nombreuses années d'oubli, Montgarri commence à revivre et offre aux amateurs de ski de randonnée, une
base idéale pour découvrir des horizons originaux, dans une nature encore sauvage et pourtant si proche du grand
cirque blanc de Baqueira-Beret...
Impressions partagées daient dans la belle maison Can Cabau, en amont du sanc-
tuaire ; ils furent les derniers habitants de Montgarri.
Février 1979 - Premier contact Candida tomba malade au cours de l'hiver 1962 ; elle
Dans notre quête de nouvelles aventures, nous avions décidé décéda le 7 février et Ton traversa le plateau de Béret jusqu'à
de rendre visite au village de Montgarri. Le plateau de Béret Bagerque pour demander à ses voisins et amis de venir l'ai-
n'était pas encore équipé, et c'est de Bagerque que notre der à enterrer le corps de son épouse. Accompagnés du
groupe s'élança ce jour-là sous un ciel gris et sombre. A la médecin et du curé de Bagerque, ils partirent tous pour
tombée de la nuit, nous arrivons à Montgarri après 4 heures rendre un ultime hommage à la défunte et creusèrent sa
d'effort dans une neige vierge et profonde. Où dormir ?... sépulture dans le cimetière enneigé du sanctuaire. Ton aban-
Dans le village abandonné, une maison encore en état nous donna ensuite sa maison avec douleur, et en ce triste hiver
accueillerait bien, mais nous jetons notre dévolu sur le sanc- 1962, le silence enveloppa cette demeure et ce village qui
tuaire et son église dont la porte n'était pas fermée à clé. avaient accueilli tant et tant de voyageurs, venus de France
Nuit glaciale en ce lieu insolite. Le thermomètre indiquera au et d'Espagne pour honorer la vierge de Montgarri.
matin - 14°C. Montgarri nous semble pétrifié, le village est
Janvier 1998 - Retour à Montgarri
désert, le silence oppressant. La neige scintille au soleil
Le décor a changé. Une large route traverse maintenant le
comme pour nous rappeler que la vie était autrefois ici pré-
Pla de Beret et une foule bigarrée et bruyante a investi les
sente malgré les rigueurs de l'hiver. Ton et Candida rési-
lieux. Les chiens de traîneaux hurlent dans le froid pour
manifester leur présence. Une piste de ski de fond parcourue
par des scooters des neiges, nous permet de rejoindre en un
plus d'une heure, le village de Montgarri. L'église n'a
peu
pas changé, mais le presbytère en état de ruine en 1979, a
été restauré et accueille à nouveau les voyageurs. La maison
de Ton et Candida est toujours là, vide, immense, et peut-
être, demain retrouvera-t-elle, elle aussi, sa splendeur d'an-
tan. Montgarri revit, d'une façon plus artificielle certes, mais
la lumière est de retour. La Madone contemple avec sérénité
toute cette agitation ; l'histoire du lieu, elle la connaît depuis
le XIIe siècle, et elle sait combien les hommes sont imprévi-
sibles et éphémères....
Refuge des Amies de Montgarri
(1657 m)
Le sanctuaire de Montgarri était composé d'une église dont la
première construction remonte au XIIe siècle, d'un presbytère
ou «rectoria» et de dépendances pour le stockage du grain
et le logement des fermiers ; le tout était entouré d'une
enceinte dont on empruntera encore le portique pour accéder
à la cour principale. Tous ces bâtiments appartiennent à
l'évêque de Seo de Urgell, le coprince d'Andorre. Le village
est situé 500 mètres en aval du sanctuaire.
L'église résista à l'outrage du temps, mais les autres construc-
tions, peu à peu, s'effondrèrent. Une association «Les Amics
de Montgarri», animée par des Aranais, se mobilisa pour
sauver une partie de ce patrimoine. Le presbytère fut res-
tauré, transformé en refuge et ouvert au public en juillet
1996. La base qui manquait aux randonneurs pour profiter
pleinement de cette belle région, venait de voir le jour.
[texte_manquant]
Montgarri l'hiver
GARDE DURANT LA SAISON DE SKI
30 places en lits individuels Montgarri est un lieu de séjour idéal pour découvrir tous les
Sanitaires et douches -
Service de restauration sommets environnants, notamment ceux de la crête frontière
Téléphone :
(00 34) 973 64 07 80 qui s'atteignent plus facilement par leur versant sud, que côté
et 973 64 50 64 à Salardu Couserans.
Portable 639.494.546
C'est également une étape confortable au cours des raids et
Accès : en 1 hl 5 depuis le parking du Pla de Beret (8 km traversées que l'on peut entreprendre dans le secteur.
de Salardu) par les pistes de ski de fond :
rive droite de la Noguera Pallaresa, piste qui relie Courses à la journée :
-
Beret à la station de ski nordique de Bonabe et au • Sur la chaîne frontière :
nouveau refuge Del Fornets. Pic des Trois Comtes (2689 m)
-
rive gauche de la Noguera Pallaresa, piste directe à Pic de Mauberme (2880 m) et de Montoliu (2660 m)
Montgarri par la cabane de Parros et la maison Can Pic de Barlonguère (2802 m)
Cabau. Mailh de Bulard (2750 m) et Pic de l'Homme (2713 m)
Dans les deux cas, c'est facile, cela descend...
• Versant Aran :
Tuc de Parros (2727 m)
Montgarri bénéficie maintenant du dynamisme de la station Tuc de Pedescal (2369 m) et Tuc de Costarjas (2333 m)
de Baqueira-Beret. Une autre habitation du village vient
• Versant Pallaresa :
d'être restaurée et ouverte au public :
Tuc de Beret (2590 m) et Tuc de Marimanya (2660 m
AUBERGE MARIMANYA - Juli Arnalot
En principe gardé durant la saison de ski
Toutes les courses ont été réalisées en plusieurs fois par dif-
19 places Sanitaires, douches Restauration
- - férentes équipes du CAF de Tarbes. Une chose est sûre : l'en-
Téléphone : 608 998 436
neigement est ici meilleur qu'ailleurs.
Extrait de carnets de courses : (Michel superbes, tout est parfait... semble-t-il. Il s'agit maintenant
Laborderie) de rejoindre le thalweg du barranco. De nouveau,
nous
«février 2000, ...
Contrairement à beau- pénétrons en forêt en légère descente comme il se doit.
coup d'autres coins des Pyrénées où la Aucune trace de sentier, au contraire, le cheminement
neige manquait, ici l'enneigement était très devient de plus en plus chaotique sur des pentes qui mènent
satisfaisant et nous a permis de réaliser à des barres rocheuses. Il faut déchausser pour rejoindre un
toutes les sorties prévues dans de bonnes replat un peu plus bas. Le point fait, nous sommes
vers
conditions. Ajoutez à cela un hébergement 1770 m, fourvoyés et abusés par un topo manifestement
faux. Il faut revenir «au point 1915 m»
correct et placé judicieusement dans le ; pas de difficulté
massif et vous obtenez un grand choix de spéciale, mais que d'énergie et de temps perdus ! Ce qui du
courses de tous niveaux.» reste provoquera un peu plus tard le renoncement d'une par-
tie du groupe. Il est 70h30, nous remontons la croupe jusque
vers 1985 m, point où nous reprenons notre traversée en
forêt vers l'Est. Cette fois c'est bon, le cheminement vire peu
Pic des Trois Comtes
à peu vers le Nord et nous aboutissons assez vite, un peu
(2689 m) plus bas, sur une clairière où nous apercevons enfin le
Dénivelée : -70 m + 1100 m Barranc de Riufred. Par des pentes raides au départ, nous
Horaire de montée : 5 à 6 h rejoignons son thalweg vers 7975 m ; ouf ! Nous reprenons
Course très agréable dans sa partie supé- la montée sur des terrains faciles, accompagnés d'un temps
rieure sur des terrains vastes et dégagés. idéal. Notre progression est rapide grâce à une poudreuse
Pente raide sous le col de la Girette. Du encore légère, l'environnement est de toute beauté et l'isole-
sommet, vue magnifique et imposante sur ment nous paraît total. Nous suivons tantôt le fond du thal-
le Mont Valier. Seul problème : ne pas se weg, tantôt sa rive droite.
tromper avant de rejoindre la combe de la Après un pittoresque défilé -cote 2078 m- nous pénétrons
Girette. dans la Coma de la Gireta. La suite est évidente.»
dure qui se termine par un couloir et qui va aboutir sur la gréable, les deux groupes se rejoignent. Il nous reste main-
crête, à quelques dizaines de mètres du sommet ; une fine tenant à remonter ce rectiligne vallon de Milh par une
arête, belle et ventée nous mène au sommet surmonté de succession de pentes de plus en plus soutenues. A 2500 m,
deux grands cairns (un français et un espagnol ?) ; il est nous atteignons un petit cirque, avec sans doute un lac en
13 heures. son milieu. Sur cet endroit enfin plat, nous faisons une halte
Nous reviendrons dans l'après-midi au refuge de Montgarri pour nous regrouper. En face de nous, plein Nord, la suite
par le même itinéraire, par une neige dure et poussés dans de notre itinéraire avec un col bien marqué, à gauche du
le dos par un vent froid. En comptant les remontées du retour, sommet. Pour y accéder, nous déposons nos skis plus haut,
c'est 7 500 m que nous aurons dénivelés dans la journée. et chaussons les crampons car la neige est encore bien dure.
Le soir, tout en discutant, nous formons un cercle autour de Au col, un vent froid souffle, mais il a chassé les nuages et il
la grande cheminée où ronfle un feu de bois bienvenu. fait maintenant très beau. En une demi-heure, par une der-
Marichu et Kim, les gardiens s'activent, soit à la cuisine, soit nière pente à l'ombre, nous gagnons le long sommet, aux
à la cheminée, préparant les grillades, et le repas que nous belles corniches. La vue est dégagée et le tour d'horizon
dégusterons n'aura rien à envier à celui d'un restaurant, magnifique, notamment sur les Pyrénées ariégeoises et le
bien au contraire ! Dehors, il fait froid et nuit et pourtant, un Valier. Dans une neige transformée et réchauffée par le
ou deux groupes arrivent de Béret ou de Baqueira, mais soleil, la grande descente du vallon de Milh aux très larges
devinez comment ? Tout simplement en traîneau, tirés par pentes, sera des plus agréable.
une motoneige ou une meute de chiens husky. Ils se réchauf- A 15 h, nous serons de retour au refuge.»
feront, mangerons, puis repartiront vers la vallée, ayant eu Le pic de Barlonguère peut s'atteindre également par la
l'impression, je pense, d'affronter le GRAND NORD !II» combe de la Girette et par son arête Est/Sud-Est permettant
ainsi de réaliser un circuit exceptionnel en combinant cet iti-
néraire avec l'itinéraire précédent (8 à 9 heures).
Pic de Barlonguère ou
Tue del Mihl (2802 m)
La course la plus prestigieuse de Montgarri. A faire par
neige absolument bien stabilisée. Comme pour le pic des
Trois Comtes, la partie basse du parcours est la plus désa-
gréable.
Mine de Liât
Sur le versant nord de l'étang de Liat, vous apercevez les
ruines des mines de Liat, dont le premier gisement de zinc fut
découvert en 1717. L'exploitation dura de 1927 à 1936.
Démantèlement en 1968. Le minerai était transporté à la
laverie du Pontaut (entre Fos et Les) par un téléphérique de
15 km. Production plusieurs milliers de tonnes brutes.
:
allant au Pic de l'Homme
En
JJ&$m> dis Ih-ÀhWitA
Mine du Pic de l'Homme
Le minerai était transporté par téléphérique jusqu'au Bocard Le 2 juillet de chaque année, les habitants des vallées espa-
d'Eylie à Sentein. Exploitation de 1892 à 1910. gnoles d'Aran et française du Couserans se retrouvent
au
Production très faible. sanctuaire de Montgarri pour commémorer l'apparition de
la vierge Marie à un berger. La chapelle qui fut construite
En allant au Mailh de Bulard
pour marquer l'événement s'est transformée au fil des ans en
Mine de Horcalh au Port d'Orle
un grand sanctuaire.
Exploitée de 899 à 1907 par une société française.
1 Au début du XXe siècle, c'est à pied que ces pèlerinages
Un ensemble de voies ferrées et câbles aériens évacuait le étaient organisés ; de Salardu, on traversait le plateau de
minerai jusqu'à la laverie de Lascoux à Bonac en Couserans. Beret, de Sentein on franchissait le Port d'Orle et d'Aneu, on
Après 8 ans de travaux et de prospection, la mine fut aban- remontait la Noguera Pallaresa.
donnée sans production significative. Notre Dame de Montgarri est l'objet d'une grande ferveur
Mine de Bulard populaire ; c'est la patronne des pasteurs de ces hautes val-
lées et tous veulent lui rendre hommage et solliciter
Vous ne verrez pas cette mine située à 2600 mètres sous le sa pro-
tection ; le 2 juillet, ils lui offrent un fromage qu'ils ont spé-
sommet du Mailh de Bulard en versant Est ; mais elle mérite
cialement préparé à son intention...
d'être évoquée ; c'est ici que se trouvent les installations
Extrait d'une composition poétique en l'honneur de Notre
minières les plus audacieuses qui aient été construites dans
la région ; le chemin d'accès à la galerie était taillé en pleine Dame de Montgarri.
paroi dans un à-pic impressionnant. L'habitat était accroché
sur un piton rocheux à 2350 m d'altitude. Cette mine était
surnommée « La Reine des Pyrénées » par les ingénieurs, et
« la Mangeuse d'hommes » par les ouvriers.
Deux perceptions différentes d'un même ouvrage...
Exploitation de 1893 à 1918. Importante production de
minerai de zinc brut avec 9 600 tonnes. Reliée au Bocard
d'Eylie par téléphérique.
Douze sites d'extraction ont été équipés versant Aran ; la
production est restée faible, certains sites n'ont même jamais
rien produit et ont été abandonnés avant leur mise en ser-
vice.
Cette région reste profondément marquée par son passé
minier, et la montagne nous dévoile le courage et l'esprit
d'initiative développé par les hommes pour exploiter les
richesses de leurs terres.
Un centre d'Interprétation Minier Culturel et Scientifique est
en projet à Eylie en Couserans ; la création d'un sentier «Vous voulez rester la grande Dame de Montgarri
transfrontalier des mines permettant de visiter tous ces ves-
Soyez toujours notre avocate, reine des monts
tiges est également à l'étude.
Pour plus d'information :
pyrénéens
Conseil général d'Aran à Viella Vous êtes le très blanc jasmin qui apprécie de
Association de développement du Couserans à St-Girons. vivre ici
en ce lieu d'altitude proche de la neige
Protégez, reine céleste notre corps pur et sincère
de la contagion mondaine
Guidez les pas maladroits de ceux qui marchent
dans la nuit
L'étranger et l'espagnol viennent des terres loin-
taines
chercher en vous la consolation
Délivrez nos vallées, nos montagnes de la peste,
de la famine, des guerres et du péché »
Notre petit avion de seize places grimpe dans les nuages. Il n'est sarrasin ou de maïs, et la marijuana sauvage qui pousse comme
pas pressurisé et nous suivons son ascension sur nos altimètres. de la mauvaise herbe, et dont nous traversons des champs
A quatre mille mètres, il se stabilise, et nous sortons des nuages entiers. Rapidement, nous prenons le rythme du trek lever à six
bas de cette fin de mousson d'août où le Népal est encore heures, tasse de thé noir, toilette, rangement, petit déjeuner, por-
plongé. Mais des stratus nous cachent les sommets, et le copilote ridge, omelette, chapatis (galette d'orge ou de sarrasin) confi-
consulte la carte. Troisième cumulus à droite, et nous plongeons ture, miel, thé, café ou chocolat. A sept heures, nous avons un
dans une vallée étroite. L'hôtesse qui nous avait gentiment offert sac léger sur le dos, et nous entamons nos quatre à huit heures
des bonbons et du coton pour nos fragiles oreilles, est mainte- de marche quotidienne, avec un arrêt en milieu de parcours
nant solidement sanglée sur son siège. Soudain, dans une pour savourer le lunch que les cuistots nous préparent au lieu de
éclaircie, nous apercevons une terrasse à flanc de montagne, où rendez-vous. Nous sommes onze randonneurs venus de plu-
sieurs C.A.F, de France, un sirdar (guide népalais parlant aussi
un vague chemin caillouteux est tracé. Nous nous précipitons sur
le tibétain, l'anglais et le français), trois sherpas qui assurent
nos appareils photo, pour saisir ce moment fort de notre
voyage : l'atterrissage sur l'altiport à deux mille quatre cents notre sécurité, sept cuisiniers et aides, et douze porteurs, car
mètres d'altitude. A moitié détachés, le sol remplit brutalement nous partons en autonomie totale pour trois semaines, dans une
région sans aucune ressource.
nos viseurs, et nous lâchons tout, car nous venons de percuter la
planète à deux cents kilomètres à l'heure, par vent arrière. Le Nous remontons ainsi la vallée de la rivière Tarap, qui se trans-
choc est terrible ; l'avion cahote et bondit comme une vieille forme en torrent furieux et tonitruant au fond d'une gorge de
plus en plus profonde. Nos campements s'établissent sur ses
deux chevaux désarticulée, les moteurs hurlent à plein régime,
le pas de l'hélice inversé, les aérofreins nous écrasent au sol la
berges, à Tarakot, Lahini ou Big Caves, avant d'atteindre le vil-
;
lage de Dho.
piste monte et nous nous arrêtons dans un nuage de poussière
Nous sommes maintenant à quatre mille mètres d'altitude, et
et une gerbe d'eau, vestige de l'averse du matin. Hébétés, nous
applaudissons nos pilotes, diplômés du meilleur cirque de vol notre ascension progressive nous a permis d'éviter les pro-
blèmes d'acclimatation et de mal des montagnes.
acrobatique. Nous sommes à Juphal, et roulons doucement vers
Do est la porte du Haut Dolpo. Après une visite du village et de
un groupe de népalais, nos porteurs.
Ce trek, Michel et moi le préparons depuis deux ans. Nous vou- ses environs, nous assistons à la tonte sauvage d'un troupeau de
lons visiter le Haut Dolpo, ce Pays Caché, ce Petit Tibet, domaine moutons à grands coups de couteau tibétain, car ici, il n'y a ni
électricité, ni même de ciseaux. Nous plions notre campement
du léopard des neiges et de la Montagne de Cristal. Au-delà
des circuits classiques de la vallée de la Tarap et du lac de en même temps qu'un commerçant tibétain chargeant ses yaks,
et nous prenons la route des grands cols, après un arrêt à l'école
Phoksumdo, nous voulons voir les gompas (monastères) du
nord, pour lesquelles nous avons demandé un permis de trek
spécial, fort rare et fort cher. Nous avons bataillé avec les
agences sur place pour obtenir des tarifs abordables, et des
conditions adaptées à notre idéal de cafiste.
Nous sommes tout de suite dans le bain, avec deux heures trente
de marche en plein soleil jusqu'à Dunaï, notre première étape.
Torrents tumultueux, pentes escarpées, sentiers instables, ponts
rudimentaires, passages à gué dans une eau glaciale et
boueuse, charriant d'énormes blocs de rochers, population
accueillante et gamins curieux et crasseux. Tout nous attire ; les
gompas et leurs statues de Bouddha polychromes, les peintures
murales ou sur toile (mandalas et tankas), les maisons au toit de
terre battue en terrasse, les réserves de combustible pour l'hiver,
branchages et bouses de yak séchées, les escaliers tibétains
taillés dans un tronc d'arbre, les petits champs de blé, d'orge de
locale, soutenue par une association française et de nombreux
cafistes. Nous tournons le dos à la direction du lac de
Phoksundo que nous retrouverons plus tard, et gravissons les
pentes du Chioh La, où Eric Vali tourna les principales scènes de
son film «Himalaya ou l'enfance d'un chef». Nous dépassons ici
le simple trek, et entrons de plein pied dans l'aventure. Nous
croisons des caravanes de yaks chargés de sacs de sel, de thé
et de céréales, qui font du commerce avec le Tibet tout proche.
En effet, dès que les semailles sont terminées, tous les hommes
valides prennent la fameuse route du sel, et leurs caravanes font
la navette du nord au sud, apportant le sel des lacs tibétains aux
basses plaines du Népal, et remontant le thé et les céréales par
delà l'Himalaya. Nous suivrons cet itinéraire durant plusieurs
jours, liant des relations avec les caravaniers.
L'inquiétude et le désespoir commençaient à gagner la troupe
lorsqu'enfin, le havre d'une bergerie et d'un filet d'eau douteuse
nous permit de nous reposer. Deux chevriers vivent ici. Depuis
combien de temps ? De quoi se nourrissent-ils dans ce désert?
C'est une énigme. Nous quitterons cette région évoquant
l'époque biblique.
Au jour, nous remontons en quelques heures aux monastères de
Yangjar, établissant notre campement au confluent des vallées
les plus
au Nord. De nombreux pèlerins tibétains rentrent dans
leur pays, envahi par la Chine, à quelques heures de marche.
Infatigables nomades, ils vivent de baies sauvages et d'un peu
de farine de tsampa. Nous pourrons aussi observer nos pre-
miers barhals (sorte de mouflons sauvages) avant de redes-
cendre vers Saldang, autre fameux monastère, et patrie de
Arrivés à Tinje, petit village isolé, nous faisons une rencontre Tinlé, le vieux caravanier, héros du film d'Eric Vali. L'après midi,
extraordinaire. Un jeune lama, apprenant notre présence au vil- nous observerons une bande de grands vautours himalayens,
lage, se présente à nous. C'est Tensing Norbu, acteur du film, et en quête de quelque cadavre à dépecer.
illustrateur du livre qu'il a dessiné pour les enfants. Il s'assoit en Nous avons oublié quel jour nous sommes, coupés du monde et
tailleur, et armé d'un simple stylo à bille, exécute sur notre cahier hors du temps depuis des semaines. Mais nous savons que dans
de route, une magnifique frise représentant un yak, un léopard deux jours, nous serons à Shey Gompa, le plus fameux monas-
des neiges, et un yeti au milieu d'un paysage fantastique. Nous tère de la région. Les cols à cinq mille mètres ou plus, sont vite
sommes éberlués par la sûreté de son trait, sa rapidité et sa gen- franchis, car nous en avons maintenant l'habitude. Nous des-
tillesse. Nous visiterons sa maison familiale, et repartirons riches cendons vers ce lieu mythique, et sommes étonnés par le nombre
du savoir-faire de ces artistes extraordinaires que sont les des familles que nous croisons ou que nous doublons. Une sur-
lamas, enluminant les monastères de leurs fresques sublimes. prise nous attend à cette gompa complètement isolée, sans vil-
Nous sommes étonnés, car dans cette région du Dolpo, tout le
monde a participé au film qui a enchanté la France. Untel était
berger, tel autre a prêté ses yaks, celui-ci sa maison, et la mère
de celui-là était la femme de Tinlé. Certains ont même fait le
voyage à pied jusqu'à Katmandu pour voir le film, car ici il n'y
a pas de cinéma bien sûr, mais surtout pas d'électricité.
Nous partons à regrets, mais l'itinéraire est encore long, et nous
ne sommes pas au bout de nos surprises. Depuis les gorges de
un arbre ; nous sommes dans un paysage
la Tarap, il n'y a plus
minéral, de plus en plus sauvage et aride. Ici, tout arrive à dos
d'homme, y compris les planches ou poutres qui serviront de
charpente au toit des maisons En arrivant à Shimen, autre
monastère célèbre, nous descendons dans un ravin gigantesque,
creusé par un torrent rugissant, dans une moraine glaciaire
monstrueuse. Les galets ont la taille d'une voiture, et le bruit est lage autour, au confluent de deux vallées, à quatre mille mètres
assourdissant. Le soir, au campement, nous trouverons difficile- d'altitude Des dizaines de tentes de nomades tibétains entourent
ment le sommeil auprès de ce chaudron de l'enfer. Le lendemain les constructions religieuses, avec une ambiance de kermesse.
sera une journée éprouvante. Afin de contourner des gués trop Là, se trouvent pêle-mêle des femmes, des enfants de tous âges,
profonds sur la rivière, nous passons par la montagne. Des sen- des jeunes, des vieux, des yaks, des chèvres ou des mules, des
tiers de chèvres, les fameuses petites pachmina (chèvres ango- marchands d'ustensiles divers, formant une procession hétéro-
ras) nous conduiront au monastère de Koma, perdu au milieu de clite tournant autour du monastère dans le sens des aiguilles
nulle part. L'après midi et bientôt le soir nous surprendra à la d'une montre. Nous sommes en plein pèlerinage, qui n'a lieu
recherche d'une source et d'un coin plat pour passer la nuit. tous les douze et rassemble les bouddhistes tibétains du
que ans,
jusqu'au lac Rara, costume de fête, les femmes accueillis au sommet par une bourrasque de neige qui nous gèle
Mustang en avec
plus beaux bijoux d'or, d'argent, leurs plus place. Avec chaussures de montagne, nous avons du
parées de leurs et sur nos
mal à progresser, et nos porteurs quittent leurs tongs pour ter-
belles pierres précieuses. Le monastère est plein, les statues
croulant sous les écharpes de félicité en soie blanche, les cen- miner pieds nus, plus sûrs de leurs pas sur la roche mouillée. Au
col, une famille tibétaine accroche à un piquet un grand dra-
taines de lampes à beurre éclairant les statuettes de tsampa et
à prières, remercier les dieux de la montagne de les
de beurre qui ont été fabriquées dans l'après-midi. Nous nous peau pour
avoir épargnés. Nous profitons de l'aubaine, et nous précipitons
glissons au milieu des pèlerins qui se prosternent et nous
dans la descente abrupte. Nous rejoignons un torrent qui gros-
accueillent gentiment ; nous restons là, petites souris d'un autre
sit rapidement, et s'engouffre dans une gorge. Son franchisse-
monde, n'osant troubler de notre flash cette ambiance des
ment s'avère de plus en plus difficile, et nous nous retrouvons
siècles passés. Seul notre caméscope tourne silencieusement,
devant deux minces troncs de bouleau, calés entre deux pierres
enregistrant des images sublimes, et une ambiance sonore au-dessus des flots furieux. Nous franchissons difficilement cette
incroyable, où les tambours se mêlent aux cymbales, aux fragile passerelle, aidés par les prières frénétiques de nos com-
rythmant les voix sourdes des lamas qui
trompes et conques tibétains. Lorsque atteignons le fond de la vallée,
pagnons nous
psalmodient les mantras (prières) sacrées. Nous irons nous cou- surplombés des langues glaciaires qui berce-
nous sommes par
cher soir, tout abasourdis d'avoir vécu ce que nous n'imagi-
ce ront notre sommeil de leurs écroulements grondants.
nions pas. Ce matin, nous allons aborder le fameux lac de Phoksumdo, le
plus profond de l'Himalaya. Le sentier qui nous y conduit ser-
pente dans une magnifique forêt de grands conifères ; la tache
bleue turquoise s'étale à travers les arbres. Mais les rives du lac
sont abruptes, et il faudra encore monter de trois mille six
nous
cent mètres, jusqu'à quatre mille, pour franchir les promontoires
qui sont de superbes belvédères, nous permettant d'admirer à
loisir ce paysage sublime. L'eau laiteuse de ce lac glaciaire
parait figée sous le soleil. A l'extrémité, près du village de
Ringmo, le chemin passe au milieu de la falaise accroché à des
murets de pierres sèches, reliés par des passerelles rudimen-
taires ; ici, les caravanes ne peuvent pas se croiser, et c'est là
fut tournée la scène du film d'Eric Vali, où un yak s'abîme
que
dans le lac sacré.
Nous reprenons contact avec le monde des hommes ; contrôle
«check point» du village où on trouve à vendre une bière ou
au
soda périmé. Nous organisons fête avec une troupe de
un une
danseuses qui viennent réjouir notre campement avant le départ
Au petit matin, nous sommes réveillés par les pèlerins qui par- de quelques-uns uns de nos porteurs.
la journée faire le tour de la Montagne de Cristal ils Il faudra trois jours dévaler les gorges de la
tent pour ; nous encore pour
reviendront ce soir, en passant par l'ermitage de Tsakang, à rivière Sulo ; admirer des cascades sublimes dans un arc-en-ciel
quatre mille sept cent cinquante mètres d'altitude, qui a lui aussi de gouttelettes irisées, «désescalader» des ressauts rocheux glis-
servi de lieu de tournage pour la rencontre de Tinlé et de son fils sants, avant de rejoindre Dunaï, notre point de départ. Nous
aîné, lama à Shey. Nous en profitons pour monter jusqu'à ce sommes le vingt et un août, et fêtons l'anniversaire de notre
lieu saint, faire quelques photos, et nous reposer. Heureusement, guide spirituel : Michel.
le soir, c'est la fête païenne, et tout le monde danse et chante A l'altiport de Juphal, notre grand oiseau de métal argenté nous
car
devant le monastère, tous en rond, comme dans les sardanes de emporte dans les nuages où nos esprits croisent dans nos plus
nos villages catalans. La bière et le tchang égaient les esprits, à beaux rêves les acteurs de cette aventure que nous appellerons
défaut de faire rougir les peaux tannées sous la crasse, et ce soir DOLPO 2000.
les mariages de l'année se feront entre les jolies filles et les gar-
çons entreprenants.
Pour nous, les miracles ont une fin, et nous allons redescendre à
l'aube, vers la sortie de ce merveilleux Pays Caché, pendant que
les pèlerins feront une fois encore le tour de la Montagne de
Cristal.
Partis de quatre mille mètres, nous allons franchir le Kang La
aux alentours de cinq mille quatre cent mètres. Bientôt, nous
dans le domaine des yaks, qui pâturent la maigre végé-
sommes
tation poussant difficilement à cette altitude. Il commence à faire
froid, et un vaste cirque glaciaire ferme l'horizon ; une partie
des porteurs prend à droite un col qui paraît plus facile alors
la est à gauche, direction sud comme nous le confir-
que passe
ment notre guide, la boussole et notre carte au cent vingt cinq
millièmes, bien imprécise. Ils sont déjà loin, et nous les retrou-
verons ce soir au campement, après avoir
fait un long détour.
Nous grimpons à gauche une pente très raide, et sommes
ESQUELLA - Sommet Sud -
Face Nord/Nord-Ouest - 2785 m
Corredor de la Clara
lre ascension :
P. Testas, A. Milhau, V. Milhau, février 2000
Caractère : le sommet Sud de L'Esquella présente une belle une barre, on peut remonter un couloir à droite qui permet
face Nord/Nord-Ouest défendue à la base par une barre d'atteindre un petit Col entre les 2 pointes qui forment le som-
rocheuse. Un point de faiblesse à l'aplomb du sommet permet met. Une longueur de mixte très facile permet de rejoindre le
de s'élever dans les pentes de neige qui se succèdent pour for- sommet principal.
mer, avec les passages mixtes, un
couloir assez intéressant.
Descente : suivre la crête au Nord/Nord-Est jusqu'aux envi-
Difficulté : D+ du point coté 2745 puis descendre les pentes de neige
rons m
Dénivellation : Totale 700 m Voie 250 m qui ramènent en versant Nord : 1 h30 du sommet à la voiture.
-
Orientation : Nord/Nord-Ouest
Horaire : 2h à 2h30
Période : décembre à avril
Matériel piolets, crampons, 5 ou 6
:
pitons, un jeu de coinceurs et de friends.
Accès : au Pas de la Case, aller se garer
au parking supérieur, près du départ
du
télésiège du Pic Nègre ou bien stationner
au poste de douane.
Approche : traverser le plateau situé sur la
rive droite de l'Ariège en direction de
l'Estany de Font Negro, suivre l'itinéraire
du Col des Isards mais bifurquer et s'éle-
ver à gauche dans le vallon au point coté
2399 m en direction du sommet Sud de
l'Esquella :
1 h30.
Itinéraire s'élever dans un petit couloir
:
montant de droite à gauche 45°/50° puis
60° pour atteindre le point ou la barre
rocheuse qui défend l'accès à la face est la
moins haute. Un passage facile 60°/65°
puis mixte assez relevé et délicat
80°/111/IV permet de prendre pied dans
des grandes pentes de neige que l'on
remonte sur plusieurs longueurs avant
d'atteindre un "collet" neigeux sur la
gauche. S'élever ensuite dans un couloir
/
assez redressé 5SO 60° puis 65° qui
conduit à un petit bloc coincé 80°/1l1/1Y.
Au-dessus des pentes de neige sans
grande difficulté qui viennent butter contre
ESQUELLA
Sommet Nord
Face Ouest - 2855 m
Corredor Henar
1re ascension :
A. Querol
ceurs et de friends.
Accès : au Pas de la Case, aller se garer au
parking supérieur, près du départ du télé-
siège du Pic Nègre ou bien stationner au
poste de douane.
Approche : traverser le plateau situé sur la
rive droite de l'Ariège en direction de
l'Estany de Font Negra, suivre l'itinéraire du
Col des Isards mais bifurquer et s'élever à
gauche dans le vallon au point coté 2399 m
en direction du sommet Nord de l'Esquella :
lh30.
Itinéraire : le Corredor Henar se situe dans
la partie droite de la face. Remonter un petit
cône neigeux 45°/50° qui se termine par
un court passage raide 60°; au dessus, une
petite pente de neige 55° amène au pied
d'un passage mixte délicat 60° puis très
raide 90°IIVIIV+; le franchir au mieux
pour se rétablir dans de grandes pentes de
neige faciles 45°/50° que l'on remonte jus-
qu'à venir buter sur des barres entrecou-
pées de petits couloirs étroits. S'engager
dans le plus évident à gauche en direction
du sommet : des pentes de neiges assez
raides 55°/60° alternent avec des passages
/
mixtes assez faciles Il III. On débouche sur
la crête sommitale à quelques dizaines de
mètres du sommet.
Descente suivre la crête vers l'Ouest et
:
s'engager dans le large couloir de neige
situé entre le sommet Nord et le sommet Sud
de l'Esquella qui permet de revenir en ver-
sant Ouest 1 h30 du sommet à la voiture.
ESQUELLA
Sommet Nord -
Face Ouest -
2855 m
Corredor Central
lre ascension :
inconnue
Caractère : le Corredor Central est le plus remarquable puis- Descente : Suivre la crête vers l'Est et s'engager dans le cou-
qu'il se situe pratiquement au centre de la face entre les voies loir facile bien visible à l'aller immédiatement à gauche du
rocheuses. Corredor Central. Au milieu de la descente, remonter vers la
droite de 2 à 3 mètres pour atteindre un "collet" derrière
Difficulté : D
lequel on pourra continuer à descendre pour revenir versant
Dénivellation : totale 770 m - Voie 200 m Ouest. On peut aussi suivre la crête vers l'Ouest et s'engager
Orientation : Nord/Nord-Ouest dans le large couloir de neige situé entre le sommet Nord et le
Horaire : 1 h30 à 2h sommet Sud de l'Esquella qui permet de revenir en versant
Ouest : 1 h30 du sommet à la voiture.
Période : décembre à avril
06/05 PIC DES MOINES par crêtes d'Arnousse ...G. DOS SANTOS
Escalade jeune : le mercredi après-midi à partir du 2 mai*
13105 PIC D'ORHY M. LAPLACE
Responsable J. LOSTE Guide de Haute montagne
-
20/05 SOUM DE LEVISTE F. DUIZABOULET Escalade en falaise : le samedi après-midi à partir du 7 avril
27/05 BRECHE DE L'OURS PITON D'ANCHET Y. TONNER
.............. - ............. Stages : 24-27 mai - Escalade au Caroux*
Les activités marquées * sont encadrées par un guide de haute-montagne.
SKI DE RANDONNEE Une contribution financière sera demandée aux participants, sauf en ce qui
04/03 PIC DE BACIAS G. INCAMPS concerne les journées consacrées aux techniques de sécurité sur neige ou sur
11103 PIC DE MADAMETE M. REPOSEUR rocher. Pour tout renseignement, contacter le CAF de Tarbes.
18/03 COSTE OUILLERE P. LAPORTE
24-25/03 TURON DU NEOUVIELLE J. LATRUBESSE
.........
01104 PIC DE THOU BIGNE
SKI ALPINISME
T.
19/05 IRUSTA M. MEYNIER 10 au 17 mars 2001 SKI ALPIN Station de Val Thorens TNTT
~. ~........ - -
20/05 ARTAZUL SKI TNTT Station de Peyragudes'
...............................M. MEYNIER 24/03
..............-
< j" ri' X' 'Ajftfl -"_ i' J^rr
14-15104
.........
CASCADE GLACE JOCLAR (09) P. SALVAT
21-22104 COULOIR DE NEIGE OU GOULOTTE GOMEZ
COULOIR DE NEIGE (65) P. SALVAT
3, RUE DE L'ORIENT - 31000 TOULOUSE
28-29/04 COULOIR DE NEIGE BARTALAN
TEL. 05 61 63 74 42 FAX 05 61 63 96 60
- COULOIR DE NEIGE (65) P. SALVAT
Site Internet http ://perso.wanadoo.fr/dubalpintoulouse
5-8/05 STAGE TERRAIN MONTAGNE-
E.mail clubalpintoulouse@wanadoo.fr FORMATION INITIATEUR 1re PARTIE BIARD
Réunions le jeudi soir à 19 h 30 au local. 12-13105 COULOIR DE NEIGE MILHAU-THIEBAULT
......... ................................
@
CASCADE GLACE D'URJAUZIA (65) P. SALVAT
17-18/03 GOULOTTE BIARD/BARTALAN/THIEBAULT INDE-CACHEMIRE
-
Vallée du Sud Laddak
CASCADE GLACE JOCLAR (09) P. SALVAT 4 semaines en août 2001
24-25/03 GOULOTTE ou Visite des vallées ouvertes récemment au tourisme ; villages, gompas et lacs
CASCADE GLACE o...MILHAU-GOMEZ-ALBRESSAC-CHEREAU isolés.
CASCADE GLACE JOCLAR (09) P. SALVAT Pour marcheurs entraînés, col à 4800 m Couchage sous tente 12 personnes.
- -
7-8104 COULOIR DE NEIGE BARTALAN Renseignements et inscriptions Michel Pradine 05 62 48 80 96 ou
............. -
CASCADE GLACE JOCLAR (09) P. SALVAT Yves Pfister 06 62 82 57 22
.............................. -
[texte_manquant] êÊmmmw
BP 1102 CHEMIN PASSIO VELLA 96, COURS DE LA MARTINIQUE
-
66103 PERPIGNAN CEDEX 33000 BORDEAUX
TEL. 04 68 54 56 38 TEL 05 57 87 66 66 (REPONDEUR)
Permanences mardi de 15 h 30 à 17 h et jeudi de 18 h 30 à 20 h Site internet w.w.w.ifrance.Com/cafbordeaux
Permanences mardi, mercredi 18h à 19h30 et jeudi 18h30 à 20h
RANDONNEE-RAQUETTES
25/02 ROC PARADET Marilou SOBRIE RANDONNEE
04/03 ROUJA G. CARRERE 03-04/03 SOUM DE CORUM H. CLAUSTRES
10/03 PIC DU PORT 10-11103 CRETES D'IPARLA J. F. RINGEADE
.........
11/03 PIC DU PORT J.C. SANCHEZ SIERRA D'ANNIALARHE D. LACOTTE
PUIGMAL D'ERR ET DE LLO A. AUDEBERT 17-18103 CRETES DE GUZET-NEIGE C. SUBRAN
18/03 CARLIT J. C. DOMENEGO HOURQUETTE D'ALAN G. BOIRON-L. VIOLET
.............
ROSAS CADAQUES B. BATAILLE 24-25103 FLORE HIVERNALE A. VIROLLEAU
-
25/03 NOTRE DAME DU CORRAL-LAMANERE M. SOBRIE OULETTES DE GAUBE D. LACOTTE
........... .............
PIC DE PEYREGET M. DESPLAT-S. NIETO
ESCALADE 07-08/04 TURON DE NEOUVIELLE D. LACOTTE
17/02... SEYNES OU RUSSAN à Nîmes 21-22104... COL D'ARRIEUTORT C. UZUREAU
.........
18/02.. SEYNES OU RUSSAN à Nîmes H. CASE LE PIBESTE J. L. BOULOU
25/02 RENNES LES BAINS J. P. MALE 28-29/04 BALANERE M. DESPLAT-S. NIETO
......... .......................................
04/03 ALZINE T. FONTAINE
11/03.. SAINT-ANIOL H. CASE
SKI-RANDO
17/03 WEEK-END REFUGE VINGRAU 03-04/03 D'ARAGON
PENE H. DESBŒUF
.........
18/03 WEEK-END REFUGE VINGRAU B. BONNAUD 10-11103 MAILH DE BULARD J. BOISSONADE
..............
25/03 LA(LAPE J. P. MALE 17-18103 VALLON DU BARBAT P. SALAUN
.............. ..............................................................
24-25/03 PIC DU MIDI DE BIGORRE G. LOURDE
......... ...................................
SKI DE RANDO
24/02 MASSIF ST-BARTHELEMY ALPINISME
25/02 MASSIF ST-BARTHELEMY J. PERIES 03-04/03 PENE TELERA C. DUREAU-E. MONOD
24/03
............
ULL DE TER-PIC DE LA VACHE
ESCALADE
............. 25/02 PERFECTIONNEMENT E. MONOD-D. BOUCHER
25/03. ULL DE TER-PIC DE LA VACHE T. LEGROS .............. .....................
............. ............................. 04/03 LE BREUIL (24) D. BOUCHER
ALPINISME ET STAGE 18103
..............
BAYAC (24) G. PIERRE
mmm
............................................
VETERANS
7-8/03 LE MONT NE 2147 m - rando raquettes LEROUDIER
20-21/03 PIMENTIMOTCHA 1224 m HOURTEILLAN
.........
25-26/04 CRETE DE LABIGOUER 2175 m LAFITTE
...............................
CHATEAU D'EAU DES CAUSSADES - B. P. 162 MAISON DES ASSOCIATIONS (salle 115)
31804 SAINT GAUDENS 1, rue de l'Arnette 81200 MAZAMET
-
Tél. 05 61 89 77 67 TEL. 05 63 98 11 87
Permanence : le vendredi à 20h45
ALPINISME - ESCALADE
Responsable M. C. BERGES
ESCALADE
11 PONT DE SUERT 10103 GRUISSAN P. ESCANDE
mars
24/03 CAROUX P. KLING-P. ILHE
02 avril PONT DE SUERT
16 avril BEDEILHAC 9 à 12/04 PYRENEES ARIEGEOISES J. LAGLEYSE
21104 CAROUX P. KLiNG-J. LAGLEYSE
29/04-01/05....VINGRAU
07/05 BEDEILHAC 12-13105 PYRENEES ARIEGEOISES P. ESCANDE-J. LAGLEYSE
12-13105 TOUS NIVEAUX Y. COSTES-S. CASTERAN 19105 CAROUX P. KLING-P. ILHE
......... .............................. .............. .......................................................
Horaire d'utilisation du mur d'escalade dans le gymnase de Bonnecombe
RANDONNEE PEDESTRE Mardi et jeudi 18h-22h, samedi 10h à 12h pour les plus de 16 ans
29/04-01/05....ERMITAGES DE TELLA J. BAREILLE
Vendredi 18h-19h30, uniquement école d'escalade (10 à 16 ans)
CASTILLO MAYOR-VAL D'ESCUAIN A SANTALUCIA
RANDONNEE
6-7-8/05 ETANG D'AYROTO A. SANTALUCIA-J. BAREILLE
13/05 PIC DE TURGUILLA A. SANTALUCIA-J. BAREILLE 11103 CAROUX P. KLiNG
20/05 CAGIRE-PIC DU GAR G. MANADE 25/03 SAINT GUILHEM LE DESERT J.-F. ALBERT
..............
24/05 ENTECADE S. GUILPIN 08/04 CABRESPINE J.-F. ALBERT
.............. ............................................................
22104 SAUT DE VESOLES J.-F. ALBERT
26 mai au 10 juin 2001 - TRECK EN TURQUIE - Cappadoce - Taurus
28-30/04 TRAVERSEE DES CALANQUES T. ESCANDE-P. KLiNG
Responsable J. Bareille A. Santalucia .........
- 13105 MONTAGNE NOIRE J.-F. ALBERT
..............
20/05 MONTAGNE NOIRE J.-F. ALBERT
FORMATION .............. ............................................
24-25/03 JOURNEES ORIENTATION RAQUETTES
07/04 1/2 JOURNEE SECOURISME/SECURITÉ
3-4/03 ESPOUSOUILLE J. C. COMBES
10106 ECOLE DE NEIGE
.............. 17-18103 ETANG DE SOULANET J. C. COMBES
SKI RANDONNEE
9-11103 LES ENCANTATS T. ESCANDE
................................................
USINE TURBOMECA - 64511 BORDES 24-25/03 LES POSETS T. ESCANDE
......... ........................................................
TEL. 05 59 84 53 90 (nouveau numéro) CANYONNING
SITE INTERNET : http:/www.multimania.com/cafturbo/ 5-6/05 CAROUX J. H. PAYRASTRE
CAF D'AGEN
PYRENEES-ATLANTIQUES
92, rue de Bellevue - 47000 AGEN - 05 53 66 95 65 POMBIE (CAF Pau) 05 59 05 31 78
CAF D'ARIEGE ARREMOULIT (CAF Pau) 05 59 05 31 79
24, rue d'Albret - 09000 FOIX - 05 61 65 01 09 CHALET DE GABAS (CAF Pau) 05 59 05 33 14
CAF BAGNERES DE BIGORRE CHALET DE GOURETTE (CAF Orthez).... 05 59 05 10 56
Maison des Associations - B.P. 233
1, rue Blanche-Odin - 65202 BAGNERES - 05 62 95 51 60 HAUTES-PYRENEES
CAF BAYONNE LEDORMEUR (CAF Tarbes) Non gardé
c/o M1™ Dumay LARRIBET (CAF Lourdes-Cauterets) 05 62 97 25 39
11, rue Saint Pée - 64600 ANGLET - 05 59 42 20 22
RUSSELL (CAF Tarbes) Non gardé
CAF BEZIERS-CAROUX
BAYSSELLANCE (CAF Bordeaux) 05 62 92 40 25
Boîte 128 - MVA - 15, rue du G" Margueritte
34500 BEZIERS - 04 67 28 09 68 OULETES DE GAUBE
(CAF Lourdes-Cauterets) 05 62 92 62 97
CAF BORDEAUX
MARCADAU-WALLON (CAF Tarbes) 05 62 92 64 28
96, cours de la Martinique - Résidence St Jammes
33000 BORDEAUX - 05 57 87 66 66 TUQUEROUYE (CAF Lourdes-Cauterets) Non gardé
CAF COMMINGES BRECHE DE ROLAND (CAF Tarbes) 05 62 92 40 41
..........
-
B.P. 162 31806 SAINT-GAUDENS - 05 61 89 77 67 GRANGE DE HOLLE
62 92 48 77
CAF CORREZE (CAF Lourdes-Cauterets) 05
7, rue Jean Filliol - 19100 BRIVE-LA-GAILLARDE PACKE (CAF Lourdes-Cauterets) Non gardé
CAF FIGEAC CAMPANA de CLOUTOU
MAISON DES SPORTS (CAF Bagnères-de-Bigorre) 05 62 91 87 47
..............................
2, avenue du Général de Gaulle - 46100 FIGEAC
CAF LOURDES-CAUTERETS HAUTE-GARONNE
Place de la République MAUPAS (CAF Toulouse) 05 61 79 16 07
B.P. 116 - 65104 LOURDES-CEDEX - 05 62 42 13 67 61 79 26 46
VENASQUE (CAF Toulouse) 05
CAF MAZAMET PORTILLON (CAF Toulouse) 05 61 79 38 15
1, rue de l'Amette 81200 MAZAMET - 05 63 61 33 51
- ESPINGO (CAF Toulouse) 05 61 79 20 01
CAF OLORON ..............................
Office du Tourisme - 64400 OLORON - 05 59 39 98 00 ARIEGE-PYRENEES
CAF ORTHEZ
ETANG D'ARAING (CAF Ariège-Pyrénées) 05 61 96 73 73
11, rue Saint Gilles - 64300 ORTHEZ - 05 59 69 12 62
ETANG DE PINET (CAF Ariège-Pyrénées).. 05 61 64 80 81
CAF PAU
ETANG FOURCAT (CAF Ariège-Pyrénées). 05 61 65 43 15
5, rue René Fournets - 64000 PAU - 05 59 27 71 81
Fax 05 59 98 08 59 LES BESINES (CAF Ariège-Pyrénées) 05 61 05 22 44
..........
CAF PERIGUEUX (GPAM)
Rue Duguesclin - 24000 PERIGUEUX
PYRENEES ORIENTALES
Permanences jeudi de 18 à 19 h 30, local de Péri gueux Accueil CHALET DES BOUILLOUSES
Courrier J. P. Fayette - Résidence de Vésone (CAF Perpignan) 04 68 04 20 76
44, rue Léon-Félix - 24000 PERIGUEUX CORTALETS (CAF Prades-Canigou) 04 68 96 36 19
CAF PERPIGNAN LA TAGNAREDE (CAF Perpignan) 04 68 54 56 38
Chemin de Passio Vella - B.P. 1102
NOHEDES (CAF Prades-Canigou) non gardé
66103 PERPIGNAN CEDEX - 04 68 54 56 38
PLA GUILLEM (CAF Prades-Canigou) non gardé
CAF PRADES-CANIGOU ..................
2, rue San Juan de Porto Rico - B. P. 65
66502 PRADES CEDEX - 04 68 96 18 90
HERAULT
CAF TARBES VERDIER (CAF Béziers) 04 67 97 81 09
46, boulevard du Martinet - 65000 TARBES SAINT-GUILHEM LE DESERT
05 62 36 93 23 - Fax même numéro (CAF Montpellier) 04 67 57 72 11
CAF TOULOUSE LA VACQUERIE (CAF Montpellier) 04 67 44 60 50
.............
3, rue de l'Orient- 31000 TOULOUSE - 05 61 63 74 42
CAF TURBO BEARN Pour tout renseignement complémentaire, consulter l'annuaire
Usine de Bordes - 64511 BORDES - 05 59 84 53 90 98 des Refuges du Club Alpin Français auprès de votre club.
Abonnés des clubs membres : directement auprès des clubs lors du règlement de la cotisation CAF (Prix : 63 F pour 4 numéros)
Autres abonnés, directement à la Revue Pyrénéenne : 46, bld du Martinet - 65000 TARBES (Prix : 68 F pour 4 numéros)
Chèque à l'ordre de "La Revue Pyrénéenne"
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LE MANUEL
DE LA MONTAGNE
Destiné aux débutants
comme aux sportifs
confirmés, le Manuel de la Montagne
achève la série des guides
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Club Alpin Français et les Editions du Seuil,
— CONNAISSANCE DE LA MONTAGNE
La montagne est un environnement surprenant et magnifique qu'il convient d'ap-
privoiser et de préserver afin d'en profiter pleinement. Partant de ce postulat, le
Manuel de la Montagne rassemble toutes les informations
pour l'appréhender au
mieux.
La condition physique, l'orientation et la météo, bases nécessaires à la réussite
d'une expédition, sont présentées et agrémentées de croquis
pour ne rien oublier.
En été
ou en hiver, émotions fortes et splendides découvertes attendent les
adeptes de la montagne et les curieux correctement préparés à comprendre et
apprécier cet espace.
les paragraphes sur la faune et la flore réservent également d'agréables
ren-
contres.
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