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Revue trimestrielle
des Clubs Alpins Français
du Grand Sud-Ouest
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Revue Pyrénéenne
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6 humeur 25 topo
Tél
Corrèze CMA :
Escapade Stéphanoise 14 Le tour àdu plus alpin
ski
Figeac : Jean-Claude Stalla des sommets pyrénéens
Lourdes-Cauterets : Jean-Pierre Bordes par Jean-Thomas Ara
Mazamet Thierry Escande
Oloron : Alain Regueiro 17 Du Val Louron au Val Astau
Orthez : Yannick Tonner par Marc Breuil
Pau : Marc Breuil 26 Les Monts cantabriques
Périgueux : Jacques Bodin du coté de Léon
Perpignan Marie-Adélaïde Ruiz
par Marc Breuil
Pessac Michel Desplat
Prades-Canigou Henri Goujon
Pyréneiste de l'Aude :
Tarbes : Luc Vidal-Giraud
21 free ride au fil
Toulouse : Bernard Repingon
Turbo Béarn : Corinne Letuppe
Vallée d'Ossau :
21 Face Nord pic de la Munia des pages
par Sylvio Egea
4 Infos
5 Editorial
40 Calendrier des clubs
C.P.P.A.P. n° 63.674 42 Renseignements
!.S.S.N. 0241-0311
n° 113 - dépôt légal
club alpin français
Les textes publiés dans cette revue n'engagent que leurs auteurs.
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des divers espaces protégés sont bien
gement autour de la station de Formigal, complexes.
n'en ont pas manqué. Dès le col du Pour- r-¡ es petits parkings sont également
talet franchi, la montagne a été terrassée saturés. Il faut donc les réglementer, i j'ai bien compris, dans le Parc
pour en faire des parkings ; à Sallent de Ljm les déplacer, instaurer des navettes. National des Pyrénées, le bivouac
Gallego, les immeubles n'arrêtent pas Y a t-il tellement plus de montagnards ? est autorisé (pour la nuit) à plus
de pousser ; et les Bains de Panticosa ne Pas du tout (nous disent les profession- d'une heure des routes d'accès. En Espa-
sont plus qu'un vaste chantier. Pourtant la nels) mais de très nombreux touristes se gne, dans les massifs que nous venons de
« Diputation Général de Aragon » a pour sont rendus compte que toutes ces petites visiter (Enfer, Tendenera), le camping est
volonté de protéger la montagne. Pour vallées pyrénéennes étaient merveilleuses interdit... sauf dans les zones autorisées
cela, elle ferme les pistes qui permettent et qu'il était bon de venir pique-niquer au (voir notre photo). Mais comme les seuls
les approches, elle interdit aux randon- bord des torrents ou se promener en fa- panneaux rencontrés sont ceux d'inter-
neurs de camper... Ces règlementations mille. Phénomène nouveau : les camping- diction... que faut-il comprendre? Il n'y
sont-elles vraiment nécessaires ? Peut-être cars. Pendant la haute saison, combien de a pas de refuge gardé, juste une ou deux
bien... mais cela ne nous empêchera pas parkings biens placés se retrouvent entiè- cabanes «pourries», et celles qui sont cor-
d'avoir la nostalgie du temps où tout était rement squattés par les camping-cars. J'ai rectes (Ordiso, Otal), d'accès facile, sont
plus facile. pu le constater, à l'aller comme au retour, squattées par des bandes de jeunes...
Du temps (pas si anciens) où l'on appe- le parking du col du Pourtalet était uni- sympas, ils dorment durant la journée ; la
lait les Pyrénées : «la frontière sauvage». quement occupé par des camping-cars. nuit, je ne sais pas. Enfin, jeunes ou vieux,
Vous souvenez-vous du slogan ? Il semble C'est sûrement très loin de la grande éva- Français ou Espagnols, touristes ou mon-
avoir porté ses fruits et attiré (malheureu- sion et des explorations sauvages dont les tagnards : beaucoup de gens ont compris
sement) de vraies hordes sauvages qu'il pionniers camping-caristes avaient rêvé. que l'on pouvait s'héberger en montagne
faut bien accueillir, contenir... exploiter Quoi qu'il en soit, il faut faire avec. à peu de frais. C'est bien dommage car ça
et policer. Les «bons montagnards» que fait du monde !
nous sommes ne font bien évidemment Refuges, cabanes et bivouacs Du monde, qui plus est, qui aime bien lais-
pas partie de ces foules tapageuses. Ils 'ai aussi la nostalgie du temps où ser des traces de son passage en taguant
aimeraient bénéficier d'un peu plus de il y avait toujours de la place dans les murs... en abandonnant parfois des
considération... peut-être de privilèges. les refuges. Enfin... façon de parler. ordures.
Mais tout cela est bien prétentieux. Il ne Les gardiens avaient comme règle de ne
faut pas rêver ! refuser personne. Alors, parfois, on s'en- La peur du (G)IGN
tassait dans les dortoirs, les couloirs, sur lors, je continue à bivouaquer en
Routes, pistes et parkings et sous les tables... Aujourd'hui, la règle montagne malgré la peur du gar-
'ai donc la nostalgie du temps où est de réserver... car tous les refuges sont dien... comme ie continue à rouler
les approches étaient plus faciles. joignables. Et dans certains, il faut s'y en voiture malgré la peur du gendarme,
Combien de routes ou de pistes ont prendre plus d'un mois à l'avance... sans des radars automatiques... et la hausse
été interdites à la circulation, rallongeant savoir si la course sera possible ce jour-là. des carburants. Les angoisses s'addition-
les balades d'une heure ou deux. Coté es- Beaucoup de refuges ont été refaits, ils ont nent, ce n'est pas bon du tout ; elles se
Légendes photos :
Voici les panneaux que l'on trouve sur les
chemins d'accès aux massifs d'Enfer ou de
la Tendenera. Si l'on comprend bien, les
bivouacs sont interdits et donc, la balade
que nous avons projetée est impossible à
réaliser. Que faire ?
Quelques jours plus tard, nous nous retrou-
vons sur le sentier de la Soula. Encore et
toujours des panneaux... mais ceux-ci nous
parlent du chemin, de sa raison d'être, des
hommes qui l'ont construit, de géologie,
de minéralogie, d'hydrologie, de bota-
nique, etc. C'est bien fait, c'est passion-
nant et enrichissant. Voilà des panneaux
qui rendent le randonneur plus intelligent.
Et donc, pas besoin de lui interdire quoi
que ce soit... et surtout pas de chercher à
comprendre.
j'ai repéré un itinéraire, j'aimerais le repor- le seul à m'agacer sur ces contraintes Alors, que faire ? Pour mon président
ter sur la carte pour le communiquer aux nouvelles. Je passe certes pour un nostal- c'est sans solution. Pour ma part... je vais
amis montagnards. Mais ne faut-il pas une gique, mais aussi pour un rétrograde car essayer d'ignorer ce qui me dérange, de
autorisation... et payer des droits ? je mets en doute le bien-fondé des politi- fuir les foules et de vivre à contre-cou-
ques de développement, de croissance... rant.
Que pouvons-nous faire ? d'incitation à la consommation. Ne vais-je Quant à la liberté, c'est dans sa tête qu'il
n cherchant un peu, je trouverais pas me fâcher avec mon président ? Lui faut la rechercher, car en monta-
bien d'autres sujets à aborder mais qui a « comme objectif clair et ambitieux gne, comme ailleurs, elle est aus-
je vais arrêter là ce «coup de gueu- (pour le CAF) de placer la montagne au si... bien surveillée.
tout en assurant (il faut comprendre l'an-
goisse du leader : il lui incombe de « sortir
la voie »). Dans le passage-clé du gros sur-
plomb, big dépense de calories : la corde
sera plutôt détendue et le sac très lourd.
Il vous suffit d'imaginer enchaîner plu-
sieurs tractions dans le vide sur de petites
Second de cordée prises avec 8 kilos de lest. Essayez, même
avec les deux bras, vous verrez. Il ne fau-
dra pas oublier d'enlever la dégaine sur
Texte d'Arnold de Belsunce laquelle le premier, le veinard, s'est fait
judicieusement bloquer (mais chut !), dé-
gaine qui se retrouvera dessous le dévers
et qui nécessitera d'épuisantes contorsions
Pour l'avoir été et l'être encore, pour en avoir connu plusieurs, j'aimerais dire
et de franchir plusieurs fois le toit. Il faut
quelques mots sur le compagnon souvent oublié qu'on désigne par «second savoir aussi que les surplombs sont com-
de cordée ».
Car il y a second de cordée et second de cordée Dixit un ami toujours en vie, me les gendarmes, jamais seuls ; il y en a
!
plusieurs. Le premier épuise, le second
un bon second de cordée vaut bien un mauvais premier, et j'ai un immense achève. On paye la note au troisième. Bref,
respect pour ceux qui méritent le qualificatif de bon second. lorsque le bsc finit la longueur, lui aussi
est fini. Hélas, au relais, pas question de se
reposer, on n'a pas le temps, on verra au
Qu'est-ce qu'un (bsc) ? consiste à réussir les pas avec un sac à dos sommet, et encore, pas sûr, parfois il faut
n bon second de cordée est une dans lequel il n'y a que l'essentiel (com- vite chercher la descente avant la nuit.
D
m- 11
espèce en voie de disparition, très prenez : un sac léger sur le papier et lourd
mal protégée et qu'on aperçoit en- sur le rocher) et il doit passer coûte que euxième épreuve, les traversées.
core parfois avec de bonnes jumelles sur coûte (avec le sac, très important) dans les Ah, les traversées, c'est le nec plus
quelques parois inaccessibles. délais les plus brefs. Le premier cherche, ultra de l'escalade : elles sont par-
Le bsc se garde pour la vie et ne se change réfléchit, peut s'égarer, redescend, perd fois très spéciales, disons avec des «pas»
plus, encore faut-il l'avoir trouvé. Il a le du temps, hésite à s'engager et force fina- très fins et sans retour possible. Le leader
rôle le plus ingrat qui soit : il passe inaper- lement le passage. Le second doit rattraper use de tout son métier pour s'assurer con-
çu et plus dur encore, il doit passer. le temps perdu ; il faut sortir avant la nuit. venablement : sangles, coinceurs, friends
Il peut tirer sur les racines ou les dégaines, s'il est riche, mais, toute la différence est
Ildoit assurer et rassurer son premier. poser une sangle ou un étrier. L'essentiel là, il place le matos avant la difficulté. En
e leader a des projets, son second n'est pas de se faire plaisir mais de faire revanche, le brave bsc devra nécessaire-
est toujours d'accord pour les vi- vite. Tout est là : il faut faire vite. Pour le ment déséquiper avant les passages hy-
MIvre avec lui. Pour l'éperon Raba- plaisir, pour la beauté du geste, on verra per velus et avec son sac qui le paralyse,
da-Navarro du Mallo Firé, l'arête des 3 plus tard en falaise, là où l'on peut parader il risque fort le pendule du siècle à tout
Conseillers, la Sud-Est directe sans shun- et faire le kakou comme à la plage. moment. S'il arrive à
ter le bas, le grand mur de la Cascade ou Attention, hors de question d'aban- Il n'y a jamais bon port au relais, la
un canyon l'hiver en Espagne ne lui
.....il donner du matériel Honte à la
! cordée a effectivement
viendrait pas à l'idée d'émettre un doute, cordée, les hurlements du premier de nœuds avec une chance de sortir la
voire une opinion ; il ne discutera que de déshonoré s'entendraient du fond voie. Un laconique «tu
la date. de la vallée (mais lui, le premier, ses cordes... t'en es bien sorti dis
Le premier de cordée est par convention a droit aux erreurs : c'est normal) ; donc» sera quelquefois
beau, fort, sûr, invulnérable et a une liste pendu à la corde, le bsc doit abso- sa récompense, voilà
de courses longue comme une marche lument retirer coinceurs et friends tout.
d'approche ariégeoise. C'est toujours avec récalcitrants. Dans la fissure, il ne laissera
légèreté et élégance qu'il franchit les pas- jamais rien à part quelques lambeaux de Quelques qualités nécessaires :
sages délicats. Au club, il fait un tabac, il peau. e Rapidité :
n'y en a que pour lui, il est très entouré, On ne le dira jamais assez, le bsc ne doit ja-
très écouté, il a un succès fou auprès des Deux épreuves sont déterminantes. mais être responsable du moindre retard :
belles minettes (au club, il n'y a que des
L- remiere épreuve, le passage de sur- au relais il met moins d'une minute pour
belles minettes). plombs. Le premier de cordée est s'attacher, donner le matériel et assurer
Alors que son expérience est probable- léger, serein, il est assuré par le se- son leader. Il n'y a jamais de nœud avec
ment immense, le bsc a nettement moins cond qui est super vigilant, très attentif à ses cordes. Le test d'autonomie et de rapi-
de succès. Son aura est négligeable et sa la lente progression de son leader (son lea- dité au relais est éliminatoire pour le bre-
«liste de courses» est dérisoire car ne sont der, c'est comme ça qu'on dit, je n'invente vet de « bon second de cordée ». Pour les
comptabilisées que les prouesses effec- rien). Bon, un peu plus tard, le second doit candidats, se répéter cent fois je ne perds
:
tuées en tête. Bref, s'il est beau, personne deviner car il n'entend et ne voit rien que pas de temps, je fais vite.
ne le remarque. Et pourtant, quelle abné- c'est à lui de grimper en se fiant unique- e Mental :
gation et quel travail ! ment aux mouvements de la corde. Un bsc Le bsc dispose d'une force psychologi-
En montagne (traduisez : marche rude, lit remarquablement les mouvements de que hors du commun : il reçoit sur la tête
voie longue, engagée, départ et itinéraire corde. S'il lit mal, c'est un msc. Bien en- cailloux, terre, remarques, exigences in-
à chercher, voie peu sûre, avec quelques tendu le premier l'assure sans le voir, donc congrues, gros glaçons, menus gravillons
clous par ci mais pas par là), son boulot de manière aléatoire, et parfois il lit le topo sans broncher. Il sait réconforter son chef
Ilfallait de la chance et le nez creux, après ce début de printemps quasi-hiver-
nal, pour espérer mener un raid à skis pendant une semaine, sans que cela ne
tourne au ski de combat ou à la retraite de Russie
...
L'enneigement étant cette année 2005 nettement plus favorable dans les Pyré-
nées, nous avions décidé de rester dans notre massif, les Alpes et leurs glaciers
pouvant bien nous attendre un an de plus !
Ayant reporté d'une semaine nos congés, nous montons au refuge du Marca-
dau lundi 25, juste à la fin des précipitations. Jérôme Laverdant ayant été empê-
ché de nous rejoindre au dernier moment, Patrice Duboe et moi nous retrouvons
donc en minorité face aux 2 Hélène («41b) et «Toy») et Inès.
saison, nous avons prévu, d'une L'accès aux différents étages de ce vallon
part, de laisser une voiture au est toujours un plaisir ; nous rencontrons
«caillou de Soques» pour ravitaillement nos premiers isards. Il vaut mieux ici
et manip éventuelle, et, d'autre part, les avoir la carte en tête et l'oeil sur l'altimè-
vivres et le gaz nécessaires pour être auto- tre, pour ne pas se croire parvenu au col
nomes. avant l'heure ; on peut en effet facilement
[texte_manquant]
confondre l'arrivée à un «étage» et le col
n ce lundi soir, peu de monde au lui-même. Ce lieu a sans doute été témoin
refuge Wallon, mais le plaisir de re- de nombreux découragements, avachisse-
trouver Paul FrinQs. Marie-Christi- ments dans la neige et autres pétages de
ne et un compagnon hollandais. Tard dans plombs
...
Laissant (avec soulagement) le vent conti- la forêt, et enfin la vallée qui nous amène l'Ossau au loin.
nuer à lustrer la neige du col, et (à regrets) vers le refuge de Larribet. Les acrobaties Mais que fait donc Hélène Toy ? Elle a
la Grande Fache (3005 m) sur notre gau- des filles pour passer le torrent sont un quelques soucis avec ses peaux pourtant
che, nous basculons sur les lacs de la Fâ- moment surprenantes. Il fait maintenant récentes. Le marchand de peaux va se fai-
che, encore bien gelés à 2500 m. très chaud, la neige devient coulante, et la re tirer les oreilles au retour !
La chaleur transforme progressivement trace doit être raide et énergique pour ne Après une descente en neige de prin-
en four ce creux de vallon. Nous remon- pas glisser. temps, où l'on tourne «avec les oreilles»,
tons en direction du Cambalès (2968 m), Le refuge est désert, je dégage la porte à enfin le refuge et sa terrasse ensoleillée !
où nous retrouvons la neige dure et le la pelle en attendant mes compagnons. ensoleillée oui, mais ventée aussi ! Patrice
vent. La montée finale est l'une des plus Puis séance exposition de linge humide au s'affaire sur le toit du refuge, Hélène 411
belles des Pyrénées, puisqu'elle permet soleil lorsque tout le monde est arrivé ; le et Inès jouent les mamies corses, sur leur
de dépasser progressivement l'altitude de genou d'Hélène et les tibias de Patrice (dit banc, avec des couvertures, et Hélène Toy
presque tous les fiers sommets alentour, «Chouchou») mobilisent une nouvelle fois fait dix fois le tour du refuge, espérant
Petite Fache et Pene d'Aragon compris. les compétences du toubib. sans doute semer le vent...
Les murailles des sommets espagnols Du bois coupé nous permet d'utiliser le Je décide d'améliorer la dénivelée ridicule
donnent à tout le massif un caractère de petit poêle, ce n'est cependant pas lui qui effectuée aujourd'hui, en montant seul au
haute montagne. nous réchauffe. La manzana de Patrice est pic du col d'Arrious : vue superbe, depuis
plus efficace ! ces rochers, notamment sur les pics d'Ar-
es conditions de stabilité nivolo- riel, ça me donne des idées pour de futu-
gique nous permettent, privilège Larribet/Arremoulit res sorties.
rare, de descendre directement Après une nuit tranquille, nous délaissons Après une agréable descente, dans une
côté ouest, où nous profitons même d'une le Balaïtous pour remonter vers le col de neige cependant déjà molle, je trouve Inès
pente «poudreuse» en grains fins. Puis Lavedan. Mais la perspective de passer la en train de dégager la porte du refuge à la
nous conduisons nos skis avec facilité sur brèche de la Barane, cette «mini brèche de pelle et au piolet : Ah, il faut la voir ma-
le tapis de neige de printemps. Un pas- Roland», nous incite à nous dérouter vers nier ces terribles engins, le refuge en trem-
sage exposé et raide, à ne conseiller qu'à ce passage d'anthologie. Quatre mètres de ble encore ! Impressionné par ce spectacle,
des skieurs sûrs de leur technique, nous large au milieu d'une sévère paroi, mais je repars encore seul, cette fois vers le val-
amène aux lacs de Remoulis. Pause dans qui donnent accès aux lacs d'Arriel par une lon au sud, sous le grand pic d'Arriel ; j'ai
les premières «pelouses» vers 1760 m ; pente soutenue, puis un vallon agréable. repéré un petit collu, mais je renoncerai fi-
nous devons désormais nous méfier des Mes compagnons ne rêvent que d'une cho- nalement aux 40 derniers mètres, estimant
cailloux émergents, le genou d'Hélène se : une bonne sieste au soleil au refuge que le danger de coulée de fonte devient
Toy en fait la douloureuse expérience ! d'Arrémoulit ! Nous laissons donc à nou- prégnant.
Intervention du docteur, la glace aura des veau le Balaïtous et les Frondellas derrière Retour au refuge par une petite boucle ;
effets salvateurs. nous pour atteindre le col d'Arrémoulit. le vent s'est calmé, Hélène Toy a fini de
Petit moment de portage des skis dans Pour la première fois, nous découvrons tourner, la porte est dégagée, la séance de
bronzage bat son plein, je m'y joins cette
fois volontiers. Séance apéro grâce à Pa-
trice.
Nous sommes encore les seuls au refuge,
mais où sont passés les randonneurs à skis
? Sommes-nous les derniers représentants
de l'espèce ? En tout cas, nous ne nous
privons pas d'utiliser toutes les couver-
tures disponibles afin de passer la nuit au
chaud, après avoir admiré les couleurs du
couchant...
Arremoulit/Pombie
Départ un peu tardif ce jeudi la neige
...
a mal durci au-dessus du refuge, mais la
descente côté ouest du col du lac d'Ar-
rious est raide et gelée faute interdite
: !
crampons depuis trois jours ... res estives, faisant fuir les marmottes. Lors commence une séance de lavage à grande
Apéro et tapas grâce au ravitaillement du de la traversée du torrent, Inès essaie sans eau ... les corps rôtis par la chaleur se dé-
jour, et coucher de soleil sur l'horizon dé- doute de nous faire une démonstration de nudent pour bénéficier tout entiers de la
coupé l'étanchéité de ses pompes, peine perdue. bienfaisante fraîcheur A l'occasion de
!
...
Nous avons renoncé au tour de l'Ossau, cette douche des naïades, il se pourrait
l'enneigement étant insuffisant en aval. que l'on ait pris la photo de couverture
Nous dormirons donc au refuge d'Ayous, du prochain programme hiver du CAF
point ultime de notre périple. Toulouse... un moyen simple et efficace,
A la montée directe vers Ayous, nous pré- Président, pour attirer de nouveaux adhé-
férons emprunter un vallon plus enneigé rents !
; ce sera l'occasion de croiser, photogra- Ces mêmes naïades ont paraît-il bien ri
phier, filmer les isards et d'envier leur sur le thème «il avait des bottes (de ski)
aisance et leur puissance dans les déplace- mais pas de culotte», mais il n'y a pas des
ments. Au passage, Hélène 411 nous trace masses de preuve. Elles ont dû rêver, les
(«allonge le pas ça va pas, non ?») l'accès
! jeunes femmes sont comme ça ...
au sommet dominant le col des Moines ; Quelques minutes après la fin de cette
l'occasion d'apprécier encore un nouvel séance aquatique et naturiste, un randon-
horizon vers l'ouest, en prenant soin de ne neur arrive au refuge ... Il s'est lancé sur la
HRP vers l'est, il est lourdement chargé, il [texte_manquant]
etour à la voiture, restaurant tant
se couche à 18 h, alors que nous commen- attendu à Gabas, fin du raid. Je
çons tout juste l'apéro ... Coucher de soleil t rentre,
laissant mes camarades al-
paré de couleurs vives à l'horizon ler se livrer à d'autres ébats aquatiques, au
...
Cette nuit, je ne veux pas me faire avoir, bord de l'océan...
je mets les bouchons d'oreilles pour éviter
c
les ronflements... Merci aux Hélène, à Patrice et Inès, pour
leur humeur joyeuse et leur courage, et
Ayous/Gabas : fin du périple merci à certains parents pour les efforts
'est Patrice qui, pour une fois, me d'intendance.
réveille à 6I130. Jérôme, l'an prochain, toi aussi tu verras
Lever de soleil somptueux lors du les silhouettes des naïades se dé-
départ ; les conditions de regel ont en- couper sur les horizons diapha-
core été médiocres. Je m'arrête de temps nes ...
à autre, comme d'habitude, pour photo-
graphier et filmer mes camarades et les
montagnes. Une vaste traversée, tantôt
montante, tantôt descendante, nous fait
passer sous le pic d'Astun, puis à un der-
nier col situé au sud du Peyreget. Nous
découvrons une nouvelle perspective sur
le col du Pourtalet ; il n'y a qu'à se lais-
ser descendre, à skis ou à pied sur la fin,
jusqu'au fond de la vallée. Une dernière
surprise : encore inédit parmi la faune lo-
cale, des grenouilles ont investi une mare,
traversée par une eau glacée. Un pauvre
batracien se trouve même sur un névé :
photo Hélène Toy se charge, avec dou-
!
ski, le pic du Cardai est juste derrière et La remontée du rio Ara, très progressive,
l'itinéraire du pic de Tapou passe presque nous emmène en 3 heures au pied des cols
devant la porte ! d'Aratille et des Mulets. Mais ce sera le
Le reste de l'après-midi est mis à profit col des Oulettes qui, finalement, aura nos
pour se reposer, contempler et profiter de faveurs en raison de sa descente sur le re-
la solitude du site : personne en vue ni à la fuge du même nom qui est de toute beauté
cabane, ni aux alentours. et plus sûre.
Nous poussons une petite reconnaissan- Nous n'aurons pas à le regretter : une nei-
ce vers le pic Rond pour faire la trace de ge excellente nous porte jusqu'au refuge.
montée du lendemain. Nous dérangeons au passage un gypaè-
Soirée tranquille dans la tiédeur des du- te Barbu - est-ce celui qui, la veille nous
vets qui nous laisse le temps, à la lueur a salué en vallée d'Ossoue ?- qui s'envole
d'une bougie hésitante, de définir le che- puissamment et nous accorde quelques
min du lendemain nous conduisant du secondes de rêve à le contempler.
port du Pla d'Aube au fond du rio Ara. Pas âme qui vive au refuge où nous fai-
Quelques nuages apparaissent dans le ciel sons un bivouac 4 étoiles, puisque nous
au-dessus du cirque, mais ils seront sans avons le gardien avec nous !
A !D
première barre imposante de falaises.
ans le couloir, un courant d'air
mesure que nous avançons, le glacial descendant nous plonge
moral remonte. La couverture furieusement dans des conditions
^nuageuse se désagrège et laisse fil- dignes de celles que l'on rencontre en plein
trer les premières lueurs du soleil qui en- hiver. En prenant de la hauteur, la neige
flamment les hauts sommets. La scène est de printemps déjà transformée laisse peu
captivante entre le sombre et terne fond à peu place à la neige fraîchement tombée
du cirque et les couleurs orangées zébrées de la veille. Les cumuls commencent sin-
de bleu qui se reflètent plus haut sur les gulièrement à devenir impressionnants
lambeaux de nuages. La progression jus- quand la neige nous arrive jusqu'aux ge-
qu'aux Deux Sœurs est interminable et noux et même davantage selon l'exposi-
la taille réelle des deux pics donne une tion ! Par chance, nos endurants compa-
bonne idée de l'échelle des lieux et de la gnons du jour nous facilitent la tâche en
distance à avaler.
Derrière nous, les derniers nuages finis-
sent de quitter la vallée en contrebas et un
ciel bleu azur prend fièrement le relais.
Devant, nos trois « éclaireurs » changent
s
creusant les marches à la montée.
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Jusqu'au sommet, c'est dans un champ des pentes et des sommets récemment en-
de neige uniforme et intact de poudreuse neigés pendant la nuit. Le ciel bleu et le
sèche et légère que nous continuons l'as- soleil encore bas donnent la touche finale
cension. L'union faisant la force, un relais et subtile à l'ensemble. La beauté du pay-
à cinq personnes est vite organisé pour sage déployé sous nos yeux saisit la gorge
économiser les forces de chacun dans une et fait vibrer l'échiné. C'est dans ces mo-
c
neige qui arrive jusqu'à la taille parmi les ments là que toute la peine et les efforts
rochers et selon les pentes ! A partir du engagés dans la course s'évanouissent.
Passet, la face nord du pic est un dédale
de barres et de rochers parmi lesquels il ôté espagnol, les nuages encore re-
est difficile de s'orienter avec la crainte tenus par la haute barrière monta-
de tomber dans un cul-de-sac périlleux gneuse, s'entassent et menacent de
à escalader. Mais comme tout bon ran- déborder l'obstacle naturel pour gagner le
donneur, le chemin dans la face avait été nord. Il faut vite se résoudre à chausser les
préalablement visualisé sur des photos du skis et savourer cette descente tant convoi-
cirque complétées par les connaissances et tée. Il n'est même pas midi, il fait encore
un repérage récent du massif. bien froid et la qualité de la neige est pro-
M algré la fatigue et le souffle court,
le sourire gagne nos lèvres et le
metteuse.
D ans un murmure feutré, les cour-
bonheur nos têtes quand nous bes pures et larges s'enchaînent
prenons la mesure de ce qui nous attend et font lever des gerbes de neige
à la descente. magiques comme en hiver. Nous avons
[texte_manquant]
du mal à y croire nous même tellement le
n haut, la vue est magnifique et plaisir et la glisse sont intenses et prenants
grisante. Le verdoyant fond de la pour une époque si tardive dans l'année.
vallée contraste avec la blancheur La succession de falaises et de barres ro-
cheuses qui dessinent les parois abruptes d'une sortie qui restera gravée dans nos
du cirque constituent autant de balcons à souvenirs à plus d'un titre.
skier révélant une vue imprenable sur la
vallée. Par endroits, l'accentuation de la
pente amplifie ce phénomène et l'impres-
F 1inalement, cette obstination à vou-
loir faire durer naïvement un hi-
sion de descendre tout en étant suspendu ver sans fin est récompensée. Les
donne un aspect insolite à la situation. coïncidences fortuites ont réuni les ingré-
Sommet de l'Alto de Canada (2154 m) vers position montée pour suivre la piste et ar-
14 h 15 par vent très fort. river au minibus vers 14 h.
Bonne descente : neige durcie pas trop ge- DM = DD = 235 m, 4 h d'exercices phy-
lée et même poudre en partie basse. Re- siques divers.
tour au minibus à 16 h.
DM = DD = 920 m, 5 h 40 AR. Nous quittons la vallée de Luna pour Riano
(160 km) par La Robla (pays des taillis de
Arrêt à Riolago : « maison de l'écrivain » chêne rouvre à feuilles marcescentes) en
avec son blason, ses encadrements de fe- comptant pour nous distraire les nids (ou,
nêtre caractéristiques en grès rose, sa cha- pour ceux qui ont une bonne vue, les pat-
pelle et sa pièce-cheminée ; le « palacio », tes) des cigognes que nous croisons. Arri-
entouré d'une muraille crénelée date du vée sous le barrage de Riano puis traver-
XVème mais il a été reconstruit après un sée sur le même barrage avant de longer
incendie en 1915 dans un « identique » un premier bras du lac puis un second et,
qui nous semble plutôt hétéroclite. enfin, de découvrir Riano (1125 m) sur
l'autre rive. Le barrage date d'une quinzai-
Covalancha (1740 m) ne d'années (vers 1990 ?) comme le village
M ercredi 16 : départ de San Emi-
liano à 9 h 30. Nous nous aven-
moderne : il remplace huit villages qui ont
été submergés et ne sont plus représentés
que par une colonne sur la grand'place de
turons dans le défilé du Riu Sil, la station touristique.
sur la route étroite et verglacée qui mène à Très belle vue sur les montagnes ennei-
la Cueta (30 km) : l'usage du klaxon s'im- gées quand le soleil couchant arrive à fil-
pose dans les courbes. Après un premier trer entre les nuages. Il fait froid et le vent
exercice de montage de chaînes opposant souffle. Puis, il se met à neiger en fin de
l'équipe du pneu gauche à celle du pneu soirée.
droit, nous finissons devant une congère à
i
300 m du village pour constater que la
voiture dont nous suivions les traces avait,
elle, réussi à faire demi-tour Comme
Vers le Manpodre
!
DM = DD = 1 060 m, 7 h 30 AR.
s
Coriscao (2 236 m)
amedi 19 : le petit déjeuner est ser-
vi à 8 h par notre hôte.
Départ skis aux pieds pour certains,
à 9 h 05 : le chien est déjà devant. Après les
quelques kilomètres de plat dans le Valle
de Culebrejas (nous avons pris l'habitude)
et quelques pauses photos ou casse-croûte
devant les cabanes (toujours pleines de
neige et non notées sur la carte), nous arri-
vons au sommet vers 12 h 20. Magnifique
panorama sur les Picos de Europa d'un
côté (Fuente Dé, la Pena Vieja restant dans
les nuages), de l'autre, sur les Monts Palen-
tina (Pena Prieta et Pico de las Lomas).
Très belle descente avec de nombreux vi-
rages mais la neige finit par s'alourdir.
Déjeuner devant une cabane vers 1480 m
vers 13 h, en plein soleil et sans vent !
OCEAN ATLANTIQUE
marque le début de la Reconquista. La plupart des villes et villages
de la région furent fondées à cette époque : le roi Alphonse 1er
des Asturies, fils du Duc Pedro de Cantabria et gendre de Pélage,
« repeupla » la Liébana et de nombreux monastères furent créés
comme San Martin de Turieno (aujourd'hui Santo Toribio de Lié-
bana).
Le cloître de ce monastère abrite une exposition sur les enlumi-
nures (reproductions) des manuscrits du moine du V!!!° s., Beato
de Liébana, célèbre pour son « Commentaire de l'Apocalypse ».
Eglise de style transition roman gothique, chapelle baroque.
-
Lors de la Guerre d'Indépendance, les guérilleros de Liébana fu-
rent la bête noire des troupes de Napoléon.
- Lors
de la Guerre Civile, Juanin y résista quelques temps contre le
régime de Franco.
Références touristiques Adresses utiles
OT Potes (00 34) 942 730 787 - Santander (00 34) 942 310 708
http://turismo.cantabria.org
Babia - Provincia de Léon Hébergements www.turismoruralcantabria.com et www.reser-
Itinerario guiado por Los Barrios de Luna : « uno de los enclaves vascantabria.com - Hôtel refuge de Áliva (00 34) 942 730 999
de mayor interés geolÓgico de Europa » —» trilobites 3 € - ch. Ve www.mcu.s/nmuseos/altamira - Parc naturel de CabÓrceno
et Di matin - Oficina de Cuatro Vallès - Plaza de la ConstituciÓn,
- (00 34) 942 563 736
1
24120 La Magdalena - LeÓn - Téléphérique de Fuente Dé (00 34) 942 735 510
(00 34) 987 581 666 - fax ...581 568 - cuatrovalles@ cuatrovalles.es
-www. cuatrovalles.es
Espacio Natural Protegido « Valle de San Emi!iano » y Parque Na-
tural de Somiedo
Provincia de los Asturias - Provincia de Palencia - Picos de
Excursiones a pie, bicicleta o caballo por la Senda del Oso, en Europa
los pies de la Pena Ubina, al lado de los Lagos de Somiedo o del A 25 km seulement à vol d'oiseau du Golfe de Gascogne, bloc de
Embalse de Barrios de Luna... calcaire surélevé lors du plissement alpin et modelé par les glaciers
Rio truchero : Riu Luna IV.
Hébergement recommandé : Hostal de montana - Ctra Puerto Massif oriental dit de Ándara entre les défilés du Deva et du Duje,
-
Ventana, km.3 - 24144 San Emiliano de Babia - Leôn - dans la région de Liébana (Cantabrie) Mora de Lechugales, 2 441
(00 34) 987 59 41 50. m, Silla Caballo 2 438 m, Pico Cortés 2 370 m, Samelar2 227 m, Pico
Accès depuis Oviedo A-66 salida : Puente Colgante / Villablino del Sagrado CorazÓn 2 212 m.
por Babia - depuis Leôn, C-623. -
Massif central dit de los Urrieles (provinces des Asturies, de Can-
tabrie et de Léon) Torrecerredo 2 648 m, LlambriÓn 2 642 m, PePia
Vieja 2 613 m, Pico Tesorero 2 570 m, Naranjo de Bulnes 2 519 m.
La Liebana - Provincia de Cantabria -
Massif occidental dit del CorniÓn (provinces des Asturies et de
Région de profondes vallées, entièrement entourées par les Pics Léon) de la gorge del Cares à la Pena Santa de Castilla 2 596 m.
d'Europe, la Cordillère cantabrique et la Sierra de Pena Sagra Parque Nacional (700 km2) : ours brun, coq de bruyère, chamois,
(>2 000 m / Potes et autres villages < 300 m d'altitude) et dont le vautours et aigles.
débouché naturel, creusé dans le calcaire des Pics d'Europe par Karst : 5 gouffres > 000 m de profondeur.
1
le fleuve Deva, est l'étroit défilé de la Hermida (20 km) ValdebarÓ Activités randonnée (GR, PR, VTT, cheval), spéléo, descente de
sur lehaut Deva qui prend sa source à Fuente Dé, Valle de Cere- canyon, canoë, parapente.
ceda (Vega de Liébana) sur le Quiviesa qui débouche au col de La cordillere Cantabrique
San Glorio, Valdeprado sur le BuyÓn qui débouche au col de Pie- Vallées à microclimat d'abri bois sclérophylles de chêne vert et
drasluengas, Valle de Cillorigo sur le Deva en aval de Potes. Potes chêne liège puis chênaies, hêtraies et bois de bouleaux
(marché le lundi) est situé au point de confluence de ces vallées. de type atlantique puis landines d'altitude de haut intérêt
Villages pittoresques : Castro Cillorigo, Colio, Pido, Espinama, Mo- botanique.
grovejo, Valdeprado, Luriezo et Cahecho, Ledantes et Aniezo
(moulins à foulon)
Cuisine locale Le cocido lebaniego est constitué de 3 plats soupe
+ pois chiches au chou + compango (viandes, boudin, chorizo...) ;
le repinaldo est une galette de maïs aux pommes, le canÓnigo
est une crème renversée. Le vin local est le Tostillado ; l'orujo de
Liébana est un marc. Les fromages AOC sont le PicÓn de Bejes et
Tresviso, l'ahumado de Â!iva (fromage fumé), le Pido et les Que-
sucos de Liébana. Les autres produits traditionnels sont le Té del
Puertu, le miel, les fruits (grâce au microclimat d'abri des vallées),
les champignons, la charcuterie et les escargots.
Histoire
- Les
Cantabres ont résisté aux légions romaines dans les monts
Vindio et Medulio (Pics d'Europe et Pena Sagra ?)
-
Pélage, grâce à sa victoire sur les Maures lors de la bataille de
Covadonga, arrête leur avance. Les survivants de la bataille sont
anéantis aux monts Subiedes (Los Llanos, Camaleno). Covadonga
La Cordillère cantabrique s'étend sur près de 300 Lacordillère se dévoile
km, des montagnes basques à la province de comblée en 2003 par les éditions Desnivel qui ont
Galice. Cet ensemble, parallèle à la côte atlan- aux skieurs... publié un guide consacré au ski de randonnée,
tique et proche de la mer, est très arrosé et l'en- A l'exception des Picos de Europa qui disposent proposant une sélection de 35 itinéraires répartis
neigement y est abondant en plein hiver mais ca- d'une bibliographie abondante, (voir notam- sur toute la Cordillère cantabrique. Ce guide, très
pricieux à cause des coups de redoux. En 2004, ment les articles parus dans la Revue Pyrénéen- bien conçu, est indispensable pour ceux qui sou-
la neige n'est tombée qu'au mois de mars et en ne n° 22 juin 1970 et n° 56 décembre 1991), les haitent découvrir ces nouveaux horizons.
2005, la couche fut épaisse dés le mois de janvier autres massifs de la Cordillère sont restés secrets Esqui de montagna en la Cordilléra cantabrica
et s'est maintenue jusqu'à la fin du mois de mars. et ignorés de la grande masse des pratiquants y Picos de Europa par Isidore Rodriguez Cubillas
Avant de partir vers ces montagnes, il faut pren- de la montagne hivernale. Cette lacune a été -
Desnivel Ediciones.
dre les bulletins d'enneigement de l'une des six
stations de ski qui parsèment le massif.
Les Picos de Europa constituent la partie la plus
connue et la plus alpine de la cordillère c'est Les principaux centres d'intérêt
là que se trouve le point culminant, le Torre Ce- A l'est de la Cordillère, le val de Luna dessert les sommets au massir ae UOlna, au rare
redo à 2648m d'altitude. A l'ouest des Picos, les Naturel de Somiedo, et les montagnes de Léon ; on peut faire étape à Villablino ou à San
sommets s'échelonnent sur plus de 150 km entre Emiliano.
2000m et 2400m d'altitude A l'ouest, Riano, situé au bord d'un lac de barrage, dans un magnifique cadre alpin est la
Le massif de la Péna Ubina, au sud d'Oviedo, rap- base idéale pour découvrir le Mampodre (2192m), la Pena Ten(2142m), la bordure occiden-
pelle par sa morphologie les Picos de Europa et tale des Picos de Europa, et les principaux sommets de Palencia (Pena Prieta 2539, Pico de
culmine à 2417m d'altitude Au sud des Picos, les Las Lomas 2438m).
monts de Palencia forment un massif bien indivi- Villamanin et Puebla de Lillo, au centre de la chaîne, disposent aussi d'hébergements et
dualisé qui s'élève à 2539m d'altitude à la Pena peuvent servir de villages étapes.
Prieta.
La cordillère cantabrique est essentiellement Les sommets les plus intéressants
constituée de roches calcaires, bien que des ro- e Pena Ubina (2417m) depuis le village
de Torrebario(1250m). 7h aller/retour; les 400 der-
ches métamorphiques apparaissent dans certai- niers mètres à pied par le couloir sud ouest (40° maxi.)
nes zones. . PicaColinas (2206m) depuis le village deTORRESTIO Torrebario (1250m) - 5h AR
. Morronegro (2151m) depuis le village de Cueta (1440m) (1350m) - 4h AR
Au pays des ours... . Pena Orniz (2191m) depuis le village de La de Babia (1297m) -
5h AR
5h AR.
De hautes vallées habitées jusqu'à 1400m d'alti-
. Montihuero (2180m) depuis le village de Torre -
de Riolago (1277m) - 5h AR.
tude facilitent l'accès à ces montagnes. Toutes . Alto de Canada (2157m) depuis le village (1407m) - 6h AR.
les randonnées s'effectuent à la journée au dé-
. El Cornon (2188m) depuis le village de Lumajo (1220m) - 5h AR.
part d'un village. La chaîne cantabrique est aussi . Branacaballo (2181m) depuis le village de Camplongo
la région où les hommes et les ours cohabitent . Pena Ten (2142m) depuis le village de La Una (1200m) - 6h(1240m) AR.
. Mampodre (2192m) en circuit depuis le village de Marana -
6h AR.
en bonne intelligence et vous serez frappés et depuis village de Uanaves de la Reina (1375m) - 5h AR.
impressionnés par les énormes chiens de bergers, . Coriscao (2236m) le
(2539m) et Pico de las Lomas (2438m) depuis
. Pico Tres Provincias (2494m), Pena Prieta
les « Mâtins du Léon » que vous croiserez dans les
Uanaves de la Reina - 7h AR pour chaque sommet.
nal..
villages et qui, au printemps, accompagnent les
troupeaux dans les estives. Hébergement
Dans le Parc Naturel de Somiedo, l'ours est le sym- Guide officiel des logements touristiques pour chaque province dans tous les offices de
bole du renouveau du tourisme. 800 chambres tourisme.
ont été réouvertes ces dernières années pour Hôtel à San Emiliano Vallée de San Emiliano Tél. 00 34 987 59 41 50
satisfaire la demande et des dizaines d'emplois Hôtels à Riano : Presa Tél. 00 34 987 74 06 37 et Sainz Tél. 00 34 987 74 06 63
ont été créés au moment où l'exode rural vide Hôtel à Llanaves de la Reina San Glorio Tél.00 34 987 74 04 18
chaque année la Cordillère cantabrique de mil-
liers d'habitants. Ici, on ne se contente pas de sur- Cartographie
veiller les ours, mais on les aide à vivre pour qu'ils Toute la chaîne est couverte par des cartes au 1/25 000 du Servicio de Géografico Nacio-
soient acceptés par l'homme 30 000 pommiers
et cerisiers ont été plantés sur les terres agricoles Les cartes nécessaires pour chaque sommet sont précisées dans le guide Desnivel. Ces
abandonnées pour offrir aux ours des fruits en cartes d'une précision suffisante peuvent être commandées par internet (www.verdinet.
abondance, mais aussi des essaims d'abeilles et com/mapas).
du miel grâce aux fleurs. Des parcelles sont en- Autres cartes :
semencées de maïs afin d'enrichir le garde-man- Cordillère cantabrique - Asturias y provincias limitrofes /260 000
1
ger des plantigrades. Les responsables du Parc Abradores Ediciones - Pour situer les sommets et les différents centres d'intérêt.
résument leur action par cette belle formule Cordillère cantabrique - Parque Natural de Somiedo 1/60 000 et 1/30000. (Très précise)
« il y a 20 ans, l'ours volait le mais des paysans, Abradores Ediciones.
maintenant en mangeant celui que nous lui of- Macizo de Pena Ubina 1/25 000 par Miguel Abrados (très précise).
frons, c'est lui qui donne à manger aux enfants Ces 3 dernières cartes sont en vente dans toutes les librairies et points presse des
vallées.
des vallées ». 140 ours vivent aujourd'hui dans ces
montagnes. Mais ce bel équilibre reste fragile et il Sites internet :
est contrarié par la prolifération des loups qui at- • Stations de ski www.estacionsanisidro.com et www.valgrande-pajares.com
taquent les troupeaux on envisage maintenant • Météo www.inm.es
d'abattre des loups pour contenir leur expansion, • Itinéraires skieurs www.skirandocamptocamp.com et www.desnivel.com
car c'est l'ours qui est menacé par les surpopula-
tions de canidés.
Le petit état - la superficie de deux départements français - avec ses cinq mille
ans d'histoire connue, reste un des rares endroits du monde à avoir une histoire
bien plus grande que lui et l'ombre de son arbre symbole couvre une étendue
morale qui le dépasse et le déborde de partout(1).
J'avais lu avec passion les histoires de ce pays à dimension humaine, anéanti
par les quinze ans de guerres civiles, où Chrétiens et Musulmans s'étaient déchi-
rés en combats sanglants, images quotidiennes d'atrocités les plus viles, dans les
rues de Beyrouth. Je restais fasciné par cette capitale renaissant de ses cendres,
par ce peuple chaleureux où je pouvais puiser une force de vie tournée vers le
futur, une ligne de vie décontractée et optimiste.
[texte_manquant]
Terred'accueil pour [texte_manquant]
c
Zahlé - dimanche soir - 18h
apitale de la Békaa et troisième
ville du pays (150 ooo habitants).
Nous sommes à 950 m d'altitude
et la neige n'est pas loin. Les belles mai-
sons bourgeoises qui s'alignent le long de
la rivière Birdawni semblent avoir un peu
perdu de leur âme. Certaines délaissées,
d'autres toujours habitées, mais mal entre-
tenues illustrent bien les difficultés écono-
miques de la région à l'heure de la recons-
truction. Zahlé souffrit en effet beaucoup
de la guerre en 1980. A plusieurs reprises,
elle sera le théâtre d'affrontements entre
les miliciens chrétiens d'une part, les Pa-
lestiniens ou les Syriens de l'autre.
La maison AKL est une de ces vastes de-
meures construites au milieu du xixeme
siècle. Les pièces immenses sont impossi-
bles à chauffer, mais des poêles sont ins-
tallés dans les deux chambres qui nous
sont allouées.
Zahlé, capitale gastronomique, est digne
de cette réputation nous dégustons ce
.
:
N\J
Les Cèdres
ous dormons chez Raymonde et
Tony Rahmëh. Nous installons ta-
troupement : les militaires et autres enca-
drants civils sont incrédules. Ils ne con-
naissent pas le ski de randonnée et ont du
pis de sol et duvets dans le vaste mal à croire que nous venons d'Ainata par
salon pendant que le couple dresse une ce moyen : eux se déplacent en scooter de
table garnie d'un mezzé royal, d'arak fait neige ! Certains skieurs ou surfeurs ont un
maison, et de brochettes de poulet grillées bon niveau. Nous faisons connaissance
sur le balcon. Toute la famille se met à no- avec le directeur qui nous annonce une
L
La fuite dans la tempête tre disposition et nous découvrons l'hos- météo terrible pour les prochains jours.
pitalité légendaire des Libanais. Tony est
maronite, à l'image de toute la population forêt de cèdres est bien là. De la
a
d'Ainata. Ici, la neige tombe en abondance terrasse de l'Ecoclubiv, nous glis-
ces derniers hivers, et le village peut rester sons vers ces vallons encaissés, der-
isolé pendant deux mois. niers sanctuaires classés par l'UNESCO.
Le lendemain matin, nous quittons, avec Au soleil couchant, dans la quiétude de
une émotion certaine, la belle maison des cette fin de jour hivernale, nous restons
fascinés par ces géants, chargés de neige. Les Cèdres, Ecoclub - sixième journée (1) Géo n°300, février 2004.
Pourtant cette forêt millénaire, réduite à IL a fuite ! La neige enveloppe main-
(2) La maison du ski à Fay-
un bosquet, inspire le chagrin : si l'avenir tenant le refuge, qui semble s'étouf- troun, route de Farraya.
se dessine non loin de là avec de nombreu- fer. Le groupe électrogène fournit Fax 961 9 952 036.
ses plantations, rebâtir une telle splendeur désormais l'électricité. Sur deux niveaux, on trouve
relève d'un pari difficile à tenir5. Habillés comme des cosmonautes, char- tout ce qui touche au ski
gés comme des porteurs népalais, skis et au surf, y compris le ski
(M ousAline
partageons le repas avec John
accueillent cha-
aux pieds, nous descendons la route en-
sevelie, qu'un chasse-neige a bien tenté
de rando. Le patron cher-
che à établir des relations
et qui nous d'échanges avec les Clubs
leureusement. Ils ont fait de l'éco- de réouvrir, en vain La Land Rover de
!
Alpins Français.
logie, leur religion, leur raison de vivre et John et Aline est bloquée cinq kilomètres
dans ce pays plus préoccupé par la spé- en contre-bas. La route est ici praticable. (3) L'arak, boisson natio-
culation, leur combat Le centre où nous
! Mais huit personnes, armées de pelles, ne nale à base d'alcool de
raisin et d'anis, est le cou-
logeons est une étape vers des projets plus seront pas de trop pour dégager et mettre sin du pastis marseillais. La
ambitieux : le futur Ecoclub bâti selon les en route à la poussette le véhicule. Alain, cuisine libanaise est l'une
standards les plus performants de l'écolo- assis sur le capot, d'un signe de la main, des meilleures du Moyen-
gie moderne se voudra être le «phare» de guide John qui va nous conduire à l'aveu- Orient. Le mezzé, assorti-
leur mouvement. La montagne libanaise, glette à Bcharré, à dix kilomètres de là. ment de petits plats (30 à
la vallée de la Kadisha, toute proche, la Dernière photo de notre échappée nous :
40), en constitue la base.
forêt des cèdres, autant de merveilles que passons au pied d'un cèdre de deux mille (4) Ecoclub Cèdres
Les
les «amis» de l'Ecoclub protègent et valo- ans le cœur serré !
-
www.ecoclub-becharre.org
risent pour l'avenir du Liban. [texte_manquant] chez John et Aline. Situé
ur la place du village, nous avons à 2000 mètres d'altitude,
juste le temps de remercier John, à cent mètres des remon-
B
Les Cèdres, Ecoclub - cinquième journée
rouillard, rafales de pluie et neige
mêlées.
qu'il nous faut grimper dans le bus
assurant la ligne quotidienne pour Tripoli.
Nos skis et sacs encombrent l'allée cen-
tées mécaniques, il offre
d'excellentes prestations.
Le serveur qui ne parle que
l'arabe est un sosie saisis-
Départ à 8 h pour tenter la Qomet trale et il n'y a pas assez de places assises.
sant de Gaston Rébuffat.
Es Saouda (3083 m), le point culminant Tout le Liban s'y trouve : des villageois de
du Moyen-Orient et de ce fait, tester les la Kadisha, des citadins de Tripoli, des mi- (5) A 1920 m, un petit bois
vêtements en conditions extrêmes. Nous litaires en permission, des touristes aus- de cèdres, dont le plus
remontons la piste du télésiège, en cher- traliens. Et il y a Simon, le chauffeur, un bel arbre mesure 35 m de
chant dans la nuit blanche les pylônes. jeune sympathique qui parle avec tout le hauteur et 14 m de circon-
férence, a survécu mira-
A 2950 m, sur le plateau, la violence du monde, téléphone, fume tout en condui- culeusement à la défores-
vent et les bourrasques de neige nous font sant en virtuose son tas de ferraille sur tation massive. Trois cents
reculer. Nous renonçons à chercher une une route enneigée et verglacée, sans bien arbres, dont 12 millénaires,
cabane qui devrait se situer à trois cents entendu, les équipements d'usage !
se concentrent sur une pe-
mètres devant nous. Trempés par la pluie, Soudain, peu avant un col, un abruti en tite surface.
nous redescendons à l'aveuglette sur une pyjama plante sa Renault 12 au milieu de (6) Salah Stétié, né à Bey-
neige très alourdie par l'humidité. la route, bloquant ainsi le bus en pleine routh en 1929, diplomate,
L'Ecoclub devient alors un refuge, solide pente Altercation en arabe des deux hom-
!
est l'un des plus grands
navire, au confort douillet, qui résiste aux mes; le spectacle n'est pas triste Les pas- ! poètes et essayistes de la
éléments dont l'ampleur grossit au fil des sagers descendent alors par une fenêtre langue française.
heures, pour dévoiler au petit jour, un len- car nos affaires bloquent l'ouverture des
demain d'angoisse. La neige tombée en portes. Le gros Australien peste, pousse et
abondance durant la nuit paralyse toute s'en va vomir d'épuisement. Sous l'effort
activité dans la station. Les hommes se ter- général, le bus atteint le col en s'ébrouant
rent ; à l'extérieur, tout n'est que blancheur sous un tonnerre d'applaudissements et
désertique. d'exclamations : «Vive Simon, vive le Li-
Nous ne pouvons pas rester là car nos ban, vive la France».
jours au Liban sont comptés, d'autant plus
OU1! [e Liban est un petit
qu'Aline nous annonce ces conditions aIN, M.ous reviendrons au Liban pour
de tempête jusqu'au lundi Le téléphone
! continuer notre périple à skis.
pays qui ne produit pas
fonctionne : Michel Moufarège nous ap- L'envie d'y revenir aussi pour
pelle de Beyrouth. Il va nous organiser toutes ces rencontres ; cette terre, pour seulement des paysages de
une fin de séjour en bord de mer, à Tri- nous Occidentaux pressés, est un refuge. lumière/ mais qui produit
poli et Byblos, « le plus vieux village du Nous n'avons fait hélas qu'y passer. Mais
monde». que d amis avons nous trouve ! aussi, parce qu'il en a besoin
Notre périple sur le Mont-Liban s'achè- Il faut aller au Liban, ces gens
ve trop brutalement à notre goût. Nous nous tendent la main. pour vivre et pour survivre/
aurions aimé continuer vers le nord, dé- des Libanais.
couvrir d'autres paysages inattendus, à
l'écart de tout. Salah Stétié(6)
Mars 1976
(Revue pyrénéenne, N°45, 5ème sé-
rie)
es années passent mais les préoccu-
[texte_manquant]
CAF Turbo-Béarn
-
Raquettes
Ski alpinisme 23/02 Analara J-P. Courte
25/02 Pic de Ger J-Ph. Marin 02/03 Lac D'Anayete M. Gosselin
04/03 Pena Collarada H.Loustalet 09/03 Salagagne F. Ballay
11/03 Picd'Anie M. Gosselin - M. Grison 16/03 Lacs d'Ardiden J-F. Andrades
18/03 PicdeThou J-F. Andrades 23/03 Refuge de Bastanet Andrades - Gosselin
25/03 Quatre Termes J-P. Marin 30/03 Pic de Bergons J-N. Letuppe
01/04 Néouvielle H. Loustalet 06/04 La Peyre J-Y. Mouilleron
08/04 Cestrède J-P. MARIN 13/04 Portaras J-F. Andrades
15/04 Pic de Louesque J. Pignat 20/04 Lac Maucapera L. Dumas
22/04 Posets J-P. Marin - H. Loustalet 27/04 Sces de Marmitou M-L. Houde
29/04 Taillon AndradeS
J-F. 04/05 Cap de Laubère L. Dumas
e Fin avril/début mai, raid à ski avec J. Plgnat et H. Loustalet
-
11 /05 Petit Peyrelue J-F. Andrades
18/05 Lary F. Ballay
e Formations avec J-F. Andrades les 11 et 12 mars recyclage des
: e Une fois par mois avec M. Gosselin : le jeudi, une sortie ski de
cadres initiateur ski alpinisme. Les 22 et 23 avril sécurité sur glacier. randonnée.
Les 20 et 21 mai cartographie Niveau 1. e Dimanche 2 avril avec A. Dole : raquettes - grotte glacée
e Séjour randonnée pédestre au Maroc avec J-F. Andrades de :
-
Soum de Conques.
fin mai au 15 juin traversée du djebel Siroua au e Un dimanche avec J-F. Andrades : thème pastoral dans la
Toubkal. vallée de Campan.
32 chalets refuges
CAF des Pyrénées
CAF Agen
Pyrénées-Atlantiques
Les 1er et 3ème jeudis du mois au local situé 53, quai du Canal à Agen (21 H) Pombie (CAF Pau) 05 59 05 31 78
Les autres jeudis au siège, 92 rue Bellevue à Agen (21 H) Arrémoulit (CAF Pau) 05 59 05 31 79
Chalet de Gabas (CAF Pau) 05 59 05 33 14
Raquettes Chalet de Gourette (CAF Orthez) 05 59 05 10 56
19-26/02 Ancizan - vallées d'Aure et du Louron - Init.
Raquettes seniors G. Baise
04-05/03 Plateau du Bénou Rocher d'Aran - Ossau
Hautes-Pyrénées
Raquettes enfants Claudine Delille Ledormeur (CAF Tarbes) Non gardé
11-12/03 Soum de Coste Oullière - Campan J. Jougla -
P. Delpech Larribet (CAF Lourdes-Cauterets) 05 62 97 25 39
01-02/04 Tuc de la Ratera J. Jougla - P. Delpech
09/04 Lieu à déterminer Init.
Russell (CAF Tarbes) Non gardé
29-30/04 Crêtes d'Azet (ou plus haut suivant neige) Bayssellance (CAF Bordeaux) 05 62 92 40 25
Raquettes enfants C. Delille Oulettes de Gaube (CAF Lourdes-Cauterets) 05 62 92 62 97
Marcadau-Wallon (CAF Tarbes) 05 62 92 64 28
Ski de rando Tuquerouye (CAF Lourdes-Cauterets) Non gardé
25-26/02 Lieu à déterminer F. Foulou Brèche de Roland (CAF Tarbes) 06 83 38 13 24
18-19/03 Lieu à déterminer L. Testut Grange de Holle (CAF Lourdes-Cauterets) 05 62 92 48 77
25-26/03 Montardo F. Foulou Packe (CAF Lourdes-Cauterets) Non gardé
15-16/04 Lieu à déterminer L. Testut
Campana de Cloutou (CAF Bagnères-de-Bigorre) 05 62 91 87 47
La Glère (CAF Lourdes-Cauterets) 06 80 01 25 64
Sécurité Neige
06-07/05 Formation « Sécurité Neige » crampons piolet Rousselou - Colosetti Haute-Garonne
Escalade falaises Maupas (CAF Toulouse) 05 61 79 16 07
06-08/05 Lieux à définir Init. J.P. Colosetti Vénasque (CAF Toulouse) 05 61 79 26 46
Jean-Paul Colosetti signale qu'il grimpe très souvent en falaises (Montca- Portillon (CAF Toulouse) 05 61 79 38 15
brier, Arcambal, Céou, Vers, Milhac, etc...), le week-end, avec Gérald Bour- Espingo (CAF Toulouse) 05 61 79 20 01
din. Les contacter
Axelle Bire se propose également pour grimper les week-ends mais ne peut
garantir les dates. La contacter si vous êtes intéressés.
Ariège
Etang d'Araing (CAF Ariège-Pyrénées) 05 61 96 73 73
Canyoning Etang de Pinet (CAF Ariège-Pyrénées) 05 61 64 80 81
13-14/05 Montagnon d'Iseye - Ossau Y. Pomié - N. Molinié Etang Fourcat (CAF Ariège-Pyrénées) 05 61 65 43 15
Les Besines (CAF Ariège-Pyrénées) 05 61 05 22 44
V.T.T.
Sivous voulez sortir le week-end, appelez Franck Douzon le mercredi précé- Pyrénées-Orientales
dent (de préférence entre 21 h30 et 22h00).
Christian Rousselou propose également de pédaler le dimanche (environ un Chalet des Bouillouses (CAF Perpignan) 04 68 04 93 88
sur deux) autour de Sauvagnas. Le contacter directement. Cortalets (CAF Prades-Canigou) 04 68 96 36 19
La Tagnardère (CAP Perpignan) 04 68 54 56 38
Groupe "poussins" Nohèdes (CAF Prades-Canigou) non gardé
A l'initiative de quelques parents, deux activités sont proposées aux enfants Pla Guillem (CAF Prades-Canigou) non gardé
e Raquettes à neige dates indiquées dans le planning précédent, propo-
sées par Claudine Delille Hérault
e Escalade le planning est difficile à établir à l'avance. Parents, contactez-
vous !! (Francis Foulou et Christian Rousselou vous donneront les coordon- Verdier (CAF Béziers) 04 67 97 81 09
nées des autres parents intéressés). Axelle Bire se propose d'encadrer ces St-Guillem le Désert (CAF Montpellier) 04 67 57 72 11
sorties. La Vacquerie (CAF Montpellier) 04 67 44 60 50
Pour ces deux activités, il est indispensable que les enfants soient inscrits au
CAF, et que l'un (au moins) des deux parents soit présent pendant l'activité
en question.
Centre de séjour
Centre d'accueil de Moissac
5, rue du Calvaire 82200 Moissac
-
tél. 05 63 04 62 21 - fax 05 63 04 62 22
Courriel accueil.cafmoissac@wanadoo.fr
Tél. 05 59 27 78 75 ° Fax : 05 59 98 06 31
R •;II
PARIS
Un
Quartier Latin
village de 25 boutiques
autour du 48 rue des Ecoles
ooc
..
925 route du ^
SALLANCHES
c . u 4 c
en Haute Savole