Revue pyrénéenne

Source gallica.bnf.fr / Club alpin français de Bordeaux

 Club alpin français. Section du Sud-Ouest. Revue pyrénéenne.
2006/12.

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 revue
pyrénéenne
 Rebelote
Nous avons décidé de poursuivre ce mois-ci et d'élargir no-
tre proposition de commandes d'anciens numéros de la
Revue Pyrénéenne ; vous avez été nombreux à manifester
votre intérêt pour les numéros proposés mais également
pour des numéros plus récents. En conséquence, la pério-
de couverte s'étend désormais jusqu'au numéro 95 de fin
2001. Il vous est par ailleurs toujours possible de commander
des numéros postérieurs à ces dates mais au prix normal
cette fois.
Peuvent être commandés à prix bradé :
Dans la 5ème série tous les numéros, du n010 (juillet/sept
67) au n052 (décembre 1977) sauf les n° 13 14 19 23 25
- - - -
26 - 27 28 29 45
- - -
Dans la 6ème série tous les numéros, du n01 (mars 1978) au
n095 (hiver 2001 ) sauf les n° 17 37 44 45 46 48 49 53
- - - - - - -
55-60

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- Vous passez récupérer votre commande au secrétariat de
la Revue, 46 Boulevard du Martinet à Tarbes. Vous écono-
misez ainsi les frais de port et là, cadeau, que du bonheur,
le prix de base de chaque numéro est fixé à 0,30 euros.
Cadeau supplémentaire, la commande d'une année
complète, soit quatre numéros, vous appartiendra pour la
très modique somme de euro, le fameux euro symbolique
1

en quelque sorte.
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 [texte_manquant]
En couverture
Soum de Marianette Revue Pyrénéenne
Photographie de Stéphane Demay n° 116 - Décembre/2006

Revue trimestrielle
des Clubs Alpins Français
du Grand Sud-Ouest
Administrée par L.A.R.P.
Association Loi 1901

Président :
Yves Pfister
Trésorier :
Benoît Tréton
Directeur de la publication :
Jean-Pierre Crauste
Rédacteur en chef :
Luc Vidal-Giraud
Administration de la Revue,
abonnements, envoi des
articles et photos :
Revue Pyrénéenne
6 livres 29 nature
46, boulevard du Martinet
65000 Tarbes 6 À lire...à offrir 29 Un félin dans les Pyrénées
Tél et Fax : 05 62 36 93 23

Maquette :
8 free ride par J-J. Poupinel et
30 topo glace
E. Hembert

Dominique Eyheramendy
6, rue de l'Agriculture 8 Une saison à l'Ayré
65000 Tarbes par Sylvio Egéa 30 Planiole d'Albe
web : www.emendy.com 10 ski alpinisme Cascade d'Ermer
par Daniel Gillereau
Impression
Graphie Impression
:

3, avenue de la Grande Lande

10 Barèges côté soleil
32 topo escalade
par Eric Gérardin
33174 Gradignan-Cedex
Tél. 05 56 89 17 17 12 surf 32 Ordesa / Vallée de Hecho
par Christian Ravier
Correspondants
Agen : Gérard Raynaud
:
12 Randonnée en surf vers le 34 VTT
Ariège : Jean Rouzaud pic de Jambet
Bagnères : Gabriel Joly par Stéphanie Ricard 34 VTT en Comminges
Bayonne-Pays Basque : Liliane Dumai
Béziers-Caroux : Claude Combes 14 raquettes par Jacques-Georges Bodin
36 c'était hier
Bordeaux : Annie Viroleau
Comminges : Michel Dombre 14 Ballade «enchantée» dans
Escapade Stéphanoise : Michèle Poncet 36 Des routes faciles autant
Figeac : Jean-Claude Stalla les Encantats
Lourdes-Cauterets : Jean-Pierre Bordes par Colette Rives et Suzane Roux que belles
Les Huskies : Michel Mousis
Mazamet : Thierry Escande
1 6 voyage par Luc Vidal-Giraud

Oloron : Stéphane Darrius

Orthez : Yannick Tonner 16 Chaddar, la rivière gelée
Pau : Marc Breuil par Michel Pradine
Périgueux : Jacques Bodin
Perpignan : Marie-Adélaïde Ruiz
18 Aconcagua premier 7000
Pessac : Jean-Claude Lagière par Pierre Fages
Prades-Canigou : Henri Goujon
Tarbes Luc Vidal-Giraud
21 hommage au fil
Toulouse : Bernard Repingon
21 Je viens de montagnes
lointaines
des pages
par M. Breuil et L. Vidal-Giraud
4 Infos
26 témoignage 5 Editorial
38 Formations hiver 2006/2007
C.P.P.A.P. n° 63.674 26 Une passion née de 40 Calendrier des clubs
I.S.S.N. 0241-0311 l'enfance 42 Renseignements
n° 116 - dépôt légal
par Mister Chouf
club alpin français
Les textes publiés dans cette revue n'engagent que leurs auteurs.
 I m os
Inauguration du nouveau refuge de la Rencluse
Le 30 septembre 2006 a eu lieu l'inauguration du
nouveau refuge de la Rencluse. Situé au pied de
l'Aneto (3404m), point culminant des Pyrénées,
il fut construit en 1912 par le Club Excursioniste
de Catalogne (CEC). Citadelle de pierre parmi
les pierres, ce fier édifice avait vraiment besoin
d'une cure de rajeunissement. L'usure du temps,
mais aussi et surtout les problèmes liés à la sécu-
rité des usagers, à leur confort (et oui !) et aussi
ceux engendrés par la grande fréquentation
nécessitant le traitement des eaux usées (pollu-
tion) a rendu indispensable l'agrandissementet
la rénovation de ce refuge emblématique de ce
magnifique massif.
C est ce qu ont compris et résolu tous les respon-
sables de ce précieux patrimoine que sont les re-
fuges de haute montagne. Démarche initiée en
1980 par la Fédération Aragonaise de Montagne
(FAM) et le CEC, il fut créé en 1991 (après 10 ans
de discussion), une Commission de Gestion du
refuge de la Rencluse constituée à parts égales
par la FAM et par le CEC. C'est cette commission,
transformée par la suite en conseil de la Rencluse
dans lequel a été associée la municipalité de
Benasque, qui gère désormais le refuge et qui
a mené à bien son agrandissement et sa réno-
vation.
La présence à cette inauguration du Président
du Gouvernement d'Aragon Marcelino Iglesias,
Autour du Parc national
Le Parc vient d'obtenir le Label Tourisme et Han-
dicap pour ses maisons d Etsaut et de Laruns. Ce
label exige à qui prétend l'obtenir qu'il mette tout
en oeuvre pour faciliter l'accueil et l'intégration
de toute personne handicapée. La certification
délivrée par le ministère du Tourisme est attribuée
pour les quatre familles de handicap (moteur,
mental, auditif et visuel) et repose notamment
sur la facilitation de l'accessibilité des lieux, la mise
à disposition de matériel adapté (documents en
braille, boucle auditive) ou encore une formation
spécifique suivie par les agents du Parc depuis
deux ans. Le Parc souhaite maintenant obtenir
ce label pour ses autres maisons de Cauterets,
de Luz, de Gavarnie et de St-Lary.
du Président du Conseil Supérieur des Sports
Jaime Lissavetzky, du maire de Benasque Jose
Ignacio Abadias, montre bien l'intérêt et le sou-
tien apportés par les autorités gouvernementa-
les et locales à l'accomplissement du plan de
construction et de rénovation des refuges de
haute montagne.
Voilà de quoi rassurer les présidents de la FAM Luis
Masgrau et du CEC Josep Manel Puente, égale-
ment présents, pour la poursuite de leur mission
en ce qui concerne le deuxième plan national
des refuges de montagne 2007/2011.
Dans sa nouvelle configuration, le refuge de la
Rencluse a une capacité de 92 places en cou-
chettes individuellesréparties en chambres ou en
boxes de 4, 6, 8 et 16 places. Douches et blocs
sanitaires. Les couchages sont dans le bâtiment
primitif surélevé et entièrement rénové.
e La belle et spacieuse salle à manger, la salle
hors sac et les cuisines, sont dans la nouvelle par-
tie construite perpendiculairement à l'ancien
bâtiment.
e Ouvert toute l'année. En cas d'absence du
gardien (cas de force majeure, paraît-il assez
improbable), une partie reste ouverte avec 16
places et espace cuisine disponible.
Réservation : Refuge de la Rencluse 22440 Benas-
que (Huesca) tél. 974.552.106
Autre projet très ambitieux, toujours autour du
thème de « la montagne pour tous », l'aména-
gement à l'horizon 2008 de quatre sites dans le
val d'Azun : le lac du Tech, le Plaa d'Aste, le Plan
d'Aste et le lac de Suyen. Le projet prévoit des
sentiers d'interprétation, des expositions et un
certain nombre d'aménagements dont à terme,
celui du sentier menant au lac de Suyen.
Et puis Bruxelles a donné cet été l'autorisation au
Parc de financer un dispositif à destination des
agriculteurs de montagne sur la zone centrale
et la zone périphérique ; ce contrat concerne les
prairies de fauche et leur entretien afin de lutter
contre la fermeture des milieux et maintenir bio-
diversité et paysage. Il vise à apporter un soutien
pour l'acquisition de petits matériels (faucheuse,
débroussailleuse, tracteur de montagne)mais
également pour la rénovation des granges et
cabanes pastorales et la réhabilitation des mu-
rets, rigoles et autres haies. Les premiers contrats
ont été signés dès cet automne dans les Hautes-
Pyrénées. Ils concernent déjà 21 exploitations
pour un montant global de 104 000 euros. Les
critères de sélection imposent notamment que
les exploitations soient à 100% en prairies naturel-
les, présentent un fort pourcentage de surfaces
difficiles à travailler en raison de la pente.
Refuges
Le refuge Marcadau-Wallon sera ouvert du 10
février au 22 avril 2007. Celui des Oulettes de
Gaube ouvrira ses portes à compter du 25 février
au 30 septembre 2007. Reportez-vous page 41 de
la revue pour les coordonnées.
Dernière minute
La descente du Pic du Midi de Bigorre à
ski était jusqu'à présent réservée aux ran-
donneurs (à condition d'être monté là haut
par ses propres moyens) ou aux touristes
montés en télécabine mais obligatoire-
ment accompagnés par un professionnel,
guide ou moniteur. La descente est désor-
mais accessible à tous ; la seule restriction
concerne les mineurs qui devront être en
compagnie d'un représentant légal. Des
panneaux en anglais, espagnol et français
préviendront les skieurs qu'ils entrent sous
leur responsabilité en zone de haute mon-
tagne.
Rencontre transpyrénéenne
à skis et raquettes
Du 10 au 17 mars 2007 aura lieu au refuge Wallon-
Marcadau, une rencontre entre les montagnards
espagnols et français amoureux de la neige.
L'hébergement est prévu dans les conditions
habituelles : simple nuitée ou demi-pension. Les
participants se répartiront en groupes autonomes
capables de choisir un itinéraire et d'assurer leur
sécurité. Un certain nombre d'itinéraires seront
proposés aux personnes ne connaissant pas le
site.
Carte IGN N° 1647 OT et Editorial Alpina «Panti-
cosa-Formigal». Inscriptions jusqu'au 15 janvier
auprès du CAF de Pau
sur clubalpin-pau@wanadoo.fr
ou surtranspyrski2@yahoo.fr
Pyrénées numéro 227
e Rendez-vous à Crabounouseavec Louis Le Bon-
didier par Romain Bourbon, ou l'histoire du carnet
de ce sommet déposé en 1907 et retrouvé 90 ans
plus tard par un pyrénéiste béarnais.
e François de Foix-Candale au pic du Midi d'Os-
sau par Michel Record qui démontre, avec le
soutien de nouveaux documents, que la pre-
mière ascension de «Jean Pierre» a bien eu lieu
en 1552.
. Les secrets du Pau golf-club par J.F. Bège
. A propos du Mont Perdu par J. Ritter
. Le pin cembro dans les Pyrénées par M. Bartoli
. Ars, la reine des cascades par G. Raynaud
. Le baromètre à l'assaut des Pyrénées par A.
Bourneton
. Bibliographie pyrénéenne parC. Dendaletche
. Chroniques
Pyrénées BP 204 64002 Pau cedex
www.revue-pyrenees.com
 [texte_manquant]

Relais Corinne Letuppe et Luc Vidal-Giraud

a voix est claire. Deux syllabes, distinctes, résonnent sur

la paroi : re - lais. Corinne nous appelle. La corde se tend.
&
J'y vais et la rejoins sur une vire suffisamment large pour
contempler le vaste panorama. Là-bas, tout au loin, le Pic Mar-
lier, le soum Garnier et les pointes Courreaud et Stienne. Plus
proches, imposants et racés, l'éperon Crauste et le couloir Clos.
Confortablement installé, je mesure le chemin parcouru, la diffi-
culté de la voie, «Dix ans de Revue pyrénéenne», en tête. Excusez
du peu. Tout en bas, le premier passage clé, le fameux dièdre Thi-
baudeau ; puis se succèdent le surplomb du passage à l'euro en-
cadré de ses deux gendarmes, Argentik et Numrerik. Enfin cette
dernière dalle, très fine, superbement enchaînée par Corinne qui,
sans coup férir, avec grâce et souplesse, a laissé derrière elle ce
pas de «la nouvelle maquette». Je me tourne vers elle. «Dis moi,
vraiment sûre de vouloir me laisser continuer en tête ?».

a voie est libre, Luc, et dégagée Continue l'ascension,

!

pour ma part, je crois qu'il est temps de faire une pause.

Je m'essouffle... 10 ans de course en tête, même avec les
«friends» du comité de rédaction, cela commence à user les vi-
bram et la tête.
Mon sommet, je l'ai déjà atteint : la revue a su passer le cap de la
modernité, imposer un nouveau visage tout en conservant son
âme pyrénéiste. Il est donc temps de passer le relais, d'engager
la revue sur des nouvelles voies. Continue en tête, moi, je vais en
profiter pour contempler un peu plus le panorama et parcourir
la montagne après l'avoir très souvent visitée au travers des ré-
cits des autres, tous ces compagnons de cordée mûs par la même
Conseils pratiques passion des Pyrénées.
pour l'envoi d'articles Un grand merci à tous les membres de la collective qui m'ont per-
Texte de préférence
mis de vivre une fabuleuse aventure humaine pendant 10 ans !

sous format informati-

Luc, bon vent, nul doute que tu sauras maintenir le cap !
que, Word (7600signes).
Photos papier, diapos,
numérique 300 dpi et
non retouchées.
Envoi par mail
luc@chambres64.com
Envoi par courrier
Revue Pyrénéenne
46, bd. du Martinet
65000 Tarbes.
À lire...
à offrir...
En cette pleine période de fêtes de fin d'année, petite revue de détail de livres
à s'offrir ou encore à mieux à offrir. Si vous vous y prenez très tôt, on louera votre
sens de l'anticipation, en un mot votre côté carré. Si au contraire, votre pré-
sent parvient à son heureux destinataire avec un peu de retard, votre fâcheux
penchant à toujours tout oublier où à remettre au lendemain sera finalement
pardonné et votre bon coeur fera de vous un ami irréprochable.

• La Traversée des Pyrénées à ski, du

Canigou au Pic d'Orhy de Marc Breuil aux
éditions 3 Sup. Ce livre magnifique s'adresse
à tous les amateurs de ski de randonnée ; il
décrit la traversée complète des Pyrénées
à skis, effectuée par l'auteur, d'une seule
traite, de la Méditerranée à l'Atlantique au
cours de l'hiver 1996 ; il propose également
de nombreux raids d'une semaine et des
excursions à la journée, réalisables à partir
de l'itinéraire de base.
Marc Breuil est un grand spécialiste de la
discipline ; il a parcouru à skis les monta-
gnes du monde, notamment les régions
arctiques (il est l'auteur du livre «Ski Nor-
dique » publié dans la collection des « 100
plus belles courses», de Gaston Rebuffat).
Mais, pour lui, la traversée des Pyrénées,
restera peut-être l'aventure la plus enrichis-
sante et difficile de sa carrière.
Le texte est abondamment illustré de pho-
tos inédites, de cartes, de croquis précis et
détaillés.
Cet ouvrage, déjà traduit en espagnol,
s'impose comme une référence en matière
de ski-alpinisme ; il est à la fois un guide pra-
tique pour la préparation de projets simples
ou élaborés dans le massif pyrénéen, avec • Unpapier sur la chasse dans la revue
une multitude de renseignements , et un pyrénéenne, c'est suffisamment rare pour
titre qui a sa place dans toutes les biblio- mériter une petite explication. Mais en l'oc-
thèques.
currence, il s'agit d'un très beau livre publié
aux Editions du Cairn, «Souvenirs de chas-
ses pyrénéennes, bécasses, coq de bruyè-
res», de Jean-Marie Ringeval illustré par
Tipi. C'est la reprise de textes de ce grand
chasseur de bécasses, auteur également
• On croit connaître les Pyrénées et Jacques Joffre des «Carnets d'un bécassier» et qui col-
nous fait découvrir avec ce livre passionnant plein labora de nombreuses années à la revue
de faces cachées de notre massif. Photos magnifi- «Plaisirs de la chasse».
ques ou insolites, anecdotes, c'est un livre de che- Nous sommes là à mille lieues des plaisirs du
vet. Ajoutons que l'auteur a collaboré à plusieurs «viandard» de base ou autre dégommeur
reprises à la Revue pyrénéenne avec notamment de Canelle. Ces textes, qui couvrent les
une série d'articles dans les années 1980 sur Les Py- années 50 à 70, s'organisent comme une
rénées souterraines. saison de chasse de janvier à décembre
Pyrénées secrètes, de Jacques Joffre, Collection et nous font ressentir la très étroite et se-
Beaux livres des Editions Sud-Ouest. crète symbiose de l'homme, de son chien
Prix public 24,90 euros. et de la montagne qu'il connaît, aime et
respecte.
Pyrénées frontières, le numéro 7 des feuilles du pin à crochets

Pyrénées, montagnes sauvages

Laurent Nédélec (photographies)
Louis Espinassous (texte)
Pyrénées, montagnes sauvages... Ce massif montagneux
mérite amplement ce qualificatif par la richesse et la diver-
sité de ses paysages, de sa faune et de sa flore. Dans cette
nature omniprésente régnent des espèces emblématiques
comme l'ours, le gypaète, le vautour fauve ou le grand coq
de bruyère. Pays de rocs, de neige, d'eaux vives, de lacs,
de grandes forêts de hêtres ou de sapins, les Pyrénées sont
aussi le domaine de l'isard, du sanglier, du cerf et d'oiseaux
remarquables comme le tichodrome, le merle bleu ou le la-
gopède.
Toujours aux aguets, Laurent Nédélec nous fait partager une
vie secrète saisie sur le vif après d'innombrables affûts. Lumiè-
res subtiles captées au petit matin ou au crépuscule, au fil
des saisons, dans le brouillard, la neige ou la chaleur d'été,
et rencontres discrètes avec les animaux sauvages de ces
Pyrénées mythiques.
( Pyrénées, montagnes sauvages Editions Hesse, 41 euros).
[texte_manquant]
'est une invitation permanente au Le décor est planté, vous aurez reconnu
ski sept mois dans l'année, depuis dans cette rapide description, la forêt do-
l'automne jusqu'à la fin du prin- maniale de l'Ayré et du Lisey au-dessus
temps. Les pentes douces, familières et du village de Barèges.
accueillantes offrent au rider courageux Cette colline aux formes arrondies est
toute la joie à laquelle il peut prétendre au aussi attachante que capricieuse. Sa fai-
prix d'un effort de quelques heures. Dé- ble altitude la rend tributaire des fluctua-
bonnaire, la face orientée plein nord est tions ingrates de l'hiver. Même au cœur
ébouriffée d'une forêt de mélèzes. Quel- de l'hiver, la zone peut alors présenter le
les que soient les conditions climatiques meilleur comme le pire du ski dans les Py-
bonnes ou mauvaises, qu'il neige ou qu'il rénées. Mais par bonheur, ces trois derniè-
vente, elle constitue l'ultime refuge des res années auront été prolifiques en matiè-
skieurs impatients d'en découdre. Ceux-là re d'enneigement, en particulier la saison
mêmes qui ne peuvent pas attendre le re- 2004-2005 qui rivalisa en cumuls enregis-
tour à une situation plus calme pour déva- trés pour la joie de ses adeptes depuis le
ler ses multiples possibilités toutes gavées 11 novembre 2004 jusqu'au 22 mai 2005...
de neige après chaque chute généreuse. C'est ainsi un plaisir sans cesse renouvelé
Jeté là comme une guirlande rectiligne, que réserve cet espace qui a retrouvé sa
un funiculaire aujourd'hui désaffecté, paisible tranquillité à l'abri des considéra-
malgré une récente rénovation, lui donne tions économiques, faute de rentabilité.
un air suranné. Il est le vestige des an- Les sorties à l'Ayré changent de l'ordi-
nées 50 quant à ses débuts glorieux et naire malgré les courts 600-7001x1 de dé-
jusqu'à il y a encore une époque pas si nivelées attendues. En effet, ce n'est pas
lointaine, les pistes résonnaient des cris la pensée d'une descente longue et conti-
des skieurs qui jouissaient de cette partie nue qui fait son charme face aux sommets
du domaine aujourd'hui oubliée. Pour d'alentour bien plus renommés. Non,
finir, l'ensemble est couronné d'un som- c'est assez difficile à décrire, mais suf-
bre pluviomètre à la cote des 2200m d'où fisamment persistant à l'esprit pour re-
l'on peut voir les flancs du pic du Midi de présenter quelque chose de palpable. Le
Bigorre vers le nord-est et les contreforts mot est sans doute un peu fort, mais on
charpentés du Néouvielle vers le sud-est. peut parler de pèlerinage par l'aspect inti-
miste et personnel que les lieux dégagent.
Les infimes variations de lumière orches-
trées par la course saisonnière du soleil,
de l'enneigement et de la couleur des mé-
lèzes produisent d'infinies combinaisons
tout au long de l'itinéraire maintes fois
emprunté. La topographie de l'ascension
est toujours la même, mais le rendu est à
chaque fois différent comme l'agencement
aléatoire des éclats brillants dans la rota-
tion frénétique d'un kaléidoscope.
Les arrêts deviennent des étapes consti-
tuées d'autels remarquables délimitant le
parcours. D'abord «Chez Louisette», puis
l'arrivée des deux téléskis d'où le paysage
commence à se déployer sur les crêtes
septentrionales des pics connus comme
le Pène Det Pouri, celui d'Ourdégon ou
encore Bédéra. Ensuite viennent la clai-
rière et ses paravalanches, sortes de repè-
res peu à peu enfouis sous la neige. Puis
vient la gare d'arrivée du funiculaire et sa
vue sur les crêtes orientales du Lurtet do-
minées par le pic du même nom. Enfin, à
la sortie de la forêt, il ne reste plus qu'à
parcourir une dernière pente large et dé-
nudée sur une centaine de mètres de dé-
nivelées jusqu'au pluviomètre. Elle est à
emprunter avec prudence après de fortes
chutes de neige. Ces jalons sont autant de
haltes obligées pour rassasier les yeux de
ce qu'est capable de susciter la nature au
rayon émerveillement à la fois simple et
intense.
Après une pause, le temps de ranger les
peaux et de réaliser quelques clichés, il
faut se préparer à la descente. Plusieurs
solutions sont offertes selon la stabilité du
manteau neigeux, la visibilité ambiante et
l'humeur du moment. Slalom entre les ar-
bres, combes remplies ou passages étroits
sont au menu du connaisseur. Les difficul-
tés sont variées, mais toujours abordables
dans ce dédale végétal. Il suffit d'organiser
son chemin à sa guise à l'image des no-
tes que le musicien inspiré couche sur sa
partition pour créer une composition har-
monieuse faite d'accélérations et de ralen-
tissements entrecoupés de traversées dans
la succession des virages.
Loin des agitations en contrebas des re-
montées mécaniques et de leurs utilisa-
teurs, là-haut le temps semble suspendu.
C'est comme si l'on s'évadait dans une di-
mension parallèle où tout est figé et feutré.
Mais pourtant, la joie de laisser ses traces
de ski dans la neige vierge et la sensation
qu'elle délivre, nous confirment qu'il ne
s'agit pas d'un rêve, mais bien de la réa-
lité La neige n'a pas encore fini de tom-
!
ber, encore moins de se tasser, qu'elle est
chahutée en l'espace d'une expiration. Les
hauteurs peuvent devenir importantes et
le bonheur est d'autant plus fort quand
elles atteignent les genoux, puis les cuis-
ses, voire la taille L'expression consacrée
!
«sortez les tubas» prend alors toute sa
valeur tellement les volumes soulevés de-
viennent surréalistes de quoi se noyer
:
!
Comme pour apporter la touche finale
au tableau, la proximité des sapins et des
mélèzes procure ce sentiment d'être chez
soi, dans un environnement confidentiel
et chaleureux. Ils aident ainsi à garder
l'équilibre et à progresser malgré la brume
épaisse des jours blancs.
En fin de saison, le temps joueur peut lais-
ser tomber quelques derniers répits éphé-
mères de neige fraîche, mais l'ambiance et
l'esprit hivernal n'y sont plus. En revan-
che, le spectacle est garanti avec les fonds
de vallées redevenus verdoyants, le soleil
plus haut qui baigne d'une lumière fran-
che le paysage et les mélèzes qui retrou-
vent leur parure vert tendre. C'est alors un
feu d'artifice de couleurs en arrière-plan
auquel on assiste les skis aux pieds sur
une neige transformée que les aficionados
des bords de plage n'imaginent même pas
trouver à cette altitude et à cette saison.
our conclure, on ne peut pas se las-
ser de l'Ayré tellement la montée
et la descente sont un régal pour
les spatules et les yeux. C'est ce sentiment
d'être des privilégiés profitants de cet es-
pace de jeu qui rend cette forêt si
particulière.
Beaucoup de randonneurs profitent l'hiver de la facilité d'accès à Barèges :
Col des Pêcheurs (2354m)
proximité des villes du piémont pyrénéen, route entretenue et déneigée pour Dénivelée: 1000m ou 730m selon le
s'adonner à leurs plaisirs favoris. Car ici, les possibilités de courses à la journée point de départ. Horaire : 3 h à 3 h 30
sont nombreuses, variées, de tout niveau et de toute exposition ce qui est la
garantie de trouver un parcours à sa mesure et en condition.
: 1 1
y a deux points de départ possibles
en fonction de l'état du manteau nei-
La station de ski de Barèges est surtout développée sur le versant nord de la geux, car les pentes inférieures du
montagne et sur les flancs du Tourmalet. Je vous propose de chercher votre versant sud ne retiennent pas la neige et
bonheur côté sud, là où la neige sera rapidement transformée même en plein les nombreuses coulées laissent vite appa-
hiver et où vous pourrez profiter de rayons de soleil très bienfaisants en cette raître l'herbe.
saison. Un kilomètre avant d'arriver au grand
Vous ne serez pas seuls (même en semaine), alors ne vous précipitez pas tous parking de Toumaboup, on franchit le tor-
au col d'Aoube (la classique du secteur) et cherchez votre tranquillité dans l'un rent au niveau des granges. On choisit une
des itinéraires suivants ; les 3 premières courses ayant pour objectif des cols, sont croupe pour remonter les pentes inférieu-
tracées sur la carte IGN et décrites dans le guide Ollivier «Pyrénées itinéraires res à l'abri des avalanches : soit l'éperon de
skieurs, fascicule 4 ». gauche (tracé sur la carte), soit l'éperon
de droite clairsemé de petits pins. On re-
joint la cabane d'Ourdégon et la piste du
Capet. Le ressaut suivant se passe par la
droite et en continuant plein nord, on dé-
bouche après un dernier ressaut au col des
pêcheurs.
Du départ du col d'Aoube sur la route de
Barèges à Super-Barèges, prendre la piste
Col d'Aoube (2369m) Col d'Oncet (2544m) qui monte en lacets vers l'ouest. Il faut
Dénivelée : 750m. Horaire aller : 2h30 Dénivelée: 930m ou 810m selon le traverser plusieurs coulées et l'on peut
'itinéraire est décrit dans le guide point de départ. Horaire : 3 h monter tout droit afin de couper quelques
Ollivier ou le « Ratio ». Le vallon n suit l'itinéraire précédent jus- lacets (notamment au niveau d'un éperon
d'Aoube est très fréquenté par les qu'au lac d'Aouda puis on re- parsemé de pins). On arrive sur de magni-
randonneurs à skis et à raquettes mais cer- monte à l'est une pente soutenue. fiques vallonnements. La piste continue
tains s'arrêtent à la vue de la corniche du On peut aussi atteindre le col d'Oncet par vers l'ouest, franchit un éperon (2025m,
col. Elle se franchit assez bien par la droi- Super-Barèges et le vallon d'Oncet mais aire de départ de parapentes ). On arrive
te, mais les crampons et le piolet peuvent une grosse corniche en défend l'accès et dans une nouvelle vallée où l'on retrouve
être fort utiles. elle n'est pas toujours franchissable. l'itinéraire précédent.
Randonnée en surf vers le pic de Jambet
Texte : Stéphanie Ricard,
Photos : Stéphanie Ricard et Robert Julia
eudi soir, 19 h 30, local du club de
Toulouse... C'est la première fois
que je me retrouve de l'autre côté
de la table, celui des encadrants. Voilà
maintenant trois ans que je participe aux
sorties « surf de randonnée » du club...je
me souviens encore de ce premier soir où
j'ai fait la connaissance de notre regretté
Bernard Huc Dumas qui a créé la section
surf en 1999 : son enthousiasme et sa joie
de vivre nous manquent... Olivier Allary
a repris le flambeau. Heureusement, l'acti-
vité attire de plus en plus.
our ceweek-end, Monsieur Météo
annonce grand beau, le risque ava-
lancheux est minime en piémont.
Ouf ! Je vais pouvoir commencer la saison
sereinement, sans trop de stress... Au pro-
gramme, le pic Jambet à 2121 m d'altitude
dans la vallée du Louron, une petite rando
d'initiation de 800m de dénivelée, avec
une belle pente Sud, régulière, sans replat,
sans dévers, idéale pour le snowboardeur
débutant.
es premiers cafistes arrivent. Olivier
qui organise une randonnée sur
deux jours fait rapidement le plein.
Evidemment le Montardo en Espagne...
quel succès ! Mais les places sont limitées
et ceux qui n'ont pu s'inscrire devront se
contenter de mon petit Jambet... «Mais
vous verrez vous ne serez pas déçus. Quel
panorama au sommet ! » C'est donc avec
grand plaisir que je fais la connaissance
de mes 7 premiers compagnons de cour-
se. Tous ont déjà un bon niveau de surf,
toutes pentes, toutes qualités de neige. La
plupart ont déjà été initiés et savent que
la glisse n'est pas tout, l'activité demande
une très bonne condition physique et un
minimum de technique en raquettes à
neige, sans oublier l'apprentissage des
techniques de secours en avalanche avec
l'ARVA, la sonde et la pelle. Le rendez-
vous est alors donné pour 6 h 30... et oui,
la montagne appartient à ceux qui se lè-
vent tôt !
amedi matin, 9 h 30, Cazaux-Des-
,
sus, petit hameau accessible de-
«u
puis la route qui mène au col de
Peyresourde le groupe se prépare. Je
...
retrouve mon copain «Cazaux», le chien
du village, qui m'avait accompagné lors
de ma dernière visite en début de saison.
De nouveau, il nous suivra jusqu'au som-
met, faisant des allers-retours entre nous,
s'amusant à poursuivre nos ombres, nous
coursant à la descente... infatigable ! J'ex-
plique et montre à Eudes, vrai débutant
rando, le fonctionnement de l'Arva, l'in-
térêt de la sonde et de la pelle. Les autres
en connaissent déjà les principes et se sont
entraînés les dernières fois. Nous referons
des exercices de recherche après la des-
cente...on n'en fait jamais trop.
«Tout le monde est prêt ? Raquettes bien
réglées ? Crampons aussi ? Surf, ARVA,
pelle, sonde, de quoi se restaurer... ? Ok»
vérification des appareils, en réception...
puis en émission... et c'est parti! Depuis
le village, la route continue et permet de
rejoindre la piste forestière de Balencous
qui suit le cours d'eau de Saint-Christau.
Rapidement nous l'abandonnons en pre-
nant une autre piste qui descend sur la
gauche, elle nous mène au ruisseau que
nous traversons sans problème puisqu'il
est recouvert d'une épaisse couche de
neige. Nous le longeons sur sa rive droite.
Le sommet est déjà à vue avec à gauche
le Montious, point culminant du massif, et
à droite le Tech. Encore à l'ombre, il nous
tarde de rejoindre les pentes ensoleillées,
d'autant plus que la couche de neige est ici
bien épaisse et il faut faire la trace Sur les
!
les quelques plaques de neige restées en
bordure de piste.
17 h 30, café deSarrancolin... nous termi-
nons par un petit goûter aux madeleines,
tous contents de cette belle journée mon-
tagne. Le rendez-vous est donné pour la
prochaine sortie. Merci à Frédérique, Lau-
rent, Cyril, Eudes, Dominique,
Robert, Denis et Grégory pour
leur sympathique participation...

pentes sud, les dégels et regels successifs

de la semaine ont constitué une couche

c
bien portante et surtout reposante pour
les gambettes...

'est par la croupe précédant le ruis-

seau de Hosse que nous abordons
les pentes du Jambet. J'essaie de
trouver le bon rythme de course pour ne
pas fatiguer les troupes, de choisir les pen-
tes les plus douces faisant des conversions
à la manière des skieurs. Nous en aper-
cevons quelques-uns au-dessus de nous.
Deux ou trois pauses pour se revigorer,
admirer le paysage derrière nous, prendre
quelques photos... et après trois heures
d'ascension nous arrivons au sommet, par
l'ouest, découvrant le massif du Mont-Né
au nord, le lac de Bareilles et les plaines du
Midi. Plein sud, une superbe vue s'offre à
nous! Du pic du Midi de Bigorre jusqu'au
Maubermé, en passant par le Néouvielle,
la Maladeta et bien d'autres... Les petits
sommets piémontais ont vraiment leur
charme bien à eux. De plus, l'endroit, bien
aplani se prête bien à la pause pique-ni-
que... Super il commençait à faire faim !...
La section surf-alpinisme du CAF toulousain
1 uis vient l'heure de la descente La section surf-alpinisme du CAF de Toulouse (première du Sud-Ouest) fut créée

I e
tant méritée Le surf remplace les
!

raquettes à neige, les bâtons sont

rangés. Les premiers s'élancent sur une
neige qui s'est légèrement ramollie en sur-
face... des conditions printanières Ro- !
bert, photographe amateur nous mitraille.
Grâce à lui, nous aurons de belles photos
souvenirs. Mais une dénivelée de 800 mè-
tres est vite descendue... Nous profitons
à l'initiative de Bernard Huc-Dumas en 1999. Grand passionné de montagne et
reconnu, il fit rapidement découvrir et apprécier les plaisirs de ce nouveau mode
de randonnée en montagne. Le responsable de la section est Olivier Allary.
Pour satisfaire la demande croissante, quatre encadrants proposent aujourd'hui
des sorties de tous niveaux, toutes les semaines, de décembre à mai, que ce soit
pour découvrir l'activité ou pour devenir autonome. Elles sont organisées dans
toutes les Pyrénées et parfois dans les Alpes.
ou 2 jours et peuvent être l'occasion de découvrir outre
Les sorties ont lieu sur 1

alors du temps qu'il reste pour effectuer
des exercices de recherche en avalanche
ARVA numérique ou analogique, métho-
de directionnelle, méthode en croix... les
avis sont partagés... mais l'essentiel n'est-
il pas de trouver la méthode qui convient
à chacun... Il est déjà presque 16 h et il
est temps de rentrer... une dernière petite
descente jusqu'à la piste ombragée, sur
une neige restée bien froide et poudreuse,
un régal Le retour jusqu'au village se fera
courageusement, planche aux pieds, sur
la randonnée, l'ambiance conviviale des soirées en refuge ou en bivouac.
Lamontée se fait en raquettes, surf sur le dos. Suivant la pente et l'état de la
neige, des crampons sont parfois nécessaires. Ce mode de progression destine
plus le surf à la réalisation de courses à la journée ou au week-end qu'aux raids.
Pour palier à cela, depuis quelques années sont apparus les splitboards. Ce sont
des surfs se séparant en 2 pour former 2 skis. La progression s'effectue alors avec
des peaux de phoques comme en ski de rando avec possibilité de couteaux.
Ensuite...c'est le plaisir de la descente entre amis.
Si vous voulez nous connaître davantage (le planning des sorties, des photos,
une vidéo...), venez visiter notre site internet http://olivier.allary.free.fr/
Olivier Allary
 Mardi 21 :
Trédos - refuge de Colomers (2085m)
Horaire : 3 h 30 dénivelée : + 675m.
%ilqrlk
ous un beau soleil, nous partons
donc à huit : 6 mecs et 2 nanas
(mais non des moindres) de la
trempe de celles qui n'ont pas peur de
suivre les montagnards les plus aguerris,
ni de prêter l'oreille aux propos douteux
à la vue d'un plat de pois chiches (au
menu le premier soir) Certes, le refuge
! plus confortable Moment d'émotion et
Colomers avec ses toilettes, «morceau
d'anthologie» s'y prête, avouons-le
Les deux filles ont «failli» d'emblée, mais
ce sera l'unique fois, en se dérobant à
l'exercice «recherche de victime sous ava-
lanche». Elles ont préféré admirer le spec-
tacle grandiose du cirque de Colomers où
est blotti le refuge. Après avoir cheminé
dans la forêt, nous voilà dans un décor de
haute montagne Le soir, l'absence de sa-
!
nitaires à l'intérieur nous donne l'oppor-
tunité d'admirer le ciel avec ses myriades
d'étoiles !
Mercredi 22 :
Refuge de Colomers - Refuge Ventosa
i Calvell (2222m) par le port de Caldès
(2567m), le pic du Montardo (2833m),
le port d'Onlha Crestada (2474m)
Horaire 7h30, dénivelée : + 890m.
[texte_manquant]
e soleil et le cadre exceptionnel (les
lacs gelés, les pins, les pics et les
sommets aux courbes plus douces),
nous font vite oublier l'inconfort du refuge
que nous quittons. Le ciel est bleu, le man-
teau neigeux à peine griffé par les skieurs :
un vrai régal pour les «mirettes» !
Le pic du Montardo est le point fort de
la journée. A la descente, Pierre, toujours
soucieux de nous faire partager son ex-
périence et les acquis de ses formations
nous explique, démonstration à l'appui,
comment utiliser le piolet. Au terme de
cette étape, nous sommes accueillis par
de sympathiques gardiens dans un refuge
!
de doutes, avant le repas, quand Pierre à
! la recherche d'un meilleur itinéraire, sug-
gère pour le lendemain un cheminement
plus court, mais plus technique.
Deux chopines plus tard, l'atmosphère se
détend à nouveau. Jean-Pierre, par ses ta-
lents de conteur (nous en aurons la confir-
mation plus tard) réveille les souvenirs de
chacun en évoquant les traditions ariégeoi-
ses : pratique du patois, fête du cochon,
industries disparues ou presque, coutu-
mes paysannes... Ouf Ça va mieux
! !
Jeudi 23 :
Refuge Ventosa i Calvell - refuge
Amitges(2380m) par le port de Colo-
mers( 2605 m), le port de Ratera de
Colomers (2572 m).
Horaire : 9 h 30, dénivelée : +1195m
[texte_manquant]
épart plus matinal pour une lon-
gue étape. Le brouillard nous ac-
cueille à la sortie du refuge et nous
accompagne toute la journée. Passé le port
de Colomers, le cheminement n'est pas

évident et nécessite de fréquents arrêts
pour faire le point. Pierre, avec la colla-
boration de Jean Claude, s'y applique,
pendant que les six autres randonneurs,
confiants, pensent au super refuge qui les
attend Pierre est tendu, doute, hésite,
! «aventure»
mais il n'arrivera ni à nous inquiéter ni
même à nous perdre Chapeau aux six
!
gars qui se sont relayés pour faire la trace
dans laquelle les deux filles n'avaient plus
qu'à poser leurs raquettes Une mention
! sant par le port de Ratera.
particulière aux deux guides qui nous ont
amenés à bon port dans de mauvaises
conditions Nous nous installons pour
!
trois jours dans ce refuge trois étoiles.
Vendredi 24 :
Aller-retour - pic du Portaro (2728m)
Horaire : 8h, dénivelée + 980m
:
Li e soleil est de retour. Le cadre tou-
jours «enchanteur». Pourrait-il en
être autrement quand la grande et
la petite Encantats nous font de l'œil et
que les aiguilles d'Amitges, elles aussi, se
font admirer ? La montée au sommet du
Portaro, plutôt technique, confirme, s'il
en est besoin, la solidarité et l'entraide au
sein du groupe.
[texte_manquant]
Samedi 25 : apprécié, semble t-il, par tout le monde.
Tuc de Saboredo (2814m), pic d'Ami- Pour clore ce dernier pique-nique toujours
tges (2824m) et tour des aiguilles aussi convivial, André nous fait un café !
d'Amitges En conclusion un bon maître d'oeuvre,
:
Horaire : 6h15, dénivelée : + 980m. Pierre Des participants qui apportent
!
leur pierre à l'édifice, une météo plutôt
e près une rude montée au col favorable. Il semble que ce soit gage de
Z,d'Amitges, le Tuc de Saboredo réussite !
w tout ensoleillé à notre gauche [texte_manquant]
avec quelques passages délicats et le pic 'ayant pu faire la trace sur la neige,
d'Amitges à notre droite, nous tendent les les deux filles laissent la >
bras Certains s'y précipitent et savourent
! leur sur la page blanche ! I
ces moments de «grande montagne» !
La dernière soirée est d'abord studieuse
pour Pierre quel outil ce GPS Il faut
:
!
attendre le milieu du repas et un peu de
«rouge» pour qu'il soit enfin des nôtres !
Plus tard, un, deux, ou... verres de liqueur
font oublier la nostalgie de la fin de notre
!
Dimanche 26 :
Objectif : retour aux voitures en pas-
neige depuis la veille au soir. Nous
1
;Ï- nous jetons dans un brouillard à cou-
y per au couteau, sans aucune visibi-
lité Tout est blanc, le relief inexistant et
!
la neige profonde. Bref, des conditions
très difficiles pour trouver les passages,
sans parler des risques À 2523m, au bout
!
d'une heure et demie, la décision est prise
de faire demi-tour. Au refuge, après une
courte concertation, nous choisissons de
descendre jusqu'à l'étang de San Maurici
où deux taxis 4x4 viendront nous cher-
cher pour nous ramener aux voitures.
Contrairement à la météo, le moral revient
au beau Plus sereins, sous la neige et la
!
protection des deux Encantats dissimu-
lées sous les nuages, nous nous laissons
glisser dans un paysage de carte postale,
Chaddar, la rivière gelée
Texte et photos : Michel Pradine
oût 1995, quatre montagnards de
Toulouse font la grande traversée
du Zanskar, pays isolé à plus de
4000 m d'altitude, bordé de plusieurs som-
mets de 6000 m. Les champs d'orge verts
parsèment toute une vallée riante ponc-
tuée de villages, pleine de vie, où les villa-
geois nous accueillent chaleureusement.
* *** ais comment est la vie le reste de
l'année ?
Onze ans après, toujours accom-
pagné d'un groupe de montagnards, je
décide de faire une partie du parcours en
hiver et de voir cette vie isolée du reste du
monde. Leh, capitale du Laddakh, nous
accueille donc à la mi-janvier et ma sur-
prise est grande de retrouver ce pays par
-30° avec de la neige et un vent glacial.
Tout y vit au ralenti : fini les commerces
débordant de marchandises, fini le mar-
ché coloré, fini les restaurants pleins de
touristes et les rires dans les rues. Tout est
calme, silencieux, feutré, profond comme
les gompas (monastères) où peu de moi-
nes séjournent en hiver.
Tout se fait au ralenti comme notre pro-
gression sur cette rivière gelée, «la Chad-
dar», seul lien entre le Zanskar et le Lad-
dakh. Le commerce continue sur la rivière,
les porteurs tels des fourmis, transportent
le beurre, le fromage et autres denrées
d'hiver du Zanskar pour les échanger au
Laddakh et ramener de l'orge ou du maté-
riel utile dans les villages.
Et nous voilà entre deux falaises, serpen-
tant sur la rivière gelée, petite caravane
perdue marchant, plutôt glissant, pour
des étapes de 7 à 8 h.
En hiver, le soleil lumineux réchauffe un
peu le voyageur, mais n'arrive pas à faire
remonter le thermomètre qui affiche jus-
qu'à -250 dans la journée. Le soir, nous
installons notre camp près des grottes où
nos porteurs ont trouvé refuge. Je m'étais
promis de veiller tard pour regarder cette
voie lactée et ces cieux si brillants, mais
mon courage s'est très vite perdu au fond
de mon gros duvet. Après une dizaine de
jours, on atteint les premiers villages et
là, l'accueil des villageois nous réchauffe
même si leurs habitations restent un vrai
frigo.
Que leur vie est éloignée de nous, de nos
préoccupations ! Le matin, le père récite
des mantras (prières), toute la famille res-
te dans la même pièce à discuter, la fille
aînée file la laine pendant que sa mère
vaque à quelques tâches ménagères. De
temps en temps, ils sortent pour s'occuper
des animaux. Etes-vous déjà sorti pour de
petits travaux quand le vent souffle ? Pen-
dant une tempête de neige par -30°, alors
que même avec une doudoune vous vous
sentez glacé, que la plaine semble vide et
déserte et que toute vie semble suspen-
due ? C'est pourtant chose courante au
Zanskar en hiver. En plus, les maisons
sont juste chauffées par un petit poêle ali-
menté de bouses de yaks (plus de fumée
que de chaleur). Je pense que pour vous le
temps aussi se ralentira.
Zangla, Pidmo, Karsha, Sarakdo, Pishu,
que de noms mystérieux déjà en été qui,
sous la neige et la glace, prennent une ré-
sonance quasi magique. Tout comme les
sourires de nos porteurs, les soirs près des
feux qui nous offrent du thé pour nous
réchauffer, inquiets de voir notre fatigue
ou les signes d'une gastro-entérite. Cette
gentillesse, ces attentions nous aideront
tout au long du parcours ; jamais leur
vigilance ne faiblira. Le passage est déli-
cat, une main est là pour palier notre fai-
blesse. La grotte d'un ermite et un petit
détour nous permettent de comprendre
pourquoi un anachorète s'était isolé pen-
dant de longues années dans un endroit
si merveilleux, dans une vallée imprégnée
de mysticisme.
st-ce le temps qui se réchauffe ou
I
PM nous qui nous habituons ? Après
Laa dix jours, nous trouvons le temps
presque doux, les doudounes sont remi-
sées, nous sommes avec nos polaires. Les
visages s'éclairent de sourires abondants,
bien sûr, c'est vrai, il ne fait que -10°, pres-
que le printemps On envisage même de
!

coucher dans les grottes, mais le bivouac

sera pour plus tard et c'est d'un
pas plus alerte que le retour sur
Leh sera avalé.
Aconcagua,
premier 7000
Par Gaston Bonnecaze,
Photos : M. Adam

'Aconcagua est un sommet techni- Le meilleur moyen de s'affranchir de ce

quement très facile puisqu'un sen-
tier, plus ou moins bien tracé, mène
à sa cime. De part son altitude très proche
de 7000 m (6960 m exactement), de part
son statut de culmen des Amériques et de
part sa position hors d'Asie et en zone his-
panique, c'est un sommet très convoité.
D'ailleurs beaucoup de montagnards (al-
pinistes, andinistes et autres pyrénéistes)
s'inscrivent au Parc de l'Aconcagua en
vue de son ascension (3 à 4000 selon les
années).
Pourtant, et c'est là le paradoxe, il y a, se-
lon la parabole, «beaucoup d'appelés mais
peu d'élus» puisque, d'après les statisti-
ques du parc, le taux de réussite, incroya-
blement bas pour un sommet si peu tech-
nique, n'est que de 25 % en moyenne.
problème est évidemment de disposer de
temps pour pouvoir attendre la fin d'une
perturbation. Les séjours d'un mois sont à
ce point de vue nettement préférables aux
sempiternelles trois semaines des agences
de voyages.
Dans notre cas, nous avons attendu la fin
d'un épisode perturbé au camp de base
puis nous sommes montés au dernier
camp classique (Berlin). La première ten-
tative a échoué par suite d'un vent glacial
très fort (quand les cailloux commencent à
voler, tu as intérêt à rejoindre les abris !).
Par contre, le lendemain, le vent était beau-
coup moins fort et nous avons pu passer
deux heures au sommet en simple polaire
à admirer le monde sous nos pieds.

^
armi les causes d'échecs, il est pos- Préparation et
sible d'en dégager trois principa-
les la météo, une acclimatation
:
acclimatation
insuffisante, et une détermination à revoir * u chapitre physique il faut, c'est
à la hausse. une lapalissade, être capable de
La météo de l'Aconcagua est en rapport hisser son corps et un petit sac à la
avec l'altitude du sommet variable et cime, ce qui requiert d'être suffisamment
:

rude. A 7000m le vent plus ou moins fort «frais» à l'arrivée.

est quasi permanent et les tempêtes peu- Une bonne préparation est la conjonction
vent être redoutables (deux guides Fran- de deux paramètres la préparation phy-
:

çais ont disparu en janvier 2005 dans la sique en basse altitude et l'acclimatation.
face sud, probablement emportés par une Bien sûr, selon le principe qu'il vaut mieux
avalanche). être beau, jeune et riche et bien portant que
Toutefois, la latitude proche de celle des le contraire, un marathonien bien acclima-
tropiques (entre 32 et 33° sud soit comme té a plus de chances d'arriver au sommet
le Maroc) et la situation en zone sèche, qu'un asthmatique tabagique. Mais point
voire semi désertique, tempèrent les ar- n'est besoin d'être marathonien ni même
deurs des tempêtes. très jeune pour gravir l'Aconcagua : une
Contrairement à la réputation, la météo préparation très banale (randonnées dans
est donc globalement moins difficile que les Pyrénées par exemple) est suffisante.
sur les autres 7000. Par contre il est absolument indispensable
de bien s'acclimater pour espérer réussir
et l'erreur fréquente est précisément de
négliger l'acclimatation.
Dans les préparations classiques les pré-
tendants gravissent un sommet de 5500 m
en deux jours et s'estiment prêts sous
réserve d'une nuit passée au-dessus du
camp de base de l'Aconcagua.
Ceci me paraît très nettement insuffisant
et cause importante d'échec.
Le pire que j'aie vu cette année est pro-
posé par une agence connue : ascension
du Plomo (5400 m) au Chili puis montée
au camp de base en trois jours suivie d'un
jour de repos et d'un transport de maté-
riel à 5ooo m. En phase finale, nuit à 5000
puis transport de tout le matériel à Berlin
(59oom) et sommet le lendemain. Résul- sont extrêmement tranchés certains pren-
:
matation - et que le mal de montagne peut
tat, 5o % d'échec seul les marathoniens
: nent du Diamox a priori sans savoir s'ils en atteindre des formes aiguës d'où le nom
sont arrivés au sommet malgré une météo ont besoin ; d'autres pensent que moins de Mal Aigu des Montagnes (MAM) ; il est
idéale !
on fait appel à la chimie mieux on se porte vrai aussi que des personnes meurent cha-
L'objet de cet article n'est pas d'écrire in (c'est ma version, bien que chimiste). que année de MAM (on ne saurait négliger
extenso une bonne méthode d'acclimata- ce détail somme toute un peu fâcheux !)
tion (il existe plusieurs livres sur le sujet) mais ces accidents sont en nombre extrê-
mais seulement d'en rappeler les grandes Mal des montagnes mement limités par rapport à la fréquen-
lignes. 1est vrai que la haute altitude perturbe tation et s'il est indispensable d'être vi-
,
Ainsi il est souhaitable de progresser en sérieusement le corps - c'est d'ailleurs gilant sur son état de santé et celui de
altitude de moins de 5oo m par nuit en cette perturbation qui entraîne l'accli- son voisin qui n'est pas forcément à
moyenne au dessus de 3000 m. Donc toute
progression de 1000 m dans une journée
doit être suivie de deux nuits à la même
altitude de sommeil. Bien sûr, on peut
monter au dessus de son altitude de som-
meil mais il ne faut point trop en faire car
ce sont souvent les gens en grande forme
qui attrapent des œdèmes par excès d'ac-
tivité.
L'autre condition, rarement remplie, est
d'être capable en phase préparatoire de
dormir sans médication à 1500 m au des-
sous de l'altitude du sommet soit 5500 m
dans le cas de l'Aconcagua.
Enfin, lors de la tentative du sommet, il
faut absolument dormir à Berlin (5900 m)
plutôt qu'au Nido des Condores (5500 m)
et ce pour trois raisons : le départ peut
être plus tardif (2 à 3 heures) ce qui est
précieux dans le frizou matinal, l'effort à
fournir est moindre (400 m à ces altitudes
ce n'est pas rien !) et enfin le repli est plus
rapide en cas de mauvais temps.
En ce qui concerne la médication, les avis
 a priori et que cela valait vraiment la pei-
ne de s'accrocher !

Le plus idiot et pourtant très classique dé-

crochage dans le cas de l'Aconcagua est
de s'arrêter au bas de la Canaleta. Cette
Canaleta dont on entend des descrip-
tions apocalyptiques n'est jamais qu'une
canaule (goulotte pour les francophones
exclusifs !) somme toute assez banale, pas
très élevée (dénivelée de 250 m environ),
pourvue de sentier la plupart du temps
et prenant tout au plus 2 heures à gravir.
Les très nombreux abandons à cet endroit
précis d'où l'on voit pourtant le sommet
relèvent donc à l'évidence d'un mental in-
suffisamment préparé !

même de s'évaluer, il ne faut pas non plus
être terrorisé par la haute altitude.
Il existe d'ailleurs un décompte de points
de MAM qui permet de savoir où l'on
en est en se basant sur les symptômes
observés : perte d'appétit (1 point), vo-
missements (2 points), douleurs à la tête
disparaissant avec l'aspirine ou pas (1 ou
à la haute altitude ont tendance à décro-
cher prématurément. C'est vrai qu'on a
parfois mal à la tête (surtout avec un ac-
climatation bâclée), que l'estomac peut se
trouver très exactement sous les talons,
que l'on raââme pas possible mais en in-
sistant (sous réserve du bilan de santé vu
ci-dessus !), on constate que l'on arrive au
m n conclusion, vous l'avez bien com-
M pris, si vous avez pris du temps
pour laisser passer un probable
épisode météo perturbé et vous acclimater
tranquillement vous avez toutes chances
d'arriver au sommet à condition
...d'y croire, d'y croire et ...d'y
croire Simple non ?
!

2 points), rétention urinaire (tu bois et... sommet en ayant moins souffert qu'évalué
rien ne sort ou presque mais tu gonfles !)
(2 points), gargouillis dans les poumons et
crachats de sang (là tu as un œdème pul-
monaire et tu as intérêt à descendre fissa si
tu en as les moyens) (6 points), éléphants
visibles sur la tente (là tu as un œdème cé-
rébral : même diagnostic !). Si le total at-
teint 2 points on peut continuer à monter,
à 4 points il faut s'arrêter, à 6 redescendre
d'urgence !

Retenez que la chimie masque les problè-

mes et qu'il faut l'utiliser à bon escient
plutôt comme secours que comme moyen
de progression ; le pire que j'ai vu dans le
genre est le cas d'un docteur en médecine
qui prenait des corticoïdes pour continuer
à progresser !

Retenez aussi que la meilleure médication

contre le MAM est de descendre, de des-
cendre et... de descendre Une descente
!

de seulement 500 m produit des effets déjà

spectaculaires !

Enfin, la dernière cause d'échec est sou-

vent le manque de détermination. L'Acon-
cagua est souvent le premier 7000 tenté
par les béotiens. De ce fait, les débutants
Je viens de montagnes lointainesn
Photos R. et C. Ravier
Thivel
Dossier préparé par M. Breuil et L. Vidal-Giraud
gnes. En tout cas, celles qui ne me deman-
dent pas de paperasse, de contraintes, tout
ce à quoi je voulais échapper. En fait, la
pratique de la montagne, c'est « no blabla,
no paperasse » : grimper, grimper, skier,
marcher, me balader comme ça.
Je suis sorti de l'aspi avec la ferme inten-
tion de ne pas faire du commerce, dans un
lieu qui était assez excentré des gros en-
jeux économiques comme le Mont Blanc.
Si on frappe «Pène Sarrière» sur Google,
je pense qu'il va sortir deux noms sur le
site contre je ne sais plus combien pour le
Mont Blanc. (...)
Il faut bien avouer que, dans les Pyrénées,
j'étais un peu connu dans le milieu mon-
tagne pur et dur. J'ai commencé par en-
cadrer des stages avec le Club Alpin, des
sorties au bureau des guides de Laruns
de manière très marginale. Et puis, très
vite, de fil en aiguille, j'ai trouvé quelques
bons clients que j'ai amenés sur des beaux
itinéraires. Ils me prenaient une semaine
pour aller dans les Dolomites, pour aller à
Chamonix... Je ne savais pas ce que j'allais
faire, je n'avais jamais été dans ces mon-
tagnes et je faisais ce que je pouvais avec
ces clients. Ce que je pouvais, c'était mon
maximum et mon maximum avait l'air de
leur plaire. A partir de là, ils m'embau-
chaient d'une année sur l'autre, ils m'ame-
naient un copain...
Donc, si vous voulez, je travaille avec
une technique de bouche-à-oreille depuis
maintenant 25 ans et je visite les monta-
gnes de cette manière-là. Voilà. De temps
en temps, je bouche les trous, bien enten-
du, parce qu'il y a des trous. Je ne dis pas
que la vie est complètement idyllique. Je
suis second couteau de temps en temps
dans une agence pyrénéenne pour faire
deux ou trois Mont Blanc, ça me fait des
globules et la caisse pour faire des choses
qui m'intéressent ! les activités qu'il va faire parce que ce n'est
Quand je suis en vacances, je fais la même
chose, parce que j'ai oublié de vous dire :
j'ai une double activité, une double vie. Je
suis grimpeur professionnel ET grimpeur
amateur sauf que je fais des choses un peu
plus dures, un peu plus engagées avec
des copains. Copains qui, je tiens à le dire,
pourraient être à ma place aujourd'hui. Je
ne suis pas le seul. Je suis un dinosaure et,
vous le savez, le dinosaure, ça vit en trou-
peau. Je connais beaucoup de guides qui
ont le même cursus, la même vision des
choses.
Alors je ne dis pas que cette recette-là, c'est
la bonne. Je ne dis pas que, hors de mon
chemin, point de salut. Je ne dénigre pas
les autres choix auxquels, de temps en
temps, je vais d'ailleurs manger. Je suis as-
sez lucide et prudent parce que je suis as-
sez pessimiste et que je me dis qu'un jour,
je vais passer à la casserole. Mais disons
que j'essaye de faire de la résistance.
Un jeune guide de 25-30 ans qui voudrait
vivre comme moi ne doit pas avoir des
envies d'argent trop rapides, trop élevées,
c'est-à-dire ne pas vouloir réussir dans la
vie sur le plan matériel mais réussir dans
la vie sur le plan de ses choix. Je crois qu'il
faut qu'il aime passionnément l'alpinisme,
pas facile. Un jour, il ne fait pas beau, un
jour on est fatigué. Je suis fatigué de temps
en temps. Il faut rouler, on est loin de chez
soi assez souvent.
Dans la vie, tout se paye. On fait des choix.
Moi, je le paye de cette manière-là. Les
autres le payent en grattant et en se pre-
nant la tête sur des problèmes juridiques
ou des problèmes commerciaux mais, de
toute façon, quelque soit le chemin que
l'on prend, il n'est pas facile. Et on y lais-
sera des plumes. Moi, j'ai choisi de lais-
ser ces plumes-là. D'autres choisiront de
laisser d'autres plumes mais, vous savez,
comme on dit, chacun sa merde...
R. Munsch, décembre 2003
 Ombres et lumières
Texte sur « les glaces de Gavarnie paru dans
«Campo Base» et Passe Murailles n024 de
mai 2005.
[texte_manquant]
e ce texte Bunny disait : « il me
(tentait et m'effrayait à la fois car
je savais qu'il me serait difficile
d'évoquer l'histoire des lieux sans faire
resurgir un inextricable mélange de bon-
heur intense et de profond désarroi. (...)
La Grande Cascade, malgré les tonnes de
glace qui la balayaient souvent commen-
çait à titiller notre ego d'autant qu'une ou
deux équipes concurrentes avaient mani-
festé de l'intérêt pour elle. L'avance prise
sur le plan psychologique et technique
faisait de nous les plus sérieux candidats,
mais méfiants, voire un tantinet para-
noïaques, nous n'avions pas l'habitude
de sous-estimer nos adversaires. Elle de-
vint donc un projet majeur pour l'hiver
78. L'ascension se déroula les 7 et 8 mars.
Le 9 fut consacré au retour vers les ter-
res plus hospitalières. Michel Boulang et
Serge Castéran faisaient partie du voyage,
s'occupant de hisser les bagages pendant
que nous nous expliquions avec le mons-
tre. Nous y avons frisé «l'Overdose». L'ef-
devenant ainsi, par le nombre et la qualité
de ses réalisations, le véritable «patron»
de cet univers gelé. Mes visites au Cir-
que étaient devenues plus sporadiques
lorsque, trahi par une plaque de glace
dans «Fluide Glacial», je fis connaissance
avec le malheur en montagne. La perte de
François Gouadain, mon compagnon de
cordée, demeure une cicatrice profonde et
indélébile. Paradoxalement, la gravité des
heures vécues ancra ma passion pour l'al-
pinisme d'une manière plus viscérale en-
core, la détachant à tout jamais du monde
léger des loisirs.
la9-limulb,
urant une décennie, je ne pus
remettre les pieds au fond de
l'amphithéâtre comme pour fuir
ces heures noires. Le temps, 1 insistance
d'amis et le désir de retrouver la magie du
palais figé finirent par me ramener dans
les parages. «Adrenaline» s'avéra une
rude reprise de contact. En fin de journée,
alors que nous descendions en rappel, une
plaque de neige instable posée sur la ter-
rasse médiane précipita un grimpeur bas-
que dans le vide. Spectateur impuissant,
le jour même du retour, je renouais avec

fondrement de la partie sommitale de la le drame. Gavarnie, ça commençait à bien

cascade au moment où nous venions de faire...!
regagner les terrasses du premier gradin [texte_manquant]
reste l'un des grands moments d'émotion ttitude inexplicable malgré la du-
de ma carrière d'alpiniste. Il subsiste en- reté de ces nouveaux moments
core dans mon esprit, comme un cairn vécus, comme aimanté par l'en-
qui balise la nostalgie d'une époque. droit, j'ai continué à fréquenter ces froi-
Les hasards de la vie et un boulot dans des murailles exerçant parfois le métier
une station de ski m'éloignèrent de Ga- de guide sur les motifs les plus classiques
varnie. Au début des années 80, Domini- ou épinglant au gré des conditions les li-
que Julien continua l'exploration du site, gnes qui me manquaient. De «Thanatos»,
 [texte_manquant]

j'ai aimé les beaux pétales des premières

longueurs, mais détesté l'exposition sous
un cigare miné. Aux «Alpes Juliennes» je
me suis rendu compte que la folie n'était
pas toujours l'apanage de la jeunesse
car ce jour-là, la prise de risque acceptée
n'était vraiment pas raisonnable. Serions-
nous incorrigibles ? Avec Christian Ra-
vier, j'ai eu le bonheur de parcourir les
trois étages dans la journée. Une fois de
plus, ce jour-là, Gavarnie nous imposa
une épreuve avant d'accéder au nirvana
de ce marathon glacé. Au pied d'une
cascade, il subsistait les traces d'un acci-
dent mortel qui s'était déroulé la veille.

a saison dernière, les moments pas-

sés au cœur de l'arène n'ont pas
AI!fait exception à la règle. La joie de
redécouvrir «Banzayous» avec une amie,
vingt-sept ans après sa première, exigea un
prix fort... Trois jours plus tard, le «Maes-
tro de Ghiaccio» s'effondrait sur Martine
Grand et Jérôme Thinières, laissant Serge
Castéran, l'un de mes compagnons de la
Grande Cascade, désemparé au relais...
[texte_manquant]
'avoue, aujourd'hui je ne sais plus
trop bien ce que Gavarnie représen-
te pour moi. Peut-être dans ce texte
aurais-je dû sacrifier mes impressions au
rite de «l'Omerta», cette loi du silence, si
confortable pour éviter les sujets délicats.
Je n'aurais alors évoqué que l'exaltation
des ouvertures ou le «grand bond en
Grand Capucin que du 8b au pic du Gar.
Quand on a ouvert les premières cascades
gelées avec une voie comme Overdose à
Gavarnie, on avait beaucoup d'avance,
par l'engagement et l'exposition. Si ces
choses avaient eu lieu dans les Alpes, la
résonance en aurait été différente. On est
peut être modeste par hasard, par han-
dicap géographique et par habitude. Ici
nous sommes nombreux à penser que les
vrais héros sont les gens qui vont à l'usine
tous les jours pour bosser à la chaîne. C'est
bien pire qu'une longueur d'A5, et çà dure
d'aventure vont se régaler et ce sera la fin
de l'alpinisme.
Limiter le risque en montagne, c'est se for-
mer, s'entraîner, acquérir de l'expérience,
mais les audacieux auront toujours envie
d'aller plus loin et les risques objectifs et
subjectifs perdurent. Il y a une compré-
hension dramatique par rapport au sens
même de l'alpinisme ; l'alpinisme est un
choix de vie, pas une obligation. On peut
aussi faire le tour de Chamonix en ache-
tant ses cartes postales, c'est simple et sans
danger Je crois qu'aller en montagne,
!

avant d'Overdose». Je n'ai pas su... Je n'ai
pas pu... Je me serai trahi, oubliant cette
boule dans la gorge toujours présente
lorsque je dépasse l'Hôtel du Cirque en hi-
ver. L'attirance et la répulsion ne me quit-
teront jamais face à ce paysage. Je sais que
j'y reviendrai, un enchaînement me tente
encore, je n'ai pas visité le secteur «Atico».
J'attendrai... J'attendrai patiemment que
la glace soit bleue, la neige stable et le ciel
serein... J'essaierai de passer au large des
chandelles inquiétantes... Je grimperai en-
core à Gavarnie... oubliant l'ombre et cher-
chant la lumière. (R. Munsch, mai 2005)
«Bunny citoyen
alpiniste»
Longue interview à Alpirando n°222 de juin
2000. Bunny répondait aux questions de Ma-
pie Courtois.
e jeu est différent, ici on est
moins tenté. L'alpinisme
français tourne autour de
Chamonix et de ses succursales : Paris et
Grenoble. Loin de ces sphères, on passe
à côté d'une certaine médiatisation. Pour
être connu, mieux vaut faire du 7a au
encore plus longtemps !» c'est, d'une manière consciente ou incons-
ciente dire : « j'arrête d'être en sécurité, je
veux être en insécurité et je veux être maî-
Un peu plus loin il affirme que l'essentiel à ses tre de mon propre destin ». Une paroi est
yeux est de «se poser la question : une prison où tu entres volontairement en
faisant le pari de trouver la clé pour t'éva-
«que pourrons-nous faire en montagne der, grâce à ta capacité d'adaptation, ta
demain ? Notre liberté fondamentale est technique, tes moyens physiques. La seule
une liberté de mouvement, celle d'aller issue honorable, c'est de gérer toi-même
et venir dans tous les lieux, y compris les les ennuis dans lesquels tu t'es mis. Le ris-
plus escarpés. La montagne doit rester que est plus qu'inhérent à l'activité, il en
une terre inconnue pour celui qui a en- est la valeur sûre : les cotations de difficul-
vie de s'y perdre. Dénouer le fil té et la reconnais-
d'Ariane d'une voie, en déjouer sance du milieu
les pièges sont des plaisirs. L'un Que pourrons-nous sont basées en
des gros dangers serait d'interdire partie sur la prise
aux humains de vivre des situa-
faire en montagne de risques.
tions périlleuses et engagées et il demain ? Aujourd'hui les
faut avoir une vision très militante seules découver-
pour défendre ce droit paradoxal. tes qui restent à
Il en va de l'avenir de nos enfants. Ce n'est faire sont de l'ordre de la techno-industrie
pas pour nous personnellement. Je crois de pointe. Qu'il n'y ait plus de terres in-
que l'on peut éduquer les gens pour évi- connues est frustrant et castrateur. La plu-
ter de les transformer en clients de parc part des gens n'en ont pas besoin, c'est vrai
d'attractions. Si on tombe dans un plan de comme la plupart des gens n'ont pas dé-
protection à l'américaine, que nous reste- couvert les Amériques. L'alpinisme corres-
ra-t-il ? Le sentier ultra balisé, les barbelés, pond au besoin d'une minorité, qui, si elle
les miradors, les écriteaux «ne sortez pas n'avait pas son os à ronger, ne serait pas en
des zones sécurisées» ? Les marchands position d'équilibre dans la société.
Chaque accident de montagne est un dra-
me humain et spécialement lorsqu'il est
fatal. Je ne minimise pas la douleur des
proches, loin de là. Mais personne n'em-
pêchera les avalanches de glisser ou les
tubes de glace de tomber, ni les guides, ni
les juristes. Certaines situations sont trop
complexes il faut admettre que l'on ne
:
peut pas tout prévoir. Je crois qu'il y a une
triple hypocrisie dans la perception de
la montagne, de la part de la société qui
juge, de ceux qui la vendent et de ceux qui
l'achètent. Notre société moderne accepte
le risque en voiture, celui de l'alcool et de
la cigarette. Plus encore, elle est en train
de créer, par le mode de vie économique
et social qu'elle nous impose, un déséqui-
libre profond, familial. Combien de gens
dépriment ou se flinguent parce qu'ils
perdent un boulot ou sont obligés de sa-
crifier toute vie privée pour le garder ? Je
suis sûr que la pression sociale est beau-
coup plus meurtrière que les séracs de La
Poire et l'alpinisme fait beaucoup plus de
s
bien que de mal à ceux qui le pratiquent.
i tu regardes le business de l'ex-
trême, on te vend la panoplie Gore
Tex, le piolet biscornu, mais on nie
la chute de glace. On te vend la poudreuse
parce que quand tu passes, çà fait des pa-
naches derrière toi et c'est esthétique. Mais
la pente est-elle sûre ? Le risque, masqué
par le rêve, se vend bien. A skis, pour
vendre la sécurité, il faudrait des photos
de pistes clôturées et
une queue à un télé-
Le risque; siège. Si le hors-piste
devient hors-la-loi,
masqué par
on pourra attaquer les
le rêve se stations pour publici-
té mensongère Il est
vend bien !
légitime que le skieur
de piste, consom-
mateur de loisirs sé-
curisés et usager de parc d'attraction, ne
soit pas mis en danger par les adeptes de
neige non damée. Mais dès l'instant où
le skieur hors piste ne porte pas atteinte
à la sécurité du skieur de piste, pourquoi
l'empêcher de sortir des pistes ? Beaucoup
de pratiquants veulent ressembler à des
montagnards sans faire la démarche psy-
chologique de se mettre dans ce danger».
Dans cet entretien, Bunny évoquait également
le rapport à la nature et à sa préservation.
«Il y a des précautions à prendre en ter-
mes de protection écologique. Je ne veux
pas défendre les remontées mécaniques à
outrance ou les aménagements lourds. Ce
qui m'inquiète, c'est qu'on a une vision de
plus en plus citadine de la nature. Tout est vités une sélection naturelle à la fréquen-
fragile, tout doit être protégé, conservé en tation ; plus les montagnes sont éloignées,
l'état. A écouter certains, on finirait dans difficiles d'accès, exposées, dures, moins il
un jardin botanique ou dans une sorte y a de monde. A part sur l'Everest, où c'est
de musée pour naturalistes On sent une
! la tempête qui fait parfois le ménage !
peur de marcher sur la pelouse qui tourne [texte_manquant]
à la paranoïa, un déséquilibre où l'homme ombien de personnes par an par-
apparaît comme un intrus dans la nature. courent les crêtes du Cestrède et
Certains y vont si peu qu'ils n'ont plus le du Chanchou ? Ce ne sont des
ton juste. Il faudrait être d'une vigilance lieux de passage et de rêve que pour quel-
de fer envers les lobbies industriels, agroa- ques individus. Je crois que l'homme, qui
limentaires, les pollueurs, les vrais, qui ont est très attiré par les paysages sauvages,
un impact réel sur l'environnement. Les fait partie de cette nature, exactement au
prises de décision coercitives en monta- même titre que les roches, les animaux ou
gne sont d'excellents alibis pour dire qu'on la flore que l'ont tient tant à pro-
protège la nature mais elles éloignent téger, parce qu'il est habitant de F* ,, ^f
l'homme de la nature. Il y a dans nos acti- cette planète. L.J
Jean & Pierre Ravier
60 ans de pyrénéisme
On peut également retrouver Rainier Munsch dans le très beau livre que viennent de
sortir les éditions du pin à crochet, consacré à Jean et Pierre Ravier. Bunny y met en
perspective les grandes voies ouvertes par cette cordée emblématique du pyrénéis-
me du vingtième siècle. Frères jumeaux, nés en 1933, Jean et Pierre Ravier ont ouvert
les voies d'escalade les plus célèbres des grands massifs pyrénéens, du Dièdre Nord-
Est de la Grande Aiguille d'Ansabère au Dièdre Jaune de la Face nord du Vignema-
le, du Pilier de l'Embarradère de l'Ossau à la Face sud du Tozal del Mallo en Aragon.
Autant de « premières » parmi plusieurs centaines, essaimées sur tous les massifs, même
les plus perdus, des Pyrénées françaises et espagnoles.
Absence totale
d'entraînement, mépris de
l'équipement, refus des mo-
des : le génie des frères Ravier
réside dans une conception
très personnelle de la mon-
tagne, basée avant tout sur
l'amitié. Ce ne sont pas des
alpinistes, mais bien des py-
rénéistes, attachés à l'histoire
du pyrénéisme. Pour faire
écho aux grands explora-
teurs des Pyrénées, Louis
Ramond de Carbonnières,
Henry Russell, Franz Schrader,
Jean Artaud, Robert Ollivier et
tant d'autres, ils ont toujours
pris soin de prolonger leurs
voies d'escalade par l'écri-
ture et la photographie. Cette
mémoire de soixante ans aux
Pyrénées est rassemblée ici
pour la première fois.
Prix : 60€
Une passion
née de l'enfance
Propos recueillis par Mister Chouf
Yannick Tonner cultive depuis près de vingt ans une longue et assidue passion
pour le massif andin. Auteur de plusieurs ouvrages sur la cordillère des Andes
dont deux guides, l'un sur l'Aconcagua et l'autre sur la Patagonie, il a égale-
ment créé un site Internet dédié à cet ailleurs magique et démesuré.
*. -e ei'iïjfefîHîB
!'
Comment t'es venue cette passion pour les An-
des ? Qu'est-ce qui t'attire là-bas ?
Yannick Tonner
[texte_manquant] passion pour les Andes est née
a
de l'enfance. Le nom tout d'abord :
Icordillère des Andes. C'est un nom
magique, qui s'applique à la plus longue
chaîne de montagnes de la Terre. Les ré-
cits de Mermoz, Saint-Exupéry... qui sur-
volaient les Andes en leur donnant ce
nom : le boulevard, l'avenue des volcans !
C'est une invite à aller se rendre compte
de ce dont il s'agit. Quand je suis allé dans
la cordillère des Andes pour la première
fois, c'était en 1989 et j'allais gravir l'Acon-
cagua, le point culminant des Amériques.
Je ne savais rien de ce que j'allais trouver
sur place, j'étais en compagnie de deux
amis et nous avons découvert le plaisir
de vivre en plaine et en montagne, dans
une optique bien différente de ce que l'on
a chez nous.
Comment pourrais-tu définir l'andinisme ?
Qu'est-ce qui fait sa spécificité ?
J
Yannick Tonner
'ai un ami qui habite Mendoza, au
pied de l'Aconcagua. Étant étu-
diant, pour se rendre en montagne,
il devait affronter des marches d approche
inconcevables par ici. Je crois que l'andi-
nisme se traduit d'abord par l'approche
d'une montagne d'une autre dimension.
Je suis allé en Argentine, au Chili, en Boli-
vie, au Pérou, partout cette chaîne de mon-
tagnes est immense. Celui qui part doit
savoir se prendre en charge lui-même et
doit penser qu'en cas d'incident, il y a de
fortes chances qu'il ne puisse compter que
sur lui pour se sortir d'affaire. L'andiniste
sait que la cordillère recèle tous les climats
du globe, de l'Équateur à l'Antarctique et
donc tous les types de difficultés. La natu-
re y est sauvage et marquée par l'absence
quasi totale d'hommes en montagne. À la
différence de chez nous, peu de pasteurs
vivent en montagne.

RP
Peux-tu nous présenter la genèse de ton site
Internet (1)?
[texte_manquant]uand je suis allé dans la cordillère
RP
Quels regards les locaux ont-ils par rapport à
leur montagne ?
Yannick Tonner
FL- a plupart d'entre eux l'ignorent. Ils
savent qu'elle est là, ils imaginent
: parfaitement sa beauté, son immen-
sité ; ils savent les difficultés d'y aller, car
les distances sont toujours très importan-
tes et le niveau de vie est bien plus faible
que chez nous. On peut comparer l'atti-
tude des locaux face à la cordillère avec
celle qu'avaient les Européens à la fin du
XIXeme siècle. On savait la beauté qu'il y
avait à découvrir, on enviait les gens qui
pouvaient y aller, et on se réservait le plai-
sir d'y faire de brèves incursions. La prati-
que de la montagne est en train de rentrer
dans les moeurs peu à peu. Il y a cependant
quelque chose de très différent par rapport
à chez nous. Nos montagnes, les Alpes, les
Pyrénées, comportent des noms de lieux,
dont on peut rechercher l'origine dans no-
tre histoire. Dans la cordillère des Andes,
la plupart des endroits sont vierges de
noms, ils n'ont pas été baptisés par le sang
des hommes (pasteurs ou grimpeurs). Les
légendes qu'avaient les Indiens ont le plus
souvent disparu : les gens sont face à un
monde neuf, qui demande à être baptisé,
le plus souvent un monde inconnu. Il n'y
a pas de carte sérieuse, pratiquement rien
d'écrit, pratiquement aucun album photo.
On peut dire que les Sud-Américains sont
face à des montagnes qui ont l'avenir de-
vant elles, alors que les Européens sont
face à des montagnes qui ont une histoire
derrière elles.
Tu es également l'auteur de plusieurs ouvra-
ges consacrés au massif. Peux-tu nous les pré-
senter
[texte_manquant]
Yannick Tonner
des Andes, pour la première fois
en 1989, il a fallu que je me dé-
brouille sur place pour effectuer les cour-
ses que j'avais programmées. Il n'y avait
rien d'écrit sur les zones que j'allais visiter.
Rien en France, rien en Argentine, prati-
quement rien en Espagne. J'ai trouvé ça
très étonnant. Imaginez : sur 400 kilomè-
tres de chaîne des Pyrénées, combien de
centaines d'ouvrages différents peut-on
trouver de part et d'autre de la frontière ?
Dans la cordillère des Andes, notamment
en Argentine et au Chili, sur 4000 kilomè-
tres de chaîne frontière, il n'y avait prati-
quement rien et il n'y a toujours pratique-
ment rien d'écrit. J'y suis allé plusieurs
fois et j'ai décidé de combler une lacune
en souhaitant que d'autres personnes se
décident à faire la même chose que moi :
partir en découvrant une contrée fabuleu-
se et décrire les paysages parcourus, pour
que d'autres personnes puissent profiter
de ces merveilles. En l'an 2000, je suis parti
avec un groupe d'amis et nous avons che-
miné pendant presque un mois, boussole,
altimètre, chronomètre et carnet de notes
en mains. L'appareil photo en bandoulière
et tout était prêt pour la première rédac-
tion. Aujourd'hui, j'en suis à la troisième
édition du tome 1 du «Guide des Andes»
et je prépare la quatrième, en augmentant
à chaque fois les descriptions de zones
nouvelles.
?
Yannick Tonner
e tome 1 décrit des itinéraires dans
le Parc de l'Aconcagua, dans le
Cordon del Plata, autour de la La-
guna del Diamante et du Volcan Maipo.
Ces itinéraires sont principalement des
parcours de randonnée mais il y a aussi la
description de zones plus techniques, tel
le Glacier des Polonais ou l'ascension de
l'Aconcagua en hiver.
Le tome 2 est consacré exclusivement à la
randonnée en Patagonie. On y trouve la
description de bon nombre de circuits que
l'on peut effectuer dans le parc des Glaciers
(autour du Fitz Roy et du Cerro Torre). On
y trouve aussi les descriptions à peu près
complètes des itinéraires de randonnée
que l'on peut effectuer dans le parc des
Tours du Paine. Enfin, on y trouvera des
indications détaillées de lieux intéressants
à visiter sur le Détroit de Magellan.
Le tome 3, qui est en rédaction, décrira la
zone nord de l'Argentine et du Chili : le
désert d'Atacama et la province de Cata-
marca. On y trouve les deux plus hauts
volcans du monde et aussi toute une in-
finité de sommets de plus de 6000 mètres,
dans cette région qui est la seconde plus
haute région du monde après le Tibet.
 [texte_manquant]

RP
Te reste-t-il
un peu de temps pour découvrir

0
d'autres montagnes ?

Yannick Tonner
ui, il me reste du temps, car j'ai
voyagé pas mal : en Turquie, dans
le Caucase, en Afrique pour gra-
vir le Kilimandjaro, en Himalaya, dans
plusieurs pays d'Europe, en Polynésie. Je
vais dans les Pyrénées tous les week-ends
et je consacre un peu de temps tous les ans
à la découverte des Alpes. Un grand pro-
jet dans les deux ou trois années à venir ?

(l)http://www.guide-des-andes.com

Il est des lieux secrets, des paysages rares

Cachés à tout jamais si l'on n'est pas curieux.
L'été est tout puissant sur ce pays de lave,
Le diamant le plus pur, d'un bleu mystérieux.

U y a fort longtemps, à l'origine du monde,

La douceur, la beauté n'existaient pas encore;
Mais le temps a passé sur ces roches fécondes,
Les souvenirs violents ne sont que dans l'aurore,
A l'heure où jour et nuit se disputent la ronde.
Le volcan assoupi baptisé voici peu,
Diadème étincelant couronné de glaciers,
S'élève au firmamentd'une lagune bleue.
If domine un cratère, rempart d'éternité,
Dressé sous le solei [ ou bien la Voie Lactée.

Les roches ont des couleurs qu'elles n'ont pas ailleurs,

Des formes exubérantes et des tailles variées.
Le temps et l'érosion y ont fait leur labeur;
y
La ruine est grandeur tout y semble achevé.

Les animaux parcourent la Lagune du Diamant,

Le volcan Maipo reçoit l'ombre du condor.
Et ["homme, le voyageur voguant avec le vent
Arrive au crépuscule, à l'heure où tout est d'or.

Ses yeux émerveillés veulent tout contempler :

Animaux, guanacos, le lac et les glaciers.
Il parcourt le paysage à grandes enjambées
Marchant avec le temps qui semble ici posé.

Yannick Tonner
Argentine, 4 février 2003

Pas d'affolement, il ne pèse que quel-
ques kilos et se nourrit principalement
de mulots et de campagnols, jusqu'à
15 par jour. C'est le chat forestier ou
chat sauvage.
Peut-être entendrez vous une nuit
son miaulement monocorde, plus
lent et plus grave que celui du chat
domestique. Quant à l'apercevoir....
il sort surtout la nuit dans les prairies
en lisières de forêts, feuillus et coni-
fères mêlés, dans les clairières et sur
les coteaux ensoleillés. Comble de
discrétion, il cache les restes de ses
proies et ses propres crottes. L'hiver,
il ne monte pas au dessus de 1000m
car la neige le gêne pour chasser ses
petits rongeurs préférés, la nature ne
l'ayant pas doté de pattes format ra-
quettes. Il a été aperçu récemment
par des naturalistes dans le piémont
haut-pyrénéen. Peut-être verrez vous
ses traces dans la neige devant un
terrier abandonné de renard ou de
blaireau. Son espace vital, au mini-
mum de 100 hectares, peut atteindre
600 hectares.
Peu de détails le distinguent du matou
apprivoisé : une queue épaisse et ron-
de terminée par un manchon noir, sans
raies, avec des anneaux noirs dont les
deux ou trois derniers sont très visibles,
une robe peu tigrée, un pelage gris ou
fauve faiblement rayé de noir et une
unique raie noire sur le dos. Son pelage,
plus clair l'été, peut avoir jusqu'à 30000
poils au cm2 en période hivernale.
Ilne chasse jamais dans les arbres
mais aime s'y reposer dans la journée,
choisissant de préférence un tronc re-
couvert de lierre, plus facile à grimper.
Ses principaux prédateurs sont le hi-
bou grand duc et le renard.
Chat forestier ou chat
sauvage ?
Les scientifiques préfèrent parler de
chat forestier, d'origine européenne,
pour le différencier du chat domesti-
que, d'origine africaine, qui revenu à
l'état sauvage s'appellera chat haret.
Pour le distinguer, on mesure son in-
dice crânien, c'est à dire le rapport
entre la longueur totale du crâne et
la capacité crânienne ; il est aussi
doté d'un intestin plus court mais je
doute qu'il accepte de son vivant
que vous en preniez les mesures. Son
poids et sa taille n'indiquent pas for-
cément qu'il s'agit d'un chat forestier.
Des croisements peuvent se produire
avec ses congénères domestiques, le
plus souvent par les femelles harets car
le matou pour séduire une belle fores-
tière devra se mesurer avec un mâle
sauvage souvent plus imposant que lui
et expert en combat rapproché.
[texte_manquant]
La femelle met bas au printemps. Elle
élève et nourrit seule ses 2 ou 3 petits.
Elle devra les protéger jusqu'à l'âge de
maturité vers 6 mois. C'est sans doute
elle que vous apercevrez un jour avec
beaucoup de chance, famélique, à la
recherche de proies pour ses chatons
affamés. Elle doit parfois dans cette
période prendre le risque de sortir en
pleine journée.
C'est un animal totalement protégé
qui aurait pu disparaître à cause du
piégeage et de la chasse car on pen-
sait à tort qu'il consommait beaucoup
d'oiseaux. Il lui est beaucoup plus fa-
cile de chasser les petits rongeurs, le
rendant donc utile dans des zones
cultivées.
Bibliographie : «Le chat forestier»,
édité par la Société Française
pour l'Etude et la Protection
des Mammifères.
 ~~ .
glace
0

Planiole d'Albe (2591m)

Texte et photos : Daniel Gillereau

Couloir ouest
L'immense versant sud qui va du Crabère au pic blanc du Portillon
ne présente guère d'intérêt ni en été ni en hiver. Toutefois, caché
dans un repli de muraille, un couloir rectiligne monte vers la
Planiole d'Albe. C'est un très bel itinéraire en particulier dans la
partie supérieure. Cette dernière se déroule en effet dans une
goulotte extrêmement étroite et encaissée. L'ampleur de la course
est également non négligeable surtout si l'on tient compte de la
marche d'approche et de la descente.
Première ascension : inconnue
Difficulté : III/D
Dénivellation totale : 1550m couloir : 500m
-
Horaire : 3 à 4h
Période : janvier à mars
Orientation : ouest
Matériel : piolets, crampons, 3/4 pitons, un petit jeu de coinceurs,
2 broches.
Accès : suivre la route du val d'Aran jusqu'à Pontaut. Tourner à
gauche (en venant de France) prendre la route de Canejan. Au
premier embranchement tourner à droite et rejoindre le refuge
Icona. En règle générale, l'hiver on ne dépasse pas beaucoup ce
refuge.
Approche : suivre la piste et au premier embranchement, prendre
à gauche (marques rouge et blanc) pour rejoindre le barrage deth
Honts de la Coma (environ 1200m). Suivre les marques rouge et
blanc. On remonte un excellent sentier qui conduit à un replat
vers 1500m. De ce replat, le couloir est bien visible. On remonte à
vue pour rejoindre le pied du couloir (environ 3h30). Bien repérer
le départ du couloir car il est très proche d'un autre. Nota : cette
marche d'approche, un peu longue, peut être coupée en deux
soit en campant au replat de la vallée, soit en utilisant la cabane
deth Plan, près de l'ancienne station intermédiaire du téléphérique
des mines de Liat. Toutefois, cette dernière solution oblige à revenir
au plat.
Ascension : remonter le couloir d'inclinaison modérée (40/45°
assez étroit dès le début). Il devient progressivement plus raide
et très étroit (45/50°) pour venir buter sur un ressaut rocheux
surplombant. Le contourner par la droite (Mixte, 4). La longueur
suivante présente un ressaut raide (70°). La suite d'abord assez
raide (50°)se couche progressivement et devient plus large. On
débouche sur une croupe d'ou l'on rejoint (si on en a le courage)
le pic de Canéjan.
Descente : rejoindre la planiole d'Albe et descendre en tirant à
gauche pour descendre un couloir assez raide (environ 40°) qui
mène à des pentes plus aisées. Revenir à droite et franchir la barre
inférieure (un rappel nous a semblé indispensable), ce qui permet
de rejoindre le coret del Arbe. De là, on rejoint très facilement
l'itinéraire d'approche (environ 3/4h). Nota : en raison de son
orientation sud, cette descente n'est probablement pas exempte
de dangers au printemps. A cette saison, il semble préférable de
suivre la crête qui passe par le pic blanc du Portillon et rejoint le
Portillon d'Albe. De là, on rejoint facilement le vallon.
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VTT en Comminges
Texte et photos : Jacques-Georges Bodin

Circuit au départ
Le groupe VTT du club de PérigueuxFrance ou même parfois à l'étranger.
Après avoir roulé dans le Jura, dans le Vaucluse, en Haute Corrèze, dans les Bar- d'Arbas:
denas et dans l'Aude, nous avions décidé cette année d'offrir à nos adhérents e matin, départ vers 9 h 30, après
des parcours en Pyrénées Comminges. un copieux petit-déjeuner servi
Au pied des grands cols des Pyrénées centrales, (Le Portet d'Aspet, le col de chez Christian et Christiane au res-
Menté, le col des Ares, le col de Larrieu, le col du Portillon, le col de Peyresourde, taurant « L'escalette ». Certains s'offrent
etc.), l'espace VTT-FFC offre en effet 600 km de sentiers balisés aux caractéristi- un petit plaisir en dévalant par la route
ques très variées. la dénivelée qui nous conduit à Arbas où
Cet environnement VTT se partage en 6 zones géographiques principales : commence le circuit n°3i, d'autres descen-
Arbas, la station du Mourtis, Aspet, Saint Pé d'Ardet, Sauveterre-Bruncan et le dent par un sentier davantage fait pour les
canton de Barbazan. Nous avons choisi de rouler dans chacune de ces zones, randonneurs que pour les vététistes avec
en empruntant principalement les itinéraires balisés, mais en les combinant de des passages raides et «trialisants» dans
façon à les adapter à nos envies. les buis (casque obligatoire !). A Arbas,
Le premier jour, nous avons choisi comme point de base un gîte communal à nous empruntons alors quelques kilomè-
Labaderque dans la commune de Herran au-dessus d'Arbas (au pays de l'ours). tres de plat qui nous permettent d'admirer
Ce gîte qui voit plus souvent des spéléos que des vététistes (à proximité du gouf- le paysage, puis commencent les choses
fre de la Henne Morte ou Coume Ouarnède), est situé dans une zone sauvage, sérieuses avec la montée vers le col de
escarpée, propice à la pratique du VTT pour peu que l'on ne soit pas trop ré- l'Aguchon, puis le col de Larrieu, le col
fractaire aux dénivelées. de Massipous, passage à proximité des ro-
La documentation de l'espace VTT-FFC propose dans ce secteur 5 circuits nu- chers de Pène-Nère et enfin descente avec
mérotés 23, 31, 32, 33 et 34. Nous avons décidé d'utiliser ce jour-là les circuits 31 quelques passages assez raides. Arrivée à
et 32 formant un 8 avec Arbas comme point de croisement. Arbas sur la place du village où se termine
Circuit 31 : circuit rouge nommé « le col de Larrieu » 22,4 km 570 m de dénivelée. la première partie de la boucle. C'est un
Circuit 32 circuit noir nommé « le tour du haut Arbas » 28,5 km, 850 m de dénive-
: circuit avec des pentes modérées (si l'on
lée. Soit pour la journée, un total de 50,9 km pour 1420 m de dénivelée positive. excepte le sentier du départ dans les buis
qui ne fait pas partie du n°3i, mais du 32),
en sous-bois principalement et très rou-
lant. Pas de passage «trialisant», donc à
recommander sans restriction à tous types
de vététistes.
Après un casse-croûte à Arbas, nous at-
taquons le circuit n°32. La portion plate
du début le long de la rivière Arbas est la
même que le matin, puis nous tournons sur
la droite et nous nous attaquons à une lon-
gue montée (850 m de dénivelée) qui par le
col de Noustens et le col d'Arbas doit nous
conduire à Herran. Cette ascension débute
très fort avec de gros pourcentages sur un
sentier en lacets, puis conduit à une zone
toute en montées-descentes très «casse-
pattes» avec de nombreuses ornières dues
au débardage et enfin s'achève par une
nouvelle montée interminable, avec des
portions toutes droites où certains d'entre
nous ont «poussé le vélo». À signaler dans
la dernière partie, une forte agression par
des taons au cours de laquelle nous avons
eu le loisir d'étudier la meilleure manière
de se débarrasser de ces hôtes importuns.
Enfin, après une portion de sentier à peu
près plate, nous descendons sur Herran et
nous voici de nouveau à Labaderque où
nous avons le sentiment de bien mériter
un repas du soir (de grande qualité) à l'Es-
calette. Grandes conversations au cours
du repas sur l'introduction des ours ; nous
mesurons à quel point cette initiative fait
polémique.
Cette deuxième partie de notre journée est
cotée noir, et selon nous mérite largement
sa cotation. À réserver à des vététistes en-
traînés, car assez physique bien que les
chemins soient roulants.
Les jours suivants nous voient dans les
environs d'Aspet, puis de Génos où nous
roulons sur des circuits de plaine cotés
rouge ou bleu, ensuite nous gagnons Sau-
veterre-Bruncan.
Circuit au départ de
Sauveterre-Bruncan :
L es véhicules sont garés près du
stade de Sauveterre. De là, nous
empruntons le circuit n09 nommé
«Cap d'Aristou» (circuit rouge). Un beau
chemin en sous-bois nous conduit après
350m de dénivelée au-dessus de la plaine
de Sauveterre, puis un sentier ombragé
beaucoup plus étroit nous permet de re-
descendre à Barbazan où nous décou-
vrons avec étonnement un établissement
thermal abandonné depuis peu ( 5 ans),
mais déjà très abîmé. Nous déjeunons près
du lac de Barbazan après une matinée cool
(12 km), puis nous empruntons le circuit
rouge n016 «Les collines du Comminges».
A Loo, nous bifurquons sur la gauche sur
le circuit n°io (noir) que nous suivrons
une vingtaine de km. A proximité de l'ar-
rivée, nous voyons un promontoire sur
notre droite et nous nous apprêtons à le
gravir lorsque, 0 surprise nous voyons
!
nos voitures à 500m devant nous, au bout
d'une petite route toute plate.
Nous aurons ce jour-là, parcouru environ
50 km avec une dénivelée positive d'envi-
ron 1000 m.
Circuit au départ du col
de Menté :
e soir même, nous gagnons Saint
Béat, puis le col de Menté où le
gîte «La Soulan» spécialisé dans
les chiens de traîneau nous accueille pour
deux jours.
Après une journée passée à faire du tou-
risme (pluie oblige), nous montons vers
la station du Mourtis, puis par une piste
forestière, nous basculons sur l'autre ver-
sant en direction de Melles par les cols
d'Artigascou et d'Artigaux. Nous des-
cendons alors par une piste très roulante
(où passent les voitures) jusqu'à une fro-
magerie où l'on nous explique les enjeux
écologiques de la réintroduction de l'ours u pays de l'ours nous avons vu de
(et où nous achetons du fromage). Nous nombreux sentiers en sous-bois
remontons par le même chemin jusqu'à très agréables, des pistes fores-
la station du Mourtis puis, la piste bleue
»
tières, mais aussi quelques passages tria-
n043 qui se termine par une route forestiè- lisants difficiles. Le balisage est partout
re et nous ramène au col de Manté (2 km excellent et si nous n'avions pas décidé
de goudron sur la fin). A signaler que le de nous faire des itinéraires personnalisés
départ de la n°43 est commun avec celui nous aurions pu nous passer de recon-
de la n050 «cul de vin» qui est une piste de naissances. La documentation est remar-
descente (noire) qui conduit à Saint-Béat quable et l'accueil fut partout (ou presque)
sur 12 km avec 800 m de dénivelée. excellent. Une mention spéciale sera don-
Bilan de la journée environ 40 km, déni-
:
née au restaurant «l'Escalette» à
velée non estimée (peut-être de l'ordre de Labaderque et au gîte «La Sou-
600 ou 700 m ?). Le lendemain, retour pour lan» au col de Menté.
certains, et promenade pédestre en mon-
tagne vers le pic du Cagire pour d'autres
moins pressés de rentrer.
Renseignements divers :
Espace VTT FFC Pyrénées Comminges
http://capvertvtt.free.fr/som_pyr_com_1 19.htm
http://www.pyrenees-comminges.com/vtt/sommairevtt/pages/somvtt.htm
http://www.pyrenees-passion.info/VTT_comminges.php
Office de tourisme de Barbazan 05 61 88 35 64
Office de tourisme d'Aspet 05 61 94 86 51
Office de tourisme de St Béat 05 61 79 45 98
cartes IGN 1847 OT (St Bertrand de Comminges) et 1947 OT (Aspet)

Décembre 1976
«[P
(Revue pyrénéenne, N°48, 5ème série)
ar une traversée vers la gau-
che (III), atteindre la base
d'une très grande cheminée
redressée (relais dans une grotte) que l'on
gravit par une très belle escalade - oppo-
sition et coincement - sur un rocher solide
(IV)». Telle se présentent les septième et
huitième longueurs de l'éperon nord du
pic de Pène Blanque, une voie nouvelle
dont la première a été effectuée en août
1976 par Michel Balès et Francis Durou.
C'est également à cette époque que le re-
fuge de la Grange de Holle près de Ga-
varnie est aménagé et viabilisé mais pour
l'instant nous dit-on, «il est bon d'amener
son couchage, y compris un matelas». Ro-
bert Ollivier fait pour sa part une mise au
point sur la paternité de l'ouverture hiver-
nale de la face est de la grande Aiguille
d'Ansabère. Sous le titre, «Grottes en alti-
tude», Pierre Bion, «membre fondateur de
la Société spéléologique et préhistorique
de Bordeaux», nous apprend que «dès le
XVIIIe siècle, des guides et des porteurs
spécialisés dans la fourniture de glace
durant la saison estivale parcouraient les
grottes glacées ou puits à glace pour ali-
menter leurs clients hôteliers». (Numéro
disponible)
Décembre 1986
(Revue pyrénéenne, N°36, 6ème série)
n cet hiver 1986, la page 2 de la
revue est une exhortation aux usa-
gers des refuges pour qu'ils lais-
sent les lieux dans un état décent après
utilisation. Pleine page, il est rappelé qu'il
convient de «payer ses nuitées», de «fer-
mer les bouteilles de gaz», de «nettoyer le
refuge et ses abords» et de «mettre les or-
dures dans des sacs et de les redescendre
en vallée». Une photo prise au refuge du
Marcadau à Pâques 79 montre le sas d'en-
trée du refuge hivernal rempli d'ordures
jusqu'à mi-hauteur ! Des progrès ont été
réalisés depuis, heureusement. Il suffit de
tourner cette première page pour échap-
per à l'écoeurement et découvrir «quel-
ques fleurs de montagne». Parmi elles, la
Grégoria de Vital, «probablement l'une
des plus anciennes occupantes de l'Euro-
pe méridionale appartenant à la flore du
tertiaire» et la Nigritelle à feuilles étroites
également appelée Orchis vanillé, Bru-
nette, Petite Brunette, Jalousie, Palme du
Christ ou Orchis noir».
JP Crauste propose la deuxième partie de
son compte-rendu sur un raid de randon-
née alpine au Maroc dans le massif du
Toubkal. Michel Mirabail livre pour sa
part un topo sur la voie Fantillou au Roc
de Sédour en Ariège, une voie de 250 mè-
tres côté TD/TD-. Il s'interroge : «ce roc,
c'est dur ou Sedour ?» Passé ce petit mo-
ment d'égarement coupable, il nous ap-
prend que «l'itinéraire est logique, le ro-
cher sain, l'équipement correct et tous les
relais sûrs». Au sommaire également, un
compte-rendu du Grand prix de France
d'escalade les 13/14 septembre à Troubat.
Chez les femmes, seule une concurrente
ira jusqu'au bout du voyage. Elle s'appelle
Lynn Hill. (Numéro disponible)
Décembre 1996
(Revue pyrénéenne, N°76)
'est par un communiqué tout ce
[texte_manquant]
qu'il y a de plus officiel que Paul
Bouchet, président du Comité
préparatoire, annonce la très prochaine
création de la Société gérant les intérêts
des créateurs de «premières». Les auteurs
de cette initiative disent vouloir prendre
comme référence les cotations du guide
Ollivier et de la Revue Altitude de l'ex
GPHM. «Sur le modèle de la Sacem qui
protège les droits des créateurs de chan-
sons et des compositeurs de musique»
précise-t-il, «nous avons prévu qu'un
droit, correspondant à la cotation de la
course devrait revenir aux membres de la
cordée créatrice de ladite voie». Tous les
grimpeurs intéressés sont priés de s'adres-
ser à la revue. Ils seront beaucoup à le fai-
re, surtout pour dire l'ineptie d'une telle
initiative qui au bout du compte
se révèlera être un canular ! (Nu-
méro disponible)
 Pyrénées formations hiver 2006/2007
Cartographie Orientation
Gavarnie
places
10 80 €
Dates : 3 au 4/03/2007
Hébergement : refuge demi-pension
Enregistrement : 2007FCFCC0202702
Comité départemental des Pyrénées-Atlantiques
Responsable : Yannick Tonner
Tél. : 06 81 13 29 81
E-mail : ytonner@aol.com
Date limite inscription 03/02/2007
Pyrénees Orientales
12 places 60 €
Dates : 3 au 4 février 2007
Hébergement : gîte demi-pension
Enregistrement : 2007FCFCC0214702
Comité régional Midi-Pyrénées
Responsable : Jean Le Corre
Adresse 3, rue de Lavoisier 31700 Blagnac
Tél. 06 74 20 57 39
E-mail : le-corre.jean@wanadoo.fr
Date limite inscription : 05/01 /07
Neige et avalanches UF2
Gavarnie
12places 50 €
Dates: 3 au 4/02/2007
Hébergement : gîte demi-pension
Enregistrement : 2007SNSMNA202701
Comité départemental des Pyrénées-Atlantiques
Responsable : Jean Bourdeu d'Aguerre
Adresse : 4, av. du Gabizos 64110 Gélos
Tél. : 05 59 06 49 37
E-mail : Jean.bda@wanadoo.fr
Date limite inscription : 06/01/2007
Porta (66)
12 places 40 €
Dates: 13 au 14/01/2007
Hebergement : gîte demi-pension
Enregistrement : 2007SNSMNA211701
Comité régional Languedoc-Roussillon
Responsable : Jacques Laffont
Adresse : résid lot. Fontaine Entrech
1, rue des Frênes 34430 Saint-Jean de Vedas
Tél.06 81 21 67 93
:
E-mail : j.laffont@inao.gouv.fr
Date limite inscription 15/12/2007
L'Hospitalet (09)
14 places 65 €
Dates 20 au 21/01/2007
: Dates
Hébergement gîte demi-pension
EnregistremenT: 2007SNSMNA214701
Comité régional Midi-Pyrénées
Responsable : Jean Le Corre
Adresse: 3 rue de Lavoisier 31700 Blagnac
Tél. 06 74 20 57 39
E-mail : le-corre.jean@wanadoo.fr
Date limite inscription : 20/12/06
UF2
Sécurité sur glacier (à skis) UF2
Hautes-Pyrénées (65)
10 places 65 €
Dates: 03 au 04/03/2007
Hébergement : Refuge demi-pension
Enregistrement: 2007SNSMSG202701
Comite départemental des Pyrénées-Atlantiques
Responsable : Maryline Chatelin
Adresse : 24, rue Lacoste 64600 Anglet
Tél. : 05 59 03 36 99
E-mail : chatelinmp@wanadoo.fr
Date limite inscription 03/02/2007
Argentière (74)
16places 80 €
Dates: 14 au 15/04/2007
Hébergement : refuge demi-pension
Enregistrement : 2007SNSMSG211701
Comite régional Languedoc-Roussillon
Responsable : Jean-Yves Ferrandis
Adresse 44, rue des Lilas 34980 Saint Gely du Fesc
Tél. : 04 67 63 18 73
E-mail : ferrandi@lain.univ-montp2.fr
Date limite inscription : 15/02/2007
Oulettes de Gaube (65)
12places 65 €
Dates: 2 au 3/06/2007
Hebergement : refuge demi-pension
Enregistrement : 2007SNSMSG214701
Comité régional Midi-Pyrénées
Responsable : Jean Le Corre
Adresse : 3, rue de Lavoisier 31700 Blagnac
Té. : 06 74 20 57 39
E-mail : le-corre.jean@wanadoo.fr
Date limite inscription 20/12/06
Neige et avalanches UF3
Gavarnie
12 places 90 €
: au 18/03/2007
16
Hébergement : gîte demi-pension
Enregistrement : 2007SNSMNA302701
Comité régional d'Aquitaine
Responsable : Jean Bourdeu d'Aguerre
Adresse : 4, av. du Gabizos 64110 Gelos
Tél. : 05 59 06 49 37
E-mail : Jean.bda@wanadoo.fr
Date limite inscription : 16/02/2007
Techniques alpines UF2 (raquettes)
Gavarnie
10places 70 €
Dates 10 au 11/03/2007 Rassemblement - Initiateur de ski-
Hébergement : refuge demi-pension
Enregistrement : 2007SNSNUFT02702 alpinisme (valeur de recyclage)
Comité regional Aquitaine
Responsable : Yannick Tonner Gavarnie
Tél. : 06 81 13 29 81 20 places 60 €
E-mail : ytonner@aol.com Dates au 7 /01/2007 6
:
Date limite inscription : 10/02/2007 Hébergement : refuge demi-pension
Enregistrement : 2007SNSNRAC02401
Comité régional d'Aquitaine
Responsable : Jean Bourdeu d'Aguerre
Brevet fédéral Initiateur raquettes Adresse : 4 Av du Gabizos 64110 Gelos
Tél.05 59 06 49 37
:

E-mail : Jean.bda@wanadoo.fr
Gavarnie Date limite inscription : 08/12/2006
10 places 80 €
Dates : 24 au 25/03/2007
Hébergement : refuge demi-pension
Enregistrement : 2007SNQINI02701
Comité régional d'Aquitaine Brevet fédéral
Responsable : Yannick Tonner
Tél. : 06 81 13 29 81
Initiateur de Ski-Alpinisme
E-mail : ytonner@aol.com
Date limite inscription : 10/02/2007 Gavarnie
12 places 300 €
Dates : 24 /02 au 2/03/2007
Hébergement : refuge demi-pension
Brevet fédéral initiateur raquettes Enregistrement : 2007SNSMINI02701
Comité régional d'Aquitaine
(Terrain nordique) Responsable : Olivier Goalard
Tél. : 06 18 04 10 08
Hautes-Pyrénées Date limite inscription : 24/01/2007
12 places 60 €
Dates : 30 Mars au avril 2007
1
Belledonne & Écrins
Hébergement : gîte demi-pension 12 places 370 €
Enregistrement: 2007SNRQINI02702 Dates : 23 au 25 /02/2007 et 05 au 08/05/2007
Comité régional d'Aquitaine Hébergement : refuge
Responsable : Roland Petit Enregistrement : 2007SNSMINI11701
Adresse : 34, rue A. Fourcade 65000 Tarbes Comité régional Languedoc-Roussillon
Tél. : 05 62 56 99 45 Responsable : Jean-Yves Ferrandis
E-mail : rolandpetit@free.fr Adresse : 44 Rue des Lilas 34980 Saint Gély du Fesc
Date limite inscription : 15/02/2007 Tél.04 67 63 18 73
:

E-mail : ferrandi@lain.univ-montp2.fr
Pyrénées orientales Date limite inscription : 15/01/2007
12places 60 €
Dates : 3 au 4 février 2007
Hébergement : gîte demi-pension
Enregistrement : 2007SNRQINI11701 Recyclage
Comité régional Languedoc-Roussillon
Responsable : Claude Montrognon Initiateur fédéral raquette à neige
Tél. : 04.66.23.88.90
E-mail : claude.montrognon@wanadoo.fr Gavarnie
Date limite inscription : 15/01/2007
10 places 80 €
Dates et 18 mars 2007
: 17
Hébergement : refuge
Enregistrement : 2007SNRQRIN02702
Comité régional d'Aquitaine
Responsable : Yannick Tonner
Adresse : 6, rue des Jardins 64300 Orthez
Tél. : 06 81 13 29 81
E-maiL : ytonner@aol.com
Date limite inscription : 10/02/2007
CAF montagnards ariégeois
1 facile - 2 : difficile - 3 :
très difficile
A : inférieur à 1000 m - B : de 1000
à 1500 m - C supérieur à 1500 m 11/03 Pic de Balmiou M C.Refrontolotto
17-18/03 Étang d'Artax - nuit en cabane Pic de Bassibié
Raquettes ou Randonnée Pédestre (suivant les conditions) M C.Delpy
En semaine : Proposition de randonnée ou escalade 17-18/03 Autour de l'Ossau Pic d'Ayous Peyreget
Renseiqnements : Sandrine Lemaire Départ vendredi 16, à 17 H S'inscrire avant 8/03
06/01 Picd'Estibat Al J-L. Martin Nuits en refuge. B1 Al P.Franc
07/01 Pic Fourcat Al D. Carrasco 18/03 Pic Calabasse B1 R.Toulza
13/01 Le Fourcat B1 C. Pouchou 24/03 Le Pioulou B1 Yves Raynaud
14/01 Port de Lers Al R. Toulza 25/03 Pic Redouneilles B2 S. Lemaire
21/01 Pic de Sérau Al C. Refrontolotto 31/03-1/04 Lescun Pic d'Ansabère Table des 3 Rois
27/01-3/02 Grande traversée du Vercors Départ vendredi 30, à 17 H S'inscrire avant 16/03
S'inscrire av. le 15/12 B1 R. Toulza 2 Nuits en gîte B2 P.Franc
28/01 Rocher de Batail Al N. Albigès 01/04 Cap de l'Escalot Al C.Pouchou
03/02 Pic du Tarbésou Al D.Carrasco
03/02 Traversée Arre Sourins/Sanctus Ski alpinisme
départ vendredi après-midi, nuit en gîte) Le mardi Proposition de sorties Jacques Dez
C2 M.Rey Le jeudi Proposition de sorties,
04/02 Pic du col de Taillat B1 J-L. Martin contacter avant mardi soir : Philippe Grenier
10/02 Cascade de la Piche Al C.Delpy 06/01 Mont Fourcat Al François Delpech
10/02 Pic du St Barthélémy A2 P.Franc 07/01 Pic des 3 Seigneurs Al J-N.Labail
11/02 Picd'Estibat Al C.Refrontolotto 13/01 Tosse des Mussoles Al J.Dez
17/02 Pla de Montcamp Al C.Delpy 14/01 Camp Colomer C2 C.Labatut
18/02 Pic de la Coume d'Enfer A2 P.Franc 20/01 Le Mont Ceint Al M.Antonio
24/02 Pic de la Journalade A2 C.Delpy 20-21/01 Vallée de Lescun Nuit en gîte
03/03 Pla de Madame M D.Carrasco S'inscrire av. 12/01 B2 B.Vignes
04/03 Rge de l'étg d'Araing M J-L.Martin 27/01 La Serre des LlosesAI J.Dez
28/01 Pique de Bassiès B2 C.Labatut
28/01 St Barthélemy Al F.Viardot
03/02 Pic du Tarbésou Al F.Delpech
04/02 Pic Calabasse B1 B.Vignes
10/02 La Cabanette B1 F.Viardot
11/02 Le Roc Mélé B1 Claude Labatut
Une bonne idée de cadeau de Noël 1
17/02
24/02
Pic de Nerassol
Pic de Belcaire
B1
B2
J.Dez
J.Dez
Le Calendrier du CAF d'Oloron est en vente 6€ frais de port inclus. 25/02 Pic du Serrère B1 M.Antonio
Magnifiques photos de Laurence Fleury, photographe montagne. 03/03 Tour Puig Pedros C2 J.Dez
Les bénéfices sont réinvestis pour l'équipement des guides andins. 04/03 Pic des Plumais B2 B.Vignes
En vente auprès du Club : 10/03 Pic de Brougat C2 F.Viardot
• par courrier : Correspondance CAF : Maison des Sports, place de 11/03 Tuc de la Messe C2 B.Vignes
la Résistance - 64400 Oloron Ste Marie 17-18/03 Tour du pic du Midi d'Ossau
• par courriel : cafoloron@yahoo.fr S'inscrire av.12/03 B2 B.Vignes
• Site web : www.ffcam.fr/oloron 18/03 Prés de Puntussan C2 J-N Labail
• Renseignements auprès de Stéphane Darrius : tél : 06 82 07 79 91 24/03 Le tour des 4 Cols C2 J. Dez
24-25/03 L'Aneto par le couloir Estasen
S'inscrire av.4/03 C3 C. Labatut
31/03 Pic de Lurien
(nuit en gîte) B2 M. Rey
31/03-01/04 La Pique d'Estats
nuit refuge Pinet B2 M. Antonio

Alpinisme
24-25/02 Les couloirs de la Pique d'Estats
«couloirs à Gégé» AD C. Labatut
10-11/03 Couloir nord est du pic du Midi de Bigorre
S'inscrire av.28/02 AD C. Labatut
14-15/04 Canal Cristal
Nuit sous tente B1 S. Lemaire

Escalade
Ensemaine Proposition de randonnée ou escalade
Renseignements Sandrine Lemaire

Vélo de Montagne
Dimanche matin Sorties VTT (en fonction météo)
Renseignements Nicolas Audabram

Divers
• Jeudi 11 janvier : Galette des Rois, au siège du club (à partir
de 19 H). S'inscrire, au secrétariat avant le lundi 8 janvier
• Jeudi 8 février : Soirée Chandeleur (S'inscrire pour faciliter
l'organisation). Rendez-vous au siège du club, à 21 H.
 32 chalets refuges
CAF des Pyrénées
Pyrénées-Atlantiques
Pombie (CAF Pau) 05 59 05 31 78
Arrémoulit (CAF Pau) 05 59 05 31 79
Chalet de Gabas (CAF Pau) 05 59 05 33 14
Chalet de Gourette (CAF Orthez) 05 59 05 10 56

Hautes-Pvrénées
Ledormeur (CAF Tarbes) Non gardé
Larribet (CAF Lourdes-Cauterets) 05 62 97 25 39
Russell (CAF Tarbes) Non gardé
Bayssellance (CAF Bordeaux) 05 62 92 40 25
Oulettes de Gaube (CAF Lourdes-Cauterets) 05 62 92 62 97
Marcadau-Wallon (CAF Tarbes) 05 62 92 64 28
Tuquerouye (CAF Lourdes-Cauterets) Non gardé l
Brèche de Roland (CAF Tarbes) 06 83 38 13 24
Grange de Holle (CAF Lourdes-Cauterets) 05 62 92 48 77
Packe (CAF Lourdes-Cauterets) Non gardé
Campana de Cloutou (CAF Bagnères-de-Bigorre) 05 62 91 87 47 :

La Glère (CAF Lourdes-Cauterets) 06 80 01 25 64

Haute-Garonne
Maupas (CAF Toulouse) 05 61 79 16 07
Vénasque (CAF Toulouse) 05 6179 26 46
Portillon (CAF Toulouse) 05 61 79 38 15
Espingo (CAF Toulouse) 05 61 79 20 01

Arièae
Pierre Lefever
Etang d'Araing (CAF Ariège-Pyrénées) 05 61 96 73 73
Etang de Pinet (CAF Ariège-Pyrénées) 05 61 64 80 81
Le 26 juillet 2006, sur la crête
sommitale du
Etang Fourcat (CAF Ariège-Pyrénées) 05 61 65 43 15
Pa de Sucre, dans le massif pyrénéen du
Les Besines (CAF Ariège-Pyrénées) 05 61 05 22 44
Besiberi, Pierre Lefever a fait une chute
mortelle dans la face est. Pyrénées-Orientales
Né à Pau en 1965, Pierre avait passé son Chalet des Bouillouses (CAF Perpignan) 04 68 04 93 88
enfance et son adolescence dans le Béarn. Cortalets (CAF Prades-Canigou) 04 68 96 36 19
Professeur de physique et de chimie, sa vie La Tagnardère (CAP Perpignan) 04 68 54 56 38
professionnelle l'avait conduit en Norman- Nohèdes (CAF Prades-Canigou) non gardé
die à Dieppe et à Périgueux depuis 1998. Pla Guillem (CAF Prades-Canigou) non gardé
Pierre parcourait les Pyrénées, ses monta-
gnes de prédilection, avec ferveur et en-
Hérault
thousiasme, dés que son métier, accompli Verdier (CAF Béziers) 04 67 97 81 09
passionnément, lui en laissait le loisir. St-Guillem le Désert (CAF Montpellier) 04 67 57 72 11
En randonnée ou en escalade l'été, à skis La Vacquerie (CAF Montpellier) 04 67 44 60 50
ou en crampons l'hiver, il aimait vivre et
partager avec ses compagnons, journées
intenses et rusticité des cabanes ou des bi-
Centre de séjour
Centre d'accueil de Moissac
vouacs.
Membre du club de montagne de Péri- 5, rue du Calvaire 82200 Moissac
-
tél. 05 63 04 62 21 - fax : 05 63 04 62 22
gueux GPAM, il organisait chaque année
des sorties ouvertes à tous, qui devenaient Courriel accueil.cafmoissac@wanadoo.fr
pour beaucoup des découvertes émer-
veillées. Retrouvez tous ces refuges sur le site : www.ffcam.fr
Pierre était aussi passionné par le chant
choral et faisait partie du groupe périgour-
din «Amalgame». Il retrouvait d'intimes cor-
respondances esthétiques entre les chants
grégoriens ou les choeurs basques et les
paysages de la haute montagne, échos et
reflets d'un idéal de la beauté du monde.
Tant de projets lui restaient à accomplir...

Ceux qui l'ont connu, ses compagnons des

jours heureux, sont dans la peine et pren-
nent part à la douleur de sa famille. Pierre
laisse dans leur coeur une empreinte inou-
bliable.
J.J. Michenet
[texte_manquant]
25 clubs membres de la Revue Pyrénéenne
CAF d'Agen CAF Oloron Sainte Marie
92, rue de Bellevue - 47000 Agen Office du Tourisme
Tél. 05 53 66 95 65 Place de la Résistance - 64400 Oloron
Réunions 1° et 3° jeudi du mois Tél. 05 59 39 98 00 Fax 05 59 39 43 97
-
53, quai Georges Leygues à Agen Permanences de lun. à sam. de 9h-12h et de 14h-18h30
2° et 4° jeudi du mois au siège Site http://www.clubalpin.com/oloron
Courriel andre.vignot@wanadoo.fr
CAF des Montagnards Ariégeois
24, rue d'Albret - 09000 Foix CAF Orthez
Tél 05 61 65 01 09 / (08 70 67 54 70 sorties club) Av.Francis Jammes - 64300 Orthez
Fax: 05 61 65 01 09 Tél. 05 59 69 12 62 Fax 05 59 69 88 99
-
Permanences lundi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h30, Permanences ven. de 19h30 à 20h30
vendredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h30 Site http://www.clubalpin.com/orthez
Site http://www.ffcam.fr/ariege Courriel ytonner@aol.com
Courriel cafma@free.fr
CAF Pau
CAF Bagnères-de-Bigorre 5 rue René Fournets - 64000 Pau
Maison des associations - BP 233 Tél. 05 59 27 71 81 Fax 05 59 98 08 59
-
1, rue Blanche Odin 65202 Bagnères Permanences lun. au ven. de 17h à 19h, jeudi de 17h à 20h
-
Tél. 05 62 95 51 60 Site http://www.clubalpin.com/pau
Site http://perso.wanadoo.fr/Caf.bagneresbigorre Courriel clubalpin-pau@wanadoo.fr
Courriel caf.bagneres@wanadoo.fr
Réunions le vendredi à 19h CAF Perigueux (GPAM)
4, rue Duguesclin - 24000 Perigueux
CAF Bayonne Tél. (Jacques Bodin) 05 53 04 11 65 ou 05 53 09 80 40
6 rueSaubiole - 64100 Bayonne Courrier Jacques-Georges Bodin
Tél. 05 59 59 23 17 5, place Clément Laval - 24430 Marsac sur L'Isle
Permanences jeudi de 18h30 à 19h30 Site www.gpam24.net
http://www.clubalpin.com/bayonne Courriel bodin@gpam24.net
Courriel clubalpin.bayonne@wanadoo.fr Permanence tous les jeudi de 18h30 à 19h30
CAF Béziers-Caroux CAF Perpignan
Boîte 128 - MVA - 15, rue du Général Margueritte - 34500 Béziers Chemin de Passio Vella - BP 1102 - 66103 Perpignan cedex
Tél. 04 67 28 09 68 Tél. 04 68 54 56 38
Permanence mardi de 18h à 20h Permanences mar. de 15h30 à 17h00, jeu. de 18h30 à 20h00
Site http://www.clubalpin.com/beziers Site http://www.clubalpin.com/perpignan
Contact clubalpinperpignan@wanadoo.fr
CAF Bordeaux
96, cours de la Martinique Résidence St Jammes 33000 Bordeaux CAF Pessac
- -
Tél. 05 57 87 66 66 Annexe du château Montballon
Fax : 05 57 87 11 99 rue des Anciens de l'Afrique du Nord
Permanences mar. mer. de 18h à 19h30, jeu. de 18h30 à 20h 33600 Pessac
Site http://www.clubalpin.com/bordeaux tél. 06 84 20 98 00
Courriel clubalpin.bx@ifrance.com
CAF Prades-Canigou
CAF Comminges 2, rue San Juan de Porto Rico BP 65 66502 Prades cedex
- -
B.P. 162- Château d'Eau des Caussades - 31804 St Gaudens cedex Tél. 04 68 96 18 90
Tél. 05 61 89 77 67 Permanences ven. de 18h à 19h
Permanence : jeu. de 21 h à 22h30 Courriel cafprades@wanadoo.fr
comminges@ffcam.fr
CAF Pyrénéiste de l'Aude
CAF Corrèze Maison des Associations
Maison des Sports - 25 Bd Voltaire - 19100 Brive Place des Anciens Combattants d'Algérie
Site http://www.clubalpin.com/correze 11000 Carcassone
Tél 04 68 47 35 31
Escapade Stephanoise Club Alpin Jours et heures d'ouverture mar. et ven. de 18h30 à 20h
Stade de la Pinède
Route de Baixas CAF Tarbes
66240 Saint Esteve 46, boulevard du Martinet - 65000 Tarbes
Tél. 04 68 61 50 59 Tél. / Fax 05 62 36 93 23
Permanence jeu. de 20h àà 21 h Site www.clubalpin-tarbes.org
http://st-esteve.ffcam.fr Courriel club-alpin-francais-de-tarbes@wanadoo.fr
Secrétariat le mercredi de 15h à 18h
CAF Figeac Permanence le vendredi de 18h30 à 20h
Maison des Sports
2, av du Général de Gaulle - 46100 Figeac CAF Toulouse
Tél. 05 65 34 52 54 Fax 05 65 34 28 77 3, rue de l'Orient 31000 Toulouse
- -
Permanences mar. et jeu. de 18h30 à 21 h Tél. 05 61 63 74 42 Fax 05.61.63.96.60
-
Site http://www.clubalpin.com/figeac Permanences lundi au vendredi de 13h à 19h
Courriel chevalp@club-internet.fr Site http://www.clubalpin.com/toulouse
Courriel club alpintoulouse@wanadoo.fr
CAF les Huskies
3,place Antonin Betbeze - 65290 Juillan CAF Turbo-Béarn
Courriel clubalpin.juil!an@wanadoo.fr Centre social La Pépinière
4 à 8, avenue R. Schuman - 64000 Pau
CAF Lourdes-Cauterets Tél. 05 59 27 54 60
1 Place de la République - 65100 Lourdes Site www.cafturbobearn.com
Tél. 05 64 42 13 67 Fax 05 62 94 79 70 Courriel contact@cafturbobearn.com
-
Permanences mar. au ven. de 15h à 19h
Courriel clubalpin.lourdes@wanadoo.fr CAF Albi
35 rue de la République
CAF Mazamet 81000 Albi
1, rue de l'Arnette 81200 Mazamet Tél 05 63 47 17 79
-
Tél. 03 63 98 11 87
Jours et heures d'ouverture Mer. de 20h30 à 21 h30
Permanences jeu. et ven. de 18h à 20h au Gymnase Bonnecombe http://www.ffcam.fr/albi
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