Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Mers et océans sont des territoires où s'affrontent les intérêts géopolitiques et géostratégiques
des acteurs étatiques. Malgré des tentatives de coopération internationale, la militarisation des
espaces maritimes s'accroît.
MOT CLÉ
– jusqu'à 12 milles marins (1 mille marin = 1 852 m), l'État riverain exerce une pleine souveraineté
(mer territoriale) ;
– jusqu'à 200 milles marins, il jouit des droits d'exploitation exclusifs des ressources naturelles
(Zone économique exclusive ou ZEE).
Au-delà se situent les espaces maritimes internationaux, non appropriés. Les détroits
internationaux sont réglementés par des conventions ad hoc, mais le droit de passage pacifique
y est libre.
■ La convention de Montego Bay génère ainsi des différences territoriales considérables entre
les États. Les différends relatifs à la délimitation maritime sont donc nombreux et aigus.
■ La puissance maritime américaine reste inégalée depuis 1945 : appuyée sur un réseau mondial
de bases et facilités navales, l'US Navy représente à elle seule, avec 205 Mds $ de budget, 9 %
des dépenses militaires dans le monde.
■ Parmi les marines européennes, seuls la France et le Royaume-Uni conservent une capacité
de projection. La flotte russe a nettement réduit son format depuis la fin de la guerre froide, et
ne dispose plus guère de capacité de projection.
La Chine, en plein essor, détient aujourd'hui la 2e flotte du monde en tonnage, avec plus de 600
navires de guerre. En quatre ans, elle a construit l'équivalent de la marine française et développe
un réseau de bases, notamment dans l'océan Indien (« collier de perles »). Elle se déploie à
présent dans le monde entier.
MOT CLÉ
■ Ainsi, l'annexion de la Crimée par la Russie, en 2014, a-t-elle transformé la petite mer d'Azov en
« lac russe », fermant le détroit de Kertch, et asphyxiant les ports ukrainiens de Berdyansk et
Marioupol.
■ Le détroit d'Ormuz, dans le golfe Persique, est un autre verrou stratégique, qui voit le passage
quotidien de 21 millions de barils de pétrole (un tiers du trafic mondial). La Ve flotte américaine,
basée à Bahreïn, surveille la zone, notamment face à l'Iran.
ZOOM