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Tome
2 / . Par monsieur de La
Loubere envoyé
extraordinaire du Roy auprés
du Roy de Siam en 1687 &
[...]
£>
Af.
CQ.->>(X-'
a
•zsg&à LECTEUR,. ;
.
§§§fl|§ ^ n'ay Pre^luç d'autre
SSlil part à ce Volume, que
Pliyilli d'en avoir aflemblé Jes
Pièces. Quelques-unes font des
Traductions, qui ne font pas de
ma faç^on : en quelques autres
je n'ay prefque fait que tenir la
plume quand on m'en a diclç
,
la fubftançe. S'il y en a qui pa-
roiflènt trop étrangères à une
Relation de Siam, elle ne le font
pas tant à mon Voyage, dont
on m'auroit peut-être pardon-
né PHiftoire fi i'eufTe entre-
,
pris de la faire : & encore moins
à laconnoiflTance générale que
,
j?ay tâché de donner de tout l'O-
rient pour faire mieux connoî-
,
tre par là le génie des Siamois,
En tout cas je demande grâce
pour deux ou trois Pièces au
AU LECTEUR,
plus y qui ne déplairont peut-
être pas en elles-mêmes, fie que
j'ay données à la curiofite de
quelques perfonnes que j'ho-
,
nore.
VU
Ifv} *;££A VIE
WTE VETAT
1
TRADUITTE DU BALI.
Bl
§Pf?fjf|| P R E s la naiiïànce de Pou- * Cetiu*
ti Sat* , qui par fes bon- f; sn°£
S^^^Ë nés oeuvres dans la fuitte mona-co-
««S^ des temps parvint au Ni- àTôntî
reupan, fon père le Roy Tâoufou- ££„/„"* vis veut
tout confùlta les devins pour favoir
ce qu'il deviendroit, & la fortune Biii,
qu'auroit un fils, à la naifiance du- c°^t
quel ilavoitparu tant de merveilles. e»sia-
Tous l'afsûrérent qu'il avoit grand ™Xn **
fujet de fe réjouir puis que fi fon fils dit Pour*
,
demeurait, dans le monde, il fèroit poua*
Empereur de toute la terre, ou que Tchâo*
s'il fe faifoit Talapoin en abandon- pomua
nant les plaifïrs du fiécle , il par- Baii.
viendroit au Nireupan. Il faut favoir
que cet Empereur avoit fept fortes
de chofes, qui luy étoient tellement
particulières, qu'il n'y avoit que luy
qui les eût. La première étoit une
Tome JJ. A
i Vu Royaume de Siam.
boulle de verre, dont il fe fervoit
pour fè défaire de fes Ennemis, en
la jetant contre ceux, qu'il vouloir
faire mourir ; laquelle étant lâchée
alloit couper le col à l'ennemy, puis
retournoit d'elle-même. La féconde
C'étaient des Eléphans & des chevaux
d'une bonté & beauté extraordinai-
res , qui voloient avec la même fa-
cilité qu'ils marchoient. La troifîé-
,
me étoit une pièce de verre, par le
moyen de laquelle il pouvoit avoir
tant d'or & d'argent qu'il vouloit î
car pour cela il n'avoit qu'à la jeter
en l'air,& delà hauteur qu'elle alloit,
ileroifioit une colomne d'or ou d'ar-
gent. La quatrième étoit une Dame,
venue du côté du Nord, d'une beau-
té merveilleufê, qui avoit une mar-
mite de verre foutenuë par trois co-
lomnes de même ; puis quand elle
vouloit faire cuire du ris, elle n'a-
voit qu'à y mettre tant foit peu de
ris, & le feu %'ajlumoit de luy-mê-
me, & s'éteignoit aufli deluy-même
lors que le ris étoit cuit :1e ris fe multi-
plioit tellement en cuifant, qu'elle
en pouvoit nourrir jufqu'à 500.hom-
mes & davantage. La cinquième é-
çoit un homme, qui avoit loin delà
"Du RtyMme de Siam. j
rçîaifbn, & qui avoir des yeux fî pé-
riétrans qu'il voyoit l'or, l'argent,
,
& les pierreries dans le fein de la
terre. La fîxiéme étoit un grand Man-
darin d'une force & d'une valeur ex-
traordinaires. La dernière étoit qu'il
avoit mille enfans de la Reyne feule,
qui à la vérité n'êtoient pas tous for-
tis de fon ventre. Un lèul en étoit
forti, & les autres s'étoient engen-
drés de Peau, du fang, & de tout ce
qui fort à l'accouchement. Chacun
de ces enfans en particulier étant de-
venu grand, étoit capable de terraf-
fer, & de vaincre tous les ennemis ,
que leur père eût pu avoir. Or il y
eut un des devins , qui prenant le pè-
re à part , luy dit qu'aflùrément lbn
fils abandonnerait le fiécle quitte-
,
ront la Royauté, & fe confacreroit à
la pénitence en fè faifant Talapoia
pour pouvoir par fes bonnes oeuvres
arriver au Nireupan.
Ses parents au nombre de dix-mil-
le.ayant appris par la réponiè des de-
vins que le domaine univerfel de
, monde le Nireupan é-
tout ce , ou
toient aflùrés à ce jeune Prince,réfo-
lûrent entr'eux de luy donner, quand
Élferoit un peu avancé en âge, ebi«
A ij
ij. "Du Royaume de shm.
cun un de leurs fils, pour être à fk
fuitte : & ils le firent ainfi. Quand
donc ce Prince, après la pénitence de
quelques fept années qu'il fit dans les
bois, fut devenu digne du Mireupan,
quantité de ces jeunes gens dont
nous yenons de parler qui étoient à
là fuitte , fe firent Talapoins avec
Jbui : mais parmi cette grande troupe
il y en eut fix, qui quoy qu'ils fuf-
jfent fes parents Se à fâ fuitte ne
,
voulurent pourtant point le fuivre.
Nous en rapporterons les noms ,
à caufe que dans la fuitte nous ne
parlerons plus que d'eux. Le pre-
mier s'appelle Rattia , le fécond
Ànourout le troifiéme Aanon
,
le quatrième Packou, le cinquième ,
^"a/.1" Quimila , le fixiéme * Tévetat :
'fcntque & c'effc de ce dernier que nous écri-
é^o^frére vons l'Hiftoire. Un jour les pères de
desom- ces fix jeunes Princes s'étant par h^-
dom*" zar^ rencontrez enfemble après
,
par avoir parlé long-temps de plufieurs
«ne HÎ-
n-c'aVÙe cno^es: indifférentes l'un d'eux fît
faire ,
reflexion aux autres qu'aucun
fon pi.
Km-
ICIlt. de leurs fils n'avoit fuivy le Prince
pour fe faire Talapoin: & ils difoient
çntr'eux : eft-ce que , parce qu'aucun
d_en.os enfens n'a voulu fe faire Tala^
t)H Royaume de Suffi. f
poin, nous ceflèrons pour cela d'ê-
tre fes parents ? Voilà pourquoy lô
père d'Anourout l'un de ces fix jeunes
Princes, qui fut le fuccefïèur du Roy
Tâoufoutout, dit à fon fils que quoy
qu'il fût de fâng Royal cependant fi
,•
Sommona-Codom vouloit le rece-
voir à fa compagnie pour Talapoin ,
qu'il ne l'en empecheroit pas , enco-
re que des gens de fa condition ne
fuiviflènt pas cet exemple.
Anourout Prince accoutumé à fes
plaifirs & à avoir tout ce qu'il fou-
haittoit,ne comprenoit pas ce que
vouloit dire cette parole de refus,
non. Un jour que ces fix jeunes Prin-
ces fe divertifioient au jeu de boulle ,
èc joiioient des confitures pour la col-
lation, Anourout ayant perdu, en-
i
voya un homme à fa mère la prier
de luy envoyer des confitures ce
,
qu'elle fit : puis les ayant mangées,
ils joiiérent une féconde collation
puis iinetroifîéme, &une quatrième; ,
& fa mérc luy envoya des confitu-
res , jufqu'à ce qu'elles furent ache-
vées : mais comme Anourout en
voulut envoyer encore chercher Cx
mère alors dit au ferviteur : non,, il
ny en a plus. Ce qui ayant étérap-
A iij
% "Du Royaume de Si4m.
porté au fils, & le fils ne concevant
pas ce que vouloient dire ces parol-
les non il ny en a plus, pour ne les
,
avoir jamais oiïy dire crût que ù.
,
mère vouloit dire qu'elle en avoit
encore d'autres excellentes, dont le
nom devoit être ces mots, non il n'y
en a plus. Il renvoya donc Ton fervi-
teur à fa. mère pour la prier de luy
envoyer des confitures non il n'y en a
plus ; fa mère comprenant par là fe
que fbn fils n'entendoit pas ces mots, t.-<
ter
de la Ville Koubilepat fàifànt refle- ||
xion à tout ce qui fè paflbit entre f%
le Prince Anou.out & fa mère, &
fâchant que le Prince n'entendoit l|
pas ces mots non il n'y en a plus il
,
( parce qu'autrefois dans une autre siK;
génération il avoit donné aux Takr
poins par aumône fà portion de ris
& avoit demandé & fbuhaité que ,
dans la fukte des temps, qu'il vien- ,
droit renaître en ce monde, il n'en-
tendît point ce que vouloient dire ces
jpraots, non il n'y en.a fins 3 ny ne con-
2># Royaume de Sidnt. $
lïât ny ne sût le lieu où croiflbit Je
ris) ils fedirent qu'il falloit vite s'at-
fembler avec les autres Génies pour £'£„£"
,
voir ce qu'il y avoit à faire, parce que invuinera.
fi Anourout trouvoit le plat vuide,en h"; fà d'é
punition leur tête fe briièroit en fept «cumpsn.
morceaux. Il fut donc réfolu qu'ils le purn *
rempliroient de confitures apportées
du Ciel, ce qu'ils firent. Le ferviteur
qui portoir le plat, l'ayant posé & mis
au lieu, où ces jeunes Princes étoient
à fe divertir. Anourout, qui n'atten-
doit que cela pour payer là debte à
fes compagnons, courut au plat & le
découvrit, & le trouva à Ton ordinal
re plein de confitures , mais II excel-
lentes que toute la Ville fut embau-
mée de leur odeur : l'excellent goût
qu'ils trouvoient à ces confitures, fe
répandit par tout leur corps. Le plat
fut bien - tôt vuide, & fur cela A-
nourour faifant reflexion à Ta bonté
de ces confitures fe difoit à luy-mê-
me : il faut que ma mère ne m'ait
guère aimé jufque-icy, puis qu'elle
ne m'avoit encore jamais donné des
confitures non il n'y en a plus. Etant
de retour au logis il s'en alla deman-
der à ia mére,fi elle aimoit fon fils. Sa
mère qui i'aimoit paifionnément, fec
A iiij
8 Du Royaume de Siaftt.
toute furprife de cette demande, Se
luy répondit qu'elle faimoit comme
fon coeur , & comme fes yeux. Et
pourquoy3fi ce que vous dites eft vraï,
ne m'aviez vous donc jamais donné
de confitures non il n'y en a plus. A
l'avenir je vous prie de ne m'en point
donner d'autres : ie fuis réfblu de ne
plus manger que de celles-là. Sa mère
étonnée d'entendre ainfi parler fon
fils s'adreflàau ferviteur, qui avoit
,
porté le plat, & luy demanda en fe-
cret, s'il avoit vu qu'il y eût dedans
quelque chofe lequel luy répondit
,
qu oiïy, qu'il avoit vu le plat rempli
d'une elpéce de confitures , dont il
n avoit jamais vu auparavant: &pour
lors la mère d'Anourout comprit le
myftere, & jugea bien que le mérite
ancien de fon fils luy avoit attiré ces
confitures, & que les Génies fupé-
rieurs luy avoient rendu ce bon
office. Dans la fuite donc quand le
Prince demandoit de ces confitures à
fo mère, elle ne faifoit que prendre un
Îilat vuideje couvrir d'un autre, & le
uy envoyoit, & le plat fe trouvoit
toujours rempli comme j'ay dit,
Anourout n'entendoit pas auflî ce
que vouloient dire ces paroles, prem-
Du Hopume de Siam. 9
f
iâre la pagne ou habit de Talapoin
,
& ayant prié un jour fon frère aîné
Patia de les lui expliquer,Patia luy dit
ce qu'il favoitj que prendre l'habit de
Talapoin, c'étoit fe faire rafer entiè-
rement les cheveux , & la barbe ,
dormir fur uneclaye, & s.'habiller
,d une pagne jaune. Ce qu'Anourouc
ayant entendu, il dit à fon frère qu'é»
tant accoutumé de vivre à fon ailè,Sc
d'avoir toutes chofesàfouhait,il au-
roit bien de la peine à mener cette
vie : & Patia luy répliqua : puis donc
mon frère que vous ne voulez pas
vous réfoudre à vousfaire Talapoin,
voilà qui eft bien .-mais auilïpourne
pas être ians rien faire , apprenez à
.
'1
.-!
50 "Du RoyMme de Siarn.
& à s'offrir à luy, confeflànt qu'il ë-
toit tres-parfait , très-grand : qu'il
ramenoir les perfonnes égarées au
bon chemin, comme fait un palefre-
nier qui a foin de battre lès chevaux
les
pour corriger quand ils font mé-
chants : qu'il connoiflbit & favoit
tout: qu'il étoit plein de mérites. Il
s'humilia reconnut la faute qu'il a-
,
voit faite, & en demanda pardon.
Sommona - Codom cependant pen-
£ànt à ce malheureux, fe difoit àluy-
même : pourquoy l'as-tu reçu chez
toy ? pourquoy luy as-tu donné l'ha-
bit ? ne valloit-il pas mieux le laif-
fer demeurer dans le monde ?! mais
non, reprit-il, car s'il-y fut demeuré,
il n'auroit fait que tranfgreflèr les
on void cinq commandements, & pécher. II.
S".?' "' auroit ôté la vie à une infinité d'ani-
quels fom raaux : il fe feroit fàifi du bien d'au-
commll- truy, par tout où il en auroit
pu at-
dements traper : il £è feroit laifsé aller à toute
tnois,.'*" forte d'impureté
: il auroit été men-
teur Se impofteur : on l'àuroit veu:
toujours yvre comme une bête : &
enfin il n'auroit fait aucun bien, &
n'auroit jamais fongé à, l'avenir .Voilà
pourquoy je l'ay reçu. Après cela;:
fommona-Codom prophetifa qu'a-
t>u Royaume de Siant. J-t
pïéè cent mille * Kan ïdvetat feroit ^^
Dieu Se Ce nommeroit Attifaripethie- ii L*« ,'
quepout. Cependant Tévetat fut en- £^.* <*«'
EXPLICATION DU PATIMCWC*
eu du Texte du Vinac.
tit verd. »
Un Talapoin qui en riant élève fa
voix, pèche. „,-|
Un Talapoin qui en prêchant chan- f
-ge quelque chofe au texte Baly pour \
j
plaire, pèche. !*|
'
que
leur doit, ne vaillent 9 de nos lignes
que nous eftimons ëgâleS'à9.^grains
crorge. "•'• (•f.['"• ,;r-ï<? -•-j;
Vint ^é«4! font une corde qu'ils âpv
pellent yê».
Et cent fen y c'eft à dire cent cordes
font une de leurs lieues, qui revient
à deux mille brades. Ils appellent leur
Iieuë r'oé mng, c'eft à dire, un cent,
rôë veut dire cent, & neng veut dire
un. Ainfi les Italiens difent un mille.
„ Enfin quatre de leurs lieues ou
8000. vo'ud ou brajfes , font un JoeL Et
,
ce font là toutes leurs mefures des
longueurs. ::;;.
,
ji. Voicy les noms & les valeurs des
Motaô^i poids & des monnoyes tout-enfem-
ble. Il eft vray que quelques-uns de
ces noms ne lignifient pas des mon-
noyes , mais des valeurs ou des, fom-
Du Royaume de Siam. €t
mes, comme en France le mot de .-li-
vre ne fignifîe pas une monnoye ,
mais la valeur d'une livre pefant de
cuivre , qui eft une fomme de vingt
fols.
Le pic vaut cinquante Cath.
Le eau vaut vint teils.
Le teil quatre ticalt.
Le tical efè une monnoye d'argent*
& vaut quatre mayons,&c c'eft le poids
d'une demie once, à raifon de quoy
le cati péfe deux livres & demie.
Le mayon eft une monnoye d'ar-
gent, & vaut deux fo'uangs.
Le foùang eft auflî une monnoye
d'argent, & vaut quatre payes.
La paye n'eft pas une monnoye, &
elle vaut deux clams. Mais la fing.
•
paye., c'eft à dire les deux payes font
une monnoye d'argent, qui vaut la
moitié d'un foùang.
Le clam aufl] n'eft pas une mon-
noye, mais il eft censé pefer douze
grains de ris. Voilà ce que l'on m'a
dit, & fur ce pié là le tical. peferoit
768. grains de ris entier. Ce que je
n'ay point éprouvé.
Tous ces noms-là ne font pas Sia-
mois mais vulgaires parmy les Eu-
,
ropéans qui fout à Siam. Je ne fay de
€i Pu Royaume de Slam.
quelle langue cft k mot de pic. Il fî*
gnifie aux Echelles du Levant une
torte d'aune, dont les neuf en valent
cinq de Paris : à Siam c'eft le poids
de cent vingt-cinq livres de ièize
onces.
Le mot de cati elt Chinois, & s'ap-
pellefchang en Siamois ,• mais le cati
Chinois vaut deux catïs Siamois,
Teil, ou comme d'autres écrivent
tael, eft auflï un mot Chinois, qui fe
dit tamling en Siamois mais le cati
,
Siamois ne vaut que huit taels Chi-
nois, au lieu qu'il en vaut vint Sia^
mois, comme j'ay dit.
Tical & mayon font des mots dont
j'ignore l'origine, & que les Siamois
appelknt baai Scjèling. Foùang, paye
& clam font du langage Siamois.
Quant au rapport de cette monnoye
à la nôtre, à le prendre vulgaire-
ment, & fans cette précifion qui n'effc
pasnéceflàire au commerce, «« ba&t
ou tical, quoy qu'il ne péfe qu'ua
demy écu, vaut néanmoins trente-
fcpt fols & demy de nôtre monnoye,
à raifondequoy un CAÙ vaut cinquan-
te écus.
Du Royaume de Slar». 6$
thé.
Tiocnoy, petite taflè à thé.
Tiocyai, taflè plus grande,
Taboï-tong-lyin-nam culiere de Cui-
,
vre pour boire de l'eau. Ils en ont
au/fi de coco pour cet uiâge ; ils per-
fent une tafïè de coco de part en part,
& pouffent un bâton dans les deux
trous , qui traverfe le coco & fert de
manche. Tong veut dire également
de l'or & du cuivre jaune^Te»^ dî, or
bon,Tong,leiïang,or faux ou Uton.Km
veut dire également manger & boire,
félon qu'il fe dit d'une chofe folide ou
liquide. Ainfi lès mots de prendre &
d'avaller font communs en nôtre
langue, aux aliments folides & aux li^
queùfs.
Taoiiac culiere à pot. C'efl la
,
plus grande injure qu'on puifle dire
à quelqu'un, comme fi on le taxoit
d'être afsez gourmand pour prendre
Bu Royaume de Siam. %y
(de ù. propre main au pot, & iâns atT
tendre que le pot foit vuidé dans le
plat. Il n'y a que les efdaves quifafl
fent les culiéres à pot, ou qui les
touchent.
Toiiai, alîiettc , ou plat de porce*
laine.
Tcham, jatte de porcelaine à met-
tre du ris. Ils ufent beaucoup de por-
celaine parce qu'il y en a de fort
,
grojïiére &c à très-vil prix.
T;an petite foûcoupe à mettre
,
fbus la tafle à prendre du thé..
Moi -câou, poèflon à cuire le ris, ma
elpéce de pot ou de poèflon, caou,
ris.
Quion, cuiller. Ils, n'en ufènt que
pour prendre des confitures, dont on
fert toujours dans de petites, foûcou-
pes de porcelaine avec le thé.Ils n'ont
point de fourchette, ny de faliére. Ils
ne fervent point de fel à table.
Mid, couteau, ils en ont chacun
un petit pour fendre l'areK , ils ne
s?en fervent pas comme nous, en te-
nant ce qu'ils veulent couper entre
le pouce & le trenchant du couteau,
mais ils mettent toujours le pouce
fur le dos du couteau, & ils en gui-
dent ie trençhant avec l'index de 1^
y0 Du Roydutne de Sîam.
main droite qu'ils tiennent étendu.
Mid coâne, rafoiïer ou couteau à
rafèr. Leurs rafoiiers font de cuivre,
coâne veut dire ralèr.
Tin quian, chandelier. Tin veut di-
re pié, quian eft une bougie de cire
jaune. Ils ne favent pas blanchir la
cire, dont ils ont en abondance; &
comme ils n'ont point de boucherie ,
ils n'ont point de ïiiif, & le iliif fe-
roit en ce Païs-là d'un méchant ufa-
ge , il fondroit trop à cauiè du
chaud..
Fen , une autre forte de couteau
plus grand qu'ils portent fur eux
,
pour leur ufage, & qui pourroit leur
ïèrvir d'arme en cas de befoin.
Mid-tok, forte de couteau à tra-
vailler le bois avec lequel ils atta-
,
chent le feuillage qui leur fert dç
chaume.
Krob, boîte d'or ou d'argent pouf
l'areK & le bétel. Le Roy les donne,
mais ce n'eil qu'à certains Officiers
considérables. Elles font grolîès &
couvertes, & fort légères : ils les
ont devant eux chez leur Roy, Sç
dans toutes les cérémonies.
Tiab autre boîte pour le même
,
pfage, mais jCans couvercle & qui
. ,
Vu Royaume de Shttt. *fi
demeure au logis. Ceft comme uni
grand gobelet quelquefois de bois
,
verni ; & plus la tige en eft haute,
plus il eft honorable. Pour Fufage or-
dinaire ils portent fur eux une bour-
fe où ils mettent leur arejeSt leur
,
bétel, leur petite tailè de chaux roua-
ge , & leur petit couteau. Les Portu-
gais appellent une bourfè boffeta, 8ç
ils ont donné ce nom aux Krob ,
dont je viens de parler, & après eux
-nous les avons appeliez boffetus.
Ou ton, crachoir , dont ils ufènt
tous à caufc du bétel, qui les fait
fort cracher.
:
.
Keùk, balon ou batteau étroit 8Ç
.
,
& de U Balte.
LÀ langue Siamoife a trente-fepr>
lettres & la Balie trente-trois
,
mais ce font toutes confbnnes. Quant ,
aux voyéles& aux diphtongues, dont
il y a un grand nombre dans Tune &
l'autre langue elles ont à la vérité
,
des caractères particuliers dont on
,
fait d'autres alphabets : mais de ces
caractères quelques-uns fe placent
toujours devant la confonne quel-
,
ques-autres toujours après, d'autres
dcffiïs d'autres deflôus : & néan-
,
moins toutes Ces voyéles & toutes
ces diphtongues ainfi diversement fi-
tuées à l'égard delà confonne,ne fè
doivent prononcer qu'après elle.
,-
Que fi dans la prononciation la
iyllabe commence par une voyéle
ou par une diphtongue , ou fi elle
,
neft qu'une pure yoyélé, ou une pt*<-
re diphtongue , alors ils ont un cara-
ctère muet, qui tient la place d'une
confonne, & qui ne fe doit pas
prononcer.
Ce caradére muet eft le dernier
"Du HLêfaumede Star». $f
dans les deux alphabets Siamois 86
Bali. Dans le Siamois il a la figure de
nôtre o , & il vaut en effet un o, lors
qu'il fe doit prononcer , & n'être pas
confonne muette , c'efl à dire lors
qu'il efl précédé d'une confonne, ou
deluy-rriêrne. Dans l'alphabeth Bali
ce dernier caractère vaut ang, quand
il n'eft pas confonne muette ; mais fa
figure n'a nul rapport à pas une de
nos lettres. Ainfi la première lettre
de l'Alphabeth Hébreu qui eft VA-
Itfh, fèrt de confonne muette , par
rapport à laquelle on place les points
qui font les ' voyéles j & il y a appa-
rence que l'Aleph s'eft: prononcé au-
trefois comme l'Alpha des Grecs,
,
qui a pris fon nom de YAleph.
Les prononciations Siamoifes nous
font très-difficiles à imiter : & elles
répondent fi mal à la plupart dés nô-
tres , que de dix mots Siamois écrits
en caractères François, & lus par un
François, il n'y en aura peut-être
pas un, qui foit reconnu & entendu
par un Siamois naturel , quelque
loin qu'on prenne d'accommoder
nôtre orthographe à leur prononcia-
tion.
Iîs ont l'r. que les Chinois rj'onç
94 E* ZojaUme de Stant.
pas. Ils ont nôtre v confonne, mais
ils le prononcent fouvent comme le
W. des hauts Allemans, & quelque-
fois comme le w. des Anglois. Ils ont
auffi le «^ des Allemans que nous
,
n'avons point : car les Allemans pro-
noncent Engel-, par exemple , d'une
manière que nous attrapons difficile»
nient, & qui n'eft qu'un g. prononcé
jdevant l'e & \'i, comme devant Va,
piais fort mollement & beaucoup du
nez.
Ils ont une prononciation moyen-
ne entre nos deux prononciations de
jo & de ;«,& de là vient que les Euro-
péens difent tantôt camboja, & tan-
tôt camboya, parce qu'ils ne lavent
prononcer jufte à la Siamoife ces for-
ces de mots.
Il en eft de même du mot Kikï qui
veut dire, coeur. L'on ne fait s'ils di-
jfent plutôt JCiaï que ciai prononcé à
l'Italienne, parce qu'en effet ils ne
difent exaÂement ny l'un ny l'autre,
mais quelque chofe qui tient de l'un
& de l'autre.
Us ont nôtre afpiration qu'ils pro-
noncent pourtant plus doucement, 8ç
quand ils en mettent le caractère
Rêvant unç.conibflfte(ce
que hlm-
Eu Royaume de SUtfK 9f
gue Françoife ne ibiifïre jamais )M$f
ne le font que pour affoiblir la pror
nonciation de la confbne,- & en gé?
lierai ils parlent fî mollement,..qu?oit
ne fait fôuvent s'ils prononcent unç
pt, ou un#. tioci^Tchip.
ils .n'ont'point nptrc a voyelle que
.
'•«)'
98 Va Royaume de Shm.
du rang des kttres,commeîes pointf,
que les Hébreux récents ont ajouté k
leur ancienne manière d'écrire. Qui-
conque donc a appris à donner lç
vray accent aux fïx premiers caractè-
res de l'Alphabeth Siamois, pronon-
ce aisément les autres; parce qu'ils
C>nt tous rangez avec cet artiiiee
dans leur prononciation il ,
faut
que
repéter à peu prés les mêmes accents.
Ils lifênt l'Alphabeth Baly de même ,
finon qu'ils ne luy donnent que cinq
accents, qu'ils répètent' cjnq fois dans
les vingt-cinq premières lettres , les
huit dernières n'ayant point d'accent.
Et autant que je puis juger du Han£
crit, par 1 Alphàbeth, que le P. Kirr
Ker nous en a donné dans Ion China
illnfirata cette langue, qui eft la
,
langue favante des Etats du Mogol,
a cinq accents Comme la langue Ba-
lte : car les caractères de fon Alphà-
beth font diviiez de cinq en cinq.
£L. 9Ï7 ft & fr ?> f> 97 <T9> fT?? é9> <^9? é9>
KCLOIC JCam. Kct-.
f9X> 97? 9ÏZ
Keiu, Ka^i: Kâou. £">"- &£"- &sgy £^ JCoiy, Kc*&
9%)' 9)9 9)0 9)0
3. <T&€? 97?e? 97?9 ï?9 9?Q
Keou. JCeotc <^4Coiiy JCot AOtiaiL JCtaou^, -K*ik^=?
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Kcùtu.
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Kù.'
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lia-— no.
<£> ^ °& d^T
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GjD 4? Z, °\5é chiffre s J'iaîrtois.
/o
£~j
0 4eé Nornj riLtmer-auzc SLCL/TLOIS.
I. -2. 3-
Nencjf. Jïorvj. Sam.
-f-
Sii. ITM-CL
} KouK.
6- y-
JCe.t. peet.
t- J
Ca-ou..
io- il-
Jihç.Szb-et,
'a' SLO 30
. ÊRfjk >
CE T
Alphabeth
dont la
eft des
plupart
diphtoii-
font bien
gues>
orthographiées & aisées à lire ; mais
dont quelques - unes fe prononcent
d'une manière aisés différente de
leur orthographe; On remarquera
dans celles là que les voyelles s'y
prononcent félon leur arrangement,
celles qui précédent la confonne fc
prononçant les premières , quoy
quelles fe prononcent pourtant au-
près la confonne* Par où il paroît
que voulant placer certaines voyel-
les devant là confonne ils ont
,
choifî celles qui dans la pronon-
,
ciation des diphtongues fe pronon-
cent les premières. Il y a aùlîî dans
cet Alphabeth quelques fyllabes ,
qui ne font pas des dipthongues*
î)'m quatrième Alphabeth Siamois que
jen'ay pas fait graver* ,
CET
bes
Alphabeth eft des fylla-
qui commencent, & qui .
COu , ca , rdou
,
âtamapapp, cà*
Tchdo» Câ-ppa tchâott, atatiou,,
,
font huit manières de dire je ou
,
nom : car il n'y a point de différence
du pluriel au fingulier.
Coû eft du Maître parlant à fon en-
clave.
Ca eft un terme refpe&ueux de l'in>
férieur au fupérieur & par civilité
,
entre égaux : les Talapoins ne s'en
fervent jamais à caufe qu'il* fe cfo-
yent au deflùs des autres hommes.
Raoti marque quelque fuperiorité
ou dignité, comme quand nous dî-
y
TEù, Ta» i
Eng, M an , Otcham ,•
fervent également à ld féconde
& k la troiiiéme gerfonne.s pour les
Du Royaume de Siant. it$
nombres fingulier & pluriel : mais
ibuvent on fe fert du nom ou de la
qualité de la perfbnne à qui l'on
parle,
Teû eft un terme tres-honorable
»
mais on ne s'en fert guère que pour
la troifiémc perfbnne , ou pour les
Talapoins en la féconde perfonne ,
c'eft à dire en parlant à eux.
Tan, eft un terme de civilité.entre
perfonnes égales. Les François l'ont
traduit par le mot de Monfieur;
Eng à une perfonne baflè.
Man avec mépris.
Otchdou à une perfonne baffe qu'on
ne connoîc pas.
Des Particules qui tiennent lieu de
conjugaijofts.
De la ConfiruBkn.
Ils ont des pronoms démonft'ratifs^
& point de relatifs. Ils ont des préV
II6 Du Royaume de Siafâ.
polirions & des adverbes ou ait
,
moins des noms pris en ce fens là.
Le nominatif précède toujours le
verbe, & le verbe précède les autres
régimes.
La prépofîiion précède auflî ce
qu'elle régit.
Quand deux fubftarîtifs le fùivent
le dernier efr. censé au génitif. Fan
athit, jour du Soleil, atbit qui veut
dire Soleil eft au génitif.
L'adjeétif eit toujours après le
iiibftantif,& l'adverbe après l'adjeérif,
ou après le verbe auquel il fe rap-
porte.
Leur conftruétion efr. toujours plus
Courte que la nôtre,parce qu'elle man-
que d'articles, & de beaucoup de
particules que nous avons, & fbu-
vent de verbe : mais le tour de
leurs exprelîîons nous paroît long
fi nous les traduifons mot à mot. ,
Pour dire, comment cecya^t-il nom ?
ils difent ny fiheu rai c'cft à dire
,
mot à mot cecy nom comment ? où ils
fiippriment le verbe. Mais pour dire
apportez, moy cela , ils diront , alleu, ,
prenez, cela , & venez.. Pour dire
donne du ris a ton enfant, ils dilènt,
prend ris donne enfant manger •' la
,
"Du Royaume de shnt. \Vj-
conftruftion eft. toujours courte ;„
mais le tour de l'expreffion eft long,
parce qu'ils expriment toutes les cir-
conftances.de l'a&ion.
En nommant les choies particu-
lières ils fe fervent prefque toujours
du mot général} auquel ils ajoutent
un autre mot pour la différence. Ils
difènt, tête de diamant , pour dire
diamant, & ils ont deux mots l'un
pour le diamant brut, pêt, & l'autre
pour le diamant mis enpeuvre, ven:
hoùa pet, hoiïà ven koiià veut dire
tête. ,
Pour dire un homme , ils diient peu
tchÂy pour dire une femme peu ying
,
qu'ils prononcent prefque pou-ging ,
& pou, veut dire perfonne : pour ,
nommer les bêtes , ils mettent le
mot de corps , co/ps de boeuf, corps de
iiat.be. Louk veut dire fils,loukjc%aotit
fils jeufie c'eft à dire fil(e. Schâou en
,
Siamois veut dire jeune, comme nang
en bali. Pour marquer la femelle pàr-
my les animaux , ils employenç le
mot mia. Ils mettent le mot ban 9
qui veut dire village, à prefque tous;
les noms de leurs villages*. Ban-paçx
tret-yâi, village de la bouche àude'troit
grand. Banc-pac-tret-noë village de.
>
ni? Du Royaume de SUm.
£a bouche du détroit petit. Ban-zut ;
•village du couvent. Baie - pac- nam
village de iàbouche de l'eau,
,
Amen.
pa Royaume de SÏttm* fl£
V Ave,
P'cine de grâce , Dieu
itYve Maria Ten anifong,
Pra
i te dans le lieu de vous. Vous tU
you heng *Nang. Nang *Nange*
f'smme jufte-bonne plus que cemofba-
foum-bouï yingjfoiïâ Nang |j;£" y««
toutes Avec hls ventre , ({«m le lieu
n *, 1..;
Tang-lai. Tom outong, heng ajouté au*
IOUK
tfe voiiS Dieu, U Verïbnne de Jefu
nangPrà, Ongifiio Ye& founv „„d
th.inrable plus
jufte- noms ma-
ïf
que rqus. raillins
Jboiii yingiconâ Tang-laï.
Mercde Dieu avilir fo»
Sanâa Maria Mê Prâ thoiii
prière à Dieu pour nous gents de péché
ying von Prâ * pro r#o son bap * c.e^ la
maintenant 4c <«« temps lie nous motlatinf
tçit-bat-ni lé njoûa rao *jtcha *paniCu,
mourir - le du fit,
jaï. Amen, "*
INSTRUMENT A FUM^,
dont Us Mpres, qui font k Siam
?
fi fervent.
ILs ont une bouteille de verre de là
figure de nos carrafles, horfmîs
Qu'elle a une patte pour être plus fer-
rie , ilsl emplifiènt d'eauàdeïny, &
ils mettent dans legoulet^left égal
iio t>(* Royaume âeSiâtn.
par tout & aflèz long, un tuyau d'ar-
gent entouré d'un ruban de laine afin
qu'il ferme mieux : mais ce tuyau n'y
entre que de la longueur de deux trar
vers de doigt,quoy qu'il ait plus d'un
demy piéde long. Au haut bout éft
une petite taiTe ou d'argent ou de
porcelaine laquelle a le fond perse
pour communiquer avec le tuyau i
& c'eft dans cette taflè qu'eft le tabac
fiir lequel ils mettent un charbon ar-
dent. Du côté du tuyau il en fort un
autre plus petit en forme de biberon,
ou plutôt c'eft le petit qui entre dans
lé grand par le côté, & il defcend par
dedans le grand &c autant que le
,
grand même fans néanmoins en
,
remplir toute la capacité mais laif-
,
iànt du vuide par lequel la fumée du
jabac, lequel feconfume dans la ta£-
fe de porcelaine puiffe defeendre
,
dans la bouteille. Enfin à l'orifice in-
férieur du petit tuyau ils mettent un
autre petit tuyau de bambou entouré
auffi d'un petit ruban ou d'un peu de
fùyt platte , lequel deïcend julques
.dans l'eau. Maintenant çeluy qui
veut flimer ayant posé à terre cette
bouteille de verre ou plutôt toute
,
çetee machine que je viens de décria
il
iï
H:
DttRoyatme de Siam. iii<
re, met dans l'orifice fupérieur du
petit tuyau d'argentJe bout d'un brin
de bambou, qui quoyque d'un feul
jet, eft quelquefois long de lèpt à huit
pies. Les deux bouts en font garnis
d'or ou d'argent, & outre cela l'un
des deux eft garni d'un petit tuyau de:
criftal, que celuy qui fume met entre
fes .lèvres. De cette forte il femble
qu'en voulant fumer,il devroitatti-
rer à fa bouche l'eau de la bouteille, à
caufe de la communication, qu'il y
a depuis la bouche du fumeur juf-
qu'à l'eau de la bouteille, favoir par
le grand brin de bambou, par le pe-
tit tuyau d'argent auquel il tient, &
par le petit tuyau de bambou qui en-
tre dans l'eau, & qui tient au bouc
inférieur du petit tuyau d'argent :
niais au lieu de cela l'air extérieur ne
pouvant entrer dans la bouteille, la
fumée du tabac defeend le long du
grand tuyau d'argent non feulement
juiques dans la bouteille, mais juf-
ques dans l'eau pour s'infînuer dans
le petit tuyau de bambou, d'où elle
mpnte jufqu'à la bouche de çeluy qui
fume. De forte que celuy qui a in-
venté cet inftrument,a fort bien com •
pris qu'il feroit plus naturel que la
Tvmlh E
IÎÏ Vit Royaume deSiam.
famée fût attirée dans l'eau & dé
,
l'eau jufques à la bouche du fumeur,
que non pas que l'eau,qui eft plus pé-
fànte que la tumée,cedâtàlaforce de
cette attra<5Hon.
Quelquefois il y a plusieurs petits
tuyaux autour du grand5atin que plu-
sieurs perfbnnes puiiTent fumer de
Compagnie au même infiniment &ç
-,
pour 1 affermir davantage on l'afïïet
fur un baflin de cuivre couvert en
Cet endroit d'une petite pièce de drap,
qui empêche la patte de la bouteille
ae gliflèr fur le baJîîn.
DE L'INSTRUMENT,
à corner des Chinois.
L'INSTRUMENT à conter dont &
fervent les Chinois eft un chafiîs
de bois de figure quarrée, mais beau-
coup plus long que large. Il eft divi-
sé en deux quarrez longs, par une
rringue parallèle aux deux grands
cotez, & terminée aux deux petits,.
Ces trois tringues parallèles ( je veux
dire les deux grands cotez du chaflïs
&ia tringue du milieu ) font enfilées
à angles droits par plufieurs brochet-
tes ou de bois , ou de fil d'archal,
lefquelles font tontes parallèles entre
elles, &c parallèles aux deux petits
cotez du chaffisj & placées par éga-
les diftances pour la bonne grâce. Et
enfin dans chacune de ces brochettes
fontpafïèz fept boutons, deux d'un
côté de la tringue du milieu, Se cinq
de l'autre leibuels peuvent aller
,
& venir le long des brochettes, c'eft
à dire,s'approcher delà tringue du
* jwy»»*«y*^)|ip(!f*q>j#tiiBjù --'
î)tt Royaume de Sîam. 119
tiiîiieu & s'en éloigner*
Cet instrument qui dit composé
>
DU CAP DE BONNE-
EJperanet.
J*E N donne trois vues différentes ,
dont les deux font entièrement
jaouvelles,& la troifiéme><jui eft celle
dont le point de vue eft à la rade, eft
copiée d'après une fort bonne Carte
Hollandoife.
Tout le monde lait que les Hollan-
dois y ont un établillêment impor-
tant , qui afsûre leur navigation des
Indes Orientales. Le Fort qui le dé-
fend ne feroit peut-être pas grand'
,
chofe en Europe : mais il fiiffit eu ua
Pais où il n'y & point de voilîn à
,
craindre, & où il ne peut aller d'en-
nemi confldérable, que de fort loin ,
&c par conséquent avec beaucoup de
•difficulté.
Le Jardin de la Compagnie, dont le
jslan eft dans l'une de ces eftarnpes
,
eft fort fpacieux, comme on en peut
juger en le comparant an fort : Ôc
quoyque le terroir n'en l'oit pas trop
•bort,il fournit en abonda-nce les choux*
les citrouilles, les oranges, les grena-
des, 6c en un njot les légumes, & ks
'S vj
132» Du Rây/tume de Siawi
fruits, qui fe confèrventàla Mer, &
dont les Navigateurs font avides
dans les voyages de long cours.
J'y ay vu en un coin , & fous un
même abry, un camphrier, un figuier
d'Europe\ & un arbufte haut d'envi-
ron deux pies, qu'on difoit être celuy
qui porte le Thé, & que j'euïîè pris
pour un jeune poirier. Il n'avoit ny
îieurs, ny fruit, & fort peu de feuilles.
Tout auprès & fous un autre abry é-
toient deux ou trois pies d'Ananas,&
ce fût tout ce que l'on m'y montra de
rare pour le Païs. Le raifin n'y eft
plus rare,mais il n'y a que celuy, que
les Hollandois y ont plante. Le vin
en eft blanc & aflèz bon. Quelques-
uns de nôtre troupe allèrent jufqu'au
ibmmet de la Montagne de la Table, .
j
Traducteur & dont je n'aurois ja-
, lignification, fi jen
niais trouvé la a-
auparavant découvert h métho-
:
: vois
G r
ï$4 V*KoyAmè êeStAnC
Jiéglespmr trouver
le lieu du Soleil & Explication»
de la Lum an temps
de la naijfancc dç
quelqu'un.
L t.
i°.Tyojiz l'Ere. î°.T 'Ere en-ce
A JL/lieu eft le
Jiombre des années depuis l'Epoque
Agronomique, d'où l'on prend le
mouvement des Planettes , julqu'à
l'année courante; qui paroîtra dans
la faite.
*o. Souflrayes, l'a- z«. L'âge de la
gede la ferforme de perfonne eft le
l'Ere, vous aurez, nombre des an-
l'âge de la naijfan- nées depuis fa
te. naiflànce jufqu'à
l'année courante,qui étant ôté de VE-
fe y refte Page de la naiffance, c'eft à-
dire, l'an depuis l'Epoque aftrono-
«nique dans lequel, la naifiance eftar-
ïivée.
3°. Multipliez- p. En multi-
1* par ii. pliant les années
far 12 on lès réduit en mois. Ces
Hiois feront folaires chacun de jo
jours io heures & demie un peu
,
plus ou un peu moins, félon les di-
«crfeshjpothefçs, û les années font;
"Du Royaume de SiAT». 155
polaires ,• ou à peu prés fi elles font
lunifolaires & en fi grand nombre,
que l'excès des unes récompenfè le
défaut des autres.
4°. La forme de 4Ï. A]outez.-y
l'année dont il s'a- le nombre des mois
git icy, eft lunifb- de Vannée couran-
laire, puis qu'il y te : & four cela ,
en a de commu- fi l'année couran-
nes de 12 mois lu- te eft AttiKa-maatv
naires, & d'abon- ceft-à-dire,fi elle a
dantes ou embo- i; mois de la Lu*
lifmiques, appel- ne,veius commence-
lées dttikawaat
, rez, à compter par
de 1} mois lunai- le f mois que fi
•,
*"•
fP
Wis auffi àlaLune,
X
1 /-.
Ofiz.
- le
VII,
PO u R trouver
Kromme- ce que c'eft
thiapponne,
"Du Royaume de Siam. iga
que le nombre thiapponne.
î43îo,il faut consi-
dérer que le Kr0m- pari^fto.
wtbiapponne font 3°. Gardez - le
les 800 ,,,'s parties quotient, qui fera
de jour qui ref- le Raafî c'eft- à-,
,
tent après le re- dire , le Signe oh
tour du Soleil au fera le Soleil.
même lieu du Zodiaque, &que l'an-
née folaire contient 25*2207 de ces
parties, comme il a été dit dans l'ex-
plication de la Séâion 4. La douziè-
me partie d'une année contiendra
donc 24350 & ,\ de ces 8oones par-
ties : c'eft pourquoy le nombre 24350.
marque la 12' partie d'une année fo-
laire pendant laquelle le Soleil par
fon moyen mouvement fait un Si-
gne.
Puis que donc H&°o de jour doji-^
nent un ligne , le Krommethmpponne
divisé par 24350 donnera au quotient
ks Signes que le Soleil a parcouru ,
Tome //. , H
170 Z)« Royaume de Siam.
jours \, cornme l'année Julienne.
4°. Pofez. la fra- Puis que par l'ar-
ction de la divijîon ticle précédent
fufdite, & la divi- ^S de jour don-
Jèz,par Su. nent un Signe du
J\ Le quotient de moyen mouve -
Onglàa c'ejlà- 30e partie de
,
dire le degré oit donnera un de-
^
la divijîon fera le ment du Soleil, la
,
fera le Soleil. gré qui eft la
,
30. partie d'un Sij;ne. La 30e partie
de 24330 eft Su * qui font un degré :
divifant donc le refte par 811*, on
aura le degré du moyen mouvement
du Soleil. On néglige icyleSjquine
peuvent faire une différence çonfî?
dérable.
6 \ Pofez. lafra. Puis que dans
Bion de cette der- un degré il y a
niert divijîon, & sôj parties ; dans
la divifez, far 14. une minute qui
,
7 >. Le quotient eft la 60" partie
fera le Libedaa , d'un degré , il y
p'-ejl-à-dire, la aura 13 ï0 de ces
minute. parties. Négli-
8'. Soustrayez, geant la fraction,
3 du Libedaa. Ton prend le nom
j?\ Mettez, ce bre 14, qui divi-
qui est au Libe- fant le relie, don-
daa an dejfous de nera les minutes.
&tt Royaume de Stam. tfi
£â fouftraiftion /'Ongfaa,eW'On-
que l'on fait icy glàa audeffous du
de 3 minutes eil Raafï : cela, fer*
une réduction une figure qui s'ap-
dont nous parle- fellera le M Ute-
rons dans la fui- iomme du Soleil
te. qke vous garde-
On prefcrit icy rez. • Je croy que
de mettre les de- ceïi locus mé-
grez fous les Si- dius Solis.
gnes, oc les minutes lous Les degrez
en cette manière raaji, Signes.
,
ongsatt,, degrez.
libedaa, minutes.
Cette difpofîtion des Signes degrez
,
& minutes l'un au délions de l'autre
dt appelle figure, Se elle marque
içy le lieu moyen du Soleil.
FUI.
v 11 r. Pour trouver U
vray lien du
Soleil.
LE nombre 1, i°. T) Op-z.-U
JL
que Ton fouf- Matte-
trait du Raafeàzns iomme du Soleil^
l'article 2, & le ctfi-à-dire, la fi-
nombre 2.0 que gure qui comprend
,
l'on fouftrait de ce qui eïl dans le
ÏOngsa.i dans l'ar- raauV? ongfoa,c£*
ticle 3, font z Si- le libedaa.
H 9
I7& Du Royaume de Siam.
z°. Sonflrayez.x gnes & 20 degrez
du raafî. Que fi qui marquent fans
cela ne fe peur , a- doute le lieu de
joûtez. 12 au raifï l'apogée du Soleil
pour le pouvoirfai- félon cette hypo-
re ; puis le faites. thefe,dans laquel-
3 '. Souftrayez, le on ne voit au-
20 dHongÙL&.Que cun nombre qui
fi cela ne fe peut, réponde au mou-
tirez. 1 du raaïî, vement del'apo-
qui vaudra }o dans gée.Ilparoît donc
le ongfaa ; puis que cet apogée eft
vous tirerez, le 20 uipposé fixe au 20
fufdn. degré des Gé-
meaux qui précède le lieu véritable
de l'apogée, comme il eft à préfent,
de 17 degrez, que cet apogée ne fait
qu'en 1000 ans , ou à peu prés : d'où
l'on peut juger que l'époque de cette
méthode eft environ mille ans avant
le fiécle préfent. Mais comme la gran-
deur de l'année s'accorde mieux icy
avec le retour du Soleil à l'apogée &
aux étoiles fixes, qu'avec le retour du
Soleil aux Equinoxes ; il fe peut faire
que le commencement des Signes
dont on fe fert icy ne fait plus pré-
,
lentement au point équinoxial, mais
qu'il fbit plus avancé de 17 ou 18 de-
grez , G>ç aiiifi il. aura befoin d'être
Z>« Royaume de Siam> 175
Corrigé par l'anticipation des Eqtfi-
noxes. On fouftrait donc icy l'apo-
gée du Soleil de ion lieu moyen ap->,
pelle Matteiomme, pour avoir l'ano-
malie du Soleil ; & le nombre des
Signes de cette anomalie eft ce qu'on
appelle Kenne,
il paraît par ces 4°, Ce qui reïle*
régies que le Kart' ra apre's,cela s'ap-
m eft le nombre pel/era Kenne.
des demi Signes î°, Si le Kenne
-
de la diftance de eft 0, 1, ou iw/tl-'
l'apogée ou du pé- tipliez. le par 2. ;
-
rigée prife félon vous aurez, /cKan-
,
la fuite des Signes, nc
félon que le Soleil 6°. Si le Kenns.
eft plus proche eft ;, 4 ,ouy, vous
d un terme que de fouftrairez. la figu-*
l'autre : de forte re de cette figure-
qu'à l'article 5 on
prend la diftance 19
de l'apogée félon 60
la fuite des Signes, qui s'appelle atta-
à l'article 6 la di- thiat, & vaut 6
ftance du périgée Signes.
contre la fuite des 7... S* le Kenne
Signes, à l'article eft 6,rj,%;fouftrayez.
7 la diftance du 6dnra.AU, lerefte
périgée félon la fera le Kanne.
fuite des Signes,8c 8>. SileKcntXC
H iij
174 Bu Royaume dé Star»'.
eft 9,10, H ; foufi à l'article S fa diw
fraj^i la figure de ftanee de l'apogée
cet le figure - cy contre la fuite des
II Signes. Dans les
%9 articles 6, j, & 8,
<So il femble qu'il fauc
qui s'appelle Toii- toujours Abus-en-
araailmouneton- tendre Multipliez,
ne, & vaut 12 Si- le raafi par i,com->
gnes : le refle dans me il paroît dans
le Raafi fera le la fuite.
Kanne. Dans l'article 6
* 3»'. S« vous pou- quand les degrez
vez,, tirez, ij du de 1 anomalie ex-
ongfaa ; ajoutez, i cédent ifs on a-
au Kanne :fivo-us joûte i au Kanne;
ne pouvez, point » parce que le X«-
n'y ajoutez, rien. ne, qui eft un de-
io°.Multipliez? mi-Signe vaut \$
y
te ongfaa par 6o. degrez.
ii°. Joignez,-y On réduit icy
le libedaa : cela les degrez & les
fera le pouchalir, minutes du Kanne
que vous garderez. en minutes, dont
iz". Confide'rez le nombre eft ap-
te Kanne. Si le pelle le pouchalit.
Kanne eft o , pre- Il paroît par ces
nez, le premiernom- opérations, que le
bre du chaajaa du- Chaaiaa eft l'équa-
Soleil, qui eft jy, ,• tion du: Soleil, cû*
Du Royaume de Slam. 175
Cuïée de 1 f en ijf & multipliez. le
-
degrez , dont le par le pouchalit.
premier nombre IJ-°. Si le Kanne
eft iS te fécond- efi quelqriautre
0 ,
>
le troifîéme nombre, prenez. fc~
j94,- & que ee font Ion le nombre , le
des minutes, qui nombre du chaiaa
font entr elles aattit, & le fouf-
comme le finus trayez, du nombre
de ij, de 30, & de du deffous ;puis ce
4Î degrez : d'où qui restera dans le
nombre du dtffôus
il s'enfuit multipliez. - en
,le
3S
que les é- 67 pouchalit. Par è-
quationsde 94 xempk ,fi lt Kanne
60,7^^90 Xi6 efi ifjbxjhayez. tf
degrés font 119 de 67 & du reïfe
,
116,119,1^4 134 multipliez,. Si le
Kanne eïl z, fouf-
qui font difpojtez trayez. 67 de 94 y
à part en cette & du refle multi-
rorme, & repon- puez, le poucnalir.
dent par ordre au 14 . Divifez. la
nombre du Kanne femme du poucha-
1, 2, x,4, f .tf.-Pour lit multiplié-, par
les autres degrez poo.
on prend la par- if 1, "joignez, le
tie proportionnel- quotient au nom-
le delà différen- bre fkyérieur du
ce d'un nombre à chaiaa dont vom
H iiïj
ïyS "Du ÊâyAume de Èiatiï.
vous ejtes jervts. rautre^qui reporta
i6'\ Divifez. U à 15 degrez qui
fomme par 6a. font .900 minutes,
iy°. Le quotient faifant Comme
fera ongfàa : la joo, à la différen-
fraitiovjera le U- ce de deux équa*
bedaa. Mtttez,un tions; ainfi les mi-
o au lieu du raafï. nutes qui font an
i8°. Mettez, la farplusdn Kanne,
figure trouvée par à la partie pro-
Varticle précédent portionnelle de
vis-à-vis dumut- l'équation qu'il
teiomnie du So- ,
faut ajouter aux
leil. minutes qui ré-
Confidércz.
i<?°. pondent au Kanne
le Ken de cy-dif- pour faire l'équa-
fus. Si le Ken <ft tion totale. Ort
o, (,2,5,4,Ç;//s'ap-
.
réduit ces minu*
pelle Ken fbuf- tes de l'équation
trzyAnvainfi vous en degrez & mi-
foujhayerez. la fi- nutes, les divifanc
gure trouvée à l'ar- par 6a. La plus
ticle 17 du mat- grande équation
teiomme du So- du Soleil eft icy
leil. de 2 degrez 12
,
v
20
efi6,j,
S* h Ken minutes : les Ta-
bles Alphonfines
8,9,10,11,
il s'appelle Ken a- la font de 2 de-
joûtant:aivf vous grez, 10 minutes:
joindrez, ladite f- nous la trouvons
"Du Royaume de Sian*. 177
a'uftdegré,57 mi- £«*•**« matteiom
nutes. On appli- me^* Soleil ;, ce
que l'équation au qui votis donnera
lieu moyen du So- enfin le fbmme*
leil , pour avoir pontdfo Soleil que
fon vrai lieu qu'on vous garderez, fre-
appelle Çommepont* citufemtnt.
ÏT8 Z>'« Royaume de Shm.
IX. IX.
i°- T) Ofix. le IL paroît parces
±. Somme- opérations que
ront du Soleil. les Indiens divi-
ia.. Multipliez. fent le Zodiaque
par 30 et qui eft en 2.7 parties é-
dans le raagL gales qui font
,
3'•'• Joigaezry ce chacune de 15 de-
qui eft dans le on- grez, 40 minutes.
gfaa- Car par les lîx;
50.. Multipliez. premières opéra-
le tout par 60. tions on réduit
&\. Joignez, -y lès Signes en de-
te qui eft dans le grez,& les minu-
îîbedaa. tes du vray lieu
7°. Divifez. - le du Soleil en mi-
tout par 00. S le nutes; & en les di-
quotient fera la vifant après par
X€UC. du Soleil. 800, on les réduit
8°. Divifez la: en 27"" parties
fraBion reftante de cercle; car 800
par 13. le quotient minutes font la
fera le naatirçuc, 27*ne partie de
que vous garderez, 21 <£bo minutes qui
au dejfou s dureac. font dans le cer-
cle : on appelle donc reuc le nombre
des 27™" parties du Zodiaque, dont
chacune eft de 8oo minutes, c'eft à-
^
Jours, H. M.
Mars 17 2157
BiiîT i<f84 Mars 17 ï»
3
Mars 17 5 47
Mars 17 IJ42
Mars 17 2138
JBifE itf 8 8 Mars 17 3 33
Jours, H. M.
162} Mars 27 21 57
U02. Mars 28 44 16
1711 Mars 28 6 tf
JBiiT. 174° Mars 27 23 2j
I7Î9 Mars 28 if 54
1773 Mars 28 8 24
1797 Mars 28 o jj
Biff. iSitf Mars 28 17 22
J. iiiî
zJfi Vu Royaume de Siam'.
Xl 1. CorfeÛion des mois lunaires »gj
des années folaires Jynodiquts
des Indiens.
MA 1 s au lieu de corriger h
grande Période précédente, il
eft plus à propos d en trouver une
beaucoup plus courte qui ramené
,
les nouvelles Lunes & les Equinoxes
à la même heure fous le même mé-
ridien afin d'établir des Epoques As-
,
tronomiques plus prochaines & d'a-
,
bréger les calculs qui font d'autant
plus longs que les Epoques font plus
éloignées de nôtre temps.
llcft extrêmement difficile, ou plu-
tôt il eft impoflîble de trouver des
périodes courtes & précifts, qui ra-
mènent tout enfemble les nouvelles
Lunes & les Equinoxes au même
méridien. Viéte en propofe une pour
le Calendrier Grégorien de 165580000
années, qui comprend 204.7;39047
mois lunaires.
©ii ne fçauroit vérifier la jufteifè
Du Royaume de S'iam; ïff
de cts périodes par la Gompàràifbrr
des obiervarions que nous avons
3
dont les plus anciennes ne font que
de 2 y "fiécles ; & ces longues périodes
ne fervent point à nôtre deflèin, qui
eft de reprocher les Epoques.
Il eft mieux de fefervir de pério-
des plus courtes -, quoy que moins
exactes , &c de marquer combien il
s'en faut qu'elles ne foient précifès
félon les hypothéfes que l'on fuit.
Par les régies de la première Sec-
tion & par nos additions, on trou-
,
ve que 1040 années fynodiques In-
diennes font 128^3 mois lunaires &C
i,;f;,?,',! ; & par les régies de la Section;
II on trouve que ce noqibre de 12863,
mois fans la fradion fait 379851 jours,
21 heures, 2+ minutes , 19 fécon-
des.
Suivant la correction faite par la
méthode du Chapitre XII de ces Ré-
flexions, à ce nombre de jours il faut
ajouter 2 heures & 49 minutes, pour
le rendre conforme aux hypothéfes
des Astronomes modernesrainfi dans
ce nombre de n$6y mois, il y a tj^t-
jours entiers, & 13 minutes -, vj fécon-
des d'heure.
Le même nombre dé mois avec la
ij6 Du àoyâttme de Siam.
ffa&ion, fuivant les régies de la Sec-
tion II & fuivant nos additions, fait
U^à jours , 13 heures, 16 minutes,
43 fécondes s qui font 1040 années
fynodiques Indiennes^
La différence dont ces années ex-
cédent les années Tropiques, par nô-
tre méthode du Chapitre XIII de
ces Réflexions fe trouve de 4 jours,
13 heures, 28 minutes, 2? fécondes; &
cette différence étant otée de 379856
jours, 15h i 16' i 43", il refte 375851
jours, 23 heures, 48minutes, 28 fé-
condes, pour 1040 années Tropiques;
& pour faire 379852 jours entiers, il
ne s'en faut que n minutes & 52 fé-
condes pendant lefquelles le mouve-
,
ment propre du Soleil n'efl pas feu-
fible,
SE L o N la chronologie de la Chine
que le Père Couplet vient de pu-
blier & félon le père Martini dans
,
lbn jHfiftoire de la Chine , les Chi-
nois fe fervent d'années lunifolaires,
& ils les diftribuè'nt en cycles féxa-
genaires, dont le 74- commença en
Tannée de JESU S-C HUIST 1^83 ,•
de forte que le premier cycle auroit
Commencé 2.6.97 ans avant la Naif-
J&nce de J E s a s-C H R 1 s T.
Par les régies Indiennes de la pre-
mière §e&ion, en $0 années fynodi-
ques, il y a 710 mois folaires , &
74J mois lunaires & % Î II faut
,
rejetter cette fraction, parce que les
années lunilblaîres font composées
de mois Lunaires entiers. Cepen-
dant cette fjadiojft en i,st cycles fexa-
genajres 4
Vu Royaume de Sidm. xfy
genaires, qui font 1140 années,monte
à t'as gai font deux mois : donc h* les
cycles iéxagenaires des Chinois font
tous uniformes 1140 années Chi-
,
jioifes font plus courtes de deux
mois que 1140 années fynodiques
des Indiens. C'efr. poiirquoy fî les
Indiens ont réglé les intercalations
de leurs années civiles par cycles
fexagenaires uniformes le com-
,
mencement de l'année civile 2232, a
dû précéder d'un peu moins de 4
mois le terme de leurs années fyno-
diques qui eft préfentement au 27
Mars de Tannée Grégorienne ; ainlî
qu'il eft arrivé en effet : ce qui con-
firme ce que nous avions conjecturé
au Chapitre précédent de l'anticipa-
lion des années civiles.
Pour égaler les années du cycle fe-
xagenaire aux années fynodiques ré-
glées félon le cycle dej 19 années, il
faudroit que parmi 19 cycles fexage-
naires il y en eût 17 de 741 mois lu-
naires, & 2 de 743 : ou plutôt, il fau-
droit qu'après 9 cycles de 7 iz mois,.
qui font 740 années, le dixième cy-
cle fuivant, qui s'accompliroit à la
£oo: année, fut de743 mois.
Mais il y a lieu 4e douter s'ils et*
Terne II, M
vèé Du Royaume'de Stoem.
H&nt ainfîj puis que l'année Chinoife
a eu plufieurs fois befoin d'être refor-
mée pour remettre fbn commence-
ment au même terme { dans lequel
néanmoins les Relations modernes
ne font d'accord qu'à 10 degrez prés,
le Père Martini le marquant au 15 de-
gré d'Aquarius, & le Père Couplet au
5 du même Signe,- comme fi le ternie
'eût reculé de 10 degrez depuis le
temps du Père Martini.
Il efl indubitable qu'une grande
partie des éclipfès & des autres con-
jonctions que les Chinois donnent
comme obiërvces , ne peuvent pas
être arrivées aux temps qu'ils pré-
tendent félon le Calendrier réglé
,
de la manière qu'il eftpréfentement,
comme nous avons trouvé par le cal-
cul d'un grand nombre de ces écli-
pfès & même par le feul examen des
,
intervalles qui font marquez entre
les uns & les autres : car plufieurs de
ces intervalles font trop longs ou
trop courts pour pouvoir être termi-
nez par des écliplès , qui n'arrivent
que quand le Soleil effc proche d'un
des noeuds de la Lune; où il n'auroit
pas pu retourner aux temps mar-
quez , fi les années Chinoifes a voient
Du Royaume de Siam. iéf
été réglées dans les fiécles paflêi
comme elles le font présentement.
Le Père Couplet même do.ite de
quelques-unes de ces éclipfes, à cau-
iiê du compliment que les Aftrono-
mes Chinois firent à un de leurs Rois
qu'ils félicitèrent fur ce qu'une écli-
pfe qu'ils avoient prédite n'êtoit
,
point arrivée le Ciel, difoient-ils
juy ayant épargné, ,
ce malheur : & ce
Ecre a laifsé à M. Thevenot un exem-
plaire manuicrit des mêmes éclipfes
qu'il a fait imprimer dans fa Chrono-
logie lequel a pour titre Eclipfes ver&
,
0-ftlje, fans que les unesfoient di-
,
stinguées des autres.
Mais fans aceufer les Chinois de
feuflèté, on peut dire qu'il lé peut
faire que les éclipfes marquées dans
la Chronologie Chinoife foient arri-
vées & que la contradiction qui y
,
paroît vienne du dérèglement deleur
Calendrier fur lequel on ne peut fai-
re aucun fondement.
X XI K Epoques desS^uiwxvsT.kl<U
Jîaftiques & du cycle vulgaire
, nombre dût;
du
DA Ns la correction Grégorienne
on n'interrompit pas la fuite des
cycles de19 années tirée de l'ancien- 1
FIN.
"I
t>u Royaume de Étante i$$
4 9 ' 1 : 1 115 j 14
[ 4
î 5 7 | 12 I <r 7 :
•
.?
s j 1 £ 1
8 ;
10 il 5
iLLL-lJi
On appelle ce Problème les quar-
fés Magiques parce qu'Agrippa
,
Vu Royaume de Shm. 10
dans fon fécond Livre de Occulta Phï-
lofephiâ chap. 22. nous apprend
y
qu'on s'en efè fervi comme de Ta-
lifmans, après les avoir fait graver
fur des lames de divers métaux : l'a-
dreilè qu'il y a à ranger les nombres
de cette manière, ayant paru aflèa
merveilleufe aux ignorants, pour en
attribuer l'invention à des elprits fù-
périeurs à l'homme. Agrippa a don-
né non feulement les deux quarrés
précédents mais les cinq d'enfùite,
,
qui font ceux de 2j, de 36 ,Ae 4^ de
,
<?4, & de 81 cales : & il dit que ces
fept quarrés ont été confacrés aux
fept Planètes. Les Arithméticiens de
ces temps-cy les ont regardés com-
me un jeu d'Arithmétique, & non
comme un myftére de magie : & ils
ont cherché des méthodes générales
pour les ranger.
Le premier que je fâche qui y ait
travaillé a été Gafpar Bachet de Me-
ziriac Mathématicien célèbre par
,
{es Savants Commentaires fur Dio-
phante. Il trouva une Méthode in-
génieufe pour les quarrés impairs,
c'eft à dire pour ceux , qui ont un
nombre des cafés impair : mais il
«'en peut trouver pour les quarréj.
NV
498 T>u Royauriïe de Stam.
pairs- C'eft dans un livce in 8 qu'il
,
a intitulé , Problèmes plaifants par
nombres.
Mr Vincent dont j'ay fcuvent par-
lé dans ma Relation mt voyant un
,
jour, dans le Vaiflèau pc ndant nô-
tre retour, ranger par «imufèment
des qu rrés magiques à la manière
de Bachet me dit que ks Indiens
,
•de Suratte les rangeoient svec bien
plus de facilité & m'enfe gna leur
,
méthode pour les quarré imparrs
ièulement, ayant difoit-il oublié
^
17- z+l i 8 iy I
n 24 j 7_ i
zo- 3^
4 12 ^25 j S \6
17 £ ^il^i 2-
10 ï8 1 14 22
23 6 i? 1 15
|ûi T>tt RôjMume de Siam.
Comme Bachet n'a pas donné \i
demonflration de là Méthode je
,
i'ay cherchée ne doutant: pas qu'elle
ne me donnât aufîî celle de la Métho-
de Indienne : mais pour faire enten-
dre ma Démonftration, il effc nécef-
faire que je donne la Méthode de
Bâcher.
i . Le quarré étant divisé par cafés,
pour ttre rempli de nombres dans
l'ordre Magique il l'augmente a-
,
vant toutes choies par les quatre co-
tez en cette manière. Il ajoute au
-deflîis du premier gifànt, un autre
gifànt, mais raccourci de deux cafés,
lavoir d'une à chaque bout. Sur ce
premier giiànt raccourci il en ajoute
un fécond raccourci de deux nouvel-
les cafés. Au fécond il eh ajoute un
troifiéme plus raccourci que le pré-
cédent au troifiéme un quatrième
,
& ainu* de fuite , s'il eft nécéflàire ,
julqu'à ce que le dernier gifànt n'ait ,
qu'une café. Au deilbus du dernier
gifànt il ajoute de même autant de
gifants plus raccourcis l'un que l'au-
tre : & enfin au premier montant à
gauche & au dernier montant à
,
droit ii njoûte aufïï autant de mon,-,
tants ain,fî raccourcis,
Vu Royaume de SUm. jo|.
d, «,
,
esc,b, font les cinq lettres
de la première bande, dont Tordre
«ft arbitraire, & la lettre d, qui eft à
la première café de cette première
bande, ne fe trouve à la première
cale d'aucune autre bande : mais à la
quatrième café de la deuxième baa-
*Tm<IJ. *Oij
p6 Tfu Royauriïe de Sianf,
de,à la deuxième delà troifiéme, à h
cinquième de la quatrième & à la
,
troiliéme de la cinquième. D'ailleurs
la fuite ou Tordre des lettres doit;
être le même dans chaque bande.
Mais parce qu'aux bandes où la lettre
d eft dans une café plus baflè que la
première, il ne refte plus allez de ca-
fés au déflbus, pour mettre toutes les
autres lettres de fuite, les premières
cafés des bandes reviennent en ordre
1
Préparation à la Démenftratiott.
ECLAIRCISSEMENT
4f h Méthode Indienne.
Comme j'eus communiqué ià Mon-
sieur de Malezieu Intendant de Mon-
seigneur le Duc du Mayne les quar-
rés impairs Indiens, ftns luy rien
:dire de ma déqionftration que je
,
n'a vois pas encore achevé de dé-
brouiller il en trouvacme qui n'a
>
nul rapport an quarré augmenté de
Bachet, & que j'expliqueray en peu
«Je mots, parce que les chofes qqe
fay dites , m'aideront à me faire en-
tendre.
Soit un quarré que nous appelle-
rons naturel, dans lequel les nom-
bres foient difpofez félon leur ordre
naturel en cette ^manière,
Du Royaume de Slant.
i.1 h.i i.
tf 7 8
i'i
5*
io
#f
,
II 12 IJ 14 1$
Itf 17 iS Ijp 2Q
I 2*4
21 22 23 2f ;
i!7* y7*T7*
~p "Vaf *-ïr? ^ÏJ?
4
*->T^
1
i""
2
z"" ?^ 7» ?"
3 5
ZZ
!
^~ Z.ZTO ZZ
I ' / 2
Vpilà les nombres du premier gi-
fant* dilpofez en écharpe deforte
,
qu'il n'y en a pas deux en même
montant ny en même gifant. Je doy
donc diipofer les nombres du fécond
gifant de même manière, & parce
que je doy éviter de mettre le pre-
mier nombre de ce gifant fous le pre-
Vu Royaume de Stant. $jcf
mier de l'autre je ne puis mieux
,
taire que de le mettre fous le der-
nier en cette manière.
,
I l }'
?:
j
rr~ —r
T ! ^T_
Je difpofe avec la même économie
les autres gilants, mettant toujours
le premier nombre de l'un ibus le
dernier de l'autre ; & je mets pour
l'un des Diamètres le giiant du mi-
lieu parce que naturellement il e/fc
,
Magique.
llll
2 ///
•jîr ~~ 4
-r
1
*~,n
îI
7,77
5 II
4 1 1 <f 1
15
\
4 i
T IO
Dtf /.* Méthode Indienne des
Qiiurrés pairs.
Je croy lavoir devinée fur les
Exemples des Quarrés de \6 de 3^
, >
& de ^4 cafés, qu'Agrippa nous a don-
Ces.
1". Comme les rangs font en nom-
bre pair dans les quarrés pairs ils
,
peuvent être confiderez deux à deux.
Comparant donc le premier au der-
nier , le fécond au pénultième , le
troifîéme à l'antépénultième, & ain-
fi de fuite en nous éloignant égale-
ment du premier & du dernier rangs,
nous les appellerons oppolèz ,foient-
ils gifants foient-ils montants.
,
Or parce que les nombres d'un
rang font arirhmétiquement propor-
tionnais avec ceux d'un autre rang
de même fens il eft clair à ceux qui
,
entendent la proportion arithméti-
que , que deux rangs oppofcz font la
même ibmme totale que deux autres
rangs oppofez, & que fî 1 on par ta-
T>>t Royaume d> SÎarn. 543
ge cette fomrae en deux égales, cha-
que moitié fera, la fomme que doit
faire un rang Magique.
z . Les nombres oppolez font auflî
le premier & le dernier de tout le
quarré le fécond & le pénultième
,
le troifïéme & l'antépénultième, &C ,
ainiî de fuite en nous éloignant éga-
lement du premier & du dernier
,
nombres : de telle forte que la fomme
de deux nombres oppofez efl tou-
jours égale à la fomme de deux au-
tres oppofez.
De là il efl évident que les nom-
bres oppofez à ceux d'un rang, font
les nombres qui font dans le rang
opposé & que pour rendre les ibm-
,
mes de deux rangs oppolez égales ,
il ne faut que prendre la moitié des
nombres de l'un des rangs, & les
échanger contre leurs oppofez qui
font dans l'autre. Par exemple. ,
^rx_i
^T"
J.1-, Ji, JL,
57 j
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60 61 j"' TI T4
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j '
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H?! I
li 1I4I Vf_l T
1 li°ï 1 1
r~riT7î~f7"ri~i rrj i~~i
Les nombres 5 & 6 font les moyens.
5 demeure dans fon gifant, mais il
pafïè à la café de <», & G eft tranf-
porté à la café de fon opposé & non
,
à celle , qui eft vis-à-vis de là fienne.
4. Les nombres du dernier gifant
Du Royaume de Slatn. 3 jt
s'arrangent de cette manière. Le pre-
mier & le dernier demeurent dans
leurs cafés , les autres rempliflènt
les cafés qui font demeurées vuides
dans les deux gifants, & il faut les
y placer tout d'une fuite, mais dans
un ordre renverse. De cette maniè-
re les deux gifants deviennent égaux,
parce qu'ils fe font donné l'un à l'au-
tre la moitié de leurs nombres des
cafés pairementpaires, & que leurs
nombres moyens font fomme pareil-
le en chaque gifant les opposés
,
étant enfemble & non en gifants
différents. On pourrait fi l'on vou-
loit ranger le fécond gifant comme
nous avons rangé le premier, mais
alors il foudroie ranger le premier
comme nous avons range le fécond.
11 l5>5lj?Sl4 15»-<'l S
1 7 1^3 l^ilio.l
I.91I2I3 I57UI5ÏI94 1 8 l 5-1100I
,
? 17.21
22 20 18 •
12! 261
5 I10 29 zf !
R E F L E XI O N S S UL AR
Chronologie Chinoiïe par
Moniieur Caflini.
/. Syfiéme des Chinois.
L'Es années des Chinois font Lutti-
folaires dont les unes font com-
,
rîiunes de 12 mois Lunaires, les au-
tres Embolifmiques de 15.
Le premier jour du mois eft ordi-
nairement le premier jour après la
conjonction de la Lune avec le So-
leil de forte que les Eclipfes du So-
,
leil arrivent ordinairement lé dernier
jour du mois, comme l'on peut voir
dans la Chronologie Chinoife du P.
Couplet.
Si les commencements des mois
s'éloignent de cet Epoque des con-
jondions, il eft aisé de les y remet-
tre après l'obfervation d'un Eclipfe
du Soleil.
L'ordre des années communes 8c
3*S o "Du Royaume de Shm.
Émbolifmiques eil réglé par le cycle
de <5o années, dans lequel it font
Embolifmiques & les autres Com-
,
munes-
Suivant le P. Martini dans fon Hif-
toire Chinoife,les a-nnéescommen-
cent à la conjonction de la Lune a-
vecle Soleil la plus proche du quin-
zième degré d'Aquarius : c'eft à -dire
du point du Zodiaque qui eft à éga-
les diftances des points du Solftice
d'hyver &c de l'Equinoxe au Prin-
,
temps : ce qui fuivant cet Auteur a
été ôbfervé depuis le vingt-cinquiè-
me fiécle avant la Nailïànce de JE-
sus-CHKist jtifqu'au fiécle préfcnt :
-quqy que ce commencement ait va-
rié fuivant la volonté de divers Em-
pereurs , & qu'on ait été obligé quel-
quefois de corriger l'année des er-
,
étoientglifsées.
reurs qui s'y
Il y peut y avoir plus d'erreur dans
l'Epoque des années, que dans 1E-
ypoque des mois, parce que les points
'au Zodiaque qui déterminent les pre-
miers mois des années ne font pas
,
viftbles immédiatement, comme les
Ecliplès du Soleil, qui déterminent
.les commencements des mois.
J.1 eltiûniiantj comme le P. M«u>
Bit KoyMmt de Statu. 3$^
fini' remarque, qu'après une période;
de 60 années Lunijblaires les coth-
jonctions de la Lune avec le Sole$
ne retournent pas au. même poinjt
du Zodiaque, mais qu'elles antici-
pent de trois degrez, que le Soleil
ne parcourt qu'en trois, jours, qui en-
dix Périodes de 60 années montent â
30 jours. Ainfî pour empêcher le com-
mencement des années de s'éloigner
de plus d'un ligne du quinzième de-
gré d'Aquarius il ferait, nécefiairç
,
que les Chinois ajoutaient à chaque;
Période de <5oo ans un mois extraor-
dinaire par deffus les zx mois, qu'ont
adjoûte à chaque Période de 60 an-
nées. Néanmoins le P. Martini dit
qu'ils n'ont pas belbin d^ucune m~
tércalation : ce que je croy qu'il faut;
entendre d&s intercalations de ces,
trois jours à part, mais non pas des,
intercalations extraordinaires des,
mois, quand cette différence de trois
jours eit montée au mois entier.
I I. Doutes fur la Chronologie Chinoifi.r
Mais on ne içait pas fi cela fe pra-,
tique régulièrement, ou files Chi-
nois ajoutent quelque mois extràor-
«djoairc à leurs aidées pm régie. ^
381 D/t Royaume de Siam.
quand ils s'aperçoivent que le com.
mencement de l'année s'eft trop é-
loigné du milieu d'Aquarius & Ci
,
les inrcrcalations des mois tant ordù
mires qu'extraordinaires , &. font à
propos.
Nous avons fujet d'en douter , de
ce que le P. Couplet, qui a été long-
temps à la Chine, dans fon Traitté
de la Chronologie Chinoife dit que
les Chinois commencent leurs an-
nées à la conjonction de la Lune a-
vec le Soleil la plus prochaine du
cinquième degré d'Aquarius ce qui
,
doit être ainfî préfèntement ; defbr-
te que depuis le P. Martini jufqu a
prélent l'Epoque des années Chinoi-
ses auroit recule de 10 degrez.
Si l'obfervation rapportée par le
P. Martini au lèptiéme livre de fon
Hifèoire ctoit véritable le commen-
,
cement de l'année Chinoise fe feroit
éloigné de plufieurs lignes du quin-
zième degré d'Aquarius depuis le
,
temps' que ce degré a été aflîgné
pour limite moyen des années Chi-
«oifes : car il dit que Suivant les Hif-
toriens Chinois , dont la foy luy eft
pourtant fuipede, l'an 204 avant l'E-
poque de J Es u s-Ç a ». 1 s x, dam Je,
J)u Royaume de Siam, $83
commencement de l'année, cinq Ma,,
netesiç trouvèrent dans la conftella^
tion de Cing, qui préfèntement s'é*
tend depuis le commencement du
Cancer juiqu'au commencement du
lion, ôç alors par çonfèquent s'é^
tendoit depuis les 4 ou^ des jumeaux
jufqu'aux mêmes degrez du Cancer,
On peut voir fans autre calcul que,
cette obfervation ne s'accorde pas
au fifteme des années Chinoifes : car
puifque Mercure ne s'éloigne pas du
Soleil de plus de 28 degrez, ny, Venus
de plus de 48 ; il efl conftant que Ve-
nus ne pouvoit être dans la conftel».
lation Ctnq avant que le Soleil eût
pafle la moitié du ligne d'Anes qui
eft éloigné de deux lignes entiers du
milieu d'Aquarius ; & que Mercure
ne pouvoit le trouver dans cette con^
ftellation à moins que le Soleil n'eût
paûe le commencement du Taureau,
& parce qu'il étoit néceiïàire qu'au
moins un de ces deux Planètes le
trouvât dans cette conftellation pour
accomplir le nombre de cinq ou
,
tous les deux, fî la Lune ne s'y
trouvoit pas ; ( car le Soleil dans
cette nypothéfe ne pouvoit pas s'y
prouver; à eft çonftaiw que le Soleil
ijS?4 Du Woymntt de Simm.
fle*pouYoit être moins éloigné dit
milieu d'Aquarius que 'de deux fî.
gnes entiers dans lecommencëmënt
-de l'année auquel on marque cette
, L'Hiftoirc Chinbifé
conjonction. mar-
que aufli qu'en' divers temps if.s'éft
trouve des égarements dalris les an-
nées Chinoifes qui ont obligé divers I
R i\
$8j& Bu Royaume de Siam.
CONSTELLATJONES SltfENSES
' ex P. Afaroini hijioria
, & ex ejus
Atlante Sinico ad annum ioz8.
Nomen, Longitude». Gradus. Signa.
JGo ip 198 18 ; 9 sQ.
Kang $ 109 14
3J>
JJ U 4
Ti b ii? J4 9 Î4 in
TangO x57 48 *7 48 n-i,
Sing 3 .14* 54
*°
.* 3 4 -B
7 -H
,Yi o* 2-5» 7
corrige 160 7
Ki ^ 165 45 M 4Î -H
^>
3"eu ip %7S 5 5 3
Nieu 0 *98 J4 ,2.8/4 %
Niû S 306 3 j « 3; KS
Hiu © 318 i4 l8 » 4 oe
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031 nji
-Ye o* 168 18 3 tf nj
Çbia £ 2.8/ $# ; is «a
ï>a Royaume de Sîam'.' 38^
F I X JE A D 1 Nîfl A ,
Conflellationum Sînenjium ex compara-
tion? tabula fr&cedentis ad Tychsnica
dediiÛs,.
£ongitud'ines Tychinica;
adannum 1618,
Nomina. Fixoe^ Grad. Min_,
Kio Spica Virginis.
Kang Auitrina in fimbria Vifgiriisv
^ i?-i4
ta
1 8 3 9
puicule à la Chine.
Commencement de la conftella-
tion Xe. ~fr 24
Saturne étoic, % 24
Jupiter. % z£
Mercure. >o 27
Venus.' «a 4,
La Liine. sw 8
Hn de la conflellation Xe. sx 1 r
Et en 24 heures ou environ arriva-
la conjon&ïoii de la Lune au Soleil.
La Chronologie Chinoife met cet-.
te conjonction des Planètes entre
l'an 21513 & l'an 243 s avant la Naifîàn-,
ce de j ES us - CHRIS T. Il y aura>
donc une différence de 5 liécles entre;
le temps marqué par cette Chrono-
logie &s le vray temps. Ainfî TEpo-^
que Chinoife ièra plus récente de $
ficelés que les Hiftoriens Chinois ne.
la fuppofenc.
Bu Royaume de fiant. 39j
VII- Obfervation ancience dun filjiice
d'Hyver faite a la Chine.
Cette différence de cinq flécles
dont il paroît fuivant ce calcul, que
les Chinois font leur Epoque trop
ancienne, eft confirmée par un autre
endroit de l'Hiftoire du P. Martini,où
cet Auteur dit que fous Jâo feptiéme
Empereur des Chinois le folftice d'hy-
ver fut obfervé vers le premier de-
gré de la coaftellation Hiu qui
préfèhtement commence vers le 18 ,
B'Aquarius, de forte que depuis ce
temps le folftice s'eft éloigné de plus
de 48 degrez de fon premier lieu, il
rapporte cette obfervation à l'année
.20 de Jâo laquelle il die avoir été la
2342 avant la Naiflànce de JESUS-
.CHIUST.
Il paroît par la Table que cette conr-
ftellation Hiu commence par letoi*.
le qui eft dans l'épaule gauche d'A-
quarius qui l'an i£z8 étoità 18 degrez,
,i6 minutes d'Aquarius ,• mais fan-
jiée 20 de Jâo elle étoit en 2.9 degrés
du Sagitaire & quelque minutes
.,
cuis que le folftice d'hyver, qui eft
.toujours au commencement du Ca-
|?rjçorne étojt au premier de kcc%
19^ 25» Royaume de. Si41».
ftellation fïm. La diftance entre ces
deux lieux du Zodiaque eft de 4? de-
grez 16 minutes, que les étoiles fi-
xes fuivant la Table de Tycho font
en 547S années,à raifon de 51 fécond
des par an : d'où ayant été i6z$ an-
nées au plus qui font depuis lOEpoque
de J £ s u s-C H R 1 s T la 20 de J^to
,
fèroit l'année îS'jn avant k naiflânce
de JÊSUS-CKRIST, que le P. Martini
fuivant l'Hiiïoire Gbinoife met en
l'année 2547 avant JÉSUS-CHÎUSTJ la
faifànt plus ancienne d'environ de
4?7 années. Ainfi! il y a environ ç
fiécles de différence entre cette Epo-
que tirée de l'Hiftoire Chinoiiè, & la
même Epoque tirée du mouvement
des étoiles fixes fait dans cet inter-
valle de temps comme nous avons
,
trouvé par l'examen de Pobièrvation
des j Planètes dans 1$ conftellation
Xe.
DE I/ISLE TAPROBANE
far Monfeur Cajjini.
LAfuivant
fitiutioa de l'Iile Taprobane
Ptolomée fepriéme li-
au
vre de là Géographie étoit vis-à-vis
du Promontoire Cari.
Ce Promontoire eft placé par Pro-
.lomée entre l'Inde & le Gange plus
,
„prés de l'Inde que du Gange.
Cette Ifle Taprobane étoit divisée
,j>gr JU ligue Equirioftiale en deux
parties
Du Royaume de Sittm. 401:
parties inégales, dont la plus grande
étoit dans rhémifphére Boréal, s'é-
tendant jufqu'à u ou 13 degrez de la-
titude Boréale. La plus petite partie
étoit dans l'hémifphere Auftral, s'é-
tendant jufqua deux degrez & demy
de latitude Auftrale.
Autour de cette Ifleilyavoit 13 ?&
petites Ifles, parmy lefquelles il y en
avoit i9 plus confïdérables, dont le
nom étoit connu en Occident.
Le Promontoire Cori ne fauroit
être autre, que celuy, qui eft appelé
préfentement Comori, ou Comorin,
qui eft aufli entre l'Inde 6c le Gan-
ge, & plus prés de l'Inde, que du
Gange.
Vis-à-vis ce Cap il n'y a pas pré-
fentement une aufli grande Ifle que
la Taprobane qui foit divisée par lJë-
quinoxial, & environnée de 1378 If-
les: mais il y aune multitude de pe-
tites Ifles appellées Maldives, que
,
les Habitans difent être au nombre de
12 mille. Suivant la-Relation de Pi-
rard, qui y a demeuré cinq années.,
ces ifles ont un Roy, qui fe donne le
titre de Roy de 13 Provinces, & 12.
mille Ifles.
Chacune, de ces treize Provincçç
TOTM II, S
'jtpx Du Royaume de Siam.
«il un amas de petites Iflcs, dont
chacune eft environnée d'un grand
banc de pierre, qui la ferme tout au-
tour comme une grande muraille :
on les appelle Attolons. Elles ont
chacune trente lieues de tour, un
peu plus, un peu moins, & font de
figure à peu prés ronde, ou ovale.
Elles font bout à bout l'une de l'au-
tre depuis le Nord jufqu'au Sud; &
elles font fèparées par des canaux de
mer > les unes larges, les autres
-fort étroits. Ces bancs de pierre qui
environnent chaque Attollon ^ font,
îfi élevez & la mer s'y romp avec
,
-
«ne telle impétuofîté, que ceux qui
font au milieu d'un Attollon, voyent
ces bancs tout autour, avec les va-
gues de la mer qui femblent hautes
comme des maifons. L*ènclas d'un
Attollon n'a que 4 ouvertures, deux
du côté du Nord, deux autres du côté
du Sud , dont une eftàî'Eft, l'autre à
rOuèit, & dont la plus large eil de
aoo pas , la plus étroite un peu moins
de 30. Aux deux cotez de chacune de
;
ces entrées il y a des ïfles , mais les
courants & les grandes marées en
diminuent tous les jours le nombre.
5Pirar4 ajoute qu'à voir le dedans
T>u Roy mm de Siam. 40^
d'un de ces Attollons, on diroit que
; toutes ces petites Ifles, & les canaux
de mer, qu'il enferme, ne font qu'¬
une plaine continué', & que ce n ê-
toit anciennement qtmne feule Ifle
coupée & divisée depuis en plufieurs. ,
On voit prefque par tout le fond des
' canaux qui les dîvifent, tant ils font
,
peu profonds,à la refêrve de quelques
endroits : & quand la Mer elî. baiïè,
l'eau n'y vient pas à la ceinture, mais
feulement à mie-jambe preique par
tout.
Ilyaran courant violent & perpé-
tuel qui depuis le mois d'Avril juf-
,
qu'au mois d'Oftobre vient impe-
tueufementdu côté de roiieft,& eau-
fè des pluies continuelles qui y font
l'hyver,• 6c aitx autres fix mois les
vents font fixes du côté de l'Eft , Se
portent une grande chaleur , fans
qu'il y pleuve jamais ce qui caufe
,
leur etc. Au fond de ces canaux, il y
A de greffes pierres, dont les Habi-
tants fe fervent à bâtir, & il y a aufîï
tout plein d'une efpéce de broufïàil-
les qui reflèmblent au Corail : ce
,rend extrêmement difficile le paf-
qui
£age des bateaux par ces canaux,
iinfeot témoigne que fuivant les
S ij
404 Du RtydumtdeSîawl.
Malabares,ces petites Ifles ont été am-
tresfois jointes à la Terre-ferme §C
,
que par la fucceflion des temps elles
en ont été détachées par la violence
de la mer à caufe de la baflèflè du ter-
rein.-
Il y a donc apparence que les Mal-
dives font un reite de la grande lfle
Taprobane & des 137S Ifles qui
,
l'environnoient, qui ont été empor-
tées ou diminuées par les courants,
fans qu'il- en foit refté autre chofe
que ces Rochers, qui dévoient être
autrefois les bafes des montagnes;
& ce qui refte dans fenclos de ces
rochers, où la mer fe romp de forte
qu'elle n'eil plus capable que de di- ,
vifer, mais non pas d'emporter les
terres qui font enfermées au dedans
de leur circuit.
Il eft certain que ces Ifles ont la
même fituation à l'égard de l'Equi-
noxial & à l'égard du Promontoire,
& de l'Inde & du Gange, que Ptolo-
mée aflîgne à.divers égards de l'Ifle
Taprobaae.
FIN,
TABLE
PES PIE'CES CONTENUES
EN CE VOLUME,
LA Vie de Téve'tat traduite du Balii
page r,
Explication duPatimouc ou du Texte dtt
Vinac. 34.
JLes principales Maximes des Talapoins
de Siam traduites du Siamois. $$
/Mémoire des frais de Juftice traduit du
Siamois. 57
J)es Mefares, des Poids, & des Mon-
Koyes de Siam, 59
JLifle des Meubles, des Armes, & des
Habits des Siamois & des Parties dt
3
leurs Maifons. 65
£es Noms des Jours, des Mois , & des
Années des Siamois. 74
J)es Mouçons & des Marées du Golphg
de Siam. Sa
Defiriptiott des principaux fruits de
Siam. 84,
De la Langue Siamoife, & de la Ba-
lte. 92.
Jnftrument à Fumer, dont les Morts, qui
font a Siam, fe fervent. 11Jj
* tome II. " X
TABLE DES PIE'CES &e.
,
fea des Echecs des Chinois. 121
De l'inftrument à conter dtsChinoisi 12,8
Du Cap de Borine-Éfperance. 131
^Régies de V Agronomie Siamoiji potir
calculer les Mouvements du Soleil &
de la Lune, traduites du Siamois, &
depuis examinées & expliquées par
,
4 Jkfonjîeur Cajfîni &c. 141
,
Le Problème des quarrés Magiques félon
les Indiens. £75
Du foin des Moeurs chez, les Chinois, &
de l'ancienneté de leur Hiftoire. $jp
Réflexions fur la Chronologie Chinoife
par MonfeurCdJfihi. 379
De la T'tprobans var If même Mpnfeur
.
Çajfîni. ^ 409
>;
--A
__^
TABLE
JDES PLANCHES DE CE
SECOND VOLUME.
LE Bananier.
Jacquier.
Le
page 8f
86"
L'arbre qui porte les Durions. 87
Le Manguier. $$
L'Ananas. $Q
LeCoûàticr. 91
Les Alpha beth Siamois & Balpsen traif
Planches. J?8
Jnjirument à fumer. HO
Echiquier Chinois. Iiî
Jnftrument à conter.^ Ii8
Çap de Bonne-EfperMtt* 13*
Autre. ' fi* îbid.
^
fjotantots, * ï|4-
Errata du fécond Volume.
PAge il}. 1. dern. dirent > lif. diroit, p. n£.j.
& n?. par tout où il y a rao lif. raou.p. i J'J ;
de
3. que la , lif. que de la , />. 15 9. J. 1. /*/!
,
que > p. 18 r. 1.14. jour , /«/". jours , p. tto. I.7.
qui,/{/. qu'ils, p. 297. 1. derniere>peut,/*/'.pût>
,p. 319.1. 19. tout, /«/è^ toute.
Page'jj+. au quarré de j/S. cafés à la pre-
mière café à gauche,du quatrième rang gifant,
au lieu de }.'mettez rj. p. 361.]. jo. Rits lif.
Rites, page 369.]. *8. donc lif. dont. p. 387.
3. iz. d'où lif. où p. 388. 1. i. Marcini lif,
IMaitini.p. 389. 1. 3. ad /*/! cum. 1. n. Rece-
,dens /«/".Pratciedens. 1, 13. Opluuci lif. Ophhici,
p. 404. J. if' égards lif. endroits.
*#'
Par tout où il y a fais dans les deux Tprneç
jseitezpays. *'\ ','/