Vous êtes sur la page 1sur 20

CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION

-----------------------------------------------------------------------------------------------

CHAPITRE III

PROTECTION DES OUVRAGES


CONTRE LA CORROSION

_
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS
CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION
-----------------------------------------------------------------------------------------------

SOMMAIRE

PROTECTION PASSIVE

*          . PROTECTION CATHODIQUE

*          . ANNEXES

_
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS
CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION 3
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

INTRODUCTION.
Les moyens disponibles de lutte contre la corroson consistent à adapter le milieu
corrosif ou les conditions d'exposition du métal. Dans le cadre de la lutte contre la
corroson des ouvrages de transport du gaz, les moyens disponibles peuvent se résumer
ains

3 Protection passive :
Ele repose sur l'idée qui vise à isoler le métal du milieu ambiant.
Z> Protection cathodique :
Ele est le complément indispensable de la protection par revêtement.

I. PROTECTION PASSIVE.
_____________________________________

/-OBJECTIF:
La fonction essentielle d'un revêtement est d'isoler physiquement, le plus
parfaitement possible, le métal du milieu ambiant prévenant ainsi tout mécanisme de
corroson. Toute mperfection ou défaut dans le revêtement constitue une zone
potentielle d'amorce de corroson et de destruction.
D'une manière générale, on consdère deux procédés pour assurer la
protection anticorroson :

z Enrobage pour les conduites enterrées, Peinture pour les conduites aériennes,

21- DIFFERENTS TYPES D'ENROBAGE : 2./-


TYPE C fliants hvdrocarbonés). <-       
Définition :
Ce terme générique de liants hydrocarbonés se rapporte aux brais de
houille et bitumes de pétrole. Les goudrons de houille ont pour origine la
cokéfaction à haute température de charbons, produits d'origine végétale.
Par chauffage puis distillation au dessus de 400°C on obtient des
hydrocarbures.
Les bitumes de pétrole sont d'origine animale. Par distillation du brut,
on obtient des composés polycondensés cycliques et aromatiques de la
famille des asphaltènes.

IMPORTANT :
De par leur nature chimique très différente, ces deux produits sont
ncompatibles, d'où la séparation théorique préconisée pour l'usage en
exploitation.

_
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS
CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION 4
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

î        Mode d'exécuton :
Le revêtement est obtenu par application :
■^ D'une couche de primaire à séchage rapide à base de caoutchouc chloré à l'aide
d'un pinceau (sur chantier), et par pulvérisation (en atelier fixe),
■^    D'une ou pluseurs couches du produit hydrocarbonné à chaud avec une interposition
d'une ou pluseurs armatures de voile de verre. Le revêtement peut être protégée
extérieurement par une protection mécanique complémentaire .
Le procédé d'exécution utilisé sur chantier est le procédé par
coulage : L'émail fondu est coulée sur la surface du tube,
smultanément une ou pluseurs couches de voile de verre sont
enroulées hélicoidalement et se positionnent dans la couche d'émail.

2.2/- POLYETHYLENE.
<- Définition :
Les polyéthylènes sont des résnes thermoplastiques de basse densité,
parfois de haute densité. L'intérêt du revêtement polyéthylène tient à ses
excellentes propriétés de protection contre la corroson et à la technicité de sa
mise en oeuvre.

î      Mode d'exécution :
Le revêtement s'applique uniquement en usne, il s'obtient soit :
■^    Par extruson longitudinale d'une gaine cylindrique de PE pour les tubes
de petits diamètres. ■^    Par extruson    transversale d'un film PE enroulé
hélicoidalement pour les
tubes de moyens et gros diamètres.

2.3/- BANDES ADHESIVES.


<- Définition :
Il existe principalement : Z> Des
bandes adhésives mnces :
Eles sont définies par un système complet comprenant un primaire
solvanté, la bande adhésive et la protection mécanique complémentaire.
La bande est constituée d'un support en polyéthylène et d'un
adhésif en caoutchouc butyle d'épaisseur de (0,10 mm généralement).
Z> Des Bandes adhésives épaisses :
Eles sont constituées d'un support en matière plastique (polyéthy-
lène) ou d'un support en textile (verre, coton) avec un adhésif à base de
produits pétroliers ou de dérivés de houille (applicables en usne ou sur
chantier) d'une épaisseur de 0,35 mm généralement.

_____________________________________________________________________________________________________
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS
CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION 5
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

î      Mode d'exécution :
Les bandes adhésives sont appliquées à froid sur chantier ou en usne
par enroulement hélicoïdal, parfois sur primaire d'accrochage et protégées
elles-mêmes dans certains cas par une bande de protection mécanique.

2.4/- LES POLYETHYLENES THERMORETRACTABLES.


<- Définition :
Les bandes thermorétractables se composent en général d'un support
semi-rigide en polyoléfine réticulé par irradiation, enduit d'une couhe
uniforme d'adhésif thermoplastique semi-cristallin. Eles sont principalement
utilisées pour le revêtement des tubes revêtus en PE,
î      Mode d'exécution :
L'application de la bande thermorétractable se fait par enroulement
hélicoïdal autour de la canalisation préchauffée de manière adéquate,
l'adhésif fond et la force de rétraction du support contraint l'adhésif à
épouser ntimement et complètement la surface de la canalisation pour
obtenir une excellente adhérence de la bande.

3/- RECOMMANDATIONS :
La mise en oeuvre s'effectue en utilisant un système complet comprenant :
* La couche d'accrochage ou primaire.
* La couche anti-corrosive (revêtement).
* La protection mécanique complémentaire éventuelle.
Les revêtements doivent être posés sur des surfaces parfaitement sèches et
dépourvues de tout dépôt de rouille , poussière et de toute substance étrangère. Pour
éviter la détérioration des revêtements, il est exigé un lit de pose constitué soit par du
sable soit par de la terre tamisée et ben tassée. La hauteur du lit de pose sera de 10
cm au minimum ,

_____________________________________________________________________________________________________
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS
CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION
-----------------------------------------------------------------------------------------------

II. PROTECTION CATHODIQUE.


______________________________________________

GENERALITES.

La lutte contre la corroson des ouvrages métalliques enterrés par le moyen de la


protection cathodique revêt une mportance primordiale pour leurs longues durées de vie
d'exploitation. La protection cathodique est la méthode la plus efficace de lutte contre la
corroson, elle offre l'avantage pratique de pouvoir être contôlée aisément en de
nombreux points de l'ouvrage protégé par de smples mesures. Néanmoins cette
protection ne peut être efficace que si :
* Les nstallations fonctionnent en permanence (sans nterruption),
* Le potentiel du métal de l'ouvrage à protéger est maintenu en tout
point et dans le temps par rapport à l'électrolyte en dessous du seuil de protection,
* Les défauts éventuels y compris ceux du revêtement sont éliminés du
système.
Aussi, il est nécessaire de procéder à la vérification périodique du bon fonctionne-
ment de toutes les nstallations de protection cathodique.

l- CRITERES DE PROTECTION :
Il existe pluseurs critères d'évaluation de la protection cathodique, le plus
couramment utilisé est le critère de potentiel.
Des études théoriques, confirmées par la pratique, ont permis de définir pour
chaque métal un potentiel d'immunité ou potentiel minimum de protection. Le potentiel
minimum de protection est de - 850 mV par rapport à l'électrode de référence
impolarisable au sulfate de cuivre Cu/Cu S04 pour le fer dans le sol.
Pour tenir compte des variations de potentiel dans le sol dues à la nature de ce
dernier et aussi aux chutes ohmiques de tenson des composants du circuit (pipe,
câbles, électrodes, sol ) la valeur du potentiel servant de base aux mesures de
contrôle est fixée à - 000 mV en marche et à - 850 mV à l'arrêt par rapport à
l'électrode de référence au sulfate de cuivre Cu/Cu SO4,

Il- MOYENS DE PROTECTION CATHODIQUE :


Ils sont de trois sortes :

O      La protection par soutirage de courant,


La protection par anodes réactives,
La protection en présence de courants vagabonds (drainage).
%

_
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS
CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION
-

2./- PROTECTION PAR SOUTIRAGE DE COURANT.

<- Principe.
L'abaissement du potentiel est obtenu en reliant l'ouvrage à protéger à la
borne négative d'une source électrique de courant continu, la borne positive sera
reliée à une masse métallique enterrée (déversoir) pour fermer le circuit.
Généralement on dispose d'une source électrique de courant alternatif du
réseau distribution basse tenson S O N E L G A Z qu'il faudra abaisser et
transformer en courant continu à l'aide d'un « transfo-redresseur » .

t Installation d'un poste de soutrage de courant.


(Voir schéma n° 01 en annexe)
Généralement elle comprend :

xx Un abri maçonné,
Un branchement électrique basse tenson,
X Un transfo-redresseur,
Une anode déversoir (rail),
Une prise de terre du transfo-redresseur,
Les câbles de liaison électriques entre :
* Le transfo-redresseur (borne -) et la conduite,
* Le transfo-redresseur (borne +) et l'anode déversoir,
* Le transfo-redresseur et la prise de terre.

2.2/- PROTECTION PAR ANODES REACTIVES.


Le mode de protection consiste à créer une pile en connectant le métal à
protéger à un métal plus électronégatif dans un milieu ambiant. L'anode sacrificielle
est généralement une pièce en zinc ou en magnésium. Afin d'assurer une
dissolution régulière de l'anode et pour une répartition du courant, on constitue
autour de celle-ci un milieu régulateur de corroson appelé back-fill.

2.3/- PROTECTION EN PRESENCE DE COURANTS VAGABONDS (DRAINAGE).

<- Principe.
Quand une canalisation métallique se situe à proximité d'installations
pouvant émettre des courants vagabonds dans le sol (courants continus), il est
nécessaire d'établir une liaison électrique polarisée entre la conduite et la source
émettrice pour éviter les risques de corroson. Cette liaison polarisée (drainage)
s'effectue entre l'ouvrage à protéger et le pôle négatif de la source émettrice.

t Constituton d'un poste de drainage.


(voir schéma n° 02 en annexe)
Un poste de drainage est constitué :
■*    D'une diode pour drainer les ntensités élevées (diode au silicium)

_
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS
CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION
-

•*    D'une diode d'amorçage pour les faibles ntensités (diode au


germanium), ■*    Des        dispositifs        de        protection       
contre        les        surtensons
accidentelles (éclateurs, fusibles), ■^    Un ampèremètre
monté sur le circuit afin de contrôler le
fonctionnement du poste de drainage.

3/- APPAREILS ET INSTRUMENTS DE MESURE :


Les principaux appareils et instruments de mesure de protection cathodique sont
:
* Les multimètres,
* Les shunts,
* L'électrode de référence au sulfate de cuivre,
* Le détecteur de canalisation et de câbles électriques.

3./- LES MULTIMETRES.


Ce sont des appareils qui permettent à la fois des mesures de tenson,
d'intensité de courant alternatif et continu, et des mesures de résistance
électrique. La résistance interne de ces appareils est de l'ordre de : R >      0
MQ

3.2/- LES SHUNTS.


Accessoires correspondants aux multimètres permettant de mesurer des
ntensités supérieures au calibre de l'appareil.
3.3/-
L'ELECTRODE AU SULFATE DE CUIVRE.
(voir schéma n° 03 en annexe)
C'est un réservoir cylindrique en matière plastique obturé à sa base par
un bouchon poreux et rempli d'une solution saturée de Sulfate de Cuivre dans
laquelle plonge une tige en cuivre.
Cette électrode sert de référence pour toute mesure de potentiel. Pour la
fiabilité de la mesure il faut prendre les précautions suivantes :
* La tige en cuivre soit propre et non oxydée,
* La solution doit être saturée (reste au fond des cristaux de
sulfate de cuivre),
* Humidifier l'emplacement de l'électrode,
* Eviter de placer l'électrode dans des endroits trop résistants,
* L'électrode soit placée au droit de l'axe de la conduite.

3.4/- DETECTEUR DE CANALISATIONS & DE CABLES ELECTRIQUES.


Le détecteur est utilisé pour le repérage du tracé d'une conduite
métallique, des câbles électriques enterrés , ainsi que leur profondeur.
L'appareil
se compose

l D'un émetteur, D'un récepteur, D'une sonde, D'un écouteur.

_
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS
CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION
-

IMPORTANT :
* Il      est    obligatoire    d'arrêter    la      protection      cathodique     
lors    d'une détection.
* Pour des raisons de sécurité, il est formellement interdit d'installer
l'émetteur dans une fosse à vanne ou dans des endroits non aérés,
* Eviter    de      toucher    aux    câbles    de      liaison      émetteur-
conduite    et émetteur-terre lorsque l'appareil de détection est en service.

4/- SURVEILLANCE & CONTROLE DES DISPOSITIFS DE PROTECTION :

4./-OBJECTIF:
Les nstallations de protection cathodique doivent fonctionner sans
nterruption. Etant soumises à des risques d'arrêt fortuits provenant soit de
défauts, soit de l'appareil lui même, soit des pannes de secteur, soit de ruptures
de câbles de liaison, elles nécessitent une bonne surveillance.
Cette surveillance est facilitée par des appareils de mesures qui
équipent les appareils de protection (voltmètre et ampèremètre) ,

4.2/- FREQUENCE :
Le contrôle des      nstallations de protection cathodique est effectué à
fréquence variable suivant la nature du système de protection .

<- Poste de soutirage.


Les nstallations de soutirage de courant doivent être soumises à des
nspections au minimum une fois par mois au cours desquelles les opérations ci-
après doivent être effectuées :
* Relevé de l'intensité du courant débité,
* Relevé de la tenson de sortie du redresseur,
* Mesure du potentiel de la conduite par rapport au sol à l'aide d'un
millivoltmètre et l'électrode de référence au sulfate de cuivre Cu/Cu S04,
* Vérification de ces valeurs par la mesure à l'aide d'un multimètre (Une
fois/mois),
* Le bon serrage des connexions,
* Le réglage du débit du poste (Hiver - Eté) r| ~ 80% (rendement),
* Relevé de la consommation électrique (kW/h) :
En cas de panne :
) Si I = 0 & V = 0, il faut vérifier :

I
Z>      L'enclenchement du disjoncteur et le réenclencher s'il y a
lieu. Les fusibles 220V et les remplacer s'il y a lieu. La tenson
de sortie du redresseur et      les fusibles de sortie secondaire
du transfo-redresseur et les remplacer s'il y a lieu.
Si      l'appareil      ne    fonctionne    toujours    pas,    effectuer   
alors    des recherches sur le transfo-redresseur en atelier.

_
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS
CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION 10
-

2) Si I = 0 & V * 0, il faut vérifier :


Z>      Les fusibles situés sur les pôles positif et négatif du redresseur,
O      L'état des deux câbles (plus (+) et moins (-) ) et rechercher une
coupure éventuelle, Z>      Le
fonctionnement de l'ampèremètre.

RECOMMANDATIONS :
* Une visite (nspection) hebdomadaire est souhaitable pour le contrôle visuel
des      nstallations du poste de soutirage,
* Pour maintenir un débit constant du transfo-redresseur et veiller à ne pas
l'utiliser à plus de 80% de sa capacité en raison de sa marche en continu, il est
nécessaire de procéder à un réglage hiver-été,
* Un carnet de visite doit être laissé à demeure à l'intérieur du poste de
soutirage permettant de consigner les ndications des appareils aux cours des
visites effectuées et les anomalies constatées.

IMPORTANT :
Pour les postes de soutirage équipés de systèmes photovoltaïques, il est
nécessaire :
* D'avoir une résistance du déversoir faible ( R < 1Q ),
* Une surveillance hebdomadaire.
Z>      Pour les panneaux solaires.
* Nettoyage des panneaux avec un chiffon doux et de l'eau claire,
* Varier l'angle d'inclinaison toutes les saisons pour les panneaux
nécessitants un réglage.

O      Pour les batteries.


* Mesurer régulièrement la tenson de sortie des batteries,
* Surveiller    le      niveau      d'électrolyte          (plaques    en     
permanence submergées),
* Garder toujours les batteries dans un bon état de propreté,
* Graisser régulièrement les bornes de connexion.

Z>      Pour les régulateurs.


• Protéger contre les surtensons d'origine atmosphérique.

î Anodes réactives.
Dans le cas où la protection cathodique est assurée par anodes réactives, il est nécessaire de
faire un relevé trimestriel au cours duquel, on mesure :
L'intensité du courant débité,
Le potentiel de l'anode seule,
Le potentiel de la conduite seule,
Le potentiel de la conduite et l'anode raccordées.

_
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS
CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION 11
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

et on vérifie :
Z>      Le bon serrage des connexions,
3 L'état de propreté des connexions (nettoyage nécessaire en cas
d'oxydation),
Si le débit est nul, alors il faut vérifier :

Ï
> Drainage.
Z>      L'état des câbles (s'il n'y a pas de coupure), L'arrosage du milieu durant les
saisons sèches, Si l'anode n'est pas totalement usée (à remplacer s'il y a lieu),
Les nstallations de drainage de courant fonctionnent dans des conditions très dures. Eles
doivent être soumises à des visites hebdomadaires car elles sont sujettes à des pannes
fréquentes causées par les grandes variations des courants drainés. Dans des cas sévères la
visite se fera quotidienne.
Les opérations nécessaires à faire lors de ces visites sont :
Z>      Le relevé du mini et maxi du courant drainé pendant une durée de 10 minutes
(l'opération doit se faire au moment du trafic ferroviaire),
O      Le bon état des fusibles,
La vérification du bon état des connexions,
Le contrôle des résistances si elles ne chauffent pas,
Le contrôle des lampes de régulations d'intensité si elles ne sont pas
grillées (pour les postes équipés de lampes),

REMARQUE :
Le régime fonctionnel du drainage étant variable, la lecture du zéro sur l'ampèremètre
ne signifie pas forcément mauvais fonctionnement du poste.
En cas de panne :
Z> Vérifier les fusibles à l'aide d'un ohmmètre pour voir le bon état de ces
derniers, O Vérifier l'état des câbles de liaison du rail et de la conduite (pas de
coupure), Z> Vérifier le bon état des éclateurs.

RECOMMANDATIONS :
* Les visites doivent se faire au moment du trafic (SNTF),
* Afin de vérifier les conditions d'évolution du trafic et de la protection, il est nécessaire
d'effectuer une fois tous les 3 mois sur chaque poste de drainage pendant une période de 24
heures les enregistrements suivants :
* du courant drainé,
* du potentiel rail /sol,
* du potentiel conduite /sol.

_______________________________________________________________________
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS
CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION 12
-
*        Un carnet de visite doit être laissé à demeure à l'intérieur du poste de drainage
permettant de consigner les ndications des appareils au cours des visites
effectuées et les anomalies constatées.

5/- CONTROLE SYSTEMATIQUE : 5./-

OBJECTIF :
En vue de s'assurer de l'efficacité de la protection cathodique tout le long de la
canalisation, il est nécessaire d'effectuer régulièrement des mesures électriques de
potentiel, de courant et de résistance aux différents points de mesures,

5.2/- LIGNES :

<- Prise de potentiel.


C'est un moyen qui nous permet d'accéder à la conduite pour relever le potentiel
de celle-ci à ce point.
La mesure du potentiel se fera à l'aide d'une électrode de référence mpolarisable
au sulfate de cuivre Cu/CuS04 et d'un voltmètre à forte résistance interne .
En pratique lors des mesures n situ , l'électrode de référence sera placée au
niveau du sol au droit de la conduite après avoir humidifier l'endroit de pose de celle-ci
.
Il est important de vérifier la connexion des câbles de mesure de l'appareil : Le
plus (+) de l'appareil doit être relié à l'électrode et le moins (-) doit être relié à la
conduite .
L'entretien de la prise de potentiel se fera par :
Z> Z>      Vérification    de    l'isolement des câbles conducteurs    par rapport
au corps de la prise de potentiel, Le maintien propre de la borne de
mesure de la prise de potentiel,

l
z> Une bonne fixation de la borne sur la plaque isolante, Le graissage
des boulons du couvercle de la prise de potentiel,
Le maintien du numéro et du PK de la prise de potentiel lisibles,

î Raccord solant.
La vérification de l'efficacité du raccord isolant se fera par les mesures suivantes :
Z>      Potentiel shunté,
Potentiel amont et aval deshunte,
Mesure de l'intensité du courant traversant le shunt.

_
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS
CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION 13
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

ImEQrtant:
1 - Ne pas oublier de remettre les câbles à leur état initial après l'opération,
2 - S'assurer de l'isolement des câbles de shuntage par rapport au corps du
coffret,
3 - Le raccordement des câbles de shuntage se fait dans un coffret équipé
de barrette amovible,
3 - Vérifier le bon serrage des connexions,
4 - Pour éviter tout endommagement ou claquage des raccords isolants il
est nécessaire de les protéger par des éclateurs séparateurs,
5 - La vérification de l'éclateur se fera lors des relevés trimestriels,
6 - Eviter toute peinture conductrice de courant sur le raccord isolant.

> Gaines.
La vérification de l'isolement canalisation/gaine métallique se fera au
niveau des prises de potentiel installées sur la canalisation, et la gaine par la
mesure du potentiel conduite/sol, et du potentiel gaine/sol par rapport à
l'électrode de référence au sulfate de cuivre Cu/CuS04 (voir schéma N°13),
Les résultats de ces mesures doivent être de préférence reportés sur des
graphes pour une meilleure évaluation de la protection cathodique .

5.3/- FREQUENCE :
Le contrôle de la protection cathodique doit se faire à fréquence
trimestrielle, les résultats de ces mesures doivent être de préférence reportés
sur des graphes pour une meilleure évaluation de la protection cathodique.
Pour assurer une bonne protection cathodique le long de la canalisation,
des mesures électriques de potentiel, d'intensité et de résistance sont
nécessaires à faire, car ils sont la base du suivi de la protection.
Les différentes mesures de la protection cathodique sont données en
annexe N° 4 à N° 13 ,

6/- CONTROLE NON SYSTEMATIQUE : 6./-

OBJECTIF :
Les opérations de contrôle non systématique      nterviennent à la suite
d'anomalies constatées pour compléter éventuellement la vérification périodique.
Ce contrôle peut comprendre :
•*        La recherche de défauts d'isolement de la canalisation :
* Défauts de joints isolants,
* Défauts de revêtement,
* Contact avec d'autres structures métalliques enterrées,
* Vérification de la résistance d'isolement. ■*        La vérification
de la résistance d'anode,

_____________________________________________________________________________________________________
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS
CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION 14
- *
Les      mesures      d'influence      mutuelle      entre      ouvrages      métalliques
voisins,
: Les mesures d'influences électriques haute tenson,
Les mesures concernant l'agressivité du sol, présence de courants
vagabonds (mesures de résistivités, analyse chimique, cône de
tenson anodique ou cathodique).

6.2/- RECOMMANDATIONS :
Les différents types de défauts doivent être traités au cas par cas

71- RECOMMANDATIONS GENERALES :


Dans un poste de soutirage alimenté en 220 V- 380 V, sur ou à proximité des
pièces sous tenson, ou lorsqu'il y a des risques de contacts directs de l'opérateur avec
des parties nues sous tenson, il est nécessaire de mettre hors tenson le poste de
soutirage par ouverture du disjoncteur ou retrait de la fiche d'alimentation du socle de la
prise de courant et de vérifier l'absence de tenson.
Dans un poste de drainage, il est nécessaire de séparer le poste de toute autre
source de courant possible par l'ouverture de l'interrupteur prévu à cet effet et de vérifier
l'absence de tenson.
Il est recommandé à ce qu'aucun travail d'intervention ne soit effectué sur les
ouvrages durant les mauvaises conditions atmosphériques ( pluies, orages ),

8/- INSPECTION DES CANALISATIONS PAR OUTIL LINALOG : 8./-


OBJECTIF :
L'objectif de l'inspection des canalisations par l'outil linalog est de détecter la
corroson tout au long de la canalisation et d'évaluer ainsi l'état du gazoduc.

8.2/- PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT : K     


L'OUTIL TEMOIN.
Tout d'abord un outil de contrôle de dimensonnement, connu sous le nom
de « Outil Témoin », passe dans la canalisation avant le lancement de l'outil de
contrôle Linalog.
Cet « Outil Témoin » est utilisé comme un calibre pour permettre de
découvrir toutes obstructions éventuelles risquant soit d'entraver l'avancement de
l'outil linalog, soit de l'endommager sérieusement. L'aspect de l'outil témoin est
analogue à celui de l'outil Linalog, sauf qu'il ne porte pas d'instruments.

3      LES AIMANTS.
Avant la passage de l'outil linalog, des repères sur le pipeline sont placés
à des ntervalles pratiques. Généralement, des ntervalles de 2 Kilomètres environ
sont recommandés. Cependant, l'intervalle utilisé dépend de la topographie du
terrain et de la facilité d'accès au tracé du pipeline.
_______________________________________________________________________________________
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS
CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION 15
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Le repérage consiste à placer une paire d'aimants permanents sur le
pipeline aux endroit indiqués, de la manière représentée sur la figure 1, Lors
du passage de l'outil linalog, celui-ci détecte le flux magnétique émanant de
ces aimants et les enregistre avec les autres données.

D'où ces repères deviennent des points de référence au dessus du


sol et la position des zones de corroson peut être calculée à partir de ces
points.

9t        L'OUTIL DE CONTROLE LINALOG.


L'outil de contrôle linalog est un ensemble autonome qui est ntroduit
et propulsé à l'intérieur et en est extrait de la même manière qu'un racleur
ordinaire.

Cet outil fonctionne sur le principe de perte de flux. Un champ


magnétique est induit dans la paroi du pipeline par le section d'aimantation au
fur et à mesure de son passage dans le gazoduc. Ce champ magnétique se
déplace ver l'outil, lorsqu'une anomalie est détectée dans la paroi du tube, le
flux magnétique est expulsé du tube au niveau de l'anomalie (voir figure 2), Ce
phénomène est appelé « Perte de flux ».
L'outil linalog détecte cette perte de flux et enregistre le signal
correspondant sur la bande magnétique. En général, l'amplitude d'un signal de
piquage corrosif généré par la perte de flux au niveau de la zone de piquage,
est proportionnelle à la profondeur du piquage. Ce principe sert de base aux
classifications employées pour l'évaluation de l'état du gazoduc.

8.3/- DESCRIPTION DE L'OUTIL LINALOG :


L'outil linalog est composé de cinq sections raccordées par des joints
universels (jointe en « U »), Ces joints confèrent à l'outil linalog un certain niveau
de flexibilité, ce qui lui permet de passer dans les coudes de la canalisation (voir
figure 3),
* La première section est la « Section d'attaque ». Ele est soutenue dans la
canalisation    par des    segments    racleurs    bombés    qui    assurent    une    bonne étanchéité à
l'intérieur de la conduite,
* La seconde section est la « Section d'aimantation » qui aimante la canalisation et
supporte les sabots de contrôle,
* La troisième section est la « Section de mesure de distance ». Ele est
centrée dans la canalisation par des coupelles de raclage montés à chaque
extrémité,
* La quatrième section est la « Section Pile » celle-ci fournit l'alimentation électrique
nécessaire au fonctionnement de l'outil,
* La cinquième section est la. « Section d'enregistrement ». Cette section contient
l'enregistreur et les circuits électroniques qui traitent les données en provenance des différents
capteurs et les enregistrent sur la bande magnétique.

_
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS
CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION 16
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

8.4/- SYSTEME DE RELECTURE:

Après extraction de l'outil linalog hors du pipeline, la bande magnétique qui


contient les données enregistrées est retirée de l'enregistreur et placée dans une
machine dénommée « Système de relecture.

Ce système convertit les données enregistrées et trace un graphique


provisoire sur papier, ce graphique est de nommée « enregistrement à pied
d'oeuvre ». Cet enregistrement est ensuite examiné par l'inspecteur, afin de
confirmer le bon fonctionnement de l'outil. Si l'on désire effectuer des fouilles de
vérification, c'est cet enregistrement que l'on utilisera pour repérer des points
appropriés. Puis la bande magnétique est renvoyée aux bureaux de la division
linalog, elle est à nouveau relue afin de fournir un enregistrement permanent sur
papier dénommé « Enregistrement des données de contrôle linalog » ou smplement
« Master log ».

8.5/- CLASSIFICATION DES ANOMALIES.


Les anomalies    mportantes sont portées sur un diagramme      est classées
comme suit :

O      Grade « U » :
Cette      catégorie      est      affectée      aux      ndications      d'anomalies     
dont      les caractéristiques ne signifient pas une détériorations appréciable des
parois du pipeline. Eles peuvent être dues à des irrégularités de fabrication de
parois qui existaient déjà avant la mise en service.

Z>      Grade 1 :
Affecté aux anomalies dont les signaux indiquent plus de 15% mais moins
de 30% de pénétration dans les parois du pipe.

Z>      Grade 2 :
Affecté aux anomalies dont les signaux indiquent, plus de 30% mais moins
de 50% de pénétration dans les parois du pipe.
Z>      Grade 3 :
Affecté aux anomalies dont les signaux indiquent une pénétration de 50 %
et plus dans les parois de la canalisation.

8.6/- RECOMMANDATION :
Une opération de ramonage de la canalisation est nécessaire avant chaque
opération d'inspection par Linalog.

_____________________________________________________________________________________________________
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS
CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION 17
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
(Voir figures 1; 2 & 3)

91- TABLEAU      RECAPTULATIF POUR LA MANTENANCE DES


NSTALLATIONS DE PROTECTION CATHODQUE

___________________________________________________________________________________________________
DEFAUTS CAUSES REMEDES
CONSTATES

Installation hors service. Déclenchement du disjoncteur Réenclencher le


Pas de tenson de secteur fusible défectueux. disjoncteur, Remplacer
au redresseur. le fusible .

Absence de courant de Rupture de câble de liaisons ou de Mesurer la résistance


protection ou courant de contacts. conduite/anodes
protection trop faible. Résistance d'anodes très élevées. localiser défauts de
câbles. Vérifier les
bornes de
connexion.
Augmenter la tenson
du redresseur ou
nstaller une autre
anode déversoir ,
Vérifier connexions
d'anode .

Courant de protection trop Baisse de la résistance d'anode dû à Modifier légèrement le


mportant l'humidité du sol (généralement en réglage du redresseur
hiver), de manière à débiter le
Contacts avec d'autres canalisations courant nécessaire de
étrangères non protégées. protection.
Localiser les points de
contacts et éliminer la
cause du défaut sur la
canalisation.

___________________________________________________________________________
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS
CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION 18
-

(SUTE)

DEFAUTS CONSTATES CAUSES REMEDES

Drainaae de courant Trafic S N T F à l'arrêt.                      S'assurer réellement que le


( courant nul ou courant trop trafic est à l'arrêt.
mportant ) - Câbles de liaison des rails et    Rétablir les connexions.
la conduite ne sont pas
coupés.
- Sous stations plein régime.          Discuter avec l'exploitant
S N T F.

Pas de potentiel de protection Rupture de câbles de liaison Mesurer la résistance des


Résistance élevée des anodes câbles de liaison ( anode
Augmentation en courant conduite etc .,, ),
protecteur dû aux contacts Réajuster la tenson du
métalliques avec structures redresseur et vérifier
étrangères. l'installation d'anode.
Localiser le défaut et éliminer
les contacts métalliques avec
les structures étrangères.

Pas de réglage du potentiel. Redresseur défaillant. Vérifier le réglage des


nstruments de mesures.
Vérifier la présence de la
tenson alternative aux
bornes du redresseur et le
remplacer s'il y a lieu.

_
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS
CHAPITRE III : PROTECTION DES OUVRAGES CONTRE LA CORROSION 19
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

_______________________________________________________________________________________________________

ANNEXES
____________________________________

_
DIRECTIVES    ET RECOMMANDATIONS    POUR LA MAINTENANCE DES CANALISATIONS

Vous aimerez peut-être aussi