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Par production marchande on désigne l’ensemble des biens destinés à être vendus
sur un marché à un certain prix
Elle peut décider de mettre les deux = mixte. (Substitution du capital au travail
donc les deux facteurs sont subsidiaires) La quantité qui sera produite sera en
fonction du facteur travail et du facteur capital.
L’entreprise a pour objectif d’obtenir le plus grand profit possible et pour cela il
faut augmenter la production (ainsi la fonction de profit est croissante de la
quantité produite : il s’agit de l’hypothèse standard de la théorie économique
néoclassique).
En ce sens on dit que sa gestion est efficiente (on parle aussi de taille
minimum d’efficience).
Pour qu’une entreprise soit rentable il faut qu’elle prenne la bonne décision
concernant la taille de l’entreprise et la quantité produite.
La première stratégie employée par l’entreprise consiste à produire les biens dont
l’entreprise a besoin (les biens intermédiaires de production) = faire plutôt que de
faire faire.
Il ne faut pas recourir à la sous- traitance.
L’entreprise peut produire les biens dont elle a besoin plutôt que de les
acheter.
Le coût supporté par l’entreprise c’est la difficulté de gérer une plus grande main
d’œuvre (car elle accroit sa taille) et un parc de machines plus important.
Pour qu’une entreprise soit efficiente, donc dégage des profits, il faut
qu’elle décide de sa taille optimale.
Cela dit il se peut que la demande soit faible. Une telle décision entraîne une
baisse de profit, de rentabilité.
Remarque :
Ex : La poste = elle a l’obligation de distribuer des courriers dans les zones rurales
non rentables.
Pour les entreprises privées, il faut produire de manière efficiente, CAD avec des
ressources et technologies données : produire le maximum de biens possibles (cela
implique une augmentation du chiffre d’affaire à coût de production donné cela
engendre une augmentation des profits) = produire la plus grande quantité
possible.
- La première ce sont les SA qui sont détenues par des actionnaires et dans le
conseil d’administration, ce sont eux qui décident et pas par les dirigeants =
contrôle étroit des actionnaires
- La deuxième c’est la disparition de l’entreprise elle-même quand il existe la
pression de la concurrence qui introduit un risque d’élimination de
l’entreprise. Ainsi on considère que les mécanismes concurrentiels et
efficacité dans la production = efficience de l’entreprise vont généralement
de pair.
- On a tout d’abord une fonction de coût total qui est croissante : plus on
augmente la quantité produite plus le cout augmente. Le CA augmente avec
l’augmentation de la quantité jusqu’à un certain niveau, après ça devient
décroissant. On a aussi la courbe de profit qui croit jusqu’à un certain
moment puis décroît.
Les actionnaires cherchent toujours un profit croissant contrairement aux
dirigeants. Mais la contrainte de profit minimum, fait que le niveau de
production sera Q2.
Le modèle de Marris : on a la courbe qui correspond à la croissance de la demande.
Le point B c’est la situation voulue par les dirigeants.
La 1ère question que l’on se pose c’est de savoir si on fabrique nous-même nos pièces ou
faut-il les acheter à d’autres entreprises ? C’est la problématique de l’intégration verticale.
Celle-ci signifie qu’une entreprise est verticalement intégrée si elle réalise elle-même toutes
les étapes de la fabrication (De la matière première jusqu’aux produits finis).
La 2ème question est de savoir pourquoi une entreprise voudrait être intégrée verticalement ?
Quel est l’intérêt de produire nous-mêmes nos pièces ? La raison c’est de réduire le coût de
transaction qui est le coût lié à la rédaction et à l’exécution des contrats compliquées
d’approvisionnement.
Ex : les coûts liés au temps requis pour trouver le bon partenaire, le meilleur fournisseur de la
pièce ou des produits indispensables à la production = donc mieux vaut produire soi-même
(Selon Williamson et Coasse)
La conséquence c’est qu’en raison de l’incertitude concernant les contrats (Un contrat ne peut
pas prévoir toutes les éventualités : ce qu’on appelle en gestion les états possibles de la
nature) : il faut donc renégocier les termes du contrat dans certains cas de figure (cela
engendre un coût) d’où la tentation ou risque pour chaque contrat à tirer parti des termes du
contrat mal définis (CAD que chaque Co contractant va essayer de profiter des circonstances
favorables au dépend de l’autre = complétement opportuniste : ce comportement est
particulièrement observable dans des relations contractuelles complexes).
On dispose de peu de moyens pour limiter le caractère opportuniste : 3-4 cas de figures se
présentent :
1er cas : livraison d’actifs ou d’un produit spécialisé ou spécifique, l’entreprise constitue
alors le seul client de fournisseur et inversement. Les produits sont alors conçus pour 1 seul
utilisateur donc il existe une seule source d’approvisionnement pour l’acheteur. En ce sens il
n’existe il n’existe qu’un seul client pour les fournisseurs. Ainsi il existe une grande
vulnérabilité pour chaque partie en cas de comportements opportunistes.
- Le 2ème moyen consiste à écrire et rédiger des contrats de long terme très détaillés et éviter
les clauses floues.
2ème cas : dans le cas des marchés fluctuants le problème se pose car le contrat ne peut pas
prévoir tous les états de la nature possible : Williamson appelle cela la rationalité limitée CAD
la difficulté à concevoir toutes les éventualités futures (Ex : la fluctuation des prix) qu’il
matérialise par le jeu d’échec.
La question de Grossman et hart : si le coût de transaction est trop élevé cela peut-il conduire
à la disparition des transactions du marché ? CAD à l’internalisation de toute la production
dans 1 seule et grande entreprise. Leur réponse c’est non car de nouveaux coûts apparaissent :
il s’agit des coûts liés à l’internalisation de la production.
Dans le 2ème cas on recrute une personne pour travailler en équipe, il est difficile de voir la
qualité de son travail car ce qu’on observe c’est la productivité globale de l’équipe (Sans
observer les productivités individuelles). Cela risque que l’individu ne soit pas incité à être
plus efficace ou le plus productif possible.
Mais on peut observer l’effort individuel : c’est vrai également pour les travaux d’étudiants.
Les ressources doivent être consacrées au contrôle de l’efficacité allocutive = cela entraîne
une augmentation du coût qui augmente avec la taille de l’entreprise. A titre d’exemple aux
EU la commercialisation des voitures n’est pas insérée par les constructeurs mais par des
organes indépendants. (Dont le but est de diminuer le coût de contrôle de l’efficacité
allocutive).
Règle d’internalisation de la production : il faut comparer les coûts internes aux coûts de
transactions = si les coûts internes du contrôle sont inférieurs aux coûts de transaction alors on
décide de l’internalisation de la production.
Ex : l’activité de nettoyage des locaux si cette activité se fait par l’intermédiaire d’une
entreprise spécialisée. Dans ce cas on estime que le coût d’internalisation est supérieur au coût
de transaction.
Comment motiver des salariés ? Pour les rendre plus efficace 3 moyens sont possibles :
- Stabilité de carrière (CAD avoir un espoir de promotion interne) et rechercher alors un profit
de carrière.
- Règle de Sarkozy : travailler plus pour gagner plus : une rémunération variable en fonction
des résultats. En particulier dans le secteur commercial.
2 remarques :
- Généralement on motive les salariés pour les faire travailler plus car en général il est
difficile de les faire travailler mieux. Cela se justifie par le retour à une rémunération fixe
donc la question est de savoir comment verser des bonus en fonction de la qualité effectuée ?
C’est la question à laquelle nous n’avons pas encore de réponses. C’est la vraie question pour
l’entreprise.
- Le seul critère qu’on peut distinguer c’est la durée de l’employé dans l’entreprise : en effet si
ça fait longtemps qu’il est là, l’entreprise peut mieux connaître la qualité de sa main d’œuvre.
En ce sens on dit que l’entreprise réalise des économies du coût de contrôle en gardant ses
salariés. On les appelle économies liées à la rotation du personnel. Cela se justifie par des
schémas de rémunérations progressifs où les salaires de départ sont différents de celles qu’il
possède aujourd’hui (Cela témoigne de la reconnaissance de la qualité de son travail). C’est
un moyen de fidéliser le personnel et permet d’économiser le coût de rotation des personnels.
- Connaître les éléments qui composent les coûts de production d’une entreprise
Remarque : concernant les tissus industriels en France (L’ensemble des entreprises qui
existent en France) il y a environ 3,1 millions d’entreprises.
Parmi les questions que ce domaine traite on a de savoir comment on explique par exemple
pourquoi une politique des prix est différente selon si on est sur un marché concurrentiel
ou monopoliste ?
Il correspond aux recettes liées aux ventes de glace (Autrement dit c’est le prix de
vente multiplié par la quantité de glace vendue). Le coût intègre dans cet exemple le
coût des ingrédients, du matériel et le coût de la main-d’œuvre.
Donc profit = CA (ou recette) - coût d’exploitation (ou coût de production). C’est
le coût qui concerne les ingrédients, le matériel et la main-d’œuvre. En somme le coût
de production= coût d’exploitation=coût des éléments nécessaires à la fabrication des
biens = coût total
Ex : ce à quoi il renonce quand il perd son temps à vendre des glaces. Ceci correspond à un
coût car il pourrait peut-être avoir une activité plus lucrative.
Remarque : dans l’économie on intègre aussi dans les coûts de production le coût
d’opportunité des capitaux investis.
Ex1 : l’entrepreneur a investi grâce à l’épargne dans son entreprise 10 000 euros qui aurait pu
lui rapporter 5% sur un autre compte. (Compte épargne). Il a donc indirectement renoncé à
une somme de 500 euros. Pour un comptable le coût d’opportunité sur un capital investi n’est
pas un coût. Pour un économiste il s’agit d’un coût à prendre en compte (C’est le coût
d’opportunité sur le capital).
Ex2 : L’entrepreneur a investi grâce à son épargne dans son entreprise 5000 euros. Il a
emprunté 5000 euros à un taux de 5%. Le coût de l’emprunt est égal au montant de l’emprunt
multiplié par le taux d’intérêt. =250 euros. Idem le comptable ne prend pas en compte le coût
de l’emprunt (car il s’agit d’emprunt personnel). Pour un économiste il s’agit aussi d’un coût
d’opportunité sur le capital.
Le principe est le suivant : le coût d’opportunité (Coût d’opportunité des capitaux investis) ne
sont pas pris en compte par les comptables de l’entreprise (Car ils n’entraînent pas une sortie
d’argent) ce sont des coûts implicites de l’entreprise que seul l’économiste prend en compte à
travers le concept de coût d’opportunité.
2. Production et coûts
Remarque : Il existe alors une relation directe entre la quantité produite et le nombre
d’employés. Cette relation est appelée fonction de production de l’entreprise. C’est
l’explication directe entre la quantité produite et le nombre d’employés qu’on appelle facteur
de production. Il s’agit du facteur travail. On en déduit une relation qui est croissante (Plus le
nombre d’employés augmente plus la production augmente. A partir de là on peut déduire une
représentation graphique de la fonction de production en mettant sur un système d’axe le
couple : nombre d’employés/quantité produite.
Ainsi on en déduit la production marginale d’un salarié qui est par définition la
quantité supplémentaire produite par un salarié supplémentaire appelé productivité
marginale du facteur travail.
On obtient le principe suivant : la productivité marginale des facteurs travail est décroissante.
Il s’agit d’une externalité négative de production lorsque le nombre d’ouvriers augmente.
Pour produire plus il faut empêcher plus. Mais la productivité marginale va baisser.
On distingue deux notions de coût : le coût fixe (Indépendant de la quantité produite) comme
par exemple les ingrédients et les matériaux. Le coût variable (Qui dépend de la quantité
produite) comme par exemple le nombre de salariés.
Par exemple : le coût d’un vendeur de limonade dans une station balnéaire. Le coût fixe est
toujours égal à 3 dollars et le coût variable à 0,3%. On peut définir la fonction de coût total :
coût fixe + coût variable. On peut en déduire de cette relation le coût fixe moyen (c’est le coût
fixe par unité produite) = coût fixe/ quantité
Le coût moyen variable : c’est le coût variable par unité produite = coût variable/quantité.
Le coût marginal c’est le coût supplémentaire lorsqu’une entreprise produit une unité
supplémentaire = variation du coût total/variation de la quantité (1).
Le coût fixe moyen on divise le coût fixe par la quantité sauf qu’il est impossible de diviser
par 0.
Le coût fixe est indépendant de la quantité produite : c’est le coût des ingrédients et du
matériel. La fonction de coût moyen est sous la forme U.
Le coût variable dépend de la quantité produite. Plus la quantité produite augmente, plus le
coût variable augmenté également.
On constate que la courbe du coût marginal est croissante de la quantité
Celle du coût moyen à la forme d’une parabole, elle est décroissante de la quantité
La courbe de coût marginal coupe la courbe de coût moyen en son minimum (le point
d’intersection correspond au seuil de rentabilité autrement dit c’est un seuil à partir
duquel l’entreprise devient rentable : elle réalise des profits positifs).
La courbe de coût fixe moyen est décroissante (autrement dit plus la quantité produite
augmente plus le coût fixe moyen diminue). Cela se traduit par l’amortissement des
frais fixes.
A long terme l’objectif de l’entrepreneur est d’accroître la taille de l’entreprise dans le but de
produire plus. = augmentation de la quantité produite. Le principe est que certains coûts sont
fixes à court terme et deviennent variables à long terme (ex : construire un nouveau bâtiment
ou acheter une nouvelle machine).
Imaginons qu’une entreprise veut augmenter sa production de 1000 voitures à 1200 voitures
par jour. A court terme il faut recruter des ouvriers pour produire. A long terme il faut que
l’entreprise augmente sa taille. La taille de l’entreprise est définie par le nombre
d’équipements, machines, qui correspond à un coût fixe à court terme (Acheter à l’avance).
Ces mêmes coûts fixes deviennent variables à long terme car l’entreprise devrait produire
1200 voitures et donc il faut plus de machines et plus d’équipements. Il existe une relation
entre les coûts fixes à court terme et les coûts fixes. Ainsi ils deviennent des coûts variables à
long terme.
On dit qu’une entreprise réalise une économie d’échelle (cela correspond à la zone où le coût
moyen de long terme diminue quand la production augmente). Autrement dit l’entreprise
réalise des profits positifs = rentable.
Pourquoi des économies d’échelles ? Pourquoi l’entreprise réalise des profits à long
terme ? Car le coût moyen diminue grâce à la spécialisation au travail des salariés.
La phase à rendement d’échelle constant qui est la phase intermédiaire se traduit par un profit
qui est égal à 0. Dans cette phase le prix est égal au coût moyen.
Il faut 5 caractéristiques :
- Homogénéité des biens autrement dit les biens vendus sont homogène (Il n’y pas de
différence de qualité du bien entre les vendeurs)
Le CA c’est la recette (la quantité vendue multipliée par le prix de vente). Pour celui d’une
entreprise concurrentielle : les acheteurs et les vendeurs sont preneurs de prix.
La recette marginale c’est la variation de la recette divisée par la variation de la quantité (1).
Le prix est indépendant de la quantité produite par le vendeur (Car le marché est concurrentiel
et donc le prix est donné). Le CA moyen (on l’appelle aussi la recette moyenne) = prix de
vente. Le CA marginal (on l’appelle aussi la recette marginale) autrement dit le CA induit par
la production d’une unité supplémentaire = prix de vente.
Donc la production d’un marché concurrentiel est la suivante : prix = recette marginale
= recette moyenne.
Une entreprise offre une quantité susceptible de lui rapporter le maximum de profits. (On dit
que cette quantité maximise son profit). Pour déterminer le profit on rajoute l’information sur
les coûts de production de l’entreprise.
Le coût marginal c’est la variation du coût total/variation de la quantité. On voit que c’est une
production de 4 ou 5 unités qui entraine le profit maximum qui est égal à 7. Il correspond à la
propriété suivante = pour cette valeur de profit on a une égalité entre la recette marginale et le
coût marginal.
Le principe est alors le suivant : pour maximiser son profit une entreprise est amenée à
produire une quantité telle que la recette marginale=coût marginal. Or la recette
marginale=prix. Donc la condition prix=coût marginal définit la courbe d’offre d’une
entreprise concurrentielle. Le prix est fixe, il est égal à 6.
Donc question : pourquoi le prix est représenté graphiquement par une droite horizontale ? en
effet le prix est donné, il est indépendant de la quantité produite. Donc la courbe de coût
marginal définit la courbe d’offre d’entreprise. (Elle décrit ce que devrait produire l’entreprise
en fonction de la valeur du prix du marché).
On voit par exemple que l’entreprise produit d’autant plus lorsque les prix augmentent : c’est
le principe de la fonction d’offre. La question qui s’impose= dans quel cas l’entreprise
décidera t’elle d’arrêter sa production ? on distingue deux cas :
- L’interruption provisoire d’activité (IPA) : elle se présente lorsque les conditions du marché
sont défavorables ce qui fait que l’entreprise ne doit pas produire pendant un laps de temps.
Cas 1 : Les conditions IPA = on raisonne à long terme (donc on ne prend pas les coûts fixes
car à long terme tous les facteurs sont variables). La condition de rentabilité d’une entreprise
(profit positif) : il faut que les prix soient supérieurs aux coûts moyens pour que l’entreprise
soit rentable. Si elle est rentable elle ne ferme pas ses portes, donc pour qu’elle la ferme il faut
que le conflit soit négatif, il faut que le prix soit inférieur au coût moyen.
Cas 2 : CTA = on raisonne toujours à long terme : si je ne fais rien (production=0) alors le
profit=0. Si je décide de continuer l’activité la condition nécessaire est que le profit soit
positif. Ce qui signifie que le CA sera supérieur au coût total ou encore le prix est supérieur au
coût moyen. Ainsi on obtient la condition de cessation totale d’activité si le profit est négatif,
ce qui signifie le prix est inférieur au coût moyen. En ce sens on en déduit graphiquement
l’importance du profit ou des pertes pour l’entreprise.
Dépend de l’ensemble des entreprises sur le marché. On distingue deux cas : le cas à court
terme et le cas de long terme.
- A court terme le nombre d’entreprises sur le marché est stable (il est fixe)
- A long terme le nombre d’entreprises est variable.
Cas 1 : situation de court terme = on part de l’hypothèse suivante : on suppose que sur le
marché il y a 1000 entreprises et sont toutes identiques ce qui signifie qu’elles possèdent la
même fonction de coût et la même technologie de production. Dans ce cas l’offre sur le
marché sera la somme des offres individuelles de chaque entreprise.
Remarque = l’offre sur le marché est reflétée par la courbe de coût marginal. En ce sens
l’offre est une fonction croissante de prix. Plus les prix augmentent plus les prix augmentent.
Cas 2 : situation de long terme = le nombre d’entreprises est variable. Pourquoi ? A long
terme il peut y avoir des entrées et des sorties d’entreprises donc variable. Il augmente en cas
d’entrée et baisse en cas de sorties.
Pourquoi des entreprises entrent-elles sur le marché ? Car les entreprises existantes sur le
marché réalisent des profits positifs donc le prix est tel que l’entrée est profitable. Donc
comme le profit=Q multiplie par (P-coût moyen) le profit est positif quand le prix est
supérieur au coût moyen.
Pourquoi des entreprises quittent le marché ? car elles réalisent des pertes. Donc prix inférieur
au coût moyen. Donc à l’équilibre de long terme (ni entrée ni sortie des entreprises). Cela
signifie que le profit est égal à 0 et donc prix=coût moyen.
Commentaire 1 : A long terme le nombre d’entreprises sur le marché est stable, inélastique.
C3 : Le prix pratiqué sur le marché est égal au minimum du coût moyen. En ce sens les
entreprises sont contraintes de vendre au prix le plus bas possible. C’est pourquoi sous ses
conditions, le fonctionnement concurrentiel du marché assure l’efficacité économique.
Autrement dit l’entreprise produit au coût le + bas, c’est le minimum de coût moyen. Le
produit sera donc vendu au prix le plus bas possible (avantage pour producteur et
consommateur).
Impact d’une hausse de la demande : on suppose que le marché est en équilibre de long terme
puis pour une raison quelconque la demande augmente. A court terme on a des effets = il y a
une augmentation du profit des entreprises (suite à l’augmentation de la quantité). Il y a aussi
une augmentation des prix du marché.
- Le premier c’est que les profits des firmes réalisés à court terme incitent des nouvelles
firmes à entrer sur le marché.
- L’augmentation de l’offre contribue à faire baisser le prix du marché (le prix s’établit
à son niveau initial).
- Au final les prix ne bougent pas (par rapport à la situation initiale). Mais la production,
la quantité produite augmente.
Section 3 : Le monopole
Quel était le point commun la poste, SNCF, air France et France télécom avant la
réglementation ? Ils sont tous en situation de monopole.
Une entreprise est en situation de monopole si elle est la seule à vendre un produit ou un
service et s’il n’existe pas de substituts proches à ce bien ou à ce service. En ce sens on dit
que le monopole détient un pouvoir de marché, CAD il est libre de choisir les prix auxquels
vendre le bien. (Ce qui est différent de la concurrence dans la mesure où le prix est donné).
La 3ème c’est l’émergence de monopole naturel : c’est juste un monopole dans le coût de
production fait qu’il est le seul à supporter ce coût de production pour tout le marché.
Dans ce cas les coûts sont tels que pour être efficace il faut être le seul sur le marché (avoir un
coût moyen de production décroissant). La fonction de coût permet à l’entreprise de fournir
tout le marché.
On va poser 3 questions : quelle quantité de bien faudra t’il vendre ? Quel prix sera-t-il
pratiqué ? Du point de vue de la collectivité (l’ensemble des agents économiques, CAD
producteurs, consommateurs et l’État) préfère-t-on un marché concurrentiel ou
monopolistique ?
Les prix varient avec la quantité demandée. Le chiffre d’affaire n’est pas monotone.
Le coût marginal c’est le supplément du coût engendré par la production d’une unité
supplémentaire.
Le principe :
- Si la recette marginale est supérieure au coût marginal est-ce que l’entreprise a intérêt
à vendre une unité supplémentaire ? Le profit dans ce sens augmente et donc il a
intérêt à vendre.
- Si la recette marginale est inférieure au coût marginal donc pas intérêt à produire cette
unité supplémentaire. (En ce sens le profit de l’entreprise augmente s’il vend ou
produit plus).
Donc la condition de profit maximal est telle que la recette marginale=coût marginal.
Quel est le montant de profit de monopole ? on sait que profit=quantité multipliée par prix
moyen.
Pour le consommateur le mieux c’est la situation de concurrence car les prix sont moins chers.
Donc comme le monopole produit une quantité telle que recette marginale=coût marginal
donc la quantité produite est nécessairement plus petite que l’optimum social. Il correspond à
l’égalité entre le coût marginal et le prix et le prix est supérieur à la recette marginale. Donc
l’optimum social est + élevé que la quantité produite par ce monopole. Donc il y aura une
perte de surplus social. Cette perte est appelée la perte sèche de monopole. (La perte
sèche=variation de surplus global). Dans ce cas on parle d’une efficience de monopole. La
situation de monopole n’est pas efficace. Il n’alloue pas alors efficacement ses ressources.
(Trop peu de ressources vendues à un prix trop élevé).
Le monopole pratique un prix supérieur au coût marginal : son comportement crée une
distorsion qui entraîne une perte en termes de bien-être. Pour la déterminer c’est l’aire d’un
triangle (Base de hauteur X base/2). Elle est défavorable au consommateur car toujours un
prix supérieur à la concurrence et elle produit moins comme ça les prix augmentent car l’offre
est moins élevée = le comportement des individus diminue car il va payer plus cher.
Il y a 3 orientations possibles :
- Instaurer des lois anti-trust ou lois de la concurrence. Le but de ces lois est de
préserver un certain degré de la concurrence sur un certain marché et cela en
interdisant toute forme d’entente ou de fusion. Sur un plan juridique on a titre
d’exemple : le Sherman Act en 1890 aux EU qui stipule l’interdiction de l’entente
entre les entreprises / Le Clayton Act en 1914 qui stipule que quiconque victime
d’une entente peut demander dommages - intérêt = politiques européennes de la
concurrence.
Le problème avec la subvention (argent donné gratuitement par l’Etat) est qu’elle
engendre une perte sèche aussi.
Mais cela entraine aussi une perte sèche. En plus, autoriser le monopole à
pratiquer un prix=coût moyen n’incite pas le monopole à réduire ses coûts de
productions. Et du coup le monopole il a intérêt à augmenter ses coûts de
productions car il est le seul sur le marché́ donc c’est à lui de produire et va donc
fixer ses prix (surement plus). Il a donc toujours intérêt à produire plus. En somme
la théorie de monopole règlementé́ n’est pas efficace, elle entraîne toujours des
pertes sèche et un profit pour le monopole.
On parle d’une discrimination tarifaire ou par le prix. C’est le cas lorsque que pour
un même bien ou le même service le monopole pratique des prix différents à
différentes catégories de clientèles.
Ex : SNCF ; twisto.
Pourquoi fait-il cela ? Car il veut maximiser son profit.
Ex : la vente d’un livre par une maison d’édition. On suppose que le coût
supporté=droits d’auteurs versés = 2000 euros. La demande des lecteurs est
répartie en 2 catégories : les fans donc prêts à payer plus cher et les clients
ordinaires donc disposés à payer moins cher.
Mais dans la réalité́ cette pratique n’est pas possible. En effet le monopole ne
connaît pas réellement la disponibilité́ à payer des consommateurs ou au mieux il
peut le faire par catégorie. On parle dans ce cas-là̀ de discrimination imparfaite par
le prix.
Ex : billets de cinéma : tarif étudiant, retraité. Les billets d’avions : classe affaire,
classe touriste. Les billets de trains : 1ère classe/2nd classe.
4- L’oligopole
Si j’achète une voiture il y a un nombre limité de marques à titre d’exemple en
France il y a Peugeot, Renauld, Citroën... Idem pour les téléphones portables : il y
a un nombre fini de fournisseurs exemple SFR, Orange, Bouygues et Free.
Également pour les compagnies aériennes (il y a un nombre limité de compagnies).
L’ensemble de ces entreprises sont des structures oligopolistiques. Leur
caractéristique c’est que leur nombre est limité sur le marché. Ils présentent une
structure intermédiaire entre monopole et concurrence. La troisième
caractéristique c’est qu’il s’agit d’une situation de concurrence imparfaite.
4-1 Définitions
C’est une structure de marché où la concurrence est limitée : en effet les
concurrents en petit nombre présentent des substituts proches. A la différence de
la concurrence monopolistique qui est une structure du marché dans lequel de
nombreux concurrents proposent des produits différenciés (cad pas de substituts
proches).
Une stratégie de coopération ce sont des entreprises rivales qui vont s’entendre
pour former un cartel ou pour fusionner.
La question que l’on se pose est de savoir pourquoi des entreprises vont
coopérer. Ils s’entendent dans le but d’éviter la concurrence. On parle de
stratégie cohésive, d’ententes ou de cartellisation du marché.
- L’équilibre collectif (CAD une quantité qui est égale à 30 dans notre exemple) et
toujours un équilibre instable. En effet en changeant de stratégie (en augmentant
la quantité qui est égale à 40 mon profit augmente). Pour Q=50 le profit diminue.
Tandis que l’intérêt individuel consiste à ne pas respecter cet accord. De plus, on
définit le principe suivant : la difficulté de respecter un accord est une fonction
croissante du nombre de concurrents. Ce qui signifie que plus le nombre de
concurrents augmente plus la difficulté de respecter un accord augmente.
1. 1) Comment les marchands de glaces vont se localiser sur la plage ? Où vont
ils se mettre ? Existe-t-il un équilibre de localisation ?
2. 2) Cet équilibre est-il le meilleur pour le consommateur ? Préfère-t-il un
autre équilibre (dans notre exemple une autre localisation) ? Dans ce cas on
parle d’équilibre optimal (des points de vus des consommateurs).
La question qui se pose est de savoir quelle est la localisation optimale pour les
consommateurs ? Elle est telle que les consommateurs les plus éloignés parcourent
la distance la plus courte = il faut que les deux vendeurs se situent à égale distance
du milieu de la plage.
Quelle stratégie va utiliser Clyde ? Il faut comparer les triangles jaunes. Il vaut
mieux qu’il avoue : Il prendra toujours moins de prison quoi que fasse Bonnie.
Pour Bonnie, s’il avoue : il prendra toujours moins de prison quoi que fasse Clyde.
En l’absence d’entente entre les deux, tous les deux ont intérêt à avouer
(équilibre de Nash).
On dit que l’équilibre non coopératif (en l’absence d’entente) il s’agit d’un
équilibre de Nash qui est dominé par un équilibre coopératif (En situation
d’entente) où les deux joueurs décident de ne pas avouer. Le problème c’est que
l’équilibre collectif est un équilibre instable car si Bonnie pense que Clyde n’avoue
pas, son intérêt est d’avouer. Et si Clyde pense que Bonnie n’avoue pas, dans son
intérêt, il faut qu’il avoue aussi.
3. : Les ressources communes = exemple une nappe de pétrole dont sa valeur est
estimée à 12 millions. Elle est exploitée par deux compagnies pétrolières : Arco et
Exxon. Le forage d’un puit coûte un million d’euros et forer deux puis coûte
2Millions. Chaque compagnie se demande si elle doit forer un puit ou deux. La
stratégie dominante de chaque entreprise est de forer deux puits. L’équilibre
optimal consiste à ne forer qu’un seul puit et le second puit constitue un gaspillage
pour chaque entreprise. La conclusion c’est que la coopération est difficile à
réaliser bien qu’elle constitue un équilibre optimal.
Mais cette entente devient plus facile si on répète le jeu plusieurs fois. En effet
imaginons le profit suivant en cas de duopole : Gilles et Jacques vendent soit la
quantité 30 soit la quantité 40. Donc l’équilibre de Nash c’est 40/40 et optimal
c’est 30/30.Donc la stratégie dominante de chacun est de vendre 40 et la question
c’est de savoir s’ils peuvent s’entendre pour ne vendre que 30. Si Gilles et Jacques
ne joue qu’une fois ils n’ont aucun intérêt à s’entendre car la déviation est
rentable. Si on joue deux fois je décide de prendre ma stratégie dominante en cas
de déviation d’un joueur. Donc produire 30 devient un équilibre dont on a plus
intérêt de dévier et en ce sens la répétition des jeux permet de résoudre les
problèmes des dilemmes des prisonniers dans la mesure où l’équilibre collectif
devient stable.
A court terme, chaque entreprise cherche une stratégie de vente qui maximise son
profit. On montre dans ce cas que l’entreprise peut être bénéficiaire si la demande
qui s’adresse à cette entreprise est élevée ou déficitaire si la demande qui
s’adresse à cette entreprise est faible. Le comportement à court terme sur ce
marché est similaire à celui d’un monopole.
La décision à long terme c’est que si les profits sont positifs il y a de l’entrée de
nouvelles firmes et la demande va baisser (par l’augmentation de l’offre), il y a
donc une perte. S’il y a des pertes (profit négatif), cela pousse les entreprises à
fermer, à sortir du marché et cela fait augmenter la demande des entreprises qui
restent. La condition d’équilibre à long terme est telle qu’il n’y a ni entrée ni
sortie du marché. Le profit est égal à 0 lorsque prix=coût moyen, c’est la condition
d’équilibre à long terme.
Donc les caractéristiques d’un marché en concurrence monopolistique c’est que le
prix doit être supérieur au coût marginal (comme en monopole et à la différence
de la concurrence). La deuxième caractéristique c’est que le prix doit être
supérieur au coût moyen (à la différence des monopoles). La conséquence sur un
marché en situation de concurrence monopolistique est que les entreprises ont une
capacité de production excédentaire. Elles produisent une quantité qui n’est pas
socialement optimale.
Paragraphe 2. La publicité
C1. C’est le moyen utilisé pour manipuler les goûts des consommateurs (influencer
ses préférences). En ce sens la publicité n’est pas informative (par rapport à la
qualité des produits). En effet la publicité cherche à véhiculer un message sans
pour autant renseigner sur la qualité intrinsèque du produit. Par exemple une
publicité pour des barres chocolatées avec un sportif de haut niveau → juste un
moyen d’influencer car les sportifs ne mangent pas ce type de produit = message
faussé. En ce sens la publicité est une création artificielle du désir.
C2. La publicité peut être vue comme un moyen de limiter la concurrence (elle est
anti concurrentielle). En effet elle fait croire que les produits sont différents alors
qu’en réalité ils ne le sont pas. Par exemple les ordinateurs. Elle rend la demande
moins élastique (le consommateur n’est pas influencé par la différence de prix). En
ce sens la publicité augmente les profits des entreprises car l’écart entre le prix et
le coût marginal des entreprises augmente (autrement dit la publicité est un moyen
de fidéliser la clientèle = anti concurrentielle).
Arguments en faveur de la publicité :
A1. C’est un moyen d’avoir des informations (elle est informative), en particulier
sur les caractéristiques des biens. Par exemple dans les pubs on trouve le prix
souvent, la localisation du produit et parfois la localisation de l’entreprise elle-
même. La publicité permet de déterminer le meilleur choix.
A2. Elle favorise la concurrence car grâce à la publicité le consommateur est mieux
informé des produits rivaux (par exemple par rapport aux prix). Il se dégage ainsi
un principe c’est qu’il faut plus jouer la concurrence quand la publicité est forte.
A3. L’autre avantage est que généralement les entreprises qui font de la pub
vendent des produits de bonne qualité. La publicité ne permet pas seulement de
vendre le produit mais aussi elle permet de fidéliser la clientèle. Se dégage aussi
ici un principe, c’est que la pub est plus rentable pour les entreprises produisant
des biens de bonne qualité car le consommateur achètera plusieurs fois le produit
et en ce sens la publicité est un facteur de qualité de produit.
Tout d’abord par rapport aux comportements d’entente sur les marchés
Puis par rapport à la situation d’abus ou de position dominante sur les marchés
En 2001 → Création de la Loi sur les Nouvelles Régulations Économiques (LNE). Son
rôle est de relever les montants imposés aux entreprises condamnées pour
pratiques anti-concurrentielles. Elle est aussi à l’origine de la mise en place des
programmes des clémences → lever une partie ou toute la sanction.
En 2012, Orange et SFR sont condamnés à hauteur de 185 millions d’euros pour
pratique sur la période de 2005 à 2008 liée aux forfaits illimités (plainte déposée
par Bouygues Telecom). En effet la formule d’abonnement en illimité (à l’intérieur
du réseau) présente en 2005 47% des parts de marché pour Orange et 36% des parts
de marché pour SFR. D’où une différence tarifaire injustifiée entre les appels on-
net (à l’intérieur du réseau) et off-net (à destination d’un réseau concurrent). En
ce sens il s’agit d’une stratégie anti-concurrentielle employée par Orange et SFR
qui figent le marché, en effet les 2 détiennent une grande part du marché (83%) ce
qui empêche Bouygues de se développer et ce qui fait que le prix des abonnements
est élevé. En ce sens cette pratique est anti-concurrentielle.
Le Sherman Act en 1890 → loi fédérale adoptée le 2 juillet 1890 par le Congrès et
composé de 8 articles.
Art 1 -"toute entente en vue de restreindre les échanges ou le commerce entre les
différents États de l’Union ou avec les pays étrangers sont déclarés illégaux"
Art 2 -"toute personne qui monopolise ... [ou qui participe] à une entente en vue
de monopoliser une partie des échanges ou du commerce entre les différents États
de l’union ou avec les pays étrangers est considéré́ comme coupable d’un délit"
Le Clayton Act en 1914, il donne la liste des pratiques devant être interdites : La
pratique des prix différenciés et prédateurs est interdite, par exemple on casse les
prix sur certains secteurs du marché pour contraindre certaines entreprises à la
sortie. Toute forme d’accords de distribution exclusive est aussi interdite car elle
empêche les concurrents de pouvoirs écouler leurs produits. Les ventes liées sont
interdites (vente des ordinateurs équipés du système Windows).
Les tribunaux sont très tolérants quant aux accords ou pratiques concentrées entre
les entreprises car il s’agit d’une période favorable aux grandes entreprises
résultant de fusion ou d’accord de concentration, car on a reproché à la loi anti-
trust le fait de légitimer trop la concurrence sur le marché qui a été avancé comme
une raison de la crise de 1929 (grande dépression).
R1. Cela permet les contrats des entreprises à vendre au prix le plus bas possible
R2. Cela permet aussi d’introduire l’élimination naturelle des entreprises les moins
rentables
Sur le plan pratique, cette vision, selon laquelle les grandes entreprises (disposant
d’un pouvoir du marché́ ) peuvent déployer des stratégies défavorables aux
consommateurs ne permettent pas un fonctionnement efficace des marchés (dans
le sens où il y a des barrières à l’entrée ou productivité́ liée à la technologie)
justifie un contrôle très étroit sur les stratégies de ces entreprises via une politique
anti-trust.
L’autre argument est par rapport à l’innovation. L’innovation est souvent réalisée
dans de grandes entreprises (celles qui font de la recherche et du développement
en particulier). En ce sens une politique anti-trust peut être néfaste. D’où̀ en 1993
une loi nouvelle est votée, la loi National Coopérative Research and Production Act
(NCRPA) pour faciliter les accords de coopération ou la recherche coopérative
entre firmes rivales. En ce sens l’innovation contribue à soutenir les conditions
d’application de la politique de la concurrence.
L’école de Chicago est incarnée par Demsetz et Posner. Leur thèse en 2 points :
P1. La domination des grandes entreprises sur le marché́ est expliquée par une
efficience supérieure supplémentaire (non due à un pouvoir du marché́ ). Cette
efficience supérieure provient d’une économie d’échelle ou d’un apprentissage
(productivité liée à l’innovation).
P2. Si ces grandes entreprises ont un pouvoir du marché il se peut que ça soit en
raison de leur plus grande efficacité́ qu’en raison des comportements cohésifs et
ainsi la détention d’un pouvoir du marché́ n’est pas condamnable en soi.
C’est le principe dit de l’efficiency defense, utilisé dans des procès pour se
défendre d’une monopolisation des marchés.
Aghion, Bloom, Blundell, Griffith et Howitt en 2003 → Montrent qu’il existe une
relation entre pression concurrentielle et incitation à innover, leur fonction
(modèle) a une présentation graphique sous forme d’un U inversé (fonction
concave) ce qui signifie que cette relation est faible dans des secteurs peu exposés
à la concurrence et faible aussi quand la concurrence est féroce. Ils montrent aussi
que pour les secteurs de production on est dans la pente ascendante, en ce sens il
faut renforcer la concurrence pour avoir un impact positif sur l’innovation (abscisse
= concurrence / ordonnée = innovation).
C’est aussi à cette époque qu’émerge la théorie des marchés contestables incarnée
par Baumol, Panzar et Willig (1982) → Ce qui compte c’est plus l’intensité de la
concurrence potentielle que le pouvoir des entreprises en place. Leur thèse est que
si la concurrence potentielle est assez forte et si les coûts d’entrée sont faibles
alors les pouvoirs de marchés disparaissent car les monopoles et les oligopoles
n’ont pas intérêt à profiter des pouvoirs de marché car cela suscite l’entrée de
nouveaux concurrents. Ainsi ce qui compte par rapport à une politique de la
concurrence c’est moins un indicateur de concentration industrielle, c’est plutôt le
fait de maintenir de la concurrence potentielle sur le marché́ (dans la mesure où
casser la barrière à l’entrée est un moyen d’efficacité́ économique), ce qui
explique un recours à des politiques de dérèglementation. En ce sens les auteurs
plaident en faveur d’une politique de la concurrence qui ne condamne pas la
position oligopolistique.
Le but de ces lois est de contrôler le pouvoir de marché des firmes et les abus de
position dominante. D’où̀ la question : Qu’est-ce qu’un pouvoir de marché ?
C’est la capacité à fixer des prix supérieurs au prix qui serait pratiqué en situation
de concurrence. Autrement dit fixer un prix supérieur au coût marginal.
Juridiquement on condamne un pouvoir de marché s’il est anormalement élevé́ . Le
problème c’est que dans la pratique il est difficile d’évaluer le coût marginal d’une
entreprise. De plus la mention anormalement élevée n’est pas précise d’où̀ le
recours à d’autres méthode pour évaluer le pouvoir du marché́ . (Ce qu’on appelle
les mesures indirectes). Parmi ces mesures on peut citer l’élasticité prix de la
demande. La connaissance élasticité prix de la demande permet de mesurer le
pouvoir du marché́ . (P-CM)/P=-1/Ep. Si le prix converge vers le coût marginal : le
pouvoir du marché́ il est faible car on se rapproche de la situation de concurrence.
Si l’élasticité est élevée la firme a peu de pouvoir sur le marché́ .
Le premier indice c’est le coefficient dit ck qu’on appelle indice du cumul des
parts de marché des k plus grandes entreprises dans le secteur. On peut émettre
des critiques à cet indice : c’est un indice arbitraire (dans la mesure où il prend en
considération que les grandes entreprises). La deuxième critique c’est qu’on peut
montrer que cet indice ne prend pas en considération la répartition des parts de
marché.
L’autre indice c’est celui d’Hirschman-Herfindhal (H) est la somme des parts de
marchés au carré de toutes les entreprises du secteur. Plus efficace que l’indice du
cumul et il est utilisé́ par les autorités de la concurrence en Europe et aux EU pour
évaluer les degrés de concentration sectorielle. Si H est inférieur à 1000 on dit que
l’industrie est non-concentrée. Si H est entre 1000 et 1800 l’industrie est peu
concentré. Si H est supérieur à 1800 alors l’industrie est concentrée.
On peut émettre plusieurs critiques contre ces différents indices : l’idée est que
plus la concentration est forte (le pouvoir de marché est élevé́ ) moins il y a de
pressions sur le comportement des entreprises. La question qu’on se pose est de
savoir si les indices de concentration reflètent-ils correctement la pression de la
concurrence ? pas très bien et pour deux raisons :
L’autre raison c’est la thèse de Scherer et Ross (1990) : ici la concurrence pousse
au choix optimal des bonnes techniques de production. Ainsi moins de concurrence
entrainerait un gaspillage de ressources lié aux mauvais choix des techniques de
production. En effet cela ne permet pas de produire aux prix les plus bas possibles.
Un cartel est une entente entre concurrents directs sur un marché qui va
influencer le prix de marché, la production et les parts des marchés et dont
l’objectif est de baisser l’intensité de la concurrence.
Ex : en 2013 création dans l’industrie des produits chimiques d’un cartel qui a subi
une sanction de l’autorité de la concurrence à hauteur de 79 millions d’euros.
L’autre c’est le cartel des vitamines en novembre 2001 qui était sanctionné par la
commission européenne : cartel dispersé sur l’Europe et qui a été sanctionné à
hauteur de 855 millions d’euros et qui comportait 8 entreprises. Cartels
démantelés aux États-Unis ou Europe : cartel du ciment, du zinc, du phosphate.
Le point commun entre ces cartels c’est qu’ils se mettent d’accord sur des
prix et ils visent des clientèles spécifiques.
En effet en formant un cartel les clients dégagent plus de profits que si elle adopte
un comportement non coopératif.
- Il faut qu’il n’y ait pas une différence significative dans la structure de coût entre
les entreprises ce qui favorise les ententes au niveau du quota de production et
facilite les ententes au niveau des prix.
- La demande du consommateur : si la demande est fluctuante, si les entreprises
possèdent des coûts fixes élevés les entreprises optent pour la formation d’un cartel .
En cas d’une baisse de la demande il y a une perte de profit. L’argument est qu’en se
mettant en cartel les entreprises se protègent contre le comportement agressif qui
apparaissent en particulier en cas d’une baisse de la demande.
- L’existence des sanctions peu sévères = relâchement des sanctions et ça incite les
entreprises à former des cartels : argument de Posner (1970) : il montre qu’aux EU il y
a un relâchement des sanctions par les autorités antitrust ce qui accroit les ententes
sur les prix entre firmes concurrentes.
La justification théorique de cet argument c’est le modèle d’Anne Perrot appelé aussi
modèle de sanction.
Approfondissement : le modèle de Perrot (2003) : modèle de sanction sur les
comportements anticoncurrentiels.
ΠC : profit lié à un comportement concurrentiel
Π AC : profit lié à un comportement anti-concurrentiel
ΠAC > ΠC
p : la probabilité d'être détecté et sanctionné par les autorités de la concurrence avec
p<1 car il est difficile de prouver si une politique de prix haut est liée à un
comportement anticoncurrentiel ou à des facteurs extérieurs.
L’autre question sur les sanctions : doit-on les évaluer en fonction des dommages subis
par seulement les consommateurs (CAD perte de bien-être de consommateur) ou faut-
il les baser sur l’ensemble des dommages subis par les agents économiques (perte de
bien-être collective) ?
CONCLUSION :
Si on retient comme critère le dommage subit par les consommateurs : en effet la
cartellisation génère une hausse des prix qui conduit à une baisse de surplus de
consommateur. En ce sens la cartellisation doit être sanctionnée. Si on prend comme
critère les dommages subis par la collectivité, autrement dit l’ensemble des agents
économiques (considérer le surplus de consommateur et de producteurs) il n’y a pas
lieu à donner des sanctions car il n’y a pas de diminution de circuit collectif. En effet
la perte de surplus de consommateur est égale à la hausse des surplus de producteurs.
Donc le surplus collectif=0.
Remarque :
- Les critères de surplus de consommateur sont une philosophie européenne de la
politique de la concurrence.
- Les critères de surplus global sont une philosophie américaine de la politique
anti-trust.
La durée de vie des cartels :
Le principe = si globalement les entreprises ont intérêts à ce que des comportements
collectifs coopératifs émergent, au niveau individuel chaque membre de cartel a
intérêt à ne pas respecter l’accord de coopération et donc intérêt à tricher CAD
produire plus si les autres entreprises restreignent leur production.
- En effet si un seul membre de cartel triche (produit plus) cela ne va pas
impacter les prix sur le marché.
- Si tous les membres du cartel se mettent à tricher cela va impacter les prix.
Chaque membre du cartel a d’autant plus intérêt à tricher s’ils pensent que les
autres membres du cartel vont respecter l’accord collectif. C’est le phénomène
d’instabilité du cartel = comportement du passager clandestin.
Selon Levenstein et Suslow (2001) la durée de vie moyen d’un cartel est entre 3,7 et
7,5 années avec une forte variance.
CONCLUSION :
1. L’approche structuraliste (paradigme SCP) : l’influence du marché qui influence le
comportement qui à son tour influence la performance. Ce paradigme a été importé
des États-Unis et a été appliqué dans les lois de la concurrence. La signification de ce
paradigme c’est que les performances des firmes sont déterminées par les
caractéristiques de leur environnement d’où l’idée d’un contrôle étroit des
caractéristiques sectorielles.
- La thèse de Bain (1956) = selon lui la publicité est utilisée par les entreprises
dans le but de manipuler les choix des consommateurs. Il constitue ainsi une
barrière à l’entrée. (La publicité comme logique anticoncurrentielle). En effet la
publicité permet de diminuer l’élasticité prix croisée de la demande entre les
entreprises présentes sur le marché.
Pourquoi ? La publicité permet d’augmenter l’attachement des consommateurs aux
caractéristiques du produit et ainsi elle permet une augmentation de la
différenciation perçue des produits. La conséquence c’est que la publicité est un
moyen de baisser la concurrence sur le marché et en ce sens elle est dans une
logique anticoncurrentielle.
- Thèse de Nelson : elle repose sur la distinction de deux catégories de produits. La
première ce sont les biens dont les caractéristiques intrinsèques sont observables,
se dévoilent facilement au départ. La deuxième catégorie ce sont les biens dont on
ne découvre les caractéristiques qu’après utilisation. Pour l’exemple de la
catégorie 2 c’est tous les éléments conditionnés. Pour la première catégorie de
bien la publicité n’est pas nécessaire autrement dit elle est inefficace et
manipulatrice. Mais elle reste informative. Pour les deuxième catégorie la publicité
est persuasif dans la mesure où elle cherche à modifier les préférences des
consommateurs. Le test de Nelson a montré que ce ratio dans la catégorie 2 est 3x
plus haute que dans la catégorie 1.
Conclusion : La publicité a tendance à être persuasive.
Différents arguments économiques sur la publicité :
A1 : Le consommateur peut bénéficier d’une campagne de publicité grâce à une
baisse des prix :
- La publicité rend l’info sur les prix plus accessibles.
- Les magasins pratiquant des prix plus bas sur certains produits et qui font
de la publicité attirent plus de consommateurs d’où une augmentation de la
quantité vendue d’où une augmentation des parts du marché ce qui implique une
baisse de prix de vente sur le marché. (cad il y a un alignement des prix à la
baisse). C’est le fait pro-concurrentiel de la publicité.
Remarque : Le fiat pro concurrentiel de la publicité est accentué par le fait que la
publicité baisse les coûts de recherche des prix les plus bas. (Car la publicité est
informative). Ainsi sur des biens homogènes lorsqu’il y a plus de publicité les prix
des entreprises ont tendance à la baisse.
A2 : La publicité peut signaler la qualité du produit vendu. L’idée est qu’avec les
produits de haute qualité apparait un problème lié au fait que les consommateurs
peuvent ne pas les reconnaître. D’où une difficulté à signaler un produit de qualité
et en ce sens la publicité devient un moyen efficace pour signaler la qualité d’un
produit.
Pourquoi ? en effet les consommateurs doivent consommer au moins une fois le
bien pour en apprécier la qualité. Il existe deux catégories d’entreprises sur le
marché : la catégorie 1 ce sont les entreprises qui vendent un bien de bonne
46 sur 59
qualité et la catégorie 2 qui vendent un bien de mauvaise qualité. On sait que
vendre un produit de bonne qualité permet de fidéliser la clientèle. Les entreprises
1 ont intérêt à faire de la publicité. Par contre les 2 n’ont pas intérêt à en faire car
ils ne vont pas fidéliser la clientèle. En ce sens la publicité permet de vendre le
produit au moins une fois mais aussi permet de fidéliser la clientèle. Ainsi la
publicité est plus rentable pour les entreprises qui font de la qualité (celles qui
pratiquent les prix les plus élevés). La publicité est un facteur de qualité du
produit.
A3 : LA publicité est persuasive en sens de Nelson et peut-être mené dans une
logique anti-concurrentielle. Deux raisons :
- On sait que la publicité est un moyen de différentiation factrice, elle permet de
les
tromper sur les vraies caractéristiques du bien. (C’est la thèse de Bain). Ainsi elle
joue sur la perception du produit et non sur ses caractéristiques réelles (pubs qui
vendent les qualités nutritionnelles des produits alimentaires). En ce sens la pub a
pour objectif de convaincre le consommateur de la nécessité de payer plus cher (la
pub s’approprie le surplus de consommateur).
- La publicité menée par des entreprises installées sur le marché rend l’accès au
marché plus difficile. En ce sens elle constitue des barrières à l’entrée. En effet
pour les firmes installées la pub permet de construire une réputation au prix de la
clientèle d’où une augmentation du coût d’entrée engendrée par les coûts de
campagne et de pub et aussi par le prix élevé sur le marché. Deux limites :
Ces arguments sont moins valables en cas d’un impact temporaire de la publicité
sur le consommateur. Dans ce cas la publicité peut être bénéfique à l’ensemble des
entreprises du secteur car le coût de publicité va diminuer. Ainsi elles peuvent
limiter leur dépense de publicité et on parle d’économie de dépense de publicité.
A4 : La publicité peut être persuasive ou mensongère et avoir pour but de tromper
les consommateurs. La publicité mensongère est interdite. Selon l’étude de Nelson
« "croire une publicité...lorsqu'elle concerne les fonctions d'un produit ; ne pas la
croire si elle concerne la façon dont le produit remplit ses fonctions".
Le principe est le suivant : la publicité mensongère concerne principalement les
biens dont les qualités se révèle à l’usage car elle est plus efficace et moins facile
à détecter. A titre d’exemple, toutes les publicités sur les qualités nutritionnelles
des aliments.
Remarque : l’impact de la publicité persuasive est limité car un facteur
intervient (celui de l’information). En effet si on suppose que l’information est
imparfaite sur la qualité du bien (cas d’asymétrie d’information) on distingue alors
2 catégories de firmes qui définissent 2 catégories de biens : les biens inférieurs et
supérieurs. Théoriquement seules les entreprises qui vendent des bien supérieurs
ont intérêt à faire de la publicité (Car la publicité dans ce cas est rentable). La
raison dans ce cas la publicité permet de fidéliser une partie plus grande de la
clientèle ce qui fait que le coût de la publicité augmente et ce qui explique aussi
l’augmentation des ventes. (On observe une augmentation des ventes dans les
entreprises qui vendent un bien de qualité supérieure). En grande partie la
publicité est aussi informative car dans le cas d’une publicité mensongère (Souvent
47 sur 59
employé par les entreprises qui produisent un bien inférieur). Le but de ces
entreprises est de rester peu de temps sur le marché ce qui informe les
consommateurs sur la qualité du bien.
Remarque : il existe un impact fort de la publicité mensongère. L’argument
théorique est le suivant : il existe un effet pervers des lois sur la publicité
mensongère. Si elles sont appliquées alors les consommateurs ont plus de confiance
dans la publicité. (Car les consommateurs jugent la publicité informative). Ainsi les
entreprises peuvent chercher à tirer profit de cette confiance vis une publicité
mensongère.
3. Les éléments de politique financière
3.1. : Le problème des contraintes de financement
En particulier pour les TPE et les PME. 2 questions se posent :
- La première est de savoir s’il existe un traitement financier défavorable des
petites
entreprises qui entravent leur croissance ?
En effet on remarque souvent une contrainte de financement pour elle. On parle
de la théorie de rationnement du crédit. Il existe 2 justifications à cette théorie :
- L’offre de garantie : en effet les financements bancaires sont conditionnés par
l’offre de garantie. Ces garanties sont souvent insuffisantes dans les cas des TPE et
des PME. Il s’agit d’un problème de comportement des banques qui se traduit par
un refus de financement et s’explique par l’insuffisance des garanties offertes (ce
qui est différent de la qualité intrinsèque des produits).
- Il s’agit d’un problème de risques : en effet l’exclusion du marché des crédits
peut aussi s’expliquer par la difficulté d’identifier les risques. En effet les banques
ont parfois des problèmes d’asymétrie d’information car généralement les
entreprises exclue du marché des crédits ont généralement une information
opaque (les PME et TPE).
La deuxième question est de comment rendre compte des contraintes de
financements pour les PME ?
Tout d’abord par l’irrégularité des comportements d’investissement des
entreprises. C’est la thèse de Rosenwald. En effet l’auteur démontre que
l’irrégularité de l’investissement des entreprises s’explique le plus souvent par des
contraintes de financement. Plus précisément il montre que dans les entreprises
d’au moins 20 salariés l’investissement est très irrégulier dans le temps. En ce sens
il montre qu’il existe un effet de la taille de l’entreprise qui explique l’irrégularité
de l’investissement.
3.2. Le problème d'intérêts conflictuels entre la banque et les actionnaires de
l'entreprise