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Guy Le Gaufey
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EDK, Groupe EDP Sciences | « Psychologie Clinique »
ISSN 1145-1882
ISBN 9782759822089
Article disponible en ligne à l'adresse :
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https://www.cairn.info/revue-psychologie-clinique-2017-2-page-124.htm
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cliniques ?
[ Guy Le Gaufey
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Résumé
L’abondance des vignettes dites « cliniques » dans la transmission actuelle de la psychanalyse fait
problème. Il est facile de les justifier dans l’enseignement de la psychologie clinique et la psycho-
pathologie, mais elles constituent un obstacle et une menace pour une juste appréciation de la
pratique analytique, dans son rapport au transfert.
Mots clés
Analyse profane ; situation analytique ; vignette clinique.
Summary
The profusion of clinical vignettes in the transmission of psychoanalysis today is very problematic.
It is very easy to justify them in the teaching of clinical psychology or psychopathology, but they
constitute a hindrance and a threat for a right valuation of analytical practice, in its relationship
to transference.
Key words
Analytical situation ; clinical vignette ; lay analysis.
Mis à contribution pour ce numéro, je placerai mon propos sous la haute autorité
de Théodore Adorno, qui avait su dire, après-guerre : « De la psychanalyse, rien n’est
vrai, hormis les exagérations » (Adorno, 1951, p. 63).
Je vais en effet certainement exagérer sur certains points, mais au moment de pré-
parer ma contribution à la Journée, j’ai été pris d’un mouvement d’humeur. Je reve-
nais d’un congrès où l’on m’avait gentiment invité, à Montevideo, un congrès de l’IPA,
tout lacanien que je sois, et où l’on m’avait invité à parler de la problématique du cas,
de ce que j’avais déjà fait et écrit à ce sujet. Or en suivant l’intégralité du congrès,
j’avais assisté à un déluge, une avalanche, de vignettes cliniques. Il n’y avait pratique-
ment pas d’exposés qui n’en balancent une, deux, voire trois, le comble étant atteint
quand une plus ou moins jeune analyste avait rapporté pendant une demi-heure,
supposément verbatim, une petite volée de séances : la patiente s’appelait Morela, et
ça donnait : « Morela : tatatatatata... », « Analyste : tatatata... », « Morela : tatatata... »,
pendant une demi-heure. C’était assez pénible à supporter, puisqu’évidemment, dans
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La salle souriait, voire riait, ce qui était peu supportable ; mais le pire advint
lorsqu’une personne dont je ne comprenais pas jusque-là ce qu’elle faisait à la tri-
bune prit la parole. C’était la didacticienne, et elle interpréta doctement le « cas »
qui, bien entendu, souffrait d’un « défaut de symbolisation », ce qui expliquait son
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« arrogance », etc. C’était le comble de ce qu’on peut faire en guise de vignette cli-
nique : faire du patient un rat de laboratoire, sans même aucun savoir scientifique
un tant soit peu novateur à la clef.
Et donc, tout en lisant l’excellent texte d’introduction à la Journée, de Guénaël
Visentini, je me disais qu’on allait discuter doctement de la narrativité, de la
construction en analyse, de la fabrique du cas et que, pendant ce temps, à gauche
et à droite, dans les universités, mais tout autant dans les écoles et associations de
psychanalystes, on continuerait à déverser quelques tonnes de vignettes cliniques.
Si donc vous êtes de celles et ceux qui aiment les vignettes cliniques, j’espère vous
mettre quelques bâtons dans les roues, et inhiber autant qu’il m’est possible, à tout
le moins compliquer la production à venir des vignettes cliniques, qui pullulent
tous azimuts.
Ce que je reproche aux vignettes cliniques, ce n’est pas qu’elles soient des vignettes ;
après tout, la longueur importe assez peu quand c’est bien fait. Ce que je leur
reproche, c’est d’arborer, d’étaler ce qualificatif de clinique. Je ne pense pas que les
vignettes cliniques soient cliniques le moins du monde. Et c’est là-dessus que je vais
d’abord m’expliquer pour vous exposer quelques difficultés inhérentes à la posture
du psychanalyste.
Si l’on m’avait invité à parler de vignettes cliniques en psychologie clinique, je ne
serais pas venu. Je n’ai rien à en dire dans un tel cadre. C’est normal que le savoir
psychopathologique s’accompagne d’exemples. Je suis moi-même psychologue cli-
nicien, j’ai fini par avoir ce diplôme à travers je ne sais combien d’équivalences,
parce que j’avais surtout fait autre chose auparavant, mais je n’ai pas honte de ma
profession officielle ; j’ai mon diplôme d’État qui n’est pas de psychanalyste, bien
sûr – puisque n’existe rien de tel – mais de psychologue. Profession du père : psy-
chologue clinicien. Un peu comme Jean Oury se disait psychiatre, et il avait bien
raison. Il disait d’ailleurs très joliment : « l’analyse est un second métier ».
J’aimerais néanmoins vous convaincre que l’expression clinique analytique, sans être
un oxymoron, est une appellation problématique. Vous êtes pour la plupart un peu
trop jeunes pour savoir cela, mais dans les années soixante-dix, clinique analytique,
l’expression existait, mais franchement, ça ne battait pas le haut du pavé. On l’enten-
dait, mais ça n’avait rien d’intimidant. Ce n’est qu’à partir des années quatre-vingt
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de questionner une telle expression dès lors qu’elle s’inscrivait aussi fortement dans
la langue. Ça semblait se résumer à un changement d’adjectif : clinique médicale,
clinique psychiatrique, clinique analytique, clinique sociologique, clinique ceci, cli-
nique cela. On pouvait croire qu’il suffisait de changer d’adjectif pour changer
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lui aussi nus qu’Adam et Ève avant la chute ; ils ne sont chargés d’aucun savoir, ils
sont là dans leur pure apparence phénoménologique, sous l’œil de ce chef de cli-
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nique. Mais celui-ci n’est pas seul ; il est assisté de ceux qui ont appris la théorie et
qui sont censés, eux, avoir lu pas mal de livres, avoir passé leurs examens, mais dont
on soupçonne qu’ils ne savent pas encore bien discerner les bons signes. Le chef
de clinique est celui qui va leur apprendre à discerner ce qui, dans leur savoir théo-
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Il me reste maintenant à vous faire remarquer qu’une des conséquences de tous ces
discours cliniques, qu’ils soient vignettisés ou plus développés, revient à renforcer
quelque chose que je n’ai pas su voir au début, quand l’expression clinique analy-
tique a eu beaucoup de succès : il s’agit du groupe des cliniciens. Puisqu’on est plus
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ou moins admis dans les groupes cliniques, il s’avère qu’il y a une étape à franchir
pour être intégré, un passage de frontière, en partie justifié par les impératifs éthi-
ques et de confidentialité. La preuve de l’importance de ce passage : les écoles, les
instituts, les associations le surveillent de très près. Par exemple à l’Institut, vous
êtes admis au contrôle ou pas ; si vous n’êtes pas admis, vous repassez l’an prochain,
plus tard ou jamais. Donc ce défaut d’un pied du tripode dans la clinique analytique
a pour conséquence directe et imprévue de renforcer la clôture du groupe des cli-
niciens. De fait, ça règle pratiquement (mais silencieusement) un problème fort
complexe sur le plan de la transmission de la psychanalyse, à savoir qu’il est extrê-
mement difficile de savoir qui est analyste, puisque ce n’est pas une profession.
J’espère que vous en êtes déjà un peu convaincus, sinon la démonstration risque de
prendre pas mal de temps. C’est un métier, certes, mais ce n’est pas une profession.
Pourquoi ? Par exemple, je peux savoir si je veux qui est psychologue clinicien, ou
architecte, ou médecin, c’est un diplôme d’État. Donc on l’a ou on ne l’a pas, il est
facile de savoir qui emploie en toute légitimité une telle appellation, qu’il ou elle le
fasse bien ou mal. Mais puisqu’il n’y a pas de diplôme d’État d’analyste, je ne peux
pas savoir qui est analyste et qui ne l’est pas. Psychothérapeute, désormais on peut
presque le savoir (encore que !), mais ça continue de ne pas pouvoir se confondre
avec psychanalyste, pour des raisons complexes et cependant limpides (il suffit de
prêter attention aux désinences des termes en question).
Permettez-moi sur ce point de me lancer dans une petite anecdote historique : en
1987, Serge Leclaire s’était saisi d’un problème permanent, qui est celui des « ni-ni »,
ni médecin ni psychologue, et néanmoins analyste, lesquels étaient ennuyés par le
fisc qui leur réclamait de payer la TVA, contrairement aux médecins et aux psycho-
logues qui n’avaient pas à le faire. Il a donc lancé l’idée d’un ordre des psychanalystes
qui aurait son mot à dire dans l’affaire (Leclaire, 1989). Il proposait de créer cet ordre
des psychanalystes comme une interface, c’était son mot, entre l’État et la profession.
Et je lui avais dit : l’État, oui, on l’a, l’interface on peut peut-être le construire, mais
la profession on ne l’aura jamais, sauf si tu milites en faveur d’un diplôme d’état de
psychanalyste, auquel cas on saura qui l’est et qui ne l’est pas, et à partir de là, il ne
sera pas trop difficile de mettre sur pied un ordre, pourquoi pas ? Or je savais bien
qu’il n’était en rien favorable à la création d’un tel diplôme d’État. Et à partir de là,
le projet devenait inconsistant. Pendant les dix ans qui ont suivi, j’avais des amis à
l’APUI (Association Pour Une Instance tierce des psychanalystes), et je leur disais :
« Ça n’aura pas lieu, vous ne pourrez pas avoir ça », et toujours ils me disaient, « non,
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tu vas trop vite, c’est plus compliqué ». Ce n’était pas compliqué du tout, ils n’avaient
aucune chance de le faire, et comme je n’arrivais pas à les convaincre, j’ai écrit un
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livre entier avec pour titre Anatomie de la troisième personne, pour étudier les rapports
de l’analyste et du pouvoir d’État, et pour démontrer que ces deux-là ne pouvaient
pas s’entendre, au sens fort du terme.
Si vous avez souvenir du texte de Freud qui a pour titre La question de l’analyste profane,
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d’un trait : cette solution a foiré dans les grandes largeurs depuis longtemps, dans
tous les instituts, freudiens, lacaniens. J’attire d’ailleurs votre attention sur le fait
qu’il n’y a pas un groupe constitué qui n’ait eu sa théorie de la conclusion de l’ana-
lyse, d’où suintait une forme de reconnaissance de l’analyste. Avec Freud, on fait
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une tranche tous les cinq ans ; chez Mélanie Klein, vu l’importance du deuil pour
elle et les kleiniens, puisqu’on va se séparer, on prépare le deuil d’abord ; chez Lacan,
vu son texte sur la passe, la chute du sujet supposé savoir, merveille des merveilles,
puisque ça commence par le transfert, ça va finir par la fin du transfert. Il n’y a guère
eu de penseur de quelque envergure dans le champ analytique, qui n’ait sorti sa
théorie sur la fin de l’analyse, y compris Ferenczi, que Freud critique à la fin d’Ana-
lyse finie, analyse infinie (Freud, 1937). Ferenczi penchait plutôt pour l’effusion ;
Balint, lui, vers l’identification à l’analyste, considérant que beaucoup de transmis-
sions de savoir se terminaient comme ça, l’analyse aussi. La critique de Lacan à
l’endroit de Balint me paraît d’ailleurs excessive, soit dit en passant : Balint reconnaît
le fait bien plus qu’il ne le prône.
Mais enfin, vous voyez bien la difficulté où tout le monde se trouve : pas moyen de
prouver, d’assurer, qu’il y a une terminaison de l’analyse repérable comme telle.
Or n’oubliez pas ce qu’on appelle la deuxième règle fondamentale : tu feras une
analyse. Pour devenir analyste, toutes les écoles confondues sont d’accord, depuis
toujours, ce ne sont ni les diplômes universitaires, ni les écrits, ni les textes, qui
permettent d’en décider, c’est le fait d’avoir fait (je conjugue évidemment au passé)
une analyse. C’est là un passé fatal, parce que s’engager au présent dans une ana-
lyse, c’est bien joli, mais en exigeant d’avoir fait une analyse, je retombe à nouveau
sur la difficulté de repérage d’une quelconque conclusion. Et en avoir fait assez ne
veut rien dire.
À ce sujet, j’aimerais vous livrer un scoop, parce que je pense que vous n’êtes pas
forcément au courant des grandes décisions de l’IPA. Il y a quelques années, je me
trouvais dans un congrès à écouter Otto Kernberg, ancien président de l’IPA. Et
quelqu’un, Dany Nobus, faisait des plaisanteries sur la fin de l’analyse, un petit peu
comme je suis en train de le faire, et Kernberg s’est énervé en disant qu’en 1996,
alors qu’il était encore président, il avait lancé une grande enquête, auprès de tous
les instituts de psychanalyse de l’IPA du monde entier, pour savoir si on pouvait se
mettre d’accord sur les critères de conclusion de l’analyse didactique. Eh bien, non !
Ils n’y sont pas arrivés. Et une commission, puisque tout se règle par commission
quand on est administrativement sérieux, une commission a décidé qu’il n’y avait
pas de critère officiel de terminaison, de conclusion de l’analyse didactique. On ne
peut donc pas franchement dire qui est analyste et qui ne l’est pas, y compris dans
les groupes où on prétend le faire pour des raisons de hiérarchie interne et de coti-
sation (le problème des différentes cotisations est le seul à être réglé de ce fait). Mais
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à part ça, dès qu’on s’approche un peu des procédures mises en œuvre, les partici-
pants eux-mêmes disent : « oui..., c’est pas inintéressant..., c’est pas mal... », mais on
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n’en saura jamais plus.
J’ai eu une fois à répondre à la question : l’analyste est-il un clinicien ? Bien sûr,
bien sûr qu’il est clinicien, puisqu’il discerne les symptômes, il a un savoir important,
il s’en sert plus ou moins, mais plus l’analyse s’installe, a lieu, je ne dis pas avance,
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parce que ça supposerait que je sais où elle doit aller, mais plus elle a lieu, et plus
ce savoir clinique s’évapore et disparaît. Et là où l’analyste est attendu, dans le trans-
fert, ce n’est sûrement pas au titre de son savoir clinique, quoi que ce soit qu’on
veuille mettre dans ce terme de clinique : la sûreté du regard, la finesse de l’écoute,
tout ce que vous voudrez, ce n’est pas ça qui va pouvoir marcher à cet endroit.
L’analyste est, si je puis dire, qualifié pour autant que, dans sa pratique, quelque
chose excède massivement sa clinique.
Je me retrouve ainsi à nouveau en grande difficulté pour dire « la clinique analytique
ceci », « la clinique analytique cela », alors même que je ne suis pas non plus sans
comprendre un peu ce qu’on veut me dire. Vous voyez ma gêne à cet endroit : je ne
peux pas condamner de très haut tout cela, y compris les vignettes cliniques ; il
m’arrive moi aussi d’en donner. Mais cette façon de faire très professionnalisée dans
un milieu qui n’est pas une profession, cette façon de se faire des clins d’œil parfois
sur le dos des patients (c’est le pire), mais aussi, pour le meilleur, de parvenir à
transmettre ce qui peut se passer de plus subtil dans une cure, toutes ces choses-là,
à mon sens, ne méritent pas l’adjectif clinique qui va trop vite ; il va trop vite parce
que nous sommes portés à créditer ce mot de toutes les vertus.
C’est un peu la même chose pour le mot de sujet. La première moitié de la matinée
s’est conclue sur « le sujet ceci », « le sujet cela ». Je me suis retenu pour ne pas
rapporter une anecdote que je vous livre néanmoins : dans un séminaire, je ne sais
plus bien lequel, Lacan parlait beaucoup de l’objet d’amour, l’objet d’amour, l’objet
d’amour... et quelqu’un, ou plutôt quelqu’une, lui a dit : « C’est beaucoup réifier la
personne aimée, parler ainsi d’objet d’amour ». Et Lacan lui a répondu : « Si seule-
ment vous saviez ce que je pense du sujet ! ».
Il y a certes des termes auxquels nous ne pouvons pas échapper. Le sujet en est un,
c’est un terme éminemment positif, alors qu’on sait rarement de quel sujet on parle.
J’essaie pour ma part de n’employer ce terme que lorsque je veux dire que c’est
représenté par un signifiant pour un autre. J’ai beaucoup de difficulté, mais il est
certain que dans la plupart des exposés, le mot sujet veut dire tout autre chose, et
donc on s’embrouille les pinceaux comme jamais avec ce terme. J’ai le même sen-
timent avec le terme clinique. Je pense qu’il est tellement valorisé que nous ne
parvenons plus à l’utiliser de façon critique, tel que j’employais ce mot ce matin, qui
n’avait rien à voir avec la philosophie du soupçon, comme me l’a retourné illico
François Dosse. J’entends tout à fait autre chose par ce mot de critique, mais ce
n’est pas le lieu ni le moment de développer ça.
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Je livre ces réflexions en vous laissant juges de savoir si j’ai vraiment exagéré, mais
aussi dans l’espoir de vous avoir convaincus que la clinique analytique, c’est d’abord
un problème d’appellation bancale. Avant qu’on se rue à y voir un regard, une écoute
qui serait, comme par magie, analytique, il vaut la peine de remarquer que le trépied
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Références
Adorno, T. (1951/1980). Minima Moralia. Réflexions sur la vie mutilée. Paris : Payot.
Allouch, J. (1990). Marguerite ou l’Aimée de Lacan. Paris : Epel.
Foucault, M. (1963). Naissance de la clinique. Une archéologie du regard médical. Paris : PUF.
Freud, S. (1937). L’analyse finie et infinie. In Freud, S. (2010). Œuvres complètes. Paris : PUF, t. XX.
Freud, S. (1926). La question de l’analyse profane. In Freud, S. (1994). Œuvres complètes. Paris :
PUF, t. XVIII.
Leclaire, S. (1989), Proposition pour une instance ordinale des psychanalystes. In Le Monde,
15 décembre 1989.
Torlais, J. (1954). Un physicien au siècle des Lumières, l’abbé Nollet : 1700-1770, Paris : Sipuco.