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: Pneumothorax (PNO)
Définition : Epanchement pleural gazeux lié à l'irruption d'air dans la cavité pleurale, avec en
conséquence un collapsus partiel ou complet du poumon
Diagnostic de certitude = RXT /!\ de face en inspiration
Spontané Provoqué
Primaire Traumatisme direct → plaies
◦ Sujets jeunes longilignes, fumeurs et poumon sain pénétrantes
◦ Anomalie microscopique de la plèvre viscérale, la Traumatisme indirect →
rendant poreuse hyperpression intra-thoracique par
Secondaire écrasement thoracique ou par onde
◦ Sujets > 40 ans + pathologie pulmonaire connue de choc (= blast pulmonaire)
(BPCO, Mucoviscidose …) Iatrogène → ponction pleurale,
◦ Parfois mieux toléré que les PNO spontanés primaires trans-thoracique, VVC, biopsies,
mais peut décompenser la pathologie pulmonaire pose de pace-maker, DAI
chronique sous-jacente
PHYSIOPAHTOLOGIE
Collapsus du poumon élastique + Désolidarisation de la paroi thoracique et du diaphragme dont les
mouvements ne lui sont plus transmis → hypoventilation alvéolaire
Effet shunt = territoires perfusées mais non ventilés → hypoxémie (GDS)
Le pronostic vital peut être mis en jeu si :
◦ PNO compressif = fuite aérienne ne pouvant pas s'évacuer vers l'extérieur (= fistule à soupape)
▪ ↑ Pression intra-pleurale qui devient positive
▪ Refoulement du médiastin vers le côté opposé
▪ Gêne au retour veineux = Tamponnade gazeuse par compression des cavités cardiaques D
◦ PNO bilatéral
◦ PNO sur insuffisance respiratoire pré-existante
ETIOLOGIES
PNO SPONTANES
Blebs (+++) → essentiellement apicales
Bulles d'emphysème
Lésions kystiques (ex : Histiocytose Langerhansienne, Lymphangiomatose) ou nécrosantes
(Mucoviscidose, Fibrose pulmonaire, BK) du parenchyme pouvant se rompre dans la cavité
pleurale
PNO cataméniaux → 24 – 72h après le début des menstruations
Lésions très limitées (< 1 cm) à la corticalité (périphérie) pulmonaire
BLEBS Très fréquentes dans la pop. générale
Lésion le + souvent incriminée dans les PNO spontanés primaires
Correspond :
FORMES PARTICULIERES
PNO Récidivant
30 % des PNO spontanés primaires et > 50 % des PNO spontanés secondaires récidivent après
le 1er épisode
50 % des PNO récidivent après le 2nd épisode
Récidive le + souvent homolatérale, parfois controlatérale
PNO + PNEUMOMÉDIASTIN (rare)
Emphysème sous-cutanée cervical (+++) /!\
Lorsque le PNO se développe :
◦ En plèvre partiellement cloisonnée, canalisant l'épanchement en direction du hile pulmonaire
puis vers le médiastin
◦ Secondairement à une brèche pleurale située au niveau du hile pulmonaire
PNO sous Ventilation Mécanique (réa.)
/!\ Q. Toujours rechercher un PNO chez un patient sous ventilation mécanique si :
◦ ↑ Brutale des pressions d'insufflation du respirateur = ↑ pressions intra-pleurales et thoraciques
◦ Collapsus brutal
◦ Tentative de ponction pleurale ou de pose d'une VVC sub-clavière = Iatrogène
Le décollement peut ne pas être visible sur la RXT en cas de décubitus dorsal → Intérêt de
l'échographie thoracique au lit du patient
Risque TDR supra-ventriculaire, bradycardie extrême, voir ACR réfractaire à la ressuscitation
DD
Toute DT aiguë
TRAITEMENT
ABSTENTION
/!\ Toute PNO spontané finit pas se réabsorber spontanément (+++)
Indications :
◦ PNO de petite taille
◦ Bien toléré = Ø Dyspnée et Ø ↓ SAT
/!\ Q. On évacue l'air d'un PNO quand il existe un
décollement ≥ 2 cm sur toute la hauteur de la ligne axillaire → Exsufflation ou drainage pleural
EXSUFFLATION
KT par voie thoracique antérieure dans le 2-3ème espace intercostal,
juste en dehors de la ligne médio-claviculaire pour éviter l'artère
mammaire interne
Position semi-assise ou décubitus dorsal, Sous AL, Méthode bien tolérée
Hospitalisation courte ou réalisable en ambulatoire grâce à un « Mini
Drain » connecté à une valve anti-retour
Indications :
◦ PNO sur poumon sain, bien toléré cliniquement et de grande taille
(≥ 2 cm) /!\
◦ En urgence en cas de PNO compressif en attendant la pose d'un drain
thoracique secondairement
T% de réussite = 50 % → indépendamment de la taille du PNO
Drain en 2nd intention si échec
DRAINAGE PLEURAL
En 1ère intention si : /!\
◦ Pathologie pulmonaire sous-jacente (= PNO secondaire)
◦ PNO Bilatéral
◦ Epanchement pleural associé
◦ PNO Compressif après exsufflation
◦ PNO sous ventilation mécanique
◦ PNO Traumatique
Conseils :
◦ Sevrage tabagique (+++) → FDR survenue + récidive PNO
◦ Ø Preuve de limitation de l'activité physique des patients (ni à la trompette)
◦ Altitude (vols)
▪ Ne favorise pas l'apparition d'un PNO
▪ Augmentation le volume des PNO → délai de 2 – 3 semaines après épisode
◦ CI à vie à la plongée sous-marine, quand la lésion bulleuse est à l'origine d'un PNO (même
après chirurgie)
◦ La grossesse augmente le risque de récidive → privilégier les techniques les – invasives
Le PNO cataménial nécessite une double PEC :
◦ Chirurgicale
◦ Gynécologique → analogue de la GnRh
/!\ Chez le patient VIH +
◦ PNO le + souvent secondaire à Pneumocystis Jiroveci
◦ Risque de fistule persistante avec recours à la pleurodèse chirurgicale
PNO et Mucoviscidose → Pleurodèse dès le 1er épisode