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De la Chimie Industrielle From Industrial Chemistry

au Génie des procédés to Process Engineering

Leçon 2 : Génie de la Réaction Lecture 2 : Chemical Reaction


Chimique Engineering

Performance et optimisation Performance and optimisation


de réacteurs homogènes of homogeneous reactors

Bilans de matière Mass balances

Cours XCHI 564 EMINES 2023

Alain GAUNAND – Mines ParisTech/DEP/CTP


1
Alain Gaunand
Sommaire (1/2)
Equation-bilan d’une réaction et sens spatio-temporel de la
« vitesse » de réaction

Bilan d’une espèce matérielle

- Bilan en système ouvert quelconque


- Bilan en mélange parfait réactif
- Bilan en écoulement piston réactif

Performances des réacteurs à écoulement idéal :

- Avancement de réaction comme conséquence de


sa stoechiométrie
- Récapitulation
- Performances comparées des réacteurs idéaux isothermes
2
Alain Gaunand
Sommaire (2/2)
Optimisations technique, économique, thermodynamique
(notions)

- Maximiser l’efficacité par l’agencement de réacteurs : une seule


réaction en conditions isothermes
- Réactions couplées en conditions isothermes : Choisir et maximiser
un critère d’efficacité par la conception du procédé .
- Minimiser le coût intégral unitaire d’une production
- Vers l’optimisation thermodynamique : minimiser la production
d’entropie

Technologie des réacteurs homogènes

Que devons-nous retenir ?

Annexe.
- Efficacité de réacteurs
3
Alain Gaunand
Leçon 0 - Matière, Energie et GP : ”Que devons-nous retenir ?”

De la Chimie Industrielle du 19ème siècle ont émergé :


- le Génie Chimique à partir de l’exploitation et le raffinage du pétrole entre les 2 guerres
mondiales du 20ème siècle
- le Génie des Procédés … de transformation physique, chimique et biochimique de la matière et
de vecteurs énergétiques dans le dernier quart du 20ème siècle.

Son objectif est la conception et la réalisation d’usines fournissant en quantités industrielles des
produits utiles aux consommateurs.

Ces usines sont des agencements (« diagramme de flux ») d’organes réalisant des « opérations
unitaires » de transformation : réactions, changements de phase, séparations, échanges de chaleur,
transports de matières et opérations mécaniques.

Il s’appuie sur l'ensemble des connaissances scientifiques et technologies élaborées depuis la


préhistoire. Ses sciences de base sont la thermodynamique physique et chimique, la cinétique
physique et chimique, la chimie, la dynamique des systèmes appliquée à la commande-contrôle des
procédés, et le calcul des coûts

Son champ d’application concerne un grand nombre d’activités : industrie minérale, exploitation du
pétrole et du gaz, pétrochimie, agro-alimentaire, eau, pharmacie, métallurgie, industrie nucléaire,
engrais, verre, colorants, papier, ciment, etc…

Ses méthodes sont :


- les bilans de matière, d’énergie, de quantité de mouvement
- l’extrapolation (« scale-up ») fondée sur des corrélations entre nombres adimensionnels 4
- la détermination du diagramme de flux (« flow-sheet ») qui minimise le coût de production
Alain Gaunand
Leçon 1 – Concevoir une opération unitaire : “Que devons-nous retenir ?”
Pour concevoir une opération unitaire continue établir la relation de son EFFICACITE
à sa structure, son VOLUME et ses conditions opératoires (« état » P, T, concentrations
Ci (mol/m3) de son alimentation) dite « EQUATION DE PERFORMANCE »
- Modéliser l’écoulement, en accord avec la géométrie de l’organe : jusqu’ici, 2
écoulements IDEAUX : agitation mécanique éc. PARFAITEMENT MELANGE -
(perfectly) Mixed Flow, et canal ou tuyau éc. PISTON - Plug Flow
- Définir un SYSTEME sur lequel l’ETAT de la matière (P,T, composition) est UNIFORME
- Connaître l’expression CINETIQUE des processus en fonction de l’état – ou de l’écart
de cet état à l’équilibre physique/chimique : cinétiques de réaction chimique, de transfert
thermique, de transfert de quantité de mouvement.
- Etablir et résoudre les BILANS d’espèces matérielles, énergie, quantité de mouvement
dans le système : zone de volume V parfaitement mélangée l’ensemble du volume V ;
écoulement piston tranche élémentaire de volume dv :
Espèce active dans des réactions (mol/s): « Production »=Sortie–Entrée+Accumulation
Energie (W), quantité de mouvement (kg/(m.s)/s) : 0=Sortie–Entrée+Accumulation
- Pour tout processus cinétique, on peut définir un temps caractéristique écriture et
résolution des bilans sous forme adimensionnelle : Efficacité = f(critères adimensionnels)
- ici nombre de Damköhler = temps de passage τ=V/QE /temps caractéristique du
processus.
- NB: l’autre méthode pour « concevoir » une opération de transfert entre 2 phases à contre-courant :
cascade d’étages théoriques dont les débits de sortie sont A l’EQUILIBRE– cf Chapitre 5 : opérations
5
et réacteurs
Alain Gaunand polyphasiques : méthodes de conception d’appareils de transfert
L’opération unitaire de réaction chimique ou « réacteur »

Villermaux, Jacques, 1993, Génie de la


Réaction Chimique : Conception et
Fonctionnement des Réacteurs, 2nd Ed.,
Lavoisier. ISBN : 978-2-852-06759-2

Levenspiel, Octave, 1999, Chemical


Reaction Engineering, 3rd Ed., Wiley,
ISBN : 978-0-471-25424-9

6
Alain Gaunand
L’opération unitaire de réaction chimique ou « réacteur »
Le cœur des procédés (Pr Jacques Villermaux – 1935 – 1997)

The heart of most processes (Pr Octave Levenspiel – 1926-2017)

7
Alain Gaunand
Equation-bilan d’une réaction
et sens spatio-temporel de la « vitesse » de réaction
Equation-bilan d’une réaction : ∑λ Ai i =0 λ HCl = −4;
i
Exemple : réaction de λO2 = −1;
λi coefficient stoechiométrique de l'espèce Ai : Deacon en phase gazeuse λCl 2 = 2;
λi <0 : réactif, λi nul : inerte, λi >0 : produit 4 HCl + O2 → 2Cl 2 + 2 H 2O λ H 2 O = 2

Sens spatio-temporel de la « vitesse » de réaction r :


On n’observe une variation de composition avec le temps qu’en système
transitoire : laboratoire, lot pharmaceutique
Cinétique de réaction chimique (« Rate of reaction ») r =
- débit de transformation de la matière selon l’équation-
bilan : kg ou mol par unité de temps : mol.s-1 ET
- spécifique par unité d’extensité où la réaction a lieu :
Réaction homogène : par unité de volume : mol.s-1.m-3
Réaction sur surface : mol.s-1.m-2 (ou /kg de catalyseur, si aS(m2/kg)Cte)
nR
Débit de «production de i» : ri = λi r ou, pour nR réactions : ri = ∑8 λki rk
Alain Gaunand k =1
Bilan d’une espèce matérielle
Bilan dans un système ouvert élémentaire dx dy dz :
Production dans le système = sortie nette + accumulation (mol/s de i)
ri dxdydz =
(J ix ( x + dx) − J ix ( x))dydz + (J iy ( y + dy) − J iy ( y))dxdz + (J iz ( z + dz) − J iz ( z )dxdy + (ni (t + dt ) − ni (t ))dt
Production par les réactions : ni nombre de moles de i dans
nR dxdydz
ri (M ) = λi r (M ) ou : ri (M ) = ∑ λki rk (M )
k =1
Théorème des accroissements finis
∂J i, x ∂J i, y
∂Ci  →  ∂Ci
∂J i, z
ri = + + + = div J i  +
∂x ∂y ∂z ∂t   ∂t
 
Mais un bilan sur un système ouvert fini “d’état” non uniforme
n’apporte rien !
9
DANS TOUTE CETTE LEÇON 2 :
Réactions entre espèces dans une seule phase HOMOGENES ou MONOPHASIQUES
Alain Gaunand
Bilan d’une espèce matérielle
Bilan en mélange parfait réactif
L’état (P,T, composition) est le même dans toute la zone de mélange ⇒
Système sur lequel peut s’écrire le bilan = l’ensemble de la zone mélangée

Production dans le système = sortie nette + accumulation (mol/s de i)


Par les réactions : Débits molaires Fi de i Nombre de moles ni de i dans V : ni = CiS V
nR
riS = λi rS ou : riS = ∑ λki rkS riS V = FiS − FiE +
dni
k =1 dt

Indice S état identique dans et en sortie du système

1. Réacteur mélangé continu en régime permanent

FiE FiS
V riS V = FiS − FiE
10
Alain Gaunand
Bilan d’une espèce matérielle

Bilan en mélange parfait réactif :


L’état (P,T, composition) est le même dans toute la zone de mélange ⇒
Système sur lequel peut s’écrire le bilan = l’ensemble de la zone mélangée

2. Réacteur mélangé semi-fermé

FiE
V dni
riV + FiE = où :
dV
=Q
dt dt (m3/s) en entrée

3. Réacteur mélangé fermé


Si à volume V constant : le
réacteur d’étude “cinétique” :

V dni dCi
riV = ri =
dt dt 11
Alain Gaunand
Bilan d’une espèce matérielle
Un réacteur agité « réel »

Réacteur mécaniquement agité 2500 dm3,


avec demi-serpentin :
Caractéristiques :
Hauteur virole : 1440 mm
Hauteur totale : 3100 mm
Diamètre intérieur : +/- 1400 mm
Diamètre extérieur HT : +/- 1700 mm
Moteur : 2,2 KW - 1400 tr/mn
Reference : REAC 013
12
Alain Gaunand
Bilan d’une espèce matérielle

Bilan en écoulement piston réactif :


Ecoulement en tranches élémentaires sans échanges entre elles : même
état uniquement sur toute une section normale à l’écoulement :
⇒ Le système sur lequel s’écrit le bilan = une tranche élémentaire fixe
Production dans le système = sortie nette + accumulation (mol/s de i)
Par les réactions : Débit molaire Fi de i Concentration locale Ci de i

ri (V ) = λi r(V ) ou : ri (V ) = ∑ λki rk (V ) r dV = dF + ∂Ci dV


nR

∂t
i (V ) i
k =1

Repère (V) état local :


dans la tranche élémentaire fixe dV d'écoulement piston

Réacteur à écoulement piston en régime permanent : ri dV = dFi


dV
Fi(V) Fi(V+dV)
FiE FiS
13
Alain Gaunand
Bilan d’une espèce matérielle

Schémas de réacteurs tubulaires « réels »,


proches de l’écoulement piston
(d ’après Techniques de l’Ingénieur)

(a) : pour réactions à température modérée ; (b) pour réactions à température élevée
14
Alain Gaunand
Performances des réacteurs à écoulement idéal

Avancement de réaction comme conséquence de sa stoechiométrie

Réacteur fermé : les quantités (moles, voire masses) des réactifs et des
produits d’une réaction k varient en proportion de leurs coefficients
stoechiométriques λki

ni (t ) − ni 0 n j (t ) − n j 0
= = ξ = n0 X (t ) (ni (t )) = ( ni 0 ) + n0 (λ ki ) • ( X k )(t )
λi λj
Une seule réaction nR réactions de cinétiques indépendantes

conservation de la matière par la réaction k :


son avancement généralisé Xk

Convention pour la normation : Normation par n0: nombre de n actifs


moles d'actifs qui existerait à t dans le réacteur,
en l'absence du développement de toute réaction chimique
n0 = ∑ ni0
i =1

Alain Gaunand
Performances des réacteurs à écoulement idéal

Avancement de réaction comme conséquence de sa stoechiométrie

Réacteur ouvert en régime permanent : les débits (molaires, voire


massiques) des réactifs et produits d’une réaction k varient
(spatialement) en proportion de leurs coefficients stoechiométriques λki :

Fi (τ ) − Fi 0 F j (τ ) − F j 0
= = ξ = F0 X (τ ) ( Fi (τ )) = ( Fi 0 ) + F0 (λki ) • ( X k )(τ )
λi λj

Une seule réaction nR réactions de cinétiques indépendantes

Convention pour la normation : Normation par F0: débit n actifs


molaire d'actifs qui s’écoulerait après le temps de
passage τ localement dans le réacteur, F0 = ∑ Fi0
en l'absence du développement de toute réaction chimique i =1

τ = V/Q0 temps de passage - volume de système depuis


l’entrée/débit volumique dans l’état de référence P0 T0 Xk=0 16
Alain Gaunand
Performances des réacteurs à écoulement idéal

Conclusion : les avancements dits « généralisés » Xk contiennent


toute l’information sur la distribution des réactifs et produits
en réacteur fermé ou sortant d’un réacteur continu en régime
permanent
Etablir seulement nR bilans sur nR espèces pour nR réactions
Ajoutons :
1. XA taux de conversion d’un réactif A - utile seulement si
réaction unique, mais non “symétrique” % tous les actifs.

n A (t ) = n A0 (1 − X A (t ) ) F A (τ ) = F A0 (1 − X A (τ ) )
Une seule réaction nR réactions de cinétiques indépendantes

2. Réacteur ouvert en régime transitoire : on ne peut utiliser les


avancements Établir un bilan pour chaque espèce active !
Alain Gaunand
17
Performances des réacteurs à écoulement idéal

Avancement de réaction et Etat de la matière

Equation d’état de la matière ⇒ le volume occupé par la même masse


de matière varie avec P, T, et le développement des réactions
Exemple : mélange de gaz idéaux réactifs – P = CT RT CT = ∑ Ci
1 seule réaction : équation d’état : i + Inertes

Système fermé :
n
Ci = i
P(t )V (t ) = RT (t ) ∑ (ni0 + λi n0 X (t ))
V i + Inertes

ni (t ) = ni 0 + λi n0 X (t ) P0V0 = RT0 ∑ ni 0
i + Inertes

V (t ) = V0 β (t )(1 + α X (t ) )
facteurs “d’expansion”
P (t )V (t ) T (t )    
=  1+∑ λi X (t ) 
 P0 T (t ) α = ∑ λi
P0V0 T0     β=
  i   P(t ) T0 i
physique chimique
Système ouvert en F
Ci = i
régime permanent : Q Q(τ ) = Q0 β (τ )(1 + αX (τ )) 18
Fi (τ ) = Fi 0 + λi F0 X (τ )
Alain Gaunand
Performances des réacteurs à écoulement idéal

Avancement de réaction et Etat de la matière


De façon générale, l’équation d’état relie le volume occupé par
une masse de matière à P, T, et à sa composition
Système fermé ⇒ relation Système ouvert en régime permanent
volume – P,T, nbre de moles ⇒ ⇒ relation débit volumique – P,T, Fi ⇒
V (t ) = V0 β (t )(1 + α X (t ) ) une réaction Q(τ ) = Q0 β (τ )(1 + αX (τ ))
 nR   nR 

V (t ) = V 0 β (t ) 1 + ∑ α k X k ( t )  nR réactions

Q (τ ) = Q0 β (τ )1 + ∑ α k X k (τ ) 
   
 k =1   k =1 
β facteur d’expansion physique, α facteur d’expansion chimique - cas simples :

- phase condensée diluée (cas traité jusqu’ici) : α = β = 1


n ac
- phase condensée non diluée : β = 1 et, avec vmol,i volume molaire de i : α k = C0 ∑ λki v moli
i =1
P T
- mélange de gaz parfaits – vu précédemment : β = 0 et : α k = ∑ λki
P T0 i
_
V 19 V
Le temps de séjour moyen diffère alors du temps de passage : τ= ≠ tS =
Q0 QS
Alain Gaunand
Performances des réacteurs à écoulement idéal

Exemple : essai d’un nouveau N 2 + 3H 2 ⇔ 2 NH 3


catalyseur de synthèse d’ammoniac
en réacteur fermé de laboratoire. nN 2 = nN 2,0 − n0 X ;
Contenu initial nN20 et nH20 moles de
N2 de H2. If X A t : nH 2 = nH 2, 0 − 3n0 X ;
nNH 3 = 2n0 X
Avec, par convention : n0 = n N 2,0 + n H 2,0

Exemple : méthanisation de matière W → S (1)


organique W liquide en digesteur
continu alimenté avec FW0 de W, FA0 S → YA A + (1 − YA ) Ac(2)
de bactéries acètogènes et FmM0 de
bactéries méthanogènes. En sortie : Ac→YMM + (1−YM )CH4(3)
FW = FW 0 − F0 X 1 ;  FW   FW 0 
     − 1......0..........0 
FS = F0 ( X 1 − X 2 );  FS   0   
F  F   .. 1.... − 1 .......... 0  X 1 
FA = FA0 + YA F0 X 2 ;  
 A  =  A0  + F  ..0......Y ........0  X 
 FAc   FAc  0  A
 2
FAc = F0 ((1 − YA ) X 2 − X 3 );      ..0...1 − YA ... − 1  X 3 
FM = Fm 0 + F0YM X 3 ;  FM   FM 0  
.. 0...... 0...... 1 − Y

 FCH   0   M 
 4   
FCH 4 = F0 (1 − YM ) X 3 20
Avec, par convention : F0 = FW , 0 + FA, 0 + F M , 0
Alain Gaunand
Performances des réacteurs à écoulement idéal Récapitulation
Réacteur fermé mélangé : Une réaction : Plusieurs réactions :
dni
= λi rV ; n0 dX n0 d ( X k )
dt =r = ( rk )
V dt V dt
ni = ni 0 + λi n0 X
Réacteur piston en régime permanent : Equivalence t- τ : cf pellicule d’un film
dFi = λi rdv; dX d(X k )
C0 =r C0 = (rk )
Fi = Fi 0 + λi F0 X ; dτ dτ
F0 = Q0 C0 ; dv = Q0 dτ
Le plus souvent, le réacteur piston est plus efficace
que le réacteur parfaitement mélangé
Réacteur parfaitement mélangé en régime permanent :
λi rout V = Fi, out − Fi, in ;
Fi, in = Fi 0 + λi F0 X in ;
routτ = C0 ( X out − X in ) (rkout)τ = C0 ((X kout) − ( X kin))
Fi, out = Fi 0 + λi F0 X out
F0 = Q0 C 0 ;τ = V / Q0

F : somme des concentrations des espèces “actives” i en conditions


C0 = 0
Q0 de référence : pression P0, températureT0 , avancements Xk=0
21
21
Voir Annexe pour l’écriture adimensionnelle des bilans et le calcul de l’efficacité d’un réacteur à
Alain
partirGaunand
des temps caractéristiques de réaction et du temps de passage
Performances des réacteurs à écoulement idéal
Performances comparées des réacteurs idéaux isothermes
V X S dX ? τA =
V X − XE
= C0 S
τP =
Q0
= C0 ∫
X E r( X ) Q0 rS
XE XMAX XS
30

7
25
6
20
5
kC0/r

15

kC0/(4r)
4

10 3

τA 2

τP
5

τA τP
1
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
X
X

En général : r ↓ quand X ↑ Mais pour une réaction auto-catalytique : r


Ex : A P - r=kCAn ↑ puis ↓ quand X ↑ Ex : A+B B+B –
Réacteur Piston plus r=kCACB. Si XE=0 : R. Piston impossible.
performant que le réacteur La meilleure performance : Réacteur Agité
mélangé ouvert permanent au maximum de vitesse suivi d’un Réacteur
Piston
Application : 22
Alain Gaunand Intensification du traitement biochimique d’eaux usées
Performances des réacteurs à écoulement idéal
Design sans modélisation cinétique de réacteurs ouverts idéaux,
à partir de l’évolution observée en réacteur mélangé fermé :

Réacteur piston en régime permanent :


exploitation directe de XEXP,RF(tEXP,RF)

Réacteur mélangé ouvert en régime permanent

Bilan de matière en XEXP,RF


réacteur mélangé fermé
XS souhaité
 dX  r( X S) X S
  = ≡
 dt XS C0 τA tEXP,RF(XS)

tEXP,RF
Bilan de matière en
réacteur mélangé ouvert
en régime permanent
τA
23
Alain Gaunand
Performances des réacteurs à écoulement idéal

Généralisation : calcul sans modélisation cinétique des temps de


passage τA,j d’une cascade de j=1 à J de réacteurs mélangés
ouverts en régime permanent assurant des avancements Xj à
partir de l’évolution observée en réacteur mélangé fermé
Bilan de matière XEXP,RF
en réacteur X2 souhaité
mélangé fermé X1 souhaité
τA2
 dX  r ( X j) X j − X j −1
  = ≡
 dt  X j C0 τ A, j tEXP,RF(X1)

Bilan de matière τA1 tEXP,RF


dans le jème
réacteur mélangé NB : minimisation de τT=ΣτA,j de J
ouvert en régime mélangeurs pour XJ souhaité en sortie par
permanent solveur Excel, quelle que soit l’expression
24
Alain Gaunand de la vitesse de réaction
Optimisations technique, économique, thermodynamique (notions)
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques
Choix continu – discontinu : généralités
Dépend de la production visée

- Plus de 10000 tonnes /an continu : échanges thermiques plus aisés. En


réacteur agité continu : meilleur contrôle de ces échanges (cas de réactions
exothermiques).
personnel posté (5 équipes).

- Réactions en phase gazeuse, ou cas de conditions opératoires sévères :


température élevée ( 900°C), pression élevée ( 3000 bars), voire les deux
(800°C et 100 bars) réacteur tubulaire continu mieux adapté.

- Faibles quantités de produit, avec plusieurs étapes successives discontinu,


également plus flexible (colorants, produits pharmaceutiques, insecticides)
Inconvénient : pour des conditions opératoires de température ou de pression
élevées, mise en température, refroidissement, compression, dépression prennent
beaucoup de temps + coût technologique important
fonctionner seulement de jour (1 ou 2 équipes), ou avec du personnel posté
25
cinq
jours par semaines (3 équipes).
Alain Gaunand
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques
Maximiser l’efficacité η par l’agencement de réacteurs :
une seule réaction en conditions isothermes : quelle valeur de Da minimale pour
une efficacité η souhaitée ? Quelle efficacité η pour une valeur de Da donnée ?

Critère de Damköhler Da compare le temps de passage


caractérise le réacteur continu - à celui de la réaction chimique :
τ Temps.de. passage : caractéristique.du.réacteur ( s )
Da = =
(r0 / C0 )−1 Temps.caractéristique.de.la.réaction( s )

r0 (mol.m-3.s-1) vitesse de réaction dans l’état de référence


C0 (mol/m3) somme des concentrations des espèces “actives” i en conditions de
référence : pression P0, températureT0 , avancement X=0
Efficacité η du réacteur continu :
ici rendement opératoire du réacteur– définie pour un réactif i
 Débit.molaire.de.REACTIF .i.transformé.  F − FiS −λ i F 0
η =  depuis.l ' état ( P0 , T0 , Ci 0 ) = i 0 = XS
 Débit.molaire. max imal .de.i.transformable.  Fi0 Fi0

Bilan pour une espèce i η=f(Da)


Alain Gaunand
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques
Maximiser l’efficacité par l’agencement de réacteurs :
une seule réaction en conditions isothermes : quelle valeur de Da minimale pour
une efficacité η souhaitée ? Quelle efficacité η pour une valeur de Da donnée ?

En général : la vitesse r ↓ quand X ↑


Réacteur Piston plus performant que le réacteur mélangé ouvert permanent
dV
Fi(V) Fi(V+dV) V X S dX

FiE FiS
τ RP = = C0
Q0 X E r( X )

FA
u = 1−
30

FA0 25

20

= Da RP .ρ (u )
du
η du

kC0/r

15
dw Da RP =
0 ρ (u ) 10

u(0) = 0 η = u(1) τA
τP
5

τ 0

Da RP = 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

τC X

Exemple : A P - r=kCAn ρ(u)=(1-u)n


27
Exemple d’oObjectif : η = 0.95 n=1 : DaRP=3 ; n=2 : DaRP=19
Alain Gaunand
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques
Maximiser l’efficacité par l’agencement de réacteurs :
une seule réaction en conditions isothermes : quelle valeur minimale de Da pour
une efficacité η souhaitée ? Quelle efficacité η pour une valeur de Da donnée ?
En général : la vitesse r ↓ quand X ↑
Réacteur Piston plus performant que le réacteur mélangé ouvert permanent

Choix industriel : cascade de quelques mélangeurs continus : par exemple 4.

Fi2 Fi3 FiS Vj X j − X j −1


FiE V1
Fi1
V2 V3 V4 τ RAj = = C0
Q0 r( X j )

η j − η j −1
Da j = J
ρ (η j ) Da Casc = ∑ Da j
j =1
η = η(J )
Exemple : A P - r=kCAn ρ(u)=(1-u)n
τ RAj
Da j = Exemple d’objectif : η = 0.95
τC
n=1 : RA identiques : Da=4x1.15=4.46 (NB : DaRP=3)
n=3 : RA identiques : DaCasc= 4x114.4=457.6
RA optimisés : DaCasc = 46.5+82.9+125.7+172.4=427.528
Alain Gaunand
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques
Maximiser l’efficacité par l’agencement de réacteurs :
une seule réaction en conditions isothermes : quelle valeur minimale de Da pour
une efficacité η souhaitée ? Quelle efficacité η pour une valeur de Da donnée ?

Cascade de mélangeurs continus : optimisation graphique.

Fonction y=f(x) : minimiser  dy  = − y ( M ) Tangente et diagonale


A=xy M tel que :  dx  M x( M ) de même pente

Minimiser τA1+ τA2 pour avancement X2


fixé maximiser KLMN sur la variation
C0
(expérimentale) de C0/r(X) courbe
r( X ) choix de M (donc X1) pour pentes de
tangente et diagonale identiques

n mélangeurs et avancement Xn fixé :


même construction des Mi (Xi) pour chaque
étage, à partir de M1 (X1) d’initialisation
D’après Levenspiel (1999)
Alain Gaunand
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques
Maximiser l’efficacité par l’agencement de réacteurs : une seule réaction
en conditions isothermes

Pour une réaction auto-catalytique : r ↑ puis ↓ quand X ↑


NB : Si XE=0 R. Piston impossible, et :
Meilleur choix : Réacteur Agité au maximum de vitesse puis Réacteur Piston

FA V X − XE
u = 1− τ RA = A = C0 MAXr
7

FA0 Q0 r ( X MAXr ) 6

5
X
η MAXr V
τ RP = P = C0 S∫
dX
Da RA =

kC0/(4r)
4
Q0 X MAXr r ( X )
ρ (η MAXr ) 3

XE XMAX,r XS 2
η du
Da RP = ∫η MAXr τA τP
1

ρ (u ) 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
X
Da T = Da RA + Da RP Exemple : A+B B+B – r=kCACB. FBE = 0 ρ(u)=(1-u)u
Exemple d’objectif : η = 0.95
ηMAXr=0.5 ; DaRA= 2 ; DaRP = 2.94 DaT = 4.94
Pour une réaction auto-catalytique :
30
Autre solution : Réacteur Piston avec recyclage optimisé
Alain Gaunand
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques
Maximiser l’efficacité par l’agencement de réacteurs : une seule réaction
en conditions isothermes
dV
Fi(V) Fi(V+dV) V 1 FiS dFi
FiE FiS
λi rdv = dFi τ RP + = = ∫
Re cycle Q0 Q0 Fi 1 λi r
FiR= RFiS
Débit volumique avant le point de recyclage
1. En l'absence de toute réaction chimique circulerait dans le réacteur :
Fi 0 (1 + R )
- Espèce i : Fi = Fi 0 (1 + R ) + λi F0 (1 + R ) X
- Ensemble des actifs : F0 (1 + R )
2. Conservation au point de réinjection du fluide recyclé :
F + RFiS X dX X E + RX S
Fi1 = iE τ = C 0 (1 + R ) ∫ S où : X 1 =
1+ R X1 r(X ) 1+ R
Représentation graphique dans le diagramme C0/r =f (τ) ?
R →0 : η du
Si état de référence DaRP = (1 + R)
du η
∫ écoulement
Da P = ∫ 0 ρ (u )
(0) à l’entrée de l’unité : Rη ρ (u) piston
+ recycle
1+ R R →∞ : η
Da RA =
Exemple : A+B B+B – r=kCACB. FBE = 0 ρ(u)=(1-u)u
mélange parfait ρ (η )
31
Objectif : η = 0.95
Alain Gaunand
Ropt=0.31 ; DaRP+recycle=5.48
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques
Réactions couplées : choisir et maximiser un critère d’efficacité
par la conception du procédé – cas de conditions isothermes
Une transformation est le plus souvent complexe : plus d’une réaction.
Son « graphe réactionnel » comporte :
- des réactions en parallèle ou compétitives : A R et A S
- des réactions en série ou consécutives : A R S

Exemple : graphe réactionnel de la synthèse du thiiranne (P) à partir du


disulfure de carbone (A) et de l’oxyde d’éthylène (B)
La synthèse du thiiranne (épisulfure d’éthylène) à partir du disulfure de carbone et de
l’oxyde d’éthylène implique plusieurs réactions de filiation. En se bornant à 11 constituants :

A + B → C (1) ; R + B → E (5)
C → P +S (2) ; A + P → F (6)
S + B → D (3) ; P + P → M (7)
D → P + R (4) ; P + S → G (8)

A disulfure de carbone ; B oxyde d’éthylène ; C oxathiolane 1,3-2thione ; D oxathiolane 1,3-


2one ; E dioxolane 1,3-2one ; F dithiolane 1,3-2thione ; G dithiolane 1,3-2one ; P thiiranne,
produit recherché ; M dimère de P ; R dioxyde de carbone ; S oxysulfure de carbone.

Alain Gaunand
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques
Réactions couplées : choisir et maximiser un critère d’efficacité
par la conception du procédé – cas de conditions isothermes

Construction du Graphe réactionnel :


F M
6 6 7
A + B → C (1) ; R + B → E (5)
1 2
C → P +S (2) ; A + P → F (6) A C P
S + B → D (3) ; P + P → M (7) 8
D → P + R (4) ; P + S → G (8) 2 G
8 4

1 3
S D
Réduction du graphe : A + 2B 2P + R
3 4
Couple P/A : νP/A = 2 ;
couple P/B : νP/B = 1 B R
5
5
On additionne tous les chemins de A ou B à P, on
coupe tous ceux conduisant à d’autres produits E
Alain Gaunand
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques
Réactions couplées : choisir et maximiser un critère d’efficacité
par la conception du procédé – cas de conditions isothermes
Plusieurs critères d’efficacité
(réacteurs continus débits molaires ; discontinus nombres de moles)

- intégraux ou globaux depuis l’entrée jusqu'à la sortie de l’atelier


- différentiels ou locaux, le long du parcours réactionnel

Rendement opératoire FPS − FPE débit.molaire.de. A. fournissant.P


ρ S
= =
ν P / A FAE débit.molaire.de. A.transformable
P/ A
(ou « taux de produit utile ») :
Rendement FPS − FPE débit.molaire.de. A. fournissant.P ~ dFP − rP
ϕ S
= = ϕ P/ A = − =
relatif :
P/ A
( )
ν P / A FAE − FAS débit.molaire.de. A.transformé ν P / A dFA ν P / A rA
dFP
σ~P / A = =
F −F
S E
débit.molaire
.de.A. fournissan
t.P −ν P / A dFA − dFP
Sélectivité : σP/ A =ν (FE − FS ) −(FS − FE ) = débit.molaire
S P P
1
P/ A A A P P .de.A.transformé
.en. parasites −
r
υP / A A + 1
Sélectivité rP

P1/P2; ν P2/ A (FPS1 − FPE1 ) débit.molaire.de.A. fournissant.P1 ~ ν P2/ AdFP1 ν P2/ ArP1
coefficients σ
S
= = σ = =
ν P1/ A (FP2 − FP2 ) débit.molaire.de.A. fournissant.P2 ν P1/ AdFP2 ν P1/ ArP2
P1/ P2 / A S E P1/ P2 / A

νP1/A Gaunand
Alain
et νP2/A :
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques
Réactions couplées : choisir et maximiser un critère d’efficacité
par la conception du procédé – cas de conditions isothermes
Expressions des efficacités globales sur le taux de conversion XAS

ρPS/ A σ
ρPS/ A
Rendement relatif : ϕ PS/ A = S
Sélectivité : S
P/ A = S
X A − ρPS/ A
X A

1 1 ρPS/ A
= 1+ et : (1 − X ) + ρ
S S
+ S =1 Représentation triangulaire :
ϕ S
P/ A σ S
P/ A
A P/ A
σ P/ A

On peut introduire :
A totalement converti en P
ρPS / A
1− X A S=
πA Taux de parasites
σ PS / A
ρ P/ A

A non converti A totalement converti en produits parasites


Pour un type de réacteur donné et des conditions de température et de pression fixées :
permet de déduire d’un taux de conversion un rendement relatif ou une sélectivité.

ρPS1/ A ϕ PS1/ A
Sélectivité P1/P2 : σ S
P1/ P 2 / A = S = S
ρP 2 / A ϕ P 2 / A
Alain Gaunand
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques

Un exemple
Trois représentations triangulaires classiques :
(a) ρP/A vs XA 1,1,1,2

(b) ρP/A vs πA
(c) Diagramme triangulaire (1-XA), ρP/A, πA

1,1,1,2

1,1,1,2

(Source Techniques de l’Ingénieur)

Alain Gaunand
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques
Réactions couplées : choisir et maximiser un critère d’efficacité
par la conception du procédé – cas de conditions isothermes

Règles de bon sens pour le choix des réacteurs :

1 - Augmenter la température favorise les réactions irréversibles à


plus forte énergie d’activation.

2 - Augmenter la concentration d’un réactif A donné favorise les


réactions où il intervient avec un ordre plus élevé :

- Réactions d’ordre élevé par rapport à A Réacteur piston / fermé

- Réactions d’ordre faible par rapport à A Réacteur agité continu OU


alimentation étagée de A le long d’un réacteur piston ou d’une cascade de réacteurs
agités / réacteur semi-fermé avec introduction lente de A

Alain Gaunand
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques
Réactions couplées : choisir et maximiser un critère d’efficacité
par la conception du procédé – cas de conditions isothermes
- Maintien d’une grande concentration en
réactif A et d’une faible concentration
en réactif B : injecter A en tête du
réacteur piston (ou en place dès le début
dans le réacteur discontinu) et répartir
celle de B le long du réacteur piston
(ou ajout progressif dans le réacteur
semi-fermé).

Exemple : production
d’octane à ,partir de
butane et de butène
C4H10 + C4H8 C8H18 ;
r1=k1CBuCBe

parasitée par la
dimérisation du butène
C4H8 + C4H8 C8H16 ;
r2=k2CBe2
Alain Gaunand
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques
Réactions couplées : choisir et maximiser un critère d’efficacité
par la conception du procédé – cas de conditions isothermes
Règles de bon sens pour le choix des réacteurs :

3 - le mélange entre portions de fluides différemment converties est


préjudiciable à l’obtention de produit intermédiaire de processus
consécutifs.

A R S:
Pour maximiser la production
d’intermédiaire :

Ec. Piston meilleur que


l’écoulement mélangé

Opération en réacteur fermé


meilleure que des conditions
semi-fermées
Alain Gaunand (Source Techniques de l’Ingénieur)
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques
Minimiser le coût intégral unitaire CIU d’une production
CIU (devises par unité de masse de P produite) Unit Technical Cost UTC :

CIU = CKU + COU UTC = CAPEX + OPEX


∑ M (v
i kgi , DEB − vkgi , FIN )
CKU = ∑ CKU i = i
⇔ CAPEX
i YZQMASS , P

Coût en capital unitaire ou d’investissement des éléments de l’unité


Capital Expenditure :

Mi masse d’équipement i, vkg,DEB sa valeur massique initiale, vkg,FIN sa


valeur finale actualisée (en devise constante, nulle si mis au rebut), Y
durée de fonctionnement escomptée (en général 20 ans), Z facteur
économique de normation (cf hypothèses faites à l’investissement sur la
valeur future : 0.5<Z<1 par expérience), QMASS,P débit massique moyen
de produit P projeté pendant Y
Alain Gaunand
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques
Minimiser le coût intégral unitaire CIU d’une production
CIU (devises par unité de masse de P produite) : CIU = CKU + COU

∑Q v + WvW + qvQ + QHuman


MASS , Rj kgj

COU = j
⇔ OPEX
QMASS , P

Coût opératoire unitaire ou de fonctionnement


Operational expenditure:

QMASS,Rj débit massique du réactif (ou du produit rejeté) j, vkgj sa valeur


massique (ou de traitement - stockage du produit rejeté),
W puissance mécanique apportée : transport, mélange, cisaillement,
dispersion des réactifs et produits, vW valeur de l’unité d’énergie mécanique,
q puissance thermique nette consommée, vQ valeur de l’unité d’énergie
thermique,
QHuman coût horaire personnel + maintenance + information.
41
Alain Gaunand
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques
Minimiser le coût intégral unitaire CIU d’une production

Pour une capacité de production d’un produit P fixée, choisir des


technologies, des dimensions, des échanges thermiques, sous des
contraintes fixées de pureté, qualité produit, limitations
environnementales des rejets. Les arbitrages :
Entre le réacteur et les autres éléments de l’unité : organes de
transport, de réaction et de séparation produit/parasites/réactif et
recyclage du réactif contribuent aux 2 postes d’équipement et de
fonctionnement.
Réacteur optimisé coûteux : technologie, volume et conditions
physiques de fonctionnement favorisant la conversion des réactifs en le
produit désiré. Mais on minimise la séparation/recyclage de réactif et
l’élimination de produit parasite besoin d’un séparateur moins
performant économique.
Réacteur non optimisé économique pour atteindre les
spécifications fixées, besoin d’un séparateur plus performant
(technologie, volume, énergie) coûteux. 42
Alain Gaunand
- Optimisations techniques et technico-économiques classiques
Minimiser le coût intégral unitaire CIU d’une production

Pour chaque organe, arbitrage entre son volume (donc temps de


passage) et la puissance thermique ou mécanique communiquée : activer
+/- une réaction par chauffage ? améliorer +/- une extraction par une
meilleure dispersion de phase extractante - donc plus de puissance
mécanique ?
Utiliser les facteurs économiques d’extrapolation d’une opération
unitaire : le coût d’investissement croît avec la taille mais avec un
exposant d’économie d’échelle < 1 (0.8+/-0.2) (Perry and Green, 1998,
Chemical Engineer’s Handbook 7th Ed., p. 9-69). Le coût de
fonctionnement baisse avec la taille : , alimentations (exposant entre 0
et -1), énergie mécanique (exposants entre -2 et -4) optimisation
économique de chaque élément de l’unité, à reprendre pour l’optimisation
globale de l’atelier.

l’optimum technico-économique diffère de l’optimum technique


43
Alain Gaunand
- Vers l’optimisation thermodynamique : minimiser la production d’entropie
Jusqu’ici, pour une production d’extensité X souhaitée (kg/s, W, kg.m/s) :
Optimiser un procédé = minimiser le coût monétaire de l’unité de bien d’usage X
produit (Euros/kg, Euros/J, etc…). Utilise des informations raisonnables et actuelles sur
les prix - énergie, matières, matériaux, services, équipements, la durée de vie de ces derniers,
le loyer de l’argent, le cours des devises (Le Goff, 1982, Energétique Industrielle, Tec et Doc).

Choix/amélioration d’une conception/technologie liés aux aléas et fluctuations de


grandeurs conjoncturelles.
NEW : optimiser pour minimiser la création d’entropie décroissance de
l’information de la matière (J/K/qté de X).
Frottement dégradation de mouvement cohérent en mouvement brownien dégradation
spatiale d’énergie cinétique particulaire cohérente en énergie cinétique incohérente (chaleur).
Mélange, dilution baisse de différence/gradient spatial d’énergie potentielle chimique (
d’interactions dans les liaisons « chimiques » au sein des molécules et des atomes).
Homogénéisation thermique (mélange et chocs) baisse de gradient spatial d’énergie cinétique
particulaire incohérente.
Réaction chimique baisse de l’affinité d’énergie potentielle chimique d’un mélange réactif.

Nouvelles conception/technologie/structure indépendantes des aléas et


fluctuations de la conjoncture Equirépartition (spatiale ou temporelle) de
production d’entropie par le procédé (Tondeur, D., 1997, T. I., BE 8017 et BE 8018)
44
Alain Gaunand
Technologie des réacteurs homogènes industriels

- Réacteurs agités discontinus

- Réacteurs agités continus

- Réacteurs tubulaires

Alain Gaunand
Réacteurs agités discontinus

Attentes : contenir un volume V à P et T donnés

Caractéristiques : volume, échange thermique, homogénéité

Principe de fonctionnement :
- Chargement en réactifs – durée t1
- Mise en conditions de température et pression - t2
- Réaction avec contrôle des conditions P, T – t3
- Retour aux conditions ambiantes de P et T – t4
- Vidange du réacteur et nettoyage – t5

Objectif : réduire la durée globale: 1) t2,t4 ; 2) t3


« Intensification du procédé »

Alain Gaunand
Réacteurs agités discontinus

Attentes : contenir un volume V à P et T donnés

Caractéristiques : volume, échange thermique, homogénéité

1. V se déduit de la production souhaitée et du nombre


d’opérations à concentration finale de produit fixée
réalisables par jour.
Souvent de forme cylindrique verticale, fond elliptique
Résister au vide et/ou pression interne
souvent acier verré (résistance à la corrosion + facilité de nettoyage

Alain Gaunand
Réacteurs agités discontinus
2. Echange thermique : maximiser le coefficient de
transfert volumique AU/V (W.m-3.K-1).
Echangeurs internes : serpentins/plaques : U de 700 à 800 W.m-2.K-1; A faible,
Echanges à la paroi : A/V ÷1/Taille baisse avec la taille : 2.5 m-1 (V=6m3) à 1.5 m-1
(V=35 m3) ; U en général de 60 à 350 W.m-2.K-1 (double enveloppe) faible ;
meilleurs échanges avec demi-serpentin à spires jointives soudées.

Alain Gaunand
Réacteur mécaniquement agité 2500 dm3,
avec demi-serpentin :
Caractéristiques :
Hauteur virole : 1440 mm
Hauteur totale : 3100 mm
Diamètre intérieur : +/- 1400 mm
Diamètre extérieur HT : +/- 1700 mm
Moteur : 2,2 KW - 1400 tr/mn
Reference : REAC 013

Alain Gaunand
Réacteurs agités discontinus
Echangeurs externes : sur boucle liquide ou condenseur sur boucle vapeur : U de
1000 à 3000 W.m-2.K-1; A de 10 à 50 m-1
intérêt pour réactions très exothermiques : polymérisations
réduction des temps de chauffe et refroidissement d’un cycle

Alain Gaunand
Réacteurs avec échangeurs externes sur boucle. Source: Alfalaval

Alain Gaunand
Réacteurs agités discontinus

Réduction des temps de chauffe et refroidissement d’un cycle par


échangeur de chaleur externe (d ’après Trambouze, Les Réacteurs
Chimiques, Ed. Technip) :

Pour des solutions aqueuses et des volumes de réacteurs de quelques m3


et au-delà :

t2~t4~2000/(AU) ; A et U en S.I., t en heures :

- double enveloppe :

A = 2 m-1 (6 m3 standard) ; U< 350 W.m-2.K-1 t2 ~ t4 ~ 3 heures

- échange sur boucle externe :

A = 10 m-1 ; U< 1000 W.m-2.K-1 t2 ~ t4 ~ 0.2 heures

Alain Gaunand
Réacteurs agités discontinus
3. Homogénéiser le milieu réactionnel
31. Dispositif classique : agitateurs mécaniques rotatifs

- à débit axial - hélices : adaptés au maintien en suspension de particules


- à débit radial – turbines : forte turbulence et cisaillement

- viscosité dynamique de 10-3 à 10 Pa.s : turbines et pales


- viscosité dynamique de 0.1 à 100 Pa.s : ancres ou grandes pales
- viscosité dynamique de 5 à 1000 Pa.s : vis ou rubans hélicoïdaux

Alain Gaunand
Alain Gaunand
Alain Gaunand
Alain Gaunand
Réacteurs agités discontinus

3. Homogénéiser le milieu réactionnel


32. Effet de la géométrie interne du réacteur :
- chicanes - 3 ou 4, largeur T/10
- excentration, inclinaison de l’arbre – pas plus de 3 kW, ni d’arbre plus long que
2 m, en raison des contraintes mécaniques importantes.

Alain Gaunand
Réacteurs agités discontinus

3. Homogénéiser le milieu réactionnel


33. Agiter de grands volumes : réservoirs jusqu’à 200000 m3 , et viscosité < 0.1
Pa.s : arbre horizontal (exemple : stockage de l’eau)

Alain Gaunand
Réacteurs agités discontinus
3. Homogénéiser le milieu réactionnel
34. Quelle puissance est dissipée pour une géométrie, une viscosité dynamique η
(Pa.s), une masse volumique ρ(kg.m-3) et une vitesse de rotation N(rpm) de
l’agitateur fixées ?
Courbe caractéristique du mobile + géométrie de réacteur : outil
d’extrapolation
Les paramètres de transfert à des dispersions gazeuses ou solides sont
reliés à cette puissance rapportée à l’unité de masse.

P
Φ=
d/D=1/3 ρN 3 d 5
H=D Re =
ρNd 2
Y=d η
b=0.1D
w=0.2d
l=1.25w
b’=0.02D

Cas
Alain Gaunand d’une configuration standard avec Turbine de Rushton
Réacteurs agités discontinus
Applications :

- Avantages : la polyvalence :
fabrication de petites quantités d’un grand nombre de produits
différents

Industrie pharmaceutique, chimie fine

- Inconvénients :
i) faible taux d’utilisation = t3/Σti
~70% pour une polymérisation d’une vingtaine d’heures

ii) Décalage temporel entre chargement et déchargement


Difficulté d’échanges thermiques effluent-charge
(ou installer des réacteurs batch en décalage)

Alain Gaunand
Réacteurs agités continus
Attentes :
1. Contenir un volume V à P et T donnés
2. Fonctionner avec alimentation et soutirage permanents,
d’une visite annuelle à l’autre
Caractéristiques : temps de mélange, écoulement, échange
thermique, homogénéité

- Temps de mélange : court devant V/Q temps de séjour


moyen, et le temps caractéristique des réactions

- Ecoulement : pas de zone stagnante ni de court-circuit ;


contre-pales, injection en zone de fort mélange –
décharge de l’agitateur, puits de soutirage

- Echange thermique : parois ou boucle externe ; pas


d’éléments internes encrassables (cf Schémas réact. Discontinus)
Alain Gaunand
Réacteurs tubulaires
Attentes :
1. Très bon échange thermique : forte température ou fort
refroidissement
2. Faible dispersion des temps de séjour : vers écoulement
piston
3. Souvent : très faible temps de séjour

Alain Gaunand
Réacteurs tubulaires
1. Echange thermique : T < 500°C :
Tubes concentriques + fluide caloporteur (eau, vapeur, sel
fondu, fluide organique)
U de 500 W.m-2.K-1 – liquide (rappel : Réacteur agité à double enveloppe : 60 à
350 W.m-2.K-1) à 50 W.m-2.K-1 - gaz
A jusqu’à 400 m-1 (rappel : réacteur agité : 2.5 m-1)

Exemple: polymérisation de l’éthylène : 200 à 800 m en 45 s, conversion de 15 à


22%, 8-10 tonnes/ heure de polyéthylène basse densité.

Alain Gaunand
Réacteurs tubulaires
1. Echange thermique : T > 500°C :
Tubes en épingle – 6 à 12 m
Exemples :
vapocraquage de coupes pétrolières éthylène, propylène : Echanges de 30000 à
80000 W.m-2 pour un vapo-craqueur
Dichloroéthane chlorure de vinyle.

Alain Gaunand
Comparaison des 4 types de réacteurs :
Utilisations classiques

Alain Gaunand
Exemple de réacteurs combinés : procédé de
dimérisation d’oléfines (Dimersol) :
2 étages de réacteurs agités par recirculation (ballons
verticaux) et un réacteur tubulaire (1er plan à droite)

Alain Gaunand
Leçon 2 – Conception de réacteurs : “Que devons-nous retenir ?”

1. Réactions homogènes : 3 types de réacteurs « idéaux » :

Réacteur fermé mélangé (Batch Reactor)


Réacteur continu parfaitement mélangé (Continuous Stirred Tank Reactor) :
Réacteur continu en écoulement piston (Plug Flow Reactor)

2. Calcul des performances d’un réacteur :

- Dessiner un schéma, et définir un système à l’état uniforme


- Bilan d’une espèce i (mol/s) sur un tel système :

Production = Sortie – Entrée + Accumulation (mol/s de i)

67
Alain Gaunand
Leçon 2 – Conception de réacteurs : “Que devons-nous retenir ?”
Réacteur mélangé fermé
Si à volume V constant : le
réacteur d’étude “cinétique” :

V dni dCi
riV = ri =
dt dt
Réacteur mélangé continu en régime permanent

FiE FiS
V riS V = FiS − FiE

NB : Réacteur mélangé semi-fermé

FiE
V dni
riV + FiE = où :
dV
=Q (m3/s) en entrée
dt dt

Réacteur à écoulement piston en régime permanent : ri dV = dFi


dV
Fi(V) Fi(V+dV)
FiE FiS
Alain Gaunand
Leçon 2 – Conception de réacteurs : “Que devons-nous retenir ?”
3. Avancement généralisé Xk d’une réaction k

- Seulement pour réacteur fermé et réacteurs continus en régime permanent


nactifs nactifs

(ni (t )) = (ni 0 ) + n0 (λki ) • ( X k )(t ) n0 = ∑n i0 ( Fi (τ )) = ( Fi 0 ) + F0 (λki ) • ( X k )(τ ) F0 = ∑F i0


i =1 i =1
- Autant de bilans par composant que de réactions indépendantes :

Réacteur fermé Réacteur parfaitement mélangé Réacteur piston

n0 d ( X k ) F0 F0 d ( X k )
= ( rk ) (rkS )τ = (( X kS ) − ( X kE )) = (rk )
V dt Q0 Q0 dτ

4. Performances en présence de réactions multiples :

- Rendement opératoire, rendement relatif, sélectivité


FPS − FPE FPS − FPE FPS − FPE
ρ = ϕ PS / A = σ =
( )
S S

ν P / A FAE ν P / A FAE − FAS ν P/ A( ) (


FAE − FAS − FPS − FPE )
P/ A P/ A

- Réacteur piston plus efficace que réacteur agité continu pour maximiser la production
d’un intermédiaire R de réactions consécutives A R S
- Réacteurs – piston, cascade de mélangeurs - avec distribution d’un réactif pour limiter
sa concentration
69
5. Coûts d’équipement et de fonctionnement : CIU (Intégral) = CKU (Capital) + COU
Alain Gaunand
(Opératoire) UTC (Unit Technical Cost) = CAPEX + OPEX (Expenditures) (devise/mol
ou kg de produit)
Pour aller plus loin : quelques références bibliographiques
Performances des réacteurs à écoulement idéal :
Levenspiel, O., 1999, Chemical Reaction Engineering, 3rd Ed., Wiley, New-York.
Villermaux, J., 1993, Génie de la réaction chimique, 2nd Ed., Col. Tec et Doc, Ed. Lavoisier,
Paris.
Villermaux, J., 1996, Réacteurs Chimiques– Principes, Techniques de l’Ingénieur, article J
4010.
Trambouze, P., 1984, Les réacteurs chimiques, Conception, calcul, mise en œuvre. Ed.
Technip.
Trambouze, P., Réacteurs Chimiques – Technologie,Techniques de l’Ingénieur, article J 4020
Gaunand, A. , Debacq, M. and Houriez, C., 2020, Chemical Engineering : Introduction and
Fundamentals in « Process Industries 1 », Ed. by J.-P.Dal Pont and M. Debacq, Wiley

Optimisation thermodynamique des procédés


Tondeur, D., 1997, Optimisation thermodynamique. Équipartition de production d’entropie,
Techniques de l’Ingénieur, articles BE 8017 et BE 8018.
Bejan, A., 1997, Advanced Engineering Thermodynamics, J. Wiley, New-York, 2e édition.
Johannessen, E., Kjelstrup, S., 2005, A highway in state space for reactors with minimum
entropy production, Chem. Engng Sci. 60, pp. 3347 – 3361 (NUST, Trondheim).

Merci de votre attention


70
Alain Gaunand
Des questions ?
Annexe. Efficacité de réacteur
Relation performances – dynamiques de réaction et du
réacteur sur la base de critères adimensionnels
Position et processus (réacteurs continus permanents)
- Un réacteur = zone de transformation de volume V
- La transformation = une réaction supposée homogène de vitesse
r(mol.m-3.s-1) :
∑λ A
i
i i =0 r=k ∏
pj
Cj
j

par exemple : A P avec r = kCAn ; A+νB P avec r = kCACBp


- Réacteurs en régime permanent et avec un écoulement idéal :
parfaitement mélangé ou piston
1ère relation qui traduit le processus: bilan sur l’actif i
Production = sortie nette (mol/s de i)
Ec. en mélange parfait
(RA) : λi rS VT = FiS − FiE Ec. Piston (RP) : λi rdv71= dFi
Alain Gaunand
Critère de Damköhler Da comparaison des 2 dynamiques
Transformation – Alimentation convective:
Normations :
w=v/VT ; état de référence “0” P0,T0 ;
X avancement par rapport à l’état 0 (bilan de conservation)
Fi = Fi 0 + λi F0 X
r
Vitesse réduite – r0 celle dans l’état de référence ρ =
r0
dX
Mélange parfait (RA) : X S − X E = Daρ S Ec. Piston (RP) : = Daρ
dw
r0VT Débit.molaire.de." production.chimique".dans.les.conditions.de.référence( mol.s −1 )
Da = =
F0 Débit.molaire.d ' actifs.dans.les.conditions.de.référence.( mol.s −1 )

Autre lecture de Da : avec : F0 = Q0 C0 τ = VT / Q0


τ Temps.de. passage : caractéristique.de.l ' appareil.de.transformation / transfert
Da = =
(r0 / C0 )−1 Temps.caractéristique.de.la.transformation

72
Da est aussi un nombre d’unités de transformation de l’appareil : NUT
Alain Gaunand
Lien performance- dynamiques du processus et du réacteur

Efficacité η de l’opération de transformation/transfert :


ici rendement opératoire du réacteur – défini pour un réactif i

r
é
a
c
t
i
f
 Débit.molaire.de. .i.transformé.  F − FiS −λ i F 0
η =  depuis.l ' état.de.référence = i 0 = XS
 Débit .molaire. max imal .de.i.transforma ble.  Fi0 Fi0

Bilan relation Efficacité η=f(Da)


Hypothèses : actifs dilués dans l’alimentation,
situation isotherme, état de référence 0 à l’entrée du réacteur.
Exemple : − λ A ( FA0 + FB 0 ) FA  C  CB
p p
 F  FB F
A+2B P ; u = X = 1 − u et : ρ(u) =  A  =  A  = (1 − u) p (1 − 2 A0 u)
F A0 F A0  C A0  CB0  FA0  FB0 FB0
r=kCApCB :

p
kC A0 C B 0VT p −1 Débit.molaire. max imal.de. A.consommable(réaction).en.conditions.de.référence
Da = = kC A0 C B 0τ =
Q0C A0 Débit.molaire. max imal.deA..transformable.
u ( 0) = 0
= Da.ρ (u )
du
Mélange parfait (RA) : η RA = Da.ρ (η RA ) R. Piston : 73
dw ηRP = u(1)
Alain Gaunand
Lien performance- dynamiques du processus et du réacteur
Avec A→P et Ordre 1 : résolution analytique : ρ (u ) = 1 − u Da = kτ

= 1 − e − Da
1

η RP = X S
0.8

Efficacité ou "rendement"
Da
η RA = X S =
1 + Da
0.6

η en R.A.
0.4 η en R.P.

0.2

0
0.01 0.1 1 10 100
Da

R. Piston (RP) plus performant que le R. en mélange parfait (RA)


pour une réaction ”classique”
74
Alain Gaunand

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