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Module – Fondamentaux du droit

Extraits de cours
Module
Fondamentaux du droit
Extraits de cours

Ce module vous permettra de maîtriser


les notions en fondamentaux du droit.
Module – Fondamentaux du droit
Extraits de cours

L’introduction générale au droit vise à donner des connaissances fondamentales en droit


civil et en droit commercial.
Cette matière donne une vision complète de concepts variés qui structurent le droit dans
son ensemble.

Extrait n°1. La preuve en droit


Extrait n°2. L'exécution du contrat

Au terme de ce module, vous serez capable de :


– Connaître les notions de bases du droit ;
– Appréhender les notions de personnes et de biens ;
– Comprendre la notion de responsabilité d’entreprise.

C’est parti !
La preuve en droit

Extrait de cours n°1

La preuve en droit

La preuve est ce qui permet d’établir la véracité d’un acte ou d’un fait, à l’appui d’une
prétention. Il s’agit donc d’apporter des éléments au juge permettant de justifier du bien-
fondé de sa demande.
Extrait de cours n°1 : La preuve en droit

La preuve en droit

La preuve en droit
Dans notre conception de l’État de droit, un contentieux ne peut laisser de place à l’arbitraire.
Il n’est pas possible d’affirmer quelque chose sans le prouver. Cette obligation qui incombe à
chaque justiciable est dans le même temps une protection des droits et libertés fondamentales.
Le droit de la preuve comporte plusieurs problématiques : qui doit prouver ? C’est la question
de la charge de la preuve. Comment doit-on prouver ? C’est la question des modes de preuve.
La preuve est-elle toujours recevable ? C’est la question de la recevabilité de la preuve.
Le juge sera soumis aux grands principes qui gouvernent le droit de la preuve mais fera aussi
usage de son pouvoir d’appréciation en la matière.

I. La distinction entre les actes Or, à l’origine de l’obligation se situe un événement
juridiques et les faits juridiques quelconque. C’est cet événement qu’il va falloir
repérer et qualifier afin de connaître le régime de la
preuve. On distingue les actes juridiques des faits
juridiques.

A. Les actes juridiques

Fig. 2 Actions en justice © zuchero - Fotolia - zuchero - Fotolia


Fig. 1 Justice © Adobe Stock
Article 1100-1 du Code civil
Quand une action est menée en justice suite à la nais- « Les actes juridiques sont des manifestations
sance d’un litige, une partie prétend avoir des droits de volonté destinées à produire des effets de droit.
et exige que l’autre exécute des obligations découlant Ils peuvent être conventionnels ou unilatéraux. Ils
de ses propres droits. obéissent, en tant que de raison, pour leur validité et
leurs effets, aux règles qui gouvernent les contrats. »
Juridiquement, ce lien est appelé obligation : une
obligation met en cause un débiteur et un créan- Les actes juridiques émanent de la volonté de leurs
cier. Le débiteur a des obligations envers le créan- auteurs, la naissance de l’acte aussi bien que ses effets
cier. Les relations juridiques actuelles sont souvent juridiques ont été désirés. Les actes juridiques sont
basées sur des obligations réciproques. Ainsi, le classiquement divisés en deux catégories :
même individu est en même temps créancier et débi- – les actes unilatéraux (une seule personne est à l’ori-
teur. Ce type d’obligation se trouve dans les contrats gine de l’acte) ;
synallagmatiques. – les contrats.

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Extrait de cours n°1 : La preuve en droit

Afin de produire leurs effets juridiques, les actes juri- A. La charge de la preuve
diques doivent respecter des conditions de validité :
– des conditions de fond : le consentement doit être 1. Le principe général
libre et éclairé. L’auteur de l’acte doit avoir la capa-
cité juridique ; La preuve est ce qui permet d’établir la véracité d’un
– des conditions de forme : le niveau d’exigence acte ou d’un fait, à l’appui d’une prétention. Il s’agit
dépend de l’acte. La loi n’impose parfois aucune donc d’apporter des éléments au juge permettant de
forme particulière. justifier du bien-fondé de sa demande.

B. Les faits juridiques Dans ce cadre, la question de la charge de la preuve


est fondamentale puisqu’elle consiste à déterminer
Article 1100-2 du Code civil qui des deux parties doit apporter la preuve.
« Les faits juridiques sont des agissements ou
des événements auxquels la loi attache des effets de L’article 9 du NCPC
droit. Il incombe « à chaque partie de prouver, confor-
Les obligations qui naissent d’un fait juridique sont mément à la loi, les faits nécessaires au succès de ses
régies, selon le cas, par le sous-titre relatif à la respon- prétentions » ;
sabilité extracontractuelle ou le sous-titre relatif aux De plus l’article 1353 du Code civil dispose : « Celui qui
autres sources d’obligations. » réclame l’exécution d’une obligation doit la prouver.
Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justi-
Le fait juridique est un événement volontaire ou invo- fier le paiement ou le fait qui a produit l’extinction de
lontaire, mais dont les conséquences juridiques n’ont son obligation. »
pas été voulues par son auteur. Les situations peuvent
être très variées. 2. L’aménagement du principe
par le mécanisme des présomptions
Exemples : un accident, une négligence, un décès, etc.
Le principe posé par les deux articles de loi, l’article
9 du NCPC et le 1353 du Code civil, est ici écarté
puisque les présomptions sont des hypothèses où la
II. Règles encadrant la preuve partie normalement chargée d’apporter une preuve
va en être dispensée en raison de la difficulté à fournir
ladite preuve ou d’un contexte particulier.

Le mécanisme des présomptions selon l’ar-


ticle 1354 du Code civil
« La présomption que la loi attache à certains actes ou à
certains faits en les tenant pour certains dispense celui
au profit duquel elle existe d’en rapporter la preuve.
Elle est dite simple, lorsque la loi réserve la preuve
contraire, et peut alors être renversée par tout moyen
de preuve ; elle est dite mixte, lorsque la loi limite les
moyens par lesquels elle peut être renversée ou l’objet
Fig. 3 Statue da la Justice © BillionPhotos.com - stock.adobe. - sur lequel elle peut être renversée ; elle est dite irréfra-
©BillionPhotos.com - stock.adobe.com gable lorsqu’elle ne peut être renversée. »
Ces règles sont déterminées par le Code civil et le
Code de procédure civile. Fondamentales, elles À partir d’un fait dont on a la preuve (fait connu), on
permettent de répondre à l’ensemble des questions va donc déduire l’existence d’un fait dont on n’a pas
préalables à toute procédure contentieuse. la preuve (fait inconnu) : la personne qui revendique
l’existence du fait inconnu n’a donc pas l’obligation
d’en rapporter la preuve, contrairement au prin-
cipe général. Il s’agit donc d’un aménagement de
cette règle.

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Extrait de cours n°1 : La preuve en droit

La preuve en droit

Si c’est la loi qui est la source de la présomption, on Exemples : une effraction dans un lieu privé, un enre-
qualifie la présomption de présomption légale. Si la gistrement réalisé à l’insu de quelqu’un, etc.
présomption découle de l’appréciation du juge, la
présomption sera appelée présomption judiciaire ou En matière pénale, les modes de preuve ne seront
du fait de l’homme. recevables que si les règles de la procédure pénale
ont été scrupuleusement respectées.
Au sein des présomptions légales, on distingue les
présomptions simples, les présomptions mixtes et les 2. Les actes juridiques
présomptions irréfragables :
– on peut apporter la preuve contraire pour les Les actes juridiques doivent être prouvés par un écrit
premières ; au sens juridique du terme.
– on ne peut apporter la preuve contraire que de
manière limitée pour les deuxièmes ; Il existe plusieurs exceptions :
– tandis que les troisièmes ne peuvent être
renversées. – les actes mettant en jeu des sommes inférieures à
un montant actuellement fixé à 1 500 euros ;
Les présomptions judiciaires sont toutes des présomp-
tions simples. – les actes de commerce ;

Exemples : – en cas d’impossibilité de prouver par écrit suite à


un cas de force majeure ;
– On présume que le mari d’une femme qui Exemple : ainsi, si l’écrit a été brûlé dans un incendie ;
accouche est le père de l’enfant. Celui-ci n’a
donc pas à apporter la preuve de cette paternité. – quand les parties n’ont pas pu établir un écrit en
C’est à ceux prétendant le contraire d’apporter la raison d’un contexte particulier ;
preuve de cet élément. C’est donc une présomp- Exemple : tel est le cas si un contrat est passé dans le
tion simple. Cette présomption simple devient irré- cercle familial ou amical, dans ce cas les liens affectifs
fragable si cet homme a élevé l’enfant durant au justifieront l’absence d’écrit ;
moins 5 ans. Dans ce cas, cette situation ne peut
plus être démentie par la preuve contraire. – quand un commencement de preuve par écrit
existe : il s’agit d’un écrit ne comportant pas toutes
– Un contrat de travail à durée déterminée ne les qualités d’un écrit au sens juridique du terme
respectant pas les conditions légales est présumé mais émanant de l’adversaire et rendant vraisem-
de manière irréfragable être à durée indéterminée, blables les prétentions de la partie qui le fournit.
sans qu’aucune preuve contraire ne puisse être
apportée. Dans ces cinq hypothèses, la preuve pourra être
rapportée par tous moyens et le juge se forgera une
B. L’admissibilité de la preuve opinion en fonction de son appréciation et de la
hiérarchie posée par la loi entre les différents modes
1. Le principe général de preuve.
de la loyauté de la preuve
Faits juridiques : ils peuvent être prouvés par tous
La recevabilité des preuves repose sur le principe de moyens.
loyauté dans la recherche de la preuve.

Ainsi, en matière civile, une partie ne peut obtenir un


mode de preuve par un moyen contestable.

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L'exécution du contrat

Extrait de cours n°2

L'exécution du contrat

Le contrat est l’acte juridique par excellence. Il est l’un des piliers de notre fonctionnement
juridique. La plupart des branches du Droit reposent sur cet instrument. Du fait de son
importance, il est donc indispensable d’en maîtriser les subtilités afin que son exécution soit
parfaite.
Extrait de cours n°2 : L'exécution du contrat

L’exécution d’un contrat

L’exécution d’un contrat


Une fois le contrat conclu, il a vocation à être exécuté, par le biais de la mise en œuvre
des obligations prévues dans le contrat. Ces obligations engagent les cocontractants, mais
peuvent aussi avoir des effets sur les droits des tiers.
En outre, lorsque l’on pose la question de l’exécution du contrat, il faut envisager les cas
d’inexécution du contrat. Sachant que le contrat se doit d’être exécuté, il s’agira donc d’un
accident pour lequel la victime pourra obtenir différentes sanctions.

I. Les obligations légales et Par ailleurs, la Loi ne distingue plus les obligations
jurisprudentielles des parties en fonction de leur nature depuis l’ordonnance du
10 février 2016. Ainsi, désormais, toutes les obliga-
tions issues d’un contrat sont traitées de la même
manière, qu’il s’agisse d’une obligation de faire, de
donner ou de ne pas faire.

B. Les obligations nées


de la jurisprudence
La jurisprudence en droit des contrats a développé
toute une série d’obligations contractuelles en se
fondant sur la notion de bonne foi. Parmi celles-ci, on
peut citer l’obligation d’information (et son corollaire,
Fig. 1 Étude d’un contrat l’obligation de conseil) et l’obligation de sécurité.

A. Les classifications légales L’obligation d’information contraint un cocontrac-


des obligations tant à donner toutes les informations utiles pour
permettre à l’autre que le consentement soit éclai-
La Loi distingue les obligations issues des contrats en ré. Le niveau d’information requis est croissant avec
fonction de leur intensité : l’écart de connaissances entre les deux cocontrac-
tants. Ainsi, si un professionnel vend un bien à un
– obligation de moyens : le débiteur s’engage à autre professionnel connaisseur des spécificités tech-
mettre en œuvre tous les moyens à sa disposition niques du bien, on pourra abaisser le niveau d’infor-
pour atteindre l’objectif du contrat. Si l’objectif mation. Tandis que le même bien vendu à quelqu’un
n’est pas atteint, c’est le créancier qui devra prou- ignorant les spécificités techniques impliquera une
ver que le débiteur a commis une faute afin de information plus détaillée.
mettre en cause sa responsabilité ;
L’obligation de sécurité impose de garantir la sécurité
– obligation de résultat : le débiteur s’engage à dans le contrat. Selon la nature du contrat, il pour-
atteindre l’objectif du contrat. Si celui-ci n’est pas ra s’agir d’une obligation liée aux personnes ou aux
atteint, c’est le débiteur qui devra prouver qu’il biens.
n’est pas responsable de cette inexécution (cas
de force majeure, faute du créancier ou fait d’un Dans ces deux cas, la jurisprudence pourra fixer l’in-
tiers) ; tensité des obligations de moyens ou de résultat.

– obligation de garantie : le débiteur s’engage à Exemples :


atteindre l’objectif du contrat et aucun élément ne Un médecin est débiteur d’une obligation de sécurité
pourra l’exonérer de sa responsabilité s’il n’est pas de résultat pour des actes médicaux courants.
atteint.

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Extrait de cours n°2 : L'exécution du contrat

Un transporteur de personnes est débiteur d’une obli- des dispositions de la présente section et de celles du
gation de sécurité de résultat. chapitre III du titre IV. »
Un transporteur de biens est débiteur d’une obliga-
tion de sécurité qui variera selon les spécificités du Le contrat lie deux ou plusieurs cocontractants qui
contexte. ont donné leur consentement sur son contenu. De
ce fait, seuls les cocontractants sont engagés par ce
contrat. C’est ce que l’on appelle l’effet relatif du
contrat.
II. L’interprétation du contrat
Toutefois, si le contrat ne les engage pas, ils se doivent
Art. 1188 du Code civil d’en prendre acte. Ne pas être lié par le contrat ne
« Le contrat s’interprète d’après la commune signifie pas qu’il ne faille pas le respecter.
intention des parties plutôt qu’en s’arrêtant au sens
littéral de ses termes. Exemple :
Lorsque cette intention ne peut être décelée, le Si une maison est vendue, ce contrat ne concerne que
contrat s’interprète selon le sens que lui donnerait une le vendeur et l’acquéreur. Toutefois, il appartient aux
personne raisonnable placée dans la même situation. » autres de prendre acte que la maison a changé de
propriétaire.
Il peut arriver que les termes du contrat soient impré-
cis, voire ambigus. Dans ce cas, il appartient au juge B. Atténuation de ce principe
de l’interpréter.
Il existe certains contrats qui auront un effet direct sur
S’il s’y refusait, il s’agirait d’un déni de justice. La Loi des tiers. On peut en citer quelques-uns :
prévoit que le guide du juge doit être la commune
intention des parties. – la stipulation pour autrui : dans cette hypothèse,
les cocontractants s’entendent pour qu’une troi-
Si celle-ci ne suffit pas à évincer les incertitudes, il sième personne reçoive un bien ou une prestation
conviendra de favoriser la partie vulnérable : sans que celle-ci ne fasse partie du contrat ;
– le doute profitera au débiteur face au créancier ;
– le doute sera défavorable à la partie qui a rédigé le – les conventions et accords collectifs : dans ce cas
contrat d’adhésion, s’il s’agit d’un tel contrat ; de figure, les signataires de ces textes ne seront
– le doute profitera au salarié s’il s’agit d’un contrat pas les seuls à qui ils s’appliqueront, puisque l’en-
de travail. semble des acteurs situés dans leur champ d’appli-
cation y seront soumis.
Dans tous les cas, le juge qui interprète un contrat ne
doit pas dénaturer les termes du contrat. La dénatura-
tion consiste à modifier le sens du contrat. Si elle est
établie, elle pourra entraîner la cassation de la déci- IV. Le paiement, mode normal
sion devant la Cour de cassation.
de l’exécution du contrat
Art. 1342 du Code civil
« Le paiement est l’exécution volontaire de la
III. Le principe de l’effet relatif prestation due.
du contrat Il doit être fait sitôt que la dette devient exigible.
Il libère le débiteur à l’égard du créancier et éteint la
A. Présentation du principe dette, sauf lorsque la loi ou le contrat prévoit une subro-
gation dans les droits du créancier. »
Art. 1199 du Code civil
« Le contrat ne crée d’obligations qu’entre les Le paiement ne se limite pas au versement d’une
parties. somme d’argent. En Droit, le paiement signifie le
Les tiers ne peuvent ni demander l’exécution du mode normal d’exécution d’une obligation. Il conduit
contrat ni se voir contraints de l’exécuter, sous réserve à l’extinction de l’obligation du débiteur.

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Extrait de cours n°2 : L'exécution du contrat

L’exécution d’un contrat

Le paiement est réalisé par le débiteur lui-même, son V. Les sanctions de l’inexécution
représentant, ou toute personne y ayant intérêt. Il est
réalisé auprès du créancier ou de son représentant.
du contrat
Si le débiteur effectue son paiement auprès d’une Art. 1217 du Code civil
personne ne représentant pas le créancier, le paie- « La partie envers laquelle l’engagement n’a pas
ment n’est pas valable, sauf si le créancier le ratifie. été exécuté, ou l’a été imparfaitement, peut :
– refuser d’exécuter ou suspendre l’exécution de sa
Le paiement doit concerner exactement ce qui est propre obligation ;
prévu par le contrat. Si le paiement est effectué en – poursuivre l’exécution forcée en nature de
monnaie, le droit français pose le principe du nomi- l’obligation ;
nalisme monétaire. Cela signifie que le prix convenu – solliciter une réduction du prix ;
dans le contrat sera payé tel quel, sans tenir compte – provoquer la résolution du contrat ;
de la valeur de la monnaie. Seule une clause d’in- – demander réparation des conséquences de
dexation peut donc amoindrir les effets de l’inflation. l’inexécution.
Les sanctions qui ne sont pas incompatibles peuvent
En l’absence de clause contraire, le délai de paiement être cumulées ; des dommages et intérêts peuvent
est de 30 jours, à compter de la livraison. À compter toujours s’y ajouter. »
de cette date, les pénalités de retard sont exigibles
par le créancier. La preuve du paiement incombe au Ces diverses sanctions ont des objectifs différents,
débiteur qui s’en prétend libéré. et répondent à des souhaits différents du créancier.
Toutefois, il est fondamental de comprendre que ces
S’agissant de l’obligation de payer une somme actions ne sont pas exclusives les unes des autres.
d’argent, la Loi prévoit que le juge peut accorder un Ainsi, même si le créancier invoque une exception
délai de paiement de deux ans maximum. d’inexécution, il pourra malgré tout demander des
dommages et intérêts.
Art. 1343-5 du Code civil
« Le juge peut, compte tenu de la situation du A. Les sanctions visant à exécuter
débiteur et en considération des besoins du créancier, le contrat
reporter ou échelonner, dans la limite de deux années,
le paiement des sommes dues. Par décision spéciale et 1. Exécution forcée
motivée, il peut ordonner que les sommes correspon-
dant aux échéances reportées porteront intérêt à un Art. 1221 du Code civil
taux réduit au moins égal au taux légal, ou que les paie- « Le créancier d’une obligation peut, après
ments s’imputeront d’abord sur le capital. mise en demeure, en poursuivre l’exécution en nature
Il peut subordonner ces mesures à l’accomplissement sauf si cette exécution est impossible ou s’il existe une
par le débiteur d’actes propres à faciliter ou à garantir le disproportion manifeste entre son coût pour le débiteur
paiement de la dette. et son intérêt pour le créancier. »
La décision du juge suspend les procédures d’exécution
qui auraient été engagées par le créancier. Les majora- L’exécution forcée consiste à demander au débiteur
tions d’intérêts ou les pénalités prévues en cas de retard d’exécuter l’obligation à laquelle il s’était engagé. Elle
ne sont pas encourues pendant le délai fixé par le juge. ne pose aucun problème particulier pour les obliga-
Toute stipulation contraire est réputée non écrite. tions de payer une somme d’argent. En revanche, la
Les dispositions du présent article ne sont pas appli- Loi l’écarte si elle est impossible ou disproportionnée.
cables aux dettes d’aliment. » Tel peut être le cas pour les obligations de faire. En
effet, il n’est pas possible de forcer un débiteur à four-
nir une prestation, car cela aboutirait à le contraindre
physiquement.

3
deficompta.fr

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