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HEDDY-PIERRE
Heddy-Pierre NKULU/encadreur en Droit NKULU
0991276140/0895467382/0811632770
ENCADREUR EN DROIT ET CHERCHEUR
S
LE DROIT DES SOCIETES, LE DROIT FISCAL, LES FINANCES PUBLIQUES, LE DROIT
PENAL GENERAL, LE DROIT PENAL SPECIAL, LES REGIMES MATRIMONIAUX, LES
YNTHESE DU COURS DE
LIBERALITES ET LES SUCCESSIONS,LES PRINCIPAUX SYSTEMES URIDIQUES,LA
DEONTOLOGIE DES MAGISTRATS, DES AVOCATS ET FONCTIONNAIRES
INTERNATIONAUX ET TANT D’AUTRES
DEONTOLOGIE DES
MAGISTRATS, DES AVOCATS ET
DES FONCTIONNAIRES
INTERNATIONAUX
L’auteur s’est basé sur le cours tel qu’il a été enseigné par le professeur
BALANDA
au cours de l’année académique 2009-2010, mais l’a actualisé
2011
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On ne peut pas tout apprendre avec une synthèse (quel qu’en soit l’auteur);
La synthèse ne reprend pas, lorsqu’elle y recourt, tous les exemples et les cas pratiques ;
On maitrise mieux son cours avec une synthèse et ce, dans peu de temps ;
La synthèse permet une révision rapide du cours;
Les synthèses sont indispensables à une bonne maitrise de la science en générale et du droit en
particulier
H eddy-Pierre NKULU
INTRODUCTION GENERALE
I. DEFINITION DES CONCEPTS
SOMMAIRE
PREMIERE PARTIE
DEONTOLOGIE DES MAGISTRATS
DEUXIEME PARTIE
DEONTOLOGIE DES AVOCATS
TROISIEME PARTIE
DEONTOLOGIE DES FONCTIONNAIRES INTERNATIONAUX
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CHAPITRE I
NOTION, CATEGORIES ET CARACTERISTIQUES.
- Catégories : on distingue deux catégories des magistrats : les magistrats du siège et les
magistrats du parquet ou les magistrats debout ou encore les Officiers du Ministère Public
(OMP).
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Loi organique n° 06/020 du 10 octobre 2006 portant statut des magistrats
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CHAPITRE II
LE RECRUTEMENT DES MAGISTRATS
(art. 1 à 5 Statut de 2006)
I. CONDITIONS DE FOND
A. Le concours.
Ne sont retenus, à l’issue du concours que les candidats ayant obtenu les points au dessus
de la moyenne requise et classé en ordre utile eu égard au nombre des postes à pouvoir.
Sont cependant dispensés du concours, les candidats ayant exercé comme Avocat durant
au moins cinq ans.
Le recrutement sur titre n’est possible que lorsque le nombre des candidats ne dépasse
pas celui de poste à pourvoir.
CHAPITRE III
LE DEROULEMENT DE LA CARRIERE
Le déroulement de la carrière des magistrats est toujours précédé d’une période de stage.
I. PERIODE PROBATOIRE.
Les candidats dûment retenus et nommé par ordonnance présidentielle sont admis à l’école
supérieure de la magistrature et soumis à un stage de 12 mois. A l’issue de ce stage, un
rapport ad hoc est obligatoirement dressé par le Procureur de la République (art.4 al.2 et
3).
Au cours de sa carrière, le magistrat peut se trouver dans l’une des positions suivantes :
activité de service, détachement ou disponibilité.
A. L’activité de service.
On dit qu’un magistrat est en activité de service, lorsqu’il exerce effectivement les fonctions
qui lui sont attribuées. Cependant, il y a des cas où le magistrat, bien que n’exerçant pas de
manière effective ses fonctions, est considéré comme en activité de service, et jouit par
conséquent de tous les avantages attachés au déroulement de la carrière. Il s’agit des cas
suivants :
Servir dans le cabinet du Ministre de la justice ; le fait d’être affecté au Conseil supérieur
de la magistrature ; le fait d’être affecté au service de documentation ; le fait d’être à
l’inspection générale judiciaire ; les missions officielles dans le cadre de service etc. Tous
ces cas entrent en ligne de compte dans le calcul de la carrière. Par exemple en cas de
promotion, le fait que la loi exige au moins 3 ans de carrière, ces temps seront considérés
comme faisant partie du déroulement de la carrière, il en est de même du temps de
congé.
- Le congé est la position d’un magistrat dont les fonctions sont temporairement
interrompues pour des raisons de santé, pour lui assurer une détente ou lui permettre de
faire face à certaines circonstances de la vie.
A l’expiration du congé (quel qu’i soit), le magistrat concerné réoccupe d’office son poste,
sans qu’il soit besoin d’une mesure préalable de réaffectation.
Après l’activité de service qui a fait l’objet d’une longue analyse, voyons à présent la
deuxième position qu’est le détachement.
- Notion.
- Effets du détachement.
Conseil d’Etat ou des Procureurs généraux près ces juridictions selon que le
magistrat est du siège ou du Ministère Public.
C. La disponibilité (art.36).
- Notion.
b. La disponibilité à la demande du magistrat ne peut être accordée que dans les cas
suivants :
A. Le signalement.
I. Notion et objet.
Le signalement est établi chaque année. L’ autorité qui établi le bulletin y relatif, en transmet,
dans un délai de huit jours, une copie au magistrat concerné. Celui-ci peut, dans les quinze
jours de la réception de la copie du bulletin, introduire, s’il échet, un recours hiérarchique
contre l’appréciation du mérite décerné au premier échelon. Le recours est transmis avec
bulletin de signalement à l’autorité compétente pour l’attribution définitive.
Il sied de noter que la décision d’attribution définitive est notifiée au magistrat et n’est
susceptible d’aucun recours.
I. Conditions.
Est nommé à un grade immédiatement supérieur, le magistrat qui a accompli au moins trois
années de service dans un grade et qui a obtenu au moins deux fois la cote « très bon »
pendant cette période.
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CHAPITRE IV
LES DEVOIRS ET LES INCOMPATIBILITES
I. LES DEVOIRS.
On distingue deux catégories de devoirs : ceux qui sont prescrits par la loi et ceux qui
découlent de la nature des fonctions.
1. La fidélité : la notion de fidélité est vaste, mais l’on peut retenir notamment :
est interdit au magistrat de poser des actes contraire à la Constitution et aux
lois de la République (par ex. en interprétant la loi, il doit le faire de manière
à ne pas perturber l’ordre public.
2. Le dévouement : cela implique que le magistrat doit remplir ses fonctions
avec conscience de ses obligations professionnelles, ce qui suppose
notamment : la ponctualité, l’assiduité au service, la promptitude à rendre
service etc.
3. La dignité : le magistrat doit s’abstenir de tout acte pouvant porter atteinte à
l’honneur et à la réputation des fonctions qu’il rempli. Par ex.(cela peut
paraitre ridicule) mettre simplement une culotte sous sa toge ou manger une
canne à sucre chemin faisant ou encore entrer, en mangeant un morceau de
pain sec, dans la salle d’audience etc.
4. La loyauté : le magistrat doit faire preuve de la droiture, de l’honnêteté, de la
sincérité.
5. L’intégrité : il doit faire preuve d’une probité irréprochable.
6. Il doit cultiver la conscience professionnelle. L’article 27 alinéa 2 oblige
tout magistrat à entretenir régulièrement ses connaissances, car la science (et
le droit en particulier) évolue.
Il s’agit de tout autre devoir qui concourt à l’exercice des fonctions, il s’agit notamment :
En fait, la liste des obligations qui découlent de la nature des fonctions n’est pas exhaustive.
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A. Justifications.
B. Cas d’incompatibilité.
CHAPITRE V
LE REGIME DISCIPLINAIRE
(art. 46 et ss).
On entend par faute disciplinaire, tout manquement par un magistrat aux devoirs de son
état, à l’honneur ou à la dignité de ses fonctions.
L’article 47 qui énumère les différentes hypothèses des fautes disciplinaires n’est pas
exhaustif, puisqu’il commence par le mot « notamment ». C’est-à-dire que toute atteinte à
une obligation professionnelle telle que le chef hiérarchique l’entend peut constituer une
faute disciplinaire.
1. Le fait pour un magistrat du parquet de ne pas rendre son avis dans les délais
suivants : dix jours au pénal ; trente jours pour les matières du travail ; trente
jours pour les matières civiles ou commerciales ;
2. Le fait pour les juges de ne pas rendre une décision dans les mêmes délais ;
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A. Quelques observations.
- Le pouvoir disciplinaire est exercé par le Conseil supérieur de la magistrature. Mais, les
fautes disciplinaires sont constatées par les autorités suivantes (art.50) :
- Les chefs de juridiction et les chefs d’office de parquets pour les fautes commises par les
magistrats placés sous leurs autorités. Ces chefs, constatent en outre toute faute
disciplinaire commise par les chefs de juridiction et par les chefs d’office des parquets
inférieurs, selon le cas ;
- Les magistrats membres de l’inspectorat général peuvent constater toute faute
disciplinaire commise par tout magistrat de grade égal ou inférieur à celui du magistrat
instrumentant ;
- Les fautes disciplinaires commises par les Premiers présidents de la Cour de cassation
ou du Conseil d’Etat sont constatées par les Procureurs généraux près ces juridictions.
Celles commises par ces derniers sont constatées par les Présidents des juridictions
près ces offices.
B. PROCEDURE DISCIPLINAIRE
(art.51 et ss)
C. ORGANES DISCIPLINAIRES
(art. 48 et 49).
1. Le blâme ;
2. La retenue du tiers du traitement d’un mois ;
3. La suspension de trois mois au maximum avec privation de traitement ;
4. La révocation.
Le magistrat qui a subi l’une des trois premières sanctions citées ci-haut est
écarté de la promotion en cours.
Le blâme, la retenue du traitement et la suspension sont prononcés par le
Conseil supérieur de la magistrature et la révocation par le Président de la
république sur proposition bien entendu du Conseil supérieur de la
magistrature.
CHAPITRE VI
LA FIN DE LA CARRIERE
(art.42 et ss et art.70)
Les causes de fin de carrière sont limitativement énumérées par le législateur, nous avons :
la relève anticipée pour inaptitude physique ou professionnel ; la démission volontaire ; la
démission d’office ; la révocation et la mise à la retraite.
1. Le magistrat en congé, qui sans motif valable, n’aura pas repris le service après trente
jours à dater de l’expiration de son congé ;
2. Le magistrat en disponibilité qui, après trente jours, méconnaît l’ordre écrit lui adresser
par l’autorité compétente pour la reprise de ses fonctions ;
3. Le magistrat qui n’a pas prêté ou renouvelé le serment dans le délai d’un mois à partir du
jour où il lui a été notifié une invitation écrite à ce faire ;
4. Le magistrat en détachement qui, trente jours après la fin de son détachement, méconnait
l’ordre écrit donné par l’autorité compétente de reprendre ses fonctions.
De tout ce qui précède, il sied de souligner que la démission est constatée par une
ordonnance du Président de la République, sur proposition du Conseil supérieur de la
magistrature.
IV. LA REVOCATION.
La révocation est liée au régime disciplinaire et est prononcée contre le magistrat qui a
commis une faute grave
V. LA MISE A LA RETRAITE.
Il y a la mise à la retraite par limite d’âge, la mise à la retraite par ancienneté et la mise à la
retraite à la demande de l’agent.
-65 ans et
-70 ans pour les magistrats de la Cour de cassation, du Conseil d’Etat et des parquets
généraux près ces juridictions.
Tout magistrat qui a atteint l’âge de 55 ans et qui a accompli une carrière d’au moins vingt-
cinq ans de service, peut faire valoir ses droits à la retraite anticipée.
CHAPITRE VII
PRINCIPE FONDAMENTAUX A L’INDEPENDANCE
DE LA MAGISTRATURE : PRINCIPES DE MILAN
Ces principes sont une suite du 7e congrès des Nations unies pour la prévention du crime et
le traitement des délinquants tenu à Milan en 1985. Ils ont ensuite été consignés dans la
résolution 40/32 de l’AG des Nations unies.
1. L’indépendance de la magistrature ;
2. La liberté d’expression et d’association ;
3. La qualification, la sélection et la formation des magistrats ;
4. Les conditions dans lesquelles le service devrait être organisé ;
5. Le secret professionnel et l’immunité garantie aux magistrats quant à l’exercice de leur
profession ;
6. Les mesures et les sanctions disciplinaires susceptibles d’être infligées aux magistrats.
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CHAPITRE I
LES CARACTERISTIQUES DE LA PROFESSION D’AVOCAT
La profession d’avocat est une profession libérale et qui s’exerce en toute indépendance. En
fait il obéit aux caractéristiques suivantes :
1. C’est une profession libérale : le caractère libéral consiste en ce que l’Avocat n’est pas
inséré dans une hiérarchie administrative. Par ailleurs, le fait pour les Avocats d’avoir à la
tête de leur barreau un bâtonnier ne les place pas sous la subordination de ce dernier.
2. L’égalité : les Avocats sont tous égaux peu importe l’ancienneté d’où :
- Cette égalité apparait dans leur port (de toge) ; pas de décoration particulière
sur la toge ;
- Les Avocats doivent s’échanger leurs moyens de défense, et cela, pour éviter
la concurrence déloyale (c’est toujours le principe de l’égalité).
3. L’indépendance : les Avocats sont indépendants aussi bien envers leurs clients
qu’envers les autres Avocats, y compris ceux avec qui ils sont en rapport d’association ou
de collaboration (c’est à dire même dans leurs cabinets respectifs). De leur indépendance
découle qu’ils engagent seuls la responsabilité des actes posés dans l’exercice de la
profession (pour les magistrats c’est l’Etat qui est civilement responsables).
Toujours dans la cadre de l’indépendance, le lien qui unit l’Avocat à son client est un lien
intuitu personae, c’est donc un lien individuel et non un lien de cabinet par exemple.
A cause de ce lien, l’Avocat est tenu d’aller plaider personnellement et ne peut se faire
remplacer sans prévenir son client ; en fait, il peut se faire représenter valablement par
un autre Avocat pour une remise, mais pas pour la plaidoirie.
4. La profession d’Avocat est une profession privée mais à caractère public, parce qu’elle
touche à la justice qui est l’une des prérogatives de l’Etat. D’où la mise dans une certaine
mesure du contrôle de l’autorité publique.
5. L’Avocat doit faire preuve de délicatesse, honorabilité et probité.
6. L’Avocat est un humaniste : il ne doit pas chercher en premier lieu le lucre.
CHAPITRE II
LES CONDITIONS D’ACCES A LA PROFESSION
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O-L n° 79/028 du 28 sept. 1979 portant organisation du barreau, du corps des défenseurs
judiciaires et des mandataires de l’Etat
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-Faire preuve de l’honorabilité (art. 3 à 5) : fournir une preuve qu’on n’a pas été condamné
pour des agissements contraire à l’honneur ou à la probité ou fournir un extrait de casier
judiciaire vierge ;
-Ne pas se trouver dans l’un des cas d’incompatibilités prévus par la loi (à voir
ultérieurement).
CHAPITRE III
CAUSES SUSCEPTIBLE D’ENTRAINER LA FIN DE L’EXERCICE
DE LA PROFESSION D’AVOCAT
I. CAUSES VOLONTAIRES.
Le fait pour un Avocat de cesser d’exercer la profession pendant trois mois au moins
entraine déchéance du droit à son exercice.
B. Le fait de se trouver dans l’un des cas d’incompatibilités prévues par la loi (art.58 à 63).
L’omission consiste en la mesure qui frappe un Avocat, soit lorsqu’il se trouve dans un cas
d’incompatibilité ou lorsqu’il ne s’est pas acquitter du paiement de sa cotisation.
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-Le décès ;
-La radiation (art 87 et 102) : l’Avocat radié (c’est une sanction disciplinaire), ne peut
recouvrer le droit à l’exercice de la profession qu’après l’écoulement d’un délai de 10 ans.
CHAPITRE IV
L’ORGANISATION ET L’ADMINISTRATION
DE LA PROFESSION D’AVOCAT EN RDC
Chaque barreau, y compris l’ordre national des Avocats, a une personnalité juridique. Et ils
sont tous (l’ONA également) dotés des mêmes organes : une assemblée ; un Conseil de
l’ordre et un bâtonnier.
- en groupe ;
- en collaboration : contrat écrit en vertu duquel un Avocat accepte d’accomplir
des prestations pour le compte d’un cabinet d’Avocat moyennant une
rétribution juste et préalable. Cette rétribution ne saurait être qualifiée de
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« rémunération », parce que l’Avocat concerné n’est pas sous les ordres du
cabinet (Cf. le principe de l’égalité entre Avocat).
- En association : convention écrite par laquelle des Avocats décident
d’exploiter en commun la profession moyennant partage des pertes et
profits. En association, il n’est pas indispensable que tous les associés soient
physiquement d’un même cabinet ; il peut y avoir plusieurs cabinets mais ce
qui est important c’est la convention qui les lie.
- En RDC, il y a une forme particulière d’exercice de la profession d’Avocat :
c’est le groupement. Celui-ci consiste en la décision de plusieurs Avocats
exerçant la profession dans un même local, de participer aux frais commun
d’exploitation et d’administration. Ils peuvent donc louer un même étage, où
chacun à son cabinet, mais le secrétariat reste le même pour tous.
CHAPITRE V
1. Le fait d’être cessionnaire des droits successoraux ou litigieux : parce que les droits
litigieux ou successoraux sont aléatoires ; on ignore quand ils vont s’ouvrir (un droit
litigieux est un droit qui n’appartient à personne ; il y a risque de le manquer).
2. Le racolage : le fait de procéder à la recherche ou au recrutement des clients. L’égalité et
l’honorabilité des Avocats leurs interdit un tel comportement.
3. La conclusion des conventions aléatoires sur l’issue du procès avec les clients,
moyennant rétribution. Par ex. « je t’assure que je gagnerai inévitablement ce procès. Et
si cela se concrétisait, me payera-tu combien à part mes honoraires ? ». en fait, seul le
juge a le pouvoir de décider sur l’issue du procès.
4. La publicité.
5. Les injures envers les parties.
6. Faire des personnalités : c'est-à-dire, l’Avocat ne peut pas dire : « moi » ou « nous » mais
plutôt « mon client », parce que c’est ce dernier qui agit par lui.
7. Les agissements contraires à l’honneur et à la réputation. Par ex. les Avocat doivent se
communiquer les pièces, et le fait de soustraire une pièce est un agissement contraire à
l’honneur (la tricherie).
1. Conduire les affaires avec célérité : donc l’Avocat qui ne fait que solliciter des remises
pour profiter des provisions en cascade viole cette obligation.
2. L’obligation de prévenir le client en cas d’abandon du dossier. En fait, l’Avocat est
indépendant (nous l’avons vu) ; il peut se dessaisir librement du dossier, mais à la seule
condition de prévenir préalablement le client.
3. Conduire les affaires jusqu’à leurs termes, sous réserve bien entendu de la liberté lui
reconnue de ne plus continuer (Cf. l’obligation précédente).
4. Restituer les dossiers sans délai ainsi que des pièces ou éventuellement les sommes
indûment perçues.
5. L’obligation de se présenter devant toutes les juridictions extérieures à son barreau. Par
ex. « je me nomme Me Christian BALUTI, Avocat au barreau de la cour d’appel de la
Gombe ».
6. En cas d’empêchement, il doit prévenir son client.
7. L’obligation d’observer le secret professionnel : l’Avocat ne doit pas révéler tout ce dont il
est dépositaire, même à son conjoint ou un parent.
Ces devoirs sont prescrits dans la loi n°28 de 1979, mais le règlement
intérieur de l’ordre des Avocats consacre d’autres devoirs.
CHAPITRE I
NOTION ET CARACTERISTIQUES DES FONCTIONNAIRES INTERNATIONAUX.
A. Notion.
Est fonctionnaire international tout individu chargé par une organisation internationale et
sous son contrôle, d’exercer, en étant soumis à des règles juridiques spéciales, d’une façon
continue et exclusive, des fonctions dans l’intérêt de la dite organisation.
I. L’indépendance.
l’article 100 de la Charte des Nations unies dont s’inspirent la quasi-totalité des actes
constitutifs des Organisations internationales.
A la différence des autres catégories d’agents internationaux, par exemple, les membres de
commissions d’enquête, les experts etc., qui peuvent conserver, par ailleurs, certaines
activités privées ou publiques, le fonctionnaire international doit se consacrer exclusivement
au devoir de sa charge.
CHAPITRE II
LE RECRUTEMENT DES FONCTIONNAIRES INTERNATIONAUX.
A. Critères de recrutement.
La Charte des Nations unies (dont s’inspire un grand nombre d’actes constitutifs des
Organisations internationales) pose un principe fondamental en matière de recrutement des
fonctionnaires internationaux : « la considération dominante dans le recrutement et la
fixation des conditions d’emploi du personnel doit être la nécessité d’assurer à l’Organisation
des services de personnes possédant les plus hautes qualités de travail, de compétences et
d’intégrité ».
Outre ce principe du mérite, cette disposition ajoute « l’importance d’un recrutement effectué
sur une base géographique aussi large que possible ». Cette exigence a été traduite comme
signifiant que le Secrétariat devait refléter une répartition géographique équitable : chaque
Etat ayant droit à ce qu’un certain nombre des postes soit attribué à ses ressortissants.
Toutefois, des exigences ou critères variables sont prises en compte, notamment : la qualité
de membre de l’Organisation, le montant de la contribution au budget et la densité de la
population de l’Etat concerné.
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B. Procédure de recrutement.
CHAPITRE III
DROITS ET DEVOIRS DES FONCTIONNAIRES INTERNATIONAUX.
A. LES DROITS.
Tout fonctionnaire a droit à une rémunération. Celle-ci comprend le traitement proprement dit
et dans une certaine mesure des compléments.
Il est déterminé par l’autorité qui dispose du pouvoir budgétaire au sein de l’Organisation. Si
l’on met à part celui des très hauts fonctionnaires (secrétaire général, directeur général et
adjoints, juge à la CIJ, etc), le traitement du personnel est fixé selon un barème. Le niveau
de rémunération est tel qu’il vise à attirer dans les Organisations internationales les
personnes les plus compétentes.
Ce traitement est généralement assorti d’un ajustement (indemnité de poste) pour tenir
compte des différences de coût de vie entre les divers lieux d’affectation et de taux de
change de la monnaie de compte de l’Organisation par rapport à celle du pays d’exercice
des fonctions. Il fait également l’objet de revalorisations périodiques et des immunités
fiscales au regard des impôts nationaux sur le revenu.
La sécurité sociale peut, au sens large, être entendue comme couvrant un ensemble des
mesures d’existence aux fonctionnaires malades ou âgés et subvenir aux besoins des
personnes à charge en cas de décès. En somme, chaque Organisation est libre de fixer les
modalités de son régime de sécurité sociale.
Dans son avis consultatif de 1949 (Cf. affaire Bernadotte), la CIJ a reconnu le droit à une
protection fonctionnelle de la part de l’Organisation au profit des agents internationaux
qu’elle emploie. Il y a lieu de souligner que cette protection est de nature à garantir
l’indépendance des fonctionnaires internationaux. Ceux-ci n’ont pas à s’en remettre à leur
Etat d’origine pour bénéficier de ce qu’il est convenu d’appeler la protection diplomatique,
c’est-à-dire l’assistance qu’un Etat est en droit d’apporter à ses nationaux victimes d’un
préjudice de la part d’un Etat étranger.
Ce droit à une protection indépendante de toute initiative étatique permet d’éviter toute
pression directe ou indirecte en vue d’influencer l’action des fonctionnaires internationaux.
Mais, il faut reconnaitre que son caractère est purement fonctionnel par rapport à la
protection diplomatique qui couvre également les actes de la vie privée. Et elle se situe dans
le cadre des rapports individuels et ne peut être invoquée pour résoudre des problèmes
entre les institutions et les organisations syndicales ou professionnelles.
b. Liberté d’association.
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a. L’obéissance hiérarchique.
b. Les incompatibilités.
S’agissant des incompatibilités d’intérêts, les fonctionnaires doivent faire preuve de leur
intégrité et de leur désintéressement, en s’abstenant de détenir des intérêts financiers dans
des entreprises qui pourraient profiter de leur position dans l’Organisation. Par ailleurs, celle-
ci peut relever le fonctionnaire de ses interdictions ou les compenser par le versement
d’indemnités. Les fonctionnaires internationaux n’ont aucun droit sur les travaux et études
accomplis pour le compte d’une organisation. Ils sont également interdits à accepter des
cadeaux ou des décorations sans autorisation.
La fidélité et le loyalisme à l’égard de l’Organisation internationale doit tenir compte des buts
énoncés dans la convention de base de cette dernière, impliquant notamment la volonté de
s’efforcer de comprendre et de tolérer les points de vue, des formes de culture et des
habitudes de travail différents. Ainsi, des opinions racistes seraient assurément contraire à
l’objectif de coopération internationale auquel tendent les organisations internationales.
L’obligation de discrétion ne s’impose pas seulement dans l’exercice des fonctions, elle
s’impose également dans le cadre d’un mandat syndical et même dans la vie privée. En
effet, certaines obligations maintenues après la cessation des fonctions sont généralement
sanctionnées sur le plan financier par une déchéance du droit à la pension.
Les fonctionnaires internationaux sont également tenus de veiller à une certaine dignité dans
leur vie privée, dans la mesure où certains actes ou conduites seraient susceptibles d’avoir
une influence sur la fonction ou pourrait porter atteinte à la réputation de l’Organisation.
B 3. le pouvoir disciplinaire.
C’est par le biais du pouvoir disciplinaire que les Organisations veillent au respect par les
fonctionnaires de leurs obligations. L’existence d’une faute disciplinaire s’apprécie par
rapport au respect des dispositions statutaires sur base des faits précis. Ce pouvoir s’exerce
sous le contrôle du juge administratif international qui vérifiera l’existence d’une faute, la
régularité de la procédure suivie, notamment au regard du principe du contradictoire, ainsi
que de la légalité de la sanction infligée, y compris sous l’angle de la proportionnalité de
celle-ci par rapport à la gravité de la faute.
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CHAPITRE IV
LES PRIVILEGES ET IMMUNITES.
a. Fondement et but.
Quant au but, il est constitué par l’intérêt de l’Organisation et non par celui des
fonctionnaires. Ce qui explique que ceux-ci ne peuvent y renoncer sans son autorisation.
L’Organisation peut par ailleurs toujours le lever, c’est ce qu’elle fait souvent en matière
civile, mais très rarement en cas de poursuites pénales.
b. Sources.
Les privilèges et immunités des fonctionnaires internationaux trouvent leurs sources dans
des documents écrits, notamment : les conventions de base de l’Organisation, les
conventions multilatérales (c’est le cas des Nations unies et ses institutions spécialisées), les
accords additionnels, les accords bilatéraux, notamment les accords de siège avec les Etats
sur les territoires desquels est installée l’Organisation.
A ces sources internationales s’ajoutent parfois des sources de droit interne, entre autres les
actes unilatéraux étatiques (législatifs ou réglementaires) qui viennent préciser ou suppléer
les dispositions conventionnelles internationales.
- Ceux supérieurs bénéficient des privilèges et immunités pour tous les actes,
qu’ils soient publics ou privés. Ils sont en quelque sorte dans la même
situation que les agents diplomatiques.
La liste des fonctionnaires relevant de cette seconde catégorie est établie par l’Organisation
et communiquée aux autorités locales. Elle comprend généralement le chef de
l’Administration de l’Organisation (Secrétaire ou Directeur général) et ses principaux adjoints.
b. L’immunité de juridiction.
qui est des activités de caractère non officiel, il est libre, sous réserve bien entendu de
respecter ses obligations statutaires visant son devoir de tact, de réserve et de discrétion.
Enfin, le fonctionnaire international jouit également de l’immunité d’exécution forcée sur les
biens, par exemple l’interdiction de saisie de traitement ou de pensions.
Les traitements et parfois les pensions des fonctionnaires internationaux ne sont pas
imposables. Cependant, certains Etats conteste cette immunité et y contreviennent (cas des
Etats unis d’Amérique).
CHAPITRE V
FIN DE LA CARRIERE.
I. Le licenciement.
Selon le Tribunal administratif de l’OIT, par exemple, le licenciement est toujours entouré
d’un certain nombre de garanties : un préavis, une indemnité de licenciement et une
procédure légalement déterminées. La décision y relative peut être contestée devant les
organes de recours internes puis normalement devant la juridiction compétente. Mais, ces
recours n’ont jamais d’effet suspensif. Au fait, en pratique les licenciements sont plus
fréquents dans le système des Nations unies. Ils sont liés parfois au retrait de certains Etats
membres (par exemple les Etats-Unis de l’OIT en 1977 ou de l’UNESCO en 1984), à la
volonté des organes délibérants de procéder à une restriction du secrétariat ou d’en rajeunir
les cadres.
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Heddy-Pierre NKULU/encadreur en Droit 0991276140/0895467382/0811632770
II. La démission.
La possibilité d’une démission est prévue dans les statuts et les règlements du personnel
respectifs des Organisation internationales.
B. La cessation normale des fonctions : contrat à durée déterminé ; limite d’âge et retraite
anticipée.
Conformément à une formule figurant dans des termes voisins dans la plupart des statuts et
règlement du personnel et reprise dans les contrats eux-mêmes, les engagements pour une
durée déterminée n’autorisent pas leur titulaire à compter sur une prolongation ou sur une
nomination d’un type différent. Il n’existe donc, en principe, aucun droit ou renouvellement
d’un contrat de ce type. Le maintient en fonctions du fonctionnaire relève du pouvoir
discrétionnaire du chef du secrétariat et un non renouvellement ne saurait être assimilé à un
licenciement.
Par ailleurs, les fonctions prennent fin lorsque le membre du personnel a atteint une limite
d’âge légalement arrêtée (ex. 62 ans pour le système des NU). Toutefois, cette limite n’est
pas applicable aux titulaires de très hautes fonctions (chefs de secrétariat et leurs adjoints
immédiats). Enfin, des possibilités de retraite anticipée sont souvent prévues.
Après sa sortie définitive du service, l’ancien fonctionnaire reste tout de même astreint au
devoir de réserve et de discrétion. La fin des fonctions n’entraîne pas forcement la rupture de
tout lien entre l’Organisation et son ancien fonctionnaire. Indépendamment des formalités
immédiatement liées à la cessation du lien de fonctions (par exemple, la délivrance d’un
certificat de travail, le versement de certains indemnités, le rapatriement), certaines relations
demeurent.
Par ailleurs, les voies de recours lui restent ouvertes contre les décisions lui faisant grief et
liées à ses fonctions ou à sa qualité d’ancien fonctionnaire. Et une pension lui est versée si
la durée de ses services n’a pas été suffisante, une somme en capital représentant des
versements effectués au titre de la retraite lui est payée. Enfin, l’Organisation offre parfois, à
ses anciens fonctionnaires des contrats de consultation en vue de profiter de leurs
expertises.