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Procédures Fiscales

Procédure de Contrôle Fiscale – Phase Administrative Phase Judiciaire

Inspecteur 15 jours
Fiscal

Avis de Délai Maximum de 12 mois pour se


vérification prononcer

Période de
3 Mois 60 60 Jours
vérification 30
30 Jours Jours
Jours
Période de Vérification
CLT/CNRF Réponse au
3 mois 1ère ème
2 contribuable
( La période est de 6 mois notification(*) notification
lorsque le CA d’un des
exercices contrôlés est La décision de la Commission
Pourvoi devant l’une
supérieur à 50 MMAD) doit être notifiée au
des commissions
CLT/CNRF contribuable dans un délai de 4
1ère Lettre
de réponse mois à de sa date

Justice

Phase de Vérification Phase de Contrôle

CNRF : La demande est adressée à la CNRF lorsque le CA d’un des exercices vérifiés est
supérieur ou égal à 10MMAD.

CLT : La demande est adressée à la CLT lorsque le CA de chaque exercice de la période non
prescrite vérifiée est inférieur à 10MMAD.

(*) En cas de liquidation ou cessation d’activité, la première lettre de notification doit être adressée au contribuable au plus tard 1 an à partir du moment de dépôt de la dernière
déclaration.
Les modalités Validité de la notification

En cas de

Lettre recommandée
Remise en main Lettre Remise en
avec accusé réception
propre (1) recommandée main propre
(1)

Certificat de Remise
- Nom et Qualité de l’agent (2)
- Date de notification Personnes Physiques Personnes Morales
- La personne à laquelle le
document a été remis En cas de

En cas de non remise à 10 jours suivant la date du 10 jours suivant la date du


l’adresse communiquée, le refus de réception du refus de réception du
Refus : mention par Non remise : Mention sur pli est considéré avoir été document transmis soit à la document transmis à
l’agent assurant la remise le certificat remis après écoulement personne, à domicile, aux l’associé principal,
(3) parents, employés ou toute
d’un délai de 10 jours représentant légal,
suivant la date de autre personne habitant ou employés ou à toute autre
constatation de l’échec de travaillant avec le personne travaillant avec le
la remise du pli. destinataire. contribuable.

(1) La remise est faite par l’intermédiaire des agents assermentés de l’administration fiscale, des agents du greffe, des huissiers de
justice ou par voie administrative
(2) Le certificat de remise est établi en double exemplaire sur un imprimé fourni par l’administration, dont un est remis à l’intéressé.
(3) Le certificat est signé par l’agent qui le fait parvenir à l’inspecteur des impôts concerné.
Faits :

- Un contribuable (M. Y) fait l’objet d’une procédure de rectification en matière de profits


fonciers (art.224 CGI).
- Dans ce cadre (M. Y) reçoit une première lettre de notification lui indiquant la nouvelle base
rectifiée ainsi que les motifs et le montant des redressements envisagés.
- (M. Y) répond à cette première lettre de Notification dans les délais requis.
- L’adm. fiscale rejette les explications de le (M. Y) et notifie une seconde lettre de notification
et l’informant du maintien total du redressement, et la possibilité pour (M. Y) de continuer la
procédure devant la CLT.
- Suite à une erreur dans l’adresse de notification (cette erreur est due aux services de la
Poste) cette deuxième lettre de notification n’est pas parvenue à (M. Y). en conséquence,
l’administration a procédé à l’émission de son imposition.
- Le T.A de Casa ainsi que le C.A.A ont annulé la procédure de rectification pour vice de
forme dans la mesure où le contribuable n’a pas reçu la 2ème lettre de notification.
- L’admin. a formé un pourvoi devant la C.Cass. contre les 2 décisions précédentes.

Moyens invoqués par l’adm. fiscale :


- L’erreur causant le défaut de notification n’est pas du fait de l’administration, mais imputable
à la Poste qui a oublié de mentionné le nom de la ville.
- Les dispositions de l’article 219 du CGI n’imposent nullement à l’administration fiscale de
changer le moyen de notification auquel elle a recours, lorsque ce dernier s’avère
infructueux.
- Le contribuable avait connaissance de la procédure engagée à son encontre puisqu’il avait
reçu une première lettre de notification à laquelle il avait répondu.

Décision de la Cour de Cass. :


- Le fait que le défaut de notification soit dû aux services de la Poste, ne peut être opposable
au contribuable.
Faits :

- En date du 23/11/2007 un contribuable cède un terrain et dépose la déclaration


correspondante auprès de l’administration fiscale le 27 Juin 2008.
- Le 21 Août 2008, adresse au contribuable, à l’adresse indiquée dans le contrat de vente
du terrain, la nouvelle base retenue pour le paiement de l’impôt au titre des profits fonciers
réalisés. Laquelle notification est renvoyée à l’administration avec mention « lettre non
réclamée ».
- Le 24 Août 2010 le contribuable reçoit un avis l’informant de l’imposition établie suite à
défaut de réponse de sa part dans le délai de 30 jours institué par l’article 224 du CGI.
- Suite à la réception de cet avis de taxation, le contribuable a introduit sa réclamation comme
il a introduit un recours en justice devant le TA de Casablanca le 11/02/2011.

Le motif de forme invoqué par le contribuable :

- La procédure de rectification suivie par l’administration fiscale est irrégulière, étant donné
qu’il n’a pas reçu la lettre de notification dans les délais requis (90 jours qui suivent la date
de dépôt de la déclaration) et les formes de l’article 219 du CGI, l’informant de la nouvelle
base rectifiée, ainsi que les motifs et le montant des redressements envisagés.

Position du Tribunal :

- Les dispositions de l’article 219 du CGI prévoient que « la notification est effectuée à
l’adresse indiquée par le contribuable dans ses déclarations, actes ou correspondances
communiqués à l’inspecteur ».
- En notifiant le contribuable à l’adresse mentionnée dans le contrat de vente, enignorant
l’adresse mentionnée par le contribuable dans sa déclaration, l’administration fiscale a
violée les dispositions prévues par l’article 219 du CGI.
- Les adresses de notifications doivent être considérées dans leur ordre hiérarchique.
- Le TA de Casablanca annule la procédure d’imposition.
Les faits :

- Un contribuable a procédé à la construction de son habitation personnelle et a déposé sa


déclaration fiscale avec son dossier administratif auprès de l’administration afin de
bénéficier de l’exonération de TVA instituée à l’époque par l’article 7-IV-2 de la loi 30-85
relative à la Taxe sur la Valeur Ajoutée (cet article prévoyait l’exonération de TVA des livraisons à
soi-même de constructions à usage d’habitation personnelle effectuée par des personnes physiques).
- L’administration fiscale rejette le bénéfice d’exonération de TVA au contribuable et engage
une procédure de taxation d’office à son encontre.
- L’administration a envoyé en date du 8/1/2002 la première lettre de notification l’invitant le
contribuable à régulariser sa situation. Une deuxième lettre de notification lui avait été
adressée le 8/7/2002, sauf que l’administration n’a reçu aucune réponse du contribuable.
- Le contribuable a introduit sa réclamation qui, n’ayant fait l’objet aucune réponse de la part
de l’administration, a introduit un recours devant le TA de Casablanca le 27/06/2003.

Motifs du contribuable :

- L’administration fiscale connaissait le lieu de résidence principale du contribuable.


- En adressant les notifications à l’adresse de la résidence secondaire du contribuable (objet
du redressement), l’administration fiscale a violée les règles de formes liées à la procédure
de taxation d’office.

Position de la Cour de Cassation :

- Le fait que l’administration fiscal adressait les lettres de notification à l’adresse de la


résidence secondaire du contribuable (résidence objet de la contestation) et qu’elle
connaissait l’adresse principale de ce dernier, entache la procédure de taxation d’office d’un
vice de procédure.
- La Cour de Cassation annule la procédure de taxation d’office engagée par l’administration
fiscale à l’encontre du contribuable.
Faits :

- Un contribuable procède à la construction de son habitation principale et entend bénéficier de


l’exonération TVA prévue par l’article 7-IV-2 de la loi 30-85 relative à la Taxe sur la Valeur Ajoutée
(cet article prévoyait l’exonération de TVA des livraisons à soi-même de constructions à usage d’habitation
personnelle effectuée par des personnes physiques).
- L’administration fiscale conteste le bénéfice de l’exonération au contribuable et engage une
procédure de taxation d’office à son encontre.
- Dans le cadre de la procédure de taxation d’office, l’administration fiscale a notifié au contribuable
une première lettre de régularisation lui demandant de déposer sa déclaration. Cette lettre a été
reçu par le contribuable le 24-11-2008.
- Le contribuable a répondu à cette première lettre de notification, en rétorquant qu’il est exonéré de
TVA au sens de la loi susmentionnée.
- L’administration fiscale notifie par la suite une 2ème lettre le 12/2/2012, laquelle a été retournée avec
mention « locaux fermés ».

Moyens invoqués par le contribuable :

- La procédure de taxation d’office a été violée par l’administration fiscale dans la mesure où il n’a
pas reçu la deuxième lettre de notification (laquelle adresse a été mentionné dans sa première lettre
de réponse).

Position de la Cour de Cassation :

- Le fait pour le contribuable d’avoir mentionner sa nouvelle adresse dans sa première lettre
de réponse sans préciser que cette adresse constitue sa nouvelle adresse principale à
laquelle il doit recevoir les futures notifications de l’administration, ne peut être opposé à
l’encontre de cette dernière.
- La C.Cass. rejette de pourvoi du contribuable.
Faits :

- Dans le cadre d’une procédure de redressement de profits fonciers, l’administration fiscale


a notifié au contribuable deux lettres recommandées avec accusé-réception l’invitant à
déposer ses déclarations de profits fonciers.
- La 1ère lettre de notification lui a été adressée et a été retournée avec mention « adresse
incomplète ». la deuxième lettre, quant à elle, a été retournée avec mention « raisons
diverses ».
- Le contribuable a introduit un recours devant le T.A et demande l’annulation de la procédure
pour vice de forme.

Moyens invoqués par le contribuable au soutien de sa requête :

- Le contribuable a introduit un recours devant le T.A en vue de l’annulation de la procédure


de taxation d’office aux motifs que les règles de notification (prévues par le code de
procédures fiscales) n’ont pas été respectées. Le contribuable a notamment invoqué le
fait que la mention « raisons diverses » n’est pas prévue comme raison marquant le
point de départ du délai des 10 jours.
- Dans le sillage du moyen invoqué par le contribuable le TA a prononcé la nullité de la
procédure de taxation d’office pour vice de procédure.
Position de la Cour Administrative d’Appel :

- Les mentions devant marquer le point de départ du délai des 10 jours pour constater
la validité de la procédure de notification, n’ont pas été listées limitativement par le
législateur.
- La C.A.A a rejeté la position du T.A et a prononcé la validité de la procédure de taxation
d’office engagée par l’administration fiscale.
Obligation de présenter les
documents comptables à Sanctions : Amende de 2000
l’inspecteur (2) (3) Dh, majorée d’une astreinte
de 100 Dh /jour de retard
dans la limite de 1000 Dh (2)
16ème jour Notification de l’avis de Fin de la procédure
clôture de la période de
vérification
Notification de 15 jours Début du
l’avis de Contrôle/Vérification Engagement de la
vérification (1) fiscale 3 / 6 mois
procédure de rectification

L’avis est accompagné


de la Charte du 3 mois : CA des exercices vérifiés <= Procédure normale Procédure
50MMAD art 220 accélérée art 221
Contribuable 6 mois : CA de l’un des exercices vérifiés
> 50 MMAD

Si la vérification a porté sur des opérations ou postes déterminés, au


L’administration fiscale peut
titre d’un ou plusieurs impôts ou taxes, pour une période déterminée,
procéder ultérieurement à un
l’administration peut procéder ultérieurement à un contrôle de ladite
nouvel examen d’écritures déjà
comptabilité au titre de tous les impôts et taxes et pour la même
vérifiées, au titre du même ou
période, sans que ce contrôle puisse entraîner le rehaussement des
d’autres impôts et taxes, sans que
montants des redressements ou rappels retenus au terme du premier
ce nouvel examen puisse
contrôle, au titre des postes et opérations précités. Dans ce cas, la
entraîner une modification des
durée cumulée de la première et la deuxième intervention sur
bases d’imposition retenues au
place ne peut excéder la durée de vérification précitée.
terme du premier contrôle.

(1) L’avis de vérification doit préciser la période objet de vérification, les impôts et taxes concernés ou les postes et opérations visés par le contrôle. Le PV, rédigé
par les agents de l’Administration fiscale, est signé par les 2 parties et une copie est délivrée au contribuable.

(2) A défaut de présentation des documents comptables, le contribuable est invité sous les formes prévus par l’article 219 du CGI à les produire dans un délai de
30 jours à compter de la réception de la demande de communication, A défaut de communication, une deuxième lettre lui est adressée lui accordant 15 jours
supplémentaires. Si le refus du contribuable persiste, l’application d’amende (article 191 du CGI) est effectuée accompagnée d’un délai supplémentaire de 15
jours pour s’exécuter ou justifier l’absence de comptabilité. Passé ce délai, l’imposition se fait d’office sans notification préalable appliquant l’astreinte. Cette
imposition peut être contestée en application de l’art 235 du CGI.
NB : Les suspensions appliquées en vertu de l’article 229 ne sont pas comptées dans la durée de vérification.

(3) Les documents et pièces ne peuvent être présentés pour la première fois devant la CLT et/ou la CNRF.
Faits :
- En date du 12-6-1996 l’administration fiscale a notifié sous (PRAR) un avis de vérification.
Ce dernier a été reçu par la société le 4-9-1996. Sur la base de cet avis la société était invité
à mettre les documents à la disposition de l’inspecteur le 24-9-1996.
- Le 26-9-1996, l’administration fiscale a envoyé une nouvelle lettre de notification (par voie
postale normale) l’informant du changement dans l’identité de l’inspecteur.
- Le 13-4-2001 la société a introduit un recours devant le T.A de Fès dans lequel elle conteste
la décision de la CNRF, laquelle n’a pas pris en considération le motif mis en avant par la
société concernant le respect de la procédure de rectification telle que mise en avant par
l’article 33 de la loi régissant l’IS et 42 de la loi régissant la TVA.
- Le T.A a statué en faveur de la société, en considérant que la notification du 2ème avis
de vérification impliquait l’abandon de la procédure initiale. Et que le deuxième avis
de vérification ne respectait pas les conditions légales requises par les articles 33 IS
et 42 TVA.
- Suite à cette décision, le Ministère des Finances a interjeté Appel devant la Cour Suprême
(Cour de Cassation).

Position de la Cour Suprême (Cour de Cassation) :

- Dans son Arrêt N°53 de 2003, la Cour de Cassation a rejeté l’Appel formé contre la décision
du T.A en considérant que :

 La disposition légale prévoyant le délai de 15 jours devant être observé avant le


commencement de l’opération de vérification est une disposition d’ordre public.
Son non-respect entraine l’annulation de l’ensemble de la procédure.
 La notification d’un deuxième avis de vérification modifiant l’identité de l’inspecteur
et la date de commencement de l’opération de vérification, entraine l’annulation
de l’avis initial et doit se faire dans le respect des mêmes conditions prévues
par les dispositions légales en vigueur.
 Le délai de 15 jours commence à courir à compter de la date de la réception
par le contribuable de l’avis de vérification et non pas à compter de sa date
de notification par l’administration fiscale.
Faits :

- En date du 22-10-1999, un contribuable soumis à l’IR a reçu un avis de vérification de


comptabilité au titre de l’année 1998 et portant sur l’IR et TVA.
- L’inspecteur de l’administration fiscale n’a entamé l’opération de vérification que le 29-11-1999,
soit 37 jours après la date de réception de l’avis de vérification.

Le Moyen de forme mis en avant par le contribuable :

- La procédure est entachée d’un vice de forme, dans la mesure où la vérification de la


comptabilité n’a commencé que le 37ème jour suivant la réception de l’avis.
- L’inspecteur aurait dû notifier un nouvel avis de vérification suite au dépassement du délai initial
de 15 jours pour le commencement de la vérification de comptabilité.

Position de la Cour de Cassation sur le sujet :

- La Cour de Cassation réitère la nécessité du respect du délai de 15 jours pour la validité de la


procédure de vérification.
- Lorsque le délai qui sépare la date de réception de l’avis par le contribuable et le
commencement de l’opération de vérification dépasse 15 jours, sans que la durée de ce délai
soit déraisonnable créant de la sorte une insécurité chez le contribuable de nature à
perturber la gestion de son entreprise, la procédure de vérification engagée par
l’administration fiscale reste valable.
- La validité de la procédure engagée repose sur le fait que le contribuable disposait
davantage de temps pour la préparation des documents et explications devant être
fournis dans le cadre de l’opération de contrôle.
Faits :

- Un contribuable a été soumis à la procédure de rectification au titre de l’IR.


- La procédure de rectification est passée par toutes les étapes administratives (1ère Notif.,
CLT, CNRF) ainsi que par la première phase judiciaire (T.A).
- Suite à une décision défavorable du T.A. le contribuable a interjeté Appel devant la CAA de
Rabat, devant laquelle il a produit des documents (i.e. factures) pour la première fois. Sur
la base de ces factures la CAA a statué en sa faveur.
- L’administration fiscale a formé un pourvoi devant la Cour de Cassation, au motif que la
CAA a violé les dispositions légales en vigueur en acceptant de statuer sur la base de
documents (i.e. les factures) qui n’étaient jamais produits par le contribuable (durant toute la
phase administrative et devant le TA).

Position de la Cour de Cassation :

- La Cour de Cass. a confirmé la position de la CAA et a rejeté le pourvoi de l’adm.


fiscale pour les raisons suivantes :

 Une copie des factures en question a été notifiée à l’administration fiscale


avec le mémoire en Appel sans que l’administration fisc. ne produise
aucun mémoire en réponse.
 Chacune des parties au conflit dispose de son droit entier de produire les
pièces et document qu’elle juge nécessaire pour défendre son moyen
devant la CAA.
 La CAA s’est valablement appuyée sur les documents produits pour la
première fois pour basée sa décision.
Déroulement de la Procédure Normale

60 Jours 30 Jours
Réponse Commissions
1ère réponse 2ème Notification
CLT/CNRF
Fin de période de 3 Mois
1ère Notification
vérification
Continuation de la procédure
Pas de réponse de réclamation selon l’article
235 du CGI

L’inspecteur des impôts peut être amené à rectifier :

- Les bases d’imposition;


- Les montants des retenues en matière de revenus salariaux:
- Les prix ou déclarations estimatives, exprimés dans les actes et conventions

Sont émis par voie de rôle, état de produits ou ordre de recettes, les droits supplémentaires, La procédure de rectification est frappée de nullité dans les cas suivants :
les majorations, les amendes et les pénalités y afférentes découlant des impositions établies :
- Défaut d’envoi aux intéressés de l’avis de vérification et/ou de la charte du
- Pour défaut de réponse ou de recours dans les délais prescrits; contribuable au moins 15 jours avant la date fixée pour le contrôle :
- Après accord partiel ou total conclu par écrit entre les parties au cours de la - Défaut de notification de la réponse de l’inspecteur aux observations des
procédure de rectification ; contribuables dans un délai maximum de 60 jours.
- Après la décision de la commission locale de taxation ou celle de la CNRF ;
- Pour les redressements n’ayant pas fait l’objet d’observation de la part du Ces cas ne peuvent être soulevés par le contribuable pour la première fois devant la CLT
contribuable au cours de la procédure de rectification. ou la CNRF
Déroulement de la Procédure Accélérée

Réponse 60 Jours 30 Jours Commissions


1ère réponse 2ème Notification
CLT/CNRF
Fin de période de 3 Mois
1ère Notification
vérification
Continuation de la
Pas de réponse procédure de
réclamation selon L’inspecteur établit les
l’article 235 du CGI impositions sur les bases Art 117/118 du code de
adressées au contribuable recouvrement*
dans la 2ème lettre

L’inspecteur des impôts peut être amené à rectifier en matière d’IS, d’IR et de TVA :

- Le résultat fiscal de la dernière période d’activité non couverte par la prescription en cas de cession, cessation totale, redressement ou de liquidation judiciaire ou transformation de
la forme juridique d’une entreprise entrainant, soit son exclusion du domaine de l’IS ou de l’IR, soit la création d’une personne morale nouvelle ;
- Les déclarations déposées par les contribuables qui cessent d’avoir au Maroc un domicile fiscal ou un établissement principal, ou par les ayants droit des contribuables décédés ;
- Les déclarations des contribuables qui cèdent des valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance,
- Les montants des retenues déclarées par les employeurs ou débirentiers qui cessent leur activité, qui transfèrent leur clientèle ou qui transforment la forme juridique de leur
entreprise ;
- Les impositions initiales, en matière de TVA, de la dernière période d’activité non couverte par la prescription, en cas de cession d’entreprise ou de cessation d’activité

En cas de cessation totale d’activité suivie de liquidation, la notification du résultat de


Article 117 et 118 du Code de recouvrement des créances publiques
vérification de comptabilité, doit être adressée à l’entreprise avant l’expiration du délai
d’un an suivant la date du dépôt de la déclaration définitive du résultat final de la
liquidation. Art 117 : Le redevable qui conteste en totalité ou en partie, les sommes qui lui sont réclamées peut
surseoir au paiement de la partie contestée à condition qu’il ait introduit sa réclamation dans les délais
prévus par les lois et règlements en vigueur et constitué des garanties propres à assurer le recouvrement
La procédure de rectification est frappée de nullité dans les cas suivants :
des créances contestées.

- Défaut d’envoi aux intéressés de l’avis de vérification et/ou de la charte du A défaut de constitution de garanties ou lorsque celles offertes sont estimées insuffisantes par le
contribuable au moins 15 jours avant la date fixée pour le contrôle : comptable chargé du recouvrement, celui-ci continu les diligences jusqu’à l’apurement de la créance.
- Défaut de notification de la réponse de l’inspecteur aux observations des Art 118 : Les garanties peuvent être constituées sous forme de :
contribuables dans un délai maximum de 60 jours.  Consignation à un compte de Trésor
 Titres représentatifs de droits de créances
Ces cas ne peuvent être soulevés par le contribuable pour la première fois devant la CLT  Effets publics ou autres valeurs mobilières
ou la CNRF  Caution bancaire …
Les frais de constitution des garanties sont à la charge du contribuable
Déroulement de la Procédure de Réclamation

Les contribuables qui contestent tout ou partie du montant des impôts et taxes mis à leur charge doivent adresser, au directeur général des impôts ou à la
personne déléguée par lui à cet effet, leurs réclamations.

6 mois qui suivent l’expiration des


Cas de paiement délais prescrits
Recours spontané 3 mois

Imposition par voie de Réclamation


Justice
rôle, état de produits ou
ordre de recettes 6 mois qui suivent la date de leur 30 Jours
mise en recouvrement

En cas de refus ou de
défaut de réponse de
l’administration à la
réclamation du
Recours aux dispositions des Articles contribuable
117/118 du code de recouvrement
pour le paiement
Faits :

- Un contribuable a fait l’objet d’une taxation d’office au titre de l’IR.


- En date du 09/11/2011, le contribuable a introduit un recours devant le T.A de Casablanca
tendant à l’annulation de l’imposition supplémentaire émise à son encontre dans le cadre
de la procédure de taxation d’office.

Le Moyen en défense invoqué par l’administration fiscale:

- A l’occasion de l’introduction de son mémoire en réponse, l’administration fiscale à


demander le rejet de la demande du contribuable pour vice de procédure, dans la mesure
où ce dernier n’a pas observé les prescriptions de l’article 235 du CGI imposant
l’introduction d’une réclamation dans les 6 mois suivant la date de la mise en recouvrement.

Position de la T.A de Casablanca sur le sujet :

- Dans cette décision du T.A de Casablanca, confirmée par d’autres décisions similaires
successives, le recours à la justice administrative au sens de l’article 243 du CGI ne peut
être valable qu’après l’introduction d’une réclamation dans les délais prescrits par l’article
235 du CGI.
Faits :

- Un contribuable reçoit une taxation d’office au titre de la TVA en date


- Dans le respect des prescriptions légales, le contribuable a introduit une réclamation en
date du 26/08/2010, auprès des services de l’administration fiscale contestant l’imposition
émise à son encontre.
- Le 30/08/2010 le contribuable a introduit un recours devant le T.A de Casablanca
demandant l’annulation de l’imposition supplémentaire qui lui est réclamée.
-
Le Moyen en défense invoqué par l’administration fiscale:

- A l’occasion de l’introduction de son mémoire en réponse, l’administration fiscale a


demandé le rejet de la demande du contribuable pour vice de procédure, dans la mesure
où ce dernier n’a pas observé les prescriptions de l’article 235 du CGI imposant
l’écoulement d’un délai de 6 mois avant l’introduction d’un recours en justice tel que cela
ressort de l’article 243 du CGI.

Position du T.A de Casablanca sur le sujet :

- L’introduction par le contribuable de son recours judiciaire avant l’écoulement du délai de 6


mois prévu par la loi ne constitue nullement un vice de forme justifiant le rejet de son
recours, dès lors que l’administration fiscale a clairement exprimé son rejet des explications
du contribuable dans le cadre de la procédure judiciaire en cours, et que le délai de 6 s’est
écoulé de toute manière durant le déroulement de la procédure judiciaire.
Déroulement du Pourvoi devant la Commission Locale de Taxation

CLT : Si à l’expiration des 12 mois


aucune décision n’a été prise, le
secrétaire rapporteur de la
commission en informe par lettre les
parties dans les 2 mois suivant la
date d’expiration dudit délai de 12

de décision
Absence
Délai de 3 mois pour la communication des mois CNRF
requêtes et documents à la Commission.

30 Jours Délai Maximum de 12 mois pour se prononcer

Le secrétaire rapporteur convoque la commission 15 jours avant la date de la


réunion et informe le contribuable 30 jours au moins cette date.

Décision
Justice
Réponse au 60 Jours
contribuable
ème Pourvoi devant la CLT
2 CLT
Notification

Cas de la procédure La décision de la Commission doit


accélérée : Emission des être notifiée au contribuable dans
rôles d’imposition. . un délai de 4 mois à partir du
moment où elle a été prise

Composition de la CLT
Le ressort de la Commission Locale de Taxation :
- Magistrat, président ;
- Rectifications en matière de revenus professionnels déterminés selon le régime du
- Un représentant du gouverneur de la préfecture ou de
bénéfice forfaitaire, de revenus et profits fonciers, de revenus et profits de capitaux
la province où est situé le siège de la commission
mobiliers et des droits d’enregistrement et de timbre.
- Le chef de service local des impôts ou un représentant
- Vérification de comptabilité des contribuables dont le CA déclaré au compte de produits
- Un représentant des contribuables
et charges, au titre de chaque exercice de la période non prescrite vérifiée, est inférieur
à 10 MMAD L’inspecteur reçoit la requête adressée à la CLT et la transmet avec les
- Elles statuent sur les litiges qui leur sont soumis et doivent se déclarer incompétentes documents relatifs aux actes de la procédure contradictoire permettant
à la CLT de statuer
sur les questions qu’elles estiment portant sur l’interprétation des dispositions légales
ou réglementaires
Déroulement du Pourvoi devant la Commission Nationale du Recours Fiscal

Absence de décision
Aucune rectification ne peut être apportée à la
déclaration du contribuable ou à la base
d’imposition retenue par l’administration en
Délai de 3 mois pour la communication es cas de taxation d’office pour défaut de
requêtes et documents à la Commission. déclaration ou déclaration incomplète

30 Jours Délai Maximum de 12 mois pour se prononcer

Le secrétaire rapporteur convoque la commission 15 jours avant la date de la


réunion et informe le contribuable 30 jours au moins cette date.
60 Jours Justice

Décision
Emission
des
ème Pourvoi devant la CNRF
2 CNRF impositions
Notification

Cas de la procédure La décision de la Commission doit


accélérée : Emission des rôles être notifiée au contribuable dans
d’imposition. . un délai de 4 mois à partir du
moment où elle a été prise

Composition de la CNRF :
Le ressort de la Commission Nationale de Recours Fiscal :
- 7 Magistrats appartenant au corps de la magistrature:
- L’ensemble de la situation fiscale des contribuables prévu à l’article 216 quel que soit le
- 30 Fonctionnaires désignés par le Premier Ministre
CA déclaré (revenus de capitaux mobiliers soumis à la RAS libératoire…)
- 100 personnes du monde des affaires.
- Vérifications de comptabilité des contribuables lorsque le CA déclaré au titre de l’un des
exercices vérifiés est égal ou supérieur à 10 MMAD La Commission se subdivise en 7 sous-commissions
- Les recours pour lesquels la CLT n’a pas pris de décision dans le délai de 12 Mois délibérantes
. Le siège de la CNRF est à Rabat et est placée sous l’autorité directe du Premier Ministre

Elle statue sur les litiges qui lui sont soumis et doit se déclarer incompétente sur les questions Composition des sous-commissions :
qu’elle estime portant sur l’interprétation des dispositions légales ou réglementaires
- Magistrat, président:
- 2 Fonctionnaire tirés au sort
- 2 Représentants des contribuables choisis par le
président
- Un secrétaire rapporteur
Faits :

- Un contribuable a fait l’objet d’une vérification en matière des profits fonciers.


- Dans le cadre de la procédure contradictoire, le contribuable a demandé la transmission de
son dossier devant la CLT en application des dispositions de l’article 224 du CGI.
- L’administration fiscale a établi les impositions supplémentaires sur les bases adressées au
contribuable dans la deuxième lettre de notification et a négligé de transmettre le pourvoi
du contribuable à la CLT compétente.
- Le contribuable demande l’annulation de la procédure de rectification engagée à son
encontre pour vice de procédure.

Le Moyen en défense invoqué par l’administrationfiscale:

- Les cas de nullités sont limitativement énumérés par l’article 220 du CGI, et que la non
transmission du pourvoi devant la CLT n’est nullement citée comme cause de nullité de la
procédure au sens de l’article 220.
- La procédure de rectification utilisée est la procédure accélérée qui découle de l’article 221
du CGI, et que le recouvrement des impositions n’est pas conditionné par la décision de la
CLT.
- La transmission du pourvoi devant la CLT n’impacterait nullement les impositions émises à
la charge du contribuable dans le cadre de la procédure de rectification.

Position de la Cour de Cassation sur le sujet :

- Dans cette décision la Cour de Cassation confirme que le non-respect de la procédure


contradictoire constitue une violation des garanties reconnues aux contribuables dans le
cadre de la phase administrative.
- Le seul fait que la procédure de rectification consiste en la procédure accélérée n’exonère
pas l’administration de devoir respecter les étapes prévues dans le cadre de la phase
contradictoire.
- Sur la base de ce qui précède, la Cour de Cassation a rejeté le pourvoi de l’administration
fiscale, et a confirmé la décision de la C.A.A de Rabat qui avait prononcé l’annulation de la
procédure.
Partie II : La problématique liée au rejet fréquent de la comptabilité des
contribuables et reconstitution du chiffre d’affaires dans le cadre des
procédures fiscales
Section I : Rappel de la Situation Présente

 Dans le cadre des procédures de redressements fiscaux, nous notons une tendance
de plus en plus forte de l’administration fiscale à rejeter la comptabilité des
contribuables et à reconstituer leur chiffre d’affaires déclaré.
 Cette tendance de l’administration fiscale trouve son fondement légal dans les
dispositions de l’article 213 du CGI qui prévoit dans son 1er paragraphe que :
« Lorsque les écritures d’un exercice comptable ou d’une période d’imposition présentent des
irrégularités graves de nature à mettre en cause la valeur probante de la comptabilité,
l’administration peut déterminer la base d’imposition d’après les éléments dont elle
dispose »

 Dans ce contexte, plusieurs avis convergent vers le fait que certaines propositions de
rejet de comptabilité dans le cadre du contrôle fiscal dans la majorité des cas, ne sont
pas appliquées conformément à l’esprit du texte légal.
Section II : Rappel des conditions du recours à l’article 213

 En vertu des dispositions de l’article précédent, une  Lorsqu’il y a insuffisance des chiffres déclarés (la
comptabilité peut être considérée comme irrégulière dans preuve incombe à l’administration)
l’une des deux situations suivantes :
 En absence de l’une des sources d’irrégularités graves
 Lorsqu’elle est entachée de l’une des irrégularités énoncées ci-dessus, l’administration fiscale ne peut
prévues par le CGI notamment : remettre en cause ladite comptabilité et reconstituer le
 Le défaut de présentation d’une comptabilité conformément aux chiffre d’affaires, que si elle apporte la preuve de
dispositions légales en vigueur ; l’insuffisance des chiffres déclarés.
 L’absence d’inventaires détaillés en quantité et en valeur, des
marchandises, des produits divers, des emballages ainsi que
des matières premières consommables qu’ils achètent en vue  Or, les inspecteurs commencent ces derniers temps à
de la revente ou pour les besoins de l’exploitation ; rejeter la comptabilité de contribuables dont la
 La dissimulation d’achats ou de ventes dont la preuve est établie
par l’administration ; comptabilité ne présente aucune des irrégularités graves
 Les erreurs, omissions ou inexactitudes graves et répétées prévues par la loi justifiant ainsi la reconstitution du chiffre
constatées dans la comptabilisation des opérations ; d’affaires.
 L’absence de pièces justificative privant la comptabilité de toute
valeur probante ;
 La comptabilisation d’opérations fictives.
 Cette pratique, s’exerce même à l’encontre de filiales
marocaines de groupes internationaux qui obéissent à
des standards de contrôle interne développés et soumis
à des contrôles externes qui ne peut permettre, que dans
des cas extrêmement rares, l’existence de l’une des
irrégularités graves prévues par la loi.
Section II : Rappel des conditions du recours à l’article 213 - Suite

 Par conséquent, dans le cas où cette remise en cause de la comptabilité est dûment justifiée par
l’administration, la charge de la preuve incombe au contribuable.
 La méthode sur laquelle se base l’administration afin de déterminer la base imposable se fonde
légalement sur tous les renseignements dont elle dispose :
1. Toutes les informations externes qui lui proviennent de l’environnement extérieur de l’entreprise (clients,
fournisseurs…)
2. Les informations issues de la comptabilité de la société
3. L’utilisation des deux méthodes précitées.

 Dans le cas où l’administration réussit à prouver les irrégularités précitées, le contribuable se doit de
justifier sa position s’il trouve que la base imposable déterminée par l’administration est erronée ou
exagérée.
Section III : Insuffisance et reconstitution du chiffre d’affaires

 Conformément aux dispositions de l’article 213-I 3° du CGI, au cas où l’administration


relève une insuffisance au niveau des chiffres déclarés et ce même en l’absence
d’irrégularité graves, celle-ci peut remettre en cause la comptabilité et procéder ainsi
à une reconstitution du CA.
 A ce titre, quand bien même une comptabilité serait tenue en conformité avec les
dispositions légales, elle peut cependant révéler des minorations des chiffres
notamment au niveau des ventes.
 L’administration est en mesure de reconstituer le CA déclaré auquel cas la preuve de
l’insuffisance des chiffres lui incombe.
Section IV : Exemples de moyens soulevés par l’administration
pour le rejet de la comptabilité
 Le livre des inventaires et le journal général sont côtés et paraphés à postériori;

 Minoration des prix de ventes facturés à l’ordre d’une société présentant un caractère de dépendance qui se
traduit par un transfert indirect de bénéfices à l’étranger. L’invocation de ce motif se fait sans la présentation
d’aucune preuve et se fait exclusivement sur l’existence de lien de dépendance;

 Les relevés bancaires ne comportent pas la totalité des encaissements, notamment le CA HT encaissé par la
société mère, ce qui ne reflète pas l’image fidèle de la comptabilité de la succursale ;

 Valeur ajoutée fortement négative au titre des exercices X et Y. A ce titre, il y a lieu de signaler que le taux de
ladite valeur ajoutée par rapport à la production est de -30% en X et -58% en Y. (contestation du taux de
marge) ;

 Factures d’achat avec des montants facturés supérieurs à 10 000 MAD et dont les règlements ne sont pas
justifiés par les moyens de paiement prévus par les dispositions de l’article 11-2° du CGI ;

 Les états des inventaires des stocks détaillés en quantité et en valeur ne sont pas consignés sur le livre
d’inventaire ;

 Les factures se rapportant à des transactions commerciales réalisées au cours d’un exercice donné avec une
société apparentée, ne sont pas établies et comptabilisées qu’à la fin de cet exercice, et ce en infraction aux
dispositions de l’article premier de la loi comptable 9-88 qui précise que les mouvements affectant les actifs et
les passifs doivent être enregistrés chronologiquement, opération par opération et jour par jour.
Section IV : Exemples de moyens soulevés par l’administration
pour le rejet de la comptabilité - Suite

 Le bilan, le compte de résultat, l’état des soldes de gestion, le tableau de financement et l’état des informations
complémentaires forment un tout indissociable. L’examen des documents présentés a permis de constater
l’absence des éléments suivants :
• Absence du tableau de financement ;
• L’absence de certaines informations complémentaires ; (ex. : tableaux des créances, tableaux des dettes…)
• L’absence d’autres informations complémentaires (ex. : dotations et évènements postérieurs, tableau des opérations en devises
comptabilisées pendant l’exercice…)

 Le détail fourni des prestations de réparation et d’entretien rendues par le fournisseur de la société comporte
des éléments qui doivent faire l’objet d’immobilisation en raison de leur importance, leur fréquence de réparation
et leur nature.

 Les factures relatives aux prestations fournies à la société X et afférentes aux mois Y & Z ne sont
comptabilisées qu’à posteriori et ce en infraction aux dispositions de l’article premier de la loi 9-88.

 Les droits de mutation relatifs à l’acquisition des immobilisations sont des charges à répartir sur plusieurs
exercices et non pas des charges rattachable à l’exercice d’acquisition. Ainsi leurs montants déduits à tort en
matière de l’Impôt sur les Sociétés sont à réintégrer.
Section V : Position de la CNRF sur la procédure du rejet de la
comptabilité par l’administration

 Selon la CNRF, certaines irrégularités ne peuvent être considérées comme étant


grave tant que celles-ci n’impactent pas le résultat fiscal déclaré.
 En effet, les irrégularités que la CNRF ne retient pas pour le rejet de la comptabilité
se présentent comme suit :
1. Absence du manuel de procédures ;
2. Livres légaux non cotés et paraphés à moins de prouver qu’il existe une discordance entre le bilan et
les livres légaux ;

3. Absence du livre de paie ;

4. Collages des pages tirés sur les livres légaux


Section V : Position de la CNRF sur la procédure du rejet de la
comptabilité par l’administration - Suite
 Au cas où une irrégularité est soulevée au titre d’un exercice, celle-ci ne devrait en principe pas être
généralisée sur les autres.

 Seule l’absence des stocks est considérée comme étant une irrégularité grave. La comptabilisation de ces
derniers au prix de vente ou autre n’est pas considérée comme telle.

 Les Charges à immobiliers, charges hors exploitation, non-respect de l’indépendance des exercices, avances
de fonds non rémunérées, TVA non déclarées ou non déductibles…

 Il est important de souligner que seule la régularisation des charges précitées et des stocks est admise.

 Absence des états de synthèses, ETIC ou non servis… ;

 Fluctuations du taux de marge, faiblesse du taux de marge ou des prix ;

 Livres légaux transcrits de façon autre que manuelle ;

 Les postes de comparaisons similaires doivent figurer sur les lettres de notifications adressées ;
 Concernant la notion de significativité des charges ou produits non déclarés ; le montant afférent à ces
derniers doit être significatif par rapport aux CA ou aux Charges déclarées ;

 Les charges considérées comme non probantes doivent être appréciées au cas par cas ;

 Notion de répétitivité ;

 Mauvaise imputation des comptes


Section VI: Particularité de l’article 213 – II du CGI

 Concernant la problématique des transferts de bénéfices ainsi que celle relative aux
prix de transferts et ceux de pleine concurrence, l’administration est tenue :
1. D’établir les liens de dépendances ou le contrôle par voie de participation directe,
indirecte ou de fait des sociétés ayant des relations commerciales ;
2. De démontrer que ces relations ne sont pas faites sur la base de prix de pleine
concurrence.
3. De se référer à des comparables externes présentant des caractéristiques
similaires à la société objet du contrôle.
Faits :

- Une société opérant dans le secteur de l’industrie mécanique a fait l’objet d’un contrôle fiscal au titre de l’IS
et de la TVA pour la période 2000 – 2003.

- Dans le cadre de cette procédure de contrôle, l’administration fiscale a rejeté la comptabilité de la société et
a procédé à la reconstitution du chiffre d’affaires de la société.

- Dans le cadre de la phase administrative, la société a obtenue gain de cause devant la CLT, toutefois, la
décision de cette dernière a été infirmée par la CNRF qui a confirmé la position de l’administration fiscale.

- Dans ce contexte, la société a intenté un recours devant le TA de Casablanca le 30/01/2009 demandant


l’annulation de la décision de la CNRF, en arguant que sa comptabilité est tenue de manière régulière
conformément aux dispositions légale en vigueur.

Moyens invoqués par l’administration fiscale :

- Les irrégularités constatées par l’administration fiscale justifient le rejet de la comptabilité de la société et la
reconstitution de son chiffre d’affaires ;

- Les irrégularités ainsi invoquées par l’administration consistent principalement au :

 Non mention dans certaines factures des informations exigées par la loi fiscale.

 Constatation d’une différence entre les montants déclarés dans les comptes de la société et les
montants figurant dans ses registres légaux.

Position du T.A de Casablanca :

- Après vérifications des pièces présentées dans le cadre de la procédure, le tribunal constate que les
factures font mention des éléments requis par la loi, et qu’aucune différence n’est enregistrée au niveau
des montants.
- Sur la base du rapport de l’expert judiciaire désigné par le Tribunal, la comptabilité de la société s’avère
tenue conformément aux dispositions en vigueur, et aucune irrégularité graves n’a été relevée;

Sur la base de ce qui précède, le T.A de Casablanca décide de se baser sur le rapport de l’expert et ne
retenir comme base de redressement que ce qui a été retenu dans ce rapport en infirmant le rejet de
comptabilité décidé confirmé préalablement par la CNRF.

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