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Procédures Fiscales
Procédures Fiscales
Inspecteur 15 jours
Fiscal
Période de
3 Mois 60 60 Jours
vérification 30
30 Jours Jours
Jours
Période de Vérification
CLT/CNRF Réponse au
3 mois 1ère ème
2 contribuable
( La période est de 6 mois notification(*) notification
lorsque le CA d’un des
exercices contrôlés est La décision de la Commission
Pourvoi devant l’une
supérieur à 50 MMAD) doit être notifiée au
des commissions
CLT/CNRF contribuable dans un délai de 4
1ère Lettre
de réponse mois à de sa date
Justice
CNRF : La demande est adressée à la CNRF lorsque le CA d’un des exercices vérifiés est
supérieur ou égal à 10MMAD.
CLT : La demande est adressée à la CLT lorsque le CA de chaque exercice de la période non
prescrite vérifiée est inférieur à 10MMAD.
(*) En cas de liquidation ou cessation d’activité, la première lettre de notification doit être adressée au contribuable au plus tard 1 an à partir du moment de dépôt de la dernière
déclaration.
Les modalités Validité de la notification
En cas de
Lettre recommandée
Remise en main Lettre Remise en
avec accusé réception
propre (1) recommandée main propre
(1)
Certificat de Remise
- Nom et Qualité de l’agent (2)
- Date de notification Personnes Physiques Personnes Morales
- La personne à laquelle le
document a été remis En cas de
(1) La remise est faite par l’intermédiaire des agents assermentés de l’administration fiscale, des agents du greffe, des huissiers de
justice ou par voie administrative
(2) Le certificat de remise est établi en double exemplaire sur un imprimé fourni par l’administration, dont un est remis à l’intéressé.
(3) Le certificat est signé par l’agent qui le fait parvenir à l’inspecteur des impôts concerné.
Faits :
- La procédure de rectification suivie par l’administration fiscale est irrégulière, étant donné
qu’il n’a pas reçu la lettre de notification dans les délais requis (90 jours qui suivent la date
de dépôt de la déclaration) et les formes de l’article 219 du CGI, l’informant de la nouvelle
base rectifiée, ainsi que les motifs et le montant des redressements envisagés.
Position du Tribunal :
- Les dispositions de l’article 219 du CGI prévoient que « la notification est effectuée à
l’adresse indiquée par le contribuable dans ses déclarations, actes ou correspondances
communiqués à l’inspecteur ».
- En notifiant le contribuable à l’adresse mentionnée dans le contrat de vente, enignorant
l’adresse mentionnée par le contribuable dans sa déclaration, l’administration fiscale a
violée les dispositions prévues par l’article 219 du CGI.
- Les adresses de notifications doivent être considérées dans leur ordre hiérarchique.
- Le TA de Casablanca annule la procédure d’imposition.
Les faits :
Motifs du contribuable :
- La procédure de taxation d’office a été violée par l’administration fiscale dans la mesure où il n’a
pas reçu la deuxième lettre de notification (laquelle adresse a été mentionné dans sa première lettre
de réponse).
- Le fait pour le contribuable d’avoir mentionner sa nouvelle adresse dans sa première lettre
de réponse sans préciser que cette adresse constitue sa nouvelle adresse principale à
laquelle il doit recevoir les futures notifications de l’administration, ne peut être opposé à
l’encontre de cette dernière.
- La C.Cass. rejette de pourvoi du contribuable.
Faits :
- Les mentions devant marquer le point de départ du délai des 10 jours pour constater
la validité de la procédure de notification, n’ont pas été listées limitativement par le
législateur.
- La C.A.A a rejeté la position du T.A et a prononcé la validité de la procédure de taxation
d’office engagée par l’administration fiscale.
Obligation de présenter les
documents comptables à Sanctions : Amende de 2000
l’inspecteur (2) (3) Dh, majorée d’une astreinte
de 100 Dh /jour de retard
dans la limite de 1000 Dh (2)
16ème jour Notification de l’avis de Fin de la procédure
clôture de la période de
vérification
Notification de 15 jours Début du
l’avis de Contrôle/Vérification Engagement de la
vérification (1) fiscale 3 / 6 mois
procédure de rectification
(1) L’avis de vérification doit préciser la période objet de vérification, les impôts et taxes concernés ou les postes et opérations visés par le contrôle. Le PV, rédigé
par les agents de l’Administration fiscale, est signé par les 2 parties et une copie est délivrée au contribuable.
(2) A défaut de présentation des documents comptables, le contribuable est invité sous les formes prévus par l’article 219 du CGI à les produire dans un délai de
30 jours à compter de la réception de la demande de communication, A défaut de communication, une deuxième lettre lui est adressée lui accordant 15 jours
supplémentaires. Si le refus du contribuable persiste, l’application d’amende (article 191 du CGI) est effectuée accompagnée d’un délai supplémentaire de 15
jours pour s’exécuter ou justifier l’absence de comptabilité. Passé ce délai, l’imposition se fait d’office sans notification préalable appliquant l’astreinte. Cette
imposition peut être contestée en application de l’art 235 du CGI.
NB : Les suspensions appliquées en vertu de l’article 229 ne sont pas comptées dans la durée de vérification.
(3) Les documents et pièces ne peuvent être présentés pour la première fois devant la CLT et/ou la CNRF.
Faits :
- En date du 12-6-1996 l’administration fiscale a notifié sous (PRAR) un avis de vérification.
Ce dernier a été reçu par la société le 4-9-1996. Sur la base de cet avis la société était invité
à mettre les documents à la disposition de l’inspecteur le 24-9-1996.
- Le 26-9-1996, l’administration fiscale a envoyé une nouvelle lettre de notification (par voie
postale normale) l’informant du changement dans l’identité de l’inspecteur.
- Le 13-4-2001 la société a introduit un recours devant le T.A de Fès dans lequel elle conteste
la décision de la CNRF, laquelle n’a pas pris en considération le motif mis en avant par la
société concernant le respect de la procédure de rectification telle que mise en avant par
l’article 33 de la loi régissant l’IS et 42 de la loi régissant la TVA.
- Le T.A a statué en faveur de la société, en considérant que la notification du 2ème avis
de vérification impliquait l’abandon de la procédure initiale. Et que le deuxième avis
de vérification ne respectait pas les conditions légales requises par les articles 33 IS
et 42 TVA.
- Suite à cette décision, le Ministère des Finances a interjeté Appel devant la Cour Suprême
(Cour de Cassation).
- Dans son Arrêt N°53 de 2003, la Cour de Cassation a rejeté l’Appel formé contre la décision
du T.A en considérant que :
60 Jours 30 Jours
Réponse Commissions
1ère réponse 2ème Notification
CLT/CNRF
Fin de période de 3 Mois
1ère Notification
vérification
Continuation de la procédure
Pas de réponse de réclamation selon l’article
235 du CGI
Sont émis par voie de rôle, état de produits ou ordre de recettes, les droits supplémentaires, La procédure de rectification est frappée de nullité dans les cas suivants :
les majorations, les amendes et les pénalités y afférentes découlant des impositions établies :
- Défaut d’envoi aux intéressés de l’avis de vérification et/ou de la charte du
- Pour défaut de réponse ou de recours dans les délais prescrits; contribuable au moins 15 jours avant la date fixée pour le contrôle :
- Après accord partiel ou total conclu par écrit entre les parties au cours de la - Défaut de notification de la réponse de l’inspecteur aux observations des
procédure de rectification ; contribuables dans un délai maximum de 60 jours.
- Après la décision de la commission locale de taxation ou celle de la CNRF ;
- Pour les redressements n’ayant pas fait l’objet d’observation de la part du Ces cas ne peuvent être soulevés par le contribuable pour la première fois devant la CLT
contribuable au cours de la procédure de rectification. ou la CNRF
Déroulement de la Procédure Accélérée
L’inspecteur des impôts peut être amené à rectifier en matière d’IS, d’IR et de TVA :
- Le résultat fiscal de la dernière période d’activité non couverte par la prescription en cas de cession, cessation totale, redressement ou de liquidation judiciaire ou transformation de
la forme juridique d’une entreprise entrainant, soit son exclusion du domaine de l’IS ou de l’IR, soit la création d’une personne morale nouvelle ;
- Les déclarations déposées par les contribuables qui cessent d’avoir au Maroc un domicile fiscal ou un établissement principal, ou par les ayants droit des contribuables décédés ;
- Les déclarations des contribuables qui cèdent des valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance,
- Les montants des retenues déclarées par les employeurs ou débirentiers qui cessent leur activité, qui transfèrent leur clientèle ou qui transforment la forme juridique de leur
entreprise ;
- Les impositions initiales, en matière de TVA, de la dernière période d’activité non couverte par la prescription, en cas de cession d’entreprise ou de cessation d’activité
- Défaut d’envoi aux intéressés de l’avis de vérification et/ou de la charte du A défaut de constitution de garanties ou lorsque celles offertes sont estimées insuffisantes par le
contribuable au moins 15 jours avant la date fixée pour le contrôle : comptable chargé du recouvrement, celui-ci continu les diligences jusqu’à l’apurement de la créance.
- Défaut de notification de la réponse de l’inspecteur aux observations des Art 118 : Les garanties peuvent être constituées sous forme de :
contribuables dans un délai maximum de 60 jours. Consignation à un compte de Trésor
Titres représentatifs de droits de créances
Ces cas ne peuvent être soulevés par le contribuable pour la première fois devant la CLT Effets publics ou autres valeurs mobilières
ou la CNRF Caution bancaire …
Les frais de constitution des garanties sont à la charge du contribuable
Déroulement de la Procédure de Réclamation
Les contribuables qui contestent tout ou partie du montant des impôts et taxes mis à leur charge doivent adresser, au directeur général des impôts ou à la
personne déléguée par lui à cet effet, leurs réclamations.
En cas de refus ou de
défaut de réponse de
l’administration à la
réclamation du
Recours aux dispositions des Articles contribuable
117/118 du code de recouvrement
pour le paiement
Faits :
- Dans cette décision du T.A de Casablanca, confirmée par d’autres décisions similaires
successives, le recours à la justice administrative au sens de l’article 243 du CGI ne peut
être valable qu’après l’introduction d’une réclamation dans les délais prescrits par l’article
235 du CGI.
Faits :
de décision
Absence
Délai de 3 mois pour la communication des mois CNRF
requêtes et documents à la Commission.
Décision
Justice
Réponse au 60 Jours
contribuable
ème Pourvoi devant la CLT
2 CLT
Notification
Composition de la CLT
Le ressort de la Commission Locale de Taxation :
- Magistrat, président ;
- Rectifications en matière de revenus professionnels déterminés selon le régime du
- Un représentant du gouverneur de la préfecture ou de
bénéfice forfaitaire, de revenus et profits fonciers, de revenus et profits de capitaux
la province où est situé le siège de la commission
mobiliers et des droits d’enregistrement et de timbre.
- Le chef de service local des impôts ou un représentant
- Vérification de comptabilité des contribuables dont le CA déclaré au compte de produits
- Un représentant des contribuables
et charges, au titre de chaque exercice de la période non prescrite vérifiée, est inférieur
à 10 MMAD L’inspecteur reçoit la requête adressée à la CLT et la transmet avec les
- Elles statuent sur les litiges qui leur sont soumis et doivent se déclarer incompétentes documents relatifs aux actes de la procédure contradictoire permettant
à la CLT de statuer
sur les questions qu’elles estiment portant sur l’interprétation des dispositions légales
ou réglementaires
Déroulement du Pourvoi devant la Commission Nationale du Recours Fiscal
Absence de décision
Aucune rectification ne peut être apportée à la
déclaration du contribuable ou à la base
d’imposition retenue par l’administration en
Délai de 3 mois pour la communication es cas de taxation d’office pour défaut de
requêtes et documents à la Commission. déclaration ou déclaration incomplète
Décision
Emission
des
ème Pourvoi devant la CNRF
2 CNRF impositions
Notification
Composition de la CNRF :
Le ressort de la Commission Nationale de Recours Fiscal :
- 7 Magistrats appartenant au corps de la magistrature:
- L’ensemble de la situation fiscale des contribuables prévu à l’article 216 quel que soit le
- 30 Fonctionnaires désignés par le Premier Ministre
CA déclaré (revenus de capitaux mobiliers soumis à la RAS libératoire…)
- 100 personnes du monde des affaires.
- Vérifications de comptabilité des contribuables lorsque le CA déclaré au titre de l’un des
exercices vérifiés est égal ou supérieur à 10 MMAD La Commission se subdivise en 7 sous-commissions
- Les recours pour lesquels la CLT n’a pas pris de décision dans le délai de 12 Mois délibérantes
. Le siège de la CNRF est à Rabat et est placée sous l’autorité directe du Premier Ministre
Elle statue sur les litiges qui lui sont soumis et doit se déclarer incompétente sur les questions Composition des sous-commissions :
qu’elle estime portant sur l’interprétation des dispositions légales ou réglementaires
- Magistrat, président:
- 2 Fonctionnaire tirés au sort
- 2 Représentants des contribuables choisis par le
président
- Un secrétaire rapporteur
Faits :
- Les cas de nullités sont limitativement énumérés par l’article 220 du CGI, et que la non
transmission du pourvoi devant la CLT n’est nullement citée comme cause de nullité de la
procédure au sens de l’article 220.
- La procédure de rectification utilisée est la procédure accélérée qui découle de l’article 221
du CGI, et que le recouvrement des impositions n’est pas conditionné par la décision de la
CLT.
- La transmission du pourvoi devant la CLT n’impacterait nullement les impositions émises à
la charge du contribuable dans le cadre de la procédure de rectification.
Dans le cadre des procédures de redressements fiscaux, nous notons une tendance
de plus en plus forte de l’administration fiscale à rejeter la comptabilité des
contribuables et à reconstituer leur chiffre d’affaires déclaré.
Cette tendance de l’administration fiscale trouve son fondement légal dans les
dispositions de l’article 213 du CGI qui prévoit dans son 1er paragraphe que :
« Lorsque les écritures d’un exercice comptable ou d’une période d’imposition présentent des
irrégularités graves de nature à mettre en cause la valeur probante de la comptabilité,
l’administration peut déterminer la base d’imposition d’après les éléments dont elle
dispose »
Dans ce contexte, plusieurs avis convergent vers le fait que certaines propositions de
rejet de comptabilité dans le cadre du contrôle fiscal dans la majorité des cas, ne sont
pas appliquées conformément à l’esprit du texte légal.
Section II : Rappel des conditions du recours à l’article 213
En vertu des dispositions de l’article précédent, une Lorsqu’il y a insuffisance des chiffres déclarés (la
comptabilité peut être considérée comme irrégulière dans preuve incombe à l’administration)
l’une des deux situations suivantes :
En absence de l’une des sources d’irrégularités graves
Lorsqu’elle est entachée de l’une des irrégularités énoncées ci-dessus, l’administration fiscale ne peut
prévues par le CGI notamment : remettre en cause ladite comptabilité et reconstituer le
Le défaut de présentation d’une comptabilité conformément aux chiffre d’affaires, que si elle apporte la preuve de
dispositions légales en vigueur ; l’insuffisance des chiffres déclarés.
L’absence d’inventaires détaillés en quantité et en valeur, des
marchandises, des produits divers, des emballages ainsi que
des matières premières consommables qu’ils achètent en vue Or, les inspecteurs commencent ces derniers temps à
de la revente ou pour les besoins de l’exploitation ; rejeter la comptabilité de contribuables dont la
La dissimulation d’achats ou de ventes dont la preuve est établie
par l’administration ; comptabilité ne présente aucune des irrégularités graves
Les erreurs, omissions ou inexactitudes graves et répétées prévues par la loi justifiant ainsi la reconstitution du chiffre
constatées dans la comptabilisation des opérations ; d’affaires.
L’absence de pièces justificative privant la comptabilité de toute
valeur probante ;
La comptabilisation d’opérations fictives.
Cette pratique, s’exerce même à l’encontre de filiales
marocaines de groupes internationaux qui obéissent à
des standards de contrôle interne développés et soumis
à des contrôles externes qui ne peut permettre, que dans
des cas extrêmement rares, l’existence de l’une des
irrégularités graves prévues par la loi.
Section II : Rappel des conditions du recours à l’article 213 - Suite
Par conséquent, dans le cas où cette remise en cause de la comptabilité est dûment justifiée par
l’administration, la charge de la preuve incombe au contribuable.
La méthode sur laquelle se base l’administration afin de déterminer la base imposable se fonde
légalement sur tous les renseignements dont elle dispose :
1. Toutes les informations externes qui lui proviennent de l’environnement extérieur de l’entreprise (clients,
fournisseurs…)
2. Les informations issues de la comptabilité de la société
3. L’utilisation des deux méthodes précitées.
Dans le cas où l’administration réussit à prouver les irrégularités précitées, le contribuable se doit de
justifier sa position s’il trouve que la base imposable déterminée par l’administration est erronée ou
exagérée.
Section III : Insuffisance et reconstitution du chiffre d’affaires
Minoration des prix de ventes facturés à l’ordre d’une société présentant un caractère de dépendance qui se
traduit par un transfert indirect de bénéfices à l’étranger. L’invocation de ce motif se fait sans la présentation
d’aucune preuve et se fait exclusivement sur l’existence de lien de dépendance;
Les relevés bancaires ne comportent pas la totalité des encaissements, notamment le CA HT encaissé par la
société mère, ce qui ne reflète pas l’image fidèle de la comptabilité de la succursale ;
Valeur ajoutée fortement négative au titre des exercices X et Y. A ce titre, il y a lieu de signaler que le taux de
ladite valeur ajoutée par rapport à la production est de -30% en X et -58% en Y. (contestation du taux de
marge) ;
Factures d’achat avec des montants facturés supérieurs à 10 000 MAD et dont les règlements ne sont pas
justifiés par les moyens de paiement prévus par les dispositions de l’article 11-2° du CGI ;
Les états des inventaires des stocks détaillés en quantité et en valeur ne sont pas consignés sur le livre
d’inventaire ;
Les factures se rapportant à des transactions commerciales réalisées au cours d’un exercice donné avec une
société apparentée, ne sont pas établies et comptabilisées qu’à la fin de cet exercice, et ce en infraction aux
dispositions de l’article premier de la loi comptable 9-88 qui précise que les mouvements affectant les actifs et
les passifs doivent être enregistrés chronologiquement, opération par opération et jour par jour.
Section IV : Exemples de moyens soulevés par l’administration
pour le rejet de la comptabilité - Suite
Le bilan, le compte de résultat, l’état des soldes de gestion, le tableau de financement et l’état des informations
complémentaires forment un tout indissociable. L’examen des documents présentés a permis de constater
l’absence des éléments suivants :
• Absence du tableau de financement ;
• L’absence de certaines informations complémentaires ; (ex. : tableaux des créances, tableaux des dettes…)
• L’absence d’autres informations complémentaires (ex. : dotations et évènements postérieurs, tableau des opérations en devises
comptabilisées pendant l’exercice…)
Le détail fourni des prestations de réparation et d’entretien rendues par le fournisseur de la société comporte
des éléments qui doivent faire l’objet d’immobilisation en raison de leur importance, leur fréquence de réparation
et leur nature.
Les factures relatives aux prestations fournies à la société X et afférentes aux mois Y & Z ne sont
comptabilisées qu’à posteriori et ce en infraction aux dispositions de l’article premier de la loi 9-88.
Les droits de mutation relatifs à l’acquisition des immobilisations sont des charges à répartir sur plusieurs
exercices et non pas des charges rattachable à l’exercice d’acquisition. Ainsi leurs montants déduits à tort en
matière de l’Impôt sur les Sociétés sont à réintégrer.
Section V : Position de la CNRF sur la procédure du rejet de la
comptabilité par l’administration
Seule l’absence des stocks est considérée comme étant une irrégularité grave. La comptabilisation de ces
derniers au prix de vente ou autre n’est pas considérée comme telle.
Les Charges à immobiliers, charges hors exploitation, non-respect de l’indépendance des exercices, avances
de fonds non rémunérées, TVA non déclarées ou non déductibles…
Il est important de souligner que seule la régularisation des charges précitées et des stocks est admise.
Les postes de comparaisons similaires doivent figurer sur les lettres de notifications adressées ;
Concernant la notion de significativité des charges ou produits non déclarés ; le montant afférent à ces
derniers doit être significatif par rapport aux CA ou aux Charges déclarées ;
Les charges considérées comme non probantes doivent être appréciées au cas par cas ;
Notion de répétitivité ;
Concernant la problématique des transferts de bénéfices ainsi que celle relative aux
prix de transferts et ceux de pleine concurrence, l’administration est tenue :
1. D’établir les liens de dépendances ou le contrôle par voie de participation directe,
indirecte ou de fait des sociétés ayant des relations commerciales ;
2. De démontrer que ces relations ne sont pas faites sur la base de prix de pleine
concurrence.
3. De se référer à des comparables externes présentant des caractéristiques
similaires à la société objet du contrôle.
Faits :
- Une société opérant dans le secteur de l’industrie mécanique a fait l’objet d’un contrôle fiscal au titre de l’IS
et de la TVA pour la période 2000 – 2003.
- Dans le cadre de cette procédure de contrôle, l’administration fiscale a rejeté la comptabilité de la société et
a procédé à la reconstitution du chiffre d’affaires de la société.
- Dans le cadre de la phase administrative, la société a obtenue gain de cause devant la CLT, toutefois, la
décision de cette dernière a été infirmée par la CNRF qui a confirmé la position de l’administration fiscale.
- Les irrégularités constatées par l’administration fiscale justifient le rejet de la comptabilité de la société et la
reconstitution de son chiffre d’affaires ;
Non mention dans certaines factures des informations exigées par la loi fiscale.
Constatation d’une différence entre les montants déclarés dans les comptes de la société et les
montants figurant dans ses registres légaux.
- Après vérifications des pièces présentées dans le cadre de la procédure, le tribunal constate que les
factures font mention des éléments requis par la loi, et qu’aucune différence n’est enregistrée au niveau
des montants.
- Sur la base du rapport de l’expert judiciaire désigné par le Tribunal, la comptabilité de la société s’avère
tenue conformément aux dispositions en vigueur, et aucune irrégularité graves n’a été relevée;
Sur la base de ce qui précède, le T.A de Casablanca décide de se baser sur le rapport de l’expert et ne
retenir comme base de redressement que ce qui a été retenu dans ce rapport en infirmant le rejet de
comptabilité décidé confirmé préalablement par la CNRF.