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DROIT CIVIL.
GENERALITES :
En niveau Master one, l’étude du droit civil consiste à cerner la notion de succession, de
libéralités ainsi que de régimes matrimoniaux. Etant tous des droits qui touchent les biens d’un
individu ou d’une personne, la remise à niveau concernant la notion des patrimoines semble
nécessaire avant d’entrer dans le fond du sujet. C’est ainsi qu’une partie préliminaire de ce cours
sera consacrée au rappel sur la notion du patrimoine. Mais avant toute chose, point n’est de
signaler aux apprenants qu’arrivés à ce niveau M1, ils commencent déjà à apercevoir en lueur
leur brevet d’étude qui est le diplôme de master two en droit privé. Le décrochage de ce titre
universitaire suscite une appellation ce qui est de juriste. Un juriste est celui qui est spécialiste
en droit qui est un outil polyvalent dont de nombreuses connaissances sont requises pour en
être digne. Les études de droit ne se résument pas à l'apprentissage de règles à appliquer
mécaniquement. Si tel était le cas, il y a bien longtemps que les ordinateurs auraient remplacé
les avocats, magistrats, et autres juristes de la terre.
En vérité, les études de droit consistent plutôt à l'apprentissage d'une méthode d'analyse et de
réflexion qui permettra au juriste, dans une situation donnée, de :
En effet, en absence de testament, la loi prévoit, en neuf classes l’ordre de priorité des
successeurs avec au premier rang l’enfant du défunt et au dernier l’Etat. (article 16). Cette ordre
est impératif sans distinction de sexe ni de primogéniture sauf en cas de représentation qui
devrait toutefois être soumise à des procédures particulières.
Quelques données historiques peuvent être retenues par rapport au droit des successions à
Madagascar. Certaines sont déjà relatées dans les exposés de motifs de la n°68-012 tandis que
d’autres résultant des évènements successifs liés à l’histoire des institutions.
Ainsi, il faut distinguer les droits qui appartiennent concrètement au patrimoine et ceux qui, par
leur nature sont subjectifs et ne font pas partie du patrimoine. Le droit patrimonial est
également un Droit Subjectif mais il entre directement dans le patrimoine. Il est cessible,
prescriptible, il constitue un pouvoir juridique dont une personne dispose. Pour retirer
directement une utilité économique d’une chose (par exemple : le droit de propriété, l’usufruit
ou une servitude).
Dans la présente étude, l’importance de l’analyse du patrimoine réside sur le fait que c’est ce
dernier que fera l’objet de transmission. Certes, le patrimoine c’est du Le patrimoine c’est
l’ensemble des biens et des obligations d’une personne.
Le droit de créance sont les droits qui peuvent donner lieu à des actions en revendication qui
permettent à la personne de récupérer, de recouvrer un bien ou une créance. Les droits réels
sont ceux dont disposent le titulaire pour obtenir directement d’une chose une utilité évaluable
matériellement, il en est ainsi du droit d’usage exercé sur les choses dont on est propriétaire, le
droit d’usufruit, d’une manière générale les prérogatives du propriétaire. Les fruits et les
produits des biens relevant du patrimoine font évidemment partie de l’actif du patrimoine
§2-Les passifs du patrimoine :
Les éléments du passif sont les obligations qui pèsent sur le titulaire du patrimoine. Il peut s’agir
des amendes, des dommages-intérêts dus sur le fondement de sa responsabilité civile par le
titulaire, des charges qui s’imposent à lui (par exemple : une charges de paiement ou d’entretien
que le titulaire doit assumer en recevant un bien en héritage). Les dettes sont de diverses
sortes : les dettes alimentaires découlant par exemple d’obligations à l’égard des parents ;
d’enfants ou ascendants autres que le père et mère ; dettes rattachées à une succession ; dettes
personnelles nées de faits juridiques ou d’actes juridiques.
Le mouvement des biens qui entrent et qui sortent, un bien qui est remplacé par un autre bien
s’appelle une subrogation
Il existe deux modes de transmission du patrimoine d'une personne décédée (de cujus).
Section 1 : Définition
La succession est la transmission du patrimoine laissé par le défunt. Le patrimoine comprend les
biens, les droits et les obligations du défunt (Art. premier). Cette définition que le législateur
retenait à la succession a fait comprendre que le patrimoine constitue un élément inséparable à
la notion succession. Aussi, l’anéantissement d’une vie est-il un évènement sine qua non au
concept.
En outre, le lexique des termes juridiques1 a presque repris cette définition tout en ajoutant dans
un second sens que la succession peut désigner aussi le patrimoine transmis. Ce peut être dans
cette optique que la loi du 4 juillet 1968 précise en son alinéa 2 de la l’article premier que « ….Le
patrimoine comprend les biens, les droits et les obligations du défunt »
1
Version DALLOZ 2017-2018 p.1811
Le terme succession, dans un sens étymologique, vient du latin « succedere » qui veut dire venir
à la place de.
Le successeur :
Est successeur celui qui est appelé à une succession ouverte, que ce soit à titre d’héritier ou à
titre de légataire. C. civ., art. 724.
Successible :
Successible [Droit civil] Aptitude à recueillir une succession non encore ouverte (être parent au
degré successible). C. civ., art. 725 s. ➜ Conjoint successible.
Testateur :
Désigne la personne qui fixe par un acte, dès son vivant, le sort qu’elle aura sur ses biens à son
décès. Le testateur dispose plusieurs formes d’expression de sa volonté.
Légataire :
Dans la transmission de patrimoine par voie de testament, est appelé légataire celui qui
bénéficie les legs.
Legs :
Libéralité contenue dans un testament et qui ne prend effet qu’à la mort de son auteur. • Legs
particulier : legs qui porte sur un ou plusieurs biens déterminés ou déterminables. • Legs de
residuo : legs fait à une personne à charge pour elle de remettre, à son décès, ce dont elle n’aura
pas disposé à telle personne désignée par le testateur. À la différence de la substitution
fidéicommissaire (devenue libéralité graduelle), le legs de residuo ne comporte pas l’obligation
pour le gratifié de conserver le bien. • Legs à titre universel : legs qui porte sur une quote-part
des biens laissés par le testateur à son décès. • Legs universel : legs qui donne à son bénéficiaire
vocation à recueillir l’ensemble de la succession. C. civ., art. 1002 s.
Instituant :
C’est la personne, par la convention dite institution contractuelle ou donation des biens à venir,
qui promet de laisser à sa mort, par un acte de manifestation de volonté, toute ou partie de sa
succession à un bénéficiaire appelé institué.
Institué :
C’est le bénéficiaire de succession contractuelle ou institution contractuelle.
En effet, le décès est un évènement qui est constaté au même titre que la naissance et porté à la
connaissance du public et de l’Etat.
La loi 2018 – 027 du 8 février 20192 relative à l’Etat civil fixe les mentions obligatoires que les
personnes à qui reviennent les charges de la transcription des actes d’état civil, doivent
observer. En ce qui concerne le décès, ces formalités fait l’objet de son article 53 en ses termes :
Tout acte de décès doit mentionner :
Les conditions dans lesquelles sont déclarés les décès sont énumérées dans l’article 54 de la de
nouvelle loi du 8 février 2019 relative à l’Etat civil. Ainsi, il en dispose que : « les décès doivent
être déclarés soit par le conjoint survivant, soit par les ascendants ou descendants, ou l'un des
plus proches parents, ou par une personne ayant assisté au décès ou par toute autre personne
autorisée par la loi pour s’y faire ».
2
Cette loi a abrogé la loi 61-025 du 9 octobre 1961 sur les actes de l’état civil (J0 n°189 du 14.10.61 /p.1789)
En outre, toute déclaration de décès devra être faite dans les trente jours (30 jours) du décès
(article 52 de la loi du 2019). Il incombe à tout agent de l’autorité, dans l’exercice de ses
fonctions, et amené à constater le décès, d’envoyer dans les trois (3) jours à l'Officier d’état civil
du lieu du décès tous les renseignements énoncés à l'article 53 en conformité duquel l'acte de
décès sera rédigé. (Art.56 de la loi du 8 février 2019).
B- L’absence :
L’absence est la situation d’une personne éloignée de son domicile et dont l’existence est rendue
incertaine par manque de nouvelles. Elle n’ouvre pas à proprement parler la succession mais
comme la situation des successeurs, en cas de décès et en cas d’absence postérieurement à
l’accomplissement des formalités de constatation de l’état d’absence, est pratiquement
semblable, leurs effets deviennent nécessairement les mêmes. Les conditions et les formalités
relatives à l’absence sont prévues par les articles 14 et suivants de l’ordonnance 62-003 du 24
juillet 1962 sur le nom, le domicile et l’absence.
Ainsi, la date d’ouverture de la succession est celle du décès et la preuve de cette date résulte de
l’acte de décès ou du jugement supplétif en tenant lieu (Art. 53 et 54 et s. de la loi du 8 février
2019 traite l’établissement des actes de décès).
En cas de retard et/ou omission de déclaration, ou encore, si l’acte est frappé de nullité, les
précisions concernant le moment du décès doivent faire l’objet d’un jugement supplétif qui en
tiendra lieu.
B- La théorie des co-mourants :
Lorsqu’ à l’issue du même évènement, un groupe de personnes décède (Exemple :
naufrage, catastrophe aérienne etc…), la détermination de l’instant de décès de chacune
d’elles devient difficile. A cet effet, la loi a institué la présomption de survie qui fait
notamment l’objet des articles 8 et 9 de loi de 1968.
A noter que la présomption n’est pas absolue. Elle doit être subordonnée à un processus
d’examen des circonstances dans lesquelles le décès a eu lieu. De ces faits seront
déduites des présomptions de survie, souverainement appréciées après débats
contradictoires. C’est seulement si l’examen des circonstances ne permet pas d’aboutir à
des conclusions suffisamment sûres que l’on aura recours aux présomptions légales des
articles 9 et suivants de la loi de 1968.
Ainsi, ces règles supplétives se présentent comme suit telles qu’elles sont prévues dans
l’article de la loi en question :
- Si ceux qui ont péri ensemble avaient moins de quinze ans, le plus âgé sera présumé
avoir survécu.
- S'ils avaient tous plus de soixante ans, le moins âgé sera présumé avoir survécu.
- Si les uns avaient moins de quinze ans et les autres plus de soixante ans, les premiers
seront présumés avoir survécu.
- S'ils avaient quinze ans accomplis et moins de soixante ans, le mâle est toujours présumé
avoir survécu, lorsqu'il y a égalité d'âge. A défaut de cette égalité, le plus jeune est
présumé avoir survécu au plus âgé.
- Si les uns avaient moins de quinze ans ou plus de soixante ans et les autres entre quinze
et soixante ans, ces derniers sont présumés avoir survécu.
A- La primauté de la descendance
Dans le droit coutumier, l’aîné avait souvent de prérogatives exceptionnelles et notamment avait
la charge d’assurer la continuité patrimoniale. En contrepartie, il recevait toujours dans la
dévolution successorale une part importante par rapport aux parts des cadets. Dans plusieurs
systèmes coutumiers malgaches, le fils aîné était le dépositaire de la sagesse des ancêtres et des
prérogatives de chef de famille. Toutefois, dans la conception de la loi relative à la succession, le
législateur a écarté cette règle d’ailleurs en désuétude dans les coutumes plus récentes. Il en est
de même pour l’inégalité de sexe.
3
Il est très fréquent d’entendre, (l’occasion de présentation de vœux à l’arrivée d’un nouveau-né le terme
« Nahazo mpantsaka », s’il s’agit d’une fille, « nahazo mpaka kitay », lorsqu’on est en face d’un garçon.
filiation hors mariage est largement admis selon les dispositions de la loi 63-022 du 20
novembre 1963 sur la filiation, l’adoption, le rejet et la tutelle.4
§2-Les dérogations :
L’article 16 de la loi 1968 connait quelques assouplissements. Il s’agit de la représentation
successorale et la protection des biens de la lignée.
A- La représentation successorale :
Par les articles 21 à 24 de la loi de 1968 le législateur a voulu rétablir une règle d’équité en
cas de prédécès d’un successible. En vertu de ces articles, le parent le plus proche en degré
est appelé à la succession.
Art. 21 - La représentation a pour effet de faire entrer les représentants dans la place, dans le
degré et dans les droits du représenté.
4
Publiée dans le Journal officiel sous n° 324 du 30.11.63, p.2479) cette loi a été déjà frappée par plusieurs
modifications notamment par la loi n° 2005-014 du 7 septembre 2005 relative à l'adoption. (J.O. n° 3022 du
03/04/2006 p.1917), modifiée par la loi n° 2007-023 du 20 août 2007 sur les droits et la protection des enfants.
(J.O. n° 3163 du 28/01/2008 p.158)
Art. 23 - Dans tous les cas où la représentation est admise, le partage s'opère par souche.
- Conditions de la représentation :
Le représenté :
- Doit être décédé lors de l’ouverture de la succession du « de cujus ». On ne peut
représenter un héritier qui renonce à sa part. Et par ailleurs, du moment qu’il est vivant
on peut le représenter.
- Doit avoir eu personnellement, s’il avait survécu, aptitude à succéder. Si le représenté
avait été indigne de recevoir une succession, on ne peut le représenter.
Le représentant :
- Doit être un descendant (ou ascendant) du représenté et doit être le plus proche en
degré du « de cujus ».
- Doit avoir personnellement aptitude à recueillir la succession du représenté (ne doit pas
être frappé d’indignité).
Une question particulière se pose sur la représentation par un enfant adopté en justice.
Peut –il représenter son adoptant dans la succession du père de l’adoptant ? La réponse est
affirmative car l’adoption en justice crée un véritable lien de filiation légitime.
Dans tous les cas, la représentation a pour effet de mettre le représentant dans le rang et,
dans la place du représenté. Le représentant acquiert les droits du représenté mais il n’a rien
de plus : le partage des biens se fait comme le représentant avait survécu. Le partage
s’effectue par souche et non par être.
Exemple : une femme meurt en ne laissant comme héritiers qu’une sœur, un fils et un mari. Le
fils va hériter des biens de sa mère. Le fils meurt sans laisser d’héritier direct. Son patrimoine
est constitué par le patrimoine de la mère et les biens acquis à titre onéreux ou par son
travail. A la succession viennent la tante (la sœur de sa mère). Afin que les biens ne passent
pas d’une lignée à une autre, on opérera une distinction entre :
- Biens acquis à titre onéreux ou par le travail passant au père ;
- Biens venant de sa mère passant à la tante (art.20)
Article 20 - La dévolution des biens successoraux ne doit pas avoir pour résultat que des
biens provenant, par succession ou donation, de la ligne paternelle du défunt soient attribués
à des héritiers de la ligne maternelle ou inversement. Néanmoins lorsqu'il n'existe d'héritiers
que dans la ligne paternelle ou la ligne maternelle, les héritiers de la ligne représentée
recueillent la totalité de la succession.
Les biens concernés doivent provenir d’une ligne par voie de succession ou de donation. Si un
bien a été acquis par le défunt à titre onéreux, ce bien perd le caractère de bien de la famille.
Ils peuvent être des biens meubles ou immeubles. Toutefois, une somme d’argent ne devrait
pas être un « bien de la famille » car il s’agit d’un bien incorporel qui disparaitrait dans le
patrimoine du décédé et ne pourrait plus être identifié en tant que tel.
De tout compte fait, on peut déduire que cette règle protectrice constitue une exception à la
règle de la dévolution par classe.
4° Ne pas avoir été rejeté par le défunt, sous réserve des dispositions de l'article 46. Art.
6 - Ne peut être appelé à succéder l'enfant non encore conçu au moment de l'ouverture de la
succession. La date de la conception est établie par les présomptions édictées au titre de la
filiation.
SECTION 3 : LA TRANSMISSION ET LA LIQUIDATION DE LA SUCCESSION
Dans la tradition que dans le droit positif malgache, tout laisse croire que la règle fondamentale
qui domine la transmission de la succession est celle de la continuation de la personne du défunt
par l’héritier (ou les héritiers). En cela, l’héritier doit non seulement continuer à assurer, à
sauvegarder la mémoire du défunt. Il doit également continuer à protéger et à faire fructifier le
patrimoine de ce défunt. De cette règle fondamentale va se dégager un principe : celui de la
transmission de la succession de plein droit aux héritiers. Normalement, aucune formalité
préalable ou simultanée n’est requise en matière de la remise des biens successoraux entre les
mains de ceux-ci. Toutefois, cette succession comporte aussi bien des éléments actifs que des
éléments passifs. ( dettes et charges). Ainsi, si l’on appliquait avec rigueur le principe de la
transmission de la succession de plein droit, on aboutirait à une injustice si les dettes et charges
excèdent l’actif de la succession. Le principe de la continuation de la personne du défunt ne
devrait pas avoir pour conséquence de compromettre le patrimoine de l’héritier en lui imposant
le paiement de dettes contractées par le défunt.
C’est ainsi que le législateur accorde un droit d’option qui consiste soit renoncer la succession,
soit abandonner une partie des biens de la succession aux créanciers.
La déclaration de succession :
C’est un acte émanant des parties dans lequel ces dernières indiquent les noms et qualités des
héritiers, les liens de parenté les unissant au de cujus, et les biens corporels ou incorporels
laissés par le défunt (article 69 de la loi de 1968). Il appartient aux héritiers présumés d’établir
par eux-mêmes la preuve de la consistance des biens de la succession. L’énumération de ces
biens s’accompagne d’une évaluation soumise aux autorités fiscales.
Acte notoriété :
C’est un acte reçu par un notaire ou un officier authentificateur en présence de témoins. Il
contient le relevé exact des déclarations faites par les héritiers présumés, comportant les noms,
qualités, liens de parenté entre eux et à l’égard du « de cujus ». La déclaration de succession et
l’acte de notoriété n’ont de valeur authentique que pour les constatations faites par le notaire ou
l’officier authentificateur. En revanche, les énonciations formulées par les héritiers concernant
leurs qualités ou la liste des biens sont susceptibles d’être contestées et peuvent faire l’objet de
preuve contraire.
§1 – L’option de l’héritier :
Lorsqu’une succession est transmise aux héritiers, ceux-ci peuvent ignorer si le patrimoine ainsi
transmis comporte un passif important, susceptible d’excéder les éléments actifs, de telle sorte
que les successeurs seraient tenus de payer les dettes du défunt au-delà des possibilités du
patrimoine légué et donc sur leurs propres biens. Une situation analogue peut concerner le
légataire qui recevrait un bien grevé de charges susceptibles d’excéder la valeur du legs.
A- L’acceptation :
L’acceptation peut revêtir deux formes : elle peut être expresse, ou tacite. Elle est simple, en ce
sens qu’elle n’a pas à être assortie de condition. Elle ne peut porter que sur un bien défini. Tout
héritier, qui accepte une partie de la succession est censé accepter la totalité de la succession.
B- La renonciation :
1- La renonciation expresse :
2- La renonciation tacite :
C- La cession de biens :
A travers l’article 64 de la loi de 1968, le législateur a maintenu la possibilité
traditionnelle pour l’héritier d’avoir recours à la cession de biens. Les dettes du défunt
grèvent non seulement les successions, mais aussi les biens personnels des héritiers ou
légataires universels à moins que ceux-ci cèdent aux créanciers le reste des biens de la
succession après les charges prévues par l’article 63 al 1er et 2 aient été acquittées
(charges de la succession, créances alimentaires). La cession des biens est possible une
fois que certaines impératives aient été acquittées par les héritiers qui abandonnent
ensuite le reste de la succession, sauvegardent ainsi leur patrimoine propre.
Pourquoi fait-on donc recours à la cession de biens ?
Il faut admettre que le patrimoine est inaliénable et indivisible. Chacun à son propre
patrimoine et que ce patrimoine est unique. Même les époux, dans la gestion des biens
communs, sont protégés par la loi contre tout acte d’appauvrissement conclu par l’un
d’eux à l’insu de l’autre. L’on imagine ensuite que suite aux actes des tiers, votre
patrimoine se trouve en jeu. C’est pour cette raison que, par l’acte de cession de biens, les
héritiers ont entendu se protéger contre les recours des créanciers de la succession qui,
en cas d’acception, peuvent se payer sur les biens personnels des héritiers.
Ainsi, dès que la cession des biens est accomplie, les créanciers n’ont plus la possibilité
de se retourner contre le patrimoine des héritiers.
§2- La liquidation de la succession :
La maîtrise de la notion de patrimoine est nécessaire pour la compréhension du présent
paragraphe.
L’héritier unique continue la personne du défunt dès le jour du décès. Conséquence, dès
l’ouverture de la succession et dès lors qu’il y a transmission de plein droit de la dévolution
successorale, le patrimoine du défunt et le patrimoine de l’héritier se confondent.
Les éléments actifs sont constitués par les biens mobiliers et immobiliers, qu’ils soient corporels
ou incorporels (actions, créances), d’une manière générale tous biens sur lesquels le défunt
exerce un droit (dont droit de propriété, servitude, usufruit). Il faut aussi y comprendre les
droits et actions ainsi que les créances.
Les éléments passifs du patrimoine sont essentiellement constitués par les dettes et les charges.
L’héritier est tenu de tout le passif laissé par le défunt, tel par exemple le paiement des
dommages-intérêts ou des dettes délictuelles (amende). Seules exonérés de la charge de la
succession les dettes qui découlent de l’exécution d’un contrat conclu en considération de la
personne du défunt.
A cet effet, il en va encore de notre préoccupation de savoir quelle est l’étendue de cette
obligation.
Les dispositions de l’article 64 de la loi du 4 juillet 1968 semblent claires en sens que « les
dettes du défunt doivent être payées sur l’actif successoral et si celui-ci est insuffisant, sur les
biens personnels des héritiers ». Le législateur malgache dans le droit positif ne manque pas
d’ajouter à ce sujet la règle selon laquelle l’héritier est tenu des dettes de la succession au-delà
des possibilités de la succession. C’est le principe «ultra vires successionis». Toutefois, le
législateur ne veut pas trop injuste en la matière en laissant deux possibilités pour éviter ce
paiement : la renonciation et la cession de bien (voir supra).
En outre, une autre question est encore posée par la doctrine : celle de l’imputation des frais de
la dernière maladie et les frais funéraires. S’agit-il de dettes qui incombent à la succession ou
charges qui pèsent essentiellement sur les héritiers ? A ce titre, l’article 63 de la loi sur la
succession dispose que « les héritiers acquittent sur les biens successoraux et en premier lieu les
charges de la successions ». Par tradition, les frais de dernière maladie et les frais funéraires sont
toujours considérés comme charges de la succession qui ne devraient pas payables directement
par les héritiers.
Il peut arriver que les dettes du défunt excèdent l’actif successoral. Le principe nous amène à
dire que les héritiers doivent répondre des paiements de ces dettes sur leurs biens personnels.
Toutefois encore, s’ils avaient pris la précaution de renoncer à la succession, ils n’auraient à
acquitter aucune charge ou dette. En revanche, s’ils ont accepté la succession, mais qu’après
avoir acquitté les charges de la succession et les créances alimentaires, ils constatent que l’actif
successoral va être insuffisant pour payer les charges et les dettes, ils peuvent utiliser la
possibilité de la « cession des biens ».
En cas d’héritier unique, le principe de transmission de plein droit de la succession ne pose pas
de problème quant à l’identification du bénéficiaire. Tandis qu’en cas de pluralité d’héritier, la
transmission provoque une autre situation juridique à l’égard des cohéritiers. La mort du de
cujus renvoi les héritiers à l’indivision successoral. On aura à déterminer qui recevra quoi.
- La situation dans laquelle se trouvent les biens héréditaires avant toute opération de
partage entre les cohéritiers ;
- La masse des biens successoraux, confondues en une entité tant qu’aucun partage n’a eu
lieu.
Pendant la période indivisaire, chacun des héritiers se trouve dans une situation provisoire. Ils
sont tous titulaires de droit à l’égard de la masse des biens successoraux sans qu’on sache
expressément sur quels biens leur droit s’exerce exactement. C’est ainsi que dans la plupart des
systèmes de droit étranger, et en particulier dans les droits occidentaux, l’indivision est une
situation anormale, exceptionnelle et inorganisée. La situation normale étant celle qui découle
du partage. A Madagascar, l’indivision est fréquente. Une situation qui résulte parfois de l’esprit
conservateur de la société. Dans société traditionnelle, on demeure très attaché aux biens
ancestraux. Ainsi donc, dans la tradition, les héritiers restent volontiers dans l’indivision et
souvent pendant plusieurs générations. Il en résulte des difficultés et parfois des conflits portant
notamment sur la consistance de masse successorale, sur la qualité et sur le nombre des
héritiers.
La question que l’on se pose alors c’est que comment les héritiers exercent-ils leur droit dans
cette situation ?
5
J.O. n° 3 163 du 28/01/08, p. 131
masse commune les fruits des biens communs par lui dans l'année qui suit le décès, et en
tout état de cause tant qu'ils ne seront pas revendiqués par les ayants droit du défunt ».
En outre, les cohéritiers ou même certains d’entre eux, peuvent procéder à la désignation d’un
administrateur.
Si aucun partage n'a encore lieu ou s'il y a seulement partage partiel, les cohéritiers ou certains
d'entre eux peuvent procéder à la désignation d'un administrateur provisoire chargé de
l'entretien et de la conservation des biens indivis. Cette désignation est constatée par acte
notarié ou authentifié dressé en présence ou avec le consentement écrit des cohéritiers qui ont
procédé à la désignation. article 72 de la loi de 1968).
- Partage définitif : celui qui fait cesser l’indivision par l’attribution à chaque cohéritier
d’une part en propriété. Dans ce cas, il ne reste plus en rien de l’indivision.
- Partage provisionnel : lorsque l’indivision subsiste en ce qui concerne le droit de
propriété mais la jouissance des biens est partagée entre les cohéritiers.
- Partage partiel : lorsque certains biens sont partagés tandis que d’autres demeurent
indivis. Dans certaines successions, il peut y avoir des difficultés pour le partage de
certains biens, soit en raison de leur nature, soit en raison de leurs dimensions. Pour
éviter de faire durer le partage, les héritiers procèdent à une répartition de certains
biens, les autres demeurent provisoirement indivis. Il faut noter également qu’il existe
même de biens qui sont en principe indivisibles. C’est le cas des bien « ko-drazana. »
- Le partage amiable : lorsqu’il n’y pas de partage judiciaire.
- Le partage judiciaire : (article 64 de la loi du 4 juillet 1968)
Il y a partage judiciaire :
si tous les cohéritiers ne sont pas présents ou représentés ;
s'il y a parmi eux des incapables ou mineurs ;
si l'un des cohéritiers refuse de consentir au partage ;
s'il s'élève des contestations, soit dans le mode d'y procéder, soit sur la
manière de le déterminer; dans ce dernier cas, le partage peut être partiel.
L’article 77 de la loi de 1968 prévoit que chacun des cohéritiers peut en tout temps exiger qu’il
soit procédé au partage des biens successoraux. Néanmoins, si le partage intervient en temps
inopportun ou s'il doit avoir pour effet d'interrompre ou de compromettre gravement le
fonctionnement ou la mise en valeur d'une exploitation industrielle ou agricole, le tribunal saisi
peut imposer le maintien en indivision de l'exploitation pendant une période qui ne peut
excéder six années. Cette période pourra toujours être réduite suivant les circonstances.
Art. 78 - Si les cohéritiers majeurs et capables sont présents ou dûment représentés, le partage
peut être effectué à l'amiable. Il peut être précédé d'un inventaire qui fait foi entre les cohéritiers.
Le partage peut être homologué en justice, à la demande de l'un quelconque d'entre eux.
Art. 79 - Le partage se fait par portions égales entre les cohéritiers. Il a lieu autant que possible en
nature ou, à défaut, en moins prenant avec attribution de soultes pour compenser l'inégalité des
lots. Art. 80 - Les biens immobiliers à partager sont estimés à la date du partage. A défaut
d'accord des parties, l'estimation est faite par un expert choisi par elles, ou commis à cet effet par
le président du tribunal compétent.
Art. 81 - S'il y a des créanciers saisissants ou opposants, ou si les cohéritiers conviennent que la
vente est nécessaire pour acquitter les dettes et les charges de la succession, les meubles peuvent
être vendus dans les formes prescrites au titre des saisies-exécutions du Code de procédure civile.
Art. 82 - Lorsque parmi les biens successoraux figure une exploitation agricole constituant une
unité économique, un cohéritier peut en obtenir en justice l'attribution, à charge de soulte le cas
échéant, si lors du partage il exploitait par lui-même, ou participait d'une manière effective à la
mise en valeur de l'exploitation.
Art. 83 - Les cohéritiers peuvent convenir que les héritiers de sexe féminin recevront leur part de la
succession sous la forme d'une somme d'argent. En ce cas, la remise de la somme sera précédée
d'un inventaire estimatif des biens à partager et constatée par un acte authentique ou authentifié
.
CHAPITRE 2 : LA DEVOLUTION SUCCESSORALE PAR MANIFESTATION DE VOLONTE
Comme nous l’avions avancé lors de la partie introductive, il existe deux possibilités pour entrer
en possession des biens du de cujus. On y procède soit par voie légale, soit par la manifestation
de volonté. Dans le premier mode, c’est la loi qui a déterminé souverainement les règles selon
lesquelles cette dévolution doit être effectuée, mais cette loi prenait toujours en considération
l’ordre de priorité des affectations du « de cujus ». En effet, c’est bien la volonté du « de cujus »
qui prime dans la matière des successions qu’il y ait ou non manifestation de volonté.
Cette volonté du « de cujus » est encore plus tangible lorsqu’il existe un testament. A ce titre, il
sied de rappeler les trois éléments qui constituent l’environnement, le contexte dans lequel
l’étude du testament sera faite :
Par ailleurs, le testament est considéré non pas seulement comme l’expression de la volonté
d’une personne disparue, c’est également un ensemble de recommandations, d’ordres, donné
par les ancêtres.
Dans la loi 68-012 du 4 juillet 1968 relative aux successions, testament et donation, on remarque
quatre grandes préoccupations du législateur malgache :
On entend par testament un acte unilatéral par lequel le testateur dispose de tout ou partie de
ses biens, de un ou plusieurs biens déterminées, de la totalité ou d’une quote-part de son
patrimoine. Cet acte ne produit effet qu’à la mort du testateur. Il peut être révoqué ou rendu
caduque. Il est établi selon l’une des formes prévues par la loi.
Toute manifestation de volonté produit des effets juridiques. Dans le cadre de la présente étude,
nous resterons dans le cadre du testament et manifestation de volonté. Cette manifestation de
volonté doit respecter certaines conditions. Aussi, lorsque ces conditions sont-elles remplies, la
liberté est entière, mais subit des limites.
A- La volonté :
Selon l’article 26 de la loi de 1968, le testament est un acte personnel qui est l’émanation de
la volonté réelle de son auteur. Pour que cette volonté soit réelle, il faut qu’elle soit issue
d’une personne saine d’esprit.(article 25).
Les règles applicables aux vices de consentement prévues par la LTGO sont toutes valables
en matière de testament notamment en ce qui concerne l’erreur (sur la valeur /Art.72
LTGO), la contrainte (art.73 LTGO) ainsi que le dol (art.77 LTGO)
B- La capacité :
Selon l’article 25 de la loi de 1968, « l’acteur du testament ne doit pas avoir été déclaré incapable
par la loi ou coutume ».
- L’incapacité du mineur
- L’incapacité d’une personne condamnée à une peine afflictive perpétuelle
- Cas du condamné à une peine afflictive perpétuelle,
- Cas d’une association non déclarée : pas d’existence juridique,
- Cas de l’enfant non conçu
C- L’objet du testament :
L’objet du testament doit être déterminé et peut concerner tout bien meuble ou immeuble. Le
testament peut porter sur un ou plusieurs objet(s) déterminé(s), sur la totalité de la succession,
sur des biens présents et même sur des biens à venir. On enregistre deux limites à cette faculté :
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Loi 66-003 du 2 Juillet 1966 relative à la Théorie Générale des Obligations, modifiée et complétée par la loi
2015-036 du février 2016.
- Il faut que l’objet soit clairement déterminé.
- Selon l’article 48 de la loi de 1968 : « legs de la chose d’autrui est nul »
D- La cause du testament :
En principe, cette condition est toujours remplie. Cependant, elle peut disparaitre après que
le testament ait été rédigé.
Cause illicite est celle qui permet d’enfreindre des dispositions légales. Quant à la cause
immorale, il n’en existe pas d’exemple car le testateur est masi-mandidy
A chaque acte juridique, si les conditions de validité ne sont pas remplies, la sanction encourue
sera la nullité : la nullité du testament lui-même, ou la nullité d’une disposition.
Par ailleurs, selon l’article 28 ??? de la loi de 1968 : « toute disposition testamentaire dont
l’exécution est impossible, est considérée comme nulle ».
§2 : Le principe de « masi-mandidy »
Il a été évoqué que le principe de masi-mandidy constitue une pierre angulaire du droit
traditionnel des successions testamentaires à Madagascar. Il permet à tout malgache de disposer
de ses biens comme il l’entend, sans l’existence d’une quelconque réserve au profit de certains
héritiers vienne limiter ce droit.
Le principe de « masi-mandidy », étant fortement connu dans tous les systèmes juridiques
malgaches, est prévu dans la loi de 1968 en son article 47. Toutefois, il n’en demeure pas moins
sans limite.
Les limites assignées au principe du « masi-mandidy » :
A- Limites légales :
Art. 54 - L'exhérédation doit être formellement exprimée dans le testament. L'héritier qui a
été omis du testament ou qui n'a reçu qu'un legs manifestement inférieur à la part à laquelle
il aurait pu prétendre en l'absence de testament, conserve le droit de réclamer jusqu'à
concurrence de cette part, des biens qui n'ont pas été recueillis par leurs bénéficiaires ou qui
n'ont pas été compris dans le testament.
Art. 55 - Les héritiers de la première classe, et, s'il n'en existe plus, les héritiers de la seconde
classe, mineurs ou incapables, qui sont exclus expressément ou implicitement de la
succession de leur auteur, peuvent obtenir, à titre d'aliments une part des biens légués qui
ne saurait toutefois excéder la part à laquelle ils auraient pu prétendre en l'absence de
testament. L'action en justice exercée à cet effet doit être intentée dans l'année qui suit le
refus des bénéficiaires du testament d'octroyer cette part ou la demande d'exécution du
testament par lesdits bénéficiaires. L'action est exercée devant le tribunal du lieu
d'ouverture de la succession et selon les règles du Code de procédure civile.
B- Limites traditionnelles :
Ce sont des limites qui découlent de la tradition familiale. Les coutumes et le droit
traditionnel avaient donné aux témoins d’un testament, le rôle à la fois de parents de
l’authenticité du testament, mais également de protecteurs des intérêts familiaux. Les
témoins avaient la possibilité de faire des représentations au testeur en cas de libéralité
excessive. Mais il est évident que, le testateur n’était jamais tenu de se conformer aux
recommandations des témoins. Il s’agissait en quelque sorte donc de simples limites
morales.
SECTION 2 : LA REVOCABILTE ET LA CADUCITE DU TESTAMENT
La révocation du testament c’est l’anéantissement de tout ou partie du testament par la volonté
du testateur. Tandis que la caducité du testament consiste en l’absence d’efficacité résultant
d’une cause étrangère à la volonté du testateur.
§1 : La révocation du testament
Le testament est toujours révocable. La révocation peut être expresse ou tacite.
A- Révocation expresse :
Art. 49 al.1 de la loi de 1968 : « - Le testament est révoqué entièrement, lorsque le testateur
déclare expressément, dans les formes requises pour la validité des testaments, qu'il révoque
son testament. … »
B- Révocation tacite :
- Dispositions testamentaires nouvelles :
Art. 49 al.2 de la loi de 1968 : « … Il est révoqué partiellement lorsque le testateur, dans les
mêmes formes, prend une disposition qui ne peut être exécutée en même temps qu'une clause
du testament. »
Art. 50 - l'aliénation volontaire que fait le testateur de tout ou partie de la chose léguée emporte
révocation du legs pour tout ce qui a été aliéné.
- L’aliénation tacite
Bien que la loi semble implicite en la matière, on peut retenir que la destruction volontaire de la
chose objet du legs constitue de révocation implicite. Il en est de même de la suppression de
l’instrument de preuve de testament.
§2-La caducité :
- Le pré-décès du légataire :
Lorsque le bénéficiaire d’un legs n’a pas survécu au testateur, la disposition testamentaire qui le
concerne devient caduque (article 51 de la loi de 1968). Le bénéficiaire d’un legs doit exister au
moment où se réalise la libéralité, c’est-à-dire au décès du testateur.
En cas d’empêchement grave du testateur, ou s’il est en péril de mort, l’officier public ou le
notaire peut se transporter chez lui. Au décès du testateur, le notaire ou l’officier public
convoque les membres de la famille, et procède devant eux à l’ouverture du testament, et à sa
lecture.
C’est un testament qui est dicté ou présenté en déclaration orale par le testateur devant un
notaire ou un officier public authentificateur, en présence de deux témoins. Le notaire ou
l’officier public prend note des déclarations testamentaires en fait lecture au testeur, ensuite
signe et fait signer le testateur et les témoins. Le testateur est ainsi enregistré en brevet ou dans
le registre des actes authentifiés, copie pouvant en être délivré au testateur.
A noter que toutes ces formes de manifestation de volonté sont prévues dans les articles 30 à 45
de la loi de 1968 ;
RECUEIL BIBILIOGRAPHIQUE :