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Dernier (€) Var.

J/J – 1 (%) Volume Capitaux Capitalisation


21,94
– 0,77 1,633,806 35,822,624 14,036,648,960
Jour
Premier (€) à 09:00 + haut (€) à 09:00 + bas (€) à 11:08
22,15 22,15 21,82
Nous voyons donc, par cet exemple, que la référence à un prix de marché, même organisé, est
difficile, puisque celui-ci peut varier au cours d’une même journée.
REMARQUE
Pour le PCG (article 322-1 al. 10 « la valeur vénale est le montant qui pourrait être obtenu, à la date
de clôture, de la vente d’un actif lors d’une transaction conclue à des conditions normales de
marché, net des coûts de sortie ».
1.4 Juste valeur
C’est la norme IAS 32, puis la norme IAS 39 toutes deux relatives aux instruments finan- ciers, qui ont
introduit à compter de 1995 la notion de juste valeur. Celle-ci est notamment depuis évoquée dans
de nombreuses normes IFRS (notamment IAS 2 Stocks, IAS 16 Immobilisations corporelles, IAS 18
Produit des activités ordinaires, IAS 19 Avantages du personnel, IAS 38 Immobilisations incorporelles,
IFRS 2 Paiement fondé sur des actions et IFRS 3 Regroupements d’entreprises). Ce concept peut donc
être appliqué à la presque totalité des postes du bilan et du compte de résultat.
Pour la norme 32 de l’IASB (mais aussi pour toutes les autres) :
La notion de « juste valeur » est la traduction de l’expression anglo-saxonne fair value qui,
littéralement, correspond plus à celle de « valeur sincère » ou « loyale ». Elle est à rapprocher de la
notion de « valeur de marché » définie notamment par IAS 32 versions 1995 et 1998 (voir ci-dessus §
1.3). Si la valeur de marché peut être retenue comme juste valeur, l’absence de marchés organisés
(bourses ou marchés spécifiques relatifs à des instruments financiers dérivés par exemple) pour tous
les instruments négociés entre établissements de crédit et/ou entités rendent nécessaire de
reconnaître une autre valeur que la valeur de marché elle-même. Le concept de « juste valeur » est
donc plus large que celui de la valeur de marché et peut faire appel à des techniques spécifiques
(actualisation des flux de trésorerie attendus par exemple ou modèles finan- ciers).
« La juste valeur est le montant pour lequel un actif pourrait être échangé ou un passif éteint, entre
des parties bien informées et consentantes dans le cadre d’une transaction effectuée dans des condi-
tions de concurrence normale. »
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La comptabilité en juste valeur, forte intéressante conceptuellement, est cependant (notamment


pour la juste valeur appliquée à tous les éléments et appelée full fair value) critiquée par de
nombreux auteurs. On lui reproche notamment de privilégier une vue à très court terme sur la
situation financière des entités, la difficulté de fournir une infor- mation fiable (contrairement à
l’évaluation au coût) et les volatilités des capitaux propres et résultats engendrées par les variations
de juste valeur. Certains auteurs considèrent que la juste valeur n’est pas pertinente dans le cas de
certaines opérations et activités qui ne sont pas gérées et soumises à des évaluations sur la base de
ces juste valeurs (notamment dans le domaine bancaire). Enfin, d’autres auteurs ont été même
jusqu’à reprocher à l’utilisation généralisée de la juste valeur la perte de confiance dans les marchés
financiers constatée depuis quelques années.
Le concept de la juste valeur a fait, depuis son introduction dans les normes américaines, puis dans
les normes internationales, l’objet de nombreux commentaires et les analyses et prises de position
sont loin d’être terminées.
La norme IAS 39 § AG69 à AG83 développe un certain nombre de considérations de l’évaluation de la
juste valeur, applicable aux instruments financiers (mais qui peuvent par extrapolation être
applicables aux autres rubriques du bilan et du compte de résultat). Elle distingue notamment les cas
de l’existence ou de l’absence du marché actif.
a) Considérations générales
La définition de la juste valeur repose sur une présomption de poursuite de l’activité de l’entité sans
aucune intention ou nécessité de la liquider, de réduire de façon importante l’étendue de ses
activités ou de s’engager dans une transaction à des conditions défavo- rables. La juste valeur n’est
donc pas le montant qu’une entité recevrait ou paierait dans une transaction contrainte, une
liquidation involontaire, ou une vente de biens sur saisie. La juste valeur reflète toutefois la qualité
du crédit de l’instrument.
b) Cas d’un marché actif
Un instrument financier est considéré comme coté sur un marché actif si des cours sont aisément et
régulièrement disponibles auprès d’une bourse, d’un courtier, d’un négociateur, d’un secteur
d’activité, d’un service d’évaluation des prix ou d’une agence réglementaire et que ces prix
représentent des transactions réelles et intervenant régulièrement sur le marché dans des conditions
de concurrence normale. La juste valeur est définie en termes de prix convenu entre un acheteur et
un vendeur consentants et agissant dans des conditions de concurrence normale.
L’objectif de la détermination de la juste valeur d’un instrument financier négocié sur un marché actif
est de parvenir au prix auquel la transaction interviendrait à la date de clôture
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CHAPITRE
L’application de la juste valeur, dans les états financiers, peut se justifier par les raisons suivantes :
– les investisseurs, principaux utilisateurs des états financiers, se fondent essentiellement sur la juste
valeur des entités dans leur prise de décisions, parce qu’elle reflète l’opinion des marchés et traduit
mieux la valeur actuelle des flux monétaires futurs ;
– la mise sur le marché des instruments financiers de plus en plus fréquemment avant leur échéance
contractuelle justifie un mode d’évaluation qui permet de mieux refléter la réalité économique ;
– les valeurs historiques ne permettent pas toujours de comparer les performances alors qu’une
valeur du jour, observée sur les marchés, facile la comparabilité des comptes.
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pour cet instrument (c’est-à-dire sans modifier ni reconditionner l’instrument) sur le marché actif le
plus avantageux auquel l’entité a un accès immédiat. L’entité ajuste toutefois le prix sur le marché le
plus avantageux de manière à refléter toute différence de risque de crédit de la contrepartie entre
les instruments négociés sur ce marché et celui qui est évalué. L’existence de cotations publiées sur
un marché actif constitue la meilleure indication de la juste valeur. Lorsqu’elles existent, elles sont
utilisées pour évaluer l’actif ou le passif financier.
c) Cours acheteur et cours vendeur
Le prix approprié coté sur un marché pour un actif détenu ou un passif à émettre est habituellement
le cours acheteur actuel et, pour un actif destiné à être acheté ou un passif destiné à être détenu, le
cours vendeur. Lorsqu’une entité a des actifs et des passifs présentant des risques de marché qui se
compensent, elle peut prendre les cours milieu de marché comme base d’établissement de la juste
valeur des positions des risques qui se compensent et appliquer le cours acheteur ou le cours
vendeur à la position nette ouverte, selon le cas. Quand les cours acheteurs ou vendeurs ne sont pas
disponibles, le prix de la transaction la plus récente donne une indication de la juste valeur actuelle à
condition qu’il n’y ait pas eu de changement significatif dans les conditions économiques depuis la
date de la transaction.
d) Absence de marché actif
Si le marché d’un instrument financier n’est pas actif, l’entité établit la juste valeur par appli- cation
d’une technique de valorisation. Les techniques de valorisation comprennent l’utili- sation de
transactions récentes dans des conditions de concurrence normale entre parties informées et
consentantes, si elles sont disponibles, la référence à la juste valeur actuelle d’un autre instrument
identique en substance, l’analyse des flux de trésorerie actualisés et les modèles de valorisation des
options (comme le modèle de Black and Scholes et le modèle binomial).
L’objectif de l’application d’une technique de valorisation est d’établir ce qu’aurait été le prix de
transaction à la date d’évaluation dans le cadre d’un échange dans des conditions de pleine
concurrence motivé par des considérations commerciales normales. La juste valeur est estimée sur la
base des résultats d’une technique de valorisation qui utilise au maximum des données de marché,
et qui repose aussi peu que possible sur des données spécifiques à l’entité. On attend d’une
technique de valorisation qu’elle parvienne à une estimation réaliste de la juste valeur si :
– elle reflète raisonnablement la façon dont on s’attend à ce que le marché valorise l’instrument ;
– les données introduites dans la technique de valorisation représentent raisonnablement les
attentes du marché et les évaluations des facteurs de risque et de rendement inhérents à
l’instrument financier.
Si elle applique l’analyse de la valeur actualisée des flux de trésorerie, une entité doit utiliser un ou
plusieurs taux d’actualisation égal(aux) au taux de rendement prévalant pour des instruments
financiers dont les termes et les caractéristiques sont pour l’essentiel identiques. Les créances et les
dettes à court terme sans taux d’intérêt déclaré peuvent être évaluées au montant de la facture
d’origine, si l’effet de l’actualisation est négligeable.
e) Utilisation des techniques de valorisation
Une technique appropriée d’estimation de la juste valeur d’un instrument financier donné intégrerait
tant des données de marché observables relatives aux conditions du marché que

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