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Victor Hugo
met l'accent sur la maladie avec le champ lexical de la pathologie, doublé d'un effet
de gradation, depuis la proposition relative « que la fièvre maigrit » (v.2) jusqu'à «
aussi quelle pâleur »(V.12) et « rachitisme »(v.18)
le péril de la mort est souligné par une périphrase, pour traduire la tragédie « la
cendre est sur leur joue » (v. 12), illustration des victimes innocentes avec la
métaphore de la prédation « travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre »
(v.23)
Il est question d'un massacre des innocents, pour un salaire dérisoire de la peur et les
enfants sont les victimes d'une société immorale
la beauté détruite révélé par l'oxymore d' « Apollon [...] bossu »(v.22) ou encore il est
question de l'intelligence sacrifiée, soulignée par « Voltaire […] crétin » (v.22)
la malédiction est traduite par une anaphore et des répétitions au vers 30-31-32
« Maudit », repris en épiphore en fin de vers 29, ainsi que la modalité exclamatives
des phrases, pour traduire sa révolte, avec remise en question du travail forcé en
question rhétorique « où va-t-il ? Que veut-il ? » (v.26)
opposition au travail idéal caractérisé par une énumération en expansion nominale
« travail saint, fécond, généreux »
formule une demande de pardon : l'invocation à Dieu est exprimée avec l'insertion de
discours direct « notre père...hommes ! »(v.16) et « ô Dieu » (v.32)
Il incrimine donc, preuve à l'appui, une société coupable et il exprime une perte d'espoir pour
la société de son temps, mais une espérance malgré tout, pour l'avenir