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P4 A.Mesfioui
Syndromes post-streptococciques
Définition :
Ce sont des complications tardives inflammatoires non suppuratives des
infections à streptocoque beta-hémolytique du groupe A et sont représentés par :
Rhumatisme articulaire aigu
Chorée de Sydenham
Glomérulonéphrite aigue streptococcique
Erythème noueux post-streptococcique
Physiopathologie
Le streptocoque béta hémolytique groupe A production d’Ac et de complexes Ag-Ac similitude antigénique vis-à-vis des
tissus cibles de l’hôte (Ac anti-cœur….)
Interaction entre l’agent pathogène et l’hôte
Sur 100 angines streptococciques seules 3% des enfants risquent d’avoir un RAA
HLA II DR4 DR2, DR1, DRW6, DR7 (Martin 2015)
Prédisposition génétique
- Streptocoque a une communauté antigénique avec des tissus humains (Ag tissu cardiaque et cerveau)
- Corrélation entre l’apparition du RAA et les Ag d’histocompatibilité HLA II DR4 et DR2
- fréquence des cas : monozygotes
- Apparition des cas : frères et sœurs
- Les chercheurs ont recensé les patients présentant un RAA dans certaines ethnies, et ont comparé leurs allèles au niveau du bras
court du chromosome 6. Leurs résultats dénotent une grande proportion d’allèle HLA-DR4, HLA-DR2 chez les caucasiens, HLA-DR1
et HLA-DRW6 chez les sud-africains. (Chakravarty, Zabriskie, et Gibofsky 2014) L’allèle HLA-DR7 est celui retrouvé chez les patients
atteints de RAA dans le monde entier. (Martin et al. 2015) (Olivier 2000)
- Le fait de retrouver un de ces gènes n’a rien d’absolu par rapport à la maladie : on n’attrape pas obligatoirement un RAA en
possédant ce génome.Mais ils auraient plus de chance de développer
Etude clinique
Début 2 à 3 semaines après une angine
L’âge varie de 5 à 15 ans
Sexe : garçons = filles
Facteurs favorisants :
Niveau socio-économique bas
Conditions d’habitat : zones sous médicalisée, périurbaines, bidonvilles, promiscuité
Saisons : automne et hivers, toutes les saisons
Prédisposition génétique
Signes généraux : fièvre, fatigabilité, anorexie
Signes articulaires : facilitent le diagnostic
Polyarthrite : Touche les grosses articulations avec douleur chaleur et impotence fonctionnelle
Fugaces et migratrices
Parfois mono-arthrite
Poly arthralgies
La cardite rhumatismale 30 à 50%
1. Examen cardiaque systématique
Un souffle systolique d’IM
Un souffle diastolique d’insuffisance aortique
Un frottement péricardique (péricardite)
Un assourdissement des bruits du cœur
Un galop avec les signes d’insuffisance cardiaque
2. La radiographie pulmonaire : cardiomégalie, OAP
3. Electrocardiogramme : allongement de PR
4. L’Echocardiographie systématique, 3 tuniques
Péricardite
Myocardite
Endocarde : IM+++, Insuffisance aortique+
Chorée
Signes cutanés
Nodosités de Meyet
Érythème de Besnier
Examens complémentaires
Bilan cardiaque systématique : ECG, RxP, écho
Syndrome inflammatoire :
VS accélérée>50, 100 à 120mm/1ère Heure
CRP positive, Fibrinogène> 4g/l
NFS : GB 12 à 16000/mm3, Hb 9 à 10 g/100ml
Confirmation streptococcique : prélèvement de gorge (Streptocoque beta H Gr A), ASLO > 200U, AntiDNAse B
P4 A.Mesfioui
Diagnostic positif
Critères de Jones
2 critères majeurs
ou 1 critère majeur + 2 critères mineurs
Syndrome inflammatoire
Preuve d’infection streptococcique
Formes mineurs : au moins 3 critères mineurs
Diagnostic différentiel
Mono arthrite septique Drépanocytose
Ostéomyélite aigue Leucémie aigue
Purpura rhumatoïde ACJ idiopathique au début
Conclusion
Incidence : en fonction du niveau de médicalisation et niveau socioéconomique
Diagnostic positif/différentiel
Echocardiographie systématique (cardite=Pronostic)
ASLO positif n’est pas synonyme de RAA
Prise en charge rapide adéquate (risque de cardite)
Actualiser le programme de lutte contre le RAA
Eradiquer le RAA au Maroc : Possible
II - Chorée de Sydenham
Plus tardive après une angine streptococcique avec un intervalle libre de 2 à 4 mois
Les filles sont plus touchées que garçons
Le syndrome inflammatoire est peu marqué
Le risque de cardite est similaire au RAA
Le début est insidieux par une hypotonie, des troubles de l’humeur, des grimaces et des troubles de l’écriture. Ces signes
sont à l’origine de difficultés scolaires.
A la phase d’état sur un fond d’hypotonie apparaissent des mouvements choréiques qui sont involontaires, rapides, de
grande amplitude, sans but. Ils sont accentués par l’effort et l’émotion et diminuent au repos lors du sommeil. L’écriture
devient impossible.
Traitement
◌ Même traitement que le RAA mais la corticothérapie n’est pas systématique
◌ Si cardite, forme sévère et sans réponse à Haldol
Associer un neuroleptique Halopéridol (Haldol) : une goute par année d’âge en 3 prises/J pendant 3mois puis
diminuer progressivement
Traitement préventif : comme RAA
Bilan biologique :
Ionogramme complet : urée modérément élevée et créatinine à la limite supérieure de la normale
VS accélérée
Protéinurie de 24 heure positive, parfois syndrome néphrotique.
Enquête immunologique : ASLO > 200u
Complément : fraction C3 diminuée, CH50 et C4 diminuées
Formes cliniques :
Formes infracliniques avec des signes urinaires minimes, passent souvent inapercues
Forme graves et compliquées qui engage le pronostic vital
Insuffisance rénale aigue anurique
Etat de mal convulsifs associé parfois à une cécité (œdème cérébral)
Insuffisance cardiaque avec OAP et HTA
Diagnostic différentiel
Des syndromes néphrotiques impurs
Maladie de Berger
LED et connectivites
Syndrome d’Alport
Evolution, éléments de surveillance
Cliniques : poids, Diurèse, état hémodynamique : TA, pouls, FC, respiratoire FR
Biologique : fonction rénale (urée, créatinine), C3 complement
Hématurie, protéinurie
L’évolution est souvent favorable dans les formes habituelles, l’hématurie devient microscopique puis disparait
dans les 6 mois qui suivent
La protéinurie si elle est massive initialement elle va régresser en quelques mois.
La fraction C 3 du complément se normalise en 6 à 8 semaines.
Indications PBR
En cas de doute au diagnostic
Formes sévères qui restent évolutives après 2 à 3 semaines
Formes qui passent à la chronicité avec hématurie microscopique et protéinurie significative qui persistent au-delà
de 6 mois
Les lésions histologiques déterminent le pronostic et dictent l’attitude thérapeutique
Forme habituelle : prolifération endocapillaire pure de bon pronostic
Formes sévères la présence d’une prolifération endo et extra-capillaire glomérulaire dite membrano-prolifératives
de mauvais pronostic et nécessitent un traitement agressif ( bolus de Solumedrol IV +/- Immunosuprésseurs) afin
déviter l’évolution vers une insuffisance rénale terminale
Traitement et prévention
Antibiotique antistreptococcique per os pendant 10 jours
RSS
Diurétique : Furosémide 2 mg/Kg/j dose à augmenter au besoin
HTA : nicardipine 1 à 3 mg/Kg/j en 2 prises
IRA anurique : Furosémide injectable IV à forte doses
Si échec: dialyse péritonéale ou hémodialyse
Prévention : pas de prophylaxie secondaire car pas de risque de rechute. La prophylaxie est surtout primaire :
traiter l’angine et les pyodermites avec l’amélioration des conditions d’hygiène.
Cas Cliniques
Observation 1 : Cas clinique 2 :
S…Talal né le 15/5/010 adressé le 24/2/O16 pour Un enfant de 7 ans consulte pour arthralgies
Echocardiographie Antécédents personnels: Notion d’angine à répétition
Angines à répétition, arthralgies L’examen clinique: un souffle systolique
VS = 19mm 1ère H, ASLO = 580 U Le bilan biologique:
Sous Extencilline depuis quelques mois *VS à 8 mm – ASLO à 400ui/l
Echocardiographie normale * NFS : normale
L’échocardiographie : normale
Cas clinique 5 :
Un garçon de 10 ans admis pour arthrite du genou
ATCDS : Arthrite du genou droit traité aux UCP
A l’examen clinique :
- ARTHRITE DU GENOU GAUCHE
- Apparition d’un souffle systolique
LE BILAN BIOLOGIQUE
- NFS : HB à 13.5g/dl
GB à 9400/mm PNN à 2838/mm
plaquettes à 369000/mm
- VS à 110 mm CRP à 96 mg/l
- ASLO à 400 ui/l
L’échocardiographie : IM grade I
LE TRAITEMENT : Médical
L’EVOLUTION : Bonne
Cas clinique 6 :
D…Meryem 11ans
Juillet 2010: UCP: Arthrite du Genou traitée (Penicilline M + Plâtre)
Septembre 2010: Difficultés scolaires ( troubles de l’écriture, dysatrhrie et troubles moteurs)
octobre 2010 UCP UMP Pédiatrie IV
Chorrhée de Sydenham + SS
VS à 22 mm 1ère H, NFS normale, ASLO à 400 U
Echocardiographie : IM grade II
Traitement : Corticothérapie + Haldol + Amoxicilline 10j puis Extencilline 1,2 M/21j
Evolution favorable, scolarisée
Contrôle écho :
Consultation 2 mois : 110 enfants
RAA avec Cardite: 26 cas (23,6%)
RAA sans cardite: 34 cas (30,9)
Progression des formes mineures
RAA non retenu : 50 cas (45,5%)
Arthralgies, angines à répétition
VS normale, ASLO positif
P4 A.Mesfioui
Physiopathologie
1) Anomalies de la pré-charge :
Excès de précharge : Shunts G-D, IM, Iao,.
Défaut de précharge : RM, Cœur TT, PCC
2) Excès de post-charge :
Obstacle à l’éjection ventriculaire : Coarctation, SAo, SP
Résistances vasculaires pulmon ou syst
3) Altérations primitives de la contractilité myocardique : myocardiopathies
4) Mécanismes d’adaptation : Frank-Starling, Loi de Laplace, neuro-hormonaux
P4 A.Mesfioui
Particularités du nouveau-né
A la naissance: « switch » placento-pulmonaire circulation en série
Augmentation la post-charge du VG et de la consommation d’oxygène
Stimulation sympathique maximale
VG vulnérable à toute élévation de post-charge
Risque d’HTAP NNP, Tolérance shunts G-droite
Hémoglobine fœtale : mauvaise extraction tissulaire
Adaptation progressive de la masse myocardique
Signes cliniques
Histoire clinique : forme aigue, subaiguë ou chronique
◌ Signes de congestion pulmonaire :
tachypnée superficielle permanente ou à l’effort
dyspnée, signes de lutte, tirage, cyanose râles
◌ Signes de congestion systémique : hépatomégalie (PH), turgescence VJ, œdèmes
◌ Altération de la performance myocardique : tachycardie, galop, souffle d’IM
◌ Dyspnée lors des tétées avec sueurs et pâleur
◌ Signes digestifs : anorexie, vomissement refus de téter
◌ Retentissement sur la courbe pondérale
◌ Signes d’orientation :
Souffle à l’auscultation cardiaque
L’abolition des pouls fémoraux, TA 4 membres (coarctation de l’aorte)
Une cyanose réfractaire à l’oxygène (intérêt de la saturation d’oxygène)
◌ Collapsus : agitation anxieuse, teint grisâtre, pouls filants, TA basse, exremitées froides, TR>3 s, oligurie
Explorations paracliniques
1) La radiographie pulmonaire :
- Cardiomégalie : l’index cardio-thoracique augmenté
ICT > 0,6 chez le nouveau-né
> 0,55 chez le nourrisson
> 0,5 chez l’enfant
- Silhouette cardiaque
- Vascularisation pulmonaire
- Autres signes radiologiques : poumons de shunt, OAP…
2) Electrocardiogramme
Signes de surcharge VG, VD, HOG, HOD
Troubles de repolarisation : ST, micro voltage
Troubles de rythme : TSV, BAV
Signes d’ischémie
3) Echocardiographie-Doppler
Doit être disponible en milieu pédiatrique
Le mécanisme de l’insuffisance cardiaque
Mesure les cavités cardiaques et les paramètres de fonction systoliques (F.E, FR)
Analyse des lésions anatomiques des cardiopathies congénitales.
4) Bilan biologique
Ionogramme sanguin
NFS + Hte
Gaz du sang
Ez cardiaques
Dosage des péptides natriurétiques: BNP ou NT-pro-BNP pronostic I.C. chronique
Corrélation à la dysfonction VG
P4 A.Mesfioui
Etiologies
Causes cardiaques :
1. Cardiopathies congénitales : 6 à 8/1000 naissance 4. Troubles du rythme
2. Myocardites et cardiomyopathies 5. Péricardites aigues ou chroniques constrictives
3. Causes ischémiques 6. Cardiopathies rhumatismales
Causes extracardiaques
Causes varient selon l’âge
Traitement
1 - Traitement symptomatique (médicale) :
Diurétiques :
Furosémide : I. Intraveineuse ampoule=2ml=20mg 1mg/Kg en dose de charge puis 2 mg/kg/j
Spirinolactone : 3 à 5 mg /Kg/j per os
Digoxine : solution orale, 1ml= 50 microgrm, 15 microgr/Kg/j en 3 prises
Inhibiteurs de l’enzyme de conversion : Captopril, Cp=25mg 1 à 3mg/Kg/j en 2 à 3 prises
+ Surveiller la TA 30 mn après la première prise, si hypotension arrêter
Bloqueurs des récepteurs à l’angiotensine peu d’avantages en pédiatrie/IEC (toux persistante)
Beta bloquants : Propanolol: 0,2 à 1 mg/Kg 3x/J
Metoprolol: 0,5 à 1 mg 2x/J
Carvedilol : 0,1 à 0,4 mg/Kg 1 ou 2 x/j
2 - Traitement étiologique
Cardiopathies congénitales :
Traitement chirurgical
palliatif ( Blalock-Taussing, Cerclage de l’artère pulmonaire )
Curatif sous circulation extracorporelle (Fermeture de CIV)
Ligature section de canal
Cathétérisme cardiaque interventionnel :
sténose pulmonaire
Sténose aortique
Fermeture de canal artériel
Fermeture de CIA
Manœuvre de Rashkind : TGV
P4 A.Mesfioui
Conclusion
L’insuffisance cardiaque est une urgence pédiatrique
Les signes respiratoires sont souvent en premier plan
Les signes cardiaques orientent mais inconstants
L’hépatomégalie est un signe primordial (FH)
RX pulmonaire, ECG, et échocardiographie sont indispensables
Etiologies multiples, varient selon l’âge et sont dominées par les cardiopathies congénitales
Formes congestives aigues (myocardite)
Traitement : symtomatique et/ou étiologique
Formes chroniques : nouvelles ttt, greffe du cœur
Nourrisson 5 mois pneumopathies à CIV large + CIV Trabéculée multiples Cardiomyopathie dilatée ?
répétition et hypotrophie
Nouveau-né 27 j, adressé pour cardiomégalie, Echocardiographie normale, bradycardie ECG: onde Q de nécrose
en D1 +AVL = anomalie naissance de la coronaire gauche
Pr Chkirate
Les Arthrites Juvéniles Idiopathiques
A.MESFIOUI
OBJECTIFS DU COURS
- Reconnaître le caractère inflammatoire d’une douleur articulaire ( signes fonctionnels et physiques )
- Distinguer les particularités cliniques des 6 formes cliniques d’AJI.
- Reconnaître les principaux diagnostics différentiels des arthrites systémiques, oligoarthrites et polyarthrites.
- Indiquer les examens complémentaires à demander devant une arthrite chronique chez l’enfant
- Enumérer les principales complications des AJI.
- citer les principes du traitement des AJI.
INTRODUCTION - DEFINITION
Les arthrites juvéniles idiopathiques (AJI)= l’ensemble des atteintes inflammatoires articulaires (arthrites) débutant avant
l’âge de 16 ans et de durée supérieure à 6 semaines
La fréquence = 3,5/100.000 enfants.
Actuellement, on définit 6 groupes d’AJI : classification de Durban/ ILAR
Arthrites systémiques (AS)
Oligoarthrites (OA)
Polyarthrites avec facteur rhumatoïde
Polyarthrites sans facteur rhumatoïde
Enthésite en rapport avec l’arthrite ( ERA ) correspondant aux spondylarthropathies JUVENILES
Rhumatisme psoriasique (RP)
I - OLIGOARTHRITE (OA)
>50% AJI, filles 80 %
Âge moyen : 3 ans
Arthrites asymétriques < 4, grosses articulation (genou +++)
Pas de signes systémiques associés
Atteinte inflammatoire de la chambre antérieure de l’œil ( uvéite ) latente
Dépistage systématique tous les 3 mois par examen à la LAF
Pas de parallélisme entre l’atteinte articulaire et oculaire
Diagnostic différentiel :
Principal diagnostic différentiel : Arthrite septique ( si monoarthrite )
Signes biologiques :
Syndrome inflammatoire modéré
Anticorps antinucléaires + (70%)
Facteurs rhumatoïdes -
HLA DR 8 et DR 11
Signes radiologiques :
Hypertrophie des parties molles
Déminéralisation des épiphyses articulaires
Traitement :
1ère ligne : AINS, IC, Rééducation
2ème ligne : Méthotrexate
3ème ligne : biothérapie ( anti TNF )
A.MESFIOUI
II - ARTHRITE SYSTEMIQUE
diagnostic différentiel :
les infections bactériennes
les affections malignes ( leucémies, neuroblastome ).
Pronostic global
50%: évolution favorable
25% : polyarthrite destructrice sévère
25% : poussées fébriles, associées à des manifestations articulaires plus ou moins sévères.
Mortalité à court et long terme lié à la maladie
- Atteinte viscérale (péricardite)
- Amylose secondaire (rein) : 1 à 2 %
Iatrogénie : infections, retard de croissance, syndrome d’activation macrophage
Mortalité globale AS 2 – 4 %
VI - RHUMATISME PSORIASIQUE ( RP )
Les critères majeurs : arthrite et psoriasis cutané
Les critères mineurs: dactylite, ongles ponctués, rash psoriasique et ATCD familiaux de psoriasis
Syndrome inflammatoire modéré
Ag HLA DR1 et DR6
AAN sont présents dans 50 à 60% des cas.
RX: atteinte des articulations inter phalangiennes des doigts et des orteils, avec coexistence d’érosions et de proliférations
osseuses
Evolution: poussées
Pronostic bon
Ghita, 6 ans
1 mois: a fait une chute à l’école boiterie a consulté, radio normale, repos 10 jours
Depuis arthralgies genou droit, fièvre épisodique
15j : amygdalite traitée, arthralgies persistantes, fixes
Examen clinique:
Température: 38°, état général conservé
Examen ostéo-articulaire : choc rotulien, rougeur chaleur locale genou droit
Autres articulations libres
Examen cardiaque normal, gorge propre
reste examen: sans particularités
Quels diagnostics évoquez vous?
Diagnostics possibles
Arthrite septique?
RAA?
AJI?
Autres?
Bilan ?
Biologie Radio thorax : normale
- NFS: GB: 16450, PNN: 10200, Hg: 11,8, Radio 2 genoux : tuméfaction PM
Pq: 234000 ECG: normal
- VS: 25/45 Echocoeur: normal
- CRP: 15 Echographie articulaire: genou droit: Synovite, épanchement
- Fg: 3,5 anechogène s’efface à la compression, pannus synovial
- ASLO: 400
Autres examens ?
Ponction articulaire: liquide jaune citrin, PNN 75% non altérés, examen direct et culture négatifs
Anticorps antinucléaires: 1/80, aspect mouchetée
Examen ophtalmologique ( LAF ): normal
Diagnostic = Oligoarthite FAN
Traitement : - Infiltration intra articulaire – AINS - Réeducation isométrique
Cas clinique 2
H. Y, garçon de 8 ans, Tanger
ATCD : tuberculose pulmonaire traitée à l’âge de 3 ans
Notion de consanguinité 1èr degré
HDM : depuis 2 mois douleurs articulaires le réveillant le soir, enraidissement matinal= 1h, fièvre quotidienne, lésions cutanées fugaces,
Altération de l’état général progressive
Examen clinique à l’admission
- Mauvais état général, température : 39°, conjonctives décolorées, poids 19kg ( -2DS ), taille 120cm ( -1DS ), TA 100/60
- Arthrites 2 poignets, 2 genoux, MCP 2 mains, limitation du rachis cervical
- Légers rashs cutanés thorax
- HMG, pas de SMG, ADP latérocervicales bilatérales
- Examen cardio-pulmonaire: tachycardie, pas de rales pulmonaires
Diagnostics à évoquer ?
Bilan :
- NFS : GB: 32650/mm3; PNN 95%; Hg 8g/dl; VGM = 65; TCMH 18; Pq 764000
- VS: 95/102; CRP: 302; Fg: 5,4g/l; Procalcitonine : 17.11ng/ml
- Electrolytes : normal ; Gly = 0,98g/l
- Urée: 0,35g/l; créatinine: 6mg/l
- SGOT: 56; SGPT: 78; BD, BT, PAL normaux;TG = 1.22g/l; Ferritinémie: 500 ng/ml
- AAN, sérologie rhumatoïde : négatifs
- Bilan infectieux : négatif
ECBU, sérologie hépatite, CMV, EBV, leishmaniose, IDR tuberculine, BK crachats, quantiféron, 3 hémoc
- Bilan radiologique :
RX thorax : cardiomégalie ICT 0,6
Echographie abdominale, rénale : HMG homogène, reins normaux
Echocoeur : péricardite modérée
- Médullogramme: moelle riche, pas de cellules malignes
Votre diagnostic ? Diagnostic Arthrite systémique retenu (critères de l’ILAR)
Traitement:
- Bolus de méthylprédnisolone 3 jours ( 500mg/j)
- Relai prédnisone péros ( 20mg/j ) + traitement adjuvant
Evolution: Disparition fièvre, régression arthrites, amélioration état général: dégression progressive des corticoides
A.MESFIOUI
Pyélonéphrite aigue :
Atteinte parenchyme rénal et du bassinet,
Diffusion systémique
Risque de lésions rénales
Cystite :
Inflammation localisée vessie,
Bénigne,
Cystite récidivante ≥ 3 épisodes par an
Dc Topographique :
o Prot: Tham.H
o Hématurie
A.MESFIOUI
ECBU :
Seul examen pour confirmer l’IU
Conditions de réussite :
Prélèvement : +++ Ponction sus pubienne > cathétérisme > prélèvement permictionnel > poche à urine
Transport :+++ à température Ambiante, temps < 30 mn Ou conservé De 4 à 8°C pendant 24 h si difficulté de
transport rapide
Interprétation : DGU ≥ 10/mm3 (> 105 / ml)
Leucocyturie > 10 elts / mm3 (> 104 elts / ml)
Germes des IU:
BGN: E.Coli : +++
Entérocoque, autres; …
Echographie de l’arbre urinaire : +++
Vessie pleine / vessie vide + mensurations
Elle contribue au :
Dc + des images en faveur de l’IU
Dc Etio. : oriente vers uropathie malf …
Autres : Uro TDM, Uro IRM, Scintigraphie
Echographie rénale
UCG : valves de l’urètre post avec UIV objective un méga uretère bilat
RVU GV vessie diverticulaire
dilatation urètre post
Conclusion
ECBU + ATBgramme devant :
Fièvre isolée
Enurésie
RSP
Ictère prolongé chez le N-né
S. digestifs chez le Nss non associés à une symptomatologie B.pulm ou ORL
ECBU : prélèvement, transport, interprétation
Dépistage anténatale des UM doit être obligatoire
A.MESFIOUI
Cas Clinique
Nourrisson de sexe féminin âgée de 2 mois
Hospitalisée pour une fièvre avec signes digestifs
Antécédents:
Grossesse non suivie
Accouchement et période néonatale sans incidents
Allaitement mixte dès la naissance
Développement staturo ponderal et psychomoteur normaux
Vaccinations au centre de sante
Absence d’antécédents pathologiques notables
3 jours avant son hospitalisation fièvre chiffrée à 39° c avec geignement, refus de tétée et une diarrhée avec des selles
liquidiennes à raison de 3 selles par jour, sans signes respiratoires
L’examen physique:
Conscient, eupneique, tachycarde à 160 c/min, TA 90/60 mmHg, T 39°c, P 5 kg, T 52 cm.
Absence de signes de déshydratation et d’éruption cutanée
Fontanelle antérieure normotendue, examen neurologique normal
Examen ORL normal
Examens pleuro pulmonaire, cardio vasculaire, abdominale et ostéo articulaire étaient normaux
Conclusion clinique: Nourrisson de 2 mois présentant une fièvre avec diarrhée liquidienne depuis 3jours
Diagnostics à évoquer?
Gastro entérite aigue
Méningite ( mais absence de signes neurologiques: troubles de conscience, nuque molle, hypotonie globale)
Pyélonéphrite aigue
Examens paracliniques à demander?
Bilan biologique:
NFS: Hyperleucocytose à 18000/mm3 à prédominance PNN 14 500/mm3. HB à 13g/dl, plq 350 000/mm3.
CRP à 160 mg/l
Ionograme sanguin: Na 135 meq/l, K 4,3 meq/l, cl 90 meq/l, RA 20 meq/l, urée 0,3 g/l, créatinine 4 mg/l, pro 65g/l
1 Hemoculture: négative
Coproculture: négative
ECBU : Aspect trouble
– Leucocyturie 55 000/ml
– Bactériurie 100 000/ml
– Isolement BGN
– Culture: escherichia coli
– Antibiogramme: sensible à la ceftriaxone et la gentamycine
Diagnostic retenu: Pyélonéphrite aigue PNA
Traitement:
Perfusion ration de base SG 5% et éléctrolytes
Antipyrétiques: paracétamol 60 mg/kg/j en 4 à 6 prises
Ceftriaxone 50 mg/kg/j en 1 prise pendant 10 jours
Gentamycine 3 mg/kg/j pendant 3 jours
Evolution clinique :
» Apyrexie au bout de 48h
» Alimentation orale
Doit on s’arrêter à cette étape?
Bilan Radiologique: Echographie Arbre Urinaire:
Reins de taille et situation normales, de bonne différenciation cortico médullaire
Urétéro-hydronéphrose bilatérale: pyélon gauche à 12 mm et droit à 15 mm, uretère pelvien gauche à 9 mm
et droit à 8 mm
Vessie sans anomalie
Urétrocystographie rétrograde
Reflux vésico-urétéral grade V bilatéral
Vessie sans anomalies
Traitement chirurgical
A.Mesfioui
Le syndrome néphrotique (S.N) : toujours maladie des glomérules La définition est essentiellement biologique :
Le S.N: la plus fréquente néphropathie de l’enfant entre 2 et 12 ans protéinurie importante > 50 mg/kg/j
Incidence : 2-3 cas/100000 enfants ou > 40mg/m2/h
Garçon > Fille hypoprotéinémie < 60 g/l
Définition est surtout biologique hypoalbuminémie < 30 g/l
Fréquence de la forme pure et idiopathique
Pronostic rénal : réponse au traitement
Classification
Deux grands groupes étiologiques du Sd Néph:
S.N primitif = Néphrose lipoidique = S.N idiopathique
S.N secondaires
A - S.N PRIMITIF : néphrose lipoidique : 90 % des étiologies du S.N : B - S.N SECONDAIRES : 10 20 % des étiologies du S.N :
Age : 1 à 10 ans Age < 1an et > 10 ans
Pas de signes d’atteinte extra-rénale 2 sous-groupes
Il peut être : pur ou impur < 1 an: congx et infantils
1 - S.N PRIMITIF IMPUR > 10 ans: mdies syst
- Hématurie Signes :
- Insuffisance rénale organique Œdèmes
- H.T.A Signes spécifiques de la cause
- Hypocomplémentémie Bilan étiologique: s.cliniques et âge
Néphropathie glomérulaire – laquelle ? P.B.R PBR
G.N. extra membraneuse Etiologies :
G.N. endo et extracapillaire Infection
G.N. Membrano – proliférative - Bactérienne: syphilis…
2 - TTT DU S.N PRIMITIF PUR - Virale: Hépatite B, C , VIH…
a - TTT symptomatique Maladie générale
Pas d'immobilisation - Purpura rhumatoïde
Anticoagulant si : - Lupus
- Hypoalbuminémie inférieure à16g/l - Vascularite primitive
- Fibrinogène > 6 g/l Néoplasie : LAL, LMNH Hodgkin
- PDF > 1 g/100ml
- Anti TIII < 75 %
Supplémentation en vitamine D et en calcium
Antibiothérapie si infection
b - TTT étiologique : Prednisone : 2mg/kg/j (ou 60 mg/m²) 4 semaine
Soit réponse = S.N. cortico-sensible
2 mg/kg/j (max 60 – 80 mg) 1 mois
2 mg/kg 1j/2 2 mois 4,5 mois
Progressive jusqu’à l’arrêt 6 semaines
Pas de réponse = cortico-résistance :
On doit faire PBR :
- Corticoides + immunosuppresseurs
Ciclosporine
Chloraminophène
Cyclophosphamide
Mycophénolate MMF (Celcept ®)
Rituximab
A.Mesfioui
Complications du S.N
1/ Désordres hydroélectrolytiques
- Hypovolémie
Clinique Biologie
Tachycardie Hémoglobine > 16g/dl
Extrémités froides Hématocrite > 45 %
Pincement de la PA I.R fonctionnelle
Syndrome Abd douloureux
Cas Clinique
• Garçon âgé de 4 ans
• Hospitalisé pour œdèmes généralisés
• Antécédents
– Absence de consanguinité parentale
– Absence de néphropathie ou hépatopathie dans la famille
– Développement staturo ponderal et psychomoteur normaux
– Vacciné au centre de santé
– Il n’a pas d’antécédents pathologiques notables
• 15 jrs avant son hospitalisation des œdèmes d’aggravation progressive associé à une oligurie constatée par la mère sans hématurie
• Examen physique:
– Conscient, eupneique, FC 80 c/min, TA 90/50 mmHg, P 20 kg, T 104 Cm, diurèse 200cc/j. Temp 37,2
– Oedèmes généralisés blancs mous prenant godet
– Ascite de moyenne abondance
– Hydrocèle
– Diminution du murmure vésiculaire bilatéral
– Auscultation cardiaque normale
– Les examens neurologique, ostéo articulaire et des aires ganglionnaires étaient normales
• Conclusion clinique : Enfant âgé de 4 ans présente un syndrome oedemateux généralisé avec oligurie
• Traitement ?
* Traitement symptomatique
Perfusions Albumine 1gr/kg/j en 6 heures
Puis furosemide 1-2 mg/kg
Protéinurie négative