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SYNTHÈSE DOSSIER 6

LE MARCHÉ DU TRAVAIL :
L’OFFRE ET LA DEMANDE DE TRAVAIL

Le marché du travail désigne le lieu (théorique et non réel) de rencontre de l’offre de travail (= demandes d’emploi émanant des
actifs) et de la demande de travail (= offres d’emploi émanant des entreprises). Le prix qui se forme sur le marché du travail est le
salaire.
Lorsque la demande est inférieure à l’offre sur le marché du travail, cela se traduit par du chômage.

I. L’offre de travail

A. Les déterminants de l’offre de travail


Les salariés sont prêts à accepter une offre d’emploi si le salaire est suffisamment élevé pour compenser son coût : renonciation
aux loisirs, frais de déplacement, de garde d’enfants, etc.

B. La population active


Font partie de la population active :
– les personnes qui déclarent exercer une activité professionnelle rémunérée (population active occupée) ;
– les chômeurs (population sans emploi à la recherche d’un emploi).

La définition de la population active, axée sur la notion de profession, élimine donc les femmes au foyer, dont il est pourtant
difficile de dire qu’elles ne travaillent pas.
Au niveau d’un pays, la population active est égale à l’offre de travail.
Le principal indicateur utilisé pour suivre l’évolution de la population active est le taux d’activité.

Ce taux d’activité était de 71,9 % en 2018.


Le taux d’emploi mesure, quant à lui, la part de la population active occupée dans la population en âge de travailler de plus de 15
ans.

La différence entre le taux d’activité et le taux d’emploi représente le taux de chômage.

C. Les principaux facteurs qui influent sur l’offre de travail


Deux facteurs démographiques ont une influence sur le niveau de la population active :
– le nombre d’actifs dépend d’abord de l’évolution de la population totale. Lorsque la natalité est forte à une certaine période,
vingt ans plus tard ces jeunes arrivent sur le marché du travail ;
– l’immigration a été au cours des années 60-70 un facteur important d’accroissement de la population active. Cet apport de main-
d’œuvre a favorisé la croissance de l’économie française, les travailleurs immigrés acceptant des conditions de travail difficiles.  
La montée du chômage à partir de 1975 et la transformation des emplois ont ralenti considérablement ce mouvement migratoire.
Des facteurs sociologiques expliquent également l’évolution de la population active :
– le raccourcissement de la durée de la vie active dû, d’une part, à l’allongement de la durée des études et, d’autre part, à
l’abaissement de l’âge de la retraite ; l’élévation de l’âge du départ en retraite entraîne au contraire un allongement de la durée de
vie active et une augmentation de la population active ;

– la croissance de l’activité féminine a été un facteur important de l’augmentation de la population active : il y a trente ans, le taux
d’activité des femmes de 25 à 49 ans était de 75 %, aujourd’hui, il est de 83,5 %.

II. La demande de travail

A. Les déterminants de la demande de travail


La demande de travail dépend :
– du coût du travail : plus le coût du travail est élevé, plus il est coûteux pour une entreprise d’embaucher. Ainsi, le coût du travail
a un effet sur la demande de travail (offre d’emplois) et sur le niveau de l’emploi ;
– de la productivité marginale du travail pour les néo-classiques : une baisse du coût du travail augmente la productivité marginale
du travail et est donc favorable à une augmentation de la demande de travail ;
– du niveau de la demande de biens et services (consommation) anticipé par les entreprises : pour les keynésiens, une baisse du
coût du travail ne suffit pas à augmenter la demande de travail des entreprises : les embauches des entreprises dépendent de
l’augmentation de la production qu’elles anticipent ;
– de la substituabilité du capital au travail.

B. La segmentation du marché du travail


La norme en matière de contrat de travail est le contrat de travail à durée indéterminé (CDI) et à temps complet. Toutefois, sur le
marché du travail le nombre de contrats précaires est en hausse rapide : contrats à durée déterminée (CDD), contrats de travail
temporaire (intérim), contrats à temps partiels... On assiste donc à l’émergence d’un marché du travail segmenté entre ceux qui
bénéficient d’un contrat de travail à durée déterminée (CDI) et à temps complet et ceux qui n’obtiennent qu’une succession de
contrats précaires. Les jeunes et les femmes sont particulièrement touchés par cette précarisation du marché du travail.

III. La formation du salaire

A. La loi de l’offre et de la demande sur le marché du travail


Sur le marché du travail, selon les variations de l’offre et de la demande, le salaire est susceptible de fluctuer à la hausse ou à la
baisse.
Lorsque l’offre de travail des salariés est supérieure à la demande de travail des entreprises, le salaire diminue en raison d’une
main-d’œuvre excédentaire.
Lorsque l’offre de travail des salariés est inférieure à la demande de travail des entreprises, le salaire augmente pour attirer une
main-d’œuvre en quantité insuffisante.
Le salaire d’équilibre correspond à la situation où, sur le marché du travail, l’offre est égale à la demande de travail : à ce niveau
de salaire, tous les demandeurs d’emploi trouvent un travail et toutes les offres d’emplois sont satisfaites.

B. Les particularités de la formation du salaire sur le marché du travail


Sur le marché du travail, le salaire ne résulte pas du seul fonctionnement du marché du travail. Il dépend également :
– des négociations individuelles entre employeurs et salariés : prise en compte du niveau de qualification et d’expérience des
salariés ;
– des négociations collectives entre employeurs et syndicats de salariés : poids des syndicats dans les luttes pour le maintien du
pouvoir d’achat des salariés,... ;
– du SMIC dont le montant est fixé par l’État.

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