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I.1. Définition
Selon Jean MEYER, la Gestion Budgétaire peut être définie comme « une
technique de gestion prévisionnelle qui, partant des prévisions, les responsables de
l’entreprise reçoivent, après accord, des attributions-programme et moyens, pour une durée
limitée en valeur et en quantité. Un rapprochement a lieu régulièrement entre les prévisions
et les réalisations pour dégager les différences qui en découlent. L’explication et
l’exploitation de ces écarts constitue le contrôle ».1
La gestion budgétaire est une technique qui n’est pas facile à manier. Elle peut
même se révéler coûteuse à mettre en place. Ainsi, l’opportunité de sa mise en place doit
très bien être étudié et évaluer. En effet, l’étude de ces motivations devra être menée pour
montrer comment chaque fonction de l’entreprise en profite et par conséquent contribue à
l’instauration et au fonctionnement d’une pareille technique.
I.3. Moyens
Les études de marché sont indispensables pour les prévisions des autres et
l’évaluation du marché auquel il faudrait par moment s’adapter.
1
MEYER Jean., Gestion Budgétaire, éd. Bordas, Paris 1986. p. 18
2
La gestion budgétaire s’articule nettement en 3 étapes que l’on retrouve chaque fois
l’entreprise se trouve confrontée à une décision.
Il s’agit de :
I.4.1. Prévision
La prévision est définie par MEYER Jean comme « une attitude volontariste,
scientifique et collective face à l’action du futur ».2
la prévision ne doit pas être seulement une reconduction des résultats antérieurs
à l’entreprise. Elle doit aussi et surtout traduire une volonté manifeste de celle-ci à
améliorer sa situation actuelle.
Pour ce faire, elle doit être réaliste et surtout constituer un challenge pour
entreprise.
2
MEYER Jean., Op.Cit. éd. Bordas, Paris 1986, p. 23.
3
Il s’agira notamment du :
- budget de production
- budget des approvisionnements
- budget de distribution
- budget de trésorerie
- budget d’investissement
I.4.2. la Budgétisation
Un budget peut être défini comme une prévision d’un ensemble des recettes et dépenses
pour une période donnée.3
La politique d’une entreprise se définit par ses buts et les moyens pour les
atteindre, le budget contient de façon chiffrée ces deux éléments.
Ainsi sur le plan des buts ou objectifs, on trouvera le budget des ventes, le
budget de production, le budget d’investissement qui détermine à plus ou
moins long terme ce que sera l’action de l’entreprise.
Sur le plan des moyens, on trouvera le budget des frais de production, le budget
de distribution, le budget des approvisionnements, le budget de trésorerie.
Une bonne adéquation entre les objectifs et les moyens à travers une meilleure
allocation des ressources aboutit à une gestion budgétaire efficace.
3
PESQUEUX Yvon., Pratique de la comptabilité analytique, éd. Dunod, Paris 1993, p. 248.
4
Au niveau des penses, les différents frais ont une nature courante par
opposition aux dépenses exceptionnelles que sot les investissements.
Il va s’en dire que lorsque une personne se voit remettre, avec son accord, des
chiffres d’objectifs et des moyens, il se voit attribuer une responsabilité corrélative. Celle-
ci consiste à atteindre au moins les objectifs lui assignées dans les limites des moyens mis
à sa disposition.
Ainsi, une entreprise doit veiller à adapter son budget sur la conjoncture du
moment. Cette adaptation se fera à travers deux voies.
Le budget flexible
Où
Cette relation montre que le niveau des frais prévues d’établit en avance à
partir d’un niveau d’activité prévisible mais qui est le plus généralement connu après. La
liaison entre l’activité et le budget est donc établit de manière souple et faible.
La révision du budget
Tout budget peut être révisé lorsque les circonstances extérieures l’exigent ou
lorsque les autres budgets dont il dépend sont eux-mêmes en train de se modifier.
Exemples
Equations comptables :
é é
Système comportemental :
Ventes Profits
Production
Approvisionnement
Distribution
I.4.3. Contrôle
Dans son sens le plus strict, le contrôle consiste à la comparaison entre les
prévisions et les réalisations en vue de dégager les écarts.
Si : - é é é
é é é é
En général, le contrôle aboutit à une multitude des écarts qu’il sera impossible
d’exploiter tous. Il est donc nécessaire de pouvoir trier cette masse d’information (écarts)
pour n’en analyser que les plus significatifs et pertinents.
6
En outre, il est conseillé de se focaliser surtout sur les écarts les plus
importants. D’où la nécessité de les calculer non seulement en valeur absolue mais aussi en
pourcentage.
é é
é
é é
D’une manière générale, le contrôleur se fixera une marge en % qui lui fournit
les limites supérieures et inférieures acceptables. Il est évident que ces limites dépendraient
des objectifs poursuivis et varieraient d’une entreprise à l’autre et d’un secteur d’activité à
un autre.
Une fois les écarts caractéristiques retenus, la dernière phase consiste à les comprendre et à
les exploiter. Ainsi, on distingue le contrôle répressif du contrôle incitatif.
Contrôle répressif
Contrôle incitatif
C’est ici le moment de noter que les différents budgets à élaborer sont articulés
ou en relation les uns avec les autres. Ainsi, d’une manière générale, une bonne gestion
budgétaire prend son origine par les prévisions des ventes.
Ces dernières nous permettront d’élaborer les autres budgets tels que :
le budget de production
le budget d’approvisionnement
le budget d’investissement
le budget de distribution
le budget de trésorerie qui est l’ultime étape qui constitue la synthèse de tous
les autres budgets.
Il est à noter qu’il existe plusieurs autres méthodes de prévisions telles que :
Une période est le temps qui sépare deux exercices budgétaires. Elle est
généralement égale à un an, qui est la durée d’un exercice comptable.
X = Années
Y = Chiffre d’affairesQ<
8
Graphique
100
90
80
70
60
50 Y
40 Y prévu
30
20
10
-
1 2 3 4 5 6 7 8
Illustration :
X = quantité du produit A
Y = quantité du produit B
Années n Y x = ( X - X* ) y = ( Y - Y* ) x.y x² y² Y pr
2003 1 10 -60 -40 2 400 3 600 1 600 11,82
2004 2 20 -40 -30 1 200 1 600 900 24,54
2005 3 40 -30 -10 300 900 100 30,9
2006 4 40 -10 -10 100 100 100 43,62
2007 5 50 10 - - 100 - 56,34
2008 6 70 20 20 400 400 400 62,7
2009 7 80 40 30 1 200 1 600 900 75,42
2010 8 90 70 40 2 800 4 900 1 600 94,5
Total 400 - - 8 400 13 200 5 600
Moyenne 50
Y*
∑
̅
∑
̅
∑
∑
̅ ̅
DMC
-1 X
1 2 3
Coefficient de corrélation
Plus est proche de 1 en valeur absolue, plus nos prévisions sont précises.
∑
√ ∑ ∑ √
Ceci signifie que nos estimations sont précises à 98% ; autrement dit, nous
avons une marge d’erreur de 2% seulement.
Cette méthode de prévision des ventes est surtout utilisées lors de lancement
des produits nouveaux c’est-à-dire ceux pour lesquels on ne dispose pas encore des
données historiques au passés.
Elle se justifie par le fait qu’il est impensable de prétendre interviewer toute
la population d’une ville pour récolter leurs points de vue sur la consommation d’un
12
produit. Ceci s’avèrerait techniquement impossible : sans penser au coût que cela
comporterait.
Illustration
Estimation
NB. 𝑝̂ 𝑞̅ 𝑞̂ 𝑝̂
𝑝̂ 𝑝̂
L’écart-type de ̂ 𝑆𝑝̂
𝑛
0 9 −0 9
= 0,021
̂
13
̂ −̂
Limite inférieure ̂ ⁄
̂ −̂
Limite supérieure ̂ ⁄
Avec 𝑍𝛼⁄
[ ] [ ]
̂ qui vont
générer un chiffre d’affaires prévisionnel de .
Une population stratifiée étant définie comme celle qui est classée par
catégories sur base des critères tels que :
- l’âge
- le sexe
- la profession
- le niveau d’instruction
- le niveau de revenu…
Un échantillon représentatif est celui dont les enquêtés sont tirés au hasard de
la population sous étude et qui respectent les proportions de chaque catégorie prise en
compte dans le sondage.
- la taille de l’échantillon
- on ̂ ̂
- où ̂
15
Une fois que le niveau des ventes est connu, le gestionnaire doit être en
mesure de déterminer le niveau de production de son produit fini.
Le budget de production est établi à partir des prévisions des ventes. Celles-ci
ont fait l’objet du chapitre précédent. Il y a lieu de noter que le budget de production doit
s’inscrire dans les objectifs de la politique de l’entreprise. Ainsi, il doit prendre en
compte les objectifs de l’entreprise tels que :
Et aussi les contraintes auxquelles l’entreprise est soumise. Celles-ci sont d’ordre :
Illustration 1.
Les études de marché d’une entreprise ont prévu un niveau de ventes de 200.000$ (CA)
avec :
D C
Coût d’approvisionnement 30.000 Chiffre d’affaires 200.000
Coût de production 60.000
Frais généraux 20.000
Budget marketing 50.000
Bénéfice ….. 40.000
200.000 200.000
a) Coûts variables (CV) ce sont les coûts qui varient avec le niveau de production
ou des ventes CV
CF
CV
b) Coûts fixes (CF) ce sont les coûts qui ne dépendent pas de niveau de la
production. Ils sont aussi appelés charges de structure.
CF
CF
Q = production
17
c) Les coûts totaux (CT) sont la somme algébrique des coûts fixes et coûts
variables
CV CT
CF
CT CV
CF
Q= production
d) Le chiffre d’affaires (CA) est le total des ventes réalisées au cours d’une période.
Il est exprimé en quantité ou en unité monétaire. On l’appel aussi recette totale
(RT).
C’est le chiffre d’affaire qui couvre les coûts totaux au cours d’une période.
En d’autres termes, il s’agit du chiffre d’affaires à partir duquel l’entreprise commence à
réaliser du profit ou du bénéfice.
Illustrations
1°) Une entreprise a les recettes totales (RT) qui est fonction de la production (Q) selon la
relation RT(Q) = 60 Q
Questions :
4) Si la quantité vendue Q = 45
5) Si la quantité vendue Q = 10
Réponse :
Vérifions s’il s’agit bien d’un seuil de rentabilité. Par définition, on sait que
quand Q = 20, le bénéfice doit être égale à zéro, on sait que
2°) si
19
Bén CT=30Q+600
CASR 1400
CV=30Q
1200
1000
800
Perte
600 CF= 600
400
200
10 20 30 40 45 50 Q
QSR
Variables de décision
P= 60
CV unitaire = 30
CF = 600
Q P RT CV CF CT Bén
1 60 60 30 600 630 - 570
2 60 120 60 600 660 - 540
3 60 180 90 600 690 - 510
4 60 240 120 600 720 - 480
5 60 300 150 600 750 - 450
6 60 360 180 600 780 - 420
7 60 420 210 600 810 - 390
8 60 480 240 600 840 - 360
9 60 540 270 600 870 - 330
10 60 600 300 600 900 - 300
11 60 660 330 600 930 - 270
12 60 720 360 600 960 - 240
13 60 780 390 600 990 - 210
14 60 840 420 600 1 020 - 180
15 60 900 450 600 1 050 - 150
20
Le tableau que nous avons élaboré ci-dessus est fait à l’ordinateur par la
technique dite « analyse de système et méthode de simulation ». Cette méthode est très
puissante non pas seulement parce qu’elle est rapide mais surtout qu’elle permet de
simuler en temps réel les situations possibles et leurs conséquences sur la situation de
l’entreprise.
Graphique
Seuil de rentabilité
3 000
2 500
2 000
1 500 RT
CV
1 000 CF
CT
500 Bén
-
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39
-500
-1 000
Réponse :
Et
On a ainsi
22
3°) Les recettes totales d’une d’entreprise sont représentées en fonction des quantités
vendues Q par
Réponses :
Question supplémentaire
Réponse : vu que
23
Remarque :
1. Nous devons signaler ici que nous avons utilisé un modèle linéaire. En réalité, on
observe que les coûts totaux et des recettes totales ne sont pas linéaires de part le
principe « d’économie ou de déséconomie de rendement ».
2. Il n’est pas toujours aisé de séparer les charges fixes des charges variables à partir
des données fournies par la comptabilité générale où les charges sont enregistrées
de part leur nature.
Exemple : une entreprise dispose pour chaque niveau de production (Q) des coûts totaux
correspondants suivant le tableau ci-dessous.
Soient :
x=(X- y=(Y-
Années X Y X*) Y*) x.y x² y²
2
003 85 95 -15 -7 105 225 49
2
004 91 90 -9 - 12 108 81 144
2
005 98 106 -2 4 -8 4 16
2
006 100 106 - 4 - - 16
2
007 100 100 - -2 - - 4
2
008 110 106 10 4 40 100 16
009
Moyenne en X
= X* = 700 / 7 = 100
Moyenne en Y
= Y* = 714 / 7 = 102
Il est démontré que la DMC passe par le point G(X*, Y*) et de coefficient angulaire a
25
Représentation graphique
Y
CT
CF
CV
CV
CF
44
-76 X=Q
Remarque
Il est à noter que la méthode des moindres carrés n’amène à des résultats
statistiquement significatifs que dans la mesure où le coefficient de corrélation r (X, Y) entre
X et Y est plus grand que 0,6 en valeur absolue.
√∑ √
Ce qui nous permet de conclure que nos estimations sont précises à 84%,
autrement dit, on a une marge d’erreur de 16%. Laquelle marge d’erreur doit être prise en
compte par les gestionnaires dans le calcul de son seuil de rentabilité.
Ainsi, on peut procéder à des prévisions sur base de cette relation entre CT et Q.
Si, par exemple, il nous est demandé de trouver le niveau des CT correspondant à
une production de 120, nous ferons :
26
A l’inverse, pour un budget prédéterminé de 150 u.m, nous pouvons produire une
quantité de :
Par la régression linéaire, nous pouvons en outre séparer les charges fixes (CF)
des charges variables (CV) à partir des coûts totaux (CT) nous fournis par le service
comptabilité pour chaque période (ici, l’année).
Ceci nous permet de trouver le seuil de rentabilité ; dès lors que l’on sait que
La comptabilité analytique de l’entreprise nous renseigne que les coûts totaux sont
constitués de :
Bénéfice 52
560 560
Total 508$
Remarque
Cette manière de voir est très simplificatrice car en général les ventes d’un produit
sont liées à celle d’un autre et il y a donc lieu de tenir compte de cet aspect de chose. Ceci se
fait par une technique particulière qu’on appelle la programmation linéaire qui est illustrée ci-
dessous.
Illustration 3
- Technique : il faut 3 heures pour produire 1 unité du produit A et 5 heures pour 1 unité
B. l’utilisation des machines ne peuvent dépasser 30.000 heures.
- Légale : il faut 4 heures de travail pour produire 1 unité du produit A et 5 heures pour
le produit B aux ouvriers affectés à l’usine de production. Le Code du
travail impose une durée maximale annuelle de travail de 36.000.
28
TD : sachant que les profits unitaires des produits A et B sont respectivement de 105$ et
135$. Trouver le niveau des productions qui maximise le profit et déterminer le
montant du budget de production qui doit être de 20% du profit.
Nous voici ici devant un problème d’allocation des ressources d’une entreprise
dont la solution fera recours à la Programmation linéaire (Recherche Opérationnelle).
Résolution
Fonction-objectif
Avec {
b)
29
Graphique
Echelle :
𝐷
𝐷
10
𝐷 𝑥
7,2
6
𝐷 C 𝐷 𝑦
D
0 1 4 A 6 9
10 X
Il est démontré que la production optimale se trouve sur un des sommets du polygone
convexe .
1)
et
2)
Et
3)
devient :
30
000 000
Ainsi ( )
000 000
et ( ) ( )
4)
Ainsi
et
5)
Et
Le profit maximun est le plus grand de ceux que nous avons trouvés à chaque sommet de
notre polygone c’est-à-dire
Il faut donc produire, compte tenu de toutes les contraintes ci-haut mentionnées :
La technique que nous venons d’utiliser est très puissante et efficace dans la
pratique. En effet, non pas seulement elle nous permet de prendre en compte les contraintes
inhérentes à l’exploitation de l’entreprise mais aussi et surtout de se fixer des objectifs
réalistes pour une allocation optimale des ressources de l’entreprise.
31
Par cette technique, les différents budgets se l’entreprise peuvent être élaborés de
manière structurée.
Il s’agit essentiellement de :
Dans la mesure où l’on sait que : 906.000$ correspond à 25% des coûts totaux,
nous pouvons trouver la hauteur des CT en faisant :
D C
- Coûts d’approvisionnement : 543.600 Ventes (RT) : 3.624.000
- Coûts de production : 1.359.000
- Coûts de distribution : 815.400
S/Total : 2.718.000
- Bénéfice : 906.000
3.624.000 3.624.000
32
L’exécution d’un budget implique l’élaboration des prévisions qui seront à la base
des objectifs à atteindre.
Une fois que le niveau de la production est connu, l’entrepreneur est en mesure
d’estimer de manière rationnelle le niveau des matières premières, les matières
consommables, les quantités de main d’œuvre qu’il faut pour produire les quantités requises.
Sans oublier que l’image de marque de l’entreprise peut se trouver affectée par
des pénuries plus ou moins régulières et ainsi voir ses clients existants et potentiels se
détourner vers la concurrence.
La quantité optimale à commander est donc celle qui n’est pas trop basse ni trop
élevée, c’est ce qu’on appelle la quantité optimale de commande.
Dans le cadre de notre cours, nous avons retenu la plus simple. Par simple, nous
voulons dire que les hypothèses de départ de ce modèle sont strictes mais cependant nous
devons nous garder de penser que cela diminue le caractère réaliste de ce modèle.
4
KABUYA Guy-Roger, Note des cours de recherche opérationnelle, L1 GETH-ISP/G, 2010, inédit
34
Essentiellement, dans tous les problèmes de gestion des stocks, il s’agit de répondre à deux
questions : quand et combien commander ou fabriquer ? Différents facteurs interviennent sans
divers affecter cette décision.
A. Hypothèses et notations
On suppose ici :
- la demande déterministe ;
- le réapprovisionnement instantané (délai nul) ;
- la rupture de stock interdite.
B. Analyse du problème
Quantité
Q
35
La « fonction économique » qu’il s’agira ici de rendre minimum est donc le coût
total d’approvisionnement par unité de temps.
C. Le modèle et sa solution
Avec
Coût
par
Kt
unité
de
temps
s Q
2
l D/Q
Q° Quantité
s
36
On aurait ainsi
E = f (Q ; l, s, D)
D’où
Il faut s’assurer que l’on a bien affaire à un minimum : la dérivée seconde doit
être positive.
Exemple numérique
On a dans ce cas :
= 300 pièces.
0 000 0 00
00
Les calculs que nous avons effectués sont illustrés par le tableau et le graphique
ci-dessous effectués sur l’ordinateur.
Variables de décision :
D : 12.000
S : 40
L : 150
Coût de
Q D S L lancement Coût de stockage Coût total
40
100 000
90 000
80 000
70 000 Coût de lancement
60 000
Coût de stockage
50 000
Coût total
40 000
30 000
20 000
10 000
-
1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40
Dans beaucoup de cas, le coût de possession est exprimé comme un taux le plus
souvent (annuel) sur le prix. Si l’on appelle s’ ce taux et P le prix, la formule est alors un peu
s’ . P.= 40 = s.
Dans ce modèle, nous admettons les mêmes hypothèses que dans le cas le plus
simple, sauf en ce qui concerne la pénurie : on permet ici la pénurie en admettant qu’en de
manquant la demande ne disparait pas, mais est servie avec retard et l’on doit supporter un
certain coût (fini) supplémentaire.
Quantités C
t1 t2
A F E temps
B
41
Sur la figure : Q= BC
S= BF = t1 . D
FC = t2 . D
D’après ces notations, le coût total d’approvisionnement par cycle s’exprime par :
Coût total par cycle (KC) = coût de lancement (l) + coût de pénurie x durée de la
pénurie x stock moyen manquant + coût de stockage x durée de la période de stockage x
stockage positif.
[ ( )]
D’où en remplaçant
[ ]
[ ] [ ]
[ ]
De là, on tire
− −
Et
Si
Exemple
l = 150 F
D = 1000/mois
s = 40 F
43
m = 100 F
Une prévision des ventes peut être réaliste mais cependant si l’entreprise n’a pas
de capacité de production requise pour atteindre ce niveau des ventes prévu, elle sera amener
à envisager l’augmentation de sa capacité de production pour ainsi répondre, non pas
seulement aux besoins de sa clientèle mais aussi et surtout pour atteindre un des objectifs
fondamentaux qu’est l’augmentation de sa taille (la croissance).
VI.1. Investissement
VI.1.1. Définition
L’investissement peut être défini comme une acquisition de manière durable des
biens immobilisés (machine, immeuble, terrain, etc…) dans le but d’en tirer des profits5
5
VIZZAVONA Patrice., Gestion financière prévisionnelle, éd. ATTOL, Paris, 1994, p.196
44
qui dans un premier temps ne procure pas un profit à l’entreprise mais peut contribuer
à améliorer l’image de marque de l’entreprise.
Ex : - le Directeur Général d’une entreprise devrait avoir un véhicule traduise son rang
social.
- le siège et le bureau d’une entreprise doivent le rang de l’entreprise.
1. l’auto-financement
Il s’agit ici pour l’entreprise d’utiliser ce qui est convenu d’appeler la marge brute
d’auto-financement (MBA).
La MBA est constituée des bénéfices réalisés par l’entreprise pendant les années
antérieures auxquelles on ajoute les amortissements.
2. L’emprunt
Une entreprise qui n’a pas suffisamment de MBA ou qui ne veut pas utilisée pour
une raison ou une autre, peut recourir à l’emprunt. Ce mode de financement est
possible si l’entreprise offre à sa banque des preuves de solvabilités avérées. La
solvabilité d’une entreprise est mesurée au travers de son ratio de solvabilité qui
est le rapport en pourcentage entre ces fonds propres et le fonds extérieurs (DMLT
et DCT).
3. L’augmentation du capital
Si les deux modes précédents sont impossibles, l’entreprise peut recourir à une
augmentation du capital pour assurer la réalisation, de son investissement (voir
cours de comptabilité des sociétés)6
4. L’emprunt
6
KABUYA Guy-Roger, Note des cours de comptabilité des sociétés, G2 Info-ISP/G, 2010, inédit
45
Une convention de crédit est un contrat entre une personne physique ou morale
(entreprise) qu’on appel emprunteur avec une institution financière (banque) par lequel la
banque s’engage à mettre à la disposition de l’emprunteur une somme d’argent déterminée à
un taux d’intérêt fixé avec les modalités de remboursement bien convenu.
9 00
Le total des charges financières est 9 0 000
Au regard de ces trois modes de remboursement de crédit, nous observons que les
conditions d’octroi d’un crédit peuvent être les mêmes, mais alors les modes de
remboursement influence beaucoup les charges financières total relative à toute la durée de
vie de l’investissement.
Il est donc indiqué qu’au moment de la négociation d’un crédit l’entrepreneur doit
analyser sous toutes ces formes l’incidence du crédit sur la viabilité de l’investissement.
Il est difficile de dire lequel des modes de remboursement est préférable à l’autre.
47
VI.3. L’Amortissement
Nous avons vu au début du cours que la production est intimement liée aux
machines c’est-à-dire à l’équipement. Les machines sont exposées à l’usure au fil de leur
utilisation. Ainsi, un gestionnaire est tenu de penser, dès l’acquisition d’une machine, non pas
seulement de l’entretenir, mais aussi et surtout d’être en mesure de la remplacer à la fin de sa
vie c’est-à-dire quand la machine ne peut plus produire de manière rentable pour l’entreprise.
VI.3.1. Définition
1. Eléments amortissables
7
FAYEL Alain., Comptabilité générale de l’entreprise, éd. Dunod, Paris, 1998, p. 294
48
Cet étalement se fait au travers d’un plan d’amortissement. Ce dernier peut être
réalisé selon des modalités diverses, notamment :
- l’amortissement linéaire
- l’amortissement dégressif
a) L’Amortissement Linaire
Illustration
Une machine est acquise à un prix de 80.000$ et sa durée de vie est estimée à 5
ans.
La quotité de l’amortissement
0 000
Ainsi, on aura
Plan d’amortissement
b) Amortissement dégressif
Illustration
Plan d’amortissement
49
Nous voyons donc ainsi comment une décision à long terme a une incidence dans
la gestion courante de l’entreprise.
Ainsi, nous nous proposons dans le cadre de notre cours d’aborder les aspects de
critère de choix et de rentabilité d’une entreprise.
Dans la mesure où ses profits sont des estimations, leur réalisation n’est donc pas
certaine. Ainsi donc, un investisseur doit au préalable choisir entre deux ou plusieurs
investissements et cela, dans la mesure du possible, avec des critères objectifs.
Illustration
Projet A
Projet B
Cependant, l’investisseur qui espère gagner plus tout en réduisant son risque doit
se référer au critère du CV et va donc choisir celui qui a le CV le moins élevé c’est-à-dire le
projet A avec CV= 0,085.
Le cash-flow : est la différence entre les recettes et les dépenses d’un investissement au cours
d’une période donnée.
Ainsi, on dira :
Dans le cadre de notre cours, nous allons considérer les critères qui prennent en
compte le temps qui se passe entre l’encaissement du cash flow et sa réalisation. A travers la
formule de l’actualisation :
Il s’agit de :
La valeur actualisée nette est la différence entre la somme des cash flow actualisés
de l’investissement et son coût d’acquisition.
Selon ce critère, un investissement est d’autant plus rentable que sa VAN est plus
grand que O c’est-à-dire :
52
Illustration
Un investisseur doit calculer la rentabilité de deux projets A et B qui présentent les profils
suivants :
Projet A
Projet B
Projet A
53
Projet B
Critère de la VAN
Projet A
Cfi.( 1 + i
t -t
Années (t) Cfi (1+i) (1+i) )-t
0 - 1 200 1,000 1,000000 - 1 200,00
1 500 1,100 0,909091 454,55
2 600 1,210 0,826446 495,87
3 500 1,331 0,751315 375,66
Total = 126,07 = VAN
Projet B
Cfi( 1 + i )-
t -t t
Années (t) Cfi (1+i) (1+i)
0 - 1 500 1,000 1,000000 - 1 500,00
1 900 1,100 0,909091 818,18
2 400 1,210 0,826446 330,58
3 500 1,331 0,751315 375,66
Total = 24,42 = VAN
54
Selon le critère de la VAN, les deux projets sont tous rentables dans la mesure où
ils ont chacun une VAN plus grand que O.
Cependant, l’investisseur devra choisir le projet A qui a une VAN plus grand que
celle du projet B.
b. L’indice de profitabilité
Pour qu’un projet soit jugé rentable, cet indice doit être plus grand que 100%. Plus il est
élevé, plus l’investissement est rentable.
Illustration
Projet A
Projet B
55
Cfi.( 1 + i
t -t
Années Cfi (1+i) (1+i) )-t
0 - 1 500 1,000 1,000000 - 1 500,00
1 900 1,100 0,909091 818,18
2 400 1,210 0,826446 330,58
3 500 1,331 0,751315 375,66
c. Le délai de récupération
Illustration
Projet A
Cfi.( 1 + i
t -t
Années Cfi (1+i) (1+i) )-t Cumul
0 - 1 200 1,000 1,000000 - 1 200,00 - 1 200,00
1 500 1,100 0,909091 454,55 - 745,45
2 600 1,210 0,826446 495,87 - 249,59
3 500 1,331 0,751315 375,66 126,07
DR pour le projet A =
( )
Le projet A est rentable parce que son délai de récupération est inférieur à la durée
de vie qui est de 3 ans.
56
Projet B
Cfi.( 1 + i
t -t
Années Cfi (1+i) (1+i) )-t Cumul
0 - 1 500 1,000 1,000000 - 1 500,00 - 1 500,00
1 900 1,100 0,909091 818,18 - 681,82
2 400 1,210 0,826446 330,58 - 351,24
3 500 1,331 0,751315 375,66 24,42
( )
Le projet A est rentable parce que son délai de récupération est inférieur à la durée
de vie qui est de 3 ans. Mais cependant, l’investisseur doit choisir le projet A dont le délai de
récupération est inférieur à celui du projet B.
Le taux de rentabilité interne est le taux auquel il faut actualiser les cash flow de
l’investissement pour que leur somme soit égale à O.
Selon ce critère, le taux de rentabilité interne qui est exprimé en pourcentage doit
être plus grand que O et supérieur au taux d’intérêt sans risque de la banque (Free Risk
Rate/FRR).
Illustration
Projet A
Cfi.( 1 + i
t -t
Année Cfi (1+i) (1+i) )-t
0 - 1 200 1,00000 1,00000 - 1 200,0
1 500 1,15950 0,86244 431,2
2 600 1,34444 0,74380 446,3
3 500 1,55888 0,64149 320,7
Total = 0
Projet B
TIR = 0,208
Cfi.( 1 + i
Année Cfi ( 1 + i )t ( 1 + i )-t )-t
0 - 1 500 1,00000 1,00000 - 1 500,0
1 900 1,20800 0,82781 745,0
2 400 1,45926 0,68528 274,1
3 500 1,04009 0,96146 480,7
Total = 0
Selon le critère de taux de rentabilité interne, les deux projets sont rentables car
leurs TRI respectifs sont de 15,95% et de 20,80% qui sont plus grand que O. mais alors ces
TRI doivent être plus grand que FRR.
58
Amortissement linéaire
Autres
Années Ventes Mat 1ères Main d'œuvre charges
1 380 000 70 000 60 000 20 000
2 360 000 80 000 60 000 30 000
3 380 000 80 000 70 000 30 000
4 400 000 70 000 70 000 30 000
5 410 000 60 000 50 000 40 000
B. Sous-budget d'amortissement du
matériel
valeur
Année Valeur initiale Amortissement résiduelle
59
Budget d'investissement
Calcul du TRI
TIR = 0,41665
Le choix de la période est basé sur les besoins de contrôle de l’entreprise. Aucune
entreprise ne saurait attendre un an pour vérifier ses prévisions. Par ailleurs, plus les contrôles
sont fréquents et plus ils sont coûteux. Il y a donc lieu de trouver un compromis entre ces
deux impératifs.
La ventilation doit se faire sur l’expérience du passé. Celle-ci doit ensuite être
corrigée selon ce que l’on prévoit pour la période à venir.
Ainsi, par exemple, s’il est décidé de lancer une campagne publicitaire en janvier,
le responsable de distribution doit être à mesure d’estimer de manière assez précise le moment
à partir duquel cette campagne commencera à produire ses effets.
Illustration 1
63
Période %
Année I 27,1
Année II 27,6
Année III 19,9
Année IV 25,4
Total 100,0
TD : Déterminer les ventes mensuelles pour l’année 4 suivant les nouvelles données.
Période % Ch.d'Affaires
1 300
Année I 27,1 800
1 276
Année II 26,6 800
Année e III 18,9 907 200
1 315
Année IV 27,4 200
4 800
Total 100,0 000
Par région, nous devons entendre, les provinces, les villes, les pays (comme les
compagnies multinationales).
64
Illustration 2
Une entreprise congolaise a réalisé pendant une année donnée un chiffre d’affaires
de 20.000.000$ réparti de la manière suivante par ville.
Ville Ch.d'Affaires %
TD : Déterminer les objectifs de ventes par ville compte tenu des nouvelles données.
Une étude de distribution montre que l’année suivante, le chiffre d’affaires devrait
augmenter à 24.000.000$ avec les % par ville.
Il est rare qu’une entreprise commerciale ne vende qu’un seul produit. L’ensemble
de produit commercialisés par une entreprise est appelé gamme des produits.
- hébergement
- restauration
- dancing
- piscine
- call center
65
Illustration 3
Une entreprise a réalisé au cours d’une année donnée un chiffré d’affaires de 4.500.000$.
Répartir en 4 produit comme suit
Produit Ch.d'Affaires %
A 900 000 20
B 450 000 10
C 1 800 000 40
D 1 350 000 30
Total 4 500 000 100
Pour l’année qui suivante, le chiffre d’affaires escompté est de 4.950.000$ suite à
une augmentation de 10% du chiffre d’affaires total de l’année précédente.
TD : Déterminer les nouveaux pourcentages des ventes pour chaque produit pour l’année
suivante.
Ch.
Produit d'Affaires %
A 900 000 18
B 450 000 9
C 1 800 000 36
D 1 350 000 27
E 450 000 9
Total 4 950 000 100
66
X= Coûts de distribution
Y= Chiffre d'affaires
% de variation / an de
Année X Y X % de variation / an de Y
136 3 350
2003 515 271 * *
113 4 476
2004 765 101 - 17 34
126 9 030
2004 406 379 11 102
158 20 281
2006 008 909 25 125
237 26 054
2007 012 788 50 28
308 39 177
2008 811 768 30 50
338 42 028
2009 927 656 10 7
406 52 871
2010 712 863 20 26
Total 129 372
Moyenne 18 53
Notations :
Résolution
Pi, Qi, Ci, Ii étant donnés, nous allons calculer les Ri correspondant suivant le tableau ci-
dessous.
Produit Pi Qi Ci Ii Ri Rang
1 10 10 000 80 000 160 000 0,125 4
2 1 500 000 480 000 400 000 0,050 7
3 1 000 200 190 000 250 000 0,040 8
4 40 100 000 3 920 000 800 000 0,100 5
5 3 1 000 2 500 2 000 0,250 1
6 20 80 000 1 530 000 500 000 0,140 3
7 500 50 20 200 30 000 0,160 2
8 20 200 000 3 960 000 500 000 0,080 6
Si B = 1.500.000$
Rang Ii Budget
1 2 000 2 000
2 30 000 32 000
3 500 000 532 000
4 160 000 692 000
5 800 000 1 492 000
6 500 000 1 992 000
7 400 000 2 392 000
8 250 000 2 642 000
La gamme optimale des produits est constituée des 5 premiers produits avec un
budget de 1.492.000$ qui est inférieur à 1.500.000$ alloués.
Après avoir classé les produits selon leur rang par ordre décroissant de rentabilité
et juxtaposé leur coût d’investissement Ii, nous avons trouvé par leur cumul les produits à
distribuer.
Remarque
68
Cette manière de faire a montré son efficacité dans plusieurs entreprises mais
cependant elle souffre d’un inconvénient qui consiste à considérer que les différents produits
distribués sont indépendants les uns les autres.
Pour connaitre l’état prévisionnel des liquidités d’une entreprise, il faut établir un
tableau des décaissements prévisionnels ainsi qu’un tableau des encaissements prévisionnels.
Cela concerne à la fois les flux financiers relevant des activités normales ou d’exploitation de
l’entreprise que des investissements, de leur financement, des achats et ventes d’actifs ainsi
que tout autre flux financier. Le récapitulatif de ces deux tableaux de décaissements et
d’encaissements donne le budget de trésorerie.
8
CORHAY Albert et MAPAPA MBANGALA., Fondements de gestion financière, éd. De l’Université de Liège,
p.280
69
Exemple d’application
Le 31/12/2011, une entreprise décide d’établir son budget de trésorerie pour les six mois à
venir.
Les clients payent 10% au comptant, le reste à 30 jours fin de mois alors que les
fournisseurs sont payés pour moitié au comptant ; le reste à 60 jours fin de mois.
Les salaires mensuels nets s’élèvent à 100$ et sont payés fin du mois ; les charges
sociales se montent à 60% du salaire net et sont payées le mois suivant.
En outre, l’entreprise est propriétaire d’un hangar qu’elle donnera en location pour
un loyer mensuel de 60$, à partir du mois de mars 2012. Le loyer est dû le 25 du mois
précédent.
Décaissements prévisionnels
70
Encaissements prévisionnels
Budget de trésorerie
La trésorerie présente des soldes positifs à la fin de chaque mois. Aucun recours
à l’emprunt n’est dès lors nécessaire. On peut cependant penser qu’l serait opportun de placer
une partie de cet argent afin que cela rapporte plus que sur le compte courant.
71
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages