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Cette note introductive cherche à définir d’abord l’objectif général poursuivi par ce
cours et à préciser ensuite les objectifs spécifiques, en termes de compétences que l’étudiant
doit avoir en suivant cette ue.
A. Objectif général
Les budgets dont il est question ici sont ceux qui se rapportent aux grandes fonctions
de l’entreprise : budget des ventes, budget de frais de distribution, budget des
approvisionnements, budget des investissements, budget de trésorerie… Il convient de noter
que ce cours ne concerne pas le budget public (budget de l’Etat et des autres entités,
collectives) qui relève du cours des finances publiques.
B. Objectifs spécifiques
Au terme de cette unité d’enseignement, l’étudiant qui l’aura suivie régulièrement sera
capable de :
1) expliquer, en ses propres termes, les principaux concepts liés aux budgets d’entreprise
et la procédure budgétaire s’y rapportant ;
a) Définition du budget
Selon Larousse : Le budget est un état de prévisions des recettes et des dépenses d’un
pays, d’un département, d’une Commune, d’une entreprise, d’une famille, d’un particulier, à
un moment donné.
chercher l’équilibre entre les deux ; la balance des comptes est équilibrée, si les
recettes sont égales aux dépenses ; si elle est excédentaire, on réalise des
économies et si les recettes sont inférieures aux dépenses, le budget sera dit
déficitaire.
Le terme budget n’est donc pas nouveau dans le langage courant, y compris dans
différents niveaux, tels que les collectivités publiques et les ménages. Les mots prévision et
contrôle sont déjà évoqués par FAYOL dans l’approche classique. Mais la méthode
budgétaire est différente de l’approche classique, en ce qu’elle est quantitative et s’applique
à toute l’entreprise. La méthode budgétaire a tendance à tout traduire en chiffre, non
seulement les objectifs (production, investissement, ventes…), mais encore les moyens
propres à réaliser ses objectifs (trésorerie, financement, personnel, matières premières, etc.).
La méthode budgétaire est générale et synthétique. Elle pose l’entreprise comme un tout. Si
elle prend en compte un projet d’expansion, par exemple, elle indique toutes les implications
dudit projet : financement, formation du personnel, développement du fonds de roulement...
Elle montre aussi comment ces éléments réagissent les uns par rapport aux autres,
l’augmentation des bénéfices permettant l’autofinancement plus fort ou un remboursement
plus rapide des emprunts consentis, etc.
La valeur d’un budget dépend de la prévision et de l’exactitude des évaluations qui ont
présidé aux choix opérés. Sa signification résulte de la façon dont ces choix sont faits. Sa
portée réside dans la rigueur avec laquelle ils sont appliqués.
Certains auteurs confondent le budget avec les finances. Ainsi, ils veulent donner la
gestion budgétaire à la direction financière. Cela n’est qu’une tentative d’impérialisme
financier, voir même une domination comptable. La technique budgétaire ne peut pas être
menée par la direction financière, ni pour celle-ci. Elle est plutôt l’affaire de tous les échelons
de l’entreprise et pour l’intérêt de tous.
D’autres pensent que le budget est une affaire des chefs d’entreprises ; mais le budget
intéresse et s’applique au contraire à tous les intervenants à l’activité économique. Il ne doit
pas être fait par un seul ni pour un seul.
Le budget reprend les grandes divisions du plan à court terme et recouvre toutes les
fonctions de l’entreprise.
La vente déterminant tous les autres budgets, c’est le budget de vente qui doit être
élaboré en premier lieu. Le vendeur doit pouvoir disposer des produits à une date et à des
prix de revient donnés. Ceci entraîne, dans l’entreprise purement commerciale, l’obligation
d’établir le budget des approvisionnements :
- un budget d’achat ;
- un budget de livraison ;
- un budget de stock.
Si l’entreprise fabrique tout ou une partie de ce qu’elle vend, elle doit joindre à ces
budgets un budget de production qui se subdivise lui-même en :
- budget de frais indirects de fabrication ;
- budget de la main-d’œuvre (d’emploi) ;
- budget des matières.
Si les moyens matériels dont dispose l’entreprise ne lui permettent pas de réaliser tous
ses objectifs, elle doit, en outre, réaliser les investissements industriels et commerciaux, ce qui
l’amène à établir un budget d’investissement qui devra alors occasionner l’établissement de :
Tous ces budgets sont exprimés en un budget de trésorerie, où tous les éléments des
autres budgets viendront se traduire en termes de recettes et des dépenses.
Exploitation
1.1.2 La prévision
1.1.2.1 Définition de la prévision
La prévision consiste à connaître l’avenir et à le préparer. Elle est donc une étude
préalable de l’avenir : savoir ce que l’on va faire dans le future et comment le faire.
Un chef d’entreprise doit toujours prévoir l’avenir de son entreprise, c’est-à-dire, il
doit étudier ce qu’il doit faire pour la prospérité de celle-ci. L’avenir, il faut le préparer et non
le subir. Un chef ne doit pas deviner l’avenir ; pour qu’une prévision soit bonne, il faudrait
tenir compte des deux éléments importants qui sont :
L’expérience du passé : pour mieux prévoir l’avenir l’on doit toujours se référer
aux faits analogues du passé ; c’est le passé qui instruit l’avenir ;
La prévision peut, en outre, être définie comme étant une attitude volontaire,
scientifique et collective face à l’action future.
La prévision est une attitude volontaire : elle ne doit jamais être la reconduction pure
et simple, sans examen préalable, des résultats, et des structures antérieures. Elle doit être
l’expression d’une politique, d’un choix, d’un engagement, d’un pari sur l’avenir.
La prévision est une attitude scientifique : l’un des fondements de la prévision est
indéniablement la méthode scientifique (à base statistique et économique). L’expérience et
l’intuition ne sont pas à priori repoussées, mais elles doivent s’exercer à l’intérieur d’un cadre
préalablement défini.
%
La prévision est une attitude collective : si l’on marque le caractère collectif de la
prévision, c’est pour bien indiquer que chacun, à son niveau, y apporte sa contribution. Ce
faisant, il s’engage sur la base du programme auquel il a participé.
1.1.2.2 Nécessité de la prévision pour anticiper l’avenir
Dans la conjoncture actuelle, caractérisée par l’accélération du changement et
une « économie perturbée », il devient de plus en plus difficile de prévoir. Or,
l’entreprise du XXIe siècle qui persisterait à suivre l’évolution des besoins du marché,
au lieu de s’efforcer de l’anticiper, serait condamnée à disparaître. Ainsi,
On ne dira jamais assez qu’il n’est pas possible d’anticiper correctement l’avenir sans
une bonne connaissance du présent. Le présent, en effet, a le double caractéristique :
de s’être progressivement construit dans le passé ;
d’être porteur de l’avenir.
Le décideur, qui cherche à simuler ses décisions avant de les prendre, est obligé de :
faire l’effort de connaître le présent ;
s’attacher au passé comme source explicative du présent.
Les informations dont le décideur a besoin sont en réalité de deux sortes :
C’est à partir de ces informations que les responsables peuvent tenter de prévoir, afin
d’inscrire leurs décisions de gestion dans un avenir moins aléatoire, comme l’indique le
schéma ci-après :
Informations Informations
externes internes
PREVISION
DECISION
PROGRAMME
On distingue 2 modalités :
Les budgets imposés : la hiérarchie assigne à chaque responsable ses objectifs et lui affecte
des moyens,
Les budgets négociés : sont élaborés après discussion entre les responsables opérationnels et
leur hiérarchie.
b- le contenu de la gestion budgétaire :
les budgets doivent envisager et englober :
- les activités d'exploitation de l'entreprise et leurs incidences en terme de patrimoine et de
rentabilité
- les conséquences monétaires
- les opérations d'investissement et de financement décidées dans le plan opérationnel
Les budgets privilégient les programmes d'action de vente et de production : ce sont
les budgets déterminants. On en déduit les budgets des différents services : ce sont les budgets
résultants.
Les budgets sont élaborés dans le but de permettre le contrôle.
C’est la première construction du réseau des budgets d’une entreprise, elle est définie
comme "un chiffrage en volume permettant de situer le niveau d’activité des services
commerciaux et un chiffrage en valeur des recettes permettant de déterminer les ressources
de l’entreprise.". La connaissance des ventes futures conditionne les budgets avals tels que
la production, les approvisionnements et l’équilibre financier de l’entreprise. Les prévisions
de vente dépendent à la fois des données du passé (évolution des ventes dans le passé) et des
projections futures quant à l’évolution de la demande.
Cette répartition dans le temps, des objectifs de ventes, pose essentiellement deux
questions d’inégale importance :
Le choix de la période est dicté par les besoins de contrôle de l’entreprise ; aucune
entreprise ne saurait attendre un an pour vérifier ses prévisions. Par ailleurs, plus les
contrôles sont fréquents et plus ils sont coûteux. Il y a donc là, un moyen terme à trouver
pour équilibrer ces deux impératifs. Dans la pratique, le mois est une période souvent retenue.
Toute entreprise voit ses ventes affectées par la saisonnalité dans les domaines divers.
La ventilation doit d’abord s’appuyer sur l’expérience passée. Cette dernière doit être
corrigée ensuite de ce que l’on prévoit pour l’année à vernir. Deux situations se présentent :
a) le passé peut montrer une structure saisonnière fixe : ce cas, le plus favorable et aussi le
moins fréquent, permet de prolonger la structure des années précédentes à l’exercice
envisagé sous réserve des modifications prévisibles.
b) Le passé peut également montrer une structure saisonnière variable ; c’est ce qui se
produit assez souvent. L’étude des années précédentes peut montrer l’évolution qui se
dessine : il sera bon de s’en inspirer. Les décisions commerciales de l’entreprise ou des
concurrents seront pesées, quant à leur influence sur la répartition dans le temps.
Application
Une entreprise X, au cours des années 1, 2 et 3 a obtenu (ou réalisé) les pourcentages
moyens de ventes suivants :
L’objectif des ventes pour la 2è année est de 24.000.000. Les possibilités relatives de
consommation de chaque province en ce qui concerne les produits de l’entreprise ont été
étalonnées par indice et la répartition en pourcentage est la suivante :
Un pareil tableau montre que deux provinces sont exploitées normalement (II et III) ;
une surexploitée (IV) et une sous exploitée (I). Le programme de l’année 2 montrant un
accroissement de 20 % par rapport à l’année 1, la ventilation s’efforcera de maintenir le même
pourcentage (II et III), de diminuer celui de (IV) et d’augmenter celui de (I). En valeur
absolue, il est évident que tous augmenteront même (I) et ceci pour des raisons presque
mécaniques (expansion générale).
Il est difficile de donner une règle générale, car le but poursuivi par l’entreprise n’est
pas toujours le même. Il peut être centré sur la production ou sur l’aspect commercial, voire
sur l’aspect financier. Parfois la gamme impose d’elle un ou plusieurs types de classement
directement utilisables.
On peut rencontrer :
Ici encore, on se trouve devant ce qui est (répartition des exercices précédents) et
devant ce que l’on voudrait (répartition découlant des décisions de l’entreprise). Cette
dernière peut désirer pousser une catégorie d’article, parce que la marge paraît plus
intéressante, parce que le public « mord », parce que cela permettra de mieux employer la
capacité productive, etc.
La ventilation, pour l’exercice à venir, se situera probablement entre ces deux données.
Le cas le plus important à cet égard est celui du produit nouveau. Il faut donc prévoir son
influence sur les ventes du reste de la gamme, l’évolution de cette gamme, la place que ce
nouveau produit va prendre.
Application numérique
20 x 10
Pour A : 10 % de 20 = 100 = 2 20 % - 2 = 18 %
10 x 10
Pour B : 10 % de 10 = 100 = 1 10 % - 1 = 9 %
Le budget d’ensemble
Dans un tableau global synthétique, on réunira toutes les prévisions des ventes, en
tenant bien compte des ventilations précédentes. Le budget aura donc la forme ci-après :
La vente occasionne plusieurs frais. Dans la section suivante, nous analyserons les
prévisions des frais liés à la vente, c’est-à-dire le budget des frais de distribution.
2.3 Budget des frais de distribution
Cette section constitue une suite logique du budget des ventes. Une fois l’activité
commerciale est définie par le biais du budget ou du programme des ventes, il est nécessaire
de chiffrer le coût des moyens propres à réaliser ces objectifs.
A cet effet, trois stades de réflexion s’imposent. D’abord prévoir les frais ou coûts de
distribution. Cet effort de prévision s’exerce d’abord au niveau de la nature des frais,
puisque c’est ainsi qu’ils seront appréhendés au moment des réalisations. Mais il est bien
évident que pour cerner les responsabilités, il faut saisir ces frais au niveau des fonctions
intéressées. Enfin à l’intérieur de chaque fonction, une analyse de leur comportement
permettra de les ajuster à l’activité effective de la fonction intéressée.
Ensuite, il faut budgétiser, c’est-à-dire établir les documents prévisionnels permettant
à chaque responsable de connaître l’étendue des moyens mis à sa disposition. Mais la pratique
montre que ce genre d’analyse est insuffisant et doit être complété par des analyses de
rentabilité et de productivité : par produit, par client, par canal de distribution.
Enfin, il faut contrôler, c’est-à-dire comparer le prévu au réalisé.
2.4. Budgets des approvisionnements
(Achats, livraison, stocks)
La logique veut que l’on parte des ventes qui sont l’objectif final à satisfaire. En
fonction de la solution que l’on aura adoptée pour le renouvellement du stock, on en déduira
le budget des stocks. La satisfaction de ce budget dont on connaît la sortie (les ventes) permet
de déterminer les livraisons des fournisseurs (les entrées). De là, on passe aisément aux
achats.
Telle est la solution théorique ; mais les divers facteurs réagissent mutuellement, en
particulier les stocks et les livraisons qui sont étroitement liés, et comme on n’est pas toujours
maître des livraisons, les stocks sont souvent subordonnés à des conditions qu’il faut accepter,
alors qu’on voudrait au contraire les imposer.
Nous allons en donner des exemples pris dans les deux grandes catégories, les ventes
régulières et les ventes irrégulières.
Articles Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept.
A 25 25 25 25 25 25 25 25 25
B 90 90 90 90 90 90 90 90 90
C 20 20 20 20 20 20 20 20 20
D 30 30 30 30 30 30 30 30 30
a) Livraison fractionnée
Si le fournisseur accepte de fractionner ses livraisons, par mois, par exemple. Rien
n’est alors changé au budget de livraisons et de stocks.
Quant aux achats, ils échelonneront à des intervalles correspondant à l’écoulement de
chaque commande, et seront effectués à des dates telles que la première livraison de chacun
d’eux coïncide avec l’épuisement de la commande précédente.
b) Livraison unique
Le fournisseur peut imposer une livraison unique par commande. Alors le budget des
stocks et celui des livraisons s’en trouvent modifiés.
Le minimum en stock est le stock de sécurité. Il est atteint à une certaine date qui est
séparée de l’achat par le délai de livraison. Le maximum en stock est égal au minimum
augmenté de volume de chaque achat.
Reprenons l’exemple précédent, en variant les dates auxquelles sont atteints les stocks
de sécurité des divers articles, et prenons pour chacun d’eux des délais de livraison (de
réapprovisionnement) différents. Le budget de stocks se présentera ainsi.
Articles Del. livr SS(1) Janv Févr Mars Avril Mai Juin SM Ventes
Articles Délai Déc. Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juillet Août
A 4 100 100 100
mois
B 2 180 180 180 180
mois
C 3 60 60 60
mois
D 2 60 60 60 60
mois
Le stock moyen est naturellement plus élevé que dans le premier cas envisagé. On
s’efforcera de le réduire en fractionnant, soit les achats, soit les livraisons, en accord avec les
fournisseurs, dans le sens de la première solution.
Chapitre 3 : Gestion budgétaire de la production
3.2.1. Introduction
(E x H) + h où
Les charges de personnel qui en découlent se calculent, soit sur la base d’un horaire
réel (salaire mensuel variable), soit sur la base d’un horaire forfait (salaire mensuel fixe) et
elles se composent essentiellement :
- de salaires de base,
- de coût des heures supplémentaires et
- de charges sociales.
affectables
La répartition, par atelier ou par service, du plan de production global (en quantités)
suppose d’avoir défini la politique d’imputation. Elle s’effectuera à partir des
nomenclatures techniques des produits et des potentiels de chaque usine. Cette opération
permet de tester la validité de la prévision globale, d’engager avec les opérationnels de la
fabrication, une discussion sur le réalisme des objectifs qu’ils auront à atteindre et de fournir,
en dernier ressort, aux différents responsables budgétaires un niveau d’activité, leur
permettant de construire leur budget de frais.
Partant de là, chaque responsable définira un plan d’action puis, à l’aide des
hypothèses de coûts choisis par la haute direction, il en traduira les conséquences financières
dans un budget.
Il restera alors à consolider les budgets des centres et à vérifier que l’agrégation
obtenue est conforme au budget d’ensemble (en valeur).
2) Par période
- d’une part, la nécessité de vérifier qu’à très court terme, la compatibilité entre
production et vente subsiste ;
- d’autre part, l’obligation d’effectuer, en cours d’exercice, un suivi de la prévision.
J F M A M J J O S O N D Total
Volume à fabriquer
1. Coût directe
Coût des matières premières
Coût du personnel de fabrication
Autres frais directs (équipement)
L'existence du stock est nécessaire pour concilier des objectifs contradictoires entre :
- les impératifs des fournisseurs et ceux de la production pour les matières premières;
- la fabrication et la vente dans le cas des produits finis.
La gestion prévisionnelle des approvisionnements s'organise en deux étapes liées :
- une phase de prévision des approvisionnements nécessaires compte tenu des modes de
gestion des stocks retenus par l'entreprise et des hypothèses de consommation.
- Une phase de valorisation qui conduit à l'élaboration des budgets.
Le rôle de la fonction d'approvisionnement peut être défini comme l'obligation de fournir les
matières premières en quantité et qualité suffisantes, au moment voulu et au coût le plus bas.
4.1.1 les coûts engendrés par les stocks :
Cout d’obtention
des commandes
Cout de pénurie
Cout vdu stock
L'objectif de ces méthodes est de déterminer les stocks qui feront l'objet d'un suivi précis de la
part des services approvisionnement. Il s'agit de classer les articles stockés par valeur
décroissante exprimée en pourcentage.
Un petit nombre d'articles représente une part très importante en valeur alors que le reste des
articles représente une valeur faible. Cela conduit à classer les articles en groupes qui feront
l'objet d'un suivi identique des stocks. En général, deux ou trois groupes sont retenus :
Méthode des 20/80 :
Selon cette méthode, 20% des articles en nombre représente 80% des articles en valeur, par
conséquent ils seront suivis de près afin de limiter le coût de leur gestion. Les autres articles
subiront une gestion plus souple.
Méthode ABC :
La classification des articles s'effectue comme suit :
Le groupe A va subir un contrôle très précis, alors que le groupe B sera géré de façon plus
souple et pour le groupe C, il suffit d'éviter la rupture du stock.
4.2 Les modèles de gestion des stocks
Une gestion optimale des stocks suppose la maîtrise de la cadence d'approvisionnement, les
délais de livraison et les niveaux de sécurité pour limiter les risques de rupture. Devant la
multiplicité des modèles de gestion des stocks, nous nous contenterons de traiter le modèle de
Wilson en avenir certain.
Au préalable, nous définirons les concepts clés de la gestion des stocks.
4.2.1 Les concepts clés :
a- le stock actif (SA) :
C'est la quantité qui entre en stock à chaque livraison et qui est consommée. On l'appelle aussi
"quantité économique".
Soit C la consommation annuelle d'une matière, le stock actif dépend de la cadence
Le niveau du stock actif décroît en fonction du nombre des commandes. Par conséquent, plus
un stock actif est faible et plus le coût de possession du stock est peu important alors que le
coût d'obtention des commandes est majoré.
b- le stock de sécurité (SS) :
Le stock de sécurité a pour objectif de faire face à une accélération de la consommation
pendant le délai de réapprovisionnement et de faire face à un allongement du délai de
livraison (retard).
Exemple : soit un stock actif mensuel de 300 produits, un délai de livraison de 10 jours et un
stock de sécurité de 150 produits. Accélération possible de la consommation : en 10 jours, il
est possible de consommer 150 produits, donc la consommation peut être de 15 pdts/jours
contre 10 en cas normal (300 pdts
pour 30 jours) soit une accélération de 50%.
Retard possible de livraison : en supposant la consommation normale (10pdts/jours), le stock
de sécurité permet de tenir 15 jours supplémentaires.
c- le stock de réapprovisionnement (SR) :
C'est le niveau du stock qui entraîne le déclenchement de la commande. Il inclut le stock de
sécurité s'il existe.
Il est égal à la consommation pendant le délai de livraison plus le stock de sécurité.
SR = (vitesse de consom. * délai de livraison) + SS
SR est aussi appelé stock d'alerte, stock critique ou point de commande.
Exemple : soit un stock actif mensuel de 300 produits, un stock de sécurité de 50 produits,
quel est le stock de réapprovisionnement selon que le délai de livraison est de 10 jours ou de
35 jours ?
délai de 10 jours : le délai de livraison est inférieur au délai de consommation.
SR = (10 pdts /jours *10 jours) + 50 = 150 produits.
Délai de 35 jours : le délai de livraison est supérieur au délai de consommation.
SR = (10 pdts /jours * 35) +50-300 = 100 produits.
Chaque fois que le stock atteindra le niveau du stock de réapprovisionnement, l'entreprise
déclenchera une commande.
4.2.2 le modèle de Wilson
Il s'agit de déterminer la quantité économique qui minimise le coût de gestion du stock afin de
permettre l'automatisation des procédures de réapprovisionnement.
Objectifs Hypothèses
Minimiser le coût de gestion du stock qui - ventes ou consommations régulières
comprend : - docilité du fournisseur
- coût d'obtention des commandes - unicité du tarif du fournisseur
- coût de possession du stock
Paramètres Inconnus
- C consommation annuelle en quantité - Q quantité économique
- f coût d'obtention d'une commande Ou
- t taux de possession du stock /an - N nombre de commandes avec N = C/Q
- p coût d'un article stocké
Formalisation du modèle :
Le coût d'obtention des commandes, noté K1
K1= f * N et comme N=C/Q alors K1 =f * C/Q
Le coût de possession des stocks, noté K2
Si l'approvisionnement est égal à Q en début de période, le stock initial sera égal à Q et le
stock final à 0 et sachant que : SM = Q/2, on peut écrire que K2 =Q/2*p*t
Le coût de gestion du stock s'écrit : K1+K2 =K = (f*C/Q) +(Q/2*p*t).
Solution du modèle :
Le coût de gestion K est minimum pour une valeur Q*= √ 2*C*f/p*t
La cadence d'approvisionnement optimale N*=C/Q*
Et pour cette valeur Q*, le coût de gestion du stock est minimum et est égal à :
K*= √2*C*p*t*f
Le stock initial au 1er janvier est de 800 produits, le coût d'obtention d'une commande est
de1000 dh, le prix d'une unité est de 40dh et le taux de possession du stock sur la période est
de 10%. Le délai de livraison est de 15 jours et l'on souhaite un stock de sécurité égal à 15
jours de consommation à venir.
Calcul des paramètres optimaux :
- quantité économique Q*= √2*8000*1000/40*10%=2000
- N*= 8000/2000=4 commandes .
- T*=6mois/4=1mois et demi.
Il y aura donc 4 livraisons - commandes espacées d'un mois et demi.
L'état des stocks obtenu dans ces budgets, ainsi que les dates de commandes et de livraisons
sont de la responsabilité des services des approvisionnements. Pour respecter ces contraintes,
ils doivent mettre en œuvre des moyens (effectifs, locaux et frais divers) qui sont regroupés
dans un budget de fonctionnement.
Ce qui distingue l’acte d’investissement, c’est le temps toujours long qui lui est
nécessaire pour porter ses fruits. Essentiellement des capitaux, mais aussi des terrains, des
bâtiments, des moyens d’études, des licences, des brevets, des programmes de recherche et de
développement, etc. contre l’espérance d’autres biens, produits et services, futures et donc
aléatoires.
Des nombreuses classifications existent qui exprime plus ou moins bien la réalité et les
objectifs des investissements.
2) Les investissements financiers : ils consistent à acquérir des titres de capital, dans
un souci de détention permanente (participations) et dans le but d’exploiter
économiquement des unités de production ou des services dont le capital est
représenté par des valeurs mobilières ;
a) les investissements d’innovations : ils consistent à lancer des activités nouvelles, ils
sont offensifs et visent à accroître les ventes et les recettes. Ils sont provoqués par
la nécessité du lancement d’un produit nouveau, ou la modification d’un produit
existant ;
b) les investissements de capacité ou d’expansion : ils cherchent à augmenter les
capacités de production installées pour fabriquer les produits, existants en plus
grandes quantités ; ils permettent l’accroissement du chiffre d’affaires.
L’agrandissement d’une usine, l’adjonction d’une machine, l’addition d’une chaîne
de fabrication sont des exemples-types de ces investissements ;
c) les investissements de productivité ou de rationnalisation : ils répondent à l’idée de
modernisation matérielle et technologique. Ils ont un rôle défensif dans ce sens
qu’ils se proposent d’améliorer l’efficacité des équipements, en recherchant surtout
des économies de coûts et de dépenses. Ils comportent une sous-catégorie
regroupant les investissements de remplacement ou de renouvellement qui
n’entraînent pas nécessairement des économies directement mesurables, sauf s’ils
permettent d’éviter des dépenses de réparation ou d’entretien.
4)Les investissements stratégiques : ils sont malaisés à définir. Généralement, les
investissements stratégiques (à l’exception des investissements d’intégration) échappent en
réalité à des estimations précises de rentabilité, car leurs effets sont presque totalement
indirects.
5.1.3 Evaluation et prévision des investissements
Tout projet d’investissement doit être chiffré et évalué. C’est une première
contribution de la gestion prévisionnelle. Une telle estimation doit présenter plusieurs
qualités. Ainsi, elle doit être exhaustive et laisser un choix entre plusieurs moyens de la
réaliser.
1°) Exhaustive : c’est-à-dire elle doit être complète sur deux points de vue :
- tous les postes de dépenses doivent être repérés ;
- chaque poste doit être correctement évalué : exemple : dans le cas d’une entreprise
s’agrandissant, le projet d’investissement comportera les points ci-après :
a) Chiffrage des investissements nécessaires
- achat d’un terrain
- construction d’un bâtiment
- achat du matériel et outillage
- frais généraux improductifs (lancement, essai, gardiennage...)
- développement du fonds de roulement (stocks, effets,
crédits/clients..)
b) chiffrage des coûts d’exploitation en fonction de l’hypothèse de
développement de l’activité :
- matières premières
- salaires directs
- main-d’œuvre indirecte
- énergie, fournitures
- ensemble de frais fixes (amortissement, impôts, frais généraux...)
2°) L’évaluation doit laisser, autant que possible, un choix entre plusieurs moyens de réaliser
l’investissement considéré. En effet lors de la présentation d’un investissement, il est de
bonne politique de mettre en balance plusieurs moyens de le réaliser. Il existe donc des
alternatives possibles :
- réaliser le projet ou ne pas le réaliser ;
- exécuter le projet soi-même ou le faire exécuter par une entreprise
extérieure ;
- achat, location (ou leasing).
1. La première est celle de l’engagement qui peut donner lieu à un versement dans le cas de
construction notamment.
2. Les dates de règlement s’étagent, suivant les conventions passées, sur toute la durée de la
réalisation.
1. Fonds propres
- Apports des propriétaires (en capital
et compte courant)
- Réalisation d’actifs
- Autofinancement
- Récupération du besoin en fonds de
roulement
2. Crédits à L & MT
3. Subvention d’investissement
Total des ressources
Excédent (+) ou insuffisance (-) annuel
des ressources
5.3 Budget de trésorerie
5.3.1 Introduction
Dans l’ordre logique de choses, le budget de trésorerie est le dernier. De même que le
budget des ventes constitue généralement le goulot d’étranglement n° 1 et doit, par
conséquent, être étudié en premier lieu, de même le budget de trésorerie constitue la
conséquence (et dans une certaine mesure, la condition) de tous les autres budgets : il est
étudié en dernier lieu.
Une partie de la trésorerie à long terme, c’est-à-dire le financement a déjà été étudiée
dans le chapitre précédent, relatif aux investissements. C’est donc de la trésorerie à court
terme (et de son ajustement avec le long terme) qu’il sera essentiellement question ici. Trois
problèmes se posent :
Le terme « trésorerie » a deux acceptions : l’une large et l’autre restrictive. Prise dans
son sens restrictif, la trésorerie se limite aux liquidités immédiates : caisse, banque, chèques
postaux.
Au sens large, elle comprend les titres de placement, les effets de commerce, les bons
du Trésor, bons de caisse que l’entreprise conserve et nourrit mais qu’elle peut négocier à
tout moment. Le sens restrictif s’applique à la trésorerie de l’entreprise gênée financièrement,
qui transforme son papier en liquidités. C’est le sens large, d’usage courant, qui sera retenu
pour la suite de l’exposé. Dans cette acceptation, le budget de trésorerie apparaît comme
l’aboutissement de tous les autres budgets.
1°) Les encaissements (ou entrées en trésorerie) comprennent :
Opérations financières
Encaissements Décaissements
Budget de Trésorerie
Encaissement Décaissements
THE END 16/07/2021 A 22H20’