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Diagnostic et Evaluation
d’entreprise
Christine Louargant
MCF. Resp pédagogique M2 AFGA
IAE Nancy School of Management
CEREFIGE
christine.louargant@univ-lorraine.fr
1
Déroulement du cours
Objectif : aborder les principales méthodes d’évaluation des entreprises
notamment cotées en bourse ou souhaitant s’introduire en bourse
Éléments de cours
Applications chiffrées
Evaluation :
Planning :
11/01 ; 18/01 ; 25/01 : cours communs : 9h-12h
TD gr 1 : 20/01 ; 25/01 ; 3/02 ; 10/02 : 13h30-16h30
TD gr 2 : 20/01 ; 27/01 ; 3/02 ; 10/02 : 9h – 12h
2
Introduction
• Succession
• Introduction en bourse
• OPA, OPE
• Rachat d’actions par la société
• Valeur actuelle des titres à l’inventaire pour provisions
• Valeur d’émission (actions, OC, options)
• Valeur d’échange
• Evaluation quotidienne d’analystes
• Evaluation fiscale (droit de mutation, droit de succession…
3
Introduction
5
Introduction
• Information parfaite
• Existence d’un nombre suffisant d’opérateurs
• Rationalité des investisseurs
• Arbitrage existant
• Absence d’imposition et de frais de transaction
6
Introduction
7
Introduction
Actifs 2000
Dettes - 500
Valeur patrimoniale 1500
Valeur perpétuelle :
Benefice 150
1500
taux d' actualisation 10%
Il y a convergence entre les deux méthodes et les arbitrages des investisseurs
permettent de maintenir cette convergence par les cessions et les acquisitions
d’actifs et de titres.
8
Introduction
Actifs 2045
Dettes - 500
Valeur patrimoniale 1545
9
Introduction
Constat :
L’évaluation par les flux est supérieure à l’évaluation patrimoniale lorsque la
rentabilité de l’entreprise est supérieure au coût des capitaux. Les
investisseurs obtiennent plus qu’ils ne demandent, la valeur de marché des
actions de la société se dissocie alors de sa valeur patrimoniale
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Introduction
1. Les méthodes qui calculent la création de valeur pour déduire la valeur de marché
2. Les méthodes qui calculent la valeur de marché pour déduire la création de valeur
11
Introduction
La capacité bénéficiaire de l’entreprise est une dimension
importante qui traduit sa rentabilité actuelle et future.
Il existe un lien entre la valeur patrimoniale et la capacité
bénéficiaire de l’entreprise.
OR les valeurs fondées sur la rentabilité attendue sont
nécessairement différentes de celles obtenues par les méthodes
patrimoniales.
La différence est donc la création de valeur.
12
Introduction
Méthode du goodwill (survaleur)
Apprécier directement la survaleur pour l’additionner à
l’actif net corrigé et en déduire une valeur de marché
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Introduction
• La collecte d’informations
• L’analyse stratégique
• L’analyse financière
• Les techniques de contrôle de gestion
• La qualité de l’information financière
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Orientation du cours
Approches prospectives
La méthode du goodwill permet de pallier certaines des
insuffisances des méthodes patrimoniales d’évaluation grâce à
la détermination de la valeur des éléments incorporels non
identifiables.
Cependant malgré la prise en compte du GW dans la
valeur globale de l’entreprise des lacunes subsistent :
les méthodes du GW ne prennent en compte les perspectives
futures que de façon limitée, notamment parce que l’évolution
des bénéfices et des dividendes futurs n’est pas explicitement
étudiée.
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Orientation du cours
Le développement des marchés financiers et des besoins en
information des investisseurs et des entreprises a été à
l’origine de nouvelles théories et approches ne matière
d’évaluation des sociétés ; Les cours boursiers, les modèles de
dividendes, les cash-flows actualisés…sont de de plus en plus
appliqués.
L’idée majeure des approches prospectives est que la
valeur d’une entreprise est fonction de ses perspectives
futures d’où l’impact des informations prévisionnelles sur
le comportement des évaluateurs et des investisseurs.
16
Orientation du cours
L’analyse fondamentale fait l’hypothèse que chaque
entreprise (et chaque titre émis par elle) possède une
valeur intrinsèque qui est fonction des caractéristiques
pertinentes comme les résultats, les dividendes, la
structure du capital et le potentiel de croissance.
Pour porter un jugement sur la sous-évaluatation ou sur
évaluation d’un titre, les analystes comparent cette valeur
intrinsèque au cours boursier du moment.
17
Orientation du cours
L’intérêt pratique de cette analyse a été confirmé par des
études empiriques sur base d’interviews et de
questionnaires : bcp d’analystes financiers ont recours à
cette pratique.
Cette approche repose sur des modèles théoriques
d’évaluation qui expriment la valeur d’une action par le
flux de dividendes ou bénéfices futurs actualisés à un
certain taux d’où la dénomination de modèles actuariels.
Ils utilisent en effet la technique de l’actualisation et du
calcul des rendements actuariels.
18
Introduction
Principes
20
La valeur de rentabilité
21
Les modèles d’actualisation des dividendes
Définition
22
Les approches économiques
Le cours boursier
23
Les approches économiques
C’est une théorie issue des travaux de Michael Jensen (1986) sur les
Free Cash Flows laissés à la disposition des dirigeants.
Elle raisonne sur une projection dans le futur des cash flow disponibles
de la firme.
24
Références bibliographiques
25
Plan du cours
26
Master 1 IAE Metz
27 M1 - Evaluation
Relation cours - dividendes
1. Modèle général
2. Valeur financière avec stabilité des dividendes
3. Modèle à taux de croissance unique
4. Modèle de Bates
5. Modèle à deux périodes
6. Modèle à H périodes
28 M1 - Evaluation
Introduction
modèles (DDM : Discounted Dividend Models) les plus
intuitifs
Le détenteur d’une action percevra 2 seules formes de
revenus : les dividendes futurs et le prix de revente du titre.
La valeur d’une action correspond simplement à la valeur
actuelle de ces deux types de flux.
29 M1 - Evaluation
Le versement/paiement du dividende
Le dividende est la part du bénéfice net de la société
distribuée aux actionnaires.
Si la société distribue des dividendes, chaque actionnaire
recevra un revenu proportionnel au nombre de titres détenus.
Le taux de distribution se calcule ainsi :
Taux de distribution = Dividendes / Bénéfice Net
Le rendement en dividende :
Rendement = Dividende / Cours de l'action
30 M1 - Evaluation
Le paiement
Le paiement en numéraire ou le paiement en actions
Dans la première modalité, également la plus fréquente, versement sur
un compte. Dans le second cas, l'entreprise octroie un montant
équivalent de ses actions.
Pour l'entreprise cela représente une augmentation de capital (elle
crée des actions pour les distribuer) qui n'impute pas sa trésorerie,
cependant le revers de la médaille est une dilution du bénéfice par
action.
31 M1 - Evaluation
Impact sur l’action
Le paiement du dividende étant une sortie d'argent pour
l'entreprise, son versement est immédiatement répercuté
sur le cours de l'action du fait de la modification de la
valorisation de la société.
32 M1 - Evaluation
Politique de versement ?
À court terme, le versement de dividendes constitue
un prélèvement sur les ressources de l’entreprise.
Au moment où ils sont distribués, le cours de l’action
enregistre cette diminution des ressources par une baisse
des cours.
À plus long terme, les rapports entre dividende et
cours de l’action sont plus complexes.
D’un côté le versement de dividendes attire des actionnaires et fidélise
les actionnaires actuels.
d’un autre côté un prélèvement excessif sur les ressources de
l’entreprise
33 M1 - Evaluation
Politique de versement
1. Modification de la composition du patrimoine d’un actionnaire
2. Outil de résolution des problèmes d’agence
• Instrument de contrôle des dirigeants par les actionnaires,
• par le marché,
• Créanciers
3. Signal
4. Exigence des actionnaires
5. Gouvernance
34 M1 - Evaluation
DDM : Discounted Dividend Models
modèles (DDM : Discounted Dividend Models) les plus
intuitifs
Le détenteur d’une action percevra 2 seules formes de
revenus : les dividendes futurs et le prix de revente du titre.
La valeur d’une action correspond simplement à la valeur
actuelle de ces deux types de flux.
nécessaire de faire des hypothèses quant à l’évolution
future des dividendes => plusieurs modèles
modèles d’actualisation des dividendes s’adressent plutôt
à l’acquéreur minoritaire
35 M1 - Evaluation
Le modèle général
n
Dt Pn
Vaction
t 1 (1 k CP ) (1 kCP )
t n
M1 - Evaluation 36
Le modèle général
Dt
Vaction
t 1 (1 k CP ) t
M1 - Evaluation 37
La valeur financière de l ’action avec stabilité
des dividendes
Dividende
Valeur financière =
taux d ' actualisation
M1 - Evaluation 38
La valeur financière de l ’action avec stabilité
des dividendes
Application :
La société Xetra a distribué au cours des exercices N-
2, N-1 et N les dividendes suivants avoir fiscal
compris : 3€, 3.2€, 3.5€. Le taux de rendement des
emprunts d’état est de 3% et la prime de risque
évaluée à 5%. La pondération appliquée aux
dividendes est la suivante : 2, 3 et 3.
M1 - Evaluation 39
La valeur financière de l ’action avec stabilité
des dividendes
Application
La valeur financière
3.2625 / (3%+5%) = 40.78 €
M1 - Evaluation 40
La valeur de rentabilité
Les limites
1. Raisonnement à l’infini
2. Ignorance des variations de résultat
3. Aucun autre facteur tel que la liquidité
4. Souvent utilisé avec des données historiques
M1 - Evaluation 41
Le modèle à taux de croissance unique :
Gordon et Shapiro
D1 D1 (1 g ) D1 (1 g ) 2
Vaction ...
(1 kCP ) (1 kCP ) 2
(1 kCP ) 3
(1 g )t 1
Vaction D1
t 1 (1 k CP )
t
D1
Vaction
kCP g
M1 - Evaluation 42
Le modèle à taux de croissance unique :
Gordon et Shapiro
M1 - Evaluation 43
Le modèle à taux de croissance unique : Gordon et Shapiro
44 M1 - Evaluation
Le modèle à taux de croissance unique : Gordon et Shapiro
1. Horizon infini
2. Le taux de distribution des dividendes dépend de la
stratégie de croissance de la firme.
3. Le taux de croissance doit absolument être inférieur au taux
d’actualisation, sinon la valeur est négative.
4. Modèle qui s’applique bien aux entreprises des secteurs
matures, mais mal aux entreprises nouvelles
M1 - Evaluation 45
Le modèle à taux de croissance unique : Gordon et Shapiro
2% 2.5% 3%
M1 - Evaluation 46
Le PER
Définition
Cours boursier
PER =
BPA
Cet indicateur a pour objectif d’être comparé entre les entreprises d’un
même secteur.
M1 - Evaluation 47
Lien avec la rentabilité financière
La croissance des résultats est fortement corrélée à la
capacité d’investir.
La croissance de l’entreprise est égale à la rentabilité
financière multipliée par le taux de rétention
(g = Rf * (1-d))
Cette approche fait apparaître le rôle central de la
rentabilité attendue sur les capitaux propres dans la
formulation des hypothèses de croissance.
48 M1 - Evaluation
Lien avec la rentabilité financière
En remplaçant dans la formule de Gordon et Shapiro, D
par (d*BPA) on obtient :
Vaction = (d*BPA) / (kCP – g)
PER = d / (kCP – g)
49 M1 - Evaluation
Lien avec la rentabilité financière
d
PER
k CP g
Avec d = 1 – (g/Rf )
50 M1 - Evaluation
Le modèle de Bates
Il est destiné à analyser les relations entre le PER futur d’une action et son
PER actuel en fonction du taux de croissance, du taux de rentabilité exigé
par les investisseurs et du taux de distribution des bénéfices.
M1 - Evaluation 52
Le modèle de Bates
PERn A PER0 - d B
(1 kCP ) n (1 g )
Avec A n B (1 - A )
(1 g ) ( g - k CP )
M1 - Evaluation 53
Le modèle de Bates
Les limites
M1 - Evaluation 54
Le modèle de Bates
M1 - Evaluation 55
Le modèle de Bates
Questions
M1 - Evaluation 56
Le modèle de Bates
Pratique :
fixer un horizon de sortie à moyen terme
utiliser le taux d’actualisation attendu par les
apporteurs de fonds propres
déterminer la valeur de revente à partir d ’un PER
de sortie
adapté aux sociétés présentant des perspectives
de croissance à moyen terme supérieures à la
moyenne des sociétés cotées du secteur.
M1 - Evaluation 57
Le modèle de Bates
Pratique :
Il est destiné à analyser les relations entre le PER futur d’une
action et son PER actuel en fonction du taux de croissance, du
taux de rentabilité exigé par les investisseurs et du taux de
distribution des bénéfices.
Par exemple il indique à quel PER acheter pour tel niveau de rentabilité en
prenant telle hypothèse de prix de revente et en tenant compte des perspectives
de croissance de l’entreprise.
Pratique :
Par exemple dans le cas d’une introduction en bourse l’utilisation
de ce modèle consiste à faire des prévisions sur les 5
premières variables afin d’estimer le cours actuel de l’action.
n
Dt Dn 1 1
Vaction *
t 1 (1 k CP1 ) t
k CP 2 g (1 k CP1 ) n
M1 - Evaluation 60
Le modèle à deux périodes : généralisation
Application :
Les dividendes anticipés pour les années,N+1, N+2, N+3, N+4 sont
respectivement de 10, 12, 13 et 14 euros.
M1 - Evaluation 61
Le modèle à H périodes
Le modèle H élaboré par Fuller et Hsia (1984) est une amélioration du modèle
à 2 périodes. Il considère que le taux de croissance sur la première période va
connaître une baisse linéaire jusqu’à la période de stabilité.
D0
Vaction (1 gn ) H * ( ga gn )
kcp gn
H : coefficient linéaire = durée de la période initiale /2
ga : taux de croissance anticipé du dividende à venir
gn : taux de croissance sur la période stable
M1 - Evaluation 62
Le modèle à H périodes
Limites :
M1 - Evaluation 63
Le modèle à H périodes
Application :
Soit une société qui vient de verser un dividende de 10 €.
Le taux de croissance anticipé de ce dividende pour le
prochain exercice est de 8%.
M1 - Evaluation 64
Le modèle à 3 périodes
M1 - Evaluation 65
Le modèle à 3 périodes
avec :
Vaction V V V
0
1
0
2
0
3
V01 : valeur actualisée des dividendes sur la période de forte croissance, de l’année
1 à l’année n cad sur la base des bénéfices de l’année 0 à l’année n-1 (compte tenu
du fait que le dividende d’une année provient du bénéfice réalisé l’année
précédente.
n
BPA * d * (1 g ) t
V01 0 1 1
t 1 (1 kCP )t
M1 - Evaluation 66
Le modèle à 3 périodes
m
Dt
V 0
2
t n 1 (1 kCP )
t
M1 - Evaluation 67
Le modèle à 3 périodes
BPAm * d 3
V 0
3
( kCP g 3 ) * (1 kCP ) m
M1 - Evaluation 68
Le modèle à 3 périodes
D ’où :
n
BPA0 * d1 * (1 g1 )t m Dt BPAm * d3
V
t 1 (1 kCP )t
t n1 (1 kCP )t
(kCP g3 ) * (1 kCP ) m
avec
d1 : taux de distribution du résultat sur la 1ère période
d3 : taux de distribution du résultat sur la 3ème période
M1 - Evaluation 69
Le modèle à 3 périodes
Pour estimer le niveau des taux de distribution futurs (d1 + d3), il est possible de se
fonder sur la relation de l’effet de levier et sur le modèle d’estimation du taux de
croissance soutenable :
D
g rn b * RCP b * Re ( Re id * (1 t )) *
CP
d’où :
g rn
d 1 b 1
D
Re ( Re id * (1 t )) * CP
M1 - Evaluation 70
Le modèle à 3 périodes
grn b * RCP
M1 - Evaluation 71
Exercice 1
Soit une entreprise dont le dividende anticipé est de 10 €, le taux
de croissance constant à l’infini de 4% et le coût des fonds
propres de 12%. Quelle est la valeur de l’action ?
Exercice 2
Le cours de la société Pilou est de 1 000€ en N. Les analystes
financiers anticipent pour l’exercice N+1 un dividende de 24€,
de 32 € en N+2 et de 44€ pour N+3. Le coût du capital de la
société est de 11% et son coût des fonds propres de 15%.
En supposant une croissance constante à l’infini des dividendes à
partir de N+4, quel est le taux de croissance implicite retenu par
le marché ?
72 M1 - Evaluation
Exercice 3
La société Tsinma dégage pour l'actionnaire un rendement global sur dividende
de 3 %. Sachant que pour la classe de risque considérée le marché exige une
rentabilité sur fonds propres de 10 %, on recherche le taux de croissance
implicite de ses dividendes à l'infini permettant d'assurer cette rentabilité.
Exercice 4
Une société a été introduite à la bourse l’année dernière. Son dernier dividende
de 10 euros vient juste d'être réglé. On s'attend à une croissance de son
dividende au rythme annuel de 8 % jusqu'à la fin de la 3e année, puis de 6 % par
an pour les deux années suivantes et enfin à une croissance de 4 % jusqu'à
l'infini.
On recherche la valeur de marché (le cours théorique) de la société sur ces
bases, sachant que la rentabilité exigée sur les capitaux propres est de 10 %.
73 M1 - Evaluation
Master 1 - IAE Metz
Thème :
La méthode des cash-flows actualisés
74 M1 - Evaluation
Plan de la présentation
1. Etapes de la méthode
2. Composantes du coût du capital
3. Calcul des cash-flows actualisés
4. Calcul de la valeur de l’entreprise
75 M1 - Evaluation
Etapes d’une évaluation par DCF
n
CFt
V0
t 1 (1 k )
t
M1 - Evaluation 76
Etapes d’une évaluation par DCF
• Analyse historique et stratégique de la société et de son secteur d'activité en
recherchant les sources de création de valeur
M1 - Evaluation 78
Estimation du coût du capital
M1 - Evaluation 79
Estimation du coût du capital
• Le taux d’actualisation, k, représente le coût d’opportunité supporté
par les agents, compte tenu du risque qu’ils prennent.
• Avant tout calcul, il faut s’interroger sur la nature des agents pour
pouvoir définir la nature du taux à retenir et l’estimer.
M1 - Evaluation 80
Coûts des fonds
En général le coût des fonds propres est toujours
supérieur au coût de la dette car le risque supporté par
les actionnaires est systématiquement plus élevé que celui
des créanciers.
En cas de faillite de l’entreprise, les actionnaires seront
remboursés après ces derniers.
Ces coûts sont des coûts d’opportunité, qui
correspondent à la rentabilité exigée au moment de
l’évaluation de l’entreprise, sans réelle considération du
passé.
Ils sont fonction du risque anticipé à cet instant, qui est lié
aux perspectives futures de l’entreprise.
81 M1 - Evaluation
Coût moyen pondéré du capital : CMPC
D'après Modigliani et Miller (1958), le coût du capital est
calculé par le coût moyen pondéré du capital (CMPC).
Les auteurs analysent l'impact du choix d'une structure
financière sur la valeur d'une entreprise dans le cadre d'un
marché parfait des capitaux, sans frais de transaction et sans
impôt et avec une politique d'investissement fixée.
Sous ces hypothèses, le CMPC est égal à la moyenne des
coûts de chaque source de financement pondérée par leurs
poids respectifs dans la structure financière.
CP D
CMPC kCP kD
D CP D CP
82 M1 - Evaluation
Coût moyen pondéré du capital : CMPC
CP D
CMPC kCP k D * (1 t IS ) *
D CP D CP
83 M1 - Evaluation
Coût moyen pondéré du capital : CMPC
La fiscalité met en évidence les effets de la politique
d'endettement sur la valorisation de l'entreprise.
D'autres ajustements sont requis dans l'évaluation du
coût du capital avec notamment la prise en compte des
coûts de faillite. Si l'endettement procure un avantage
fiscal, les entreprises devraient avoir recours à des taux
d'endettement les plus élevés possibles.
Cette recommandation n'est valable que jusqu'à un
certain niveau d'endettement au-delà duquel la charge
financière devient insupportable et fait courir à
l'entreprise un risque de faillite important.
84 M1 - Evaluation
Le ratio cible du capital de l'entreprise
85 M1 - Evaluation
Le ratio cible du capital de l'entreprise
86 M1 - Evaluation
Estimation de la valeur de marché des dettes
La valeur de marché de la dette suppose la cotation de
l'endettement sous forme d'obligations.
87 M1 - Evaluation
Estimation de la valeur de marché des dettes
n
annuité t
valeur de la dette
t 1 (1 k D )
t
88 M1 - Evaluation
Exemple (1)
Soit une dette de 10 millions d’euros, souscrite en N sur 8 ans au taux de
8% remboursable par amortissements constants. Compte tenu de la
situation actuelle de l’entreprise (admettons début N+4) et de l’évolution des
taux d’intérêts, elle pourrait s’endetter au taux de 5%. Il s’agit du taux à
utiliser pour estimer la valeur de marché de la dette.
90 M1 - Evaluation
Estimation de la valeur de marché de la
dette
Lorsque l’information est limitée, il est possible d’estimer de façon
approximative la valeur de marché des dettes dès lors que l’on dispose de
la durée moyenne restant à courir des emprunts.
91 M1 - Evaluation
Exemple
Le montant des dettes qui figurent au bilan est de 2000, les
charges d’intérêts payées sont de 150 et la maturité
moyenne des dettes est de 5 ans.
Le taux auquel l’entreprise pourrait s’endetter aujourd’hui
est de 6% :
1 - (1.06) -5
valeur dette 150 * 2000 * (1.06) 5 2126.37
0.06
92 M1 - Evaluation
Modification de la structure financière
La structure financière de la société change continuellement.
Normalement il faudrait faire varier le coût du capital chaque année.
Dans la pratique un coût unique est retenu dès lors que les
variations de la structure financière ne sont pas trop importantes.
Dans le cas contraire il faut recalculer un coût du capital différent
pour chaque année.
93 M1 - Evaluation
Coût des capitaux propres
Le coût des capitaux propres est la rentabilité requise
par les actionnaires pour investir dans la société et
pas ailleurs.
Deux modèles seront utilisés pour la détermination
du coût des capitaux propres :
le modèle de Gordon Shapiro
le modèle d'équilibre des actifs financiers (MEDAF) ou
Capital Asset Pricing Model (CAPM).
94 M1 - Evaluation
Coût des capitaux propres
Gordon et Shapiro
Le coût des capitaux propres dans le cadre des hypothèses du
modèle de Gordon Shapiro est donné par la formule suivante:
kcp = (D1/Vo)+g
95 M1 - Evaluation
Coût des capitaux propres
MEDAF
Selon le MEDAF, la rentabilité espérée d’un actif est égale à la
rentabilité attendue d’un placement sans risque à laquelle il convient
d’ajouter une prime de risque.
96 M1 - Evaluation
Coût des capitaux propres
MEDAF
97 M1 - Evaluation
Coût des capitaux propres
MEDAF
Le coefficient bêta mesure dans le MEDAF la relation qui existe entre
les variations de rentabilité de l'entreprise et les variations de l'indice
de marché.
Le risque total d'un investissement est égal au risque systématique
plus le risque spécifique. Le risque systématique provient du risque
du marché et ne peut être éliminé, alors que le risque spécifique peut
se réduire, voire s'annuler, en diversifiant les investissements
98 M1 - Evaluation
Coût des capitaux propres
Le coût des fonds propres :
99 M1 - Evaluation
Problème d’estimation du bêta
Durée de la période d’estimation
100 M1 - Evaluation
Le modèle d’évaluation des actifs financiers (MEDAF)
R i = R f + β i × [E ( R m ) - R f ]
Avec Rf Taux de placement sans risque
Rm Taux de rendement moyen du marché des actions
E(Rm) Espérance mathématique de Rm
bi Coefficient de sensibilité du titre i
M1 - Evaluation 101
Coût de la dette
Le coût de la dette correspond au taux auquel une
entreprise peut s’endetter et est fonction principalement de
deux variables :
niveau actuel des taux d’intérêts des emprunts d’Etat
le risque de défaut de la société.
102 M1 - Evaluation
Coût de la dette
Le coût de la dette kD représente le niveau des taux
d'intérêt facturés par une banque sur une maturité donnée.
Ce coût est un coût d'opportunité et non un coût
historique.
Il faut tenir compte des dettes de l’entreprise qui portent
intérêt.
Le coût de la dette correspond au taux auquel une
entreprise peut s’endetter et est fonction principalement de
deux variables :
niveau actuel des taux d’intérêts des emprunts d’Etat
le risque de défaut de la société, son « rating »
103 M1 - Evaluation
Coût de la dette (emprunt obligataire)
Pour les plus grosses sociétés qui émettent des obligations, le coût de
la dette correspond au taux de rendement.
Le rendement d'une obligation, noté kD est le taux d'actualisation qui
égalise le cours actuellement négocié sur le marché, noté V0, à la
valeur actuelle des cash-flows versés par l'obligation: les coupons
supposés constants (C) et le remboursement du principal à l'échéance
T (RBT)
T
C RBTT
V0
t 1 (1 k D ) t
(1 k D ) T
104 M1 - Evaluation
Prévisions des Cash-flows futurs
Période de prévision :
Le futur de l'entreprise est divisé en deux périodes :
une période de prévision explicite, entre 1 et T,
une période de prévision implicite ou période
post-prévision, entre T et n.
105 M1 - Evaluation
Prévisions des Cash-flows futurs
Période de prévision :
Durant la période de prévision explicite, habituellement
de 5 ans, les cash-flows sont estimés chaque année avec une
précision raisonnable.
106 M1 - Evaluation
Prévisions des Cash-flows futurs
Période de prévision :
méthode du pourcentage des ventes :
prévoir le niveau des ventes dans le futur
sous différentes hypothèses de croissance
en considérant que certains postes clés dans le calcul des cash-
flows,
=> comme les consommations intermédiaires ou encore le BFR,
représenteront le même poids par rapport aux ventes dans le futur
que les poids observés dans le passé.
107 M1 - Evaluation
Définition des cash-flows
Flux disponibles pour l’entreprise :
Les free cash-flows ou cash-flows disponibles pour l'entreprise
correspondent aux flux de liquidité générés par l'exploitation
indépendamment de toutes décisions financières.
Ils sont donc évalués hors frais financiers et font l'hypothèse
d'une entreprise intégralement financée par capitaux
propres.
108 M1 - Evaluation
Définition des cash-flows
109 M1 - Evaluation
Définition des cash-flows
110 M1 - Evaluation
Définition des cash-flows
111 M1 - Evaluation
Evaluation de la valeur résiduelle
Les cash-flows ne peuvent pas être estimés à l'infini.
Après l'horizon d'évaluation explicite, on ajoute au
dernier cash-flow de la période de prévision (FCFT) une
valeur résiduelle, notée VRT.
112 M1 - Evaluation
Evaluation de la valeur résiduelle
Première méthode : actualiser sur la période post-
prévision le reste des FCF
Pour faciliter la résolution de ce calcul, les FCF sont
supposés croître pour toujours (à l'infini) à un taux
constant, noté g, à partir du dernier cash-flow disponible sur
l'horizon d'évaluation explicite (FCFT) :
FCFT *(1+g)n
113 M1 - Evaluation
Evaluation de la valeur résiduelle
Dans ce cadre d'hypothèses, la valeur résiduelle est
estimée par le modèle de Gordon Shapiro :
FCFT * (1 g )
VRT
CMPC g
114 M1 - Evaluation
Evaluation de la valeur résiduelle
Seconde méthode : utiliser des multiples d'entreprises
comparables à l'entreprise évaluée en termes de taille, de
risque et de perspectives de croissance.
Ces coefficients multiplicateurs sont appliqués parfois sur les
résultats nets, sur les résultats d'exploitation ou encore les cash-
flows disponibles.
Le multiple généralement appliqué est le multiple de capitalisation ou
Price-Earning Ratio (PER) :
VRT = PERT * RNT
115 M1 - Evaluation
Evaluation de la valeur résiduelle
D’autres méthodes définissent la valeur résiduelle comme
:
la valeur de liquidation,
la valeur d'usage
la valeur patrimoniale
116 M1 - Evaluation
Calcul de la valeur de l’entreprise
La méthode DCF valorise une entreprise comme la valeur
actuelle des cash-flows futurs et de la valeur résiduelle
prévisionnelle.
Le taux d'actualisation reflète la rémunération exigée par les
financiers compte tenu du niveau de risque de l'entreprise.
Cette rémunération est calculée par le CMPC ajusté.
T
FCFt VRT
V0
t 1 (1 k ) (1 k )
t T
117 M1 - Evaluation
Calcul de la valeur des capitaux propres
T
FCFt VRT
VCP D
t 1 (1 k ) (1 k )
t T
118 M1 - Evaluation
Calcul de la valeur de l’entreprise
Si l'évaluation est conduite par l'approche des cash-flows
pour l'actionnaire, la formule de valorisation des capitaux
propres est la suivante:
n
ECFt
VCP
t 1 (1 kCP )
t
119 M1 - Evaluation
Calcul de la valeur de l’entreprise
Les cash-flows pour l'actionnaire sont les cash-flows disponibles après
paiement des frais financiers (D*kD) aux différents créanciers. Ces frais
financiers étant toujours calculés après impôts (tIS) :
ECF FCF D * k D (1 t IS )
L'actualisation se fait au coût des capitaux propres kcp déterminé par l'équation
du MEDAF. Pour obtenir la valeur totale de l'entreprise, il faut ajouter la valeur
de la dette à la valorisation des capitaux propres par les cash-flows pour
l'actionnaire.
120 M1 - Evaluation
Intérêt de la méthode
tient particulièrement compte des spécificités propres à
l'entreprise :
Sa mise en œuvre amène l'évaluateur à se pencher sur
l'avenir de l'entreprise, sur l'évolution de sa position
concurrentielle et sur la tendance du marché dans lequel
elle opère.
121 M1 - Evaluation
Intérêt de la méthode
tient particulièrement compte des spécificités propres à l'entreprise :
Sa mise en œuvre amène l'évaluateur à se pencher sur l'avenir de l'entreprise,
sur l'évolution de sa position concurrentielle et sur la tendance du marché dans
lequel elle opère.
FCFt 1
V0
kg
122 M1 - Evaluation
Intérêt de la méthode
123 M1 - Evaluation
La société Xetra, spécialisée dans les activités sportives pour enfants, souhaite élargir son champ d’activité
en fusionnant avec Pilot. Pilot est une société qui conçoit des espaces forme au sein des entreprises avec le
but d’introduire de nouvelles méthodes de management fondées sur la pratique du sport. Pour négocier ce
projet d’acquisition, la société Xetra souhaite avoir une idée des cash-flows futurs. Les hypothèses retenues
pour l’estimation des cash-flows sont synthétisées dans le tableau ci-dessous (taux d’imposition 33%1/3):
hypothèses historique Période de prévision Post prévision
DAP 8%
BFR 18%
124 M1 - Evaluation
Hypothèse 2 : les remboursements d’emprunt sont remplacés par des nouveaux (endettement et coût
de la dette constants)
Endettement 400
Charges financières 26
investissement 200
125 M1 - Evaluation
Exercice 2
126 M1 - Evaluation
Exercice 3
La société TSIMU est une société de formation qui s’est développée régulièrement. On vous charge de
procéder à l’évaluation de sa valeur résiduelle dans le cadre d’une ouverture de capital. Vous disposez des
trois derniers cash-flows disponibles, en milliers d’euros :
années N-2 N-1 N
Résultat net 820 950 840
Cash-flows disponibles 775 805 830
Pour un coût du capital de 10%, évaluez la valeur résiduelle à la fin de l’année N dans le cadre des hypothèses
suivantes :
1- supposez qu'à partir de N la croissance s’arrête et que les cash-flows disponibles restent constants sur la
période post-prévision.
2- Supposez que la croissance moyenne annuelle observée les trois dernières années sur les cash-flows
disponibles se poursuive dans l’avenir au même taux.
3- Estimez la valeur résiduelle pour un multiple de capitalisation sectoriel de 8 à la fin de l’année N.
127 M1 - Evaluation
Application DCF - Valorisation d’une entreprise
En vue d’une prise de participation dans l’entreprise Talanton, la direction demande d’évaluer ladite
entreprise compte tenu des informations collectées sur les sources de valeur et les états financiers :
sources de valeur
en milliers d'euros N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
croissance du CA 3% 3% 3% 3% 3%
coûts/ventes 80% 80% 80% 80% 80% 80%
DAP/ventes 10% 10% 10% 10% 10% 10%
coûts financiers 8% 8% 8% 8% 8% 8%
dividendes/bénéfice net 18% 0% 0% 0% 0% 0%
impôts 33% 33% 33% 33% 33% 33%
bilan
en milliers d'euros N-1 N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
immobilisations 500 500 515 530 546 563 580
BFR 100 100 103 106 109 113 116
capital investi 600 600 618 636 655 676 696
actions 300 340 392 445 500 559 618
dettes 300 300 300 300 300 300 300
liquidité 0 -40 -74 -109 -145 -183 -222
financement 600 600 618 636 655 676 696
128 M1 - Evaluation
1 – Commençons par la construction du compte de résultat prévisionnel compte tenu des sources de valeur
identifiées par la direction, à partir d’un montant du CA (ventes de 1 000 en N).
ventes 1000
coûts
EBITDA
DAP
EBIT
coûts financiers
EBT
impôts
bénéfice net
dividendes
bénéfice retenu
129 M1 - Evaluation
de 6 ans.
Cash-flow disponible
EBIT
impôt (33.33%)
NOPAT
DAP
-investissements bruts de
l’exercice
=FCF
investissement
en milliers d'euros N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
immobilisations début
d'année
dépréciation
investissement
immobilisations fin d'année
130 M1 - Evaluation
3 – Déterminer le coût moyen pondéré du capital ajusté de la fiscalité
coût des capitaux propres en l'absence d'endettement 10%
coût de la dette 8%
taux d'imposition 33%
ratio ciblé D/ (D +CP) 37%
131 M1 - Evaluation
La méthode des comparables
ET :
VFPcible = VEcible - Dette
Le ratio VE/EBIT :
VE / EBIT = Valeur de marché de la société / EBIT
VE / EBIT = (Capitalisation boursière + Endettement net) / EBIT
BPA0 * d
Vaction
kFP g
Vaction d
PER0
BPA0 kFP g
3 paramètres fondamentaux qui influencent son estimation : la
croissance anticipée, le risque du titre et son taux de distribution
des bénéfices
A B C
Cours 100 200 ?
BPA 10 10 13
PER 10 20 Moyenne: 15
Décote de taille
Une seule société de référence pour la valorisation par les comparables est choisie : Elle présente les
caractéristiques suivantes :
Société de référence
PER 2016 6.99
PER 2017 11.17
PER 2018 21.5
Capitalisation boursière 2018 3 463 600 €
Chiffre d’affaires 2018 1 323 400 €
1 – Supposons que nous soyons début 2019, déterminez la valeur des fonds propres (VFP) de
l’entreprise Vital par le multiple du PER (qui comptera pour 2/3 de la valorisation) et par le multiple du
chiffre d’affaires VE/CA (qui comptera pour 1/3 de la valorisation). Vous appliquerez une décote
d’illiquidité et une décote de taille de 20% chacune pour chaque multiple correspondant.
2 – La société Vital a également été valorisée par la méthode DCF. Cette méthode a abouti à une valorisation de 2 504 300
000 €. Calculez la valorisation moyenne de l’entreprise, les deux méthodes comptant chacune pour 50%.
156 M1 - Evaluation
Exercice 2
SMATCHI est un groupe coté qui exploite des supermarchés et des hypermarchés dans le nord de la
France. Sa valorisation par comparaisons boursières doit s’appuyer sur un référentiel de sociétés cotées
du secteur de la grande distribution. L’échantillon retenu se compose de deux sociétés, H&S et Tream,
pour lesquelles on dispose des informations suivantes pour les années 2014 et le prévisionnel pour 2015.
Les prévisions d’éléments du compte de résultats sur Smatchi sont les suivantes :
Par ailleurs la dernière prévision de dette nette au 31/12/2014 est de 5 millions d’€ pour Smatchi. Son
capital se compose de 6,768 millions d’actions.
Calculez le cours moyen de l’action de Smatchi pour 2014 et 2015.
157 M1 - Evaluation
Applications 2
Exercice 1 : PER - Bates
Du fait de la spécificité de l’activité du groupe Risque international, il n’existe pas de sociétés comparables en France ni dans le monde qui pourraient
permettre une comparaison boursière. Vous appliquerez le modèle de Bates afin de déterminer une valorisation de Risque international en fonction d’un
PER théorique de sortie calculé sur la base des perspectives de croissance à moyen terme des résultats et de la politique de rémunération telles qu’elle
est envisagée. Pour cela vous disposez des informations suivantes :
PER théorique de sortie 2020 : 11
g : taux de croissance sur 3 ans : 25%
d : taux de distribution : 18%
kCP : taux de rémunération des actionnaires : 15%
résultat net 2017 : 4.2 millions €
158 M1 - Evaluation
EVA : une mesure de la
création de valeur
Christine Louargant - christine.louargant@univ-lorraine.fr
En raisonnant en rentabilité :
EVA = (ROIC – CMPC) * CI
Rentabilité du capital :
rapporter un résultat aux ressources utilisées
pour y parvenir
ROCE, ROA, ROIC
RE ( 1 T IS )
: marge opérationn elle
CA
CA
: taux de rotation des capitaux investis
CI
M1 Evaluation Louargant 165
Analyse des composantes de l’EVA
CI début CI fin
CI moyen
2
M1 Evaluation Louargant 168
Analyse des composantes de l’EVA
CP D
CMPC kCP kD (1 TIS )
CP D CP D
kCP CP kD (1 TIS ) D
EVA RE (1 TIS ) * (CP D )
CP D
T
EVAt VRT
V0 CI 0
t 1 (1 CMPC ) t
(1 CMPC )T
n
EVAt
V0 VB (CP D ) VC (CP D )
t 1 (1 CMPC ) t
n
EVAt
VB (CP D ) VC (CP D ) MVA
t 1 (1 CMPC ) t
Décomposition :
MV MV BPA
M/B * PER * ROE
BV BPA BV
D
ROE ROA ( ROA kD ) * (1 TIS )
CP
Dans le cadre d’une prise de participation dans l’entreprise Micro, un cabinet de consultants
vous fournit des documents financiers prévisionnels page suivante :
1 – Déterminez la rentabilité des capitaux investis (ROIC) après impôts et le coût moyen
pondéré du capital ajusté de la fiscalité fin N.
2 – Etablissez les prévisions d’EVA en supposant que le niveau du CMPC calculé en N sera
constant sur toute la période de prévision.
3 – Estimez l’EVA résiduelle sous l’hypothèse d’une rente perpétuelle sans croissance.
4 - Déterminez la valeur de l’entreprise par la méthode d’actualisation des EVA
178 M1 - Evaluation
actif économique prévisionnel
en milliers d'euros N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
immobilisations 460 460 500 530 550 610
BFR 100 100 103 108 111 118
capital investi 560 560 603 638 661 728
structure financière N
coût des capitaux propres 8%
coût de la dette 6%
taux d'imposition 33,33%
ratio ciblé CP/(D+CP) 60%
179 M1 - Evaluation