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SOMMAIRE

1. L’évaluation basée sur le rendement

2. L’Actif Net Comptable Corrigé

3. L’évaluation du Goodwill

4. L’évaluation par les flux

5. Les autres méthodes d’évaluation

6. Le coût du capital

1. Les méthodes d’évaluation basées sur le


rendement

La valorisation d'un actif économique est en rapport étroit avec le produit qu'il procure à son
propriétaire.
Cette remarque est totalement imparfaite puisque l'on peut attribuer des valeurs à des biens qui ne
procurent ni rendement ni plus-values (valeur sentimentale). Mais l'évaluation d'entreprises est
d'abord commandée par la logique économique. On considère souvent que la valeur économique
d'un bien est la valeur actuelle de ses profits futurs.

L’évaluation par le rendement peut être basée sur :


 Chiffre d’affaires
 Résultat
 Actualisation des bénéfices futurs
 Capacité d’autofinancement
 Bénéfice par action (PER)

Évaluation des entreprises

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1. Les méthodes d’évaluation basées sur le
rendement
1.1. L’évaluation basée sur le chiffre d’affaires

On ne peut pas ignorer cette approche encore utilisée dans les négociations commerciales et également par
l'administration fiscale.

A l'origine des négociations des activités commerciales, les structures de productions étaient figées,
normalisées souvent réglementées. Dans une même région, les structures de coûts étaient normalisées.

Lorsque l'on connaissait le volume des transactions réalisées par une industrie, on pouvait assez facilement se
faire une idée du profit que l'activité dégageait.
N'entendons nous pas des experts-comptables, Avocats, Médecins, Ingénieurs conseils qui estiment la valeur
d'une indemnité de présentation de clientèle sur la seule base des chiffres d'affaires sans même contrôler la
récurrence, l'activité, les perspectives, les structures de coûts.

Ils estiment que l'activité est figée, que les savoir-faire ne sont pas très différents pour un même diplôme et
qu'à la marge prés, le profit récurrent est identique.

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1. Les méthodes d’évaluation basées sur le


rendement
1.2. L’évaluation basée sur le résultat

Le résultat acquis par l'entreprise pendant l'exercice comptable représente la rémunération d'un capital
économique et éventuellement celle des divers partenaires ayant accepté de remplacer une rémunération
directe par un dividende (exemple : rémunération du chef d'entreprise, abandon de créance par la société
mère etc.…).

En supposant que l'on ne raisonne que sur le capital économique, on peut dire que l'investisseur reçoit en
contrepartie de son apport les dividendes chaque année. L'inconnue est ici le capital, le bénéfice étant
supposé économique et récurrent.

Le taux est connu et défini à partir du niveau de la prime de risque.

Supposons que le résultat d'une entreprise soit de 500 000 DH et que le taux d'intérêt accepté avec prise en
compte d'une prime de risque soit de 14%, le capital économique qui assure cette rentabilité est donc de 500
000 DH/14% = 3 571 429 DH.

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1. Les méthodes d’évaluation basées sur le
rendement
1.3. L’évaluation à partir de l’actualisation des bénéfices futurs

L'approche est la même que celle qui précède mais les bénéfices sont dépréciés pour tenir compte du
décalage de la constatation dans le temps.

Le taux d'actualisation retenu est le même que celui que l'on retient dans le choix des investissements.

Si l'investisseur considère que la valeur qu'il donne au temps dans la vie de tous les jours l'amène à actualiser
ces projets au taux de l'ordre de 8% le bénéfice en fin de première année doit être déprécié de 8%.

Exemple : Bce constant de 500 000 Dh actualisé sur 10 ans au taux de 8%.

500 000/1,08 + 500 000/(1,08)2 + 500 000/(1,08)3 + 500 000/(1,08)4 + 500 000/(1,08)5 + 500 000/(1,08)6 +
500 000/(1,08)7 +500 000/(1,08)8 +500 000/(1,08)9 +500 000/(1,08)10 = 3 355 040.

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1.4. L’évaluation à partir des capacités d’autofinancement

Ici, c'est la trésorerie potentielle récurrente qui sert à reconstituer la valeur de l'entreprise. dans cette analyse,
on ne retient que les charges et provisions décaissables.

En l'espèce, la valeur estimée de l'entreprise doit être corrigée par la prise en compte des investissements
futurs.

Si l'on actualise 10 années de C.A.F. au taux de 8%, il faut identifier les périodes de réinvestissement.

Supposons que dans l'exemple précédent le résultat de 500 000 DH conduise à calculer une C.A.F. de 1 400
000 DH avec un investissement nécessaire de 3 800 000 DH en année 4 et 9. La valeur théorique de
l'entreprise serait donc :

1 400 000/1,08 + 1 400 000/(1,08)² + 1 400 000/(1,08)3 + (1 400 000 – 3 800 000)/(1,08)4 + 1 400 000/(1,08)5
+ 1 400 000/(1,08)6 + 1 400 000/(1,08)7 +1 400 000/(1,08)8 + (1 400 000 – 3 800 000)/(1,08)9 + 1 400
000/(1,08)10 = 4 700 054,44 DH

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1. Les méthodes d’évaluation basées sur le
rendement
1.5. L’évaluation à partir du bénéfice par action (PER)

Il s'agit de la transposition de la méthode boursière permettant de juger du cours d'une action. Les
investisseurs rapportent le cours du titre à son bénéfice par action anticipé. On dit qu'ils déterminent le P.E.R.
(Price Earning Rate). La valeur de ce ratio est généralement compris entre 10 et 20.

P.E.R. = Cours/B.P.A. avec B.P.A. = Bce de l’année en cours/Nbre de titres.

Il est également possible d'utiliser les méthodes comparatives. S'agissant d'un secteur déterminé, le
rendement moyen des entreprises du secteur est isolé et rapproché de celui de l'entreprise dont la valeur est
recherché.

Exemple : Dans le secteur de la réalisation des circuits électroniques intégrés, le PER est en moyenne égale à
5. L’E/se Bêta électronique (30 000 titres) a un bénéfice de 17 DH par titre.

Chaque titre peut donc être évalué 17 x 5 = 85 DH La valeur de l'entreprise : 85 x 30 000 = 2 550 000.

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