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Les atteintes inflammatoires des sacro-iliaques font toujours l’objet de nombreuses études, mais leurs
pathologies non inflammatoires et non infectieuses ont suscité ces dernières années divers travaux visant
à mieux définir les tests cliniques évocateurs d’une souffrance de cette articulation, à concevoir une
pathologie de la sacro-iliaque au sens large, mettant en jeu les ligaments qui l’entourent, avec de
possibles syndromes canalaires. Surtout, les techniques d’infiltration de la sacro-iliaque ont progressé,
avec l’apparition des injections échoguidées, ce qui peut faciliter les tests diagnostiques visant à pallier
l’insuffisance de la clinique. Parmi les affections de type mécanique, l’arthrose sacro-iliaque, l’hyperostose
ankylosante, les douleurs sacro-iliaques durant la grossesse et l’ostéose iliaque condensante résument les
étiologies de la pathologie sacro-iliaque au sens strict. L’anatomie fonctionnelle des sacro-iliaques et la
sémiologie clinique et radiologique sont abordées en préambule à l’étude de cette pathologie.
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■ Physiologie de l’articulation (cf. infra). Un piège diagnostique est constitué par la néoarticu-
lation transversosacrée qui est une des anomalies malformatives
sacro-iliaque de la charnière lombosacrée, pouvant être le siège d’une
arthropathie dégénérative source de douleurs lombosacrées,
Sur un plan biomécanique, le bassin est considéré comme connue aussi sous le nom de syndrome de Bertolotti [6] (Fig. 1).
une vertèbre et un des rôles de la sacro-iliaque est d’épargner la La topographie de la douleur sacro-iliaque ne fait déjà pas
jonction lombosacrée [1]. Toujours sujette aux controverses, la l’objet d’un consensus. Un signe intéressant est le finger test de
mobilité de la sacro-iliaque a fait l’objet de nombreuses études Fortin et Falco [7]. Il consiste à demander au patient de désigner
avec des approches anatomiques, cliniques, radiologiques ou avec un doigt le site de sa douleur maximale. S’il place le bout
spectrophotométriques. Bien que contenues dans deux plans de son doigt à moins de 1 centimètre en dessous et en dedans
spécifiques, les articulations sacro-iliaques ne peuvent, contrai- de l’épine iliaque postérosupérieure, ce test est considéré comme
rement aux autres articulations du corps, être assimilées à des positif en faveur d’une origine sacro-iliaque. L’étude de Slipman
formes géométriques simples et à des modèles mécaniques et al. [8] sur 50 sujets soulagés d’au moins 80 % par une
élémentaires. L’importance de la capsule fibreuse, celle des infiltration anesthésique de la sacro-iliaque indique une douleur
ligaments intra- et périarticulaires, ainsi que la complexité des glutéale (fessière) dans 94 % des cas et des irradiations nom-
surfaces articulaires qui s’engrènent les unes dans les autres, breuses, descendantes à la face postérieure de la cuisse (50 %),
limitent la mobilité des articulations sacro-iliaques. Et il faut sous le genou (28 %), au pied (12 %), ou ascendantes au rachis
bien reconnaître la difficulté d’étudier la mobilité d’une lombaire bas (72 %) et même lombaire haut (6 %). Des irradia-
articulation aussi peu mobile. L’amplitude et la direction des tions inguinales (14 %) et abdominales (2 %) sont aussi cons-
mouvements qui sont incontestés lors de l’accouchement
tatées par ces auteurs. Mais en l’absence de contrôle
restent controversées. Les études les plus récentes concluent
arthrographique il est possible que le produit de contraste ait fui
effectivement à la possibilité de minimes mouvements de
en dehors de l’articulation, au contact des racines L4 à
nutation et de contre-nutation autour d’un axe horizontal situé
S1 comme l’ont montré Fortin et al. Pour d’autres, les douleurs
juste en arrière de la partie articulaire de la sacro-iliaque au sein
sacro-iliaques sont surtout fessières, avec des irradiations
du ligament interosseux. Lors de la nutation, requise à la fin de
trochantériennes plus que crurales postérieures, les irradiations
l’accouchement et favorisée par la position assise, les ailes
sous le genou étant rares en l’absence de sciatique associée. Une
iliaques se rapprochent et les ischions s’écartent tandis que le
douleur à prédominance ischiatique ne doit pas orienter vers
coccyx se déplace vers l’arrière, à l’inverse de ce qui se passe
une origine sacro-iliaque, même si une irradiation ischiatique
dans la contre-nutation qui est favorisée par la position cou-
peut se voir dans la pathologie sacro-iliaque [9].
chée. En position debout, le sacrum descend en translation et
Une étude portant sur dix sujets volontaires asymptomatiques
reporte les forces vers les têtes fémorales, tout en exerçant un
effet de resserrement et d’adduction des ailes iliaques postérieu- a démontré que l’infiltration intra-articulaire de liquide de
res (effet « casse-noisette ») [1, 3]. contraste suivi de Xylocaïne® dans l’articulation sacro-iliaque
droite induit une hypoesthésie maximale située approximative-
L’axe de rotation varie en raison de la complexité de l’articu-
ment 10 cm au-dessous et 3 cm en dehors de la crête iliaque
lation. Il diffère considérablement d’un individu à l’autre selon
postérosupérieure [10]. Utilisant la même technique sus-
le mouvement considéré. Des axes de mobilité oblique, situés
mentionnée, une bonne corrélation a été trouvée entre une
au-dessous et en avant des articulations, variables d’un sujet à
l’autre, ont été décrits à partir d’études radiologiques effectuées atteinte suspectée de l’articulation et l’aire de la douleur
lors des manœuvres d’exploration clinique de la sacro-iliaque indiquée ci-dessus chez des sujets symptomatiques [11].
(flexion à 60° d’une hanche, hyperextension maximale à 15° de La valeur diagnostique de l’anamnèse et de l’examen clinique
la hanche controlatérale) et plus récemment à partir d’études dans l’évaluation de la douleur sacro-iliaque a été étudiée par
utilisant, pour mesurer le degré des mouvements, des implants un groupe d’experts de différentes disciplines (rhumatologues,
métalliques. L’amplitude de ces déplacements, chez des sujets orthopédistes, praticiens de médecine manuelle, rééducateurs,
jeunes, est minime et peut être estimée de 2° à 6° (en cas etc.) dans une étude prospective contrôlée [12]. L’interrogatoire
d’hypermobilité) de rotation et de 2 mm de translation. a porté sur le caractère de la douleur, en particulier en position
Quoi qu’il en soit, s’il ne fait pas de doute qu’il existe une debout, assise ou couchée, à la marche, ainsi que sur les facteurs
faible mobilité de ces articulations, celle-ci n’est pas plus associés tels que la provocation de la douleur en toussant, en
cliniquement décelable que ces articulations sont réellement éternuant, à la défécation ou une symptomatologie liée à
mobilisables par des techniques manipulatives ostéo- l’activité physique. Parmi les nombreux examens cliniques cités
pathiques [4]. dans la littérature, les auteurs ont retenu 12 tests fréquemment
pratiqués de mise sous tension de l’articulation sacro-iliaque par
cisaillement ou par compression, entre autres le test de Patrick
(patient en décubitus dorsal, hanche en flexion/rotation
■ Examen clinique externe/abduction ; mise sous tension de l’articulation sacro-
de la sacro-iliaque iliaque en poussant sur la face interne du genou pour exagérer
passivement le mouvement, de l’autre main on bloque l’épine
Pendant de nombreuses années, la clinique d’une atteinte iliaque controlatérale). Les résultats de l’anamnèse et de
sacro-iliaque de type mécanique s’est basée sur l’expérience l’examen clinique ont été corrélés aux résultats obtenus par une
empirique sans pouvoir faire appel à une évaluation scientifique infiltration diagnostique intra-articulaire, un bloc anesthésique/
rigoureuse. En effet, en raison de sa localisation profonde et des corticoïde. Dans cette étude, aucun signe d’interrogatoire et
nombreuses structures adjacentes, en particulier musculoliga- aucun test clinique évalué n’a permis de démontrer chez les
mentaires, l’articulation sacro-iliaque n’est pas directement 85 sujets examinés une association permettant de diagnostiquer
accessible à l’examen clinique et il est difficile d’affirmer que cet de façon statistiquement significative une atteinte sacro-iliaque.
examen met en tension uniquement l’articulation et les liga- Par ailleurs, aucun travail n’a pu démontrer la sensibilité et
ments qui l’entourent. Le nombre important de tests cliniques la spécificité de l’interrogatoire classique ou de l’examen
proposés illustre parfaitement ce fait. L’utilisation de blocs clinique permettant de diagnostiquer avec certitude une
anesthésiques a permis de faire le tri parmi ceux-ci et reste le dysfonction de l’articulation sacro-iliaque. De plus, une inci-
« gold standard ». Si une douleur fessière unilatérale sans dence importante de faux tests positifs chez des sujets asymp-
lombalgie et surtout sans anomalie rachidienne à l’examen tomatiques a été soulignée [13].
physique oriente vers une possible origine sacro-iliaque, parmi Différencier les douleurs d’origine sacro-iliaque d’une atteinte
d’autres causes pouvant provenir de la région glutéale [5] , de la charnière lombosacrée reste cliniquement difficile. Bien
l’association à une pathologie lombosacrée est fréquente et la que l’interprétation de certains tests cliniques de palpation ou
sacro-iliaque elle-même peut induire une irradiation lombaire de mise sous tension par distraction, compression ou torsion
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soit reproductible pour certains auteurs, leur sensibilité et leur interrogatoire et des données palpatoires concordantes, on peut
spécificité restent à démontrer lorsque chaque test est pris sélectionner les patients pouvant bénéficier d’un test anesthési-
isolément [14]. Pour plusieurs auteurs [9, 15-19], les meilleurs tests que avec une sensibilité d’environ 90 % et une spécificité de
sont : 80 % [9, 15].
• le test d’écartement des ailes iliaques en décubitus dorsal (test Des douleurs lombaires basses ne sont pas obligatoirement
de Verneuil ou de Ericksen) ; liées à des lésions sacro-iliaques, puisque Chisin [20], étudiant
• le test de rapprochement des ailes iliaques en décubitus quatre cas de militaires surentraînés avec preuve scintigraphique
latéral (ou test de Volkman) ; de fissure de fatigue régionale sacro-iliaque, n’a pas observé de
• le test d’appui sur le sacrum sur un patient en décubitus douleur irradiant vers la région lombaire ou de signes physiques
ventral (sacral thrust test ou test de Coste et Illouz) ; à ce niveau. D’autres travaux montrent toutefois que des
• le test de poussée verticale ou test de cisaillement vertical lombalgies peuvent s’associer à une pathologie sacro-iliaque
(thigh thrust test ou test de Lessage) ; avec une relative fréquence allant jusqu’à 30 %. Elles pourraient
• le test de cisaillement horizontal dans des directions opposées être favorisées par une malformation lombopelvienne acquise,
(test de Gaenslen). qui, dans le cadre d’un fonctionnement asymétrique et déséqui-
La combinaison de plusieurs tests cliniques ne permet pas libré, aboutirait à une pathologie mixte. Durant la grossesse en
d’affirmer la responsabilité de la sacro-iliaque, mais si au moins particulier, une irradiation haute de douleur non inflammatoire
trois parmi ces cinq meilleurs tests sont positifs avec un sacro-iliaque est possible [21].
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■ Pathologies
La pathologie des articulations sacro-iliaques est dominée par
les spondylarthites et les sacro-iliites infectieuses qui sont
traitées par ailleurs. Les autres causes d’arthropathie sacro-
iliaque sont beaucoup plus rarement responsables d’une symp-
tomatologie douloureuse, comme en témoigne une étude
rétrospective récemment publiée d’une série de 61 patients
ayant une douleur sacro-iliaque évoluant depuis plus de
6 semaines [22]. La douleur était imputable à une pathologie
sacro-iliaque dans 52 cas (85 %), et l’étiologie était inflamma-
toire chez 40 patients, soit 65 % du total. Les autres étiologies
se répartissaient entre ostéose iliaque condensante (4), ostéoma-
lacie (2), tuberculose (2), arthrite à pyogènes (1), grossesse (2) et
tumeur maligne (1). Il n’y avait pas de cas d’arthrose sacro-
iliaque, qui est rarement symptomatique, mais qui peut poser
un problème diagnostique en imagerie.
Arthrose sacro-iliaque
La prévalence et l’incidence de l’arthrose des sacro-iliaques
n’ont fait l’objet que de très peu d’études. Dans une population
urbaine, Jajic et al. ont trouvé chez 186 sur 230 (78 %) sujets
âgés de 20 à 75 ans étudiés, des signes d’arthrose radiologique
de cette articulation ; 40,9 % des sujets présentaient d’autres Figure 2. Coupe de scanner montrant un phénomène de vide articu-
signes d’arthrose, en particulier de gonarthrose (57 %) et laire à droite (clarté gazeuse dans l’interligne) (avec l’aimable autorisation
d’arthrose d’Heberden (25,8 %) [23]. Les altérations dégénératives du cabinet MBBM).
de l’articulation sacro-iliaque progressent avec les années.
Débutant dans de nombreux cas vers la fin de la trentaine,
prédominant à l’aile iliaque ou à l’aire fibrocartilagineuse de géodes sous-chondrales sont rares [29]. En revanche, l’ostéocon-
l’articulation, une arthrose marquée est retrouvée à la fin de la densation (ou ostéosclérose) est très fréquente et manque de
quarantaine chez tous les sujets étudiés par autopsie macrosco- spécificité. Néanmoins, dans l’arthrose sacro-iliaque elle est plus
pique et microscopique [24]. fine, plus dense et mieux limitée que dans les sacro-iliites,
Cette arthrose est la traduction de la dégénérescence lente et concernant les deux versants, siégeant préférentiellement au
progressive de l’articulation. Dans les deux premières décades de versant iliaque et au quart supérieur ou à mi-hauteur, bien
la vie, le cartilage du sacrum semble deux à trois fois plus épais qu’une localisation plus basse soit possible. L’ostéophytose est
que sur le versant iliaque où son aspect est intermédiaire entre le signe le plus spécifique, à distinguer au pied de la sacro-
un cartilage hyalin et un fibrocartilage, ce qui peut expliquer iliaque avec certaines encoches iliaques (sulcus paraglenoïdalis)
que ce versant iliaque est préférentiellement atteint [25]. Les corrélées au sexe féminin et à la présence d’une hyperlordose et
lésions dégénératives observées sur l’articulation sacro-iliaque dont la taille augmente avec le nombre de grossesses antérieu-
n’ont rien de spécifique et associent, dans l’ordre de fréquence, res [30] . Un ostéophyte isolé est difficile à distinguer d’un
la fibrillation, les irrégularités de surface, la formation de enthésophyte d’hyperostose ankylosante, sauf en présence d’un
crevasses, la nécrose du cartilage, la formation d’ostéophytes et pont osseux caractéristique d’une enthésopathie ossifiante, plus
le remplacement fibro-ostéo-cartilagineux de l’espace souvent expression d’une maladie hyperostosante que secon-
articulaire [24]. daire à une spondylarthrite [31]. Localisées spécialement aux
L’ostéophytose para-articulaire est prédominante chez extrémités antérosupérieures et antéro-inférieures de la partie
l’homme par rapport à la femme et semble plus fréquente chez doublée par la synoviale, la sclérose de l’os sous-chondral et
les sujets de race noire. Stewart [26] attribue ce phénomène à la l’ostéophytose donnent lieu à des zones de densifications
stabilité du bassin chez l’homme et l’incidence élevée chez les focales pouvant simuler sur les clichés standards des métastases
sujets de race noire au travail physique plus important qu’ils ostéoblastiques. Les ankyloses intra-articulaires semblent
effectuent. Il est intéressant de noter que la localisation des exceptionnelles dans l’arthrose de l’articulation sacro-iliaque.
ostéophytes n’est pas tout à fait identique chez l’homme et chez Elles n’ont été retrouvées dans la série étudiée par Resnick que
la femme, puisque chez l’homme ils sont localisés à la partie chez des sujets atteints de spondylarthrite ankylosante [32].
supérieure de l’articulation, alors que chez la femme on les Un phénomène de vide, qui est une clarté gazeuse qui siège
retrouve avec prédilection à la partie antéro-inférieure. Bien que dans l’interligne articulaire, peut être associé [33] (Fig. 2).
n’apparaissant en général pas avant l’âge de 40 ans, une Longtemps caractérisé comme étant l’apanage de lésions
surcharge de l’articulation sacro-iliaque, tel qu’elle peut être dégénératives, le phénomène du vide radiologique sacro-iliaque
observée en médecine de sport, peut conduire chez le sujet a perdu beaucoup de sa pertinence diagnostique depuis sa mise
jeune à la formation précoce de tels ostéophytes antérieurs. en évidence plus facile et plus courante en TDM. Associé à une
La sémiologie radiologique de l’arthrose sacro-iliaque, qu’elle arthrose de l’articulation sacro-iliaque, sa découverte est le plus
soit focale ou diffuse, n’est pas aussi stéréotypée que celle des souvent fortuite. Il peut coexister avec d’autres pathologies,
articulations des membres. La traduction des lésions arthrosi- dont la chondrocalcinose. Il a été décrit dans le cadre d’une
ques par la radiologie a été étudiée en particulier par Resnik et pathologie associée à un remaniement de type inflammatoire
al. [27]. Le diagnostic sur une radiographie standard n’est pas (spondylarthropathie), au cours d’une sacro-iliite infectieuse
toujours facile. Elle doit comporter un cliché en incidence de hématogène à staphylocoque doré, et même lors d’examens
face à rayon ascendant et sous compression abdominale, TDM des articulations sacro-iliaques normales chez l’homme
utilement complété par un cliché de face du bassin [28]. La TDM jeune [33].
est souvent nécessaire pour établir ce diagnostic, malgré Il peut s’avérer difficile d’attribuer les symptômes douloureux
l’absence de critères précis, d’où la grande variabilité de la de la région concernée à des anomalies dégénératives radiologi-
prévalence de cette arthrose selon les auteurs, allant de 10 % à ques, car beaucoup de sujets qui en présentent sont asympto-
78 % des adultes [23]. L’IRM n’est pas discriminante et peut matiques. Il est probable que des facteurs mécaniques favorisent
induire en erreur en cas d’hypersignal sous-chondral. l’apparition de ces lésions dégénératives, et par là qu’elles
Le pincement de l’interligne n’est présent que dans 15 % des puissent devenir symptomatiques. De nombreuses pathologies
cas sur les clichés standards, augmentant à 30 % en TDM, et les ont été impliquées comme cause favorisant l’arthrose de
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Figure 4. IRM du sacrum en T1 (A) et T2 (B). Hyposignal T1 et hypersignal T2 traduisant une fracture du sacrum (avec l’aimable autorisation du cabinet
MBBM).
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H. Bard (herve.bard@wanadoo.fr).
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Toute référence à cet article doit porter la mention : Bard H. Pathologie non infectieuse et non inflammatoire des articulations sacro-iliaques. EMC (Elsevier
Masson SAS, Paris), Appareil locomoteur, 14-304-L-10, 2010.
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