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Troubles du sommeil chez le sujet porteur d’un diabète ou d’une


obésité
Anne-Laure Borel
Centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes, service d’endocrinologie, diabétologie, maladie de la nutrition, Grenoble
Université Grenoble Alpes, laboratoire « Hypoxie PhysioPathologie (HP2) », INSERM U1042, Grenoble
Mots clés : troubles du sommeil, diabète, obésité

E n parallèle des changements observés


dans les habitudes alimentaires et le
niveau d’activité physique dans les popula-
Evolution des habitudes de sommeil

La réduction de la durée globale du som-


pense énergétique. La relation entre durée
de sommeil et poids suit une courbe en U.
Les sujets qui présentent une longue durée
tions des pays développés depuis les années meil est la conséquence de plusieurs phé- de sommeil ont également une plus grande
1980s, un autre changement est apparu dans nomènes. La physiologie des habitudes de prévalence de l’obésité. On ne retrouve
les habitudes de vie : la durée de sommeil sommeil, telle qu’elle a été évaluée chez toutefois pas les mêmes modifications de
moyenne s’est considérablement réduite. des populations de chasseurs-cueilleurs [1], la leptine ou ghreline chez les longs dor-
Elle est passée de 7,5 heures par nuit en montre que sans interférence artificielle, meurs. La relation entre durée de sommeil,
1975 aux États-Unis à 6,5 heures par nuit le sommeil est bien sûr concomitant de la augmentation de la leptine et réduction de la
en 2005. En France, l’étude NutrinetSanté baisse de la luminosité, mais également ré- ghréline semble linéaire [7]. A ce jour, les
a évalué la durée de sommeil moyenne de gulé par la température extérieure. La pol- mécanismes qui sous-tendent l’association
la population à 6,8 heures en 2015. lution lumineuse des éclairages nocturnes entre une durée de sommeil supérieure à
Nous verrons que la modification des et la température régulée artificiellement 9h/nuit et une augmentation du poids sont
habitudes de sommeil n’est pas sans concourent à nous éloigner de ces signaux donc mal connus. On suppose qu’il pourrait
conséquence sur l’homéostasie méta- physiologiques. De plus, les loisirs liés aux y avoir des pathologies confondantes chez
bolique, ni sur l’homéostasie pondérale. écrans, le décloisonnement du travail favo- ces sujets tels la dépression ou le SAOS [8].
Réciproquement, les habitudes alimen- risent une restriction volontaire du sommeil
taires peuvent également influencer la qua- se manifestant par un coucher plus tardif, Rôle de la réduction de la durée du sommeil
lité du sommeil. Nous décrirons quels sont alors que les contraintes sociales imposent sur l’homéostasie glucidique
les résultats des premières études interven- toujours l’heure du lever. La dette de som-
tionnelles qui ciblent une modification des meil s’accumule en semaine et se compense Deux méta-analyses ont évalué l’associa-
habitudes de sommeil. les jours non travaillés induisant un déca- tion entre durée de sommeil et diabète in-
L’obésité, notamment l’obésité abdo- lage horaire social de faible amplitude, mais cident. Cappuccio et coll. [9], ont analyse
minale est le facteur de risque principal répété chaque semaine [2]. 9 études prospectives et ont retrouvé une
du syndrome d’apnées obstructives du association significative entre courte du-
sommeil (SAOS). En raison du facteur de Rôle de la réduction de la durée du sommeil rée de sommeil et diabète incident avec un
risque commun que représente cet excès sur l’homéostasie pondérale risque relatif (RR) de 2,07 (IC 95 % : 1,16-
de graisse viscérale, SAOS et diabète de 3,72) chez les hommes et de 1,07 (IC95 % :
type 2 sont fréquemment associés. Il ap- Il a été largement démontré qu’une courte 0,90-1,28) pour les femmes (Figure). Une
parait toutefois que l’association de ces durée de sommeil favorisait la prise de longue durée de sommeil y était aussi liée,
deux pathologies n’est pas le seul fruit de poids chez l’adulte [3, 4] comme chez l’en- mais dans une moindre mesure avec un
ce facteur étiologique, et dépasse le seul fant ou l’adolescent [5]. Cette augmentation RR à 1,48 (IC 95 % : 1,13-1,93). Holliday
cadre du diabète de type 2. Le SAOS est du poids semble liée à une augmentation et coll. [10] retrouvait un RR de diabète
également plus fréquent chez les patients de l’appétit sous l’influence des hormones incident de 1,33 (IC 95 % : 1,20-1,48) pour
souffrant de diabète de type 1 que dans la régulant la faim et la satiété. En effet, aus- des sujets dormant moins de 6h, vs. une
population générale et pourrait favoriser si bien dans des études en laboratoire que moyenne 7h/nuit.
le diabète gestationnel. dans des études de cohorte, la restriction du Les mécanismes qui sous-tendent cette
Nous résumerons les interactions entre sommeil induit une élévation de la ghréline association semblent être liés à une aug-
SAOS et métabolisme ainsi que les ef- et une baisse de la leptine [6, 7]. Elle aug- mentation de l’insulinorésistance [11].
fets du traitement par pression positive mente bien entendu le temps éveillé et donc Cette insulinorésistance pourrait être la
continue. l’opportunité de manger sans changer la dé- conséquence d’une élévation de la sécré-
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Dans le groupe ayant réalisé l’entretien, on


Réduction de la durée de sommeil a observé une augmentation du temps passé
dans le lit chez 86 % des participants et une
augmentation de la durée de sommeil chez
50 %. En revanche la qualité objective et
Chronotype tardif – Dette de sommeil – Social jetlag subjective du sommeil s’est dégradée. Le
groupe ayant bénéficié de l’intervention a
montré une baisse de sa consommation de
sucres simples. Aucun autre changement
Obésité
anthropométrique, des paramètres cardio-
métaboliques ou des hormones de la faim
et de la satiété n’a été observé [24].
Syndrome d’apnées Augmentation de
obstructives du sommeil l’insulino-résistance
Impact des habitudes alimentaires sur le
sommeil

Diabète de type 2 Il a été observé que les patients ayant un


chronotype tardif, c’est-à-dire ayant une
tendance à être « couche-tard-lève-tard »
Figure. Synthèse des mécanismes liant sommeil, obésité et diabète de type 2. peuvent privilégier un plus gros repas le
soir ou une collation en soirée avec un re-
tion de cortisol le soir, une inflammation de adolescents « court-dormeurs » avec pour tentissement possible sur leur poids [25]
bas grade, une hyperactivité sympathique résultat une amélioration des symptômes ou leur équilibre glycémique dans le cadre
qui participent à la baisse de la sensibilité dépressifs et de la qualité subjective du du diabète [26]. Il apparaît que la relation
à l’insuline [12]. sommeil [5, 20]. Chez 121 sujets en situa- entre horaire d’alimentation et sommeil
Enfin, chez des patients porteurs d’un dia- tion d’obésité, randomisés pour une exten- pourrait également être inverse. En effet,
bète de type 2, on retrouve une association sion de sommeil et suivis après 1 an, 74 Gill et al. [27] ont montré que la distribution
en U entre durée de sommeil et hémoglo- sont allés au bout de l’étude. Ceux qui ont horaire de l’alimentation était très variable
bine glyquée [13, 14]. On retrouve égale- été réévalués ont augmenté leur durée de chez des individus sains avec parfois une
ment cette association avec la présence sommeil (auto-rapportée) entre 4 et 11 % et alimentation s’étalant sur une longue pé-
d’une microalbuminurie [15, 16]. ont amélioré leurs évaluations neurocogni- riode, supérieure à 14h, du nycthémère. En
Chez les sujets diabétiques de type 1, une tives [21]. En revanche, très peu d’études ont ciblant huit personnes ayant cette longue
courte durée de sommeil [17] et un social montré que les intervention sur le sommeil distribution et présentant un surpoids, ils
jetlag [18] (décalage des horaires de som- amélioraient à court terme les paramètres leur ont proposé de modifier ce timing pour
meil entre les jours travaillés et les jours métaboliques. Chez 16 sujets sains, une in- réduire leur consommation alimentaire sur
libres) ont été associés à une hémoglobine tervention de 6 semaines pour étendre la une période inférieure à 12 h sur 24 h, sans
glyquée plus élevée. durée de sommeil a montré un bénéfice sur autre intervention nutritionnelle ou ciblant
la sensibilité à l’insuline [22] alors qu’une le sommeil. Les 8 sujets ont montré une
Effet des interventions ciblant le sommeil intervention randomisée n’a pas montré perte de poids de 3 kg en trois mois mais
de résultat significatif d’une extension de également une amélioration de la durée
Quelques études ont déjà testé la faisabi- sommeil pour réduire la pression artérielle de sommeil et de la qualité subjective de
lité d’une intervention comportementale [23]. Enfin, une étude récente a randomi- sommeil avec une persistance de ces ré-
augmentant la durée de sommeil de sujets sé 40 personnes en bonne santé et non sultats à 1 an. Raynor et al [28] ont eux
habituellement « court-dormeurs ». Par obèses qui présentaient une courte durée randomisé 8 sujets dans une alimentation
exemple, Cizza et coll. [19] ont montré de sommeil (5 à 7h par nuit au lieu des 7 à privilégiant l’apport calorique le plus élevé
qu’ils avaient pu randomiser les 2/3 de 150 9h recommandées). Le bras intervention a le matin, vs un apport calorique le plus élevé
sujets ayant une obésité et dormant moins réalisé un entretien personnalisé de 45 min le soir. Ils ont montré un chronotype plus
de 6,5h par nuit. Le bras interventionnel a avec un psychologue de la santé utilisant matinal (tendance à être couche-tôt-lève-
réussi à augmenter sa durée de sommeil des techniques éprouvées pour induire des tôt) chez les sujets ayant adopté un rythme
d’une moyenne de 30 min. L’étude, pré- changements de comportement. La durée alimentaire privilégiant l’apport calorique
vue sur 3 ans, est toujours en cours. Des de sommeil était ensuite mesurée objec- le matin avec une plus grande régularité
études de court terme ont montré la faisa- tivement sur 1 semaine par actimétrie au dans l’heure de lever. Ces études pilotes sur
bilité d’une extension de sommeil chez des début de l’intervention et 1 mois plus tard. un faible nombre de patients ont l’intérêt de
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montrer qu’en agissant sur l’alimentation, lutter contre le collapsus, la survenue de la PPC sur la somnolence et la qualité de
on peut indirectement modifier les habi- micro-éveils terminant les évènements res- vie a également été démontré dans des po-
tudes de sommeil, soulignant le caractère piratoires et entraînant une fragmentation pulations diabétiques [52-54].
bidirectionnel des liens entre sommeil et du sommeil. Parmi ces stimuli, la sévérité Les études randomisées contrôlées sur
alimentation. Des études incluant un plus de l’hypoxémie intermittente nocturne est la PPC ont démontré un effet positif sur
grand nombre de patients sont nécessaires le principal déterminant et prédicteur des l’hypertension artérielle, notamment lors-
pour confirmer ces premières études. Elles complications cardiovasculaires et méta- qu’elle est résistante au traitement. Il a éga-
pourraient être comparées à des interven- boliques. lement été démontré une amélioration de
tions ciblant le sommeil pour montrer Des études sur cultures cellulaires, sur mo- la sensibilité à l’insuline. En revanche, il
quelle est la meilleure cible pour permettre dèles animaux et chez l’homme ont permis n’y a pas à ce jour de preuve d’une amélio-
un bénéfice métabolique, notamment dans de montrer que l’hypoxie intermittente en- ration de l’équilibre glycémique qui serait
le contexte de l’obésité. traîne une hyperactivité sympathique [31, permise par la PPC. L’effet de ce traitement
32], une inflammation systémique et vas- pour la prévention des complications micro
Prévalence du SAOS dans l’obésité et le culaire [33-36], un stress oxydant [37] et ou macro-vasculaires du diabète n’a pas été
diabète de type 2 une stimulation pro-inflammatoire du tissu suffisamment étudié à ce jour [30].
adipeux [38, 39]. La fragmentation du som-
La prévalence du SAOS en population gé- meil entraîne également des perturbations Prise en charge du SAOS chez les sujets
nérale a été initialement évaluée à partir du cycle nycthéméral de la sécrétion de cor- diabétiques : synthèse de la position des
de trois cohortes américaines datant des tisol et de l’axe somatotrope, résultant en sociétés savantes
années 1980 : la « Wisconsin Sleep Cohort une baisse de l’IGF-1 [40-43].
Study », la « Sleep Heart Health Study » et la L’hyperactivité sympathique augmente la La Société Francophone du Diabète (SFD)
« Penn State Cohort ». Ces études ont toutes glycogénolyse et la néoglucogenèse hépa- avec la participation de la Société Française
retrouvé le sexe masculin, l’âge et l’obésité tique. L’hypoxie intermittente induit une de Recherche et Médecine du Sommeil
comme facteurs associés au SAOS. inflammation du tissu adipeux et favorise (SFRMS) et de la Société de Pneumologie
D’après l’étude épidémiologique de Young la lipolyse [44]. Les flux d’acides gras libres de Langue Française (SPLF) ont rédigé un
et al. [29] la prévalence du SAOS modéré à vers le foie et le muscle sont également document de synthèse visant à guider le dé-
sévère est de 18 % pour les hommes ayant augmentés par activation de la lipolyse, pistage et les indications de traitement chez
une obésité de classe I et II (indice de masse ce qui favorise l’insulinorésistance mais les sujets ayant un diabète. Le détail de cette
corporelle entre 30 et 40 kg/m2) et de 5,6 % aussi l’aggravation des hépatopathies non position peut être consulté dans le numé-
pour les femmes. Elle est de 42 % et 16 % alcooliques dysmétaboliques [45]. Des ro hors-série de « Médecine des Maladies
pour les hommes et les femmes, respective- études fondamentales ont montré un effet Métaboliques » de septembre 2018.
ment, lorsque l’indice de masse corporelle apoptotique de l’hypoxie intermittente sur La synthèse de cette position pour le dépis-
est supérieur à 40 kg/m2. Plusieurs études des cellules bêta-pancréatiques [46, 47] lié tage et le traitement propose qu’étant donné
ont permis d’évaluer la prévalence des au stress oxydant. L’ensemble de ces méca- la prévalence élevée du SAOS chez les per-
troubles respiratoires nocturnes chez les nismes concourent à ce que le SAOS aug- sonnes ayant un diabète, cela justifie son dé-
patients ayant un diabète de type 2. Celle- mente le risque relatif d’incidence du dia- pistage systématique. Ce dépistage doit être
ci varie, selon les populations étudiées, de bète de type 2. En méta-analyse, ce risque avant tout clinique, basé sur la recherche
58 à 86 % pour les formes minimes, et de relatif (RR) a été évalué à 2,02 (IC 95 % : des symptômes du SAOS car le bénéfice
18 à 53,1 % pour les formes modérées et 1,57-2,61). Après ajustement pour l’âge, le du traitement apparaît essentiellement dans
sévères [30]. sexe et l’IMC, le RR était atténué à 1,49 le soulagement des symptômes liés aux
(IC 95 % : 1,27-1,75) [48]. apnées du sommeil. Il existe quelques si-
Effet du SAOS sur le métabolisme tuations cliniques où le dépistage du SAOS
Effet du traitement du SAOS par pression paraît justifié chez les personnes qui ont un
Les conséquences immédiates des évè- positive continue (PPC) diabète, même en l’absence de symptômes,
nements respiratoires survenant au cours notamment pour optimiser le contrôle ten-
du sommeil sont représentées par une Les effets bénéfiques de la PPC pour cor- sionnel : hypertension artérielle résistante,
hypoxie intermittente (survenue séquen- riger la somnolence diurne et améliorer la complications microvasculaires. Les indi-
tielle de phénomènes cycliques de désatu- qualité de vie des patients ayant un SAOS cations du traitement sont ensuite les mêmes
ration-réoxygénation), une augmentation ont été formellement démontrés dans les que dans le reste de la population générale :
transitoire de la capnie durant le collapsus formes modérées à sévères de la maladie pression positive continue en présence d’un
pharyngé, des variations considérables [49]. Le traitement du SAOS par PPC est SAOS sévère. La place du traitement par
des pressions intra-thoraciques du fait associé à une réduction du risque d’accident orthèse d’avancée mandibulaire n’a pas été
des efforts respiratoires du patient pour de la voie publique [50, 51]. Le bénéfice de évalué dans le contexte de diabète.
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MCED n°95 – Décembre 2018

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