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Depuis la découverte du système HLA aux début des années 1950, avec les travaux
précurseurs du Pr Jean DAUSSET, la détermination du groupe HLA d’un patient a
continuellement évolué vers plus de précision et d’exhaustivité.
La figure ci-dessus localise sur une échelle de temps les principales découvertes (en jaune),
évolutions technologiques (en orange) et applications techniques (en bleu) qui ont permis
d’atteindre la connaissance actuelle de ce système.
Ce cours explore les méthodes reposant sur l’analyse sérologique des antigènes HLA.
La découverte du système HLA
hématies
leucocytes
Agglutination érythrocytaire et leucocytaire
pour la mise en évidence d’allo-anticorps
Leuco-agglutination
Ag ‘MAC’ = futur HLA-A2
Le groupage sérologique moderne
En microplaque Terasaki, en révélation par fluorescence (vert = cellules vivantes, rouge = cellules mortes)
Exemple du groupage classe I et II en panel d’anticorps monoclonaux en cytotoxicité au complément de lapin
Images : réactifs
One Lambda®
Les CREGs
La classification des antigènes HLA a constamment été compliquée par l’existence de réactions
croisées entre des molécules proches mais cependant partiellement différentes. Ces réactions
croisées s’expliquent par l’existence d’épitopes communs à plus d’un antigène HLA (voir cours
nomenclature).
Ces groupes de réactivités croisées ou cross-reacting groups peuvent être complexes, selon :
- la distribution de l’épitope au sein de l’ensemble des allèles HLA existants
- l’intensité (ou la “force”) de la réaction croisée
Ces deux points sont décrits dans les 3 diapositives suivantes pour les CREGs en classe I.
Des CREGs transversaux existent aussi. Par exemple les épitopes appelés Bw4 et Bw6, qui sont
localisés au même endroit dans la séquence des gènes HLA-B (et quelques A), séparent la
famille des antigènes B en deux CREGs (Bw4 en rouge et Bw6 en bleu).
CREGs, super-types, antigènes, allèles et épitopes ont tous une influence sur la compatibilité en
transplantation et greffe. Par exemple un receveur hétérozygote Bw4/Bw6 ne s’immunisera
contre aucun donneur pour ces épitopes, alors qu’un homozygote recevant une incompatibilité
pour cet épitope s’immunisera contre la majorité des donneurs (s’il s’immunise contre cet
épitope) et sera le cas échéant fortement pénalisé en cas de besoin d’un nouveau greffon.
Tous les allèles d’un antigène donné ne sont pas nécessairement inclus dans les mêmes CREGs :
par exemple, l’allèle B*27:08 (quelques % des B27 qui eux-mêmes représentent quelques % des
individus) est Bw6 alors que les autres allèles B*27 sont Bw4…
Une classification des CREGs
CREG A2
(elle dépend du panel d’anticorps utilisés)
A2
CREG A1 A28 CREG A19
A1 A68(28) CREG A9 CREG A10
A19
A3 A69(28) A9 A10
A29(19)
A11 A23(9) A25(10)
CREG B7 A30(19)
A36 A24(9) A26(10)
B7 A31(19)
A34(10)
A80 B13 A32(19)
A43
B22 A33(19)
A66(10)
B27 A74(19)
B37
B40 CREG B15
CREG B5 B41 CREG B8 B15
B5 B42 B8 CREG B12 B17
B18 B47 B14 B12 B62(15)
B35 B48 B16 B21 B63(15)
B51(5) B54(22) B38(16) B44(12) B75(15)
B52(5) B55(22) B39(16) B45(12) B76(15)
B53 B56(22) B64(14) B49(21) B77(15)
B70 B65(14) B50(21) B57(17)
B60(40)
B71(70) B61(40) B58(17)
B72(70) B67 B59
B46 B73 B78
B81
Les
9- réactions croisées entre
Les Groupes deantigènes HLA sont
REactivité nombreuses
Croisée et complexes (1)
(CREG)
HLA-A
36 1 11 3 Réaction croisée forte
9
23 24 26 43
2403
203 2 69 66
29
28
210 68 34 31 30
33
25 32 74 19
10
Les réactions croisées entre antigènes HLA sont nombreuses et complexes (2)
HLA-B Réaction croisée forte
CREG
Réaction croisée faible
46 57 58 45 50 4005 61
41
17
12 21 40
76 62 63
44 49 37 13 60 48
15
47 81
72 75 77 27 7 703
2708 73
70
59 67 55 42
71 35 53 18 22
3901 56 54
78 51 52 8 39
3902
5
5102 5103
16
14
64 65 38
Limites et contraintes du groupage sérologique
Épitope structural
700-900 Angströms2
paratope 15 à 25 aminoacides
MAIS
Absence de détection des allèles non exprimés à la surface cellulaire (allèles nuls)
suite à une mutation induisant une troncation de la molécule avant la région
transmembranaire. A l’inverse, possibilité de vérifier la présence d’un allèle nul
suspecté.
Son intérêt dépend donc de l’objectif fixé : niveau de résolution requis, loci et/ou
antigène(s) à étudier