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Cours:

Process planning
❖ Introduction

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Processus de
management Plan Industriel et Commercial : Plan
stratégique, vision prévisionnelle des ventes.

Flux d’informations et financiers


Piloter la stratégie
Niveau
Stratégique
(V. à long terme)

Material Plan Directeur de production : Distribution


Manager les processus Requirements
requirement Planification de la production à
Niveau Tactique planning partir du PIC. Planning

(V. à moyen terme)

Niveau Opérationnel Plan de Charge : Pilotage de l’atelier


Manager les opérations (Vision à court terme) Flux de retours et des ressources en temps réel.
Flux physiques

Processus de réalisation (liste des opérations à exécuter)

Figure 1 : Décomposition du système logistique 3


Chapitre 1:

Contexte Générale et implémentation


d’atelier
1. Contexte générale et définitions
• Produit :
Bien; matériel ou service qui satisfait un client.

• Processus :
Ensemble de moyens qui contribuent à réaliser un produit.

• Une tâche :
Une entité élémentaire localisée dans le temps par une date de début et/ou de fin, et par
une durée d’exécution; par ailleurs, les tâches nécessitent l’utilisation de ressources.

• Une ressource :
Un moyen technique ou humain requis pour la réalisation d’une tâche.

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→ Plusieurs types de ressources sont à distinguer :

- Les ressources renouvelables toujours disponibles en même quantité (les hommes, les
machines, l’équipement en général).

- Les ressources consommables ou non renouvelables (matières premières, budget,… ) ; la


consommation globale (ou cumul).

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On distingue par ailleurs principalement dans le cas de ressources renouvelables:

- Les ressources disjonctives (non partageable) qui ne peuvent exécuter qu’une tâche à la
fois (machine-outil, robot manipulateur)

- Les ressources cumulatives (partageable) qui peuvent être utilisées par plusieurs tâches
simultanément mais en nombre limitée (équipe d’ouvriers, poste de travail).

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Figure 2. Typologie par les ressources des problèmes d’ordonnancement

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• Système de production
Ensembles de ressources coordonnées pour atteindre des objectifs.

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2. Ateliers de fabrication

Les Ateliers de fabrication sont constitués de lignes de fabrication (ou ligne de transfert).

❖ Une classification très répandue des ateliers, est basée sur les différentes configurations des

machines. Les modèles les plus connus sont ceux:


a) Ateliers à machine unique
b) Ateliers à machines parallèles
c) Ateliers à cheminement unique (Flow Shop)
d) Ateliers à cheminement multiples (Job Shop)
- Autres configurations.

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a. Ateliers à Machines uniques

❖ L’ensemble des tâches à réaliser est fait par une seule machine. Les tâches alors sont
composées d’une seule opération qui nécessite la même machine.

❖L’une des situations intéressantes où on peut rencontrer ce genre de configurations est le


cas où on est devant un système de production comprenant une machine goulot qui
influence l’ensemble du processus

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b. Ateliers à Machines parallèles

❖ Toute tâche i , i 𝜖 1,2, … , 𝑛 peut être exécutée indifféremment sur une des m
machines mises en parallèle.
❖ L’ordonnancement s’effectue en deux phases : la première phase consiste à
affecter les travaux aux machines et la deuxième phase consiste à établir la
séquence de réalisation sur chaque machine.

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❖ On distingue trois sous-catégories selon la vitesse d’exécution des machines :

- Machines identiques : toute tâche peut s’exécuter sur n’importe quelle machine avec
une même durée opératoire.

- Machines uniformes : chaque machine possède sa propre vitesse, indépendamment


de la durée de la tâche à exécuter.

- Machines indépendantes :la vitesse de chaque machine dépend de l’opération à


effectuer.

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c. Les Ateliers de type Flow Shop

❖ Appelés également ateliers à cheminement unique(le processus d’élaboration


de produits est dit aussi« linéaire ») .

❖ Ce sont des ateliers où une ligne de fabrication est constituée de plusieurs


machines en série. Chaque job est constitué de m opération et l’ordre de
passage sur les différentes machines est le même pour tous les jobs.

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❖ Dans les ateliers de type flow-shop hybride, une machine peut exister en plusieurs
exemplaires identiques fonctionnant en parallèle.

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d. Les Ateliers de type Job Shop

❖ Les ateliers de type job-shop appelés également ateliers à cheminement multiple.


❖ Chaque tâche possède son propre mode de passage sur les machines. Le nombre
d’opérations n’est pas forcément le même pour tous les jobs.
❖ Le job-shop flexible est une extension du modèle job-shop classique; sa particularité
réside dans le fait que plusieurs machines sont potentiellement capables de
réaliser un sous-ensemble d’opérations.

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3. Les typologies de production
Typologie selon la relation avec le
client
Typologie en fonction de f. Production pour le Stock.
l'importance des séries et g. Production à la Commande.
répétitivité h. Production avec anticipation limitée
avec assemblage à la Commande
a. La Production Unitaire Typologie selon l'organisation des
b. La Production De Masse flux de production

c. La Production en Continu
d. La Production en Discontinu
e. La Production par Projet

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a. La production Unitaire

❖ La production unitaire ou petite série consiste à la production d'un produit unique.


❖ Ce type de production concerne surtout les articles sur mesure (haute couture, œuvre
d’art,...) ou les production industrielles destinées à des marchés très restrient
(aéronautique, etc).

PRINCIPAUX AVANTAGES :
o La satisfaction parfaite du client
o L’absence de stocks
o La certitude de vendre le produit fabriqué
o L’enrichissement des tâches pour les salariés.

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b. La production de Masse

❖ L’inverse de la production unitaire, la production en série est la fabrication d’un


produit à la chaîne et en quantités élevées.
❖ En fonction de la taille du marché, on distingue la production en petite série et la
production en grande série.

La production en petite série→ la fabrication du La production en grande série → un vaste marché


produit est limitée dans le temps ou destiné à un de consommation → une demande très élevée.
usage restreint (Ex : matériel scientifique). (Ex : la production de téléphones portables, eaux
minérales).

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c. La production en Continu

❖ Une production est en continu lorsque l’on traite des quantités importantes d’un produit
ou d’une famille de produit → nécessitent une production tout au long de l’année.

❖ L’implantation est réalisée en ligne de production, rendant le flux du produit linéaire.


On dit que l’on est en présence d’un atelier à flux nommé flow shop.

Exemples:

Figure 3 : La production en continu


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d. La production en discontinu

❖ Une production en discontinu est retenue lorsque l’on traite des quantités relativement
faibles, de nombreux produits variés.

❖ L’implantation est réalisée par ateliers fonctionnels ou sections homogènes qui regroupent
les machines en fonction de la tâche qu’elles exécutent (tournage, fraisage…).

❖ Le flux des produits est fonction de l’enchaînement des tâches à réaliser. On dit que l’on
est en présence d’un atelier à tâches, nommé job shop.

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❖ Dans ce type de production, les machines ou les installations sont capables de réaliser un
grand nombre de travaux ; elles ne sont pas spécifiques à un produit, ce qui donne une
grande flexibilité

❖ Il est très difficile d’équilibrer les tâches dans une production en discontinu, ce qui génère
des niveaux de stocks et d’en-cours élevés.

❖ Les industries de mécanique générale et les entreprises de confection sont souvent


organisées de cette façon

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➢ Comparaison entre Type Continu et Discontinu

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e. La production en Projet

❖Le produit est unique.

❖Le principe d’une production par projet est donc d’enchaîner toutes les opérations
conduisant à l’aboutissement du projet, en minimisant les temps morts afin de livrer
le produit avec un délai minimal ou au moment convenu.

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➢Relation entre le coût et le volume de production

→ Pour les faibles volumes, une


production par projet sera plus
avantageuse (ex: fabrication d’une
formule 1).
→ Si le volume augmente, on passera
par la production en discontinu
(fabrication d’une Ferrari).
→ et si les volumes deviennent très
importants, on passera à la
production en continu (fabrication
Figure3. Relation entre le coût et le volume de production d’une Twingo).

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f. Production pour le stock

❖ Production pour stock déclenchée par la prévision d’une demande d’un produit dont les caractéristiques
sont définies par le fabricant (Make-to-stock MTS).

Des conditions sont nécessaires:


1. Éventail de produits relativement restreint, non personnalisés
2. Demande importante et relativement prévisible
3. Un cycle de production supérieur au délai commercial
4. Saisonnalité important

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❖ Production pour le stock

Exemple :
L’EPI d’OR

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g. Production à la commande

❖ Production à la commande (flux tiré) : tout ou partie de la fabrication (et ou de


l’assemblage) est déclenchée par la commande ferme d’un client.

1) MTO (Make-to-order MTO)


2) ATO (Assemble-to order )
3) ETO (Engineer-to-order)

❖ Le fabricant attend les commandes fermes des clients pour commencer à approvisionner
et à produire. Pour l'entreprise c'est le cas idéal car elle produit uniquement ce qu'elle vend.

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❖ Production à la commande

Exemple :
Meuble

Il faut que le délai accepté par le client soit compatible avec le temps de production

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Le modèle de Hoekstra et Romme, 1992

Stock au point de découplage

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h. Production avec anticipation limitée

❖ Livrer rapidement les commandes de ses clients alors que les délais
d'approvisionnement et de production sont longs.

❖ La solution consiste à combiner les deux méthodes précédentes. Fabriquer des stocks de
sous-ensembles de produit standard puis, lors de la commande du client, assembler les
sous-ensembles pour réaliser le produit demandé.

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❖ Production avec anticipation limitée

Exemple : Certaines
restaurations rapides

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4. Les typologies de production
❖ Nombre de postes de travail nécessaires
❖ Equilibrage

a. Nombre de postes de travail nécessaires


Données :
• Demande en produits/unité de temps : D
• Cadence en unité de temps/produit (appelé aussi takt time): C = 1/D
• Rendement global de la ligne : R
• Temps opératoire de chacune des k opérations : Tu(i) avec i = 1 à k
Calculs :
• Temps de cycle maximal du poste goulot : Tc = R . C
• Nombre minimal de postes de travail :𝑁𝑚𝑖𝑛

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10s 40s 20s 15s
Surproduction Attente (20s+) Attente (25s+)
Surcharge
Surstockage (muda) Sous chargé Sous chargé
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b. Problème de l’équilibrage de ligne
Données complémentaires :

✓Séquence chronologique des opérations élémentaires (graphe de précédence)

✓ Temps unitaires de chaque opération élémentaire (min)

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b. Problème de l’équilibrage de ligne

Algorithme d’équilibrage et calculs à appliquer pour chaque opération i :

✓ Si Tu(i) > Tc alors mettre Np postes en parallèle pour réaliser cette opération
avec

on retiendra pour Np la valeur entière immédiatement supérieure

✓ Si Tu(i) < Tc alors grouper opérations adjacentes (i = i - 1 ou i = i + 1) jusqu’à ce


que

A chaque groupe d’opérations correspond un temps opératoire Topé(j).

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b. Problème de l’équilibrage de ligne

Avec
▪ N = Nombre de postes de travail
▪ Max[Topé(j)] = Temps opératoire du poste goulot

Indicateur de l’équilibrage de la ligne (doit tendre vers 1)

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❖ Exemple et application
▪ Opérations élémentaires :

▪ Regroupement t des opérations en 6 postes de travail

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5. Les systèmes manufacturiers cellulaires

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Tableau 1 : Caractéristiques de l’aménagement fixe

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Tableau 2 : Caractéristiques de l’aménagement produit

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Tableau 3 : Caractéristiques de l’aménagement fonctionnel

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❖ Les systèmes manufacturiers cellulaires

▪ Les SMC sont des systèmes hybrides qui associent les avantages d’une production de
type « job shop » (flexibilité de produire une grande variété de produits) et d’une
production de type « flow shop ».

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• Ce type de système de production est le résultat de l’application du principe de la
technologie de groupe qui consiste à regrouper les pièces en familles tout en
exploitant leurs similitudes; ces familles sont destinées à être fabriquées dans les mêmes
cellules de machines.

• Les systèmes manufacturiers cellulaires (SMC) sont des systèmes de production où


les produits sont regroupés en familles et les machines en îlots.

• Les produits d’une même famille sont idéalement réalisés dans une seule cellule. Ce sont
des systèmes qui allient la flexibilité des systèmes « job shop » à la grande
productivité des systèmes « flow shop »

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Tableau 4 : Caractéristiques de l’aménagement cellulaire

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✓ Comparés aux systèmes de production traditionnels, les avantages engendrés par un
système manufacturier cellulaire sont nombreux:

Réduction des temps de réglage

Réduction des tailles de lot de production,


SCM Réduction des en cours et des stocks de produits finis,

Réduction du temps et des coûts de manutention

Réduction des temps de transfert,

Amélioration de la qualité du produit,

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❖ Analyse quantitative des systèmes manufacturiers cellulaires

Deux (2) tâches majeures doivent être accomplies pour implanter un


système manufacturier cellulaire:

✓ Identification des familles de produits


✓ Réarrangement des machines dans une cellule de production

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Analyse quantitative des systèmes manufacturiers cellulaires

Regroupement des produits et des machines par la méthode de King (Rank Order
Clustering):

• Utilisé dans l’analyse du flux de production (avec une matrice d’incidence) l’objectif est
de réorganiser la matrice d’incidence de façon à créer des blocs (avec le maximum de 1)
sur la diagonale.
• Chaque bloc représente un groupe de machines et de produits d’une même cellule
• À chaque colonne et à chaque ligne, on assigne une valeur 2n (de droite à gauche pour les
colonnes et de bas en haut pour les lignes). Chaque ligne et chaque colonne est lue comme
un nombre binaire. Celui-ci est converti ensuite à une valeur décimale

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❖ Calcul des valeurs décimales des lignes avec la méthode de King

❖ Calcul des valeurs décimales des colonnes avec la méthode de King

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L’algorithme de la méthode de King consiste à suivre les étapes suivantes
1. Ordonner les lignes dans l’ordre décroissant de leurs valeurs décimales.
(Dans le cas d’égalité, les ordonner dans l’ordre d’apparition dans la
matrice d’incidence).
2. L’ordre des lignes est-il le même que lors de l’itération précédente? Si oui,
aller à 6. Sinon, aller à 3
3. Ordonner les colonnes dans l’ordre décroissant de leurs valeurs
décimales. Dans le cas d’égalité, les ordonner dans l’ordre d’apparition
dans la matrice d’incidence
4. L’ordre des colonnes est-il le même que lors de l’itération précédente? Si
oui, aller à 6. Sinon aller à 5
5. Répéter la procédure (en réordonnant à chaque fois les lignes et les
colonnes), tant que l’ordre change à chaque itération
6. STOP

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Ordre des colonnes et calcul des valeurs décimales des lignes

L’ordre des lignes ne change pas, la procédure s’arrête. Les cellules sont
donc:
▪Cellule 1: machines 1 et 5 pour les produits A, H et D ▪Cellule 2:
machines 4 et 7 avec les produits B, F et G ▪Cellule 3: machines 2, 3 et 6
avec les produits I, C et E
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❖ Application
Réorganiser la matrice d’incidence en utilisant la méthode de King et déterminer les
cellules possibles.

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