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Méthodologie de Recherche Master en Sciences Juridiques

En Sciences Juridiques Semestre1


Semestre1

GUIDE POUR LA RÉDACTION ET


LA PRÉSENTATION
DES THÈSES DE DROIT

A L’USAGE DES ETUDIANTS


EN MASTER ET DOCTORAT

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Méthodologie de Recherche Master en Sciences Juridiques
En Sciences Juridiques Semestre1
Semestre1

▪ Une production de l’esprit

▪ L’aboutissement d’un travail de recherche

▪ Un exercice académique validé par l’obtention d’un grade universitaire

▪ Un document riche d’informations scientifiques originales.

Le rayonnement de la recherche scientifique en sciences juridiques et des établissements de formations


universitaires, tout comme les intérêts de carrière du nouveau docteur, appellent à l’évidence à une
valorisation optimale des thèses.

A ce titre, elles doivent respecter scrupuleusement les exigences scientifiques de l’Ecole doctorale
dans laquelle elles sont préparées et soutenues, sous le contrôle et la responsabilité du directeur de
recherche.

Le présent guide a pour objet d’aider les chercheurs pendant la phase de rédaction de leurs travails de
recherches pour permettre une meilleure valorisation. Ils trouveront ci-après des recommandations
relatives à la structuration logique et à la présentation de leur mémoire de fin d’étude et soutenance de
thèse.

Chaque établissement diffuse auprès des étudiants les consignes à suivre pour la présentation
de leur travail de recherche. Ces consignes peuvent prendre la forme de modèles de
documents ou de feuilles de style à respecter.

I - Composition générale

La thèse est composée des éléments obligatoires ou facultatifs (voir éventuellement), agencés selon
l’ordre suivant :

1.1 - Page de titre

Elle doit toujours comporter :

▪ Nom de l'établissement qui délivre le doctorat et le nom de l’école doctorale ;


▪ Type de doctorat ;
▪ Champ disciplinaire dans lequel est soutenue la thèse ;
▪ Nom et prénom de l’étudiant ;
▪ Titre de la thèse ou l’intitulé des principaux travaux ;
▪ Nom et prénom du directeur de recherche.
▪ Date de soutenance ;
▪ Noms et prénoms des membres du jury.

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1.2 - Pages liminaires1

Elles contiennent :

▪ Le titre, le résumé et les mots clés en français et en anglais ;


▪ L’intitulé et l'adresse de l'unité ou du laboratoire où le mémoire ou la thèse ont été
préparée ;
▪ La mention suivante : « L’Université Mohammed V n’entend donner aucune approbation
ni improbation aux opinions exprimées dans (ce mémoire ou) cette thèse. Elles doivent
être considérées comme propres à leur auteur. »
▪ Eventuellement une épigraphe, des remerciements et dédicaces.

1.3 - Sommaire

Le sommaire contient les 4 premiers niveaux de titres de la thèse, sans indication de la pagination.

1.4 - Table des abréviations

Il s’agit de l’indication des acronymes et sigles ou abréviations utilisées dans la thèse, notamment
celles des ouvrages et périodiques cités dans l’appareil critique.

1.5 - Introduction

Elle constitue l’ouverture du travail de recherche et doit répondre aux exigences méthodologiques. En
termes de nombre de pages, elle équivaut à environ 10% du volume total du travail produit.

1.6 - Corps de la thèse

La thèse est divisée en ensembles hiérarchisés et équilibrés, selon 7 niveaux de titres au maximum :
- Partie I et II exclusivement (penser à la symétrie de la structure de chaque partie) ;
- Chapitre I, II ou III ;
- Section 1, 2 ou 3 ;
- Paragraphe 1, 2, ou 3 ;
- A., B., C. etc. ;
- 1., 2., 3. etc. ;
- a., b., c. etc.

Ces sept niveaux sont suffisants. Il faut proscrire les avant-propos, prologues, préambules et toute
autre subdivision du type « premièrement », etc. ; « 1er avis », « 2ème argument », « Discussion et
préférence personnelle » etc. ; ou 1- 2 – 3 - 4 en début de paragraphe, sauf s’il s’agit d’une
numérotation continue des paragraphes depuis le début de l’ouvrage (en gras, ex. 547)

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Les pages liminaires suivent la page de titre et précèdent le sommaire.

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1.7 - Conclusion

Elle constitue l’aboutissement de la démonstration qui a été menée. Elle est de préférence synthétique
et courte, mais n’est pas pour autant un résumé de la thèse.

1.8 - Bibliographie

Elle contient la liste par classement alphabétique de nom patronymique d’auteur des références citées
dans le corps de la thèse ou l’appareil critique.

Elle peut être rubriquée, par exemple en distinguant les publications collectives (ouvrages de
références, les ouvrages collectifs, actes de colloques) , les usuels (dictionnaires, manuels, recueils de
textes.. etc), , les monographies et les articles de revues scientifiques.

1.9 - Glossaire

Eventuellement. Il contient la définition des termes techniques ou en langue étrangère qui ont été
utilisés dans le travail de recherche, selon un classement alphabétique.

1.10 - Index

Eventuellement. Classement alphabétique de mots clés, avec renvoi à leurs occurrences dans le corps
du travail de recherche. Il peut s’agir d’un index général ou thématique, à savoir des noms de
personnes, des noms de lieux, ou des notions.

1.11 - Annexes

Eventuellement. Ce sont les documents, décisions judiciaires, schémas, illustrations, statistiques,


document inédit, auxquels il est fait référence dans le corps du travail de recherche. Ils doivent être
numérotées et il convient de mentionner leur origine, excepté s’il s’agit d’une réalisation personnelle.
Les textes (lois, règlements, jurisprudence) en langue étrangère sont accompagnés d’une traduction en
français ou de fiche synthétique du document traduit.

1.13 – Table des annexes

Eventuellement. C’est la liste paginée des annexes jointes à la thèse.

1.14 - Table des matières

La table des matières est la liste des titres avec indication du niveau hiérarchique de toutes les
divisions et subdivisions du travail de recherche, accompagnée de leur numéro de page. Elle
indique également la page de la bibliographie, du glossaire, de l’index, des annexes et de
chaque table spécifique.

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II - Présentation formelle

2.1 – Mise en page

Marges : droite, gauche, haut, bas : 2,5 cm. Prévoir éventuellement une marge de reliure de 1cm.

Police des caractères :


• «Times New Roman »,
• Style normal,
• Corps 12 pour le texte,
• Corps 10 pour les notes de bas de page,
• Alignement justifié.

Corps de texte :
• Interligne 1,5.
• Retrait 1 cm au début des paragraphes,

Notes de bas de page :


• Appel de note en exposant, adossé à la dernière lettre du mot (sans espace entre elle et le
point).
EXEMPLE : marin1.
• Numérotation des notes automatique en continu, de type 1-2-3, à recommencer à chaque
page.
• Aucun retrait, alignement justifié, interligne simple.

2.2 – Niveaux hiérarchiques

7 niveaux de titres au maximum :

- Partie I et II exclusivement. De préférence en majuscule, centré, gras, police 14.


EXEMPLE :

Partie I

LA NATURE DE LA SURETE

- Chapitre I, II ou III. De préférence en minuscule, gras, centré, police 14.


EXEMPLE :

Chapitre I

Les caractères de la sûreté

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- Section 1, 2 ou 3. En petites majuscules, gras, centré, police 12.


EXEMPLE :

Section 1 – LA GARANTIE AUTONOME

- Paragraphe 1, 2, ou 3. En minuscules, gras, aligné à gauche, police 12.


EXEMPLE

Paragraphe 1 – La garantie indépendante

- A., B., etc. En minuscule, gras, retrait 0,5 ou 1 cm, police 12.
EXEMPLE :
A. - Le régime des garanties spéciales

- 1., 2., etc. Minuscule, italique, retrait 0,5 ou 1 cm, police 12.
EXEMPLE :
1. – La relation créancier débiteur principal

- a., b., etc. Minuscule, souligné, retrait 1 ou 1,5 cm, police 12.
EXEMPLE :
a. – La modification du régime des sûretés

2.3 – Règles typographiques

Mots étrangers : les termes ou expressions qui ne sont pas en langue française (latin, anglais, espagnol,
arabe, …), sont en italique sans guillemet.
EXEMPLE : Dura lex sed lex ; a contrario ; a posteriori ; Common Law ; Costituzioni di Amalfi,
shariaca…etc

Le système de transcription de l’arabe est celui de l’Encyclopédie de l’islam : ‫ = ﺍ ; ‘ = ء‬â ; ‫ = ﺏ‬b ;


‫ = ﺖ‬t ; ‫ = ﺙ‬th ; ‫ = ﺝ‬j ; ‫ = ﺡ‬h ; ‫ = خ‬kh ; ‫ = د‬d ; ‫ = ذ‬dh ; ‫ = ر‬r ; ‫ = ز‬z ; ‫ = س‬s ; ‫ = ش‬sh ; ‫ = ص‬s ; ‫ض‬
= d ; ‫ = ط‬t ; ‫ = ظ‬z ; ‫ ‘ = ع‬ou c ; ‫ = غ‬gh ; ‫ = ف‬f ; ‫ = ق‬q ; ‫ = ﮐ‬k ; ‫ = ل‬l ; ‫ = ﻢ‬m ; ‫ = ن‬n ; ‫ = ه‬h ; ‫= و‬
w ou û ; ‫ = ي‬y ou î.

Noms de personnes : en minuscules avec mention du prénom et majuscule à la première lettre du


patronyme. EXEMPLE : écrire Ibn Taymiyya, Mahomet ou Mohamed ou Muhammad, Jean Lardin et
pas Monsieur Lardin, ni M. Lardin (jamais Mr Lardin). Renoncer à « le Professeur DUMONT » pour
préférer « E. Dumont ». EXEMPLE : « Comme l’écrit E. Dumont, dans son ouvrage sur….. » .

Noms de lieux, pays, etc. : Majuscule à la première lettre, le reste en minuscules. EXEMPLE : Maroc,
France, Tunisie, Egypte, Alger….

Chiffres et nombres : écrire XVe siècle, XVIIIe siècle ; 100, 1 000, 200 000 ; 3 millions, 576 milliards,
25%, les trois-quarts, cinq et demie, , le sixième, les vingtièmes, etc.

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Citations : placer entre guillemets (« et »), écrire en corps normal ; mettre en italique uniquement ce
qui n’est pas en langue française. Si la citation contient des propos rapportés au discours direct ou
indirect, les mettre entre ‘ et ’.

2.4 – Appareil critique

Ce sont les références bibliographiques en note de bas de page : dans l’ordre, initiale du prénom, nom
en petite majuscule, titre de l’opus référencé.

Pour les ouvrages (y compris collectifs) : titre, nom de l’éditeur si connu, numéro de la réédition si
connue, lieu, date de parution, puis renvoi à une ou des pages : p. 12 : p. 12-15.
EXEMPLE : P. VIDAL, Histoire de la pensée juridique au XIXe siècle, Paris, 1897, p. 18. Si réédition :
P. VIDAL, Histoire de la pensée juridique au XIXe siècle, 2ème éd., Paris, 1956, p. 53-61.

Pour les thèses et mémoires universitaires :


E. TEIXIDOR-CONCONE, L’homicide dans Le Droit Penal Marocain, 1962-1979, Thèse droit,
Université Mohammed V, 2004, p. 19-20.
B. FABIER, Les métiers juridiques au Maroc au XVIIIe siècle, Mémoire maîtrise histoire (J.
TRJMANE dir.), Université Mohammed V, 1995, p. 76.

Pour les articles, dans des revues ou des publications collectives :


J.-Ph. LEVY, « La condition des personnes dans la Très Ancienne Coutume juive », R.H.D., 1954, 1, p.
151.
F.-P. BLANC, « Le crime et le péché de zina en droit malékite (l’exemple de l’Afrique du Nord) », J.
POUMAREDE et J.-P. ROYER (dir.), Droit, histoire et sexualité, Lille, 1987, p. 349 s.

Pour les références en langue arabe :


A. BEN ABDEL RAHMAN BASSAM, Tawdîh al-ahkâm (La clarification des règles), Imprimerie de la
Renaissance moderne, La Mecque, 1414H/1994, p.12-17.
M. BEN ISMAËL, San-âni subûl as-salâm (Les voies du salut), Dâr al-Fikr, Beyrouth, 1411/1992, p. 33.

Si répétition dans le cours des notes :


A la note suivante : Ibid., p. 67. (Ibid, I majuscule et le tout en italique–point-virgule /espace/ p-point
/espace/numéro de page-point).
Quelques pages plus loin : P. VIDAL, op. cit., p. 58-72. (op en italique-point/espace/cit en italique-
point-virgule/espace/p-point/espace/numéro de page-tiret-numéro de page-point)
Après référence à autre travail du même auteur : P. VIDAL, Histoire de Droit…, p. 58-72

NB :
▪ Les titres des ouvrages sont toujours en italique sans guillemet,
▪ Les titres des articles en caractère normal entre guillemets,
▪ le nom de la revue étant en italique.

Pour les références à la jurisprudence et doctrine :


Il convient d’adopter le système de référence des principaux éditeurs juridiques et de ne pas en
changer tout au long de la thèse :
CA Rabat, 5 avr. 1996, D. 1997, jur. p. 184, note Ph. Al Wardi.
Cass. 3ème civ., 3 juil. 1996, JCP éd. G 1997, II, 22757, note Ph. Al Wardi ; Bull. civ. III, n° 166. Cass.
com., 19 déc. 1995, Rev. soc. 1996, p. 347, obs. Ph. Le Tourneau.
Cass. 1ère civ., 10 juil. 1996, D. 1996, IR p. 194 ; Gaz. Pal. 1996, 2, pan. p. 269 ; RTD civ. 1997, p.
139, obs. P. Jourdain.
CA Fes, 20 sept. 1995, Gaz. Pal. 1995, 2, p. 593, note A. Douieb.
Cass. 1ère civ., 21 mai 2007, Juris-classeur, n° 002134.
T. com. Casablanca, 10 mai 2016, PIBD 2016, III, p. 19.

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Il faut distinguer, selon les publications, les sommaires (somm.) les informations rapides (IR) et les
panoramas (pan.). Pour la Gazette du Palais, il est habituel d’indiquer le semestre (1996, 1, p. 25 : le 1
correspond ici au premier semestre).

Pour les références aux codes marocains :


La numérotation de certains codes a changé (notamment le Code de recouvrement des créances
publiques ou le Code des Douanes). Il convient de respecter la numérotation exacte des nouveaux
codes (tel celui de la propriété industrielle) et des codes refondus (comme le Code commerce).

EXEMPLES :
Pour l’article 430 du Code de commerce, écrire :
art. 430, I, 1er alinéa (ou 1er al.)
art. 430, IV, 2ème al., 1° et non art. 430-8-IV-1° (ce 1° est au sein du 2ème alinéa du IV, ce qui implique
l’usage de virgules et non de tirets).

2.5 – Mise en forme du corps de texte

Chaque page de mémoire ou thèse contient des paragraphes, eux même composés de plusieurs
phrases, séparées entre elles par un point (éviter le point-virgule). Les paragraphes trop courts (1 à 5
phrases) sont à proscrire, de même que les phrases isolées.

A NE PAS FAIRE :

• L’avant-projet de loi portant modification de certains articles du DOC a été adopté par
le Conseil de gouvernement le 18 août 2014.
• La réforme envisagée constitue indéniablement une modernisation du droit positif
national, qui serait ainsi davantage en conformité avec les grands principes des
conventions internationales.
• Le texte, adopté sans débat, s’est pourtant limité à la seule modification de certaines
règles.

De même, les listes énumératives avec symboles ou tirets sont à éviter, pour leur préférer la rédaction
complète du texte.

A NE PAS FAIRE :

Les conventions relatives au statut personnel sont :


■ La convention judiciaire entre la France et le Maroc du 9 mars 1957.
■ La convention du 28 juin 1972 entre le Maroc et la France et relative à la
délivrance des actes d’état civil et à la dispense de légalisation de signatures sur les actes
publics.
■ La seconde convention du 28 juin 2015 entre le Maroc et la France relative à
l’entraide judiciaire en matière civile et commerciale et à la reconnaissance et à l’exécution
des décisions judiciaires.

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A FAIRE :

Le Royaume et la France ont signé plusieurs conventions internationales relatives au statut


personnel. La première était la convention judiciaire du 9 mars 1997. La convention du 28
juin 2002 était quant à elle relative à la délivrance des actes d’état civil et à la dispense de
légalisation de signatures sur les actes publics. Enfin, le 28 juin 2004, les deux pays se sont
entendus sur un second texte. Il portait sur l’entraide judiciaire en matière civile et
commerciale et prévoyait la reconnaissance et l’exécution des décisions judiciaires.

MODÈLE DE PAGE TYPE

(Extrait de B. AGAHI ALAOUI, L’autorité maritale dans les doctrines musulmanes contemporaines et le droit
positif marocain, Thèse droit, Université Abdelmalik Assadi, 2008)

Voir page suivante

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(…) Par ailleurs, si, comme l’écrivait Pothier, « les femmes par mariage passent dans la
famille sous la puissance de leur mari, et c’est pour cela qu’elles portent son nom1 », il est par
conséquent naturel qu’elles prennent sa nationalité. Quelle est donc la situation juridique de la
femme iranienne et marocaine en ce qui concerne le changement de nationalité par effet du
mariage ?

Section 2 – L’EFFET DU MARIAGE SUR LA NATIONALITE DE LA FEMME

Il convient tout d’abord de rappeler que la notion de nationalité, comme étant le lien
juridique qui rattache un individu à un État, était ignorée du droit musulman classique. Il
n’existe pour celui-ci que deux catégories d’individus : les musulmans et les non-musulmans2.
Ce n’est qu’à une époque relativement récente que, sous l’influence de la conception laïque,
l’idée de nationalité pénétra les pays musulmans. En Iran, une grande partie des lois relatives
à la nationalité a été inspirée du Code civil français de 1804. C’est ainsi que certaines lacunes
de ce code se retrouvent dans le Code civil iranien. La première loi sur la nationalité iranienne
date de 1930. Elle fut complétée par le livre II du Code civil, en 1934 et 1935. Actuellement,
les articles 976 à 991 de ce code traitent de la question de la nationalité3.
Au Maroc, c’est au cours du XIXe siècle qu’apparaissent quelques signes de l’importance
accordée à la nationalité. La Convention de Madrid, du 3 juillet 1880, consacre la nationalité
marocaine. A la demande du Maroc, l’article 15 de ce texte introduit le principe d’allégeance
perpétuelle et en fixe le sens. À cette époque, on ne parlait toutefois pas encore de nationalité
marocaine, notion acquise seulement au début du Protectorat. En effet, la notion est introduite
d’abord au profit des personnes morales dans l’article 7 du Dahir relatif à la condition civile
des étrangers, puis dans le Dahir du 8 novembre 1921, en vigueur dans la zone sud. C’est en
1958 que la première législation en matière de nationalité est élaborée. Ce code s’inspirait des
lois françaises de l’époque, en particulier du Code de la nationalité du 19 octobre 1945, et des
législations de certains pays arabes. Il a été récemment modifié par le Dahir du 23 mars
20074.
L’examen de l’acquisition de la nationalité à raison du mariage avec un étranger met en
lumière certaines discriminations à l’égard des femmes en matière d’acquisition et de
transmission de la nationalité. Or les mariages entre nationaux et étrangers se comptent (…)

1
Cité par E. KAPRALIK, La nationalité de la femme mariée, Thèse droit, Université de Paris, 1925, p. 6.
2
A. BELKAZIZ, La nationalité dans les États arabes, La Porte, Rabat, 1963, p. 3.
3
S. H. EMAMI, Qanoun madani (Le Code civil), 2ème éd., Eslamiyeh, Téhéran, 1363/1984, IV, p. 160 s.
4
A. BOUDAHRAIN, Éléments de droit public marocain, L’Harmattan, Paris, 1994, p. 196-198.

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2.6 – Élaboration de la bibliographie

Le doctorant présentera les différentes sources auxquelles il a eu recours d’une manière claire,
cohérente, ordonnée, conforme aux normes en vigueur et aux usages de la discipline. Pour les cas
complexes, se référer à la norme AFNOR Z 44-005, Références bibliographiques, contenu, forme et
structure. La bibliographie peut être rubriquée, par thèmes ou types de documents, mais le classement
est toujours alphabétique par patronyme d’auteur.

Pour les articles de périodiques :


NOM (majuscules) ; prénom1 (minuscules) ; titre de l’article (caractères normaux entre guillemets) ;
titre de la revue2 (obligatoire, en italique, en toutes lettres ou abréviations) ; ISSN (facultatif) ; année ;
numéro du tome ; numéro du fascicule (recommandé), première et dernière page.

EXEMPLE :

RADTKE-DELACOUR Anne, « Produire pour le sultan. Les commandes françaises à l’industrie


marocaine : 1940-1965 », Vingtième siècle, 2001, vol.70, n°70, p. 99-116.

Pour les monographies et ouvrages collectifs :


NOM3 (majuscules, ne pas oublier les accents) ; prénom (minuscules, parfois entre parenthèses) ; titre
de l’ouvrage (italique sans guillemet) ; numéro de l’édition (à partir de la 2ème) ; éditeur ; lieu
d’édition ; année d’édition ; nombre de volumes ; nombre de pages ; éventuellement le titre de la
collection de cet éditeur et le numéro de l’ouvrage dans celle-ci (entre parenthèses).

EXEMPLES :

■ Auteur unique

BÉNABENT Alain, Droit civil. Les obligations, 9ème éd., Montchrestien, Paris, 2003, VII-637 p.
(Domat droit privé)

■ Pluralité d’auteurs

MALORIE Philippe, AYNÈS Laurent, GAUTIER Pierre-Yves, Les contrats spéciaux, 2ème éd.,
Defrénois, Paris, 2006, XIV-783 p.

■ Ouvrage collectif

BLANCHARD Anne, MICHEL Henri, PÉLAQUIER Élie et al. (éd.), Famille et familles dans
la France méridionale à l’époque moderne, Presses universitaires de Montpellier III – Paul
Valéry, Montpellier, 1992, 230 p.

■ Chapitre d’un ouvrage collectif

ROBERT Jean-Christophe, Les infractions sexuelles en droit musulman et en droit pénal


marocain, Jacqueline POUSSON-PETIT (dir.), Les droits maghrébins des personnes et de la
famille à l’épreuve du droit français, L’Harmattan, Paris, 2009, p. 13-32.

1
Le prénom en entier ou à défaut son initiale, parfois entre parenthèses.
2
On évitera les titres abrégés, ou alors les abréviations normalisées. Voir Liste d’abréviations des mots de titre,
publiée par ISSN International, en 2003.
3
Lorsqu’il y a plus de 3 noms, on peut se contenter d’indiquer les 3 premiers. Lorsqu’un ou plusieurs noms sont
omis, on ajoute après le dernier la mention et al. (pour et alii) – Norme AFNOR Z 44 005.

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Pour les congrès, colloques et séminaires :


Intitulé du congrès ou colloque (en majuscule sans oublier les accents) ; numéro de la session ; lieu du
congrès ; date de la session ; éditeur ou titre de la revue (ce dernier en italique) ; ville d’édition ; année
d’édition ; nombre de pages.

EXEMPLES

■ Congrès paraissant sous forme d’ouvrage

LES RÉGIMES MATRIMONIAUX EN DROIT COMPARÉ ET EN DROIT INTERNATIONAL,


Actes du colloque de Rabat, 30 septembre 2005, éd. par Chalat BOUABID et Rajae MEKKAOUI
NAJJI, Farid El Bacha, 2006, 319 p.

■ Congrès paraissant dans une revue

DROIT ET JURISPRUDENCE, Actes du colloque de la S.O.P.H.A.U., Fès, 26-28 mars 1999, Pallas.
Revue d’études juridiques, Presses universitaires de Cadi Ayad, Marrakech, n°51, 2001, p. 9-310.

Pour les thèses et mémoires universitaires :


Nom (majuscules) ; prénom (minuscules) ; titre (italique) ; type de recherche (thèse ou mémoire) ;
discipline ; université de soutenance ; ville ; année de soutenance ; nombre de pages.

EXEMPLE :
AGAHI-ALAOUI Bahieh, L’autorité maritale dans les doctrines musulmanes contemporaines et le
droit positif marocain, Thèse droit, Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Agdal,
Université Mohammed V, Rabat, 2008, 498 p.

Pour les documents électroniques :


Plusieurs types de documents électroniques peuvent être utilisés : ouvrages, articles de périodiques,
prépublications, thèses… Il est essentiel de respecter la ponctuation, surtout lorsque ces documents ont
une adresse électronique (Internet), afin de toujours pouvoir s’en référer. La mention des numéros
identifiants des documents électroniques, lorsqu’ils existent, est recommandée.

EXEMPLES

■ Articles de périodiques

CARRIÈRE Laurent, « Hypertextes et hyperliens au regard du droit d’auteur : quelques éléments de


réflexion », Les Cahiers de propriété intellectuelle [en ligne], septembre 1997 [réf. du 19 octobre
1998], p. 467-490. Disponible sur : http://www.robic.ca

■ Ouvrages

ALLAIS Alphonse, À se tordre [monographie en ligne]. Projet Gutenberg, 22-10-2004. [réf. du 1


septembre 2006]. Format ASCII. Disponible sur : http://www.gutenberg.org/etext/13834

■ Thèses

BONNEL Guillaume, Le principe juridique écrit et le droit de l'environnement [Ressource


électronique], SCD de l'Université de Limoges, 2005. Non paginé. [réf. du 1er septembre 2006]. Thèse
droit, Limoges, 2005 : 2005LIMO0501. Format html. Disponible sur :
http://www.unilim.fr/theses/2005/droit/2005limo0501/notice.htm

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