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PREMIERE PARTIE :
Chers étudiants,
Au nom de tous vos enseignants, je vous souhaite la bienvenue au sein de la faculté SJE.
Vous entrez aujourd'hui dans un univers nouveau dont vous devrez maîtriser rapidement les règles de
fonctionnement et les attendus pédagogiques afin d’optimiser vos résultats. L’ensemble des conseils que le corps
professoral pourrait vous dispenser sur les techniques des différents exercices juridiques est réuni dans ce
fascicule. Il est le fruit d’une œuvre collective rassemblant les enseignants de toutes les matières enseignées.
Le premier d'entre eux est de travailler, ne pas vous contenter du cours qui vous sera dispensé, mais
d'approfondir vos connaissances grâce aux manuels et revues, de préparer soigneusement vos fiches de TD.
Vos cours magistraux vous permettront d’acquérir les connaissances fondamentales propres à chaque discipline.
Les TD qui accompagnent les matières fondamentales vous permettront d’approfondir ces connaissances et de
vous entraîner à la pratique des exercices juridiques. Vous seront également dispensés des enseignements de
méthodologie pour vous guider dans l’apprentissage de la logique et des techniques juridiques.
Le second est de vous attacher à acquérir la méthode des exercices juridiques. Ce fascicule contient les
indications méthodologiques qui vous seront utiles JUSQU'A LA FIN DE VOS ETUDES. Conservez-le
soigneusement, vous y trouverez toujours une aide précieuse. Considérez-le donc comme un « livre de
chevet », un mémento dont vous ne devez jamais vous départir. C'est que, contrairement à l'idée reçue, les
études de droit ne reposent pas sur l'apprentissage « par cœur ». Au contraire, il vous sera toujours demandé
une réflexion, une mise en perspective de vos connaissances pour traiter le sujet. Cela demande de
l'entraînement et l'assimilation des règles de ce fascicule.
Le troisième conseil porte l’établissement d’une discipline de travail constante à travers l’assiduité et
le travail personnel. Cette exigence est d’autant plus forte lorsque les enseignements sont dispensés en distanciel
afin d’éviter tout risque de « décrochage ».
Enfin, le quatrième conseil porte sur l’utilisation du tutorat, dispositif complémentaire vous
permettant, avec l’aide de condisciples plus expérimentés, d’approfondir et consolider vos connaissances et vos
compétences techniques. Nous vous en recommandons l’utilisation car ce dispositif vous permettra d’améliorer
notablement vos résultats.
Quelles que soient les difficultés que vous pourriez rencontrer, elles ne seront que passagères dès lors que vous
persévérez et garderez à l’esprit cette maxime du poète latin Virgile : « On se lasse de tout, sauf d’apprendre ».
L’enseignement de méthodologie juridique générale est dispensé dans le cadre des travaux dirigés en première
année (L1, semestres 1 et 2) et en deuxième année (L2, semestre 1).
Ces travaux dirigés se répartissent en apprentissages généraux (TD de méthodologie juridique générale)
complétés par des enseignements dispensés dans le cadre de travaux de méthodologie disciplinaire. Ainsi, dans
chacune des disciplines fondamentales (droit privé, droit public, histoire du droit), il vous sera enseigné la
méthode propre aux exercices juridiques usités dans la discipline.
- La première comporte des conseils généraux ainsi que les notions de fond nécessaires à
l’apprentissage du droit ;
- La deuxième se présente sous forme de fiches individuelles présentant la méthode des différents
exercices juridiques que vous aurez à pratiquer durant votre cursus universitaire.
En complément de l’enseignement de méthodologie, un mini lexique de termes juridiques vous est proposé ; il
vous sera utile lors de la préparation des fiches de travaux dirigés en méthodologie juridique générale.
REPERES
LA PRISE DE NOTES
LE RAISONNEMENT JURIDIQUE
ERREURS A EVITER
LE CAS PRATIQUE
L’ARRET
LE COMMENTAIRE D’ARRET
METHODE DE LA DISSERTATION
LE TEXTE A ERREURS
METHODOLOGIE DE LA Q.R.C.
- d’un point de vue général, l’ensemble des méthodes et des techniques d’un domaine
scientifique particulier
- et spécifiquement, la partie d’une science qui étudie les méthodes sur lesquelles cette
discipline s’appuie.
Ainsi, l’étude de la méthodologie juridique implique tout d’abord que le droit est une science - on parle
des sciences juridiques - et d’autre part, que la mise en œuvre de cette science repose sur des techniques,
des procédés et des méthodes particuliers.
NB : la méthodologie n’est pas une matière « à part », elle irradie tous les domaines du droit et en
constitue le socle. Elle fournit au juriste des méthodes précises pour appréhender le droit et les exercices
juridiques.
La méthodologie permet d’acquérir les techniques régissant la logique propre à chaque type
d’exercice juridique ; c’est donc à la fois un procédé permettant d’acquérir une technicité et la
logique intellectuelle afférente.
✓ une bonne maîtrise de la langue française : vocabulaire, syntaxe, grammaire… afin d’éviter les
fautes qui amoindrissent la qualité du travail fourni.
o Il faut donc par tous les moyens enrichir son vocabulaire et améliorer son style
rédactionnel : user et abuser du dictionnaire (langue française) – l’emploi des termes
doit être précis car il n’y a pas d’ « à peu près » en droit ; lire la presse écrite, des revues
de qualité, des ouvrages juridiques ou non (littérature française, étrangère)
✓ la maîtrise du vocabulaire juridique (la langue du droit) - user d’un lexique juridique (V. mini
lexique intégré dans ce fascicule).
apprendre : litt. « aller vers des connaissances et les saisir » c’est à dire
pouvoir reformuler dans ses propres termes les notions apprises pour en vérifier
la bonne analyse.
Exemple : certaines définitions/notions nécessitent d’être apprises par cœur car elles comportement les
éléments-clés et déterminants de la mise en œuvre de la règle de droit.
Exemple : le plan (cours, manuel) est l’expression de la logique dans la mise en œuvre du droit. C’est le
premier élément permettant l’appréhension structurée des informations.
Sur la « ratio » de la règle de droit : raison d’être, fin poursuivie, moyens mis en
œuvre pour parvenir à cette fin, adéquation entre moyens et fin
Sur les liens entre cette règle de droit et d’autres règles ou principes, ou comparer le
mécanisme de cette règle avec d’autres mis en place dans le passé ou dans d’autres pays
Les cours dispensés à l’Université étant « magistraux », ils excluent toute « dictée » aux étudiants et
requièrent de ceux-ci l’aptitude à pouvoir synthétiser et retranscrire les informations orales.
Vous serez donc conduit à prendre des notes tant lors des cours magistraux que des travaux dirigés
(explications complémentaires, éclaircissements dispensés...), à l'occasion de la lecture d'un ouvrage ou
manuel, durant une conférence, etc.
Savoir prendre des notes est indispensable à la réussite de votre cursus universitaire car écrire favorise
la mémorisation et la compréhension. Cela permet également de fixer l'attention et de ne pas se disperser.
N.B : Il n'existe pas de recette unique pour prendre des notes. A chacun de trouver sa propre méthode,
son style, sa stratégie pour optimiser sa prise de notes.
Toutefois, pour parvenir à construite votre méthode personnelle, voici quelques règles basiques à mettre
en œuvre1.
Conséquemment, vos notes doivent revêtir une véritable utilité pratique c'est à dire être utiles,
utilisables et utilisées.
notes utiles : lorsqu'elles sont correctement prises, vos notes vous permettent
d'apprendre et de retenir et ainsi, elles peuvent servir plusieurs mois (voire années !!).
notes utilisables : vous devez pouvoir vous relire sans difficulté (gain de temps dans
l'apprentissage et les révisions). Donc la codification personnelle que vous allez
instaurer doit avoir du sens – c’est-à-dire être intelligible pour vous – et être
uniformisée : mise en page, abréviations et codes couleurs identiques pour toutes vos
notes.
1
Voir http://www.reussir-en-universite.fr/methodologie-du-travail-universitaire/prendre-des-notes1.html.
CONSEILS PRATIQUES : Inutile de noter tout ce qui est dit mais seulement les éléments importants de
l'intervention (prise de notes sélective et rapide).
Pour cela, vous devez réaliser plusieurs tâches simultanément : écouter + comprendre + déterminer
ce qui est important + écrire.
IMPORTANT : faire preuve d’écoute attentive et constante ; ne pas se laisser distraire par
l’entourage ni rêvasser.
ne pas prendre assez de notes voire pas du tout est risqué car il est impossible de retenir une
intervention orale en écoutant uniquement
il est formellement déconseillé d'enregistrer un cours sans avoir recueilli l'accord préalable de
l'intervenant (atteintes au droit à l'image incluant tout enregistrement vocal non consenti et au droit
d’auteur) ; de surcroît, cette option est souvent contre-productive car il faut ensuite trouver le temps
et l'envie de retranscrire cet enregistrement.
Lors d’un cours, d’une présentation, d’une intervention, … très souvent l’intervenant vous annoncera
son plan en introduction ou bien tout au long de son exposé. Notez ce plan !!
cela permet de repérer la structuration de l’intervention et sa logique
cela facilite l’organisation de la prise de notes et l’apprentissage ultérieur.
Vous serez amené à noter tout en écoutant la suite de l’intervention. Donc la prise de notes doit être
sélective c’est-à-dire porter sur les informations essentielles (indispensables à la compréhension des
informations dispensées).
• Ecrivez avec vos mots. L’essentiel est de comprendre le contenu et d’être capable de le restituer.
• Notez les définitions importantes et/ou bien les références bibliographiques des définitions.
• Notez les mots techniques importants.
• Ecrivez lisiblement en respectant la ponctuation (afin d’éviter les erreurs de sens).
Attention : Si vous ne comprenez pas une idée (formulation, contenu…), n’hésitez pas à
demander des éclaircissements à l'enseignant.
Pour gagner du temps dans votre prise de notes vous devez mettre au point un système d’abréviations.
Voici quelques règles communément utilisées :
Supprimer les mots inutiles tels que
les articles, certains adjectifs, certains verbes.
Exemple : L’eau est bonne pour la santé devient : Eau bonne pr santé.
• Ecrivez entièrement les mots techniques que vous utilisez pour la première fois
• Lorsque vous décidez d’une abréviation, notez-la en marge de votre feuille
• Utilisez toujours les mêmes abréviations, respectez votre propre code
Chacun dispose de moyens mnémotechniques différents. Pour apprendre certains doivent répéter à
l’oral, d’autres réécrire, d’autres lire… Il est donc important que vous déterminiez quels sont les
procédés de mémorisation qui vous conviennent pour retenir vos notes.
CONSEILS PRATIQUES :
• Utiliser des codes couleurs pour les titres, les définitions, les exemples…
• Faire des schémas, des flèches, des dessins…
• Noter précisément les exemples donnés par l’enseignant ou les anecdotes si cela vous aide à
faire un lien entre la théorie et la pratique.
Ci-dessous 5 points que vous devez essayer de respecter pour optimiser la prise de notes :
• Ecrire sur papier et non sur ordinateur. Il est plus facile de barrer, souligner, mettre en couleur,
créer des abréviations et une mise en page personnalisée sur papier. Vous ne risquez pas de tout
effacer en cas de mauvaise manipulation.
• Aérer les lignes (si vous choisissez des feuilles à petits carreaux, écrivez une ligne sur deux)
• Numéroter les pages (en chiffres arabes)
• Inscrire la date du cours (dans la marge)
• Inscrire le nom du cours et le nom de l’enseignant (en entête ou pied-de-page)
Piochez dans les points suivants pour construire le type de mise en page qui vous convient :
Ecrire sur le recto des feuilles uniquement
Les titres : souligner, surligner, écrire en couleur, écrire en majuscule, hiérarchiser visuellement
sur la feuille, numéroter (I, II, III, 1 , 2, 3 ou A, B, C, a, b, c….)
Prévoir une marge importante (à droite ou à gauche) pour : noter les références bibliographiques,
les exemples, compléter vos notes, noter vos nouvelles abréviations, vos observations
personnelles, les questions à poser, les renvois à d’autres notes, les définitions…
Pour appliquer le droit, tout juriste, quelle que soit sa profession, met en œuvre un mécanisme
intellectuel spécifique. Il s’agit d’une logique formelle fondée sur le raisonnement par déduction.
Ce raisonnement est appelé « syllogisme juridique » et consiste à confronter deux propositions connues
pour en déduire une 3e, la conclusion :
la mineure : la situation d’espèce (les faits pertinents) confrontée aux éléments constitutifs de
la règle :
La confrontation : il s’agit de comparer les faits de l’espèce avec éléments de la règle de
droit pour déterminer si la situation d’espèce est bien régie par la norme en vigueur (on vérifie que
les éléments de la règle de droit – conditions – sont présentes ou pas dans la situation d’espèce).
Exemple : 1) la loi prévoit que tout voleur doit être puni = la majeure
2) M. X est un voleur = la mineure
3) conclusion : M. X doit être puni
Donc, l’art du juriste consiste finalement à appliquer déductivement des énoncés généraux et
impersonnels préétablis (la règle de droit) à des cas particuliers (cf. Doyen Carbonnier).
O, il existe plusieurs sources du droit. En effet, la règle de droit trouve ses sources dans un texte (loi,
règlement, décret…), la jurisprudence, la coutume, et la doctrine.
On constate donc que tout raisonnement juridique (ou toute application du droit) part donc d’une règle
de droit, mais encore faut-il trouver la bonne règle de droit applicable (ou pas) !
A. LA QUALIFICATION JURIDIQUE
Définition : Qualifier, c’est faire entrer une situation de fait (telle qu’elle est présentée) dans
l’exacte catégorie que le droit lui destine. La qualification juridique va déterminer la « catégorie
juridique », c’est à dire le domaine du droit auquel se rattache les faits.
Cette opération se fonde aussi sur un syllogisme. Il s’agit de ranger un élément donné dans une classe
du droit. La qualification juridique va permettre d’identifier, de déterminer la règle de droit a priori
applicable à la situation de fait donnée. (La démarche est de reconnaître, identifier des éléments de droit
à partir d’éléments de faits.)
Exemple :
1) la vente est le contrat qui oblige l’un à livrer une chose et l’autre à la payer (art. 1582 C. civ.)
2) il a été convenu que M. X reçoive de M Y un vélo, en échange de 150 euros.
3) conclusion et qualification juridique : le contrat conclu entre M. X et Y constitue un contrat de vente.
En revanche, si on change les faits (la mineure), la qualification est également modifiée :
2) il a été convenu que M. X reçoive de M.Y un vélo, en échange d’un autre bien ;
3) Conclusion : il s’agit alors d’un contrat d’échange et non d’un contrat de vente.
Attention : parfois, certaines situations ne sont pas aussi claires et les qualifications juridiques
sont difficiles à trouver.
NB : puisque la qualification juridique détermine la règle de droit applicable, il importe de porter une
grande attention à cette opération, laquelle repose sur une analyse scrupuleuse des circonstances de
l’espèce et sur l’emploi du vocabulaire juridique adéquat (cf. Lexique).
Donc la qualification juridique est une technique intellectuelle que tout juriste utilise (cas pratique,
rédaction des décisions de justice…).
B. L’INTERPRÉTATION
Notion : l’interprétation consiste à rechercher le sens d’un texte normatif (texte source de droit
– loi, règlement, traité) qui s’avère obscur, ambigu, contradictoire ou lacunaire. « C’est
l’interprétation générale du texte ».
Interpréter un texte est d’ailleurs une des missions du juge, chaque fois que cela est nécessaire pour
appliquer la règle de droit. Cette activité d’interprétation donne lieu à ce que l’on appelle la
jurisprudence.
Attention : un texte dont l’énoncé est clair et précis, n’a pas à être interprété ➔ application
littérale du texte.
Se pose alors la question de savoir comment le juge a-t-il interprété la règle de droit ? En effet, les juges
ont recours à divers procédés d’interprétation (v. infra, La méthode du commentaire d’arrêt)
Ces différentes notions - le syllogisme, la qualification juridique, les interprétations - sont des éléments
de base pour bien comprendre le droit et surtout fonder votre démonstration juridique, que celle-ci
prenne la forme d’un cas pratique, d’un commentaire d’arrêt, d’une dissertation juridique…car tout
exercice juridique impose une démonstration juridique !!
Il s’agit ici d’indiquer quelques recommandations générales relatives à la rédaction des exercices
juridiques et à la présentation des copies. Vous vous référerez, pour davantage précisions, aux règles et
recommandations particulières propres à chaque exercice.
- Définition du sexe : "c'est ce qui permet de différencier un homme avec une femme"
- La vie privée "c'est quand tu es libre de faire se que tu veux sans que personne te dise rien. C'est une vie qui est
secrète et qui appartient qu'à toi"
- Changement de sexe : "la vie privée entretient un changement de sexe puisque c'est la personne qui pourra
décider si veut changer de sexe. L'avis des autres ne comptera pas à ses yeux... il a le droit de changer de sexe si
son sexe ne lui plait pas"
- Une discrimination : "c'est quelqu'un dit des propos racistes, des insultes »
- Le système de la preuve dans le divorce : « Au système plédoirique, la preuve, dans le divorce est soumise ».