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Les finances
les conduit vers une nécessaire reformulation de leurs procédures et de leurs
techniques. Ce sont les mutations du modèle financier local, et finalement de la
décentralisation, que cet ouvrage s’attache à décrire.
Ce livre s’adresse à un public désireux de connaître l’essentiel des mécanismes
locales
présidant à la gestion financière locale et de comprendre le sens des mutations
qui la traversent.
M. BOUVIER
www.lgdj-editions.fr
ISBN 978-2-275-07782-6
24 €
Les finances
locales
18e édition
Du même auteur
M. BOUVIER, M.-C. ESCLASSAN, Le système communal : État actuel et perspectives de la
gestion financière locale, préf. de P. Lalumière, LGDJ, 1981.
M. BOUVIER et alii (sous la dir. de), Solidarités locales, LGDJ, 1986.
M. BOUVIER, L’État sans politique, préf. de G. Vedel, LGDJ, 1986.
M. BOUVIER, M.-C. ESCLASSAN, L’administration fiscale en France, PUF, collection « Que
sais-je ? », 1988.
M. BOUVIER (sous la dir. de), Réforme des finances publiques, démocratie et bonne gou-
vernance, LGDJ, 2004.
M. BOUVIER (sous la dir. de), Innovations, créations et transformations en finances publi-
ques, LGDJ, 2006.
M. BOUVIER (sous la dir. de), Réforme des finances publiques : la conduite du change-
ment, LGDJ, 2007.
M. BOUVIER (sous la dir. de), La bonne gouvernance des finances publiques dans le
monde, LGDJ, 2009.
M. BOUVIER, A. BARILARI, La LOLF, une nouvelle gouvernance financière de l’État, LGDJ,
collection « Systèmes », 3e éd., 2010.
M. BOUVIER (sous la dir. de), La nouvelle administration financière et fiscale, LGDJ, 2011.
M. BOUVIER (sous la dir. de), La cohérence des finances publiques au Maroc et en France,
LGDJ, 2012.
M. BOUVIER (sous la dir. de), La transparence des finances publiques : vers un nouveau
modèle, LGDJ, 2013.
M. BOUVIER (sous la dir. de), Quel pilotage des réformes en finances publiques au Maroc
et en France ?, LGDJ, 2014.
M. BOUVIER (sous la dir. de), L’État territorial au Maroc et en France, LGDJ, 2015.
M. BOUVIER (sous la dir. de), La gouvernance financière des villes, LGDJ, 2016.
M. BOUVIER, (sous la dir. de), Pouvoir politique et finances publiques, LGDJ, 2017.
M. BOUVIER (sous la dir.), Finances publiques et souveraineté des États, LGDJ, 2018.
M. BOUVIER, M.-C. ESCLASSAN, J.-P. LASSALE, Finances publiques, LGDJ, collection
« Manuels », 19e éd., 2020.
M. BOUVIER (dir.), Finances publiques et justice sociale, LGDJ, 2019.
M. BOUVIER, L’impôt sans le citoyen ? LGDJ, coll. Forum, 2019.
M. BOUVIER, Introduction au droit fiscal et à la théorie de l’impôt, LGDJ, collection « Sys-
tèmes », 14e éd., 2020
CHAPITRE 1
Une nouvelle gouvernance financière locale............................................. 7
CHAPITRE 2
Le financement par le contribuable : l’impôt ............................................ 55
CHAPITRE 3
Le financement par concours de l’État : les subventions ...................... 137
CHAPITRE 4
Le financement par les institutions bancaires : l’emprunt .................... 183
CHAPITRE 5
Le financement de l’action locale par la gestion du patrimoine
et des services .................................................................................................. 199
CHAPITRE 6
Contrôle et régulation de la décision et de la gestion financière
locale ................................................................................................................... 223
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Les finances locales
particulièrement depuis la fin des années 1970. Aussi doit-on souligner d’en-
trée que les finances locales ne se situent pas seulement au centre d’un
processus de transformation des structures locales ; celui-ci concerne
plus globalement les structures de l’État ainsi que celles du marché écono-
mique et financier.
On accordera que parmi les bouleversements ayant affecté le champ
local tout au long des quatre dernières décennies, les lois de décentralisa-
tion ont toujours été des moments forts de cette période. Néanmoins, sur le
seul terrain financier public, il faut observer que plutôt qu’éléments fonda-
teurs d’une nouvelle configuration, ces lois ont davantage constitué une
étape dans un processus de recomposition en réseaux3 des institutions et
circuits économiques et financiers locaux et nationaux, un processus déjà
présent dans la société française et déterminé par une libéralisation des
institutions ainsi que du marché économique et financier.
Issue d’un double mouvement, un retrait de l’État et un élargissement
corrélatif de l’espace d’intervention des initiatives locales publiques et pri-
vées, une telle recomposition est celle qui résulte d’une connexion plus
étroite entre organismes du secteur public et du secteur privé et dans
laquelle les multiples rapports qui se nouent en viennent à former de véri-
tables systèmes, dépassant les cadres habituels de fonctionnement.
De fait, l’on peut constater que depuis quelques années, les ponts se
sont multipliés entre sphère publique et sphère privée ; des partenariats se
sont instaurés, des relations se sont établies, qui forment aujourd’hui un
ensemble aux ramifications particulièrement étendues. D’autre part, une
multitude d’acteurs interviennent dans un tel cadre, non seulement les
communes, les départements, les régions et leurs établissements publics,
l’État ainsi que les autorités déconcentrées de celui-ci, mais aussi des
sociétés d’économie mixte, des sociétés locales, des associations, des grou-
pements d’intérêt public, des entreprises, des banques, sans oublier les
liens avec les institutions financières européennes voire internationales.
On se trouve véritablement en présence d’un ensemble structuré en
réseaux, auquel nolens volens, toute collectivité territoriale se trouve
connectée dès lors qu’elle accède ne serait-ce qu’à un seul de ceux-ci et
d’ailleurs sans toujours en connaître l’existence ni les multiples circuits.
La réalité financière locale déborde ainsi largement ses cadres organi-
ques traditionnels en se trouvant enserrée dans un maillage de structures
et de rapports à la complexité et aux interrelations croissantes, autrement
3. Cf. M. Bouvier, M.-C. Esclassan, Le système communal, préf. P. Lalumière, LGDJ, 1981. Sur
la notion de systèmes, le lecteur peut se reporter au Chapitre 6. On insistera sur l’idée que
la complexité est inhérente à la vie locale, qu’elle est source de désordres ou d’ordres
pouvant être remis en cause en fonction des relations qui se nouent ou se dénouent.
C’est pourquoi la rationalité des systèmes est à redécouvrir ou rebâtir en permanence ;
ils forment des ensembles plus ou moins instables selon leur degré de complexité. Sur
une application plus détaillée de l’approche par les systèmes à la gestion locale,
cf. M. Bouvier, M.-C. Esclassan, Le système communal, op. cit.
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Une nouvelle gouvernance financière locale
4. Cf. les interrogations relatives à la pertinence des méthodes de gestion des collectivités
locales dès le milieu des années 1980, « Peut-on gérer une commune comme une entre-
prise ? » in RFFP no 13-1986.
5. Cf. M. Bouvier, « Structures administratives et pouvoir financier : réflexions sur le pouvoir
financier local », in Démocratie et aménagement, ouvrage collectif sous la direction de Jac-
ques de Lanversin, LGDJ, coll. « Décentralisation et développement local », 1996 ; Cf. éga-
lement, M. Bouvier, « Les transformations du droit public financier local », in LPA,
avril 1999, no spécial Le droit des collectivités locales demain.
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Les finances locales
d’une réforme de la fiscalité. Mais il est tout aussi vrai que ces problèmes
ne peuvent être appréhendés que dans le cadre d’une attitude compréhen-
sive vis-à-vis de l’évolution générale en cours. On veut dire par là qu’une
grille de lecture aussi complexe que la réalité financière locale est aujour-
d’hui indispensable pour tout à la fois la définir et l’interpréter, ainsi qu’é-
ventuellement dans un second temps pouvoir envisager des réformes du
système financier local. C’est autrement dit un cadre général en mutation
constante qu’il convient en premier lieu d’identifier pour le comprendre.
Pareille ambition suppose aussi une méthodologie permettant une formali-
sation au plus près de la réalité financière locale6.
6. Cf. sur ce point Chapitre 6. Voir aussi, M. Bouvier, « Concevoir une méthodologie pour des
finances publiques dans un monde en transition », Rev. Fr. de Finances Publiques, nº 135-2016.
7. Rapport Vivre Ensemble, La Documentation française, 1976, 2 vol.
8. R. Hertzog, « L’éternelle réforme des finances locales », in Histoire du droit des finances
publiques, Economica, 1988, vol. 3.
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Une nouvelle gouvernance financière locale
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12. Cf. sur ce point M. Bouvier, M.-C. Esclassan, Le système communal, op. cit.
13. C’est dans une perspective européenne et plus encore, mondiale, qu’il convient de situer
maintenant les finances des collectivités locales françaises (Cf. RFFP no 62-1998 : Passage
à l’Euro et no 68-1999 : L’Union européenne et les finances publiques nationales).
14. Les APUL comprennent les collectivités territoriales et leurs groupements ainsi que
leurs services annexes, mais sont également inclus certains organismes tels que les
organismes consulaires. En revanche, n’y figurent pas les opérations des départements
d’outre-mer.
15. Près de 250 milliards d’euros.
16. Près de 150 milliards d’euros, soit environ 60 % du total des ressources des collectivités
locales (y compris l’emprunt).
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Une nouvelle gouvernance financière locale
que par un mode de gestion du secteur public à l’image de celui des entre-
prises privées .
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17. Pour une approche synthétique de ces courants, cf. M. Bouvier, M.-C. Esclassan,
J.-P. Lassale, Finances publiques, LGDJ, coll. « Manuels », 18e éd., 2019.
18. Cf. « Cato Symposium on the New Federalism », in The Cato Journal, vol. 2, no 2, 1982.
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Une nouvelle gouvernance financière locale
21. Notion réactualisée par la loi du 4 février 1995 (loi d’aménagement et de développement
du territoire). Les « pays » sont entendus comme des espaces présentant une cohésion
géographique, culturelle, économique et sociale.
22. Cf. à ce sujet M. Bouvier (sous la dir. de), Solidarités locales, LGDJ, 1986.
23. Cf. les 12 chartes expérimentales de 1984.
24. Cf. J.-F. Gravier, Paris et le désert français, Flammarion, 1958.
25. Il est à observer que près des trois quarts de la population française résident dans les
villes ; la question à résoudre est bien entendu celle du risque de mise à l’écart du quart
de la population non concernée.
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Les finances locales
est estimé par les auteurs du rapport qu’en 2050 cette proportion sera de
l’ordre de 68 %26.
En même temps que l’explosion du phénomène urbain, c’est une logique
nouvelle qui se met progressivement en place dans le monde, c’est égale-
ment une culture inédite de la gouvernance publique et du développement
économique qui se dessine et prend forme.
Les métropoles qui font aujourd’hui l’objet en France27 d’une construc-
tion juridique28 constituent un phénomène qui n’est pas absolument nou-
veau. En revanche ce qui l’est, c’est l’environnement actuel dans lequel
elles naissent ou se développent. Un environnement marqué par une véri-
table mutation de notre société qui, depuis la seconde moitié des années
1970, et à la suite des chocs pétroliers de 1973 et 1979, a vu un peu partout
dans le monde l’État se transformer en profondeur sous les effets d’une
crise économique suivie d’une crise des finances publiques.
L’urgence actuelle de rendre nos finances publiques soutenables consti-
tue en effet un fait majeur qui détermine nombre de politiques publiques et
l’avenir des métropoles en particulier. À cet égard, la mise en place des
métropoles en France intervient à la fois au pire et au meilleur moment. Au
pire moment dans la mesure où la situation des finances publiques est diffi-
cile ; or, sans moyens financiers suffisants, les plus belles constructions
institutionnelles ne sont que des châteaux de sable. C’est pourquoi sans
une mise en perspective des métropoles avec les contraintes budgétaires
et sans un statut financier clair, et notamment fiscal, elles ne peuvent que
se développer dans la confusion. Au meilleur moment dans la mesure où
leur dynamisme peut participer de manière efficace à une stratégie de déve-
loppement économique et par conséquent permettre d’inverser la logique
infernale du développement incontrôlé des déficits publics et de la dette
publique qui est susceptible d’obérer lourdement l’investissement et par
suite la croissance économique.
D’ores et déjà, les métropoles, qu’elles soient internationales ou non,
s’inscrivent complètement dans le processus de mondialisation et consti-
tuent une des têtes de pont de la construction économique et politique du
futur29. Elles ouvrent de nouveaux horizons et offrent l’occasion d’innover.
Elles sont porteuses d’une manière de s’organiser et d’un processus de
décision en réseaux qui préfacent les figures du modèle politique de
demain. Elles sont aussi amenées à bousculer beaucoup de certitudes intel-
lectuelles et de situations institutionnelles acquises.
En d’autres termes on peut considérer qu’à travers les métropoles, c’est
un vrai projet de société qui prend forme et c’est même certainement la
26. World urbanization prospects, Department of economic and social affairs, ONU, 2018.
27. Cf. les lois des 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales et 27 janvier
2014 de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles.
28. Cf. E. Marcovici, Les métropoles en France, LGDJ 2019, Collection Systèmes.
29. Cf. « L’an 1 des métropoles » in RFFP, no 129.
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Une nouvelle gouvernance financière locale
30. Sur la recherche d’une organisation politique associant unité et diversité cf. M. Bouvier,
L’État sans politique, préface de G. Vedel, LGDJ, 1986.
31. Cf. P. Dommergues, N. Gardin, Les stratégies internationales des métropoles régionales,
Syros, 1989.
32. Cf. à ce sujet C. Heurteux, P. Nguyen, « Les zones d’entreprises en France », in RFFP
no 18-1987 ; voir également M. Bouvier, « L’expérimentation des zones d’entreprises en
Grande-Bretagne et aux États-Unis », in RFFP no 9-1985 ; voir aussi Vingt technopoles :
un premier bilan, DATAR, La Documentation française, 1990.
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Les finances locales
33. Avec 37 millions d’habitants Tokyo est la plus importante des métropoles. Elle est suivie
par New Delhi (29 millions), Shanghai (26 millions), Mexico City et São Paulo (22 millions),
Le Caire (20 millions). La planète devrait compter 43 métropoles de plus de 10 millions
d’habitants en 2030 pour la plupart situées dans les pays en développement.
34. Cf. M.-C. Esclassan, « Les relations de coopération entre l’État et les régions : un parte-
nariat en constante évolution. L’exemple des contrats de plan », Les Finances régionales,
Economica, 1992 (ouvrage sous la dir. de L. Saïdj). Cf. également : J. Manesse, L’aména-
gement du territoire, LGDJ, coll. « Systèmes », 1998 ; M. Casteigts, L’aménagement de l’es-
pace, LGDJ, coll. « Politiques locales », 1999. Sur les groupements de communes, cf. infra,
Chapitre 5, II, B.
35. « Les relations entre l’État et les collectivités territoriales », Rapport du groupe de travail
présidé par Alain Lambert, décembre 2007. Cf. également le Rapport du Comité pour la
réforme des collectivités locales (Rapport Balladur, mars 2009), le Rapport d’étape sur la
réorganisation territoriale (Sénat, mars 2009), ou encore, « Sept questions préalables à la
conception d’une nouvelle gouvernance financière locale » (Rapport FONDAFIP téléchar-
geable sur : www.fondafip.org).
36. Selon l’expression de G. Vedel, in Allocution d’ouverture du colloque Revue française de
finances publiques/CDC, « Les finances communales à l’heure de la décentralisation »,
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Une nouvelle gouvernance financière locale
Paris, Sénat, 1985, dont les Actes ont été publiés dans la Revue française de finances publi-
ques no 13-1986.
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37. Cf. M. Bouvier, L’impôt sans le citoyen ?, LGDJ, coll. Forum, 2019.
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38. L’État fait maintenant l’objet d’une évolution similaire avec la réforme budgétaire mise en
œuvre depuis le 1er janvier 2006 (la loi organique du 1er août 2001 relative aux lois de
finances) ; cf. M. Bouvier, « La LOLF du 1er août 2001 », in AJDA du 20 octobre 2001,
v. aussi A. Barilari et M. Bouvier, La LOLF et la nouvelle gouvernance financière de l’État,
LGDJ, 3e éd., 2010 ; cf. également RFFP no 76-2001 et 82-2003 ainsi que no 86 et 87-2004,
91 et 92-2005, 93 et 94-2006.
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Les finances locales
renouveau d’intérêt qui a été porté alors au droit public financier. La trans-
parence des finances locales est certes indispensable pour des raisons poli-
tiques, il s’agit d’un enjeu essentiel pour la démocratie, mais elle l’est aussi
parce que l’opacité ne permet pas une gestion efficace. Autrement dit, il est
apparu que démocratie et gestion avaient chacune besoin de clarté et fina-
lement que la législation financière était nécessaire à la gestion financière.
C’est ainsi, sur la base de cette double préoccupation que les gestionnaires
locaux comme les institutions de contrôle des finances locales sont devenus
plus attentifs aux impératifs de régularité et que des mesures d’importance
visant à normaliser la gestion locale ont été instituées par le législateur (par
exemple la loi du 6 février 1992 qui a notamment introduit l’obligation d’un
embryon de consolidation des comptes ou encore, la loi du 22 juin 1994 qui a
réformé la comptabilité communale en la rapprochant étroitement de celle
des entreprises...). En réalité, sans que l’on en prenne immédiatement
conscience, une nouvelle ère de la gestion publique était en train de s’ouvrir,
celle de la nouvelle gouvernance financière publique.
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Une nouvelle gouvernance financière locale
39. Cf. « Les nouveaux instruments financiers et de gestion des collectivités territoriales »,
RFFP no 95-2006 ; également, « La LOLF et les collectivités locales », no 107-2009.
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40. Cet impôt, créé en 1975, était supporté par les entreprises. Il a été supprimé par la loi de
finances pour 2010 et remplacé par la contribution économique territoriale (cf. Chapitre
2).
41. Cf. P. Raymond, « L’autonomie financière des collectivités locales et le Conseil constitu-
tionnel », in RFFP no 81-2003.
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Une nouvelle gouvernance financière locale
42. Cf. Ch. Poncelet, « La décentralisation à la croisée des chemins », in RFFP no 81-2003.
43. Décision no 2009-599 DC du 29 décembre 2009.
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