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MODULE : LA FISCALITE ET LA
COMPTABILISATION DE LA PAIE
Possède la qualité de salarié celui qui est lié à un employeur par un contrat de travail. Ce contrat créé
donc un lien de subordination ou une étroite dépendance entre le salarié et l’employeur. Ainsi, le salaire
représente la rémunération perçue par le salarié en contrepartie d’un travail fait dans le cadre d’un contrat
de travail. Au sens strict, le salaire est la rémunération versée aux travailleurs du secteur privé. Cependant
il convient de mentionner que le salaire ne représente pas seulement la rémunération du salarié, mais aussi
l’ensemble de toutes les rémunérations résultant de diverses prestations exécutées dans le cadre d’une
profession salariée publique ou privée.
Par salaire, il faut entendre le salaire de base ou salaire minimum et tous les autres avantages payés
directement ou indirectement en espèce ou en nature par l’employeur au travailleur en raison de l’emploi
de ce dernier.
Le salaire comprend donc :
le salaire proprement dit
les accessoires de salaire.
1) Le salaire catégoriel
Appelé encore salaire de base, le salaire catégoriel est le salaire minimum fixé pour la catégorie
professionnelle par le barème des salaires (catégories et échelons).
Il ne faut pas confondre salaire minimum catégoriel & le SMIG, le SMAG :
b) Le SMAG : C’est le Salaire Minimum Agricole Garanti, il s’applique aux travailleurs des
entreprises agricoles et forestières. Le SMAG en vigueur est de 16 000 + Nourriture et
logement obligatoire
Les salaires minima sont fixés par arrêté du Ministre de l’emploi et de la Fonction Publique Sauf les
avantages prévus par l’article 31-1 du code du travail.
2) Le sursalaire
C’est la partie du salaire brut (salaire réel) payée en supplément du salaire minimum de la catégorie, c’est
à dire l’excédent de la rémunération brute versée par l’employeur sur le salaire catégoriel. Il est en
principe fixé librement par l’employeur.
Le salaire proprement dit est payé en monnaie en cours légal et non en nature sauf si les deux parties s’y
accordent ou y sont consentantes, le payement du salaire en nature n’est pas évident ; cette question reste
à discuter. Pour l’heure, le payement en monnaie locale reste en vigueur.
1) La prime d’ancienneté
C’est une prime destinée à récompenser la stabilité et l’expérience du travailleur dans l’entreprise. La
prime d’ancienneté est calculée sur le salaire minimum catégoriel. Elle est calculée à partir de la date
d’embauche du salarié. Elle est à tout salarié qui totalise 24 mois de travail effectif dans l’entreprise. Le
taux est de 2% à partir du 25ième mois jusqu’au 36ième mois. Ce taux est majoré de 1% par année
supplémentaire jusqu'à la 25ème année incluse. Le taux de ladite prime est plafonné à 25%.
Application 1
M. Yao perçoit un salaire de base catégoriel de 320 000 F. il a à son actif x années de service dans son
entreprise.
RÉSOLUTION
RESOLUTION
Calcul de la durée
CAS Taux PA = taux X S base
Initiale Ajustement
31/12/2010
20/10/1990
a)
15/10/2009
25/08/1982
b)
30/07/2008
20/11/1997
c)
10/06/2010
30/12/2000
d)
La prime de fin d’année ou gratification constitue une rémunération additionnelle due en fin d’année au
salarié. Elle ne devient obligatoire que lorsque l’entreprise a commencé à la verser. Le montant de cette
rémunération ne peut être inférieur au ¾ du salaire minimum conventionnel de la catégorie. Bien sûr,
l’employeur peut payer en prime 100% et même plus si les résultats de l’entreprise le permettent. Le
travailleur engagé dans le courant de l’année, démissionnaire ou licencié a droit à une part de cette
allocation au prorata du temps de travail effectué au cours de ladite année. Ces allocations sont
imposables au même titre que les salaires et sont passibles de charges sociales.
Application 3
3) Les pourboires
Elle dépend du travail fourni et des résultats de l’entreprise sur des bases connues d’avance (prime
d’intéressement ou au résultat).
5) Prime de rendement
C’est une prime donnée pour intéresser le travailleur à la productivité ou à l’activité et à l’économie des
matières premières (utilisation rationnelle des matières).
6) Prime de technicité
Le Décret N° 96-198 du 07 / 03 / 1996 donne les conditions pour que le travailleur malade voit son
contrat de travail suspendu et bénéficie d’une indemnité de maladie (article 29 de CCI).
8) Prime d’assiduité
Cette prime est destinée à dédommager le travailleur recruté hors de la côte d’Ivoire (qui bénéficie d’un
contrat d’expatrié) des dépenses et risques supplémentaires auxquels il s’expose en Côte d’Ivoire. Cette
indemnité est fixée à 40% du salaire de base du contrat, généralement le salaire de base catégoriel.
Un avantage en nature alloué à un salarié peut être défini comme la mise à la disposition gratuite (ou pour
un prix dérisoire) d’un bien ou d’un service non dispensable à l’exercice de la fonction du salarié dont il a
le libre usage.
Ainsi un logement attribué à un supérieur constituera un avantage en nature s’il a la libre jouissance de ce
logement dans sa vie extra- professionnelle (week-end, congé…).
Par contre, un local situé sur le lieu de travail et affecté à l’usage du gardien pendant les heures de travail
est un outil de travail et non un avantage en nature.
Nombre de
Electricité Eau
pièces Logement Mobilier
(a) (b)
principales
1 60 000 10 000 10 000 10 000
2 80 000 20 000 20 000 15 000
3 160 000 40 000 30 000 20 000
4 300 000 60 000 40 000 30 000
5 480 000 80 000 50 000 40 000
6 600 000 100 000 60 000 50 000
7 et plus 800 000 150 000 70 000 60 000
(a) Montant à majorer de 20 000 F par appareil individuel de climatisation ou par pièce climatisée
pour les installations centrales.
(b) Montant à majorer de 30 000 F pour les logements dotés d’une piscine.
ELEMENTS MONTANT
Les avantages qui ne sont pas mentionnés sur le barème susvisé doivent être intégrés dans l’assiette des
impôts à leur montant réel. Il s’agit notamment : nourriture fournie par l’employeur, billets d’avion pour
congés et les frais de déménagement des travailleurs autres que le personnel bénéficiant du contrat de
travail d’expatrié, remboursements de frais de scolarité, frais de télécommunication etc...
REMARQUE/1 :
L’utilisation personnelle d’une voiture de fonction n’est pas prise en compte pour la détermination
des avantages en nature.
Ces montants sont comptés pour moitié lorsque les avantages sont consentis à des travailleurs du
secteur agricole. Ces montants sont applicables à Abidjan.
Pour les autres régions, l’on retiendra l’évaluation des avantages à leur valeur réelle. Ils ne peuvent pas
bénéficier du régime de l’évaluation forfaitaire et sont intégralement imposables.
Par contre le Code général des impôts (Art 118 complété par le L.F.P. 1994) en fait mention et même
nous donne un exemple : ‘‘cotisations patronales versées par les employeurs à des organismes de
retraite et de prévoyance complémentaire’’.
Dans cet esprit fiscal, nous pensons qu’il faut également considérer comme avantages en argent
certaines contributions patronales faites au profit du personnel notamment :
Participation des employeurs au paiement des primes de contrats d’assurance décès ou
d’assurance-vie groupe ou individuel souscrit par le personnel
Prise en charge directe par l’employeur des frais de scolarité des enfants du personnel
etc…
Toute allocation payée par l’employeur au profit du salarié soit à lui directement ou à une société de
gardiennage est intégralement imposable.
REMARQUE/4 :
Le barème d’évaluation des avantages en nature sur le plan social est abrogé et remplacé par le
barème des impôts. Cependant dans ce cas (au plan social) si le montant réel des avantages dépasse
celui du barème, on prend le montant réel même si l’avantage en nature en question figure dans les
avantages en nature de référence. En un mot c’est le montant le plus grand d’entre les deux qu’on
prend.
Application 4
Satisfaite de leur travail, la société ABBIE décide de louer 1 appartement pour Mlle Camille et Mr
Charles.
Pour Mlle Camille :
Un appartement de 4 pièces, loyer mensuel 650 000F, meublé, eau, électricité, doté d’une climatisation
centrale. Les mobiliers sont la propriété de l’entreprise. Enfin la société a contacté une société de
gardiennage pour la surveillance de l’appartement de Mlle Camille à 180 000F, somme versée à la société
de gardiennage.
Pour Mr Charles :
Une villa de 5 pièces meublée, électrifiée avec trois appareils de climatisation, eau et dotée d’une piscine.
Les factures d’électricité, d’eau, de téléphone sont respectivement pour ce mois de 150 000, 60 000 et
120 000. Le gardien de cette villa émarge dans les livres de paie de la société. Mr Charles perçoit une
allocation de 85 000F par mois pour le paiement de son cuisinier. Il bénéficie d’un véhicule de
7 080 000F TTC pour ces courses dans l’exercice de sa fonction avec une dotation en carburant de
82 000F par mois.
Travail à faire :
- Déterminez le SBI et le SBS de Mlle Camille et de Mr Charles
Application 4 bis
Monsieur Yao est le comptable de la SA SACO. Il est logé par la société dans une villa de 6 pièces dont
le loyer mensuel est de 750 000 F. Cette villa est meublée par la SA pour un montant de 3 600 000 F
équipée de 6 climatiseurs de 1,5 CV chacun et d’une piscine. Les factures de la CIE, SODECI, et CI-
TELECOM réglées par la société se chiffrent mensuellement respectivement à 160 000 F, 100 000 F et
120 000 F.
La société paie pour Monsieur Yao le boy cuisinier pour un salaire de 80 000 F.
Par contre la société alloue une somme de 65 000 F à Monsieur Yao pour le paiement du salaire de son
gardien. La société fournit régulièrement de la nourriture à Monsieur Yao les dépenses sont estimées
mensuellement à 250 000 F. Enfin SACO a contacté la société de gardiennage Vigassistance pour
150 000F/Mois pour assurer la sécurité aussi du patrimoine de Yao.
Travail à faire :
Déterminer le montant des avantages en nature de Monsieur Yao à prendre en compte dans l’assiette des
impôts sur les salaires et de la cotisation sociale.
Application 4 :
Pour les jours fériés chômés payés, les travailleurs ont droit à une indemnité égale au salaire qu’ils ont
perdu du fait de ce chômage.
Pour les jours fériés chômés, aucune indemnité n’est due aux travailleurs.
Pas d’indemnités. Pas de réduction de salaire. Le chômage d’un jour férié qu’il soit dit payé ou non n’a
aucune incidence sur le salaire payé en fin du mois.
Pour les deux jours fériés chômés payés (JFCP), le travail n’est admis que pour les établissements ou
services qui en raison de la nature de leur activité ne peuvent interrompre le travail.
Les travailleurs payés à l’heure, à la journée ou au rendement
Pour les jours fériés chômés payés (JFCP) les travailleurs ont droit à une indemnité égale au salaire
qu’ils ont perdu du fait de ce chômage.
Travailleurs mensuels
Pour les JFCP : heures payées au tarif normal en sus de leur salaire mensuel.
Pour les jours simplement fériés : heures travaillées ne sont pas expressément rémunérées. Le salarié
perçoit son salaire mensuel normal.
L’article 21-2 du code du travail de janvier 1995 et l’article 5 du décret N°96-203 du 7 mars 1996 relatif à
la durée de travail stipule que la durée hebdomadaire du travail est de :
40 heures pour les entreprises non agricoles
48 heures pour les entreprises agricoles
56 heures pour le personnel domestique et le personnel de gardiennage.
Ainsi est qualifié d’heures supplémentaires, les heures de travail effectuées au-delà de la durée normale à
l’entreprise. En cas de surcroît extraordinaire de travail en vue de maintenir ou d’augmenter la
production, l’employeur est tenu lorsqu’il obtient l’autorisation de faire effectuer des heures
supplémentaires, d’informer le personnel par voie d’affichage au moins une semaine avant l’application
(48 heures en cas d’urgence).
En raison d’impératif de sécurité pour l’entreprise, de sécurité et de santé pour les travailleurs, le nombre
d’heures supplémentaires est limité à 15 heures par semaine au maximum sans que la durée de travail
puisse être prolongée de plus de trois (3) heures par jour au maximum. En outre, le nombre d’heures
supplémentaires ne peut excéder 75 heures par travailleur par an.
Sont considérées comme heures supplémentaires, les heures de travail effectuées au-delà de la journée
journalière normale applicable à l’Entreprise (8h/jour et maximum 10h/jour pour les Entreprises
NB :
Les heures d’absence non justifiées sont imputées en cas d’heures supplémentaires sur les heures
rémunérées au taux le plus fort.
Application 5 :
Mr. Aly est un agent de maitrise. Son salaire de base est de 405 655. En outre, il bénéficie des éléments
suivants :
Prime d’ancienneté : 95 000
Prime de technicité : 60 000
Prime de rendement : 41 000
Prime de fonction : 100 000
Il a réalisé au cours du mois de Novembre 2008 les heures suivantes :
- 1ère semaine : 48 H dont 4 H dans la journée du dimanche
- 2è semaine : 50 H
- 3è semaine : 53 H dont 3 H dans la nuit du dimanche entre 21H à minuit
Travail à faire
RESOLUTION
MAJORATION DES HS
Périodes HT HN HS
15% 50% 75% 100%
1ère S
2ème S
3ème S
4ème S
5ème S
TOTAL
1) L’indemnité de transport
Cette indemnité constitue une participation de l’employeur aux frais engagés par le travailleur pour son
déplacement de sa résidence à son lieu de travail. Elle n’est pas due si le travailleur habite à proximité de
son lieu de travail ou si le travailleur est transporté par l’entreprise (service de ramassage ou véhicule de
fonction).
2) La prime de salissure
Lorsque l’entreprise utilise des travailleurs à des travaux salissants (article 95 du code du travail), une
prime de salissure égale à 13 fois le SMIG horaire leur est versée mensuellement.
Dans les entreprises entraînant pour l’ouvrier des frais exceptionnels de vêtements ou pour lesquels une
protection supplémentaire est nécessaire, et le nettoyage des vêtements de protection. L’entretien et le
nettoyage des vêtements sont assurés par l’entreprise. Si l’entretien est assuré par le travailleur,
l’employeur doit lui attribuer une indemnité mensuelle dont le montant est égal à 7fois le SMIG horaire.
Comptabilité des charges du personnel Licence 3 FC 2022-2023 Page 11
LICENCE 3 : Fiscalité et comptabilisation de la paie 2023
4) La prime d’outillage
Lorsque le travailleur fournit l’outillage nécessaire à l’accomplissement du travail, il perçoit une prime
d’outillage dont le montant mensuel est égal à 10 fois le SMIG horaire.
5) La prime de panier
La prime de panier trouve son origine dans le fait que les horaires de travail et la distance de son lieu
d’habitation à son lieu de travail amène le travailleur à se restaurer sur place. Cette prime est
compensatrice de la sujétion imposée au travailleur. Le montant de cette prime est égal à 3 fois le SMIG
horaire.
Lorsqu’ils accomplissent :
6h heures consécutives de travail de nuit
10 heures de travail ou plus de jour, prolongé d’au moins d’une heure après le début
de la
période réglementaire de travail.
Une séance ininterrompue de travail de 10 heures dans la journée.
Il est alloué au travailleur recruté en côte d’Ivoire déplacé du fait de l’employeur pour exécuter un
contrat de travail hors de la Côte d’Ivoire et lors de son premier départ, une indemnité d’équipement
dont le montant est :
pour l’agent célibataire 600 fois le SMIG horaire
pour l’agent marié 700 fois le SMIG horaire
pour chaque enfant 100 fois le SMIG horaire.
A l’occasion d’un nouveau départ, cette indemnité sera renouvelée après une période de 3 ans.
7) L’indemnité de logement
C’est une indemnité qui est destinée à couvrir les frais de logement du travailleur. Cette indemnité n’est
obligatoire que dans le cas ou le travailleur est déplacé pour exécuter un contrat de travail hors de sa
résidence habituelle.
C’est une indemnité forfaitaire compensatrice des frais de nourriture et d’hébergement engagée par le
travailleur appelé occasionnellement à exercer sa profession hors du lieu de travail habituel (missions
ponctuelles, tournées, etc…)
Ces primes peuvent être allouées aux travailleurs compte tenu de certaines conditions de travail pour
encourager le travailleur. On pourrait citer les primes de bonne conduite, de présence, de responsabilité de
non accident, de paie, de nuit, de fidélité, de présence, d’égout, exceptionnelle, d’astreinte, d’exploitation
de dépannage, de risque, de caisse de fonction, de bilan, de nourriture, de blanchissage etc.
Les charges fiscales et les charges sociales ont pour assiettes respectives le salaire brut imposable &
l’assiette sociale.
Entrent dans l’assiette des charges sur salaire intégralement, les éléments constitutifs du salaire suivants :
le salaire catégoriel, prime de rendement
le sursalaire, la prime d’ancienneté
les heures supplémentaires, la prime de fin d’année ou gratification,
l’avantage en nature, l’indemnité d’expatriation,
l’avantage en argent, la prime d’assistance technique,
indemnité de logement, les pourboires
La prime est donnée pour encourager le travailleur des efforts effectués dans le cadre de son travail.
Tandis que l’indemnité donnée constitue un remboursement de frais inhérent à la fonction. Le plus
souvent on confond prime & indemnité (Exemple : indemnité de transport et prime de transport).En
réalité les primes sont intégralement imposables, à condition que celles-ci soient utilisées
conformément à leur objet à l’exclusion de la prime de transport qui est exonérée à hauteur de 30
000F/bénéficiaire/Mois. On a :
La prime de salissure la prime de tenue de travail
La prime de panier la prime d’outillage
Participation au bénéfice de l’entreprise prime de fonction
Prime d’assiduité prime de représentation
l’indemnité du travailleur malade prime de responsabilité
Si les primes précédentes sont intégralement imposables ce n’est pas le cas des indemnités suivantes :
a : Indemnité de transport : Selon ce qui précède, l’exception est faite à la prime de transport qui est
exonérée actuellement à 30 000 F /bénéficiaire/Mois (alignement sur la carte SOTRA).
b : Les primes d’assurance retraite & les compléments de retraite : Sont exonérées des retenus
salariales, sous la double limites de 10% de la rémunération brute imposable en espèce et 300 000, les
cotisations patronales versées par l’employeur à des organismes de retraite complémentaire et de
prévoyance sociale.
Nous avons :
indemnité de fonction
indemnité de représentation
indemnité de responsabilité
indemnité représentative de frais de déplacement
indemnité d’équipement
Ces indemnités sont exonérées à concurrence de 10% de la rémunération totale en espèce (indemnité
comprise) perçues par le contribuable. Cette limite est impérative et elle ne doit pas être dépassée sans
aucun prétexte sauf si le salarié est remboursé de ses débours sur présentation des justifications
des frais préalablement engagé par lui. Il convient en pratique de réintégrer dans le traitement
imposable la part des indemnités qui excèdent 10% de la rémunération totale. C’est à dire :
NB1 : On entend par la rémunération totale en espèce (RE) le salaire brut à l’exclusion des avantages en
nature.
NB2 : Le montant des 10% doit être déterminé globalement. Mais il convient de préciser que ces
indemnités spéciales ne doivent se cumuler avec des remboursements de frais réels.
Exonération Montant de la
Avantages en
Prime ou Prime ou
CAS Libellés RE Nature SBI
indemnité Indemnité
10% RE Autres Imposables
Imposable
Yao perçoit une prime de transport. Il habite à
1 30 000 100 000 50 000
100m de son lieu de travail
Application 8 : Mr. YAO perçoit un salaire brut égal à 500 000 F dont une indemnité de déplacement 50
000 F et une indemnité d’équipement (IE) de 8 000 F.
TAF : Calculer l’IS dû par YAO.
Application 9 : Mr. YAO perçoit un salaire brut égal à 500 000 F dont une indemnité de déplacement de
montant 40 000 F et des avantages en nature de montant 60 000F.
TAF : Calculer l’IS dû par YAO.
Application 9 bis : Mr. YAO perçoit un salaire de base égal à 500 000 F, des avantages en nature : un
logement de 6 pièces meublées, bénéficie d’eau, d’une piscine. En outre, il perçoit une somme de 200.000
F pour la rentrée scolaire. Enfin il perçoit une indemnité de déplacement de 40 000 F.
TAF : Calculer l’IS dû par YAO.
Application 10 : Mr. LOGEAIS bénéficiant d’un contrat d’expatrié fut embauché à la SONITRA le
1/1/N bénéficie chaque année de la gratification de ladite entité et perçoit un taux horaire de 4 000 F, une
indemnité de logement de 100 000 F, des avantages en nature de montant 680.000 F. Il bénéficie d’une
indemnité d’équipement de montant 70 000F.
TAF : Calculer l’IS dû par LOGEAIS à la date du 1/1/N+5 sachant qu’il est aligné au régime de 40 h par
semaine et qu’il a effectué 2 H supplémentaires Dimanche nuit et 4 H supplémentaires jour ouvrable et il
a eu une démis heure d’absence non justifiée.
Application 10 bis : Supposons que Mr. LOGEAIS percevait une prime de retraite complémentaire de
700 000/mois.
1° Calculer dans ce cas son salaire brut imposable.
2° Supposons que cette fois-ci le complément de retraite est versé à une compagnie d’assurance au profit
de LOGEAIS. Liquider dans ce cas le SBI.
Application 11 Mr. YAO perçoit un taux horaire de 3 000 F, des avantages en nature de 120 000 F, une
indemnité de déplacement de 80 000 F. Il a à ses actifs 20 ans 1 mois de service dans l’entreprise. Envoyé
sur le chantier de DALOA, il a réparé avec ses propres ressources la poulie du chantier. Le montant de la
facture s’élève à 100 000 F.
Selon l’alinéa 1 de l’article 23 du Code de Prévoyance Sociale, les cotisations sont assises sur
l’ensemble des salaires y compris les avantages en nature et indemnités diverses versées par l’employeur
à son personnel salarié à l’exception des indemnités ayant le caractère de remboursement de frais.
Sont exclus de l’assiette des cotisations sociales selon l’arrêté n°3 du 11 mai 1983 les primes ci-
dessous :
- Allocation familiale exonérée à 100% de son montant.
- Prime de panier : 3 SMIG horaire
- Prime mensuelle de salissure : 13 x SMIG horaire
- Indemnité mensuelle de tenue : 7 SMIG horaire
- Prime mensuelle d’outillage : 10 SMIG horaire
- Prime mensuelle de transport : 30 000 F
- Prime assurance retraite exonérée à 50% de son montant.
Application 12 :
Mr. YAO perçoit un salaire brut égal à 500 000 F dont une prime de transport de montant X F.
TAF : Calculer dans les cas suivants l’IS et la caisse de retraite due par YAO.
a) X = 10 000 F
b) X = 15 000 F
c) X = 31 000 F
Application 13 :
Mr. YAO perçoit un salaire brut égal à 500 000 F dont une indemnité de transport de 8 000F et 10 primes
de panier de montant 45 000F
TAF : Déterminer l’IS et CR dus par YAO.
Il y en avait quatre (4), mais depuis fin juin 2009, il n’en reste plus que trois (3) ; à savoir : l’impôt sur
traitement et salaire (ITS ou IS), la contribution nationale (CN) et l’impôt général sur le revenu (IGR).
La CRN qui avait été instituée par la loi des finances 2004 a donc été abrogée en fin juin 2009.
L’IS est dû par les bénéficiaires des revenus provenant des traitements publics et privés, des soldes , des
indemnités et émoluments, des salaires, des pensions et rentes viagères.
Cet impôt est liquidé au taux de 1,2% du SBI ou 1,5% du salaire net imposable (SNI)
Application 14 :
Mr. YAO touche un taux horaire de 4 000 F et des avantages en nature 100 000 F.
Application 15
Mr. YAO perçoit un taux horaire de x F et des avantages en argent de montant 100 000 F.
TAF :
Calculer dans les cas suivants la CN due par YAO.
a) x = 4 000 F
b) x = 700 F
METHODE-2
Il se perçoit sur la même base que l’ITS et la CN mais après un abattement de 15% après déduction des
impôts déjà supportés (ITS et CN).
Le principe général d’application de l’IGR c’est que l’IGR est fonction de la charge de la famille. Les
contribuables qui ont une charge de famille très élevée connaissent un allègement de la charge fiscale par
application des parts IGR.
Situation Nombre
Enfant à charge Correctifs éventuels
matrimoniale de parts
Célibataire Cas général 1 part
-sans enfant Cas particulier
Divorcé ou veuf Salarié ayant :
-enfant(s) majeurs, enfants décédés
-pension de 40% au moins pour 1,5 part
invalidité de guerre ou invalidité de
travail.
-pension de veuve de guerre.
Célibataire ou divorcé Avec enfant(s) à Cas général : pour lui-même 1,5 part
charge Pour chaque enfant +0,5 part
Marié Sans enfant à charge Cas général 2 parts
Cas particulier :
Femme mariée imposée distinctement 1 part
du chef de famille
Marié ou veuf Avec enfant (s) à Pour lui-même 2 parts
charge Pour chaque enfant + 0,5
NB1 : l’enfant majeur infirme donne droit à une part au lieu de 0,5 part.
L’enfant mineur infirme donne droit à 0,5 part
NB2 : Pour la femme célibataire, ou divorcée, ou mariée sans enfant à charge: 1 part.
Pour la femme mariée ou célibataire ou veuve avec enfant à charge 1,5 pour elle-même + 0,5 part par
enfant. Possèdent la qualité de femme ayant des enfants à charge seules les femmes qui ont sollicité la
demande au près du tribunal et obtenu.
Application 17
Application 18
Mr YAO est veuf père de 10 enfants dont l’un est machiniste à la SOTRA 20 ans, 1 est infirme 30 ans,
un autre est étudiant au cours Pigier 24,5 ans, une est mariée 18 ans.
L’autre est étudiant à COCODY 28 ans et un autre est infirme 15 ans.
Déterminer le nombre de part de YAO.
RESOLUTION
PERSONNES N
1 Yao
2 Machiniste (20 Ans
3 Infirme (30 Ans)
4 Etudiant (24,5 Ans)
5 Mariée (18 Ans)
6 Etudiant (28 Ans)
7 Infirme (15 Ans)
8 Autres enfants (4 X 0,5)
TOTAL
nombre de parts retenus
TABLEAU 1 : BAREME IGR ANNUEL
Formule donnant le montant de l’IGR exigible à partir
du revenu net imposable dont le quotient par le nombre
de part est compris dans les limites indiquées à la
colonne précédente.
Inférieur à 300 000 NEANT
Compris entre ] 300 000 et 547 000] (R x 10/110) – (27 273 x N)
] 548 000 et 979 000] (R x 15/115) – (48 913 x N)
] 980 000 et 1 519 000] (R x 20/120) – (84 375 x N)
] 1 520 000 et 2 644 000] (R x 25/125) – (135 000 x N)
] 2 645 000 et 4 669 000] (R x 35/135) – (291 667 x N)
] 4 670 000 et 10 106 000] (R x 45/145) – (530 172 x N)
Supérieur à 10 106 000 (R x 60/160) – (1 183 594 x N)
Application 19
Mr YAO est marié père de 4 enfants perçoit un taux horaire de 4 000 F et des avantages en nature de
valeur 106 680.
TAF : Calculer les charges salariales de YAO
Lors de chaque versement de salaire, une retenue à la source est opérée par l’employeur sur le
salaire brut imposable du salarié au profit de la CNPS. Cette retenue représente la cotisation du salarié à
l’assurance vieillesse ou cotisation à la caisse de retraite. L’employeur de son côté doit contribuer à cette
cotisation de la caisse de retraite. Le taux global est de 14% dont 6,3% pour le salarié et 7,7% pour
l’employeur. Par ailleurs le plafond des rémunérations à retenir est fixé à 45 fois le salaire minimum
interprofessionnel garanti (SMIG) par employé par mois. Soit actuellement 45 x 36 607 = 1 647 315
Application 20
TAF : Calculer la CR ou le CNPS due par M. YAO dans les cas suivants :
a) x = 4 000F ; b) x = 8 000F
Application 21 :
M. YAO perçoit un salaire de base de 693 320F, des avantages en nature de 100 000, un sursalaire de 6
680, une indemnité de transport de 31 000F et 20 primes de paniers de montant global 10 500F.
L’employeur paie deux types de charges au titre des charges sur salaire :
Les charges patronales fiscales
les charges patronales sociales
Personnel Personnel
LIBELLES
Local Expatrié
TRESOR
1. Contribution employeur - 9,2%
F.D.F.P
3. Taxe d’apprentissage 0,4% 0,4%
En ce qui concerne la taxe pour la formation continue, l’employeur paie pendant l’exercice la moitié de
l’impôt soit (0,6%) et conserve l’autre moitié soit 0,6% pour la formation continue du personnel. Une
régularisation étant faite en fin d’année.
La base retenue par la contribution employeur est celle retenue pour le calcul des impôts sur salaire sans
abattement (SBIF).
NB : Les impôts sur salaires (ITS, CN, IGR) sont prélevés à la source par l’employeur qui les reverse au
trésor en même temps qu’il acquitte la contribution employeur.
Les prestations familiales sont liquidées au taux de 5,75% dont 0,75% pour l’assurance et 5% pour les
prestations familiales proprement dites. La rémunération mensuelle est plafonnée à 70 000 par employé.
La cotisation pour la couverture des risques d’accident de travail dont le taux est planché à 2% et le taux
est plafonnée à 5%. Quant à l’assiette dudit impôt elle est plafonnée à 70 000 par employé et par mois.
Ainsi les taux d’accident de travail varient pour certaines activités :
2% pour les bureaucrates
3% pour les entreprises de nettoyage, entreprises commerciales et de production.
4% pour les garages
5% pour le transport, entreprise de travaux publics, certaines entreprises de production ou le risque du
travail est très élevé.
Cette charge est liquidée au taux de 4,8% du salaire brut imposable social. L’assiette de ladite charge est
plafonnée à 45 fois le SMIG
(Soit 45 x SMIG = 45 x 60 000 = 2 700 000) par mois et par employé.
Application 22 :
L’entreprise Beta au taux d'accident de 3% a le personnel dont les caractéristiques salariales sont :
Yao technicien de surface a un SBI égal à 50 000 et et l’assiette sociale est de 60 000
Soro agent de maitrise a un SBI égale à 450 000 et une assiette sociale égale à 400 000
Enfin M. Dupont bénéficiant d’un contrat d’expatrié a un SBI égale à 3 000 000 et une assiette
sociale égale à 1 800 000.
TAF :
Calculer les charges patronales dues à la fin de ce mois de décembre N. Sachant que le solde du compte
60 est de 120 000 000 dont 10% constitue de provisions et d’amortissement (On pourra résumer cela dans
un tableau)
CHARGES PATRONALES
CHARGES PATRONALES FISCALES
SOCIALES
TRESOR FDFP CNPS
Personn
SBIF AS IS TA TFC PF AW CR TOTAL
el
Dupont
(expatrié 2 000 000 1 800 000
)
TOTAL
CHEQUE N° X ………………
SECTION 4 : LES OBLIGATIONS DES EMPLOYEURS
L’employeur est tenu de délivrer à chaque employé un bulletin de paie qui doit comporter les éléments
suivants :
Salaire de base + HS + Primes + indemnités soumises aux retenues = S. Brut imposable
Salaire net = Salaire Brut – retenues.
Salaire net à payer = salaire net + indemnités non imposables – Avances et Acomptes.
EMPLOYEUR : SALAIRIE :
NOM : NOM :
ADRESSE : PRENOMS :
N° IMMATRICULATION CNPS : FONCTION :
N° DE COMPTE CONTRIBUABLE : ADRESSE :
MATRICULE :
CATEGORIE :
GAINS RETENUES
Salaire de base ………………..
Sursalaire ………………..
Prime d’ancienneté ………………
Heures supplémentaires ………………
Primes diverses imposables ………………..
Avantages en nature ……………….
ITS …………………
CN ………………..
IGR ………………..
CR …………………
…………………..
Indemnités non imposables …………………
Remboursement …………………
Acomptes ………………….
Avances ……………………
Opposition ……………………
Prêt …………………..
Avantages en nature …………………..
TOTAL ………………. (1) ……………………..(2)
Net à payer (1) – (2)
Signature du travailleur Cachet
III. LA DECLARATION MENSUELLE ET VERSEMENT DE L’IMPOT
Dans les 15 premiers jours de chaque mois, l’employeur doit déposer auprès de la sous-
direction des impôts sur les salaires une déclaration et verser les retenues afférentes au
paiement effectué pendant le mois précédent.
Lorsque le montant total des redevances mensuelles n’excède pas 25 000 F, l’employeur est
autorisé à déposer des déclarations trimestrielles avant le 16 Avril, le 16 juillet, le 16 octobre,
le 16 janvier.
Au 30 Avril de chaque année, tous les employeurs sont tenus de remettre aux contributions
directes (sous-direction des Impôts sur salaires) un état des salaires attribués au personnel au
cours de l’année précédente (imprimé CDIR 301). Cet état permet de déterminer le montant
des impôts sur salaire exigibles au titre de l’année en vue de la comparer en vue de le
comparer au montant acquitté dans l’année.
La régularisation consiste :
A payer un supplément d’impôt si le montant exigible est supérieur au montant
acquitté
Dans le cas contraire, c’est-à-dire si le montant exigible est inférieur au montant
acquitté, il a un crédit d’impôt à récupérer sur les prochaines déclarations fiscales.
Selon l’article 170 du Livre de Procédures Fiscales, le retard ou le défaut de production de
l’état prévu à l’article 127 du Code Général des Impôts est sanctionné par une amende de
200 000 Francs, majorée de 20 000 Francs par mois ou fraction de mois supplémentaire.
De même tout employeur est tenu d’adresser chaque année, avant 31 Mars chaque année, à
l’Agence dont il relève une déclaration faisant ressortir pour chacun des salariés ou assimilés
occupés dans l’entreprise, le montant total des rémunérations payées pour la période.
L’objectif est de procéder à toutes les régularisations relatives aux versements effectués au
cours de l’année par l’entreprise au titre des prestations familiales, des accidents de travail et
du régime de retraite.
L’établissement de ce document dénommé Déclaration Individuelle des Salaires Annuels
(DISA) s’effectue à l’occasion de la régularisation annuelle des cotisations. La DISA
comporte deux imprimés de base distincte :
un document dénommé DISA relatif à la situation de chaque salarié au cours de
l’année considérée avec les informations relatives au cotisant ;
un complément récapitulant toutes les cotisations versées au cours de l’année par
l’employeur que l’on compare aux éléments calculés à partir de la DISA.
V. COMPTABILISATION DES SALAIRES ET IMPOTS SUR SALAIRES
521 Banque x
NB : Les avantages en nature sont constatés dans les comptes de charge par nature par le
crédit d’un compte de trésorerie. Lors de la cotisation enfin du mois, on transfert ces
avantages en nature dans les frais de personnel par le compte 781.
Le personnel intérimaire