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M. TAGRO DANIEL
(00225) 77 12 24 79
danieltagroz@gmail.com
INTRODUCTION
Le premier élément que doit rechercher le gestionnaire des RH dans une entreprise concerne
le dossier travailleur. C’est cet outil qui lui donnera les premières informations sur l’effectif
qu’il aura à gérer. Si ces dossiers n’existent pas, il doit les constituer. En revanche s’ils
existent, il doit s’assurer qu’ils sont tous bien montés et qu’il peut y trouver les informations
dont il aura besoin.
Pour faire une telle analyse, le Gestionnaire doit maîtriser lui – même la contexture du dossier
du travailleur.
Deux points sont à étudier :
1 : Le contenu du dossier
Ce sont :
• La photo d’identité
• La photocopie de la carte nationale d’identité
• L’acte de naissance ou le jugement supplétif
• L’empreinte digitale
Ces éléments doivent figurer sur la fiche d’identification du travailleur.
Ce sont :
• Le certificat de résidence
• La boîte postale
• Le numéro de téléphone
• L’Email si possible
G –Les informations servant à garantir les intérêts de l’entreprise.
2 : La structure du dossier
Le dossier du travailleur est constitué par une chemise à rabat cartonné, indiquant ses nom &
prénoms, son numéro matricule et comprenant nécessairement les sept sous – chemises
suivantes :
Les pièces qui sont versées au dossier du travailleur sont des informations très importantes qui
vont permettre au Gestionnaire des RH de procéder à l’immatriculation du travailleur à la
CNPS, au traitement de son salaire, à son affectation à un poste de travail donné et à la
gestion de sa carrière.
Dans les entreprises où le personnel n’a pas tous ces dossiers au complet, il y a de fortes
chances que la gestion du personnel couve certaines irrégularités qui peuvent s’avérer
préjudiciables pour l’entreprise elle-même (il peut être ainsi en cas de détournement et de
fuite du travailleur) soit à l’état ou à la collectivité.
Classement suivant les lettres de l’alphabet ou suivant les initiales des noms.
Classement suivant des chiffres qui peuvent être des numéros (numéro matricules), des codes
chiffrés, le numéro des bureaux ou du poste téléphonique du travailleur.
Ce système est la synthèse des deux premiers. Il est à la fois alphabétique et numérique.
Il est plus moderne et plus efficace. En général, il consiste à identifier un groupe de
travailleurs par un chiffre ou un code et à classer à l’intérieur de ce code, de ce numéro ou de
ce chiffre, les travailleurs concernés par ordre alphabétique ou vice – versa.
Ce qui importe ici est que vous puissiez choisir la méthode la mieux adaptée à votre
entreprise.
Certains documents qui servent à la Gestion des Ressources Humaines ont un caractère
obligatoire parce qu’ils sont imposés à l’employeur par des textes.
Mais d’autres par contre doivent être conçus par le gestionnaire pour les besoins de sa gestion.
Il s’agit en général des matrices de gestion et des logiciels ou progiciels de gestion.
Le registre d’employeur est un ensemble constitué de trois fascicules, qui servent à collecter
un certain nombre d’informations relatifs au contrat de travail, à l’ordre d’arrivée de l’effectif
et à la carrière du travailleur.
• Le premier fascicule est intitulé « PERSONNEL ET CONTRAT »
Il comporte les treize rubriques suivantes :
Un numéro d’ordre, les noms & prénoms, l’adresse postale, l’adresse de la personne à
contacter en cas d’accident, le lieu de naissance, le sexe, l’âge, la filiation, la situation de
famille le nombre d’enfants à charge, la date d’entrée dans l’établissement, la date de sortie de
l’établissement, la nature ou le caractère du contrat de travail.
Toutes les dispositions antérieures relatives au registre d’employeur sont encore en vigueur.
Le registre employeur est régit par les articles 93.1 et 93.2 du chapitre 3 du code du travail
relatif aux obligations des employeurs. Ces textes sont complétés par les articles 10 & 11 du
Décret n°96 – 209 du 09 février 1996 relatif aux obligations des employeurs. Suivant ces
textes, le registre d’employeur doit être tenu sans déplacement à la disposition de l’Inspecteur
du Travail et des lois sociales et conservé pendant les cinq (05) ans suivant la dernière
mention qui a été portée.
NB : Le registre d’employeur doit être coté & paraphé au greffe du tribunal avant son
utilisation.
Le règlement intérieur est un document écrit par lequel, l’employeur fixe obligatoirement les
règles relatives :
• A l’organisation technique du travail
• A la discipline, en déterminant la nature et l’échelle des sanctions susceptibles d’être
prononcées ainsi que les dispositions garantissant les droits de défense reconnus au
travailleur ;
• Aux prescriptions concernant l’hygiène et la sécurité nécessaires à la bonne marche de
l’entreprise.
Ce registre est généralement mis en place soit par le responsable du département sécurité, soit
par la personne en charge du personnel dans les entreprises qui disposent d’extincteurs.
En effet, pour prévenir les risques d’incendie dus à la nature des produits de l’exploitation,
certaines entreprises ou établissements sont dotés d’extincteurs qu’ils doivent nécessairement
entretenir. Et le registre de sécurité a pour but de permettre au chargé du personnel ou au chef
de la sécurité de suivre le passage du service d’entretien et les observations qui y sont faites.
Ce registre doit également être mis à la disposition de l’Inspecteur du Travail et des Lois
Sociales à l’occasion de ses visites en entreprise.
Le taux d’équilibre est l’instrument de mesure du poids de la masse salariale dans le chiffre
d’affaires que réalise l’entreprise ; plus le salaire pèse sur le chiffre d’affaires plus il y a risque
de déséquilibre financier.
En règle générale, on dit qu’il y a risque lorsque le taux d’équilibre est supérieur ou égal à
50%. Ce risque est certain, lorsque le salaire moyen reste disproportionné par rapport à la
Elle facilite les études comparatives (nombre de cadres par rapport au nombre d’agents de
maîtrise, nombre d’agents de maîtrise par rapport au nombre d’employés et d’ouvriers,
nombre de femmes par rapport aux nombre d’hommes…)
Ces actes concernent le contrat de travail, la lettre d’embauche, les actes de renouvellement et
de rupture du contrat de travail, la fiche de poste, les attestations et les certificats.
Le contrat de travail est le fondement même des rapports entre Employeur et Travailleur. Il
constitue également la base de l’application du droit du travail et du droit de la prévoyance
sociale. Pour éviter les conflits, il importe que le contrat de travail soit toujours passé par
écrit.
Mais comment doit – on rédiger le contrat de travail ? Que doit – il contenir ?
Le contrat de travail est une longue phrase qui commence toujours par :
Entre (nom et prénoms, adresse, etc.) ci – après désigné (e) l’employeur
Et (nom et prénoms, Nationalité, date et lieu de naissance etc.) ci – après désigné (e) le
travailleur ; Il a été convenu ce qui suit :
NB : Ce qui suit est le contenu de l’accord des parties.
C’est la suite de la phrase qui se présente soit sous la forme de petits points (1, 2, …) soit sous
la forme de chapitre (I, II, II…) soit sous la forme d’articles (Article 1, Article 2…)
A – Le premier point de cette suite de phrase concerne en général les textes régissant le
contrat de travail.
Ce point est très important parce qu’il arrive que certaines entreprises ne soient pas assujetties
à la convention collective interprofessionnelle ; dans ce cas, les textes applicables concernent
essentiellement le code du travail et les textes relatifs à la prévoyance sociale.
Il est également possible que l’entreprise employeur soit régie par des textes spécifiques (Ex :
la convention collective des Écoles et Établissements Privés Laïcs).
La précision des textes permet donc de faciliter la gestion des conflits de travail.
B – Les autres points peuvent dépendre du contenu des accords.
Mais en général ces points concernent notamment :
• l’engagement ou l’embauche
• le classement catégoriel du travailleur
• la rémunération ou salaire
• la durée du contrat
• la durée du congé (travailleur local ou travailleur expatrié)
• le préavis
• les accidents de travail
• la période d’essai
• le respect du règlement intérieur de l’entreprise
• la gestion des différends ou conflits
• etc.
« Le travailleur soussigné affirme qu’il est libre de tout engagement antérieur qu’il a lu et
approuvé chacune des dispositions ci-dessous et qu’il donne son libre consentement au
présent contrat de travail qui prend effet à compter
du……………………………………………………………………….
Cette dernière disposition marque la fin de la phrase qui traduit la convention des parties.
Et sous de cette dernière disposition se trouve la date et les différentes signatures.
(Fait à Abidjan le………………………)
(Fait à Bondoukou le……………….)
Le contenu du contrat de travail est constitué par chacune des points ou articles que nous
venons de décrire.
Ce contenu doit reprendre exactement l’accord des parties ; il ne doit pas non plus être
contraire aux textes en vigueur régissant les relations de travail en Côte d’Ivoire.
Il importe donc que les accords soient conclus sur une base saine.
En lieu et place du contrat de travail, vous pouvez rédiger une lettre d’embauche ou lettre
d’engagement. Cette lettre vaut contrat de travail.
Comme son nom l’indique, à la différence du contrat de travail, la lettre d’embauche est
effectivement une lettre qui obéit à une présentation différente.
Raison sociale
Et adresse de Abidjan………………………….
L’employeur
N° référence
A M / Mme………………………
né (e) le ………….à………….
Fonction……………………….
Objet : Lettre d’embauche
M / Mme
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
Le Directeur Général
Exemple :
Engagement
Nous vous engageons en qualité de chef comptable pour vous occuper des opérations
courantes de la comptabilité, de la gestion des stocks, ainsi que du contrôle et de la gestion du
parc automobile.
Vous serez aidé dans cette tâche par des agents placés sous votre responsabilité directe. Vous
aurez à servir au siège de la société et, en cas de besoin ou pour nécessité de service, en tout
autre point de la République de Côte d’Ivoire.
Catégorie Professionnelle
Vous êtes classé en 9ème catégorie A des cadres moyens du secteur commerce, conformément
au barème officiel conventionnel en vigueur.
Durée du Contrat
Nous vous engageons sur la base d’un contrat de travail à durée déterminée et à terme précis
de six (06) mois éventuellement renouvelable.
Toutefois votre engagement sur la base de ce contrat sera précédé d’une période d’essai de
trois (03) mois allant du 1er août 2007 au 30 octobre 2007 inclus. Durant cette période de trois
il peut être mis fin à tout moment à l’essai sans indemnité ni préavis.
Rémunération
Votre rémunération totale mensuelle brute sera de 325 840 F CFA.
Nous vous prions de prendre attache avec la direction des Ressources Humaines dans les plus
brefs délais en d’accomplir les formalités administratives nécessaires à votre prise de
fonction.
Définition
RAISON SOCIALE
(Employeur) :………………………………………………………………….
Indifférent
Description des tâches (les grandes lignes)
1–
2–
Objectifs généraux
1–
2–
Objectifs liés au poste
1–
2–
Fait à ………………………….. le ………………………..
Le Travailleur L’Employeur
Exemple :
« Depuis le 10 mars 2007, vous avez été engagé en qualité de chef du service informatique,
catégorie 10 A, sur la base d’un contrat de travail à durée déterminée à terme précis de six
(06) mois éventuellement renouvelable qui arrive à son terme.
Nous avons le plaisir de vous faire connaitre que ledit contrat de travail vient d’être renouvelé
pour une autre période de six mois allant du 11 septembre 2007 au 10 mars 2007 inclus ».
1 – La lettre de licenciement
1 – Justification et formulation
Exemple :
« Pour rétablir la vérité, nous avons procédé à une vérification auprès du magasin 3. Cette
enquête a révélé que vous n’avez effectué aucun achat récent dans ce magasin ; nous recueilli
des témoignages et avons également vérifié tous les bordereaux d’achats en collaboration
avec les délégués du personnel. Et comme vous ne produisez aucun document contradictoire,
nous sommes portés à croire que vos allégations ne sont qu’un tissu de mensonges qui ne
peuvent prospérer.
e. Décision de sanction
Exemple : « Par voie de conséquence, nous sommes dans l’obligation de prononcer votre
licenciement pour faute lourde ».
1 – Justification et formulation
L’avis de cessation d’activité est notifié par l’employeur à un travailleur qui a atteint l’âge de
départ à la retraite.
Par cet acte l’employeur, par l’entremise du Directeur des Ressources Humaines, avise le
travailleur qu’il a atteint l’âge de départ à la retraite et qu’il doit se préparer à cesser ses
activités professionnelles à une date qui lui est indiquée de façon précise.
Rédaction
Abidjan le…………………………
n° réf. / ……………
A
NOM
PRENOMS
OBJET : AVIS DE CESSATION D’ACTIVITE
FONCTION
MATRICULE N°
M…………………………..
1 – L’attestation de travail
Elle est fournie ou délivrée à un travailleur encore en activité ou en poste pour l’établissement
d’un dossier administratif.
L’attestation de travail atteste bien que le travailleur est encore à son poste et qu’il occupe un
emploi donné et qu’il est classé à telle ou telle catégorie professionnelle.
Exemple :
« Nous soussignés KARAMOKO IBRAHIM Directeur Général atteste que
Monsieur YAPI DIALLO de Nationalité Ivoirienne, né le 03 Mars 1972 à Bouaké est
engagé par notre entreprise, l’établissement KARAMOKO depuis le 01Février 2003 en
qualité de comptable, catégorie 7A et qu’il est encore en activité.
Enfin de quoi, nous lui délivrons la présente attestation de travail pour servir et valoir ce que
de droit. »
2 – L’attestation de congé
Exemple :
« Nous soussignés KARAMOKO IBRAHIM Directeur Général atteste que Monsieur YAPI
DIALLO, employé par notre Etablissement depuis le 01 Février2003, en qualité de
comptable, Catégorie 7A bénéficie d’un congé annuel d’une durée de 28 jours qu’il exécutera
à Abidjan du 1er Février 2006 au 29 Février2006 inclus.
En foi de quoi nous lui avons délivré la présente attestation de congé pour servir et valoir ce
que de droit. »
Elle est délivrée à un travailleur qui part en congé de maternité. Cet acte est nécessaire,
permettant à la femme en grossesse de constituer son dossier CNPS en Vue de sa prise en
charge par cette Administration.
Exemple :
« Nous soussignés KARAMOKO IBRAHIM Directeur Général atteste que
Madame SYLLA née AWA de Nationalité Guinéenne, employée par notre entreprise depuis
le 10 Mars 2005, en qualité de Secrétaire de Direction 8ème catégorie B, est bénéficiaire d’un
congé de maternité d’une durée de quatorze (14) semaines consécutives qu’elle exécutera
conformément aux dispositions légales et règlementaires en vigueur.
Sous réserve d’une prolongation médicale légale, elle reprendra le service le……………..
En foi de quoi, nous lui délivrons la présente attestation de congé de maternité pour servir et
valoir ce que de droit. »
1 – Le Certificat de travail
Le certificat de travail est délivré au travailleur qui quitte définitivement l’entreprise,
(travailleur qui part à la retraite, qui a été licencié ou travailleur démissionnaire…)
Aux stagiaires il est délivré une attestation de fin de stage.
Dans le cadre de la gestion quotidienne des RH, le Gestionnaire peut être amené à prendre
librement, avec ou sans l’accord du travailleur, certaines décisions. Mais certains textes
peuvent également contraindre le gestionnaire à prendre des décisions en faveur du
travailleur. On distingue ainsi les décisions volontaires des décisions involontaires ou
obligatoires.
Principe : Le contrat de travail est l’accord des parties ; donc pour le modifier l’employeur
doit requérir au préalable l’accord du travailleur.
L’employeur est même tenu de donner au travailleur le temps nécessaire pour se prononcer
sur la question. L’article 16 de la convention collective interprofessionnelle fixe un délai
maximum de un (01) mois.
Conséquence : Si la modification n’a aucun effet sur les avantages accordés au travailleur, en
principe il n’y a aucun problème.
En revanche si la modification doit entraîner pour le travailleur une diminution des avantages
et qu’elle n’est pas acceptée, la rupture du contrat de travail est réputée être à la charge de
l’employeur. Ce qui entraîne paiement de tous les droits dont est susceptible de bénéficier le
travailleur du fait de la rupture de son contrat de travail.
Le travailleur peut être amené à changer d’emploi pour plusieurs motifs dont notamment :
Le travailleur en état de grossesse peut momentanément, être muté à un autre poste. Dans ce
cas il conserve le bénéfice de son salaire durant cette période (article 20 de la Convention
Collective).
En cas de vacance ou de création d’emploi, l’employeur est tenu de faire appel de préférence
aux travailleurs en service dans l’entreprise.
Si l’emploi à pourvoir relève d’une catégorie supérieure, le postulant peut être soumis à la
période d’essai prévu pour cet emploi.
Si l’essai ne s’avère pas concluant, le travailleur est rétabli dans son précédant emploi ; il ne
s’agit pas dans ce cas d’une rétrogradation.
Si, à la suite de cet essai, le travailleur est licencié sans être réintégré à son ancien emploi, le
licenciement est réputé être à la charge de l’employeur.
- L’avertissement écrit
- La mise à pied temporaire sans salaire d’une durée de 1 à 3 jours
- La mise à pied temporaire sans salaire d’une durée de 4 à 8 jours
- Le licenciement
B – Portée Juridique
2 – La procédure disciplinaire
En raison du principe du droit de la défense, toute sanction disciplinaire doit toujours être
précédée d’une demande d’explication.
Lorsque les explications sont verbales, elles doivent faire l’objet d’une transcription rédigée par
l’employeur, contresignée par le travailleur et les délégués ayant assisté les parties.
Lorsque le travailleur n’aura pas été assisté par son délégué, mention en sera faite sur
transcription.
Dans certains cas, l’employeur est bien obligé de prendre des décisions ; c’est le cas notamment
lorsqu’il s’agit des jours fériés, la formation des travailleurs, l’attribution de la médaille
d’honneur de travail et en cas de congé payé.
• Le 1er janvier
• La fête de fin de Ramadan (Korité)
• Le jour de la Tabaski (Aïd El Kebir)
• Le 1er novembre (fête de la Toussaint)
• Le 25 décembre (fête de Noël)
• Le jour de l’Ascension
• Le jour de l’Assomption (15 août)
B°) Les jours fériés ordinaires
Ce sont :
• Le lundi de Pâques
• Le lundi de Pentecôte
• Le lendemain de la nuit du destin (Laïlatou – Kadr)
• Le lendemain de l’anniversaire de la naissance du prophète Mahomet (Maouloud)
• Le lendemain de la fête nationale ou de la fête du travail chaque fois que ladite fête
tombe un dimanche
• Le 15 novembre, journée nationale de la paix
Si exceptionnellement la journée n’est pas chômée les travailleurs auront droit, en plus du
salaire correspondant au travail effectué, à une indemnité à la charge de l’employeur égale au
montant dudit salaire.
Et les heures accomplies au-delà de la durée du travail ou de la durée considérée comme
équivalent donneront lieu à une majoration du salaire réel. (Soit 75 à 100% de majoration
suivant les cas).
Aucun salaire n’est dû dans ce cas aux travailleurs rémunérés à l’heure ou à la journée. En
revanche les travailleurs payés au mois, à la semaine, percevront leur plein salaire.
Pour les employés payés au mois, dans la mesure du possible, compensée heure par heure dans
les jours qui suivent, suivant accord entre l’employeur et les travailleurs. A défaut elles sont
rémunérées aux taux normal en sus du salaire mensuel habituel.
Pour les travailleurs payés à l’heure, ils seront rémunérés avec une majoration de 100%.
Si des heures supplémentaires ont été effectuées ce jour-là ; elles seront payées à un taux de 75
ou 100% selon qu’elles seront accomplies de jour ou de nuit.
Après 15 ans de service effectués chez un ou deux employeurs, tout travailleur quelque soit sa
nationalité peut prétendre à la médaille d’honneur de travail s’il travaille sur le territoire de la
République de Côte d’Ivoire ou s’il travaille à l’étranger :
• chez un employeur ivoirien
• dans une succursale ou agence d’un Établissement dont le siège sociale est en Côte
d’Ivoire
• dans les filiales d’établissements ivoiriens
• dans les établissements constitués selon un droit étranger à condition que leurs
dirigeants soient ivoiriens.
La médaille d’honneur de travail comprend :
• la médaille d’argent, accordée après 15 ans de service.
• la médaille de vermeil, après 25 ans de services.
• La médaille d’or, après 30 ans de services.
• la grande médaille d’or, après 35 ans de services.
Un dysfonctionnement social est une perturbation qui affecte le fonctionnement normal d’une
entreprise et qui trouve tout ou partie de ses origines dans une modification du comportement
des salariés.
Toutefois il existe des cas de dysfonctionnements sociaux qui prennent leur source soit dans
le système d’exploitation ou de fonctionnement de l’entreprise, soit dans la nature des travaux
ou des matières et outils de l’exploitation.
A titre d’exemple on peut citer :
• L’absentéisme
• Le turn-over
• Les conflits sociaux et les grèves
• Les accidents de travail et maladies
SECTION 1 : DÉFINITION
Exemple
Durant le mois de juillet 2007 monsieur KONATE a observé 48 heures d’arrêt de travail
Nombre d’heures théorique de travail au cours de la même période
=173,33
TAUX d’absentéisme est égal à 48 : 173,33 = 0,28
Le calcul du coût de l’absentéisme prend en compte deux éléments essentiels que sont :
- Le coût de la perturbation : L’absent est une personne ressource qui n’est pas à son
poste de travail ; cela entraîne un manque à gagner important pour l’entreprise. Par
exemple cette absence peut entraîner une baisse de production ou un accroissement
des délais (délais de signature d’un dossier, délais de livraison d’une marchandise,
délais de paiement d’une facture…)
- Le coût de la régulation : Pour pallier le coût de la perturbation, l’entreprise peut
élaborer des stratégies. (Exemple faire appel à des intérimaires, proposer une
prolongation de la durée de travail des collaborateurs sur application des heures
supplémentaires).
Et ces stratégies peuvent engendrer une augmentation des coûts de rémunération du poste de
travail concerné.
SECTION 1 : DÉFINITION
NB : Ce taux peut être calculé de façon globale en prenant en compte tous les départs de
l’entreprise.
Par ailleurs le calcul du taux de rotation du personnel ou taux de TURN –OVER peut
déboucher sur le calcul du taux de stabilité global de l’entreprise.
Un autre aspect du TURN – OVER qu’il ne faudra pas perdre de vue concerne les
mouvements de rotation interne ou les remplacements à partir de Ressources Humaines
Externes ou collaborateurs.
Ce mouvement peut être maîtrisé à partir d’une matrice appelée « Matrice de remplacement ».
Cette matrice se présente comme suit :
Origine des
remplacements Extérieur Autres P1 P2 P3 P4 PN
Poste fonctions
A pourvoir
Position 1 85% 10% 5%
Position 2 60% 10% 25% 5%
Position 3 5% 30% 60% 5%
Position 4
Position N
Interprétation
En observant attentivement notre matrice, on constate par exemple que pour 100 postes à
pourvoir en position 2 :
• 60 sont recrutés de l’extérieur
• 10 sont pourvus par des collaborateurs en provenance d’autres fonctions de
l’entreprise
• 25 seront pourvus par des collaborateurs en position 1
• 5 seront pourvus par des mouvements de collaborateurs déjà en position 2
Remarque
Cette matrice peut paraître difficile à élaborer. Mais elle est très opérationnelle ; elle permet à
l’entreprise de déterminer à l’avance les incidences d’un ensemble de départs.
SECTION 1 : DÉFINITION
La GRH admet le conflit comme étant un élément permanent du vécu de toute organisation.
Il peut résulter des relations antagonistes entre deux ou plusieurs unités.
Mais lorsque le conflit devient aigu, il peut prendre l’allure d’une crise. Et la grève est une
forme particulière de cette crise.
2 – Le conflit organisationnel
Il est lié à l’organisation et au fonctionnement des services. Il met en position deux ou
plusieurs postes de travail, deux ou plusieurs unités industrielles. Il se caractérise en général
par un conflit de compétence.
Les perturbations que peut engendrer ce type de conflit dépend de la façon dont ce conflit est
géré.
3 – Le conflit collectif
Le conflit collectif est un arrêt de travail concerté, décidé par les salariés pour faire
aboutir des revendications d’ordre professionnel.
Ce type de conflit est véritablement un cas grave de dysfonctionnement social. C’est le cas de
la grève.
• Taux de propension
• Taux de concentration conflictuelle
• Taux d’intensité conflictuelle
Taux de propension = Nombre de journées (ou d’heures) perdues
Nombre de salariés ou des établissements touchés par la grève
Au cours de l’année 2006, dans une unité de 2000 salariés, 250 d’entre eux se sont mis en
grève 2 Jours et 250 autres pendant 6 Jours.
Si la grève est un droit qui est reconnu aux travailleurs, elle est au final un cas de
dysfonctionnement social qui est évidemment très coûteux pour l’organisation.
La grève entraîne :
• La perte de clientèle
• La perte de production
Elle engendre des difficultés de trésorerie rendant pratiquement impossible le respect de
certains engagements :
• Paiement de factures de téléphone, d’électricité
• Paiement des fournisseurs
• Paiement des salaires de la période
SECTION 1 : DÉFINITION
1 – L’accident de travail
C’est une maladie qui est conséquence du travail, à condition qu’elle figure dans la
nomenclature prévue par les conventions internationales ou la loi.
Dans leur gestion, les maladies professionnelles sont assimilées aux accidents de travail.
Quelques cas de maladies professionnelles sont par la convention N°121 de l’OIT.
• Les pneumonies causées par des poussières minérales sclérogènes (silicoses, anthraco
– silicose, asbestose, silico – tuberculose)
• Les broncho-pneumopathies causées par les poussières des métaux durs
• Les maladies broncho-pulmonaires causées par les poussières de coton (byssinose), de
lin, de chanvre ou de sisal
• Asthme professionnel
• Alvéolites allergiques extrinsèques et leurs séquelles causées par l’inhalation de
poussière organiques
• Les maladies causées par le plomb (le saturnisme)
• Les maladies causées par le calcium ou ses composés toxiques
• Les maladies causées par le phosphore ou ses composés toxiques
• Les maladies causées par le manganèse ou ses composés toxiques
• Les maladies causées par le chrome ou ses composés toxiques
• Les maladies causées par l’arsenic ou ses composés toxiques
• Les maladies causées par le mercure ou ses composés toxiques
• Les maladies causées par le fluor ou ses composés toxiques
• Les maladies causées par le sulfure ou ses composés toxiques
• Les maladies causées par les dérivés halogénés toxiques des hydrocarbures
aliphatiques ou aromatiques
• Les maladies causées par les substances asphyxiantes (oxyde de carbone, cyanure
d’hydrogène ou ses dérivés toxiques, hydrogène sulfuré.
• Atteinte auditive causée par le bruit.
• Les Épithéliomas primitifs de la peau causés par le goudron, le brai, le bitume…..
• Le cancer pulmonaire ou mésothéliome causé par l’amiante
• Etc.
SECTION 2 : LA MESURE DE LA GRAVITE DU DYSFONCTIONNEMENT
DE L’ACCIDENT DE TRAVAIL OU LA MALADIE
La gravité de l’accident de travail se mesure par rapport aux incapacités et à la durée de cette
incapacité qui peut être temporaire ou permanente.
NB : Ces éléments de mesure peuvent paraître quelque peu complexes ; mais ce qui importe
est que vous puissiez maîtriser ces causes de dysfonctionnements sociaux afin d’en réduire, à
défaut d’en prévenir les impacts ou les incidences sur le fonctionnement et la vie votre
entreprise.
Ces quelques pages vous présentant une vision compartimentée (recrutement, évaluation,
rémunération, gestion des conflits, formation) de la gestion des ressources humaines doivent
vous inciter à aller au-delà afin de donner du sens à la « fonction humaine » au sein des
organisations.
Ce sens passe nécessairement par le « bon sens » qui devra vous amener à lier chacune de ces
fonctions que rien n’oppose, bien au contraire mais rend complémentaires.
La gestion des ressources humaines nous fait partager le collectif et l’individuel parce que
dans l’organisation, collectif d’ensemble, qui développe sa stratégie de progrès, s’élaborent
des stratégies collectives dans les unités, départements, divisions, et individuelles au niveau
des personnes.
Le gestionnaire des ressources humaines se trouve à l’intersection de tous ces jeux
d’acteurs et engage sa responsabilité pour que règne l’harmonie dans un environnement
externe concurrentiel et fréquemment conflictuel ou sous tension en interne.
Pour faciliter sa tâche, des outils sont mis à sa disposition. Dans cette large fonction que
représente la gestion des ressources humaines, des métiers sont apparentés aux outils et
donnent naissance à des experts dans des domaines spécifiques et spécialisés.
Le responsable de la formation, adjoint s’il en est du directeur des ressources humaines se
trouve dans cette posture.
Par ses compétences d’ingénieur en formation, il doit être à l’écoute de tous et de
l’organisation dans son ensemble. L’analyse qu’il fera des demandes et situations qui se
présenteront à lui, engagera les décisions que prendra le manager des ressources humaines et,
en deçà, le sommet stratégique de l’organisation.
L’accent est mis sur les compétences individuelles mais aussi collectives en mouvement qui,
de nos jours, semblent se présenter comme le levier fondamental de progrès de
l’organisation.
C’est dans cette optique que doivent être approfondies les pages qui précèdent, sachant que
l’outil n’est rien sans l’Homme qui l’utilise et que l’utilisateur n’a rien de compétent si
l’usage qu’il en fait est dénué de sens.
PERETTI J.M., Gestion des Ressources Humaines, Paris, édition Vuibert, 2000.
LEVY- LEBOYER, C., Les apports de la psychologie du travail, éditions Organisation, Paris,
2001.
KREBS, Géneviève, Ressources Humaines, Nouvelles pratiques selon L’ISO 9001, édition
AFNOR, Paris, 2007.
CADIN, Loïc. GUERIN, Francis. PIGE, Frédéric ., Gestion des Ressources Humaines,
Pratiques et éléments de théorie, édition DUNOD, Paris, 1997.
CITEAU, Jean – Pierre, Gestion des Ressources Humaines, Principes généraux et cas Pratiques
3° édition, ARMAND COLIN, Paris, 2000.
LE BOTERF, Guy, Ingénierie et évaluation des compétences, 3° édition, Organisation, Paris,
2001.
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