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MÉTHODOLOGIE
Course contents
Table des matières
1 LE COMMENTAIRE.........................................................................................................................................3
1.1 INTRODUCTION ..........................................................................................................................................3
1.2 SÉANCE 1 - ÉLABORER UN PLAN DE COMMENTAIRE ........................................................................................3
1.3 SÉANCE 2 - ÉLABORER UN PARAGRAPHE DE COMMENTAIRE LINÉAIRE .............................................................10
1.4 ENRICHIR SON VOCABULAIRE PAR DES FORMULES.........................................................................................16
2 DOCUMENTATION........................................................................................................................................17
3 CRÉDITS .......................................................................................................................................................17
4 VERSION IMPRIMABLE ................................................................................................................................18
1 Le commentaire
1.1 Introduction
1.1.1 Objectifs
1.1.2 Sommaire
Pour composer un commentaire d’un extrait de pièce, il faut maîtriser le vocabulaire savant en rapport
avec le théâtre.
Vocabulaire :
ACTE : Grande partie d’une pièce, souvent marquée par un tomber de rideau. Une pièce classique
comprend 5 actes.
APARTÉ : Réplique prononcée par un personnage mais que seul le public entend ; les autres personnages
sur scène n’en ont pas connaissance.
BIENSÉANCE : principe selon lequel le spectateur ne doit pas être choqué par un élément sur scène (sang,
bataille, mort…).
VRAISEMBLANCE : l’action doit être crédible, donner une illusion de vérité. « L’esprit n’est point ému de ce
qu’il ne croit pas » commentait Boileau.
CATHARSIS : purgation des passions. Fait de libérer ce qui nous tiraille.
RÈGLE DES TROIS UNITÉS : unité de temps, de lieu et d’action (en 24 heures, en un seul lieu, et autour
d’une seule intrigue).
Il faut suivre l’ordre du texte, mais le « couper » intelligemment. Pour cela on peut observer la structure du
texte, et constater que chaque paragraphe traite d’une idée ou d’une notion. Les connecteurs logiques
assurent aussi la cohérence du texte. Vous pouvez les relever et identifier si ce sont des causes, des
conséquences, des objections…
Solutions proposées:
2: Sélectionnez, une phrase simple, une phrase complexe, une phrase non verbale
Sélectionnez, d’être des héros, de faire référence à la bible, de faire référence à la Guerre
6:
de Troie, d’être de la famille de V. Hugo
Observez la forme générale de chacun des deux textes : les alinéas, les paragraphes, les éléments de
ponctuation. Ce sont des indices pour que votre étude linéaire puisse être non ligne par ligne mais plus
Je veus lire en trois jours L’iliade d’Homere Ceci est un sonnet de Ronsard, lequel peut
Je veus lire en trois jours l’Iliade d’Homere, être étudié en quatre parties.
Et pour-ce, Corydon, ferme bien l’huis sur moy. Dans un sonnet on distingue les deux premiers
Si rien me vient troubler, je t’asseure ma foy quatrains puis ce qu’on nomme Volta ou
Tu sentiras combien pesante est ma colere. Charnière.
Je ne veus seulement que nostre chambriere, Ici, le « mais » montre bien que le poète
Vienne faire mon lit, ton compagnon, ny toy, nuance. Si sa belle arrive, il va renoncer à sa
Je veus trois jours entiers demeurer à requoy, lecture…
Pour follastrer apres une sepmaine entiere. Puis dans les deux derniers vers en général,
Mais si quelqu’un venoit de la part de on a une « pointe » ou « chute » qui surprend
Cassandre, le lecteur.
Ouvre lui tost la porte, et ne le fais attendre, Après nous avoir convaincu de sa volonté, mais
Soudain entre en ma chambre, et me vien aussi de sa faiblesse face à Cassandre, la
accoustrer. chute arrive : si un Dieu venait à le déranger,
Je veus tant seulement à luy seul me monstrer ordre est donné de ne point le laisser entrer !
: Ces différents temps peuvent guider une étude
Au reste, si un Dieu vouloit pour moy linéaire.
descendre
Du ciel, ferme la porte, et ne le laisse entrer.
Ronsard
....
4
.
....
5
.
....
2
.
....
1
.
....
3
.
1.2.8 Bilan
Une étude linéaire ne se fait pas vraiment ligne par ligne mais davantage phrase par phrase ou par groupe
de phrases servant une même idée.
La forme du texte éclaire le sens du texte mais on ne dissocie jamais forme et sens. Il est proscrit de faire :
I- La forme du texte
II- le sens du texte
Un plan de commentaire comporte au maximum trois parties, car l’extrait peut aisément se couper ainsi,
davantage rarement.
Chaque grande partie se distingue par un alinéa.
Le plan du commentaire ne doit pas apparaître sur votre copie.
Un titre de partie de commentaire ne doit pas être un procédé littéraire (ex : le champ lexical de l’amour
deviendra « l’évocation de l’amour »).
1.3.3.1 Texte
Après une lecture attentive du texte, réalisez l’activité dans l’onglet suivant :
Page 1/2
Albert CAMUS, Caligula, acte II, scène 5, 1944. [Depuis la mort de sa sœur Drusilla, Caligula, jeune
empereur romain, prend conscience de l’absurdité du monde. II décide d’exercer un pouvoir absolu,
tyrannique et cruel sur son royaume.]
ACTE II SCÈNE 5
Il mange, les autres aussi. Il devient évident que Caligula se tient mal à table. Rien ne le force à jeter ses
noyaux d’olives dans l’assiette de ses voisins immédiats, à cracher ses déchets de viande sur le plat,
comme à se curer les dents avec les ongles et à se gratter la tête frénétiquement. C’est pourtant autant
d’exploits que, pendant le repas, il exécutera avec simplicité. Mais il s’arrête brusquement de manger et
fixe avec insistance Lepidus l’un des convives.
Brutalement.
CALIGULA. — Tu as l’air de mauvaise humeur. Serait-ce parce que j’ai fait mourir ton fils ?
LEPIDUS, la gorge serrée. — Mais non, Caïus, au contraire.
CALIGULA, épanoui. — Au contraire ! Ah ! que j’aime que le visage démente les soucis du cœur. Ton visage
est triste. Mais ton cœur ? Au contraire n’est-ce pas, Lepidus ?
Page 2/2
CALIGULA. — Bon, bon. Je raconterai, alors. Mais tu riras, n’est-ce pas, Lepidus ? (L’œil mauvais.) Ne
serait-ce que pour ton second fils. (De nouveau rieur.) D’ailleurs tu n’es pas de mauvaise humeur. (II boit,
puis dictant.) Au…, au… Allons, Lepidus.
LEPIDUS, avec lassitude. — Au contraire, Caïus.
CALIGULA. — À la bonne heure ! (Il boit.) Écoute, maintenant. (Rêveur.) Il était une fois un pauvre empereur
que personne n’aimait. Lui, qui aimait Lepidus, fit tuer son plus jeune fils pour s’enlever cet amour du
cœur. (Changeant de ton.) Naturellement, ce n’est pas vrai. Drôle, n’est-ce pas ? Tu ne ris pas. Personne ne
rit ? Écoutez alors. (Avec une violente colère.) Je veux que tout le monde rie. Toi, Lepidus, et tous les
autres. Levez-vous, riez. (Il frappe sur la table.) Je veux, vous entendez, je veux vous voir rire.
Tout le monde se lève. Pendant toute cette scène, les acteurs, sauf Caligula et Caesonia, pourront jouer
comme des marionnettes.
Se renversant sur son lit, épanoui, pris d’un rire irrésistible.
Non, mais regarde-les, Caesonia. Rien ne va plus. Honnêteté, respectabilité, qu’en dira-t-on, sagesse des
nations, rien ne veut plus rien dire. Tout disparaît devant la peur. La peur, hein, Caesonia, ce beau
sentiment, sans alliage, pur et désintéressé, un des rares qui tire sa noblesse du ventre. (Il passe la main
sur son front et boit. Sur un ton amical. Parlons d’autre chose, maintenant. Voyons. Cherea, tu es bien
silencieux.
CHEREA. — Je suis prêt à parler, Caïus. Dès que tu le permettras.
CALIGULA. — Parfait. Alors tais-toi. J’aimerais bien entendre notre ami Mucius.
MUCIUS, à contrecœur. — À tes ordres, Caïus.
1.3.3.2 1
Éléments de réponse
ACTE I
[Caligula, empereur de Rome entre 37 et 41 après J.-C., se retrouve ici avec Hélicon, son confident.]
SCÈNE III
La scène reste vide quelques secondes. Caligula entre furtivement par la gauche. Il a l’air égaré, il est sale,
il a les cheveux pleins d’eau et les jambes souillées. Il porte plusieurs fois la main à sa bouche. Il avance
vers le miroir et s’arrête dès qu’il aperçoit sa propre image. Il grommelle des paroles indistinctes, puis va
s’asseoir, à droite, les bras pendants entre les genoux écartés. Hélicon entre à gauche. Apercevant
Caligula, il s’arrête à l’extrémité de la scène et l’observe en silence. Caligula se retourne et le voit. Un
temps.
Commenter un extrait
(sur votre cahier de travail personnel)
....
Champ lexical du temps
.
....
La mise en scène côté jardin
.
....
Des adjectifs à connotation péjorative
.
....
Champ lexical de la parole
.
Il s’agit non seulement de faire le lien entre le repérage, les instruments d’analyse littéraire et les
interprétations possibles mais non seulement il faut le dire, mais bien le dire. Il ne s’agit pas de reformuler
avec vos propres mots mais de « commenter » c’est-à-dire de faire des remarques, des observations pour
expliquer les choix de l’auteur.
Souvent, le candidat a pour habitude de recourir à des « l’auteur dit que ». N’hésitez pas à apprendre
plusieurs formules pour donner de la consistance à votre devoir.
Vous serez aussi jugé sur votre maîtrise de la langue et la richesse de votre vocabulaire.
Le paratexte met en évidence un empereur provocateur. Le terme ironique « exploits » opposé à « simplicité » met en évidence la
volonté de mettre les autres mal à l’aise. On note un nombre conséquent de termes péjoratifs : « cracher, déchets, curer les dents,
gratter la tête ». Les adverbes « brusquement » et « brutalement » sont violents et mettent en place une tension soudaine au sein
du repas. Caligula pose une « question oratoire » :
« Serait-ce parce que j’ai fait mourir ton fils ? ». C’est un acte cruel car Lépidus est face à un « dilemme » : s’il dit oui il risque de
s’attirer les foudres de Caligula, mais s’il dit non il se ment à lui-même. Chacun de Lépidus et de Caligula est donc dans un état
d’esprit totalement « opposé » comme le montrent les « antithèses » : « la gorge serrée », « qui a présumé de ses forces » face à
« épanoui » et « de plus en plus heureux ». L’attitude de Caligula est cynique. « Au contraire » est repris plusieurs fois. Cette
« anaphore » nous montre la situation incongrue. La formule « Il était une fois » ressemble à une forme de « conte » pourtant ce
n’est pas une histoire pour enfant. « personne n’aimait » est un « euphémisme » car le tyran est détesté de tous pour ses meurtres
innommables. Il est utilisé pour montrer que Caligula fait semblant de ne pas avoir conscience d’être un monstre. La « litote » « ce
n’est pas vrai » met en évidence cette sadique hypocrisie. Caligula s’impose et impose son discours comme le démontrent les
« impératifs-injonctions » : « écoutez, levez-vous, riez ! » qui montrent comment il terrorise les autres. Camus utilise une
« comparaison » pour montrer qu’ils ne sont que les pantins d’un fou : « comme des marionnettes. » Son attitude est démente
comme le met en évidence l’allitération en [r] dans « rire irrésistible ». Lorsque Caligula définit la peur comme « ce beau
sentiment, sans alliage, pur et désintéressé », le lecteur remarque un registre « ironique » qui condamne Caïus. La scène est
« absurde-grotesque » car il y a un décalage entre le badinage de Caligula et l’attitude effarées des convives.
3 Crédits
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Page 6 :
Nastasic / DigitalVision Vectors / Getty Images
Page 10 :
Haud Plaquette-Meline
Titre de la ressource
Bravo !
Exercice 2 - Page 8
Identifiez les différentes parties du texte puis faites glisser devant chacune un titre possible
pour votre commentaire.
1 - Un récit confus. Le besoin de respecter le protocole, 2 - Un besoin de régler cette affaire et
de revenir à un quotidien plus rassurant, 3 - Un départ précipité, 4 - Un personnage égaré, 5 -
La planification du voyage, 6 - Une annonce minimaliste et une réaction troublante.
1 6
2 4
4 2
5 1
6 3
Bravo ! Vous avez bien identifié les différentes parties et leur portée.
Exercice 3 - Page 15
Associez des instruments d’analyse à des pistes d’interprétation.
2 Figures d’opposition