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SÉQUENCE 2 : UN MOMENT DE

MÉTHODOLOGIE

Course contents
Table des matières
1 LE COMMENTAIRE.........................................................................................................................................3
1.1 INTRODUCTION ..........................................................................................................................................3
1.2 SÉANCE 1 - ÉLABORER UN PLAN DE COMMENTAIRE ........................................................................................3
1.3 SÉANCE 2 - ÉLABORER UN PARAGRAPHE DE COMMENTAIRE LINÉAIRE .............................................................10
1.4 ENRICHIR SON VOCABULAIRE PAR DES FORMULES.........................................................................................16
2 DOCUMENTATION........................................................................................................................................17
3 CRÉDITS .......................................................................................................................................................17
4 VERSION IMPRIMABLE ................................................................................................................................18
1 Le commentaire

1.1 Introduction

1.1.1 Objectifs

 Élaborer le plan détaillé d’un commentaire


 Construire un paragraphe pour aborder le commentaire linéaire

1.1.2 Sommaire

 Séance 1 – Élaborer un plan de commentaire


 Séance 2 – Élaborer un paragraphe de commentaire linéaire

Temps de travail indicatif : 3 h 00

1.2 Séance 1 - Élaborer un plan de commentaire

1.2.1 Élaborer un plan de commentaire

Un commentaire de texte est un devoir structuré.


Le plan n’est pas apparent, et doit être annoncé dans l’introduction comme nous l’avons vu précédemment.
Pour trouver un plan, il convient de respecter plusieurs étapes. Le plan n’est pas un élément qui s’impose à
vous, mais qui se déduit d’une observation précise de l’extrait.
Pour trouver un plan, il faut tout d’abord, crayon à la main, étudier l’extrait.
Vous prêterez plus particulièrement attention aux éléments suivants :

3 CNED- Séquence 2 : un moment de méthodologie


À partir de ces remarques, vous allez nourrir votre commentaire de 4 heures à l’écrit
et de 10 minutes à l’oral.

1.2.2 Le vocabulaire du théâtre

Pour composer un commentaire d’un extrait de pièce, il faut maîtriser le vocabulaire savant en rapport
avec le théâtre.
Vocabulaire :
ACTE : Grande partie d’une pièce, souvent marquée par un tomber de rideau. Une pièce classique
comprend 5 actes.
APARTÉ : Réplique prononcée par un personnage mais que seul le public entend ; les autres personnages
sur scène n’en ont pas connaissance.
BIENSÉANCE : principe selon lequel le spectateur ne doit pas être choqué par un élément sur scène (sang,
bataille, mort…).
VRAISEMBLANCE : l’action doit être crédible, donner une illusion de vérité. « L’esprit n’est point ému de ce
qu’il ne croit pas » commentait Boileau.
CATHARSIS : purgation des passions. Fait de libérer ce qui nous tiraille.
RÈGLE DES TROIS UNITÉS : unité de temps, de lieu et d’action (en 24 heures, en un seul lieu, et autour
d’une seule intrigue).

4 CNED- Séquence 2 : un moment de méthodologie


MONOLOGUE : discours qu’un personnage se fait à lui-même sur scène. Souvent délibératif, c’est-à-dire
pour prendre une décision.
QUIPROQUO : malentendu théâtral.
SCÈNE : subdivision d’un acte. Marque souvent un changement de personnages, de décor ou de lieu.
TIRADE : longue réplique.
CÔTÉ COUR : Partie droite de la scène pour le public.
CÔTÉ JARDIN : partie gauche de la scène pour le public.
DÉCOR : Dans l’antiquité c’était le mur qui se tenait derrière la scène.
DÉNOUEMENT : résolution du nœud. Scène finale où l’on trouve une solution au problème. Dans la
tragédie, la solution est souvent la mort.
EXPOSITION : Début d’une pièce. Première ou deux premières scènes.
STICHOMYTHIE : très courtes répliques.

1.2.3 Élaborer un plan linéaire de commentaire

Il faut suivre l’ordre du texte, mais le « couper » intelligemment. Pour cela on peut observer la structure du
texte, et constater que chaque paragraphe traite d’une idée ou d’une notion. Les connecteurs logiques
assurent aussi la cohérence du texte. Vous pouvez les relever et identifier si ce sont des causes, des
conséquences, des objections…

5 CNED- Séquence 2 : un moment de méthodologie


1.2.4 Identifier les différents mouvements d’un poème

Exercice 1 - Corrigé à la page 19


Vérifions si vous avez bien su identifier les différents mouvements de ce poème hugolien contre
Napoléon ; répondez à chacune des questions suivantes en sélectionnant la bonne réponse
dans le menu déroulant :

1. « donc » indique ................................... (1)


2. « dût rugi… sur ce nom ! » est ................................... (2)
3. « Te voilà » au vers 2 et vers 5 est ................................... (3)
4. Les vers 7, 8 et 9 recourent à ................................... (4)
5. « c’est pour toi » est ................................... (5)
6. « Thersite » « Achille » et « Iliade » ont pour point commun ................................... (6)

Solutions proposées:

1: Sélectionnez, une conséquence, une cause, le temps, l’opposition

2: Sélectionnez, une phrase simple, une phrase complexe, une phrase non verbale

3: Sélectionnez, une répétition, un gallicisme, une anaphore, un chiasme

4: Sélectionnez, une allitération, un parallélisme de construction, une litote, un rejet

5: Sélectionnez, un gallicisme, un euphémisme, de la familiarité

Sélectionnez, d’être des héros, de faire référence à la bible, de faire référence à la Guerre
6:
de Troie, d’être de la famille de V. Hugo

Donc c’est fait. Dût rugir de honte le canon,


Te voilà, nain immonde, accroupi sur ce nom !
Cette gloire est ton trou, ta bauge, ta demeure !
Toi qui n’as jamais pris la fortune qu’à l’heure,
Te voilà presque assis sur ce hautain sommet !
Sur le chapeau d’Essling tu plantes ton plumet ;
Tu mets, petit Poucet, ces bottes de sept lieues ;
Tu prends Napoléon dans les régions bleues ;
Tu fais travailler l’oncle, et, perroquet ravi,
Grimper à ton perchoir l’aigle de Mondovi !
Thersite est le neveu d’Achille Péliade !
C’est pour toi qu’on a fait toute cette Iliade !
C’est pour toi qu’on livra ces combats inouïs !

Hugo, « Napoleon III », Les Châtiments

1.2.5 Un exemple de parties possibles : observer les couleurs

6 CNED- Séquence 2 : un moment de méthodologie


1.2.6 Construire un plan en observant la forme générale d’un texte

Observez la forme générale de chacun des deux textes : les alinéas, les paragraphes, les éléments de
ponctuation. Ce sont des indices pour que votre étude linéaire puisse être non ligne par ligne mais plus

7 CNED- Séquence 2 : un moment de méthodologie


fluide.

Je veus lire en trois jours L’iliade d’Homere Ceci est un sonnet de Ronsard, lequel peut
Je veus lire en trois jours l’Iliade d’Homere, être étudié en quatre parties.
Et pour-ce, Corydon, ferme bien l’huis sur moy. Dans un sonnet on distingue les deux premiers
Si rien me vient troubler, je t’asseure ma foy quatrains puis ce qu’on nomme Volta ou
Tu sentiras combien pesante est ma colere. Charnière.
Je ne veus seulement que nostre chambriere, Ici, le « mais » montre bien que le poète
Vienne faire mon lit, ton compagnon, ny toy, nuance. Si sa belle arrive, il va renoncer à sa
Je veus trois jours entiers demeurer à requoy, lecture…
Pour follastrer apres une sepmaine entiere. Puis dans les deux derniers vers en général,
Mais si quelqu’un venoit de la part de on a une « pointe » ou « chute » qui surprend
Cassandre, le lecteur.
Ouvre lui tost la porte, et ne le fais attendre, Après nous avoir convaincu de sa volonté, mais
Soudain entre en ma chambre, et me vien aussi de sa faiblesse face à Cassandre, la
accoustrer. chute arrive : si un Dieu venait à le déranger,
Je veus tant seulement à luy seul me monstrer ordre est donné de ne point le laisser entrer !
: Ces différents temps peuvent guider une étude
Au reste, si un Dieu vouloit pour moy linéaire.
descendre
Du ciel, ferme la porte, et ne le laisse entrer.
Ronsard

1.2.7 Donner un titre à chacune des parties du texte

Exercice 2 - Corrigé à la page 19


Identifiez les différentes parties du texte puis faites glisser devant chacune un titre possible
pour votre commentaire.
1 - Un récit confus. Le besoin de respecter le protocole, 2 - Un besoin de régler cette affaire et
de revenir à un quotidien plus rassurant, 3 - Un départ précipité, 4 - Un personnage égaré, 5 -
La planification du voyage, 6 - Une annonce minimaliste et une réaction troublante.

8 CNED- Séquence 2 : un moment de méthodologie


....
6
.

....
4
.

....
5
.

....
2
.

....
1
.

....
3
.

1.2.8 Bilan

1.2.9 Ce qu’il faut retenir

Une étude linéaire ne se fait pas vraiment ligne par ligne mais davantage phrase par phrase ou par groupe
de phrases servant une même idée.
La forme du texte éclaire le sens du texte mais on ne dissocie jamais forme et sens. Il est proscrit de faire :
I- La forme du texte
II- le sens du texte
Un plan de commentaire comporte au maximum trois parties, car l’extrait peut aisément se couper ainsi,
davantage rarement.
Chaque grande partie se distingue par un alinéa.
Le plan du commentaire ne doit pas apparaître sur votre copie.
Un titre de partie de commentaire ne doit pas être un procédé littéraire (ex : le champ lexical de l’amour
deviendra « l’évocation de l’amour »).

9 CNED- Séquence 2 : un moment de méthodologie


1.2.10 Le schéma du commentaire linéaire

1.3 Séance 2 - Élaborer un paragraphe de commentaire linéaire

1.3.1 Rédiger un commentaire de texte

L’épreuve du baccalauréat peut ainsi être un commentaire de texte.


Le B.O rappelle : « Le commentaire porte sur un texte littéraire, en lien avec un des objets d’étude du
programme de la classe de première. Le candidat compose un devoir qui présente de manière organisée ce
qu’il a retenu de sa lecture et justifie par des analyses précises son interprétation et ses jugements
personnels. Le texte proposé pour le commentaire n’est pas extrait d’une des œuvres au programme. Cette
production écrite est notée sur 20. »
Le commentaire porte donc sur le théâtre, ou le roman, ou la poésie, ou la littérature d’idées.
Votre devoir est rédigé et structuré, sans forme de prise de notes ou de tirets.
Vous devez mettre en avant ce que vous avez compris de votre lecture du texte et prendre appui sur le texte
en en citant des extraits entre guillemets, en justifiant votre interprétation par des procédés probants. Vos
jugements personnels constituent le corps du devoir et sont motivés.
Attendu qu’à l’écrit vous avez quatre heures, la densité doit être à la hauteur du temps consacré.

10 CNED- Séquence 2 : un moment de méthodologie


Votre commentaire de texte est ainsi structuré :

1.3.2 Élaborer son brouillon : les questions primordiales

11 CNED- Séquence 2 : un moment de méthodologie


1.3.3 Commenter un extrait

1.3.3.1 Texte

Après une lecture attentive du texte, réalisez l’activité dans l’onglet suivant :
Page 1/2

Albert CAMUS, Caligula, acte II, scène 5, 1944. [Depuis la mort de sa sœur Drusilla, Caligula, jeune
empereur romain, prend conscience de l’absurdité du monde. II décide d’exercer un pouvoir absolu,
tyrannique et cruel sur son royaume.]
ACTE II SCÈNE 5
Il mange, les autres aussi. Il devient évident que Caligula se tient mal à table. Rien ne le force à jeter ses
noyaux d’olives dans l’assiette de ses voisins immédiats, à cracher ses déchets de viande sur le plat,
comme à se curer les dents avec les ongles et à se gratter la tête frénétiquement. C’est pourtant autant
d’exploits que, pendant le repas, il exécutera avec simplicité. Mais il s’arrête brusquement de manger et
fixe avec insistance Lepidus l’un des convives.
Brutalement.
CALIGULA. — Tu as l’air de mauvaise humeur. Serait-ce parce que j’ai fait mourir ton fils ?
LEPIDUS, la gorge serrée. — Mais non, Caïus, au contraire.
CALIGULA, épanoui. — Au contraire ! Ah ! que j’aime que le visage démente les soucis du cœur. Ton visage
est triste. Mais ton cœur ? Au contraire n’est-ce pas, Lepidus ?

12 CNED- Séquence 2 : un moment de méthodologie


LEPIDUS, résolument. Au contraire, César.
CALIGULA, de plus en plus heureux. — Ah ! Lepidus, personne ne m’est plus cher que toi. Rions ensemble,
veux-tu ? Et dis-moi quelque bonne histoire.
LEPIDUS, qui a présumé de ses forces. — Caïus !

Page 2/2

CALIGULA. — Bon, bon. Je raconterai, alors. Mais tu riras, n’est-ce pas, Lepidus ? (L’œil mauvais.) Ne
serait-ce que pour ton second fils. (De nouveau rieur.) D’ailleurs tu n’es pas de mauvaise humeur. (II boit,
puis dictant.) Au…, au… Allons, Lepidus.
LEPIDUS, avec lassitude. — Au contraire, Caïus.
CALIGULA. — À la bonne heure ! (Il boit.) Écoute, maintenant. (Rêveur.) Il était une fois un pauvre empereur
que personne n’aimait. Lui, qui aimait Lepidus, fit tuer son plus jeune fils pour s’enlever cet amour du
cœur. (Changeant de ton.) Naturellement, ce n’est pas vrai. Drôle, n’est-ce pas ? Tu ne ris pas. Personne ne
rit ? Écoutez alors. (Avec une violente colère.) Je veux que tout le monde rie. Toi, Lepidus, et tous les
autres. Levez-vous, riez. (Il frappe sur la table.) Je veux, vous entendez, je veux vous voir rire.
Tout le monde se lève. Pendant toute cette scène, les acteurs, sauf Caligula et Caesonia, pourront jouer
comme des marionnettes.
Se renversant sur son lit, épanoui, pris d’un rire irrésistible.
Non, mais regarde-les, Caesonia. Rien ne va plus. Honnêteté, respectabilité, qu’en dira-t-on, sagesse des
nations, rien ne veut plus rien dire. Tout disparaît devant la peur. La peur, hein, Caesonia, ce beau
sentiment, sans alliage, pur et désintéressé, un des rares qui tire sa noblesse du ventre. (Il passe la main
sur son front et boit. Sur un ton amical. Parlons d’autre chose, maintenant. Voyons. Cherea, tu es bien
silencieux.
CHEREA. — Je suis prêt à parler, Caïus. Dès que tu le permettras.
CALIGULA. — Parfait. Alors tais-toi. J’aimerais bien entendre notre ami Mucius.
MUCIUS, à contrecœur. — À tes ordres, Caïus.

1.3.3.2 1

13 CNED- Séquence 2 : un moment de méthodologie


Le paratexte met en évidence un empereur provocateur. Le terme ironique « ……… »
opposé à « simplicité » met en évidence la volonté de mettre les autres mal à l’aise.
On note un nombre conséquent de termes péjoratifs :
« ……… ». Caligula est donc représenté comme un être sans éducation. Les adverbes
« ……… » et « ……… » sont violents et met en place une tension soudaine au sein du
repas. Caligula pose une « ……… » :
« Serait-ce parce que j’ai fait mourir ton fils ? ». C’est un acte cruel car Lépidus est
face à un « ……… » : s’il dit oui il risque de s’attirer les foudre s de Caligula, mais s’il
dit non il se ment à lui-même. Chacun de Lépidus et de Caligula sont donc dans un
état d’esprit totalement « ……… » comme le montre les « ……… » : « la gorge serrée »,
« qui a présumé de ses forces » face à « épanoui » et « de plus en plus heureux ».
L’attitude de Caligula est cynique.
« Au contraire » est repris plusieurs fois. Cette « ……… » nous montre la situation
incongrue. La formule « Il était une fois » ressemble à une forme de « ……… » pourtant
ce n’est pas une histoire pour enfant. « personne n’aimait » est un « ……… » car le
tyran est détesté de tous pour ses meurtres innommables. Il est utilisé pour montrer
que Caligula fait semblant de ne pas avoir conscience d’être un monstre. La « ……… »
« ce n’est pas vrai » met en évidence cette sadique hypocrisie. Caligula s’impose et
impose son discours comme le démontrent les « ……… » : « écoutez, levez-vous,
riez ! » qui montre comment il terrorise les autres. Camus utilise une « ……… » pour
montrer qu’ils ne sont que les pantins d’un fou : « comme des marionnettes. » Son
attitude est démente comme le met en évidence l’« ……… » en [r] dans « rire
irrésistible ». Lorsque Caligula définit la peur comme « ce beau sentiment, sans
alliage, pur et désintéressé », le lecteur remarque un registre « ……… » qui condamne
Caïus. La scène est « ……… » car il y a un décalage entre le badinage de Caligula et
l’attitude effarées des convives.

Éléments de réponse

1.3.4 S’entraîner avec un commentaire guidé

ACTE I
[Caligula, empereur de Rome entre 37 et 41 après J.-C., se retrouve ici avec Hélicon, son confident.]

SCÈNE III
La scène reste vide quelques secondes. Caligula entre furtivement par la gauche. Il a l’air égaré, il est sale,
il a les cheveux pleins d’eau et les jambes souillées. Il porte plusieurs fois la main à sa bouche. Il avance
vers le miroir et s’arrête dès qu’il aperçoit sa propre image. Il grommelle des paroles indistinctes, puis va
s’asseoir, à droite, les bras pendants entre les genoux écartés. Hélicon entre à gauche. Apercevant
Caligula, il s’arrête à l’extrémité de la scène et l’observe en silence. Caligula se retourne et le voit. Un
temps.

Commenter un extrait
(sur votre cahier de travail personnel)

14 CNED- Séquence 2 : un moment de méthodologie


Rédigez un court paragraphe de commentaire en vous aidant des questions suivantes :
1- Découpez le paragraphe de didascalies en trois parties auxquelles vous donnerez
un titre.
2- Relevez les indices de temps et les indices de lieux. Commentez-les.
3- Relevez les éléments de la description de Caligula. Quelle connotation a-t-elle ?
Justifiez.
4- Lorsque Caligula s’assied, à quoi ressemble-t-il ? Pourquoi ?
5- Quel indice vous prouverait qu’Hélicon est du côté de Caligula, qu’il est bien son
confident ? Citez le texte.
6- Quel rôle joue le miroir selon vous ? Pourquoi Caligula s’arrête-t-il ? Pourquoi le
recours à la périphrase « sa propre image » ?

1.3.5 Support : Acte I, Scène III [écran précédent]

Exercice 3 - Corrigé à la page 20


Associez des instruments d’analyse à des pistes d’interprétation.

15 CNED- Séquence 2 : un moment de méthodologie


....
Figures d’opposition
.

....
Champ lexical du temps
.

....
La mise en scène côté jardin
.

....
Des adjectifs à connotation péjorative
.

....
Champ lexical de la parole
.

1.3.6 Observer la démarche de commentaire

Il s’agit non seulement de faire le lien entre le repérage, les instruments d’analyse littéraire et les
interprétations possibles mais non seulement il faut le dire, mais bien le dire. Il ne s’agit pas de reformuler
avec vos propres mots mais de « commenter » c’est-à-dire de faire des remarques, des observations pour
expliquer les choix de l’auteur.

1.4 Enrichir son vocabulaire par des formules

Souvent, le candidat a pour habitude de recourir à des « l’auteur dit que ». N’hésitez pas à apprendre
plusieurs formules pour donner de la consistance à votre devoir.
Vous serez aussi jugé sur votre maîtrise de la langue et la richesse de votre vocabulaire.

16 CNED- Séquence 2 : un moment de méthodologie


1. L’auteur emploie, l’auteur recourt…
2. L’auteur qualifie, l’auteur caractérise…
3. Cette figure met en évidence, met en relief…
4. Cette figure accentue, souligne, intensifie…
5. Par ce procédé, l’auteur atténue, nuance…
6. Cette idée s’oppose, contraste avec…
7. L’auteur fait allusion à, évoque…
8. Cet exemple illustre…
2 Documentation

Le paratexte met en évidence un empereur provocateur. Le terme ironique « exploits » opposé à « simplicité » met en évidence la
volonté de mettre les autres mal à l’aise. On note un nombre conséquent de termes péjoratifs : « cracher, déchets, curer les dents,
gratter la tête ». Les adverbes « brusquement » et « brutalement » sont violents et mettent en place une tension soudaine au sein
du repas. Caligula pose une « question oratoire » :
« Serait-ce parce que j’ai fait mourir ton fils ? ». C’est un acte cruel car Lépidus est face à un « dilemme » : s’il dit oui il risque de
s’attirer les foudres de Caligula, mais s’il dit non il se ment à lui-même. Chacun de Lépidus et de Caligula est donc dans un état
d’esprit totalement « opposé » comme le montrent les « antithèses » : « la gorge serrée », « qui a présumé de ses forces » face à
« épanoui » et « de plus en plus heureux ». L’attitude de Caligula est cynique. « Au contraire » est repris plusieurs fois. Cette
« anaphore » nous montre la situation incongrue. La formule « Il était une fois » ressemble à une forme de « conte » pourtant ce
n’est pas une histoire pour enfant. « personne n’aimait » est un « euphémisme » car le tyran est détesté de tous pour ses meurtres
innommables. Il est utilisé pour montrer que Caligula fait semblant de ne pas avoir conscience d’être un monstre. La « litote » « ce
n’est pas vrai » met en évidence cette sadique hypocrisie. Caligula s’impose et impose son discours comme le démontrent les
« impératifs-injonctions » : « écoutez, levez-vous, riez ! » qui montrent comment il terrorise les autres. Camus utilise une
« comparaison » pour montrer qu’ils ne sont que les pantins d’un fou : « comme des marionnettes. » Son attitude est démente
comme le met en évidence l’allitération en [r] dans « rire irrésistible ». Lorsque Caligula définit la peur comme « ce beau
sentiment, sans alliage, pur et désintéressé », le lecteur remarque un registre « ironique » qui condamne Caïus. La scène est
« absurde-grotesque » car il y a un décalage entre le badinage de Caligula et l’attitude effarées des convives.

3 Crédits

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18 CNED- Séquence 2 : un moment de méthodologie


Solutions
Exercice 1 - Page 6
Vérifions si vous avez bien su identifier les différents mouvements de ce poème hugolien contre
Napoléon ; répondez à chacune des questions suivantes en sélectionnant la bonne réponse
dans le menu déroulant :

1. « donc » indique une conséquence (1)


2. « dût rugi… sur ce nom ! » est une phrase complexe (2)
3. « Te voilà » au vers 2 et vers 5 est une anaphore (3)
4. Les vers 7, 8 et 9 recourent à un parallélisme de construction (4)
5. « c’est pour toi » est un gallicisme (5)
6. « Thersite » « Achille » et « Iliade » ont pour point commun de faire référence à la Guerre de Troie (6)

Bravo !
Exercice 2 - Page 8
Identifiez les différentes parties du texte puis faites glisser devant chacune un titre possible
pour votre commentaire.
1 - Un récit confus. Le besoin de respecter le protocole, 2 - Un besoin de régler cette affaire et
de revenir à un quotidien plus rassurant, 3 - Un départ précipité, 4 - Un personnage égaré, 5 -
La planification du voyage, 6 - Une annonce minimaliste et une réaction troublante.

1 6

2 4

19 CNED- Séquence 2 : un moment de méthodologie


3 5

4 2

5 1

6 3

Bravo ! Vous avez bien identifié les différentes parties et leur portée.
Exercice 3 - Page 15
Associez des instruments d’analyse à des pistes d’interprétation.

2 Figures d’opposition

20 CNED- Séquence 2 : un moment de méthodologie


5 Champ lexical du temps

3 La mise en scène côté jardin

1 Des adjectifs à connotation péjorative

4 Champ lexical de la parole

Bravo ! Vous comprenez le principe. Un procédé ne va pas sans une interprétation.

21 CNED- Séquence 2 : un moment de méthodologie

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