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L'antiquité classique

Paul Moraux, D'Aristote à Bessarion. Trois exposés sur l'histoire et


la transmission de l'aristotélisme grec
Edouard des Places

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des Places Edouard. Paul Moraux, D'Aristote à Bessarion. Trois exposés sur l'histoire et la transmission de l'aristotélisme grec.
In: L'antiquité classique, Tome 40, fasc. 2, 1971. p. 722;

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722 COMPTES RENDUS

Paul Moraux, D'Aristote à Bessarion. Trois exposés sur l'histoire


et la transmission de Γ aristotélisme grec. Québec, Les Presses de
l'Université Laval, 1970. 1 brochure 15 X 20 cm, 95 pp. (Les
Conférences Charles De Koningk, 1). Prix: 2,50 dollars.
Les trois exposés de P. Moraux inauguraient des conférences destinées
à perpétuer la mémoire du philosophe Ch. De Koninck ; on y retrouve
avec plaisir la science, parfaitement dominée, d'un des meilleurs
d'Aristote et de ses commentateurs. Dans le premier, « Trois siècles
d'aristotélisme grec» (pp. 13-40), apparaît en pleine lumière le conflit
de l'aristotélisme et du platonisme aux premiers siècles de notre ère :
un éclectisme, pourtant, commence à poindre ; ainsi Albinus présente
dans un Didaskalikos platonicien la logique aristotélicienne (p. 18) ;
un peu plus tard, Porphyre amalgame « à un platonisme de base
apports aristotéliciens» (p. 19; cf. pp. 23-24). «La doctrine
de la Providence» (pp. 41-65), si étrangère à l'Aristote classique,
s'introduit chez ses disciples et devient, avec Alexandre d'Aphrodise,
une pièce majeure de la théodicée. Le troisième exposé, « Les manuscrits
d'Aristote» (pp. 67-94), aurait pu sembler austère; illustré
au contraire, plein de raccourcis qui font revivre un Aréthas ou
un Bessarion, il attirera l'attention d'un public plus large sur l'entreprise
de V Aristoteles-Archiv de Berlin, qui se propose d'inventorier et de décrire
quelque mille manuscrits d'Aristote ; on y verra aussi la fortune diverse
des principales œuvres : VOrganon est la plus richement représentée
(p. 87). Edouard des Places.

Kurt Lembach, Die Pflanzen bei Theokrit. Heidelberg, Carl


Winter, 1970. 1 vol. 12,5 χ 19,5 cm, 195 pp. (Bibliothek
der klassischen Altertumswissenschaften. N. F. 2te Reihe.
Bd. 37). Prix: broché, 28 DM; toile, 34 DM.
L'auteur de cette jolie monographie, thèse de doctorat de l'université
de Mayence, s'est posé sans idée préconçue ni ordre apparent toutes
sortes de questions à propos des plantes nommées par Théocrite. Il
a choisi le système du lexique à rubriques et distribue une centaine de
noms, dont quelques uns figurent à plus d'un endroit, entre seize
aussi disparates que les plantes de litière, les plantes fourragères,
les plantes de la source d'Hylas, les plantes de l'idylle 18. Il en donne
et en justifie l'identité botanique moderne. Il cherche la source éventuelle
de l'information recueillie par Théocrite. Théophraste, à plusieurs
reprises, lui paraît entrer en ligne de compte, mais aucun indice exclusif
d'autres auteurs ne lui permet de décider en sa faveur, et le seul cas
qu'il estime presque assuré, celui de l'hippomane, résiste mal à l'analyse
puisque cette plante est le sujet d'un paradoxon extrêmement répandu.
Surtout, il s'intéresse au traitement poétique des végétaux et constate
que Théocrite a marqué ce domaine de son empreinte personnelle
en unissant la précision au pouvoir évocateur. Précision dans le choix

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