Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
I. Introduction
Hormones = Messagers moléculaires, secrétée par un organe ou un tissu
(glande endocrine) et qui, libérées dans le milieu extracellulaire, est véhiculée
par la circulation sanguine vers une cible à distance dont elle stimule ou inhibe
le fonctionnement.
Les hormones stéroïdes dérivent toutes du noyau stérane d’où leur nom.
Synthétisées par des glandes endocrines à partir d’un précurseur qui est le
cholestérol.
L’étude des hormones stéroïdes à un intérêt dans l’étude des déséquilibres qui
se traduisent par des pathologies souvent graves.
En outre les hormones stéroïdes représentent l’une des classes
pharmacologique les plus utilisées. Leurs agonistes ou antagonistes sont
devenus des médicaments.
1
Les C du noyau stérane sont numérotés de 1 à 17. Les C des groupements
substitutifs à partir de 18.
Les groupements substitutifs sont portés par les carbones 3, 10, 11,13 et 17.
Les doubles liaisons le sont par les cycles A et B.
Remarque :
Les hormones stéroïdes diffèrent les unes des autres par :
- la nature des groupements substitués aux atomes d’hydrogènes du noyau
stérane.
- le degré d’instauration des cycles.
- la configuration des atomes ou groupements d’atomes fixés au stérane.
Ces différences confèrent aux molécules une spécificité de reconnaissance des
récepteurs.
2- Classification
3– Nomenclature
Un nom commun: cortisol, cortisone, aldostérone, corticostérone,
testostérone, œstrone, œstradiol, etc.
Nomenclature selon KENDALL :
Composé B : Corticostérone/ Composé E : Cortisone/ Composé F : Cortisol/
Composé O : Œstradiol/ Composé P : Progestérone/
Composé S : Désoxycortisol/ Composé T : Testostérone
Un nom semi-scientifique (avec préfixe)
Dihydrotestostérone : Addition de 2 H
Epiandrostérone : OH en 3 : inversion d’un OH
Un nom scientifique avec précision :
Ex: le 11, 21 dihydroxy-4-pregnéne-3,20-dione = la corticostérone
2
4- Les glandes hormonales
Quatre glandes endocriniennes synthétisent des hormones stéroïdes :
Corticosurrénales,
Ovaires,
Testicules,
Placenta (femme enceinte).
Remarque:
Un stéroïde peut être précurseur dans une glande et hormone dans une autre
glande.
Un stéroïde peut provenir de plusieurs glandes ou tissus.
L’étape initiale :
-Se déroule dans la mitochondrie
-Détermine la vitesse globale de la
biosynthèse.
Le cholestérol est hydroxylé en
position 20-22 puis il subit l’action
des 20-22 desmolases. On obtient la
prégnenolone : précurseur P5.
3
On distingue deux voies possibles :
La voie P5 (ou voie de la prégnenolone) : le précurseur est la prégnenolone
La voie P4 (ou voie de la progestérone) : le précurseur est la progestérone
8- Catabolisme et élimination
Catabolisme hépatique par perte de l’activité biologique
Elimination par le rein.
Aldostérone progestérone 17 OHprogestérone cortisol et S testostérones autres androgènes œstrogènes Sang
9- Régulation
La régulation s’effectue au niveau du passage du cholestérol au prégnenolone
qui est intramitochondriale.
Cette réaction = l'étape clé où se fait le contrôle de la synthèse stéroïdienne.
2 types de régulation par des peptides hormonaux synthétisés par
l'antéhypophyse :
- Contrôle par l'ACTH : synthèse dans les surrénales
- et contrôle par la LH : synthèse dans les gonades « ovaires et testicules ».
L'ACTH agit en stimulant à la fois la pénétration du cholestérol dans la cellule
(dans la mitochondrie) et la biosynthèse des enzymes mitochondriales.
5
III. LES HORMONES STEROIDES DE LA CORTICOSURRENALE
Corticosurrénale
La glomérulée
Médullosurrénale
La fasciculée
La réticulée
7
III. LES GLUCOCORTICOIDES
LE CORTISOL
Hormone glucocorticoïde majeure.
1- Structure
2- Biosynthèse
Synthétisée dans la zone fasciculée de
la corticosurrénale, Sous contrôle de
l'ACTH.
Le précurseur P5 subit l’action :
- d’une déshydrogénase 3βHSD
Et de 3 hydrolxylases successives :
- la 17α hydroxylase
- et 21α hydroxylase
- puis la 11B hydroxylase StAR (steroidogenic acute regulatory protein)
La progestérone subit uniquement l’action des 3 hydroxylases.
Etape 4 :
Une autre hydroxylation par la 11B hydroxylase aboutit au cortisol.
Remarque :
Voie métabolique principale passe par la P4 « la progestérone »
Voie mineure (quand la voie principale est bloquée) passe par la 17 α
(OH) P5 (voir schéma ci-dessus : voies de biosynthèse des stéroïdes)
9
3- Transport plasmatique
Dans le sang, le cortisol se trouve :
- Sous forme libre : 2 à 5%. (forme active),
- Sous forme liée à des protéines de transport, 95 à 98 %. (forme inactive),
La CBG (Cortisol Binding Globulin ou transcortine) : transporteur
spécifique et à L’albumine : transporteur non spécifique
4- Catabolisme du cortisol
Hépatique: il y a des réductions enzymatiques sur C5, C3, C20 qui donnent des
dérivés hydrogénés.
Il y a aussi une glucurono-conjugaison ou une sulfo-conjugaison (C3); ce qui
rend ces dérivés soluble avec élimination rénale.
5- Elimination
Elimination du cortisol libre représente 1% des catabolites urinaires et reflète le
cortisol plasmatique libre.
Et l’élimination des dérivés est urinaire
Dans les urines, on retrouve des dérivés di, tétra et héxahydrogénés.
Les 17 hydroxystéroïdes (17OH).
Les 17 cétostéroïdes (17 céto) produits sous l’action de l'enzyme 17-20
desmolase aboutissant à des molécules à 19 carbones portant une fonction
cétone en C17.
Les 17OH stéroïdes sont les catabolites majoritaires des glucocorticoïdes.
10
6- Actions Physiologiques
Actions métaboliques
11
Autres effets
Ostéoporose, Amyotrophie, Inhibition de l’action de la vitamine D (1-25
OH2D3), Effet Minéralo-corticoides à forte doses, Stimulation de
l’érythropoïèse, Freinage hypothalamo-hypophysaire, insuffisance gonadotrope
, Hyperandrogénie , troubles du comportement
Système de feed-back
hypothalamo-hypophyso-surrénalien.
LE CRH
Le CRF active la transcription des gènes de la POMC et stimule la libération de
ses produits de clivage.
La sécrétion du CRH est
8- Sécrétion
La Sécrétion du cortisol est
nycthémérale
Maximal à 7-8 Heures du matin.
Minimal vers minuit. Ce rythme
circadien se reproduit toutes les 24 H
plus ou moins 1 Heure.
13
9– Biologie
9– 1- Dosages statiques
Cortisol sanguin
Conditions de prélèvement et dosages:
L'heure du prélèvement doit être indiquée.
Remarque :
Valeur limitée d’un dosage isolé (stress, variations nycthémérales).
Si possible, faire des mesures au cours du cycle à : 8H, 12H, 16H, 20H, et 24H
Pour démontrer le rythme circadien de sécrétion, 2 prélèvements sanguins sont
réalisés : un premier à 8 h et un deuxième à 16 h.
Classiquement, la cortisolémie vespérale = 25 % de la cortisolémie matinale.
Concentrations dépendantes de la concentration de la transcortine CBG.
Le cortisol salivaire
Le cortisol diffuse librement dans les cellules des glandes salivaires et, du fait
de l'absence d'albumine ou de transcortine dans la salive, la concentration de
cortisol y est étroitement corrélée à la cortisolémie libre plasmatique.
Le cortisol libre urinaire CLU (FCU)
Moins de 1% des métabolites urinaires du cortisol.
Cortisol qui a échappé à la réduction et à la conjugaison
Reflet de la fraction active plasmatique (bonne notion du fonctionnement de la
corticosurrénale).Valeurs normales = 50 à 150 g/24h.
Autres stéroïdes : 11 désoxycortisol, ACTH sérique, CRH, 17 hydroxy
stéroïdes, 17 cétostéroïdes.
14
9– 2- Dosages dynamiques
Tests de stimulation
- Tests de stimulation surrénalienne
Test au Synacthène (analogue structural de l'ACTH)
Test Technique Réponse
Test rapide après un premier prélèvement à 8h, on la cortisolémie doit à peu
injecte 0,25mg de Synacthène en IM près doubler
et on prélève 30 mn et 1h plus tard.
Test au Après une inj en IM d’1 mg de la cortisolémie qui doit
Synacthène Retard Synacthène, on dose le cortisol à 8h doubler
avant l’injection, 1h et 24h après
Autres tests
- Test à l'insuline : ACTH et cortisol
augmentés à la suite de l’hypoglycémie
- Test à l'ADH : augmentation de
l’ACTH et du cortisol
- Test au CRH : cortisol et ACTH
augmentés.
Test de freinage
Par le test à la dexaméthazone qui est un glucocorticoïde de synthèse et qui
inhibe la libération d'ACTH.
Résultat: une diminution de l'ACTH et du cortisol.
Test Technique
Test de freinage " minute " Prélèvement à 8 H après la prise de 1 mg de dexaméthazone (Dex) la
veille vers 23 heures
Test de freinage " faible " de 0,5 mg de Dex est administré toutes les 6 heures pendant 48 heures. On
Liddle (freinage standard) prend la mesure du cortisol plasmatique 6 heures après la dernière prise
de Dex ou à 16h le troisième jour,
Test de freinage 2 mg de DXM sont administrés toutes les 4h pendant 48h mais pas très
renforcé (freinage fort) utilisés
15
10- Pathologies
A – Les hypercorticismes = hypercortisolismes = syndrome de cushing
1 - L'hypercorticisme primaire ou hypercorticisme ACTH-
indépendant
2 - Hypercorticisme secondaire ou hypercorticisme ACTH-
dépendant
3 - Les hypercorticismes tertiaires
B - Les Hypocorticismes
1- Hypocorticisme primaire : maladie d’Addison
2- Hypocorticismes secondaires
3- Hypocorticismes tertaires
Anomalies biologiques
Quantitatives :
Sécrétion cortisolique excessive
Qualitatives :
Perte du rythme circadien de sécrétion de cortisol.
Abolition du rétrocontrôle négatif des corticoïdes exogènes sur la production
de cortisol).
16
1 - L'hypercorticisme primaire ou hypercorticisme ACTH-indépendant
Définition
Hypersécrétion de cortisol par les corticosurrénales, Inhibition de la CRH et de
l'ACTH par rétrocontrôle négatif, parfois associé à une hypersécrétion
d'androgènes ou plus rarement d'aldostérone. Les femmes sont plus touchées
que les hommes (9/10).
Causes
Les tumeurs bénignes des surrénales (adénomes) ne sécrétant que du cortisol;
Les tumeurs malignes (corticosurrénalomes) sécrétant cortisol, androgènes et
aldostérone.
Clinique
Obésité facio-tronculaire, Visage arrondi, Accumulation de graisse au cou,
bosse de bison ou buffalo neck, vergetures, ecchymoses, etc
2- Dosages hormonaux:
Quantitatives: Sécrétion cortisolique excessive.
Qualitatives: Perte du rythme circadien de sécrétion de cortisol, Abolition du
rétrocontrôle négatif des corticoïdes exogènes sur la production de cortisol.
Dosages statiques
- Cortisol à 8 h élevé (fraction libre),
- ACTH diminuée, CRH diminué,
- Rupture du rythme circadien (valeurs 8 H et 16 H), Cortisolémie à minuit
augmentée,
- CLU« cortisol libre urinaire » augmenté (4 X la limite sup de la normale),
- 17 OH stéroïdes élevés.
17
Dosages dynamiques
Tests Réponses
Test au Synacthène Retard réponse explosive de la corticosurrénale
Test à la métopirone Pas de diminution nette de la cortisolémie.
Test à l'insuline Réponse explosive
Test à la dexaméthazone Diminution nette de l'ACTH avec baisse du
cortisol minime
Définition
C’est un hypercorticisme dû à l’hyperplasie bilatérale des surrénales suite à une
sécrétion excessive et inappropriée d'ACTH.
Cliniques
Mêmes signes d'hypercorticisme décrits avec Mélanodermie : due à la
sécrétion de MSH (Mélanotropin Stimulating Hormon) ; stimule la production
de mélanine et qui accompagne celle de l'ACTH.
Causes
1 - L'ACTH d'origine eutopique (cellules corticotropes hypophysaires): la
Maladie de Cushing = adénomes corticotropes (micro-adénomes : 90 %), vu
chez les femmes jeunes dans 80% des cas.
18
Biologie
1- Dosages statiques :
Cortisol élevé (fraction libre).ACTH élevée CRH diminué. Rupture du rythme
circadien, CLU est augmenté.
2 - Dosages dynamiques :
Tests Réponses
Test au Synacthène Retard Réponse explosive de la corticosurrénale
Test à la métopirone Réponse explosive de l’ACTH dans la M C
Réponse négative de l’ACTH dans les SCPN.
Test au CRH Réponse explosive
Test à l'ADH Réponse explosive
Test à la dexaméthazone Pas de freinage
B. Les Hypocorticismes
Définition : Ensemble des manifestations clinico-biologiques dues à la
diminution du cortisol.
1- Hypocorticisme primaire
L’insuffisance surrénale :
Elle peut être lente (ISL : chronique) ou aigue
a) Insuffisance surrénalienne acquise : Due à une destruction de 85 à 90 % du
tissu surrénalien. Ce sont des ISL.
- Maladies auto-immune « Maladie d'Addison » : Rétraction corticale des
auto-anticorps antisurrénale parfois associée à d'autres maladies auto-
immunes (thyroïdite, anémie de Biermer);
- la tuberculose,
- Autres causes: métastases de cancers, syphilis, hémochromatose,
amylose, artériosclérose, ablation traumatique ou chirurgicale des
glandes surrénales.
b) Insuffisance surrénalienne génétique : déficits enzymatiques (21
hydroxylase, 17 hydroxylase, 11 hydroxylase). Peuvent être chroniques ou
aigue.
c) Si cause non retrouvée : Maladie d’Addison "idiopathique".
19
Résultat: Déficit surrénalien.
Réponse de l'hypophyse
Sécrétion de l'ACTH: stimule la surrénale.
Sécrétion de MSH (de mélanine) = Mélanodermie = teinte bronzée de la peau.
Clinique
Asthénie profonde, Hypotension artérielle et Mélanodermie
Les troubles cliniques et biologiques sont la conséquence du défaut des
secrétions corticosurrénaliennes :
Biologie
1- Le bilan biologique
- Ionogramme sanguin : Diminution du sodium et du chlore Hyperkaliémie
- Anémie,
- Hypoglycémie,
- Urée augmentée.
- Cortisol plasmatique effondré,
- Androgènes diminués en cas d’insuffisance surrénalienne d’origine
acquise,
- Activité rénine-plasmatique élevée, Baisse d'aldostérone,
- ACTH très élevé, CRH élevé
20
2- Des tests dynamiques sont parfois pratiqués
Test au Synacthène: Pour essayer de stimuler la corticosurrénale, Se solde par
un échec, Puisqu'il n'y a plus de tissu glandulaire pour répondre à la
stimulation.
2- Hypocorticisme secondaire:
Insuffisances surrénales secondaires
Causes
Destruction des neurones à ACTH,
- consécutives à une corticothérapie (cortisoniques anti-inflammatoires)
mettant par rétro-contrôle négatif la surrénale au repos et se révélant à l'arrêt du
traitement;
- Liées à des lésions de l'hypophyse (panhypopituitarisme) où c'est l'absence
d'ACTH qui provoque la mise au repos de la corticosurrénale.
- Liées à des affections touchant indirectement l'axe hypothalamo-hypophyso-
surrénalien (anémies prolongées, diarrhées chroniques, myxœdème...).
Biologie
1- Dosages statiques :
- Cortisol plasmatique diminué,
- ACTH diminuée,
- CRH augmenté.
2- Dosages dynamiques
Tests Réponses
Test à l'ACTH ou Synacthène Négatif (Atrophie de la glande surrénale par
absence prolongée de stimulation hypophysaire
3- Hypocorticisme tertiaire
Possible mais non encore élucidé, Il s'agirait vraisemblablement d'une
destruction des neurones à CRH.
21
IV- Les minéralocorticoïdes
1- Structure
2- Biosynthèse
Synthétisée dans la zone glomérulée de la corticosurrénale. A partir du
cholestérol, P5, P4.
Deux des enzymes intervenant en fin de synthèse n'existent que dans cette
zone : la 18 hydroxylase et la 18 déshydrogénase « aldostérone synthétase »
La synthèse ne fait pas intervenir la 17hydroxylase.
3- Transport plasmatique
Faiblement liée à 2 protéines plasmatiques de transport : Albumine et CBG.
Considérée comme libre.
4- Catabolisme
Essentiellement hépatique.
Réductions sur C5, C3 et C20 = Dérivés hydrogénés,
Glucurono ou une sulfo-conjugaison, Améliore la solubilité et l’élimination
dans les urines).
5- Élimination
Dans les urines on trouve :
22
- Aldostérone libre (dans les urines),
- THA = TétrahydroAldostérone, 30% des métabolites urinaires,
- Héxahydroaldostérone,
- 18 glucuronide d'aldostérone (10%), L’acide glucuronique est fixé en C18,
Aldo pH1 (hydrolysé pH1).
6- Actions physiologiques
- Au niveau du rein : dans le tube contourné distal et tube proximal (et
modestement dans l’anse de Henlé) : l’aldostérone favorise la
réabsorption active du sodium Na+ en échange avec les ions H+ et K+.
1- Facteurs stimulateurs:
1 - Le système rénine-angiotensine ( +++),
2 - La kaliémie,
3 - L'ACTH « faiblement ».
La kaliémie
Stimuli spécifique : L'aldostérone varie dans le même sens que la kaliémie.
Agit directement dans la glomérulée ; une hyperkaliémie produit une
augmentation de la sécrétion d’aldostérone.
L'ACTH
Stimule les enzymes de la biosynthèse.
Augmente la sécrétion de l'aldostérone jusqu'à un certain seuil limite qui ne
peut être dépassé.
NOTER :
La libération de l'aldostérone est stimulée par : Hyponatrémie, Hyperkaliémie,
Hypovolémie.
Le cortisol et les œstrogènes stimulent la synthèse de l'angiotensinogène.
24
2- Facteurs inhibiteurs
8- Biologie
Noter : Variations nycthémérales, Influencée par la posture « Position debout
= augmentation de l'aldostérone ».
1- Dosages statiques
Ionogramme sanguin et urinaire
Les gaz du sang.
Angiotensinogéne
aldostéronémie,
activité rénine plasmatique
Rénine active
Rénine totale
prorénine,
aldostérone urinaire
aldostéronurie pHI
25
2-Tests dynamiques
- Test d’orthostatisme
Mesures de le rénine et de l’aldostérone, le matin, après 2H de décubitus puis
après 1H d’orthostatisme
Activité rénine stimulée → Augmentation de la rénine et de l’aldostérone
- Perfusion salée
Etude de la variation de l’aldostérone au cours d’une expansion volémique
Perfusion de 2L de sérum physiologique en 4H → Dosage de l’aldostérone à
t=0 et à la fin de la perfusion.
Diminution de l’Aldostérone.
9- Pathologies
1) Les hyperaldostéronismes:
a) Les hyperaldostéronismes primaires: le syndrome de CONN.
b) Les hyperaldostéronismes secondaires
2) Les hypoaldostéronismes:
a) Les hypoaldostéronismes Primaires.
b) Les hypoaldostéronismes secondaires.
A. Les hyperaldostéronismes
Production excessive de l’aldostérone.
Le diagnostic d’hyperaldostéronismes doit être systématiquement évoqué chez
un sujet hypertendu ayant une hypokaliémie sans prise médicamenteuse. Avec
absence d’œdème.
Biologie
L’ionogramme sanguin:
Hypokaliémie (potassium inférieur à 3mmol/l),
Natrémie: normale ou élevée,
Ionogramme urinaire :
Kaliurèse élevée (rapport urinaire Na/K inf à 1),
Gaz du sang : Alcalose métabolique,
Hormones :
Aldostérone plasmatique élevée avec perte du rythme nycthéméral,
Tétrahydroaldostérone urinaire: élevée,
Activité rénine plasmatique: abaissée en régime normosodé,
Test de freination par l’ANP (normalement diminution de l’aldostérone
30 à 60 mn après administration de l’ANP), Le taux d'aldostérone reste
élevé ou légèrement diminué (pas de pratique courante).
2- Hyperaldostéronismes secondaires
Dont l’origine de l’hyperaldostéronismes est liée à l’augmentation de la
rénine ou de l’angiotensine. Les causes sont :
Production tumorale de rénine,
Hypovolémie, Hyponatrémie (dans les fistules digestives), -
Hyperproduction d'angiotensinogène secondaire à la prise d’œstrogènes
(pilule oestroprogéstative),
L'activité natriurètique des progestatifs = élévation de la rénine qui
stimule l'aldostérone,
Trouble de libération de l'ANP.
27
B. Les hypoaldostéronismes
1- Primaires
Causes:
- Insuffisance surrénalienne chronique, tuberculose souvent associée à un
hypocorticisme primaire et à une hypoandrogénie.
- Génétique (bloc enzymatique par déficit génétique) total ou partiel;
syndrome de perte de sels généralement isolé.
Biologie
Hyponatrémie, Hyperkaliémie, Hypernatriurie, Hypokaliurie.
Aldostéronémie basse, Activité rénine plasmatique augmentée
2- Secondaires
Hyporéninisme par : Atteinte rénale, Insuffisance hépatique sévère : absence
d'angiotensinogène
Pour différencier une atteinte primaire d'une atteinte secondaire, il faut
pratiquer un test de stimulation à l'angiotensine II (ou diurétique) ou un régime
désodé (pauvre en sel).
Noter Bien:
Si on ne peut pas doser l'aldostérone plasmatique, pratiquer alors les dosages
du sodium et du potassium sanguins et urinaires avant et après stimulation.
Résultats:
Correction atteinte secondaire
Pas de correction atteinte primaire
28
IV. Les HORMONES STEROIDES SEXUELS
A. LES ANDROGENES
Introduction
Androgène : Se dit d'une substance hormonale qui provoque le développement
des caractères sexuels mâles.
Synthétisés chez l’homme et chez la femme.
Principaux androgènes
- Testostérone
- Delta 4 androstènedione
- DHEA (DHA): déhydroépiandranstérone
- SDHEA (SDHA) : sulfate de déhydroépiandranstérone
Lieux de synthèse
- La couche réticulée de la corticosurrénale
- Les ovaires
- Les testicules
NB: les ovaires et testicules ne synthétisent pas les androgènes sulfates
exp: SDHEA
Structure
29
Biosynthèse
3 vois différentes possibles
1- La voie Δ5 sulfate
2- La voie Δ5
3- La voie Δ4
30
Dans la corticosurrénale
La voie Δ5 sulfate et la voie Δ5
1- Chez l'homme
2- Chez la femme
Presque la totalité est produite par le cortex surrénalien.
L’androgène +++ = la Δ4A
La testostérone est produite à des taux très bas:
• à 15 % dans l'ovaire.
• à 85 % au niveau périphérique (transformation de l'androstènedione au niveau
du foie, muscle et du tissu adipeux).
32
Régulation
• Les androgènes surrénaliens sont sécrétés sous l’influence de l’ACTH mais
ne participent pas au rétrocontrôle hypophysaire.
• Les gonadotrophines n’ont aucun effet sur la sécrétion des androgènes
surrénaliens.
• certains sont sécrétés exclusivement par la corticosurrénale : le S-DHA
. La testostérone et les œstrogènes règlent et contrôle la sécrétion des
gonadotrophines « FSH, LH ». Ces dernières contrôlent la synthèse des
hormones stéroïdes sexuelles au niveau des gonades.
Transport
1. Par la SHBG (Sex Hormon Binding Globulin) ou TEBG (Testostérone
Estrogen Binding Globulin) ou SBG (Sex Binding Globulin)
C’est une (βglobuline)
Transporte les 17 α(OH) stéroïdes:
La testostérone,
La 5 α DHT,
L’androstènediol et
les oestrogènes (l’oestradiol et l’oestrone ),
Caractéristiques de la SBG
Le taux de SBG et sa capacité de liaison sont hormonodépendants
Augmentés par les estrogènes et les hormones thyroïdiennes
Diminués par les androgènes et les corticoïdes
Augmenté au cours de la grossesse.
Catabolisme
Lieu
Chez l'homme: foie et tissus cibles
Chez la femme: hépatique.
33
Actions des androgènes
Actions androgènes ou virilisantes
Mue de la voix
Pousse des poils.
Actions métaboliques
Anabolisme protidique au niveau des muscles et des os.
Fonction androgénique: Testostérone (T), (+++).
Chez le male
Maturation des organes génitaux masculins,
Apparition des caractères sexuels secondaires (voix, pilosité)
Emergence de la libido.
Nécessaire à la production de spermatozoïdes et au bon fonctionnement des
organes génitaux.
Chez la femme
Favoriser l'atrésie folliculaire
Exploration
1- Dosages statiques
- Testosterone: valeurs normales par technique ECLA Roche:
Femme: 0.06 – 08 ng/ml, homme:2.8 – 08 ng/ml
- Androstènedione
- DHEA
- S-DHEA
- 17 OH P4
- SHBG
Les valeurs normales different selon la technique utilisée.
2 – Dosages dynamiques
Utilisés dans le cas de retard pubertaire
Test Pratique Réponse normale Réponse pathologique
LH-RH inj IV de 100Augmentation de LH hypogonadique hypogonadotrophique
à 150 µg de dans les 30 mn et la = absence de réponse
GnRH FSH dans les 45 mn.
clomifène 100 mg / j Inhibe le rétrocontrôle hypogonadique
hypothalamique = hypogonadotrophiques:
double de la LH 7 j test – avec test au GnRH
plus tard + = cause hypothalamus.
hCG 2 inj IM (50 évaluer la fonction des Cryptorchidée=
UI/Kg)à 3 j Cellules de Leydig. si rien= testicule pas de fonction
d’intervalle Normalement la testo est
augmenté
34
Pathologies
REMARQUE:
La contribution des androgènes surrénaliens peut être non négligeable dans
certaines pathologies.
Leurs effets virilisants sont en général peu visibles chez l'homme adulte où la
testostérone testiculaire prédomine largement.
Ces effets sont non négligeables chez le jeune homme, avant la puberté.
Les hypoandrogénémies sont sans effet chez le sexe féminin ; Chez le sexe
masculin les signes sont visibles dès l’enfance
Pour évaluer la clinique, on s’aide de la classification de Tanner : GARCONS
(stades de développement pubertaire).
35
B. Le hyperandrogénémies
1. Chez le garçon
FSH LH TESTO Causes
Pseudo-pubertés ↘ ↘ ↘ Hyperplasie congénitale des surrénales
précoces due aux androgènes surrénaliens
Puberté précoce ↗ ↗ ↗ Tumeur hypothalamique Idiopathique
Vraie
Testotoxicose ↘ ↘ ↗ Anomalie des protéines G au niveau de
la membrane des cellules de Leydig
(chez des enfants plus jeunes). Activité ↗
2. Hyperandrogénie de la femme
36
Déficits des enzymes de synthèse des stéroïdes
- La 21 hydroxylase : le plus fréquent
- La 11 β hydroxylase : rare
- La 3 β hydroxydéshydrogénase : exceptionnel
• A la naissance
Elles se présentent souvent avec un syndrome de perte de sel (deux tiers des
cas) dû à un déficit en aldostérone. Dans les autres cas, il s’agit de formes
classiques virilisantes pures.
37
organes génitaux externes sans gonade palpable), avec un utérus et des ovaires
normaux.
Remarque :
Le déficit en 11 β hydroxylase : l’accumulation de desoxycorticostérone est
hypertensive.
Le déficit en 3 β hydroxydéshydrogénase : forme plus sévère, les déficits
complets sont souvent létales.
Exploration :
Si déficit total
Tous les stéroïdes, dont le cortisol, apparaissant après l'action de l'enzyme, ne
sont plus synthétisés = donc déficit total en cortisol.
* Pas de cortisol:
* Pas de rétrocontrôle
* Sécrétion importante en ACTH
* Stimulation de la corticosurrénale
* Augmentation de la sécrétion des composés en amont tel que la 17 OH
progestérone (utilisée pour diagnostiquer le déficit).
• SDHA augmentés
• 17 OH P4 élevés (au moins = à 10 ng/ml)
• Les deux hormones s'élèvent sous ACTH et s'effondrent sous déxaméthasone.
38
- Syndrome classique : maladie de STEIN LEVENTHAL (type 1)
Testostérone élevée, Δ 4 élevée, LH élevée, FSH normale.
Apparait dès la puberté, elle est due à un dérèglement hypothalamo-
hypophysaire.
- Syndrome des ovaires polykystiques secondaires à d’autres pathologies
(type 2)
39
Arbre décisionnel devant un taux de testostérone normal.
Introduction
On appelle hormones stéroïdes sexuelles femelles des hormones stéroïdes
synthétisées par les ovaires et le placenta « femme enceinte »
Deux grands types d'hormones "femelles" :
a. Les œstrogènes
b. La progestérone.
1– LES ESTROGENES
Structure
On distingue 03 types d’œstrogènes : estrone E1, œstradiol E2 et Estriol E3
Effet biologique (même concentration) E1>E2>E3
E2 peut être converti réversiblement en E1.
40
Biosynthèse
Synthèse dans les ovaires et le placenta
Cholestérol → synthèse des androgènes → Aromatisation du cycle A
(aromatases dans les microsomes).
Catabolisme
Excrétés dans l'urine sous
forme de glucuronides ou de
sulfates.
Caractéristiques des estrogènes
a. Œstradiol, E2 ou œstradiol
Principal estrogène.
Chez la femme en âge de
reproduction:
Par conversion enzymatique
des androgènes (androsténedione et
testostérone).
Chez la femme post-
ménopausée
Par conversion (ou aromatisation)
périphérique (foie, tissus adipeux et
muscles) des androgènes
surrénaliens: taux bas.
Chez l'homme: 20 % cellules de Sertoli (testicule). 80% conversion
périphérique des androgènes.
b. Estrone, E1, +++ placentaire,
Non véritable hormone ovarienne (sécrétion faible) .
Chez la femme en âge de reproduction,
Conversion enzymatique de l'androsténedione
Chez la femme ménopausée et chez l'homme:
E1 et son sulfate: principal œstrogène circulant.
41
c. Œstriol, E3
Chez la femme en âge de reproduction:
Faibles concentrations.
Hydroxylation hépatique de l'E1 et de l'E2.
Au cours de la grossesse,
Quantité massive :
Synthétisé par l'unité foeto-placentaire.
42
Biosynthèse
Précurseur des hormones stéroïdes = P4.
Arrêt à ce stade dans les cellules du corps jaune.
Chez la femme en âge de reproduction non enceinte synthèse ovarienne
(surrénale faible).
Chez la femme enceinte : Au début de la grossesse (inf. à 12 semaines) = corps
jaune ( ovaire), Après 12-14 semaines = Placenta.
Chez l'homme ou la femme ménopausée, synthèse surrénalienne
Catabolisme
P4 → Dihydrodérivé et tétrahydrodérivé = :Prégnanediol
17 OH P4 → Héxahydrodérivé = Prégnantriol
Ces dérivés présent dans les urines et servant au diagnostique
Rôles de la progestérone
Agit sur l'utérus en transformant la muqueuse utérine pré stimulée par l'E2 en
une muqueuse sécrétoire (elle forme la dentelle endométriale) capable
d'accueillir un œuf fécondé (apte à la nidation).
Inhibe les contractions utérines.
Induit la croissance des acini des glandes mammaires,
Entraîne une remontée de la température et maintien en plateau au dessus de
37°C.
Cette élévation de la température est le témoin de l'ovulation.
Régulation
La régulation de la sécrétion des hormones sexuelles de la femme par les
gonades (ovaires) est réalisée par des hormones secrétés par différents tissus :
Hypophyse et placenta (au cours de la grossesse).
L’hypophyse secrète les gonadotrophines qui sont:
- FSH (folliculostimulating hormone),
- LH (luteinizing hormone)
Et le placenta secrète l’hCG (human chorionic gonadotropin).
Ces hormones ont pour fonction principale de réguler la libération d’œstradiol
et progestérone:
Les gonadotrophines hypophysaires, FSH et LH sont sous le contrôle d'une
neurohormone hypothalamique, la GnRH (LH-RH).
La libération pulsatile de GnRH variant en fréquence et en amplitude tout le
long du cycle menstruel, sous les influences stimulatrices ou inhibitrices de
certains facteurs hormonaux ou neuroendocriniens.
43
Donc: La régulation endocrine de la reproduction fait intervenir un « dialogue
hormonale» entre le complexe hypothalamus/adénohypophyse et les gonades..
Fonction principale FSH
Promouvoir et soutenir la croissance des follicules ovariens chez la femme .
Stimule la synthèse de son propre récepteur dans les cellules de la granulosa et
les cellules de Sertoli.
Stimule l'activité de l'aromatase dans les cellules de la granulosa (enzyme qui
permet la conversion des androgènes en œstrogènes).
Responsable du " choix du follicule dominant ".
La FSH provoque la libération d’inhibine aussi.
Fonctions principales LH
Promouvoir la synthèse des androgènes par les cellules thècales de l'ovaire
Déclencher l'ovulation (par stimulation d'une cascade d'enzymes protéolytiques
conduisant à la rupture de la membrane basale du follicule)
Maintien du corps jaune au cours du cycle menstruel.
44
L’inhibine agit négativement sur l’adénohypophyse afin de réduire la libération
de FSH, pendant toute la phase folliculaire.
A retenir
Les androgènes sont produits sous l'influence de la LH par les cellules thécales
Leur conversion en E2 a lieu dans les cellules de la granulosa grâce à
l'aromatase.
L'activité de l'aromatase dépend de la FSH.
Une sécrétion harmonieuse de l'E2 dépend des 2 gonadotrophines
hypophysaires.
45
C'est le pic de LH à mi-cycle qui, en plus d'induire l'ovulation, provoque des
changements biochimiques et phénotypiques des cellules de la granulosa,
connus sous le nom de lutéinisation.
La lutéinisation des cellules de la granulosa les rend capables de produire de la
P4.
La P4 n'est mesurable qu'à partir du pic de LH, elle est produite essentiellement
par le corps jaune.
2 mécanismes principaux conditionnent l'intégrité du cycle menstruel
Le pic pré ovulatoire d'œstradiol est à l'origine du pic ovulatoire de LH à mi-
cycle
La lutéolyse du corps jaune au 14ème jour et redémarrage de la sécrétion
pulsatile de la GnRH
Toute perturbation d'un maillon de cette chaîne peut entraîner une aménorrhée.
Clinique
Classification de Tanner (stades de développement pubertaire) FILLES
Biologie
1- Dosages statiques
Par RIA ou Chimioluminescence
FSH, LH, E2 : généralement pendant la phase folliculaire
et progestérone : souvent pendant la phase lutéale.
2- Dosages dynamiques
Le test au Clomid®
Principe
Explore l'axe gonadotrope.
Le citrate de Clomiphéne (Clomid®) antagonise le rétrocontrôle négatif de
l'œstradiol au niveau hypothalamique mimant une déplétion en estrogènes.
Dès le 3è jour de traitement, on a une élévation de la FSH et de la LH
permettant une croissance folliculaire ovarienne avec production d'E2.
Le test à la LH-RH (ou à la GnRH)
Principe
Explorer la fonction gonadotrope hypophysaire. Teste la capacité de réponse
de l'hypophyse à un apport exogène et ponctuel de Gn-RH.
Résultats
La LH atteint son maximum entre la 15ème et la 30ème minute,
la FSH entre la 30ème et la 120ème minute.
46
La FSH doit atteindre au moins 1,5 fois sa valeur de base et la LH 3 à 5 fois.
Considéré comme explosif quand le quotient est supérieur à 10.
Pathologie
A. Les troubles de la puberté chez la fille
1. La puberté précoce
Apparition d’une pilosité pubienne, Début de développement mammaire chez
une enfant âgée de moins de 7 ans, Bilan: FSH et œstradiol.
1. Les retards pubertaires
Aménorrhées: Absence de signes cliniques de développement pubertaire à
l’âge de 12 ans, et de règles à 15 ans
B. Les troubles chez la femme
Points importants: Aménorrhée = absence prolongée de règles.
Aménorrhée primaire chez la jeune fille de 17 ans ou plus qui n'a jamais eu ses
règles
Aménorrhée secondaire chez la femme n'ayant pas eu ses règles depuis au
moins trois mois (éliminer une grossesse en 1er lieu).
1- Aménorrhées primaires
Dues à une perturbation d'un maillon de la chaîne hypothalamo-hypophyso-
gonadique.
Interrogatoire + examen clinique + examens complémentaires = diagnostic
étiologique ; Œstradiol et de FSH + de la prolactine Important.
Œstradiol + FSH bas = hypothalamo-hypophysaire
Taux élevé de FSH = insuffisance ovarienne.
- Aménorrhées hypogonadotrophiques
Bilan: FSH-LH, E2 diminués : Causes centrales hypophysaires
- Aménorrhées eugonadotrophiques
Bilan: FSH-LH normales ,E2 normaux
Exp : Anomalies des organes génitaux
-Aménorrhées hypergonadotrophiques
Bilan: FSH-LH augmentées, E2 diminués
Cause:
Agénésies; absence d’ovaires; dysgénésies; syndrome de Turner (Impubérisme
+ Petite taille, Dysmorphies, Caryotype XO).
47
2- Aménorrhées secondaires
- Aménorrhées secondaires avec bilan hormonal normal.
Penser en premier à la grossesse = +++ confirmation par β hCG.
“Aménorrhées épiphénomènes” Au cours de Maladies générales (insuffisance
rénale, cardiopathie, hépatopathie)
Endocrinopathie : pathologies thyroïdiennes, pathologies surrénaliennes
(maladie d'Addison, hypercorticisme)
Générale (variation pondérale),
Médicamenteuse (hyperprolactinémiants, certaines micropilules progestatives).
Origine utérine : synéchies utérines:
Après processus infectieux (tuberculose, endométrite à germes banals) ou
traumatique (curetage abrasif).
- Aménorrhées secondaires avec E2 bas et FSH élevé.
Clinique: Aménorrhée secondaire + bouffées de chaleur.
Diagnostic: Insuffisance ovarienne
Causes :
Antécédents de radio ou chimiothérapie.
Ménopause précoce: (épuisement du capital folliculaire ovarien)
Dysgénésie gonadique (mosaïque du caryotype),
Ovarite auto-immune avec anticorps anti-ovaires
Syndrome de Résistance des Ovaires aux Gonadotrophines.
- Aménorrhées secondaires avec bilan d’hyperandrogènie.
Syndrome des Ovaires Polykystiques
Tumeur ovarienne virilisante
- Aménorrhées secondaires avec panhypopituitarisme.
Bilan: Hormones périphériques Basses
Causes non tumorales
Adénomectomie hypophysaire (insuffisance gonadotrope)
Insuffisance gonadotrope liée à une nécrose hypophysaire (syndrome de
Sheehan) ou traumatisme
Traumatique (section de la tige)
Chirurgicale : après exérèse d'adénome hypophysaire
Infectieuse : arachnoïdite, séquelles de méningite
Infiltration de la base : sarcoïdose, réticulose X...
48
- Aménorrhées secondaires avec E2 et gonadotrophines effondrés.
Bilan:Œstradiol effondrés
Gonadotrophines effondrés.
La réponse au test à la LH-RH est nulle.
Origine hypothalamique dite "psychogène".
Aménorrhées survenant chez une jeune fille bien réglée (anorexie mentale,
traumatisme affectif, entraînement physique intensif.
Le mécanisme : encore discuté mais l'existence d'un stress à l'origine d'une
hyperstimulation du CRF et ensuite de b-endorphine, inhibiteur de l'ovulation,
est le mécanisme le plus probable.
49
50
C. HORMONOLOGIE DE LA GROSSESSE
Introduction
La grossesse : ou la gestation: Etat physiologique résultant de la fécondation,
de la nidation de l’œuf fécondé dans la cavité utérine et du développement du
fœtus dans l’organisme maternel (modifications physiologiques et
biologiques).
Une femme en état de grossesse est dite enceinte ou gravide.
on parle en semaines d'aménorrhée soit 41 semaines (correspondant à 39
semaines de gestation plus 2 semaines entre le premier jour des dernières règles
et la fécondation), ou en mois de grossesse (9 mois).
On subdivise la grossesse en trois trimestres
Et la vie du fœtus en deux périodes: embryonnaire et fœtale
51
LA SYNTHESE DES ŒSTROGENES
Synthèse de l’estrone (E1) et de l’œstradiol (E2)
- Par le placenta à partir de la D.H.A. désulfatée.
- L’estrone et l’œstradiol = bons reflets du fonctionnement placentaire.
Synthèse de l’œstriol (E3)
Vu l'absence de 17 hydroxylase dans le placenta et l'absence de 3 ß hydoxy
déshydrogénase chez le fœtus = la production d'E3 dépend d'une collaboration
foeto-placentaire.
- Par le fœtus
Au niveau de la surrénale, puis du foie, à partir du (DHA.).
Donc = E3 témoin direct de la vitalité fœtale
* Dosage de l'E3 utilisé pour suivre les grossesses à risque.
3- 3- Intérêt du dosage des estrogènes
Au cours du 1er trimestre de la grossesse,
Le dosage des œstrogènes totaux renseigne sur le fonctionnement du corps
jaune.
Dans les mois suivants; c’est le dosage de l’œstriol qui a un intérêt certain.
C’est un œstrogène uniquement sécrété pendant la grossesse. Sa concentration
est directement liée à l’âge de la grossesse et à la vitalité du fœtus.
L’œstriol est indiqué pour la surveillance d’un fœtus menacé en fin de
grossesse.
E3 est utilisé pour le dépistage de la trisomie 21 au cours de la grossesse:
== E3 diminue.
52