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Docteur Merad Mohamed Samir

Médecin spécialiste en endocrinologie et diabétologie


Service d’endocrinologie et diabétologie
CHU ORAN
E mail : mms4819@yahoo.fr

MODULE DE PHYSIOLOGIE 2 ANNEE MEDECINE

‫بسم هللا الرحمن الرحيم‬

Physiologie surrénalienne
La cortico-surrénale
introduction

les surrénales sont des glandes endocrines en forme de pyramide surplombant les reins,
enveloppées d’une capsule fibreuse et d’une couche de tissu adipeux
Elles sont formées de deux tissus d’origine embryonnaire et de fonctions différentes :
La médullo-surrénale ou medulla
La cortico-surrénale entoure la médullo-surrénale

Chez l’adulte ; le cortex représente 90% du volume glandulaire ; synthétise une trentaine
d’hormones stéroïdes appelées corticostéroïdes ; se divise en 3 zones :
* Zone glomérulée : sous capsulaire ; produit les minéralocorticoïdes qui concourent à
l’équilibre hydro électrolytique du sang ; notamment Na+ ; K+.
* Zone fasciculée : produit les glucocorticoïdes qui aident l’organisme à lutter contre le stress
toute st indispensables à la vie ; ils adaptent la glycémie aux agressions d’où leur nom.
* Zone réticulée : contiguë de la MS ; elle élabore les glucocorticoïdes GC et de petites
quantités d’hormones sexuelles : androgènes (DHEM. ; 4 androsténédione) et oestrogènes.

Hormones produites par les différentes parties de la surrénales

Corticosurrénale
Minéralo-corticoides
Glomérulée
Aldostérone

Fasciculée Gluco-corticoides
Cortisol

Réticulée Androgènes

Cellules Catécholamines
Chromaffines Adrénaline

Médullosurrénale
La première étape

le transport du cholestérol de la membrane externe à la membrane interne de la mitochondrie.


Ce transfert s’opère grâce à la protéine stéroïdogènes acute regulatory protein (StAR)
Au niveau de la membrane interne, le cholestérol est converti en prégnénolone par clivage
de sa chaîne latérale sous l’effet d’un complexe enzymatique mitochondrial, la 20-22 desmolase
également appelée cytochrome P450scc (side chain clivage).

étape de 17-hydroxylation

Dans le cytoplasme, la prégnénolone est transformée en progestérone par l’isoenzyme II de


la 3b-hydroxystéroïde déshydrogénase (3b- HSD).
Celle-ci est ensuite hydroxylée en 17-hydroxy (OH) -progestérone par la 17a-hydroxylase ou
P450c17
La 17a-hydroxylase transforme également la prégnénolone en 17-OH-prégnénolone
Cette étape de 17-hydroxylation est indispensable à la synthèse du cortisol
L’enzyme correspondante n’est pas exprimée dans la zone glomérulée .

DHEA ET ANDROSTENEDIONE

L’enzyme P450c17 possède également une activité 17,20-lyase, qui aboutit à la production des
androgènes surrénaliens DHEA (à partir de la 17-OH-prégnénolone) et D4-androstènedione
(à partir de la 17-OH-progestérone).
Dans l’espèce humaine, la 17-OH-progestérone est toutefois un mauvais substrat de cette
enzyme et, dans des conditions physiologiques, la conversion de 17-OH-progestérone en D4-
androstènedione est minime.
La synthèse de l’androstènedione dépend également de la conversion de la DHEA en
androstènedione par la 3b-HSD.
Cette enzyme peut aussi transformer la 17-OH-prégnénolone en 17-OH-progestérone, même
si son meilleur substrat est la prégnénolone qu’elle transforme en progestérone.

LA 21 HYDROXYLATION

La 21-hydroxylation de la progestérone (dans la zone glomérulée) et de la 17-OH-


progestérone (dans la zone fasciculée) permet la production de 11-DOC et de 11-
désoxycortisol (composé S) respectivement.
Ces étapes sont catalysées par l’enzyme P450c21 (ou 21b-hydroxylase).

LA 11 HYDROXYLATION
La transformation du 11-désoxycortisol en cortisol est catalysée dans la zone fasciculée par la
11b-hydroxylase.
Dans la zone glomérulée, la 11b-hydroxylase peut convertir la 11-DOC en corticostérone.
L’enzyme aldostérone synthase, exclusivement retrouvée dans la zone glomérulée. De plus,
elle est nécessaire pour la conversion de la corticostérone en aldostérone par l’intermédiaire
de la 18-hydroxycorticostérone
Régulation de la stéroïdogenèse surrénalienne
Contrôle de la sécrétion de cortisol

essentiellement dépendante de l’ACTH ou corticotrophine produite par les cellules


corticotropes de l’antéhypophyse.
La sécrétion de cortisol se fait par pics comme celle de l’ACTH et suit son rythme circadien.
L’ACTH stimule la synthèse et la sécrétion de cortisol par sa fixation sur le récepteur MC2 de
la surrénale .
L’augmentation de l’AMPc intracellulaire induit une activation de la protéine StAR qui permet
le transfert du cholestérol à l’intérieur de la mitochondrie où la stéroïdogenèse peut débuter.
En l’absence d’ACTH et de ces autres peptides, le cortex surrénalien s’atrophie et perd ses
capacités sécrétoires. À l’inverse, en présence d’une sécrétion corticotrope excessive, comme
dans la maladie de Cushing, le poids de la surrénale augmente par hypertrophie de la zone
fasciculée.

Hypothalamus

CRH

Hypophyse

Stimule MSH
ACTH
mélanocytes

Surrénales

Rétrocontrôle
Cortisol négatif

Effets périphériques

L’ACTH est sous le contrôle de la corticotropin releasinghormone (CRH), principal stimulant


de sa sécrétion, et est soumise au rétrocontrôle négatif exercé par le cortisol.
D’autres stimuli sont importants également, telles la vasopressine (AVP), également produite
dans l’hypothalamus, Toutefois, chez l’homme, l’effet de l’AVP est faible. Elle agit surtout en
potentialisant l’effet du CRH
Les glucocorticoïdes exercent un rétrocontrôle négatif sur la sécrétion d’ACTH. Chez les
patients insuffisants surrénaliens, la sécrétion d’ACTH est augmentée
La sécrétion de cortisol par la surrénale suit un rythme nycthéméral qui anticipe le réveil et
l’endormissement.
Chez l’homme, qui a une activité habituellement diurne, le pic survient au petit matin, environ
2 heures avant le réveil, tandis que le nadir est observé vers 23 heures.
Le maintien de concentrations de cortisol très basses entre minuit et 4 heures semble important
pour éviter les symptômes liés à un excès de cortisol.
La rythmicité de la sécrétion de cortisol est liée à la fois à une modification de l’activité de l’axe
corticotrope (le pic de cortisol est précédé par un pic d’ACTH), mais aussi à une différence de
sensibilité du cortex surrénalien à l’ACTH en fonction de l’heure

PIC

Cortisol
effondré

NADIR

8h 18h 23h

Sécrétion normal du cortisol au cours 24 heures

Contrôle de la sécrétion des androgènes surrénaliens


La sécrétion des androgènes surrénaliens (DHEA, SDHEA et en plus faible quantité D4-
androstènedione) est également stimulée par l’ACTH.
Ceci explique que DHEA et D4-androstènedione suivent un rythme nycthéméral parallèle à
celui du cortisol. La concentration plasmatique de SDHEA ne varie pas le long de la journée,
sans doute en raison de sa longue demi-vie.
La sécrétion de DHEA varie aussi en fonction de l’âge , avec l’âge, les concentrations
plasmatiques déclinent, avec une grande variabilité interindividuelle, et ne sont plus après 80
ans en moyenne que de 10 % à 20 % de celles des jeunes adultes.
Transport et métabolisme du cortisol
Transport du cortisol
Les stéroïdes sont des molécules liposolubles, ce qui facilite leur transfert au travers des
membranes et permet leur entrée dans les cellules sans mécanisme de transport particulier. En
revanche, ils sont peu hydrophiles et leur transport plasmatique est facilité par un système de
protéines porteuses spécifiques et non spécifiques.
Le système de transport non spécifique fait appel à l’albumine. Sa faible affinité de liaison est
compensée par une très grande capacité, qui n’est jamais saturée dans des conditions normales
.
un système de transport spécifique, la cortisol binding globulin (CBG), également appelée
transcortine. Cette glycoprotéine de 383 acides aminés est synthétisée dans le foie et lie le
cortisol avec une forte affinité : celui-ci circule dans le plasma à 80 % lié à cette molécule.

La concentration de CBG est basse à la naissance, elle augmente progressivement jusqu’à la


puberté sans variation liée au sexe ni au vieillissement.
En revanche, la CBG est multipliée par 2 ou 3 pendant la grossesse, sous l’effet des estrogènes.
Elle augmente également en cas de prise de contraception eostroprogestative, et dans certaines
hépatites.
Elle diminue en cas de cirrhose, d’hyperthyroïdie, de dénutrition, d’état septique ou
inflammatoire.
Dans tous les cas de variation de la CBG, les concentrations de cortisol plasmatique sont
modifiées mais la fraction libre reste normale .
Cette fraction libre est la seule capable de traverser les membranes et donc la seule à avoir une
activité biologique.
L’excrétion de cortisol par les reins est aussi proportionnelle à la fraction libre et représente
environ 1 % du cortisol synthétisé

Métabolisme du cortisol
Le métabolisme du cortisol est essentiellement hépatique et l’élimination des métabolites se fait
par voie urinaire.
Voies de dégradation
La demi-vie du cortisol varie entre 70 et 120 minutes. Sa dégradation s’effectue par différentes
voies métaboliques dont la principale est la transformation du cortisol (composé F) en cortisone
(composé E) sous l’effet de la 11b-HSD2.
Ces catabolites st ensuite conjugués à l’acide glucuronique ou à l’acide sulfurique→
solubilisation.
cortisol et cortisone peuvent aussi passer directement dans les urines, mesurés par le « cortisol
libre urinaire ».

Effets biologiques du cortisol


 Augmente la glycémie, la cholestérolémie et la triglycéridémie, stimule le catabolisme
protéique
 Inhibe les ostéoblastes - balance calcique négative → ostéopénie ou ostéoporose
 Augmente la pression artérielle, la pression intraoculaire (glaucome)
 Inhibe la réponse immunitaire
 Dépression, agitation, rarement états délirants. Altère la mémoire et les fonctions cognitives
 Augmente les sécrétions acides du tube digestif

Transport des androgènes surrénaliens


Les surrénales sécrètent dans la circulation de grandes quantités de ces précurseurs stéroïdiens
inactifs que sont DHEA et SDHEA
La DHEA plasmatique est essentiellement liée à l’albumine (90 %) et peu à la testosteron
binding globulin (TeBG). La faible affinité de l’albumine pour la DHEA explique sa demi-vie
très courte (40 min). La sécrétion de DHEA varie selon un rythme circadien parallèle à celui du
cortisol.
la SDHEA, sa liaison à l’albumine et sa demi-vie (8 à 10 h). Son taux plasmatique ne suit pas
de rythme circadien.

Métabolisme des androgènes surrénaliens dans les tissus périphériques


Les androgènes surrénaliens sont des prohormones. Ils subissent une transformation
extrasurrénalienne en androgènes actifs (testostérone, dihydrotestostérone) ou en estrogènes
(estradiol, estrone).
La SDHEA produite par la surrénale est transformée en DHEA par une enzyme appelée
sulfatase .
La DHEA résultant de cette réaction est convertie en stéroïdes sexuels actifs dans les tissus
périphériques possédant l’équipement enzymatique
approprié.
Dégradation
La majorité des androgènes surrénaliens est éliminée sous forme de 17-cétostéroïdes.
Les androgènes sont transformés dans le foie par une 5b-réductase et une 3a-réductase.
L’androstérone et l’étiocholanolone résultant de ces réactions sont ensuite sulfo- et
glucuronoconjuguées par le foie avant d’être excrétées dans les urines
Aldostérone
L’aldostérone a un rôle central dans la régulation de la volémie et son implication est
importante dans certaines formes d’HTA et d’insuffisance cardiaque.
Son action principale est la régulation du transport trans épithélial de sodium (réabsorption
de sodium, excrétion de potassium) dans le tubule collecteur cortical du rein mais aussi dans
d’autres organes comme la parotide ou le côlon.
Docteur Merad Mohamed Samir
Médecin spécialiste en endocrinologie et diabétologie
Service d’endocrinologie et diabétologie
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MODULE DE PHYSIOLOGIE 2 ANNEE MEDECINE

‫بسم هللا الرحمن الرحيم‬

Physiologie surrénalienne
La médullosurrénale

Au sein de la surrénale, la médullosurrénale représente, chez l’homme, environ 20 % du poids


total de la glande.
La médullosurrénale est la partie centrale de la glande surrénale dont les cellules, dites
chromaffines qui sécrètent, sous l’effet de divers stimuli, les catécholamines adrénaline et
noradrénaline, qui exercent de nombreux effets dans l’organisme.
Le nom de cellules chromaffines provient de travaux anciens montrant un dépôt caractéristique
marron suite à un traitement de ces cellules aux sels de chrome et à l’acide chromique.
les vésicules chromaffines, composées à 80 % d’adrénaline, sont concentrées dans la partie
adjacente aux capillaires tandis que le réticulum endoplasmique rugueux, l’appareil de Golgi et
le noyau sont particulièrement proches des terminaisons nerveuses.

Catécholamines

Structure
Les catécholamines sont constituées d’un noyau benzénique substitué en position 3 et 4 par
des groupements hydroxyls, formant le noyau catéchol, et d’une chaîne latérale éthylamine
en position 1.
Cette chaîne latérale peut être substituée sur les carbones ou le groupe amine pour former les
différentes catécholamines

Des trois catécholamines, la dopamine possède la structure la plus simple, une chaîne
éthylamine greffée sur le noyau catéchol.
La noradrénaline a un substitut hydroxyl, en position b sur la chaîne latérale .
l’adrénaline contient un groupe méthyl sur la fonction amine de la chaîne latérale .
le préfixe nor- de la noradrénaline, signifiant non radical, provient de l’absence de la fonction
méthyl sur la chaîne latérale.

Biosynthèse et stockage
étape n° 1 : formation de la L-DOPA (L-dihydroxyphénylalanine).
Cette réaction est catalysée par la tyrosine-3-hydroxylase, qui permet l’addition d’un
groupement hydroxyl en position 4 de la L-tyrosine, et constitue l’étape limitante de la
biosynthèse des catécholamines.
En effet, l’activité de l’enzyme est inhibée par deux produits de la cascade, la L-DOPA et la
noradrénaline, mais est activée par les glucocorticoïdes

étape n° 2 : formation de la dopamine.


La DOPA décarboxylase intervient en catalysant la décarboxylation du carbone a de la chaîne
latérale du produit de la réaction précédente, la L-DOPA .

étape n° 3 : formation de la noradrénaline.


La dopamine-b hydroxylase permet l’hydroxylation du carbone b de la chaîne latérale de la
dopamine afin de produire la noradrénaline.
La dopamine-b-hydroxylase est activée par les glucocorticoïdes.

étape n° 4 : formation de l’adrénaline.


Cette réaction met en jeu une phényléthanolamine-N-méthyltransférase (PNMT), pouvant être
activée par les glucocorticoïdes, qui permet de greffer un groupement méthyl à la fonction
amine du carbone alpha de la chaîne latérale de la noradrénaline.
Des quatre étapes de biosynthèse des catécholamines, cette réaction est la seule à se dérouler
uniquement dans les cellules chromaffines.
Les trois autres réactions ont lieu également au sein des neurones noradrénergiques.

Capture, dégradation et élimination


L’adrénaline a une durée de demi-vie de 10 à 20 secondes. Cette durée très brève résulte d’un
système de capture et de dégradation particulièrement efficace.
Dégradation enzymatique et excrétion urinaire
L’inactivation des catécholamines se fait par deux enzymes distinctes :
la catéchol-O-méthyltransférase (COMT)
Les monoamines oxydases (MAO).
La COMT est notamment exprimée au niveau rénal et hépatique. Cette enzyme catalyse la
transformation de l’adrénaline et de la noradrénaline en métadrénaline et normétadrénaline.
Les MAO sont des enzymes mitochondriales et cytoplasmiques. Elles existent sous deux formes
A et B, Les cellules chromaffines expriment uniquement l’isoforme B. Ces enzymes catalysent
la désamination oxydative des catécholamines.
La COMT et les MAO peuvent agir de concert pour désactiver les catécholamines. Les produits
générés, comme l’acide vanilmandélique par exemple, sont destinés à être excrétés par voie
urinaire.

Libération et régulation des catécholamines


La libération d’adrénaline, des neuropeptides et des granines est stimulée par l’acétylcholine
provenant des fibres préganglionnaires splanchniques.
Ce neurotransmetteur libéré dans la fente synaptique se fixe sur des récepteurs ionotropes
nicotiniques.
ce récepteur canal s’ouvre et permet une entrée d’ions sodium, provoquant ainsi une
dépolarisation cellulaire .
Le changement du potentiel membranaire engendre l’ouverture de canaux calciques voltage-
dépendants, permettant un réorganisation du cytosquelette et conduisant à l’exocytose des
vésicules chromaffines.
La quantité d’adrénaline libérée dans le sang, en réponse àune situation stressante, ne
correspond qu’à 5 % du stock d’adrénaline.
Cette définition de l’exocytose est basée sur l’hypothèse dite de « full fusion ». Toutefois, un
tel mécanisme ne peut expliquer la faible quantité d’adrénaline libérée par rapport à celle
stockée.
Actuellement, une autre hypothèse dite de « Kiss and Run » est avancée pour expliquer la faible
quantité d’hormone libérée par exocytose après stimulation.
En effet, les vésicules s’arrimeraient à la membrane plasmique, fusionneraient partiellement à
celle-ci, et ne libéreraient que 5 % de leur contenu, puis se détacheraient rapidement de la
membrane pour s’enfouir dans le cytoplasme.
L’adrénaline est également sécrétée de façon basale par la médullosurrénale (2 à 3 mg/j), soit
une concentration plasmatique normale inférieure à 1 μg/l.

Régulation de la sécrétion

Régulation négative
Les cellules de la médullosurrénale subissent un rétrocontrôle négatif, via un autorécepteur
adrénergique
Cet effet négatif de l’adrénaline via les récepteurs a2 n’est pas le seul rétrocontrôle qui s’exerce
dans les cellules chromaffines.
En effet, il a été montré que la catestatine, un peptide issu du clivage de la chromogranine A,
inhibe l’effet de l’acétylcholine sur la sécrétion de catécholamines via les récepteurs
nicotiniques.
Régulation positive
Un grand nombre de facteurs régulent positivement la libération des catécholamines qui est un
processus rapide, Outre l’acétylcholine, la sécrétion de ces substances est activée par
l’histamine et plusieurs neuropeptides tels que le PACAP, le VIP ou le neuropeptide Y.
Récepteurs adrénergiques
Les récepteurs adrénergiques sont des protéines à sept domaines transmembranaires couplées
aux protéines G.
Ils sont au nombre de neuf, répartis en trois classes distinctes appelées a1, a2 et b, et codés par
neuf gènes différents.
Récepteurs a1
essentiellement postsynaptiques et transmettent le message engendré par la sécrétion de
catécholamines au niveau de la fente synaptique.
Ce type de récepteur est également exprimé dans les cellules musculaires lisses, les artères
coronaires, les voies respiratoires et les tractus gastro-intestinal et urogénital.
les antagonistes a1 ont des propriétés hypotensives et agissent sur le tonus vasculaire.
Agoniste : phényléphrine
Antagoniste : prazosine

Récepteurs a2
Les récepteurs adrénergiques a2 sont majoritairement présynaptiques, permettant de moduler
négativement l’exocytose Ca2+ -dépendante en réponse à la noradrénaline et à l’adrénaline.
Cette modulation s’effectue via l’inhibition de l’adénylate cyclase, ce qui diminue l’intensité
des potentiels d’action, et via l’inhibition des canaux calciques voltage-dépendants.
Les récepteurs a2 peuvent se situer sur des éléments postsynaptiques comme des cellules
musculaires lisses vasculaires .
Agoniste : clonidine
Antagoniste : yohimbine

Récepteurs b
Récepteurs b1
Essentiellement présents au niveau cardiaque, les récepteurs b1 stimulent la fonction inotrope
(force contractile) et chronotrope (rythme cardiaque) .
Ce récepteur est également exprimé dans les veines et les artères, où son activation entraîne
une vasodilatation.
Récepteurs b2
Ce type de récepteur adrénergique est majoritairement exprimé à la surface des cellules
musculaires lisses des voies respiratoires, des vaisseaux sanguins et des tractus gastrointestinal
et urogénital.
Son activation provoque une myorelaxation . Cependant, même s’il est deux fois moins
représenté que b1, b2 est également exprimé au niveau des oreillettes et ventricules
cardiaques, pour stimuler l’activité du coeur.

Récepteurs b3
Présent sur la membrane des adipocytes, ce récepteur permet de stimuler la lipolyse. Les
agonistes spécifiques b3 pourraient constituer un traitement efficace contre l’obésité et le
diabète de type II.
Ce récepteur est également présent au niveau du système cardiovasculaire (vaisseaux
coronaires, artères et veines) et de la vessie.
Agoniste : isoprénaline
Antagoniste : propranolol

Pharmacologie des récepteurs adrénergiques

Agonistes
Les agonistes adrénergiques sont généralement qualifiés de sympathomimétiques directs en
raison de leur interaction avec les cellules cibles des catécholamines, au niveau central et
périphérique.
Agonistes non sélectifs
Le chef de file des agonistes non sélectifs utilisés en thérapeutique est l’adrénaline. Injectée
dans les situations d’urgence, l’adrénaline s’avère être très efficace pour contrecarrer les arrêts
cardiaques, les chocs anaphylactiques et les hémorragies.
Toutefois, l’adrénaline ne peut être utilisée de façon chronique car elle pourrait entraîner une
fibrillation ventriculaire
Agonistes sélectifs
Les agonistes a1 peuvent être utilisés dans le traitement de nombreuses pathologies ou
perturbations. En effet, ils peuvent agir contre l’hypotension orthostatique et la congestion
nasale (phényléphrine), et la migraine (ergotamine), ou provoquer des contractions utérines
(méthylergométrine).
Les agonistes a2 ont un effet vasodilatateur et peuvent traverser la barrière hématoencéphalique.
Le médicament de référence de ce groupe est l’a-méthyldopa, qui est une substance
particulière.
En effet, celle-ci est métabolisée par la dopadécarboxylase en a-méthylnoradrénaline, qui
remplace la noradrénaline dans les vésicules de sécrétion. Or, ce composé possède une affinité
trois fois plus élevée que la noradrénaline pour les récepteurs a2.

Agonistes sélectifs
Le premier agoniste b à être caractérisé fut l’isoprénaline. Ce composé permet de stimuler le
coeur via les récepteurs b1, tout en dilatant les bronches par activation des sites b2. Son
utilisation chronique est strictement interdite dans le sens où une stimulation cardiaque
constante présente des risques iatrogènes.
Pour cette raison, il fut nécessaire de développer des agonistes b2 purs. Ce type de produit
pharmacologique est un choix pertinent dans le traitement de l’asthme. En effet, leur inhalation
permet une dilatation rapide des bronches. Le chef de file de ces composés est évidemment le
salbutamol.

Antagonistes
À l’inverse des agonistes, les antagonistes adrénergiques sont dénommés sympatholytiques
directs .
Le propranolol fut le premier composé synthétisé de la famille des b-bloquants. Ces agents
hypotenseurs préviennent les récidives d’infarctus et certaines arythmies.

Récapitulatif des effets de l’adrénaline et de la noradrénalines


adrénergiques

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