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Physiologie surrénalienne
La cortico-surrénale
introduction
les surrénales sont des glandes endocrines en forme de pyramide surplombant les reins,
enveloppées d’une capsule fibreuse et d’une couche de tissu adipeux
Elles sont formées de deux tissus d’origine embryonnaire et de fonctions différentes :
La médullo-surrénale ou medulla
La cortico-surrénale entoure la médullo-surrénale
Chez l’adulte ; le cortex représente 90% du volume glandulaire ; synthétise une trentaine
d’hormones stéroïdes appelées corticostéroïdes ; se divise en 3 zones :
* Zone glomérulée : sous capsulaire ; produit les minéralocorticoïdes qui concourent à
l’équilibre hydro électrolytique du sang ; notamment Na+ ; K+.
* Zone fasciculée : produit les glucocorticoïdes qui aident l’organisme à lutter contre le stress
toute st indispensables à la vie ; ils adaptent la glycémie aux agressions d’où leur nom.
* Zone réticulée : contiguë de la MS ; elle élabore les glucocorticoïdes GC et de petites
quantités d’hormones sexuelles : androgènes (DHEM. ; 4 androsténédione) et oestrogènes.
Corticosurrénale
Minéralo-corticoides
Glomérulée
Aldostérone
Fasciculée Gluco-corticoides
Cortisol
Réticulée Androgènes
Cellules Catécholamines
Chromaffines Adrénaline
Médullosurrénale
La première étape
étape de 17-hydroxylation
DHEA ET ANDROSTENEDIONE
L’enzyme P450c17 possède également une activité 17,20-lyase, qui aboutit à la production des
androgènes surrénaliens DHEA (à partir de la 17-OH-prégnénolone) et D4-androstènedione
(à partir de la 17-OH-progestérone).
Dans l’espèce humaine, la 17-OH-progestérone est toutefois un mauvais substrat de cette
enzyme et, dans des conditions physiologiques, la conversion de 17-OH-progestérone en D4-
androstènedione est minime.
La synthèse de l’androstènedione dépend également de la conversion de la DHEA en
androstènedione par la 3b-HSD.
Cette enzyme peut aussi transformer la 17-OH-prégnénolone en 17-OH-progestérone, même
si son meilleur substrat est la prégnénolone qu’elle transforme en progestérone.
LA 21 HYDROXYLATION
LA 11 HYDROXYLATION
La transformation du 11-désoxycortisol en cortisol est catalysée dans la zone fasciculée par la
11b-hydroxylase.
Dans la zone glomérulée, la 11b-hydroxylase peut convertir la 11-DOC en corticostérone.
L’enzyme aldostérone synthase, exclusivement retrouvée dans la zone glomérulée. De plus,
elle est nécessaire pour la conversion de la corticostérone en aldostérone par l’intermédiaire
de la 18-hydroxycorticostérone
Régulation de la stéroïdogenèse surrénalienne
Contrôle de la sécrétion de cortisol
Hypothalamus
CRH
Hypophyse
Stimule MSH
ACTH
mélanocytes
Surrénales
Rétrocontrôle
Cortisol négatif
Effets périphériques
PIC
Cortisol
effondré
NADIR
8h 18h 23h
Métabolisme du cortisol
Le métabolisme du cortisol est essentiellement hépatique et l’élimination des métabolites se fait
par voie urinaire.
Voies de dégradation
La demi-vie du cortisol varie entre 70 et 120 minutes. Sa dégradation s’effectue par différentes
voies métaboliques dont la principale est la transformation du cortisol (composé F) en cortisone
(composé E) sous l’effet de la 11b-HSD2.
Ces catabolites st ensuite conjugués à l’acide glucuronique ou à l’acide sulfurique→
solubilisation.
cortisol et cortisone peuvent aussi passer directement dans les urines, mesurés par le « cortisol
libre urinaire ».
Physiologie surrénalienne
La médullosurrénale
Catécholamines
Structure
Les catécholamines sont constituées d’un noyau benzénique substitué en position 3 et 4 par
des groupements hydroxyls, formant le noyau catéchol, et d’une chaîne latérale éthylamine
en position 1.
Cette chaîne latérale peut être substituée sur les carbones ou le groupe amine pour former les
différentes catécholamines
Des trois catécholamines, la dopamine possède la structure la plus simple, une chaîne
éthylamine greffée sur le noyau catéchol.
La noradrénaline a un substitut hydroxyl, en position b sur la chaîne latérale .
l’adrénaline contient un groupe méthyl sur la fonction amine de la chaîne latérale .
le préfixe nor- de la noradrénaline, signifiant non radical, provient de l’absence de la fonction
méthyl sur la chaîne latérale.
Biosynthèse et stockage
étape n° 1 : formation de la L-DOPA (L-dihydroxyphénylalanine).
Cette réaction est catalysée par la tyrosine-3-hydroxylase, qui permet l’addition d’un
groupement hydroxyl en position 4 de la L-tyrosine, et constitue l’étape limitante de la
biosynthèse des catécholamines.
En effet, l’activité de l’enzyme est inhibée par deux produits de la cascade, la L-DOPA et la
noradrénaline, mais est activée par les glucocorticoïdes
Régulation de la sécrétion
Régulation négative
Les cellules de la médullosurrénale subissent un rétrocontrôle négatif, via un autorécepteur
adrénergique
Cet effet négatif de l’adrénaline via les récepteurs a2 n’est pas le seul rétrocontrôle qui s’exerce
dans les cellules chromaffines.
En effet, il a été montré que la catestatine, un peptide issu du clivage de la chromogranine A,
inhibe l’effet de l’acétylcholine sur la sécrétion de catécholamines via les récepteurs
nicotiniques.
Régulation positive
Un grand nombre de facteurs régulent positivement la libération des catécholamines qui est un
processus rapide, Outre l’acétylcholine, la sécrétion de ces substances est activée par
l’histamine et plusieurs neuropeptides tels que le PACAP, le VIP ou le neuropeptide Y.
Récepteurs adrénergiques
Les récepteurs adrénergiques sont des protéines à sept domaines transmembranaires couplées
aux protéines G.
Ils sont au nombre de neuf, répartis en trois classes distinctes appelées a1, a2 et b, et codés par
neuf gènes différents.
Récepteurs a1
essentiellement postsynaptiques et transmettent le message engendré par la sécrétion de
catécholamines au niveau de la fente synaptique.
Ce type de récepteur est également exprimé dans les cellules musculaires lisses, les artères
coronaires, les voies respiratoires et les tractus gastro-intestinal et urogénital.
les antagonistes a1 ont des propriétés hypotensives et agissent sur le tonus vasculaire.
Agoniste : phényléphrine
Antagoniste : prazosine
Récepteurs a2
Les récepteurs adrénergiques a2 sont majoritairement présynaptiques, permettant de moduler
négativement l’exocytose Ca2+ -dépendante en réponse à la noradrénaline et à l’adrénaline.
Cette modulation s’effectue via l’inhibition de l’adénylate cyclase, ce qui diminue l’intensité
des potentiels d’action, et via l’inhibition des canaux calciques voltage-dépendants.
Les récepteurs a2 peuvent se situer sur des éléments postsynaptiques comme des cellules
musculaires lisses vasculaires .
Agoniste : clonidine
Antagoniste : yohimbine
Récepteurs b
Récepteurs b1
Essentiellement présents au niveau cardiaque, les récepteurs b1 stimulent la fonction inotrope
(force contractile) et chronotrope (rythme cardiaque) .
Ce récepteur est également exprimé dans les veines et les artères, où son activation entraîne
une vasodilatation.
Récepteurs b2
Ce type de récepteur adrénergique est majoritairement exprimé à la surface des cellules
musculaires lisses des voies respiratoires, des vaisseaux sanguins et des tractus gastrointestinal
et urogénital.
Son activation provoque une myorelaxation . Cependant, même s’il est deux fois moins
représenté que b1, b2 est également exprimé au niveau des oreillettes et ventricules
cardiaques, pour stimuler l’activité du coeur.
Récepteurs b3
Présent sur la membrane des adipocytes, ce récepteur permet de stimuler la lipolyse. Les
agonistes spécifiques b3 pourraient constituer un traitement efficace contre l’obésité et le
diabète de type II.
Ce récepteur est également présent au niveau du système cardiovasculaire (vaisseaux
coronaires, artères et veines) et de la vessie.
Agoniste : isoprénaline
Antagoniste : propranolol
Agonistes
Les agonistes adrénergiques sont généralement qualifiés de sympathomimétiques directs en
raison de leur interaction avec les cellules cibles des catécholamines, au niveau central et
périphérique.
Agonistes non sélectifs
Le chef de file des agonistes non sélectifs utilisés en thérapeutique est l’adrénaline. Injectée
dans les situations d’urgence, l’adrénaline s’avère être très efficace pour contrecarrer les arrêts
cardiaques, les chocs anaphylactiques et les hémorragies.
Toutefois, l’adrénaline ne peut être utilisée de façon chronique car elle pourrait entraîner une
fibrillation ventriculaire
Agonistes sélectifs
Les agonistes a1 peuvent être utilisés dans le traitement de nombreuses pathologies ou
perturbations. En effet, ils peuvent agir contre l’hypotension orthostatique et la congestion
nasale (phényléphrine), et la migraine (ergotamine), ou provoquer des contractions utérines
(méthylergométrine).
Les agonistes a2 ont un effet vasodilatateur et peuvent traverser la barrière hématoencéphalique.
Le médicament de référence de ce groupe est l’a-méthyldopa, qui est une substance
particulière.
En effet, celle-ci est métabolisée par la dopadécarboxylase en a-méthylnoradrénaline, qui
remplace la noradrénaline dans les vésicules de sécrétion. Or, ce composé possède une affinité
trois fois plus élevée que la noradrénaline pour les récepteurs a2.
Agonistes sélectifs
Le premier agoniste b à être caractérisé fut l’isoprénaline. Ce composé permet de stimuler le
coeur via les récepteurs b1, tout en dilatant les bronches par activation des sites b2. Son
utilisation chronique est strictement interdite dans le sens où une stimulation cardiaque
constante présente des risques iatrogènes.
Pour cette raison, il fut nécessaire de développer des agonistes b2 purs. Ce type de produit
pharmacologique est un choix pertinent dans le traitement de l’asthme. En effet, leur inhalation
permet une dilatation rapide des bronches. Le chef de file de ces composés est évidemment le
salbutamol.
Antagonistes
À l’inverse des agonistes, les antagonistes adrénergiques sont dénommés sympatholytiques
directs .
Le propranolol fut le premier composé synthétisé de la famille des b-bloquants. Ces agents
hypotenseurs préviennent les récidives d’infarctus et certaines arythmies.