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Dé nition:
I-Comment et pourquoi les individus
Engagement politique : prendre parti sur les
s'engagent-ils ? problèmes politiques et sociaux par son
—>Le politique apparaît omniprésent dans nos action et ses discours
sociétés. Les élections nous apparaissent
Vote : fait d’exprimer son opinion lors d’une
comme le summum des événements politiques. élection ou d’une prise de décision
Mais le politique ne se réduit pas aux élections
qui rythme la vie des pays démocratiques. Militantisme : activité d’une personne qui lutte
activement pour une cause. Cela peut prendre
—>Il existe une dé nition plus large du terme la forme d’une adhésion à un parti politique
politique vient du grec politikos qui signi e de la
cité donc ce qui concerne la vie de la cité. Les Consommation engagée : choix des
consommations d’un individu qui cherche à
règles communes dans notre société pour être en accord avec ses valeurs et ses
qu'elle soit paci ée. convictions
—>Dé nition Engagement politique Toute forme
d'action motivée par des valeurs politiques. Engagement associatif : être membre d’une
association sans pour autant payer une
Généralement l'engagement politique a pour but cotisation à celle ci (bénévolat, dons, service
d'exercer une in uence sur les détenteurs du civique…)
pouvoir.
—>Depuis les années 1980, la montée de
l'abstention électorale semble le signe inéluctable d'un désintérêt politique et du
déclin de l'engagement politique des citoyens. Pourtant, le mouvement récent des
« gilets jaunes » nous rappelle que les formes de l'action collective et de
l'engagement politique sont diverses.
—>Cet engagement se matérialise dans des actions collectives, c'est-à-dire un ensemble d'actions concertées
d'un ou de plusieurs groupes d'individus en vue de faire triompher une cause, qui peuvent di érer en termes
• d'objet aux côtés des con its du travail, il existe également des con its « sociétaux»
• d'acteurs : les actions collectives peuvent être initiées par des syndicats, des partis politiques, des
associations, des groupements informels.
• de répertoires d'action: chaque groupe contestataire dispose d'un stock limité de moyens d'action collective, à
chaque époque et dans chaque contexte (voter, manifester, faire grève, faucher des OGM, participer à un boycott
de produits, envahir une centrale nucléaire, lancer une campagne de # sur les réseaux sociaux..)
—>Ces actions supposent une contribution personnelle (o rir du temps, un savoir-faire) ou matérielle (donner
de l'argent, des ressources).
Anthony Downs: « Le
Le paradoxe de l’action collective /Paradoxe de l’action
collective paradoxe et l’énigme de la
—>M. Olson (1965) participation »
-Olson suppose que les individus sont rationnels et qu'ils réalisent —> il n’est pas rationnel d’aller voter
un calcul coûts/avantages avant de s'engager.
-Un individu selon Olson a rarement intérêt à s'engager : les coûts
individuels supportés sont certains et souvent importants alors que Que coûte le vote ?
les avantages ne sont pas assurés (échec possible de l'action –Coup de participation (démarches
collective) voire un individu peut avoir intérêt à ne pas s'engager (ne administratif)
supporte pas de coûts) tout en béné ciant des retombées de –Coût d’opportunité = renoncer à
l'action collective : ils adoptent alors un comportement de passager
clandestin. faire autre chose pour aller voter
-De plus, plus la taille des groupes est importante plus les individus –coup d’information (lecture des
sont di ciles à mobiliser (moindre programme= temps)
pression, plus grand anonymat).
Paradoxe de l'action collective : chaque individu tend à surestimer
les coûts et minorer les avantages Quels sont les avantages procuré
supportés lors de la mobilisation, il est donc rationnel qu'il ne par le vote ?
s'engage pas voire qu'il laisse aux autres le soin de s'engager et de –Le sentiment d’avoir rempli son
supporter les coûts du militantisme. Or si tous les individus devoir de citoyen (valorisation)
raisonnent ainsi, l'action collective ne peut avoir se produire ni
aboutir alors que tous y ont intérêt.
Pourquoi « toute individu rationnel
Exemple concret :
Travail de groupe : toujours un élève qui ne fait rien mais qui obtient devrait s’abstenir de voter selon
la même note Downs ?
—> les élèves qui participent et font le travail seront valorisé par le –Dans une perspective néoclassique
groupe mais ceux qui ne participent pas seront mal vus
les individu rationnel décide de leur
Olson à toujours insister sur les coups et avantages économiques comportement en effectuant un
supporté par les individus. Or les avantages au truc économique calcul coût avantages, or les coûts
peut être important et justi e que les individus s’engage malgré tout. du vote sont élevés tendit que les
Coût supportés Avantage retirés lors de avantages sont réduits alors
lors de l’engagement L’engagement politique
pourquoi votent-on quand même?
politique
Exemple de –Inscription du droit de La chute – présence au sein d’un – Maire de Besançon en= en
facteurs favorisant grève et de manifester d’un gouvernement de ministre accord revendication mise à
l’action collective dans la législation dictateur en désaccord avec les disposit• des terres agricoles
autres pour augmenter la résilience
–soutien de l’église catho à alimentaire de la ville:
une mobilisation collective dispose de 50 hectares
Exemple de -Massacre de la place -même parti - incapacité à trouver des –Maire du Havre=en accord
facteurs de Tian’anmen en 1989 gouvernent célébrités aux politiciens revendication mettre à
favorisant l’action par l’armée chinoise depuis plus pour soutenir votre cause disposit• des terres agricoles
collective de 20 ans pour augmenter la résidence
dans le pays alimentaire de la ville: pas de
terrain disponible
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II-les variables sociaux démographiques qui pèsent dans l’engagement
politique ou qui s’engage ?
Disponibilité biographique = absence de contraintes : temps disponible pour s’engager est + important chez les
hommes que chez les femmes
—>Les sociologues ont mis à jour des corrélations voire des causalités entre la possession de certaines
caractéristiques socio-démographiques et la propension à s'engager politiquement.
—>Ainsi il existe une corrélation positive entre la possession de diplômes et l'engagement politique. En
e et, les connaissances sont autant d'outils utiles pour pouvoir comprendre, s'intéresser et agir sur le
monde environnant.
—>Les plus diplômés nourrissent ainsi un sentiment de compétence politique. De même, les compétences
mobilisées par les cadres et profession intellectuelles et libérales dans leur emploi sont les mêmes que
celles requises lors de l'engagement politique. A contrario, pour les moins favorisés scolairement et
socialement, peut prédominer un sentiment d'incompétence politique (D. Gaxie évoque un « Cens caché »,
1978) qui constitue pour eux aujourd'hui un frein à l'engagement (ce frein n'existait pas forcément
pendant les Trente glorieuses où le mouvement ouvrier a été particulièrement vif et porteur de
changement social).
—> À partir du XIXe siècle, le travail occupe une place centrale dans les con its et de nouvelles actions
collectives sont mises en place tel que la grève reconnue en France en 1964
Les principales formes de con it du travail :
Con it avec l’arrêt de travail :
–la grève : cessation totale du travail même pour une courte durée avec des revendications professionnelles et
une concertation des salariés, même peu nombreux et sans syndicat
–le débrayage : cessation du travail de quelques heures
–la grève perlée : concertation des salariés pour réduire le rythme de la production ou succession d’arrêt de
travail court
Con it sans arrêt de travail :
–la grève du zèle: observations scrupuleux des procédures pour gêner la production (exemple douane)
–pétition : lettre collective adressé à la direction
–la manifestation : rassemblement revendu Catives en a lieu donnée sur la voie publique a n d’ alerter l’opinion
publique sur le con it avec l’attention de (Cousine) sur la direction de l’entreprise
—> Entre 1949 et 2013, on constate une chute du taux de syndicalisation qui a été divisé par un peu plus de 3
Distinguer les causes du déclin du syndicalisme : c’est le propre marché du travail est à l’organisation de
l’entreprise et les autres
–Nouvelle organisation du travail qui individualises les carrières et les –Développement d’Internet qui permet de s’informer
tâches et peuvent diviser les salariés son syndicat
–institutionnalisation de la négociation collective : rapproche les –ralentissement de la croissance : il est plus di cile
syndicats du pouvoir d’obtenir des avancées sociales
–développement des emplois précaires, peu favorables à la –mondialisation : les salariés craignent la
syndicalisation délocalisation
–chômage : les salariés se mobilise moins car ils craignent pour leur –Chômage : les salariés se mobilisent Moins car ils
emploi craignent pour leur emploi
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—>Causes de la baisse du nombre de journée de grève et facteurs de la
désyndicalisation:
- Baisse du secteur industriel (disparition des grands bastions industriels : sidérurgie...)et donc
du nombre des ouvriers et tertiarisation; la mobilisation et syndicalisation étant plus forte dans
le monde ouvrier.
- Nouvelle organisation du travail qui individualisent les carrières et les tâches et peuvent diviser
les salariés.
- La hausse du chômage et la montée des emplois précaires (cdd, intérim) désincitent les
travailleurs à faire grève et à se syndiquer : peur d'être licenciér, peur des représailles, coût
important
- Les syndicats s'institutionnalisent c'est-à-dire qu'ils sont de plus en plus loin du terrain et se
rapproche du pouvoir ce qui provoque une certaine dé ance vis-à-vis des syndicats
—>Des con its du travail plus diversi és
La baisse des grèves et la désyndicalisation ne font disparaître les con its du travail et les
actions collectives au sein du monde du travail. Ils changent de forme et se diversi ent.
—>Jusqu’aux années 1970: con its du travail = con it central dans les sociétés, les syndicats
y sont puissant, et trouve des relais politique. Les grèves et manifestations interprofessionnel
peuvent être massivement suivi par les salariés. Mais le recul des grandes entreprises
industrielles (où les syndicats faisaient adhérer nouveaux salariés)+ la montée du chômage et
de la précarisation (qui augmente les coûts économiques de l’action collective : perte de salaire,
crainte de représailles patronale) s’accompagne d’un fort recul de la grève et de la
syndicalisation. Mais plus que de déclin, certains parle de transformation des con its du
travail, avec des salariés qui privilégie des arrêts de travail de courte durée (donc peu coûteux)
ou d’autres formes d’action (manifestation, pétition, rassemblement…), Encore moins pénalisant
nancièrement et d’apparence moins risqué pour leurs participants.
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Les NMS ou nouveaux mouvements sociaux et le mouvement ouvrier :
Mouvement ouvrier, mouvement Nouveau mouvement social
social traditionnel
Acteur Syndicat et partis encadrent le Syndicat est partie mais surtout association, groupe
mouvement ouvrier de pression, réseaux sociaux/mouvement informels
—>D'après R. Inglehart (politologue américain, 1935), depuis les années 1960, les valeurs de
la société ont évolués : Les valeurs matérialistes (d’ordres économique et quantitatif, basée
sur l’enrichissement et l’augmentation du niveau de vie) ont décliné au pro t de valeurs
post-matérialiste(sociales, culturelles et qualitatives basées sur l'épanouissement
personnel, la volonté de reconnaissance). Cela est dû au fait que les revendications
matérialistes ont été en grande partie comblées par la forte croissance des 30 glorieuses
(élévation du niveau de vie, et les progrès de l'éducation, etc.).
—>En conséquence, les revendications des con its sociaux vont en partie changer :
- Les con its du travail traditionnels, aux enjeux économiques et menés par la classe ouvrière
(répartition des ressources économiques : augmentation des salaires...) vont diminuer ou
changer de revendications (temps de travail, conditions de travail..),
- Les con its sociétaux vont émerger avec des revendications culturelles, qualitatives,
identitaires : mouvements écologistes ,féministes, altermondialistes ... Ces revendications
portent sur des préoccupations davantage tournées autour du quotidien de la culture de
l’environnement ou de la protection des identités.
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-L'émergence de ces con its sociétaux s'accompagne Dé nition :
alors d'une croissance des luttes minoritaires qui
correspondent à l'ensemble des actions collectives Partie politique : organisation
menées par (et pour) des groupes minoritaires en vue structurée engagé dans la
compétition électorale en vue
de leur reconnaissance et extension de leurs droits
d’exercer ou d’in uencer le pouvoir
(mouvements féministes, mouvements LGBTQ+…)
—>Dé ants vis-à-vis du fonctionnement des
Syndicats: Association volontaire
structures syndicales et partisanes, les NMS
de personne qui a pour objet la
préfèrent souvent des organisations + décentralisées, défense des intérêts professionnels
laissent une large autonomie aux composantes de commun de ses membres. Il s’agit
base. Les NMS se singularisent aussi par une d’une organisation hiérarchisée au
inventivité dans leur répertoire d'action politique (sit- fonctionnement vertical
in, occupations de locaux, grèves de la faim), leur
adjoignant souvent une anticipation sur les attentes Groupement/ collectif :
des médias. Les mouvements sociaux contemporains regroupement peut structurer deux
partagent nombre de ces traits, que l'on pense au personnes maintenant des actions
caractère décentralisé de l'organisation des gilets souvent spectaculaire et éphémère
jaunes, des zadistes, ou de la marche pour le climat, ou a n d’ alerter les pouvoirs publics
à la variété de leur répertoire d'action, qui vise la et la population sur un sujet.
médiatisation.
Association : groupement de
personnes volontaires réunis
autour d’un projet commun au but
non lucratif
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