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SCPO1: Comment expliquer l'engagement politique dans les sociétés démocratiques

Dé nition:
I-Comment et pourquoi les individus
Engagement politique : prendre parti sur les
s'engagent-ils ? problèmes politiques et sociaux par son
—>Le politique apparaît omniprésent dans nos action et ses discours
sociétés. Les élections nous apparaissent
Vote : fait d’exprimer son opinion lors d’une
comme le summum des événements politiques. élection ou d’une prise de décision
Mais le politique ne se réduit pas aux élections
qui rythme la vie des pays démocratiques. Militantisme : activité d’une personne qui lutte
activement pour une cause. Cela peut prendre
—>Il existe une dé nition plus large du terme la forme d’une adhésion à un parti politique
politique vient du grec politikos qui signi e de la
cité donc ce qui concerne la vie de la cité. Les Consommation engagée : choix des
consommations d’un individu qui cherche à
règles communes dans notre société pour être en accord avec ses valeurs et ses
qu'elle soit paci ée. convictions
—>Dé nition Engagement politique Toute forme
d'action motivée par des valeurs politiques. Engagement associatif : être membre d’une
association sans pour autant payer une
Généralement l'engagement politique a pour but cotisation à celle ci (bénévolat, dons, service
d'exercer une in uence sur les détenteurs du civique…)
pouvoir.
—>Depuis les années 1980, la montée de
l'abstention électorale semble le signe inéluctable d'un désintérêt politique et du
déclin de l'engagement politique des citoyens. Pourtant, le mouvement récent des
« gilets jaunes » nous rappelle que les formes de l'action collective et de
l'engagement politique sont diverses.

Exemple d’engagement politique :


Boycotte :
Vote : voter depuis 30 ans pour le parti socialiste Charles boycotte (1832–
Consommation engagée : boycotte des produits H&M, 1877)
Veganisme —>riches propriétaire
Syndicat (Groupement constitué pour la défense d'intérêts terriens d’Irlande qui
professionnels ou catégoriels communs): Être représentant imposais de mauvais
de la CGT du personnel chez Carrefour traitements de travail à ses
Association : bénévole pour les restos du cœur fermiers =En représailles
Groupement : occuper la ZAD de notre dame des landes s’unissent pour l’assigner à
pour empêcher la construction d’un aéroport, membres de résidence
l’union pour clim est organisé des grèves scolaires et —>aujd: Consiste a refusé
démarches pour le climat, membres de réseau éducation systématiquement l’achat
sans frontières pour aider à la scolarisation des élèves sans- d’un produit ou ensemble
papiers des produits d’une rme
Engagement non politique : président du club de foot de ou d’une nation en n de
sa ville manifester son

—>participation politique =l'ensemble des activités politiques


visant à in uencer les choix gouvernementaux.
—>répertoire d'action politique= ensemble de moyens d'action connus et
utilisables par les individus dans le cadre de leur participation politique au sein
d'une société donnée à une époque donnée.
Répertoire d’action collective : Charles Tillye
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Dé nition:
—>Il existe plusieurs répertoires d'action
Action collective : Ensemble d'actions
politique= peuvent coexister et correspondent concertées d'un ou de plusieurs groupes
aux di érentes formes de participation politique d'individus en vue de faire triompher une cause.
auxquels les citoyens peuvent recourir pour
in uencer les choix gouvernementaux Consommation engagée : Ensemble des actes
qui traduisent la volonté des citoyens d'exprimer
—>les formes de participation politique et de défendre des principes éthiques, sociaux ou
conventionnelle : ensemble des activités politiques dans le cadre de leur consommation de
légitimes et autorisées, qui gravitent autour de la biens et de services.
participation électorale, constitutive de la
Engagement politique : implication durable d'un
démocratie représentative (vote, discussion individu dans des actions défendant une cause
politique, militantisme partisan...). Par extension, collective (vote, consommation engagée,
les activités liées à la démocratie participative et engagement associatif, militantisme au sein d'un
délibérative peuvent être considérées comme syndicat, d'un parti ou d'un mouvement).
des formes de participation conventionnelle (voir Incitations sélectives: incitations individuelles à
chapitre précédant). participer à une action collective, qui soit rendent
—>les formes de participation politique non la non-participation plus coûteuse (ex :
dénigrement des non-grévistes) soit rendent la
conventionnelle : ensemble des activités participation plus avantageuse (ex du « closed
distinctes de la participation conventionnelle , shop » : système dans lequel l'employeur ne peut
visant à in uencer les choix gouvernementaux embaucher que des salariés syndiqués).
via diverses
actions protestataires, le plus souvent Luttes minoritaires : luttes menées par les
« minorités», c'est-à-dire les groupes ayant une
collectives. Elles peuvent être légales et illégales, expérience commune de discrimination (femmes,
violentes ou non violentes (manifestations, sit in, LGBT, minorités ethniques, etc.)
grèves légales ou « sauvages », occupation de
locaux, séquestrations...). Militantisme: fait de lutter pour une cause.
Répertoire d’action collective : Charles Tillye Paradoxe de l'action collective : Selon Mancur
—> ensemble des moyens d’action Olson, fait qu'une action collective soit a priori
théoriquement mobilisables par un groupe à un paradoxale car si un individu peut béné cier des
moment donné et dans un lieu déterminé retombées d'une mobilisation sans assumer les
coûts de la participation, il a tout intérêt à se
(Di érente selon le lieu, l’époque, toute action comporter en "passager clandestin". Mais si tous
confondu légal ou non) font de même, l'action collective ne peut avoir
—>De quoi dépend les répertoire d’action lieu.
collective : dépend du contexte historique dans
Répertoire (d'action collective) : stock limité de
lequel les individus et les groupes vont évoluer. moyens d'action collective à la disposition des
—>Aujd: usage des nouvelles technologies, groupes contestataires, à chaque époque et dans
localisation géographique, culture du lieu chaque contexte (ex : voter, manifester, faire
grève, faucher des OGM, participer à un boycott
(exemple Corée-du-Sud : manifestation avec de produits, envahir une centrale nucléaire, lancer
hologramme) une campagne de hashtags sur les réseaux
Participation Participation non sociaux .)
conventionnelle conventionnelle
Rétributions symboliques : Ensemble des
Action –Voter –Rédaction d’un bloc rétributions non matérielles consécutives à un
individuelle – Adhérer à un parti politique engagement politique (image de soi ou statut
– nancer un parti –grève de la n social revalorisés, extension du réseau de
-rencontrer un élu –gra ti politique sur les relations, acquisition de nouvelles
–se porter candidat murs compétences...)
–rendre ses décoration
–désobéissance civile Structure des opportunités politiques :
Environnement politique qui peut, selon la
Action –Organiser une –Manifestation
conjoncture, exercer une in uence positive ou
collective campagne –grève
négative sur l'émergence et le développement
–participer à un –destruction de biens
d'un mouvement social
meeting publics
–coller des a ches –occupation de bâtiments
–distribuer des tracts –sit-in
Syndicat : Association d'employeurs ou de
–faire du porte-à-
salariés visant à défendre les droits et intérêts de
porte
ses membres.
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—>L'engagement politique correspond à tous les comportements et toutes pratiques politiques qui visent à agir
sur les gouvernants, l'engagement politique ne se résume donc pas à l'engagement dans la politique, il recouvre
des actions bien plus nombreuses allant du vote à la consommation engagée, en passant par l'engagement
associatif, ou le militantisme au sein d'un syndicat, d'un parti ou d'un mouvement. L'engagement politique peut
aussi bien être individuel que collectif et d'intensité variable:
-le vote
-la participation aux actions collectives défendant des valeurs politiques : manifestations, greves,
émeutes ...
-le militantisme partisan, associatif, syndical (assister à des réunions, des meetings, coller des a ches,
intervenir sur les réseaux sociaux, organiser des évènements, manifestations ...)

—>Cet engagement se matérialise dans des actions collectives, c'est-à-dire un ensemble d'actions concertées
d'un ou de plusieurs groupes d'individus en vue de faire triompher une cause, qui peuvent di érer en termes
• d'objet aux côtés des con its du travail, il existe également des con its « sociétaux»
• d'acteurs : les actions collectives peuvent être initiées par des syndicats, des partis politiques, des
associations, des groupements informels.
• de répertoires d'action: chaque groupe contestataire dispose d'un stock limité de moyens d'action collective, à
chaque époque et dans chaque contexte (voter, manifester, faire grève, faucher des OGM, participer à un boycott
de produits, envahir une centrale nucléaire, lancer une campagne de # sur les réseaux sociaux..)
—>Ces actions supposent une contribution personnelle (o rir du temps, un savoir-faire) ou matérielle (donner
de l'argent, des ressources).

Anthony Downs: « Le
Le paradoxe de l’action collective /Paradoxe de l’action
collective paradoxe et l’énigme de la
—>M. Olson (1965) participation »
-Olson suppose que les individus sont rationnels et qu'ils réalisent —> il n’est pas rationnel d’aller voter
un calcul coûts/avantages avant de s'engager.
-Un individu selon Olson a rarement intérêt à s'engager : les coûts
individuels supportés sont certains et souvent importants alors que Que coûte le vote ?
les avantages ne sont pas assurés (échec possible de l'action –Coup de participation (démarches
collective) voire un individu peut avoir intérêt à ne pas s'engager (ne administratif)
supporte pas de coûts) tout en béné ciant des retombées de –Coût d’opportunité = renoncer à
l'action collective : ils adoptent alors un comportement de passager
clandestin. faire autre chose pour aller voter
-De plus, plus la taille des groupes est importante plus les individus –coup d’information (lecture des
sont di ciles à mobiliser (moindre programme= temps)
pression, plus grand anonymat).
Paradoxe de l'action collective : chaque individu tend à surestimer
les coûts et minorer les avantages Quels sont les avantages procuré
supportés lors de la mobilisation, il est donc rationnel qu'il ne par le vote ?
s'engage pas voire qu'il laisse aux autres le soin de s'engager et de –Le sentiment d’avoir rempli son
supporter les coûts du militantisme. Or si tous les individus devoir de citoyen (valorisation)
raisonnent ainsi, l'action collective ne peut avoir se produire ni
aboutir alors que tous y ont intérêt.
Pourquoi « toute individu rationnel
Exemple concret :
Travail de groupe : toujours un élève qui ne fait rien mais qui obtient devrait s’abstenir de voter selon
la même note Downs ?
—> les élèves qui participent et font le travail seront valorisé par le –Dans une perspective néoclassique
groupe mais ceux qui ne participent pas seront mal vus
les individu rationnel décide de leur
Olson à toujours insister sur les coups et avantages économiques comportement en effectuant un
supporté par les individus. Or les avantages au truc économique calcul coût avantages, or les coûts
peut être important et justi e que les individus s’engage malgré tout. du vote sont élevés tendit que les
Coût supportés Avantage retirés lors de avantages sont réduits alors
lors de l’engagement L’engagement politique
pourquoi votent-on quand même?
politique

Économique Autre Économique Autre Pourquoi est-il malgré tout « plus


glorieux » de ne pas voter?
–Perte de revenus –Temps –Augmentation –Moral (estime
(si manifestation à (préparation) potentiel des de soi, valeurs…) –Les individus considère que le vote
jour de travail) –réputation revenus (Non –Amélioration de est un devoir, le vote est une norme
–coût de connu à l’avance) la qualité de vie intériorisée grâce a la socialisations
déplacement politique
–amende
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—>L’une des formes de participation politique passe par l’action collective à savoir les actions
communes et concertées de plusieurs membres d’un groupe en vue d’obtenir des résultats
(but) communs.
—>En revanche, l’action collective est confronté au problème du «passager clandestin» Mis
en évidence par M. Olson mettant en évidence le paradoxe de l’action collective. La situation
est paradoxal dans le sens ou une action collective est d’autant plus e cace qu’il parvient à
mobiliser une grande quantité d’individus (« l’union fait la force »), or dans une logique
individuel les agents rationnel non pas toujours intérêt à y participer. Ils ne le feront que si les
coûts de la mobilisation sont inférieur aux avantages de celle-ci.
—>L’illustration de ce paradoxe est la grève en France reposant sur l’idée que les avantages
obtenus par les grévistes sont souvent applicable à tous les salariés et non pas
seulement aux personnes qui font grève.

—> malgré le paradoxe du « passager clandestin », les individus se mobilisent encore


fortement : pourquoi ?
Les raisons qui peuvent expliquer l’engagement dans des actions collectives sont diverses:
-Ceux qui participent à une action collective peuvent être récompensé de manière matérielle
(incitation sélective) comme par exemple une récompense nancière, une possible promotion
rapide pour les adhérents… ou sous forme immatérielle (rétribution symbolique) comme par
exemple le sentiment d’agir pour une cause juste, le capital social la possibilité de nouvelles
rencontres, donner un sens à sa vie…
—>Ces récompense de la participation permet de surestimé les avantages individuels de
l’action collective limitant ainsi des stratégies de passager clandestin

La structure des opportunités politiques (SOP) Incitation sélective : toute forme de


récompense (Financière ou matériel) qui
—>Dans une perspective plus globale, les compense le coût individuel de
perspectives de réussite d'une action collective et l’engagement et qui incite l’individu à
d'engagement politique des individus dépend participer
également de la structure des opportunités politiques. Ex: mutuel offerte si on adhère à un
Ouverture du système politique, degré de stabilité syndicat
des alliances politiques, division des élites et forces
relais à des positions stratégiques, capacité des Rétribution symbolique : toute forme de
institutions à développer des politiques publiques, récompense non matérielles qui découle
sont autant d'éléments qui peuvent, selon la de la participation à une action collective
conjoncture, exercer une in uence positive ou Ex : valorisation de soi, création d’un
négative sur l'émergence et le développement d'un réseau d’un capital social
mouvement social.
Structure des Système politique Alliance Accès–absence d’accès à Capacité–un capacité d’un
opportunités ouvert–fermé au politique des forces de relais à des système politique à mettre
politiques mobilisation collective stable– puissions stratégique et en œuvre des politiques
instable division des élites publiques pour répondre aux
attentes

Exemple de –Inscription du droit de La chute – présence au sein d’un – Maire de Besançon en= en
facteurs favorisant grève et de manifester d’un gouvernement de ministre accord revendication mise à
l’action collective dans la législation dictateur en désaccord avec les disposit• des terres agricoles
autres pour augmenter la résilience
–soutien de l’église catho à alimentaire de la ville:
une mobilisation collective dispose de 50 hectares

Exemple de -Massacre de la place -même parti - incapacité à trouver des –Maire du Havre=en accord
facteurs de Tian’anmen en 1989 gouvernent célébrités aux politiciens revendication mettre à
favorisant l’action par l’armée chinoise depuis plus pour soutenir votre cause disposit• des terres agricoles
collective de 20 ans pour augmenter la résidence
dans le pays alimentaire de la ville: pas de
terrain disponible
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II-les variables sociaux démographiques qui pèsent dans l’engagement
politique ou qui s’engage ?

—> plusieurs variables sociaux démographiques peuvent expliquer l’engagement


politique des individus, mais aucune à elle seule peut l’expliquer : en suivant le
type d’engagement politique une multitude de variables existent: Le sexe, l’âge Et
la génération, Les PCS
Exemple : Consommation engagée bio : + engagés = homme est jeune entre 18 et
24 ans
Le vote : homme enseignement indépendant aujourd’hui retraités plus de 70 ans
bac+3 milieu rural

Le rôle du diplôme dans l'engagement —>Les e ets d'âge et de génération.


militant. -Génération : époque où les individus
—>Les diplômés s'engagent souvent + dans sont nés, et évènements qui ont pu les
des actions collectives que le reste de la marqués
population.On mesure ordinairement le capital -Les jeunes aujourd'hui en France sont
scolaire à l'aide du diplôme le plus élevé souvent dans une situation sociale moins
obtenu. Lorsque des personnes sont favorable que les générations + âgées
diplômées, elles ressentent souvent moins de (revenus plus faibles, plus de chômage,
gêne ou de honte à s'exprimer moins de patrimoine..). Cela pourrait
en public, ce qui va les amener à prendre expliquer pourquoi ils n'ont pas les
davantage la parole ou à participer à l'action mêmes préférences politiques que ceux
collective. qui sont plus âgés.
-PCS et diplôme sont fortement corrélés -Les personnes + âgées votent +
-La compétence scolaire est source de fréquemment que les plus jeunes par
compétence politique et de sentiment de exemple et + pour des partis politiques
compétence politique de droite. Même lorsqu'ils appartiennent
-Daniel Gaxie : Cens caché (Avant : pour à la même association, les
voter il fallait payer le cens, aujourd'hui, le comportements di èrent selon l'âge et la
capital scolaire conditionne la capacité à se génération : les + jeunes par exemple
sentir autorisé à donner son avis. vont s'occuper de la communication sur
=Autocensure des moins diplômé = cens les réseaux sociaux, tandis que les +
caché. anciens vont privilégier des modes
-Avant : forte mobilisation des ouvriers (classe d'actions plus traditionnels (écriture de
ouvrière / mouvement ouvrier) mais ce n'est tracts). Les jeunes ne se mobilisent pas
plus vrai aujourd'hui. de la même façon (engagement
individuel, ponctuel)
—>On considère habituellement que le capital Exemple d'e et de génération: Le fait
scolaire et social sont liés car une partie de ce d'avoir été confronté à la guerre par
capital social (cad les relations dont disposent exemple a pu avoir des conséquences
les individus et qui leur permettent d'accéder durables sur l'engagement politique, ou
à certaines ressources) est forgé lors de la bien encore le fait d'avoir été jeune au
période des études. cours des années 1960, ou bien encore
Exemple:un diplômé d'une grande école a + d'avoir connu les attentats de Charlie
de chances de fréquenter des personnes qui Hebdo, la crise liée à l'épidémie du
ont des positions sociales élevées que le coronavirus en 2020
détenteur d'un CAP.
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Les e ets de la socialisation sexuée sur l’engagement politique

Disponibilité biographique = absence de contraintes : temps disponible pour s’engager est + important chez les
hommes que chez les femmes

—>Les sociologues ont mis à jour des corrélations voire des causalités entre la possession de certaines
caractéristiques socio-démographiques et la propension à s'engager politiquement.
—>Ainsi il existe une corrélation positive entre la possession de diplômes et l'engagement politique. En
e et, les connaissances sont autant d'outils utiles pour pouvoir comprendre, s'intéresser et agir sur le
monde environnant.
—>Les plus diplômés nourrissent ainsi un sentiment de compétence politique. De même, les compétences
mobilisées par les cadres et profession intellectuelles et libérales dans leur emploi sont les mêmes que
celles requises lors de l'engagement politique. A contrario, pour les moins favorisés scolairement et
socialement, peut prédominer un sentiment d'incompétence politique (D. Gaxie évoque un « Cens caché »,
1978) qui constitue pour eux aujourd'hui un frein à l'engagement (ce frein n'existait pas forcément
pendant les Trente glorieuses où le mouvement ouvrier a été particulièrement vif et porteur de
changement social).

—>On trouve aussi l'in uence de la socialisation di érentielle:


-selon l'origine sociale, avec des catégories sociales supérieures qui intériorisent davantage un
sentiment de compétence politique.
- Parallèlement, l'e et d'âge peut expliquer certains types de comportements en matière de vote et
de formes d'engagement . Les jeunes sont + apathiques quand il est question de voter et plus
enclin aux actions ponctuelles et contestataires à l'inverse de leurs aînés. L'e et de génération peut
quant à lui marquer durablement des individus qui ont connu un même évènement. Par exemple, les jeunes
qui ont vécu les manifestations de mai 68 ont toujours connu un engagement politique + intense que
les autres individus au même âge.
-En n, le sexe peut expliquer un engagement + ou - intense : la socialisation genrée a tendance
à inciter les hommes plus que les femmes à s'investir politiquement. De +, ils disposent de davantage
de temps libre que les femmes du fait de l'inégalité de la répartition des tâches domestiques. Les
attitudes et valeurs intériorisées au cours de la socialisation primaire comme secondaire peuvent autant
constituer de frein ou de moteurs sociaux invisibles mais réels à l'engagement politique.

III- La diversité et les transformations de l’action collective :

—> À partir du XIXe siècle, le travail occupe une place centrale dans les con its et de nouvelles actions
collectives sont mises en place tel que la grève reconnue en France en 1964
Les principales formes de con it du travail :
Con it avec l’arrêt de travail :
–la grève : cessation totale du travail même pour une courte durée avec des revendications professionnelles et
une concertation des salariés, même peu nombreux et sans syndicat
–le débrayage : cessation du travail de quelques heures
–la grève perlée : concertation des salariés pour réduire le rythme de la production ou succession d’arrêt de
travail court
Con it sans arrêt de travail :
–la grève du zèle: observations scrupuleux des procédures pour gêner la production (exemple douane)
–pétition : lettre collective adressé à la direction
–la manifestation : rassemblement revendu Catives en a lieu donnée sur la voie publique a n d’ alerter l’opinion
publique sur le con it avec l’attention de (Cousine) sur la direction de l’entreprise
—> Entre 1949 et 2013, on constate une chute du taux de syndicalisation qui a été divisé par un peu plus de 3

Distinguer les causes du déclin du syndicalisme : c’est le propre marché du travail est à l’organisation de
l’entreprise et les autres

Cause propre au marché du travail est à l’organisation de l’entreprise Autre causes

–Nouvelle organisation du travail qui individualises les carrières et les –Développement d’Internet qui permet de s’informer
tâches et peuvent diviser les salariés son syndicat
–institutionnalisation de la négociation collective : rapproche les –ralentissement de la croissance : il est plus di cile
syndicats du pouvoir d’obtenir des avancées sociales
–développement des emplois précaires, peu favorables à la –mondialisation : les salariés craignent la
syndicalisation délocalisation
–chômage : les salariés se mobilise moins car ils craignent pour leur –Chômage : les salariés se mobilisent Moins car ils
emploi craignent pour leur emploi
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—>Causes de la baisse du nombre de journée de grève et facteurs de la
désyndicalisation:
- Baisse du secteur industriel (disparition des grands bastions industriels : sidérurgie...)et donc
du nombre des ouvriers et tertiarisation; la mobilisation et syndicalisation étant plus forte dans
le monde ouvrier.
- Nouvelle organisation du travail qui individualisent les carrières et les tâches et peuvent diviser
les salariés.
- La hausse du chômage et la montée des emplois précaires (cdd, intérim) désincitent les
travailleurs à faire grève et à se syndiquer : peur d'être licenciér, peur des représailles, coût
important
- Les syndicats s'institutionnalisent c'est-à-dire qu'ils sont de plus en plus loin du terrain et se
rapproche du pouvoir ce qui provoque une certaine dé ance vis-à-vis des syndicats
—>Des con its du travail plus diversi és
La baisse des grèves et la désyndicalisation ne font disparaître les con its du travail et les
actions collectives au sein du monde du travail. Ils changent de forme et se diversi ent.

—>Les di érentes formes de l’engagement politique :


-L’action collective qui est elle-même une forme de participation politique. Les formes de
l’action collective sont synonymes de répertoires de l’action collective à savoir l’ensemble des
moyens d’action utilisable par un ensemble d’individus engager dans une action
collective.
–en outre on distingue traditionnellement les con it dit « traditionnels» à savoir les con its du
travail (ensemble des antagoniste et opposition entre individus au sein du travail autour des
questions relatives à la répartition des richesses créées, aux conditions de travail…) des
nouveaux mouvements sociaux (NMS)
—>Les con its du travail connaissent des changements importants dans leur répertoire :
-Baisse forte du nombre de jours de grève depuis les années 1970 alors qu’elle constitue
est le principal mode d’action des con its du travail. Le nmbr de grève et mesurée par les
JINT(Journée individuelle non travaillées) : en 1975, on dénombrer 3500 journée individuelle non
travaillées pour fait de grève pour 1000 salariés en emplois dans les entreprises de 10 salariés
ou plus, contre seulement 71 en 2017. Le nombre de JINT a donc été divisé par 50 en plus
de 40 ans.
Les raisons sont variées : baisse du taux de syndicalisation(avec la montée du chômage et
des emplois précaires), la conjoncture économique morose (peu propice à la mobilisation
collective, logique du passager clandestin)
—>Pour autant ces statistiques ne rendent pas compte de toutes les autres formes de
con ictualité du travail (débrayage, grève perlées , grève du zèle, refus d’heures
supplémentaires, pétitions…). Il convient alors de noter que si les JINT ont diminué, les con its
du travail se sont diversi ée dans leur forme de con ictualité qui deviennent moins
conventionnel. Ce sont des mobilisation plus spontanés, - coûteuse en temps et en salaire
perdu, et - encadré par des organisations syndicales

—>Jusqu’aux années 1970: con its du travail = con it central dans les sociétés, les syndicats
y sont puissant, et trouve des relais politique. Les grèves et manifestations interprofessionnel
peuvent être massivement suivi par les salariés. Mais le recul des grandes entreprises
industrielles (où les syndicats faisaient adhérer nouveaux salariés)+ la montée du chômage et
de la précarisation (qui augmente les coûts économiques de l’action collective : perte de salaire,
crainte de représailles patronale) s’accompagne d’un fort recul de la grève et de la
syndicalisation. Mais plus que de déclin, certains parle de transformation des con its du
travail, avec des salariés qui privilégie des arrêts de travail de courte durée (donc peu coûteux)
ou d’autres formes d’action (manifestation, pétition, rassemblement…), Encore moins pénalisant
nancièrement et d’apparence moins risqué pour leurs participants.
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Les NMS ou nouveaux mouvements sociaux et le mouvement ouvrier :
Mouvement ouvrier, mouvement Nouveau mouvement social
social traditionnel

Enjeux Partage de la VA(Distribution des Très diversi ée : reconnaissance des identité,


dominant richesses), lutte des classes, écologie, revendications symbolique
pouvoir d’achat

Valeur Matérialiste Poste matérialiste : plus qualitative identité


épanouissement de la personne, autonomie, égalité
des droits

Répertoire Grève, manifestation, occupation Nouveau répertoire d’action collective : boycotte,


d’action de locaux Dé ler joyeux, occupation des lieux, acte symbolique,
politique utilisation des médias Internet les réseaux sociaux

Mode Centraliser autour de Décentralisée, en réseau, organisation horizontal,


d’organisati organisations institutionnalisée dé ance envers les représentants
on (syndicat, partie). Organisation
verticale hiérarchique

Acteur Syndicat et partis encadrent le Syndicat est partie mais surtout association, groupe
mouvement ouvrier de pression, réseaux sociaux/mouvement informels

Les enjeux des NMS :


—>sont devenus plus large et se sont à leur accompagné d’une forte diversi cation des
moyens d’action. Toutefois, les répertoires actuelle repose sur une logique de
« décentralisation » et des syndicalisation des individus (en opposition au con it dit traditionnel
du travail). Se sont ainsi développer des formes non conventionnel d’action collective à
partir des années 1960 :
–utilisation forte des médias comme moyen de se faire entendre rapidement, massivement,
à moindre coût (mouvement Me too)
– appel aux politique/personnalité pour accroître l’écho du mouvement (Abbé Pierre pour le
mouvement des mal logés)
–Recours à l’engagement associatif = permet d’avoir recours à des actions spectaculaire
est originales comme celle Act Up (capote géante sur l’obélisque de la Concorde en 1993,
des femen (Faiblement vêtues lors de leurs manifestations), Greenpeace (exemple du
blocage de centrale nucléaire)

—>D'après R. Inglehart (politologue américain, 1935), depuis les années 1960, les valeurs de
la société ont évolués : Les valeurs matérialistes (d’ordres économique et quantitatif, basée
sur l’enrichissement et l’augmentation du niveau de vie) ont décliné au pro t de valeurs
post-matérialiste(sociales, culturelles et qualitatives basées sur l'épanouissement
personnel, la volonté de reconnaissance). Cela est dû au fait que les revendications
matérialistes ont été en grande partie comblées par la forte croissance des 30 glorieuses
(élévation du niveau de vie, et les progrès de l'éducation, etc.).

—>En conséquence, les revendications des con its sociaux vont en partie changer :
- Les con its du travail traditionnels, aux enjeux économiques et menés par la classe ouvrière
(répartition des ressources économiques : augmentation des salaires...) vont diminuer ou
changer de revendications (temps de travail, conditions de travail..),
- Les con its sociétaux vont émerger avec des revendications culturelles, qualitatives,
identitaires : mouvements écologistes ,féministes, altermondialistes ... Ces revendications
portent sur des préoccupations davantage tournées autour du quotidien de la culture de
l’environnement ou de la protection des identités.
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-L'émergence de ces con its sociétaux s'accompagne Dé nition :
alors d'une croissance des luttes minoritaires qui
correspondent à l'ensemble des actions collectives Partie politique : organisation
menées par (et pour) des groupes minoritaires en vue structurée engagé dans la
compétition électorale en vue
de leur reconnaissance et extension de leurs droits
d’exercer ou d’in uencer le pouvoir
(mouvements féministes, mouvements LGBTQ+…)
—>Dé ants vis-à-vis du fonctionnement des
Syndicats: Association volontaire
structures syndicales et partisanes, les NMS
de personne qui a pour objet la
préfèrent souvent des organisations + décentralisées, défense des intérêts professionnels
laissent une large autonomie aux composantes de commun de ses membres. Il s’agit
base. Les NMS se singularisent aussi par une d’une organisation hiérarchisée au
inventivité dans leur répertoire d'action politique (sit- fonctionnement vertical
in, occupations de locaux, grèves de la faim), leur
adjoignant souvent une anticipation sur les attentes Groupement/ collectif :
des médias. Les mouvements sociaux contemporains regroupement peut structurer deux
partagent nombre de ces traits, que l'on pense au personnes maintenant des actions
caractère décentralisé de l'organisation des gilets souvent spectaculaire et éphémère
jaunes, des zadistes, ou de la marche pour le climat, ou a n d’ alerter les pouvoirs publics
à la variété de leur répertoire d'action, qui vise la et la population sur un sujet.
médiatisation.
Association : groupement de
personnes volontaires réunis
autour d’un projet commun au but
non lucratif
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