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V3 : « Direz » Ronsard choisi le futur car c’est une manière de montrer qu’il est totalement
sur de ce qu’il va arriver : le poète devient un voyant ayant connaissance du futur. De plus,
les participes présents « chantant » et « émerveillant » donnent l’impression d’être présent
là où se déroule la scène.
V4 : Le terme « Ronsard » montre qu’il fait son propre éloge en se rendant essentiel aux
yeux d’Hélène. En outre, le mot « temps » ainsi que les participes présents situés avant et
après forment une assonance en [an] qui crée une redondance dans la musicalité que l’on
peut associer à la redondance du filage de laine. Le mot « belle » montre bien, comme
« chandelle » au vers 1, quelque chose d’éphémère, qui s’oppose à l’immortalité.
V5 : Ronsard fait référence à la servante de la dame afin d’expliciter le fait qu’il est
également connu d’elle.
V6-7 : Les rimes « sommeillant » et « réveillant » sont signifiantes et montre une opposition.
De plus, le participe présent « sommeillant » donne une sensation de monotonie. « mon
nom » désigne Ronsard et permet de se mettre en avant malgré le fait que son poème ne
s’adresse pas à lui-même.
V9-10 : « fantôme sans os » est une périphrase euphémistique qui forme avec « je prendrai
mon repos » un euphémisme pour adoucir la mort.
V11 : « Vous serez au foyer » est un parallélisme avec « Je serai sous la terre » comparant
l’état physique dans lequel ils se trouveront d’après l’auteur.
V13-14 : L’utilisation de l’impératif avec « vivez » et « Cueillez » est une note de l’injonction
confirmant qu’il s’agit d’une morale. Il prévient la dame que son offre n’est pas infinie et
utilise la métaphore des « roses » qui signifie ne pas attendre d'être vieille ou mourante pour
regretter de n'avoir pas assez vécu. C'est une métaphore épicurienne.
Au terme de cette analyse, Pierre de Ronsard se met à place du désiré, en opposition avec
les principes de l’amour courtois. Les topos du tempus fugit, du memento mori et du carpe
diem principalement sont utilisés afin de structurer le discours épidictique qu’il tient à
l’égard d’Hélène. Paradoxalement, dans cette poésie dans laquelle Ronsard souligne le
caractère éphémère de sa beauté, il l’immortalise grâce à la poésie.