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1.

Grammaire interne12 : C’est l’apprentissage intuitif des règles utilisées en parlant


spontanément. Elle est aussi appelée grammaire intermédiaire. En d’autres termes, la
grammaire interne fait référence à l’ensemble des règles linguistiques que
l’apprenant a intériorisées et utilise instinctivement lorsqu’il parle.
Imaginons un enfant qui grandit dans un environnement francophone. Au fur et à
mesure qu’il grandit, il commence à parler français de manière fluide, sans avoir
besoin de connaître explicitement les règles de grammaire. Par exemple, il sait
instinctivement dire “Je vais à l’école” plutôt que “Je va à l’école”. C’est un exemple de
grammaire interne, car l’enfant a intériorisé les règles de la langue française sans les
apprendre de manière formelle.
2. Grammaire externe12 : C’est l’ensemble de règles enseignées à travers des exercices
d’application. Elle fait référence à l’ensemble des règles grammaticales que
l’apprenant apprend de manière explicite, souvent à travers l’étude formelle de la
langue.
Prenons maintenant l’exemple d’un étudiant qui apprend le français en tant que
langue étrangère. Il étudie les règles de grammaire de manière explicite, par exemple,
il apprend que le verbe “aller” se conjugue de cette façon : “je vais, tu vas, il/elle va,
nous allons, vous allez, ils/elles vont”. L’étudiant utilise ces règles lorsqu’il parle ou
écrit en français. C’est un exemple de grammaire externe, car l’étudiant a appris les
règles de manière formelle et consciente.

La théorie de l’apprentissage du béhaviorisme, également connue sous le nom de


comportementalisme, est une approche qui se concentre sur la manière dont les
élèves apprennent. Cette théorie affirme que les comportements sont appris de
l’environnement et que les facteurs innés ou hérités ont très peu d’influence sur le
comportement.
Selon le béhaviorisme, l’apprentissage est une modification des conduites des
individus en fonction de séquences stimulus-réponses appropriées 2. L’apprentissage
se fait par paliers successifs, avec des récompenses ou des punitions pour valoriser
les réponses justes ou corriger les erreurs. En d’autres termes, les êtres vivants
apprennent en fonction des conséquences de leurs actions : leurs comportements
sont soit renforcés soit non récompensés par l’environnement.

Par exemple, si un élève répond correctement à une question en classe et reçoit des
éloges de l’enseignant (renforcement positif), il est plus susceptible de participer à
nouveau. À l’inverse, si un élève est réprimandé pour un comportement inapproprié
(punition), il est moins susceptible de répéter ce comportement. En somme, le
béhaviorisme est une théorie d’apprentissage qui met l’accent sur l’observation des
comportements et leur modification en réponse à des stimuli environnementaux

La théorie de l’apprentissage du constructivisme est une approche qui met l’accent


sur la manière dont les élèves construisent activement leurs propres
connaissances. Selon le constructivisme, la connaissance est élaborée par l’apprenant
sur la base d’une activité mentale. Cette théorie repose sur l’hypothèse que, en
réfléchissant sur nos expériences, nous nous construisons et construisons notre
propre vision du monde dans lequel nous vivons.
Développée par Jean Piaget en réaction au behaviorisme, la théorie constructiviste
met en avant le fait que les activités et les capacités cognitives inhérentes à chaque
sujet lui permettent de comprendre et d’appréhender les réalités qui
l’entourent. Ainsi, une personne confrontée à une situation ou à un problème donné
va être amenée à mobiliser un certain nombre de structures cognitives, nommées
schèmes opératoires3. À partir de là, la personne peut soit incorporer les informations
perçues au sein de sa structure cognitive (assimilation), soit modifier sa structure
cognitive afin d’incorporer les éléments nouveaux provenant de la situation
(accommodation).
Le constructivisme est aussi une attitude politique qui vise à construire un certain
type de société. Il souligne également que nous pouvons utiliser notre créativité et
notre imagination pour façonner nos environnements . Le constructivisme est une
philosophie pédagogique basée sur l’idée que les apprenants développent leur
propre compréhension d’un sujet en établissant des liens, en tirant des conclusions et
en créant des questions

La théorie socio-constructiviste est une extension de la théorie constructiviste qui met


l’accent sur l’importance des interactions sociales et du contexte culturel dans le
processus d’apprentissage. Cette théorie a été développée par le psychologue russe
Lev Vygotsky.
Selon le socio-constructivisme, la connaissance est construite à travers un processus
de discussion et de négociation, et elle se produit principalement à la suite d’une
interaction sociale. L’apprentissage est donc considéré comme un processus social et
l’origine de l’intelligence humaine dans la société. Par exemple, une personne qui a
une compréhension spécifique d’un groupe d’individus ou d’une idéologie peut
changer d’opinion, à la suite d’une interaction sociale.
Vygotsky croyait que l’apprentissage avait lieu principalement dans des contextes
sociaux et culturels, plutôt qu’au sein de l’individu uniquement. Il a soutenu que
toutes les fonctions cognitives trouvent leur origine dans les interactions sociales et
que l’apprentissage ne consiste pas simplement en l’assimilation et l’accommodation
de nouvelles connaissances par les apprenants. C’est le processus par lequel les
apprenants s’intègrent dans une communauté de connaissances.

En somme, le socio-constructivisme est une théorie d’apprentissage qui met l’accent


sur l’importance des interactions sociales et du contexte culturel dans le processus
d’apprentissage

alors que Chomsky se concentre sur la structure de la langue et la manière dont elle est
générée, Piaget se concentre sur la manière dont les individus construisent leur connaissance
à travers l’interaction avec leur environnement. Chomsky considère le langage comme un
système parfait du point de vue computationnel , tandis que Piaget voit le développement
cognitif comme un processus d’adaptation et d’organisation, où l’individu modifie ses
propres structures cognitives pour inclure de nouvelles connaissances

La grammaire chomskyenne, développée par Noam Chomsky, se concentre sur la


structure des langues et comment nous les produisons. Chomsky pense que nous
avons tous une sorte de “grammaire universelle” intégrée dans nos cerveaux qui nous
aide à comprendre et à parler les langues.

D’un autre côté, la théorie de Piaget est centrée sur la façon dont nous, en tant
qu’individus, construisons notre propre compréhension du monde. Selon Piaget, nous
faisons cela en passant par différents stades de développement cognitif, où nous
apprenons constamment et adaptons notre compréhension en fonction de nos
expériences.

La théorie générative, développée par le linguiste Noam Chomsky, constitue l'un des
piliers fondamentaux de la linguistique moderne. Son objectif principal est de
comprendre les mécanismes sous-jacents à la capacité humaine à acquérir, produire
et comprendre un langage. Cette théorie offre une perspective novatrice qui
transcende les approches purement comportementales pour se concentrer sur la
structure interne des langues

La théorie générative trouve ses racines dans les travaux de Chomsky dans les années
1950, remettant en question les perspectives behavioristes qui dominaient alors.
Chomsky a soulevé des interrogations cruciales sur la manière dont les individus
acquièrent une compétence linguistique complexe avec une telle facilité, même en
l'absence d'une formation explicite.

La compétence, dans la théorie générative, est la connaissance innée des règles


grammaticales universelles qui permettent à un locuteur de générer et de
comprendre un nombre infini de phrases grammaticales. C'est une notion idéalisée.

La langue internalisée est la représentation mentale individuelle de cette compétence.


C'est la manière dont la compétence est stockée dans l'esprit d'un individu. Ainsi, la
compétence correspond à la connaissance théorique, alors que la langue internalisée
est la manière spécifique dont cette connaissance est encodée dans l'esprit d'un
locuteur.

La performance est l'utilisation réelle du langage dans des contextes concrets. Cela
peut inclure des variations, des erreurs ou d'autres influences qui peuvent affecter la
production linguistique observable.

La langue externalisée est la manifestation observable de la performance linguistique.


C'est la façon dont la compétence est exprimée dans la pratique, que ce soit à l'oral
ou à l'écrit. En résumé, la performance est l'utilisation concrète du langage, tandis
que la langue externalisée est la réalisation observable de cette performance.

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