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UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT LOUIS

UFR DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES

SECTION SCIENCE POLITIQUE

ARMAND ASSANE COLY P30 1274

EXERCICE DE COMMENTAIRE

L’auteur de texte est Jean François Médard. Il est né en 1934 et mort en 2005. Jean François était un
professeur de science politique à l’institut d’études politiques de Bordeaux. Spécialiste de l’Afrique, il
est connu pour ses travaux sur le clientélisme et le néo-patrimonialisme.

Cet extrait de texte s’intitule Autoritarismes et démocraties en Afrique Noire publié en 1991 par
Politique africaine p.92, n°43.

Ce texte est de nature doctrinale.

A travers notre lecture du sujet, nous comprenons que Jean François conçoit d’abord l’Afrique
comme un continent comportant entièrement ou presque que des régimes autoritaires, depuis les
indépendances. Ensuite il met en exergue deux catégories de régimes politiques ambivalents dans ce
continent. Enfin il souligne l’épatante différence qu’il y a entre processus de démocratisation et
processus de décompression autoritaire. Et donc selon lui et Jean François Bayart, ce dernier semble
être le plus adéquat à la situation politique de l’Afrique.

L’idée générale de ce texte tourne autour du processus de démocratisation dans les régimes
politiques africains.

Le choix de cette idée générale incombe pour nous d’expliquer d’une part le régime politique africain
défini par une violence politique exacerbante et le processus de décompression autoritaire plus
convenable à la situation politique africaine, d’autre part la remise en question des régimes
autoritaires et l’étroite liaison Etat-démocratie comme facteur d’une reconstruction de l’Etat africain.

Ainsi au niveau de notre argumentaire nous allons d’abord analyser la démocratie inexistante dans
les régimes politiques africains, avant de terminer par la transition démocratique à l’œuvre dans ces
régimes.

I- La démocratie inexistante dans les régimes politiques africains :

Elle est en effet invisible dans les régimes africains du fait d’une violence politique exacerbante
(A), mais aussi parce que le processus de décompression semble plus convenable à la situation
politique africaine (B).

A- Le régime politique africain défini par une violence exacerbante après les indépendances :

« (.. .) Dans ce dernier cas la violence politique est à son comble(…) » Autrement dit, dans
certains régimes politiques africains, car il est important de ne pas généraliser, la violence
politique n’est que plus grande. La violence politique est donc une donnée commune à presque
tous les régimes politiques africains. De manière plus claire, le recours à la violence surtout
physique est une habitude chez les régimes politiques africains. Dès lors cela est sans aucun
débat possible source d’une inexistence de la démocratie. Certes, dans un régime démocratique,
les conflits d’opinions ne sont rares. D’ailleurs même, la démocratie se définie parfois comme un
régime d’opposition. Autrement dit, s’il n’y a pas de liberté on ne saurait parler de démocratie.
Mais dans le cas des régimes autoritaires africains, l’utilisation de cette violence se fait à des faits
personnels par le régime au pouvoir. Toutefois il n’est pas également que la population ne peut
susciter cette violence. Mais dans ce cas nous parlerons surtout de soulèvements populaires qui
des fois aboutissent à des guerres civiles. Néanmoins cette inexistence marquante de la
démocratie, dans les faits, dans les régimes politiques africains ne se limite pas à l’exacerbante
violence politique mené au sein de ces régimes.

B- Le processus de décompression autoritaire plus convenable à la situation politique


africaine :

« On est plutôt en présence, pour l’instant, comme le dit Jean François Bayart, d’un processus
de décompression autoritaire. » C’est donc une question de précaution surtout, que l’auteur a
mis en avant pour qualifier la situation qui sévit les régimes politiques africains. En effet lui il
parle plutôt de décompression autoritaire au lieu de parler de démocratie purement. Pourquoi ?
Car si l’on se réfère à ce texte, la quasi-totalité des régimes politiques africains ne sont pas
encore à un niveau qu’on pourrait notifier de démocratie naissante. Ceci est dû à plusieurs
facteurs. Pourtant la plus marquante des causes est le fait que, dans les régimes politiques
africains, on ne pourrait être sûr de vivre une stabilité durable, puisque dans la foulée des
soulèvements pourraient rejaillirent et remettre le peuple à feu et à sang. Par-là l’on comprend le
pourquoi de l’usage de cette expression par l’auteur Jean François Médard. Par définition, un
processus de décompression autoritaire renverrait à une phase d’essoufflement du régime en
place. Un essoufflement dont pourrait suivre un déclin total du régime et donc sa disparition. Ce
qui fait même la compatibilité flagrante de ce terme de décompression autoritaire vis-à-vis des
régimes politiques africains, c’est que cet essoufflement autoritaire n’enlève en rien le fait qu’un
possible retombé dans cet autoritarisme n’est à exclure comme éventualité. Mais aussi une
vision optimiste de la situation en Afrique se présente. Avec des conditions bien précises, une
transition démocratique pourrait être de mise.

II- La transition démocratique à l’œuvre dans les régimes politiques africains :

Comme ultérieurement évoqué, la transition démocratique pourrait réellement être de mise en


Afrique. Elle passe donc par une remise en cause de ces régimes autoritaires (A) et par une
reconstruction du cadre étatique même dans les régions africaines (B).

A- La remise en question des régimes politiques autoritaires africains :

« Mais ce qui est sûr, c’est qu’on assiste à une crise des autoritarismes : partout ils sont en
question. » Les régimes politiques autoritaires en Afrique sont donc remis en question. Des
interrogations se font de l’extérieur, c’est-à-dire au niveau international, comme de l’intérieur,
c’est-à-dire au niveau national. Cette crise est donc expliquée par l’émergence d’autres acteurs
sur la scène internationale, mais aussi grâce à l’ONU dans sa mission du maintien de la paix dans
le monde. Une mission qui n’est pas certes complète mais qui a au moins fait baisser le niveau de
violence dans certains régimes africains. D’un autre coté cette remise en cause s’est opérée au
niveau interne. Car après la chute de ces grands dictateurs dans leurs privilèges de « roi »,
« empereur » et « sultan », d’autres hommes vont arriver au pouvoir. Il n’est pas toujours
question de violence pour les dirigeants. Il y a une différence de conception du pouvoir dans les
régimes politiques, et cela se voit. Il n’y a vraisemblablement pas un arrêt drastique de toute
violence politique. D’ailleurs des violences il y en a toujours eu et il y en aura toujours. Mais ce
qui marque une divergence avec les régimes postindépendances c’est que cette violence est
désormais maitrisée. Avec l’intégration dans des organisations sous régionales, les traités signés
font office d’un contre-pouvoir contre la souveraineté externe des Etats.

B- L’étroite liaison Etat-démocratie, facteur d’une reconstruction du cadre étatique en


Afrique :

« (…) c’est pourquoi on ne voit pas comment on peut construire une démocratie avec des
chances de durée sans repenser er refaire l’Etat (…) » Autrement dit, le développement de la
démocratie passe nécessairement par une bonne assise du cadre étatique. Si à la base l’Etat n’est
institutionnellement fort, il y aura donc des soucis pour une bonne émancipation de la
démocratie. Parler d’une reconstruction étatique revient à penser l’Etat, surtout celui africain,
d’une autre manière. C’est donc ne plus considérer l’institution étatique comme un levier pour
s’enrichir, comme une force pour imposer sa suprématie, comme un prétexte pour asseoir sa
domination et son idéologie, mais c’est un facteur qui doit favoriser l’émancipation de la
démocratie. N’oublions pas que l’Etat et la démocratie entretiennent des rapports étroits. A tel
point que sans une bonne marche de l’Etat, la démocratie est vouée à l’échec. Nous en avons des
exemples clairs : l’autoritarisme qui gangrénait la société africaine dans presque tout son
ensemble est facteur d’une asthénie démocratique.

CONCLUSION :

Arrivé au terme de notre argumentaire, nous pouvons dire que la situation politique des régimes
africains a bien évolué. De la période postindépendance qui est marqué par des partis uniques au
sein des Etats fraichement indépendants, mais aussi par une liberté d’action, de dire et de faire
très limité, la période actuelle voit une intensification des partis politiques au niveau national et
une plus grande liberté d’action laissée aux individus. Cette transition démocratique s’est opérée
par le biais de contestations, de guerres, mais aussi d’un recadrement de l’institution étatique.

Correction :

La consolidation politique renverrait donc à une solidification de la démocratie présente. C’est


aussi un ensemble de processus et de systèmes mis en œuvre dans le but d’asseoir des bases
plus solides de la démocratie (pérennité)

Le régime autoritaire est donc tout sauf un régime démocratique

Décompression autoritaire : ruse des dirigeants politiques pour prétendre à une soi-disant
démocratie

Idée générale : L’incertitude des processus de démocratisation engagé en Afrique en 1990

I- La problématique de la qualification des changements politiques observés


A- L’identification d’un processus de démocratisation
B- L’évocation d’une décompression autoritaire
II- Le scepticisme sur la viabilité de la démocratie en construction
A- Le retour possible des autoritarismes
B- La crise de régulation de l’Etat autoritaire

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