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CHAP II Les Ressources de Lentreprise
CHAP II Les Ressources de Lentreprise
Les entreprises ont besoin de ressources, en vue de mettre en œuvre leurs stratégies, et
d’accomplir leurs activités et de proposer, par voie de conséquence, sur le (s) marché (s) des
offres appropriées.
Par ailleurs, les développements qui seront fait progressivement, se conçoivent comme des
réponses aux interrogations suivantes :
1.1.Définitions
Les ressources peuvent être définies comme étant l’ensemble des moyens dont l’entreprise
dispose, qu’elle contrôle, et qu’elle peut engager, par le biais de ses processus productifs et
organisationnels, pour créer de la valeur de par son activité.
Pour WERNERFELT (1984), les ressources renvoient à tout élément qui constitue une force
ou une faiblesse pour l’entreprise. Ces éléments peuvent être : le capital, la technologie, les
compétences, les machines et équipements, les contacts commerciaux, les brevets, …
Dès lors, la ressource de l’entreprise, est susceptible être ce qui sous-tend sa croissance, son
développement, ou en cas, de son absence ou sa non maîtrise, déclenche son inefficacité. En
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sus, il importe de noter que les forces et les faiblesses de l’entreprise s’apprécient vis-à-vis de
la concurrence dans la branche.
ARREGLE (1996) quant à lui, qualifie les ressources des actifs spécifiques à l’entreprise.
Elles peuvent être tangibles ou intangibles, et sont créées à partir d’inputs, qui sont
transformés par l’entreprise en actifs spécifiques. Les grandes catégories de ressources
sont financières, physiques, humaines, technologiques, organisationnelles, et la réputation.
De part cette définition, ARREGLE, a non seulement défini la notion de ressource, en l’a
qualifiant d’actifs spécifiques, mais il les a aussi classifié, en ressources tangibles qui fédère
tous les éléments d’une entreprise ayant une existence matérielle et physique, et ressources
intangibles principalement fondées sur l’information et le savoir, c'est-à-dire, qu’elles n’ont
pas d’existence physique.
Les ressources tangibles ou encore ressources corporelles (matérielles), celles qui apparaissent
clairement dans le bilan de l’entreprise, sont les plus aisées à identifier et à évaluer. Elles
regroupent l’ensemble des moyens qui peuvent être physiquement observables (bâtiments,
usines, terrains, machines…) et bien entendu les ressources financières.
Les ressources intangibles, incorporelles dont il est rarement fait mention dans le bilan,
constituent pourtant, dans un grand nombre de cas, la majeure partie de la richesse potentielle
de l’entreprise. Elles sont a priori plus difficiles à identifier et l’on a souvent l’habitude d’y
distinguer les ressources technologiques, la réputation, c’est-à-dire le nom ou la marque, et les
ressources humaines comme l’expérience, les qualifications, la formation,…
De plus, elles-mêmes, et seules, ces ressources – comme tout actif – sont improductives. Il
faut les combiner et rajouter du savoir-faire, des aptitudes, et des compétences pour que leur
valeur ajoutée potentielle puisse s’exprimer. Par conséquent, vu l’importance que revêtent ces
ressources, un courant de pensée à part entière a vu le jour sous le nom de l’approche par les
ressources ou RESOURCES BASED VIEW (RBV), sous l’impulsion des travaux de
recherche de l’économiste PENROSE (1959), en avançant que la compréhension du
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développement d’une entreprise, suppose d’aborder le problème sous l’angle des ressources
qui tendent à déterminer ses processus productifs qui font la spécificité d’une entreprise.
Le courant RBV considère que les ressources de l’entreprise sont les racines de toute activité
au sein de cette dernière, conséquemment, il caractérise la ressource comme suit :
- La ressource ne peut pas être séparée de l’entreprise qui la développe, par conséquent,
certaines ressources sont idiosyncratique à l’entreprise (inséparable) ;
- Chaque produit nécessite la mobilisation de plusieurs ressources à la fois ;
- Chacune des ressources peut être utilisée pour de nombreux produits ;
- La croissance (interne et externe) de l’entreprise ne peut pas être envisagée que par
rapport aux ressources disponibles, c'est-à-dire détenues ou contrôlées par elle.
Toutefois, ce courant mobilise la métaphore de l’arbre, pour mettre en exergue le poids des
ressources dans la vie quotidienne de l’entreprise, et ce, comme est présenté dans la figure
suivante :
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Figure.01. Les ressources de l’entreprise comme ses racines.
Les produits de
l’entreprise
Les activités de
l’entreprise
Les ressources de
l’entreprise
Par conséquent, les ressources de l’entreprise n’ont pas toutes le même potentiel, autrement
dit, ce n’est pas toutes ses ressources qui sont en mesure de lui engendrer un profit aussi
important. Dès lors, il est capital de distinguer les ressources qui ont un potentiel avéré en la
matière, pour ce faire, le manager doit recourir à la méthode VRIST (Valorisable, Rare,
Imitable, non-Substituable, non-Transférable) en vue de déceler les ressources distinctives
voire stratégiques de l’entreprise.
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1.3. Les ressources distinctives/ stratégiques
Quelles sont donc ces attributs qui expliquent le potentiel de distinctif des ressources de
l’entreprise ?
Les auteurs américains BARNEY et GRANT, ont mis au point une méthode qui permet de
déceler les ressources distinctives, et ce, en prétendant, à juste titre, qu’une entreprise peut
générer un profit substantiel grâce à ses ressources, si ces dernières remplissent les cinq
conditions suivantes :
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Les entreprises avec des ressources non-substituables, pourraient difficilement arriver au
même résultat en utilisant des ressources alternatives.
La figure ci-dessous met en avant, la méthode VRIST qui permet de distinguer les ressources
en mesure de conférer un avantage pour l’entreprise :
Figure.02. La méthode VRIST.
Ressource de l’entreprise
valorisable
rare
inimitable
non-substituable
non
transférable
Ressources distinctives
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Par conséquent, être une ressource inimitable, non-substituable et non-transférable
(additionnés aux attributs da valorisable et rare) rend l’avantage conféré à l’entreprise plus
durable, et ce, au détriment de ses rivales.
2.2. Innovation
C’est à l’économiste autrichien SHUMPETER (1942), que nous devons les recherches les
plus significatives sur la dynamique de l’innovation, puisqu’il a défini des combinaisons
nouvelles des facteurs de production que développe l’entrepreneur, et qui stimulent par voie
de conséquence, la croissance économique.
Pour ce dernier, les mutations industrielles, qui par définition, sources de révolution des
structures économiques, détruisent celles existantes et créent de nouvelles. Cela, est engendré
lorsqu’une innovation détruit les équilibres en vigueur et libère, dès lors, des ressources
destinées à être exploitées d’une manière inédites dans d’autres activités. Somme toute,
l’innovation au sens de SHUMPETER, se présente comme ce changement historique et
irréversible dans la manière de faire les choses.
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Toutefois, JAKOBIAK (2005), définit l’innovation comme l’introduction effective, dans le
circuit économique, de ce qu’on a inventé ou découvert et qui constitue un progrès.
En sus, l’innovation peut revêtir d’après JAKOBIAK (1990), deux formes différentes à
savoir :
Il peut s’agir d’une innovation incrémentale, c'est-à-dire qu’il y ait une évolution des
caractéristiques ou des usages du produit ou du service offert aux clients, ou même dans la
structure de l’organisation. De même que l’innovation peut être une innovation de rupture,
révolutionnant ainsi le produit, ou l’organisation de manière plus profonde et radicale.
Il est à noter que les entreprises innovent, et cette volonté est soutenue par un ensemble
d’objectifs économiques, influençant décisivement leurs vies ainsi que leurs devenirs.
La figure1 ci-après est destinée à lister ces objectifs économiques de l’innovation au sein des
entreprises :
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Jakobiak F, Op.cit, p 13.
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Figure.03. Les objectifs économiques de l’innovation pour l’entreprise.
Par conséquent cette figure fait apparaitre les objectifs économiques de l’innovation autour de
quatre pôles cruciaux qui sont :
- Les produits ;
- Le processus de production ;
- Le marché ;
- L’environnement de l’entreprise.
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2.3. Les technologies de l’entreprise
Diagnostiquer le potentiel technologique de l’entreprise constitue une condition sine qua non
à l’identification de ses forces et ses faiblesses vis-à-vis de ses rivales dans la branche.
Ce faisant, la visibilité de l’entreprise devient plus claire quant aux technologies à délaisser,
celles à maintenir ou à développer, et bien évidemment, les technologies à acquérir dans le
temps.
En sus, l’entreprise peut avoir 04 grands types de technologie qui ne s’excluent pas
mutuellement dans son portefeuille technologique à un moment donné, celles-ci sont :
La figure prochaine représente ces types de technologies, ainsi, que les actions que
l’entreprise est amenée à mettre en place, dans le sens, qu’elle doit suivre les technologies
dites embryonnaires, investir d’une manière sélective dans celles émergentes, développer et
contrôler les technologies clés, et abandonner sélectivement les technologies de base.
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Figure.04. Le portefeuille technologique de l’entreprise.
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opérationnelle, toutefois, cela implique l’achat d’éléments non technologiques qui
augmentent le coût de l’opération ;
Accords de coopération : ce type d’accord permet aux entreprises de partager les
coûts et les risques liés au développement d’une technologie nouvelle, aussi, il leur
permet de profiter de la complémentarité de leurs ressources et compétences, pour
mener à bien un tel projet ;
Achat de licence : il s’agit de l’acquisition d’un brevet ou de sa licence
d’exploitation, c’est un procédé d’application rapide mais d’acquisition onéreuse ;
Le développement de la veille technologique : c’est un processus informationnel
permettant à l’entreprise de collecter les informations relatives à l’évolution des
techniques, des besoins de consommateurs, le suivi des technologies des concurrents,
…un tel processus, permet à l’entreprise d’être toujours bien informée quant aux
évolutions technologique et techniques à la fois dans sa branche propre, que dans
d’autres branches.
En conséquence, les entreprises qui réussissent le plus, sont celles qui ont des portefeuilles
technologiques équilibrés, dynamiques qui évoluent en permanence, en fonction, des
innovations réalisées dans le temps et dans l’espace.
L’effet de l’évolution technologique sur l’entreprise, peut être analysé à trois niveaux, qui
sont :
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L’effet de la technologie sur les positions concurrentielles : le recours à des
technologies plus performantes peut d’abord permettre à l’entreprise d’améliorer sa
position sur certains éléments de coût ce qui lui donne ainsi un avantage sur ses
concurrentes (au niveau de coût). Outre, son impact sur les coûts, la technologie est
une source importante de différenciation pour les entreprises. La maîtrise de
technologies plus performantes permet d’offrir un produit dont les caractéristiques
sont supérieures à celles des produits des concurrents. La technologie peut être à
l’origine d’avantages sur les coûts d’une part, et d’une différenciation des produits de
l’autre, ces deux effets ne sont pas nécessairement exclusifs l’un de l’autre, mais
peuvent parfois, se produire simultanément ;
Conséquemment, l’effet stratégique de la technologie est dans bien des cas décisif, et les
choix technologiques effectués par l’entreprise méritent donc une attention extrême.
Par ailleurs, certes que la ressource technologique est cruciale pour l’entreprise, cependant,
son exploitation requiert la disponibilité d’une ressource humaine adéquate et compétente, qui
permet de tirer profit amplement de cette dernière.
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Bibliographie :
- ARREGLE J-L, Analyse ressource based et identification des actifs stratégiques,
Revue Française de Gestion, n° 108, Mars- Avril 1996, p 26.
- METAIS E, Stratégie et ressources de l’entreprise, ECONOMICA, 2004, p 35.
- HELFER J-P, KALIKA M et ORSONI J, Management, stratégie et organisation, 6 ème
édition, VUIBERT, 2006, p 122
- SALLES M, Stratégie des PME et intelligence économique, ECONOMICA, 2003, p
42-43.
- DUSSAUGE P & RAMANANTSOA B, Technologie et stratégie, Harvard
l’Expansion, été, 1986, p 63-65.
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Faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion
Département : sciences de gestion 2 ème LMD, Semestre 4, Section A
Module : Economie des entreprises Section A
Chargée de cours : Mme NANECHE. F
La ressource financière constitue une véritable force motrice pour l’entreprise, du moment,
qu’elle est considérée comme une ressource qui a cette aptitude à créer, à générer les autres
ressources indispensables pour son meilleur fonctionnement au quotidien.
- La ressource financière permet à l’entreprise déjà en place d’investir et de croître, que ça soit
en croissance interne ou externe ;
N.B. L’entreprise est susceptible de profiter de tous ces avantages que la ressource financière
draine, cependant, il importe de mentionner, que cette ressource s’accumule dans le temps.
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3.2. Les sources de financement à mobiliser pour l’entreprise
L’entreprise pour financer ses projets d’investissement de court, moyen ou long termes,
recourt à des sources de financement diverses, qui peuvent être des établissements bancaires,
le marché financier, …
Ainsi, en fonction de son activité, sa stratégie, son statut juridique et ses capacités financières,
celle-ci opte pour des sources de financement interne ou externe :
Nommé aussi, le crédit inter-entreprises, il s’agit d’un crédit accordé par une entreprise
(fournisseur) à une autre entreprise (client). En fait, l’entreprise obtient de ses fournisseurs des
délais de paiement, ce faisant, elle contracte une dette.
Dès lors, l’entreprise et son fournisseur créent un effet de commerce (un effet à payer) dont la
durée maximale est de 90 jours. Les entreprises s’accordent ce type de financement dans le
cadre de leurs relations commerciales d’achat et de vente.
3.2.1.2.L’emprunt indivis
Pour financer un investissement qui s’inscrit dans la durée, l’entreprise contracte un emprunt
indivis auprès d’un seul prêteur qui est la banque.
En sus, le contrat du prêt est signé entre le prêteur (banque) d’un côté, et l’entreprise
concernée de l’autre, tout en prévoyant le taux d’intérêt et les échéances de remboursement.
L’entreprise peut à un certain moment avoir un solde négatif sur son compte courant en
banque, dans le sens que ses dépenses (charges, débit) dépasse ses entrées (versement, crédit),
de ce fait, à la demande de l’entreprise, la banque, suite à l’étude de sa situation financière,
peut lui accorder un plafond de découvert à respecter sous peine d’être en cessation de
paiement.
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Le découvert est assimilé à un crédit et n’est donc pas gratuit. De plus, le découvert ne
représente donc pas un droit, il doit, donc, être soumis à l’approbation de la banque.
3.2.1.4.Emprunt obligataire
L’entreprise peut financer ses activités à long terme, en décidant d’émettre des obligations sur
le marché financier. Au fait, une obligation et contrairement à l’action qui est un titre de
propriété, celle-ci est un titre de créance.
Ces obligations émises seront achetées par des investisseurs, auxquels un intérêt annuel sera
versé, ce dernier, est fixé au préalable. Tandis que le capital sera remboursé à une date prévue.
Exemple :
Le prix de l’obligation est de 50 000 da, donc, si un investisseur achète 03 titres, ça sera pour
un montant de 150 000 da, l’intérêt perçu est en fonction du choix de l’échéance de 3 (7500
da) ou 5 ans (8625 da), et à la fin de la durée fixée au départ, l’investisseur va récupérer ses
150 000 da.
Il s’agit à la fois d’un procédé d’investissement et d’un mode de financement. Il est question
d’une location assortie d’une promesse de vente, le principe du crédit-bail est le suivant :
Une entreprise qui a besoin d’un bien (équipement, machine, immeuble, …) formule sa
demande auprès d’une société du crédit-bail, qui achète le bien et le loue pendant une période
donnée pour l’entreprise concernée.
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Le contrat du leasing entre la société du crédit-bail et le preneur du crédit (entreprise).
A côté des sources de financement externe que l’entreprise peut mobiliser, existent des
sources qui lui sont internes et que lui permettent aussi de financer ses investissements :
3.2.2.1.Augmentation du capital
Le capital d’une entreprise donnée résulte des apports des propriétaires associés de
l’entreprise, et ces derniers peuvent être :
3.2.2.2.L’autofinancement
L'autofinancement désigne le financement des projets de l'entreprise sans appel à des sources
extérieures : ses plus-values, son épargne, ses capitaux propres et son amortissement
comptable. Si ce mode de financement est considéré par les partenaires de l’entreprise comme
peu risqué et sain, il peut paraître, cependant, moins intéressant pour les investisseurs.
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3.3. Les besoins de financement
L’entreprise doit engager des frais (ressource financière), qu’elle paye souvent avant
d’encaisser les recettes (retour en investissement : R.O.I) générées par l’investissement
concerné.
Le besoin de financement naît de ce décalage dans le temps entre les flux de paiement et les
flux d’encaissement.
Dans ce cas, les sources que l’entreprise a, à mobiliser sont les sources qui lui confère le plus
de temps, comme le procédé du crédit-bail, l’emprunt indivis, l’emprunt obligataire,
l’augmentation du capital, …
N.B. En fait, il doit y avoir une adéquation entre le besoin financier auquel l’entreprise fait
face, et le mode de financement, qui lui permet d’y remédier.
Il s’agit du besoin de fond de roulement d’exploitation (BFRE), résultent des décalages des
flux de trésorerie de l’entreprise, relatifs aux décaissements et aux encaissements liés à son
activité opérationnelle.
Pour limiter ce besoin, l’entreprise doit faire tourner rapidement ses stocks, en accordant peu
de crédit à ses clients, tout en essayons de tenter d’obtenir beaucoup de ses fournisseurs.
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Les sources à mobiliser pour faire face à ce type de besoin récurrent, sont l’autofinancement,
le découvert bancaire, le financement inter-entreprises,
Est-ce que l’homme a toujours été considéré comme une ressource décisive pour l’entreprise ?
Le fondateur de l’O.S.T est TAYLOR.F.W (1856-1915). En effet, l’O.S.T est présenté par son
fondateur comme cette approche universelle qui a pour objectif d’appliquer les principes
scientifiques au travail des ouvriers pour maximiser le rendement, par ailleurs, cette approche
met l’accent sur les caractéristiques physiologiques de l’homme. C’est ainsi, qu’il y a eu
l’introduction de la division verticale et horizontale du travail, le chronométrage des tâches, le
salaire à la pièce, …
De par son approche, TAYLOR a considéré l’homme comme une machine, qui est appelé à
effectuer continuellement le même geste chronométré. Néanmoins, ce dernier est licencié dès
qu’il n’est plus suffisamment productif.
Dans cette perspective, l’homme constitue un facteur de production, tout comme le facteur
capital, seulement, celui-ci est exclusivement motivé par le salaire qu’il perçoit.
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La motivation économique n’est pas le seul moteur de motivation, mais, d’autres facteurs
s’incarnant dans la participation, l’enrichissement des tâches à effectuer, la coopération, la
communication, l’autonomie laissée aux employés …surpassent la seule motivation liée au
salaire perçu.
De part, l’ensemble des expériences menées dans les entreprises, ces chercheurs appartenant à
l’école des relations humaines, ont démontré que certes la motivation pécuniaire compte pour
la salarié, cependant, elle n’est pas la seule, à impacter sa productivité.
Ont tendance à mettre l’homme au cœur de la création de la richesse au sein des entreprises. Il
y a eu un passage de la conception de l’homme comme un facteur de travail pour l’entreprise,
à une conception de ce dernier, comme un acteur agissant à travers l’exploitation de ses
compétences, c'est-à-dire comme un acteur clés pour l’entreprise moderne.
L’essentiel de la valeur créée par l’entreprise repose sur la ressource humaine, puisqu’elle est
la source de l’innovation et de la différenciation au sein des entreprises.
4.2.1. Définition
La GRH est ainsi une fonction partagée avec les managers d’équipe qui assurent l’évaluation
des besoins et des salariés, avec les décideurs d’entreprise qui définissent des politiques
sociales adaptées à leurs choix stratégiques.
Ainsi, si de par le passé la gestion de la ressource humaine a été considérée comme une
activité de soutien, de nos jours la GRH constitue une activité principale de penchant
stratégique. Toutefois, la GRH assure les activités suivantes :
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4.2.2. La gestion prévisionnelle des emplois GPE
En fonction des résultats des études quantitative et qualitative, l’entreprise met en place des
actions adéquates, comme le fait de recruter pour pourvoir les postes vacants, ou encore, de
procéder à la mobilité verticale ou horizontale. En d’autres termes la GPE concoure à :
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- Les postes de travail font l’objet d’une classification, un poste est l’ensemble des activités et
tâches élémentaires qui sont exécutées par une même personne. L’analyse régulière des postes
permet de suivre l’évolution des profils des postes (qualité professionnelle et niveaux) ;
4.2.3.1. L’administration
Elle consiste en l’ensemble des tâches nécessaires pour assurer les obligations légales et
contractuelles de l’entreprise vis-à-vis de ses employés. Elle englobe :
4.2.3.2. La rémunération
Les objectifs de la rémunération, revient à concilier les besoins des salariés et ceux de
l’entreprise, les besoins de rémunération des salariés s’expliquent par les besoins de
consommation de leurs familles. Ils s’accompagnent d’un besoin de sécurité des revenus et
d’un désir d’équité. L’entreprise quant à elle cherche par son système de rémunération à
obtenir une qualité de travail et un rendement satisfaisant ainsi qu’un climat social favorable.
4.2.4. La formation
Le personnel arrive dans l’entreprise avec une formation initiale dispensée par le système
scolaire et universitaire, apprentissage et expérience professionnelle, cependant, celle-ci doit
le plus souvent être complétée afin de s’adapter aux besoins évolutifs de l’entreprise.
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La formation organisée par l’entreprise au bénéfice de son personnel peut être interprétée
comme un investissement immatériel effectué par celle-ci. Cette formation peut avoir lieu
pour plusieurs motifs, l’adaptation à un nouvel emploi, promotion (amélioration de la
qualification), prévention (adaptation aux nouvelles technologies), acquisition, entretien ou
perfectionnement des connaissances.
L’entreprise peut organiser ses actions de formation par ses propres moyens (personnel et
matériel pédagogique) ou en ayant recours à une institution spécialisée comme un organisme
privé de formation. Un plan de formation, doit préciser les objectifs, les contenus, les budgets,
les modalités, la durée et le calendrier des stages pour l’année.
4.2.4.1. Définitions
La formation constitue l’ensemble des actions capables de mettre les individus et les groupes
en état d’assurer avec compétences leurs fonctions actuelles ou celles qui leurs seront confiées
pour la bonne marche de l’entreprise.
Aussi celle-ci peut être appréhendée comme un ensemble d’actions, de moyens, de techniques
et de supports planifiés à l’aide desquels les salariés sont incités à améliorer leurs
connaissances, leurs comportements, leurs attitudes, leurs habiletés et leurs capacités
mentales, nécessaires à la fois pour atteindre les objectifs de l’organisation et des objectifs
personnels, pour s’adapter à leur environnement et pour accomplir de façon adéquate leurs
tâches actuelles et futures.
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