Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
EMC - Anesthésie-Réanimation 1
échargé pour Clinicalkey > n◦ 0 >
Volume 0 User (clinicalkey.student@sendnow.win)
xxx 2023 à Holy Spirit University of Kaslik à partir de ClinicalKey.com par Elsevier sur
http://dx.doi.org/10.1016/S0246-0289(23)42117-2
avril 14, 2023. Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2023. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
36-913-A-10 Polyradiculonévrite aiguë démyélinisante, ou syndrome de Guillain-Barré
Situation normale
Conduction saltatoire
Nœud de Ranvier
Axone
Ganglioside
Situation pathologique
C. jejuni Lymphocyte T
Plasmocyte
Ganglioside
Na+
Nous allons successivement, dans cette mise au point, discuter : conduites, n’a été retrouvée que pour six agents infectieux : Cam-
la physiopathologie du SGB, sa présentation clinique, les résultats pylobacter jejuni, CMV, EBV, HEV, Mycoplasma pneumoniae et le
des examens complémentaires, sa prise en charge thérapeutique virus Zika. L’association entre l’infection par le syndrome respi-
et symptomatique, les complications, et enfin aborder les aspects ratoire aigu sévère dû au coronavirus 2 (severe acute respiratory
pronostiques. syndrome coronavirus 2 [SARS-CoV2]) et le SGB est encore discu-
tée [15] . La survenue de cas de SGB a également été rapportée après
des vaccinations : vaccin antirabique de type Semple et différents
vaccins contre la grippe A, avec une incidence de un cas pour
Physiopathologie 100 000 vaccinations pour ces derniers. Il est néanmoins impor-
tant de préciser que même si le lien entre la vaccination contre la
Quelques années seulement après la description initiale, un grippe A et la survenue de SGB a été établi, ce risque est inférieur
lien temporel entre le début des symptômes et une infection au risque de développer un SGB dans les suites d’une infection
récente a été noté et a conduit à suspecter une réponse inadap- par la grippe A [16] . Des cas de SGB survenant dans les suites d’une
tée et exagérée du système immunitaire à une infection [4–7] . En vaccination contre le papillomavirus, la rubéole, la rougeole, les
effet, deux tiers des patients atteints de SGB possèdent des argu- oreillons, le méningocoque (vaccin conjugué tétravalent) ou, plus
ments anamnestiques ou sérologiques en faveur d’une infection récemment, contre le SARS-CoV2 ont également été rapportés [15] .
préalable (Fig. 1) [8] . Campylobacter jejuni est l’agent infectieux le D’autres stimulations immunologiques sont en mesure d’induire
plus fréquemment mis en évidence. En Asie, environ la moitié des cas SGB ; ainsi, des cas ont été rapportés après des traite-
des cas de SGB seraient secondaires à une infection par Campylo- ments par immunothérapie (anti-tumor necrosis factor, interférons
bacter jejuni [9–14] . Les autres agents infectieux ayant été identifiés type I, inhibiteurs de points de contrôle) ou chimiothérapie (sels
comme pouvant être responsables de SGB sont Mycoplasma pneu- de platine, brentuximab), mais aussi après une chirurgie ou un
moniae et Haemophilus influenzae pour les bactéries et, parmi les traumatisme crânien [17–19] .
virus, le cytomégalovirus (CMV), l’Epstein-Barr virus (EBV), le La physiopathologie du SGB repose sur un mécanisme immuno-
virus influenza A, le virus de l’hépatite E (HEV) et les arbovirus (le logique de mimétisme moléculaire entre les molécules des surfaces
virus Chikungunya, le virus de la dengue et le virus Zika). Noter microbiennes et celles du nerf (axolemme ou membrane périaxo-
cependant qu’une association, dans des études cas-contrôles bien nale). En effet, il existe une homologie importante entre des
2 EMC - Anesthésie-Réanimation
Téléchargé pour Clinicalkey User (clinicalkey.student@sendnow.win) à Holy Spirit University of Kaslik à partir de ClinicalKey.com par Elsevier sur
avril 14, 2023. Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2023. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
Polyradiculonévrite aiguë démyélinisante, ou syndrome de Guillain-Barré 36-913-A-10
EMC - Anesthésie-Réanimation 3
échargé pour Clinicalkey User (clinicalkey.student@sendnow.win) à Holy Spirit University of Kaslik à partir de ClinicalKey.com par Elsevier sur
avril 14, 2023. Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2023. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
36-913-A-10 Polyradiculonévrite aiguë démyélinisante, ou syndrome de Guillain-Barré
4 EMC - Anesthésie-Réanimation
Téléchargé pour Clinicalkey User (clinicalkey.student@sendnow.win) à Holy Spirit University of Kaslik à partir de ClinicalKey.com par Elsevier sur
avril 14, 2023. Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2023. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
Polyradiculonévrite aiguë démyélinisante, ou syndrome de Guillain-Barré 36-913-A-10
Tableau 3.
Critères diagnostiques du National Institute of Neurological Disorders and Stroke et de Brighton pour le syndrome de Guillain-Barré.
Critères NINDS a Critères de Brighton b
LCS : liquide cérébrospinal ; NINDS : National Institute of Neurological Disorders and Stroke.
a
Le système du NINDS distingue des critères « nécessaires » pour porter le diagnostic (en particulier la parésie bilatérale flasque des membres associée à une diminution
ou à une abolition des réflexes ostéotendineux) et des critères « en faveur » du diagnostic de SGB.
b
Le système de Brighton permet de déterminer un niveau de certitude diagnostique allant de 1 à 4 (4 étant le plus faible).
c
Pour atteindre le niveau 2 des critères de Brighton, les résultats de l’électroneuromyogramme ou de l’analyse du LCS doivent être disponibles.
l’AMSAN [51] . L’ENMG peut retrouver, dans le cas d’une AIDP, une de protoxyde d’azote, les dosages d’homocystéine et de l’acide
latence motrice distale prolongée, et/ou une vitesse de conduc- méthylmalonique peuvent être utiles. Certaines équipes réalisent
tion réduite, et/ou une latence prolongée des ondes F, et/ou une systématiquement un scanner abdominopelvien à la recherche
dispersion temporelle, et/ou des blocs de conduction [52] . Dans le d’anomalies en faveur d’une hémopathie ou d’une maladie de
cas d’une AMAN ou d’une AMSAN, l’ENMG retrouve une dimi- système qui pourrait être responsable d’une neuropathie inflam-
nution des amplitudes motrices (dans l’AMAN), sensitives ou les matoire secondaire.
deux (dans l’AMSAN). Certaines AMAN ou AMSAN peuvent égale- En cas de présentation atypique, d’atteinte de la face,
ment présenter des blocs de conductions [53] . Il peut être nécessaire d’évolution très rapide (moins de 24 h), d’atteinte clairement asy-
de répéter les ENMG pour bien distinguer les différents sous-types ; métrique, une IRM cérébrale est parfois réalisée pour éliminer un
en effet, le premier ENMG peut parfois mal classer les malades ou accident vasculaire ou un autre diagnostic différentiel plus rare.
ne pas permettre de les classer, ce qui peut avoir une importance De manière prometteuse, différentes études ont récemment sug-
pour le suivi et le pronostic [54, 55] . géré l’intérêt de l’échographie des troncs nerveux. Ainsi, il a pu
être montré que les patients présentant un SGB avaient préco-
cement, dans l’évolution de la maladie, à la fois des racines et
Autres examens des troncs nerveux épaissis [58, 59] . Bien que très préliminaires, ces
En dehors de l’ENMG et de la PL, l’examen le plus contributif résultats sont encourageants, car l’échographie est réalisable au
est probablement l’IRM médullaire lorsqu’il existe un doute avec lit du malade, et cela même en réanimation. Une autre avancée
une atteinte médullaire. Le dosage des anticorps antigangliosides pourrait être le dosage sanguin des neurofilaments qui semble aug-
pourrait être intéressant. Cependant, leur intérêt diagnostique est menté dans le SGB et dont l’élévation pourrait être corrélée à la
limité pour le moment, et ce pour différentes raisons : les kits gravité [60, 61] .
d’analyse et leur sensibilité sont variables, les résultats prennent
souvent plusieurs semaines à être obtenus et leur négativité,
notamment dans les AIDP, n’exclut pas le diagnostic. En revanche, Prise en charge thérapeutique
dans certaines formes particulières, par exemple le SMF, leur mise
en évidence est un argument de poids pour confirmer le diag- Immunothérapie
nostic. De manière similaire, les sérologies infectieuses souvent
réalisées, bien qu’intéressantes d’un point de vue épidémiologique Le traitement du SGB est bien codifié et bien décrit dans des
et éventuellement de recherche, ont peu d’intérêt diagnostique. méta-analyses systématiques du groupe Cochrane [62–65] . Briève-
D’autres techniques microbiologiques, de type cultures ou réac- ment, le traitement du SGB repose sur l’administration dans
tion de polymérisation en chaîne (PCR), ont peu d’intérêt en l’urgence d’une immunothérapie, EPT ou IgIV. Le traitement par
routine vu la nature postinfectieuse du SGB. EPT est le premier traitement à avoir été validé dans le trai-
Il peut être intéressant de réaliser systématiquement un tement du SGB dans les années 1980 grâce à plusieurs études
bilan minimal de neuropathie comportant une numération for- randomisées contrôlées contre placebo montrant une améliora-
mule sanguine, un ionogramme avec créatinine, un dosage tion de la proportion de patients étant en mesure de marcher sans
d’hémoglobine glyquée (HbA1c), un dosage de vitamine B12 aide à 1 mois [64] . Dans les années 1990, des études randomisées
et des folates, une sérologie VIH, une électrophorèse et une contrôlées ont évalué les IgIV contre les EPT et ont pu démon-
immunoélectrophorèse des protéines plasmatiques [56, 57] . En cas trer l’absence de différence sur la marche indépendante sans aide
de présentation atypique ou en cas de consommation avouée à 1 mois [62] . Le Tableau 4 récapitule les modalités d’utilisation
EMC - Anesthésie-Réanimation 5
échargé pour Clinicalkey User (clinicalkey.student@sendnow.win) à Holy Spirit University of Kaslik à partir de ClinicalKey.com par Elsevier sur
avril 14, 2023. Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2023. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
36-913-A-10 Polyradiculonévrite aiguë démyélinisante, ou syndrome de Guillain-Barré
Tableau 4.
Traitements spécifiques du syndrome de Guillain-Barré et modalités d’utilisation.
Traitement Modalités Dose
Échanges plasmatiques Formes grave et modérée : 1,5 masse sanguine :
4 séances 1,5 × 70 ml × poids (kg) × (1 − Ht)
Forme légère : 2 séances Solutés : albumine 5 % ou PFC si
fibrinogène < 2 g l−1
Immunoglobulines Pendant 5 jours Dose totale de 2 g kg−1 avec 0,4 g kg−1 j−1
Ventilation mécanique
Environ 30 % des malades vont nécessiter le recours à la ven- gène n’a que peu de valeur dans la mesure où la désaturation est
tilation mécanique. Il existe relativement peu de données pour un élément tardif dans l’atteinte respiratoire restrictive du SGB.
déterminer le moment exact où il faut recourir à la ventila- Il n’existe pas de données importantes quant à l’utilisation de
tion mécanique [67] , mais les facteurs prédictifs de recours sont la ventilation non invasive en cas de SGB, mais une étude ran-
bien déterminés et relativement simples à identifier cliniquement. domisée de faible effectif n’a pas montré de différence quant à
Dans une étude multicentrique française, il a pu être démontré la survenue de pneumopathie infectieuse ; il s’agit, cependant,
qu’un délai entre les débuts des symptômes et l’hospitalisation de rester prudent quant à son utilisation en raison des troubles
inférieur à 7 jours, l’impossibilité de lever la tête du lit et une de la déglutition [74] . Les modalités précises de ventilation méca-
capacité vitale de moins de 60 % étaient des facteurs indépen- nique (ventilation en volume versus en pression) n’ont pas été
dants de recours à la ventilation mécanique. L’équipe du centre étudiées spécifiquement dans cette population. La plupart des
Erasme à Rotterdam a développé un score, Erasmus Guillain-Barré centres experts débutent par de la ventilation assistée contrôlée
Syndrome Respiratory Insufficiency Score (EGRIS), permettant de et passent à de la ventilation spontanée avec aide inspiratoire
prédire la probabilité que le patient ait besoin de ventilation méca- lorsque le malade commence à récupérer, d’abord quelques heures
nique à 1 semaine [68, 69] . Ce score inclut l’importance du déficit par jour, puis en journée, puis 24 h/24. Il n’existe pas plus de
moteur évalué par le score Medical Research Council sur 60 points, données spécifiques sur le recours à la trachéotomie. Respecter
le délai entre le début des symptômes et l’admission, et la pré- les recommandations plus générales semble licite. Pour ce qui
sence de symptômes au niveau de la face ou de l’oropharynx est du moment adéquat pour commencer les épreuves de ventila-
(Tableau 5). En pratique, la manière la plus simple d’évaluer la tion spontanée, il existe quelques données issues de petites séries
fonction respiratoire au lit du malade est de tester sa capacité à rétrospectives qui sont résumées dans le Tableau 6. De manière
lever la tête et les coudes [70] et de compter en apnée (on demande pragmatique, celles-ci ne devraient être débutées que quand le
au patient de compter après une inspiration maximale, à chaque patient commence à récupérer, donc quand il est en mesure de
fois de la même manière afin de suivre son évolution) [34, 71, 72] . lever la tête du plan du lit au minimum. Même si des données
L’impossibilité de lever les coudes et la tête et une chute rapide scientifiques solides manquent quant à la durée des épreuves de
du comptage en apnée ou une valeur inférieure à 15 indiquent ventilation spontanée et leurs modalités, la plupart des équipes
une insuffisance respiratoire importante nécessitant de discuter expertes proposent, comme dans toutes les maladies neuromus-
le recours à une ventilation mécanique invasive. Si la mesure culaires, que la durée des épreuves de ventilation spontanée soit
d’une capacité vitale est possible au lit du malade, une valeur majorée. La réalisation d’épreuves d’au minimum 8 h avec, en cas
inférieure à 20 ml kg−1 est encore un meilleur facteur pronostique de succès, une remise en ventilation assistée pour passer la nuit,
d’insuffisance respiratoire [67–73] . La prise de la saturation en oxy- avant de réaliser un débranchement complet du ventilateur en
6 EMC - Anesthésie-Réanimation
Téléchargé pour Clinicalkey User (clinicalkey.student@sendnow.win) à Holy Spirit University of Kaslik à partir de ClinicalKey.com par Elsevier sur
avril 14, 2023. Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2023. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
Polyradiculonévrite aiguë démyélinisante, ou syndrome de Guillain-Barré 36-913-A-10
Tableau 6. deux essais de phase 3 de petite taille chez l’homme [24, 25] . Ces
Paramètres permettant d’évaluer la possibilité de réaliser une épreuve de deux études incluaient respectivement huit malades (cinq dans le
ventilation spontanée. groupe traité par éculizumab et trois traités dans le groupe pla-
Résolution du problème médical ayant conduit à la ventilation cebo) et 34 malades (23 dans le groupe traité par éculizumab et
mécanique 11 traités dans le groupe placebo). Malheureusement, les deux
études étaient négatives quant au critère de jugement principal :
Stabilité hémodynamique (fréquence cardiaque < 135 min−1 ,
la marche indépendante sans aide à 1 mois. De plus, bien que
90 < pression artérielle systolique < 160 mmHg sans nécessité de
vasopresseurs)
cette stratégie de blocage du complément semble prometteuse, il
n’est pas certain que traiter tous les SGB avec un anticomplément
Patient éveillé ou facilement éveillable (RASS entre 1 et −2) et sédation
soit judicieux en raison des effets indésirables potentiels décrits
interrompue
dans ces premières études. Recentrer l’évaluation de ces straté-
Patient capable de tousser efficacement
gies thérapeutiques sur une population sélectionnée de patients
Possibilité d’éliminer les sécrétions (force de la toux)
sévères nécessitant des séjours prolongés semble plus judicieux,
SpO2 > 90 % avec FIO2 < 40 % ou PaO2 /FIO2 > 150 et PEEP < 8 cmH2 O à la fois pour améliorer le rapport bénéfice-risque et le rapport
Fréquence respiratoire < 35 min−1
coût-efficacité, mais cela reste à tester.
pH > 7,35
Gaz du sang normaux
CVF > 10 ml kg−1 (ou 15 ou amélioration de plus de 4 ml kg−1 )
Pression inspiratoire maximale > −20 cmH2 0 Complications
Pression expiratoire maximale > 40 cmH2 O
Dysautonomie
CVF : capacité vitale forcée ; FIO2 : fraction inspirée d’oxygène ; PaO2 : pression
partielle en oxygène ; PEEP : pression positive résiduelle expiratoire ; RASS : Selon les critères retenus, entre 30 et 50 % des malades atteints
Richmond Assessment Sedation Scale ; SPO2 : saturation pulsée en oxygène. de SGB pourraient présenter une dysautonomie en raison de
l’atteinte du système nerveux autonome [78, 79] . Il est cependant
présence d’un kinésithérapeute le lendemain est souvent proposée important de préciser que le diagnostic de dysautonomie néces-
dans ces centres [75] . site d’avoir éliminé au préalable d’autres causes d’hypotension
ou de troubles du rythme, comme le sepsis sur une infection
Traitement de la douleur nosocomiale, le saignement ou l’embolie pulmonaire. Les symp-
Le traitement de la douleur vient souvent compliquer la prise tômes de cette dysautonomie comprennent les fluctuations de la
en charge. Due à une atteinte des nerfs sensitifs, et donc absente pression artérielle, les troubles du rythme cardiaque, l’iléus et la
dans les formes de type AMAN, elle est souvent intense et mêle rétention urinaire, mais les manifestations les plus fréquemment
des radiculalgies, des lombalgies et des paresthésies distales. Mal- observées restent la tachycardie sinusale, l’hypertension artérielle
gré un arsenal thérapeutique important, son contrôle est souvent et la labilité tensionnelle [80] . Malheureusement, il n’existe pas de
décevant. Les données les plus solides reposent sur seulement consensus, ni sur les critères pour retenir le diagnostic de dysau-
trois essais randomisés contrôlés incluant 277 malades revus au tonomie dans le SGB, ni sur la nécessité ou non de la dépister,
sein d’une méta-analyse du groupe Cochrane [76] . Bien que néga- ni sur la manière de réaliser ce dépistage. La proposition de rete-
tive, elle suggère une efficacité modérée de la gabapentine dès nir le diagnostic de dysautonomie lorsqu’il existe une variation
la phase initiale et une possible efficacité à plus long terme de de la pression artérielle systolique sur une journée de plus de
la carbamazépine. En pratique, des antiépileptiques utilisés dans 85 mmHg en l’absence d’autres causes a le mérite d’être simple
les douleurs neuropathiques sont le plus souvent prescrits, au en pratique courante et semblerait, selon une série, beaucoup
premier rang desquels la gabapentine et la prégabaline. Le paracé- plus sensible que les valeurs de 40 ou 50 mmHg de fluctuation
tamol peut être d’utilisation difficile en raison d’une fréquente quotidienne précédemment proposées [80] . Il semblerait que les
élévation modérée des enzymes hépatiques à la phase initiale. patients présentant une labilité tensionnelle, et ce d’autant plus
Parfois, des antalgiques de palier 2 ou de palier 3 sont néces- qu’ils ont une tachycardie associée, soient à très haut risque de
saires. L’utilisation d’anesthésiques locaux, Xylocaine® 5 %, en troubles du rythme à type d’asystolie. Bien que certaines données
patch, peut parfois apporter un bénéfice sans risque d’interaction suggèrent que les signes de dysautonomie sont possibles même
médicamenteuse [77] . chez des patients peu sévères et même à distance, le risque de
dysautonomie semble le plus important dans les formes graves
Prévention des complications de décubitus avec tétraplégie, atteinte respiratoire et troubles de la dégluti-
tion pendant la phase d’aggravation ou de plateau. Vingt pour
La prévention des complications de décubitus est primordiale cent de tous les patients atteints de SGB ont une fréquence car-
dans le SGB. En effet, certains experts proposent que le risque de diaque supérieure à 100 par minute, et cela atteint 75 % des
maladie thromboembolique veineuse serait supérieur en raison patients lorsque l’on ne considère que les patients avec un SGB
de l’atteinte nerveuse périphérique et de la perte totale de tout nécessitant le recours à la ventilation mécanique [81] . L’iléus est
tonus au niveau des membres inférieurs. Les données manquent fréquemment problématique et peut être responsable de véri-
cependant pour appuyer cette hypothèse. Pour la même raison, tables tableaux d’occlusion fonctionnelle. Maintenir une kaliémie
la position « naturelle » des malades atteints de tétraplégie due au dans la norme et essayer de minimiser au maximum les sédatifs
SGB est la position en varus équin. La lutte contre cette position ralentissant le transit est ainsi primordial. Noter qu’une stimula-
vicieuse est indispensable pour éviter sa fixation qui nécessiterait, tion, même minime, est en mesure de déclencher une bradycardie
à distance, alors que le malade a récupéré, de recourir à des ténoto- sévère. Une précaution particulière doit donc être prise chez les
mies. Des bottes en mousse peuvent aider à la bonne installation. patients les plus sévères, et a fortiori chez ceux qui ont des signes
La bonne installation et la kinésithérapie précoce, même passive, manifestes de dysautonomie lors des aspirations trachéales, des
permettent de diminuer ces complications et d’éviter également intubations, des soins de bouche ou des toilettes [79, 80] . Certaines
les ostéomes. En dehors de ces éléments spécifiques, le reste de la équipes préconisent qu’une ampoule de 1 mg d’atropine, immé-
prise en charge réanimatoire n’a pas de spécificité particulière. diatement disponible, soit présente dans la chambre en cas de
dysautonomie avérée. L’abstention thérapeutique est la règle en
Perspectives thérapeutiques dehors de la bradycardie sévère. En effet, il est déconseillé de traiter
ces troubles dysautonomiques par des antihypertenseurs ou des
Aucun progrès n’a été réalisé dans la prise en charge du SGB antiarythmiques en dehors de cas très particuliers [78] . La pose d’un
depuis les années 1990. Des stratégies visant à bloquer l’activation pacemaker est très rarement indiquée. Cette dysautonomie peut
du complément en utilisant de l’éculizumab, bloquant le cli- être responsable d’authentiques mais rares tableaux de myocar-
vage de C5 en C5a et C5b, et ainsi l’activation de la voie finale diopathie catécholaminergique, ou syndrome de Tako-Tsubo, ou
du complément, ont cependant donné des résultats encoura- encore de tableaux de syndrome d’encéphalopathie postérieure
geants chez l’animal, mais n’ont pour l’heure été testées que dans réversible (PRES), dont le risque peut être majoré avec les IgIV [78] .
EMC - Anesthésie-Réanimation 7
échargé pour Clinicalkey User (clinicalkey.student@sendnow.win) à Holy Spirit University of Kaslik à partir de ClinicalKey.com par Elsevier sur
avril 14, 2023. Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2023. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
36-913-A-10 Polyradiculonévrite aiguë démyélinisante, ou syndrome de Guillain-Barré
8 EMC - Anesthésie-Réanimation
Téléchargé pour Clinicalkey User (clinicalkey.student@sendnow.win) à Holy Spirit University of Kaslik à partir de ClinicalKey.com par Elsevier sur
avril 14, 2023. Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2023. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
Polyradiculonévrite aiguë démyélinisante, ou syndrome de Guillain-Barré 36-913-A-10
[27] Cutillo G, Saariaho AH, Meri S. Physiology of gangliosides and the [53] Kokubun N, Nishibayashi M, Uncini A, Odaka M, Hirata K, Yuki
role of antiganglioside antibodies in human diseases. Cell Mol Immunol N. Conduction block in acute motor axonal neuropathy. Brain
2020;17(4):313–22. 2010;133(10):2897–908.
[28] Blum S, McCombe PA. Genetics of Guillain-Barré syndrome (GBS) [54] Rajabally YA, Durand MC, Mitchell J, Orlikowski D, Nicolas
and chronic inflammatory demyelinating polyradiculoneuropathy G. Electrophysiological diagnosis of Guillain-Barré syndrome sub-
(CIDP): current knowledge and future directions. J Peripher Nerv Syst type: could a single study suffice? J Neurol Neurosurg Psychiatry
2014;19(2):88–103. 2015;86(1):115–9.
[29] Geleijns K, Brouwer BA, Jacobs BC, Houwing-Duistermaat JJ, van [55] Durand MC, Porcher R, Orlikowski D, Aboab J, Devaux C, Clair B,
Duijn CM, van Doorn PA. The occurrence of Guillain-Barré syndrome et al. Clinical and electrophysiological predictors of respiratory fai-
within families. Neurology 2004;63(9):1747–50. lure in Guillain-Barré syndrome: a prospective study. Lancet Neurol
[30] Khanmohammadi S, Malekpour M, Jabbari P, Rezaei N. Genetic basis 2006;5(12):1021–8.
of Guillain-Barré syndrome. J Neuroimmunol 2021;358:577651. [56] England JD, Gronseth GS, Franklin G, Carter GT, Kinsella LJ, Cohen
[31] Willison HJ, Goodyear CS. Glycolipid antigens and autoantibodies in JA, et al. Practice parameter: evaluation of distal symmetric polyneu-
autoimmune neuropathies. Trends Immunol 2013;34(9):453–9. ropathy: role of autonomic testing, nerve biopsy, and skin biopsy (an
[32] Huizinga R, van den Berg B, van Rijs W, Tio-Gillen AP, Fokkink WJR, evidence-based review). Report of the American Academy of Neuro-
Bakker-Jonges LE, et al. Innate immunity to Campylobacter jejuni in logy, American Association of Neuromuscular and Electrodiagnostic
Guillain-Barré syndrome. Ann Neurol 2015;78(3):343–54. Medicine, and American Academy of Physical Medicine and Rehabi-
[33] McCarthy N, Andersson Y, Jormanainen V, Gustavsson O, Giesecke litation. Neurology 2009;72(2):177–84.
J. The risk of Guillain-Barré syndrome following infection with Cam-
[57] England JD, Gronseth GS, Franklin G, Carter GT, Kinsella LJ, Cohen
pylobacter jejuni. Epidemiol Infect 1999;122(1):15–7.
JA, et al. Practice parameter: evaluation of distal symmetric poly-
[34] Leonhard SE, Mandarakas MR, Gondim FAA, Bateman K, Fer-
neuropathy: role of laboratory and genetic testing (an evidence-based
reira MLB, Cornblath DR, et al. Diagnosis and management of
review). Report of the American Academy of Neurology, American
Guillain-Barré syndrome in ten steps. Nat Rev Neurol [Internet]
Association of Neuromuscular and Electrodiagnostic Medicine, and
2019;15(11):671–83.
American Academy of Physical Medicine and Rehabilitation. Neuro-
[35] Fokke C, van den Berg B, Drenthen J, Walgaard C, van Doorn PA,
logy 2009;72(2):185–92.
Jacobs BC. Diagnosis of Guillain-Barré syndrome and validation of
Brighton criteria. Brain 2014;137(1):33–43. [58] Grimm A, Décard BF, Schramm A, Pröbstel AK, Rasenack M, Axer
[36] van den Berg B, Fokke C, Drenthen J, van Doorn PA, Jacobs BC. H, et al. Ultrasound and electrophysiologic findings in patients with
Paraparetic Guillain-Barré syndrome. Neurology 2014;82(22):1984–9. Guillain-Barré syndrome at disease onset and over a period of six
[37] Yuki N, Kokubun N, Kuwabara S, Sekiguchi Y, Ito M, Odaka M, months. Clin Neurophysiol 2016;127(2):1657–63.
et al. Guillain-Barré syndrome associated with normal or exaggerated [59] Razali SNO, Arumugam T, Yuki N, Rozalli FI, Goh KJ, Shahrizaila
tendon reflexes. J Neurol 2012;259(6):1181–90. N. Serial peripheral nerve ultrasound in Guillain-Barré syndrome. Clin
[38] Oh SJ, Kurokawa K, de Almeida DF, Ryan HF, Claussen GC. Neurophysiol 2016;127(2):1652–6.
Subacute inflammatory demyelinating polyneuropathy. Neurology [60] Altmann P, De Simoni D, Kaider A, Ludwig B, Rath J, Leutmezer
2003;61(11):1507–12. F, et al. Increased serum neurofilament light chain concentration indi-
[39] van den Berg B, Walgaard C, Drenthen J, Fokke C, Jacobs BC, van cates poor outcome in Guillain-Barré syndrome. J Neuroinflammation
Doorn PA. Guillain-Barré syndrome: pathogenesis, diagnosis, treat- 2020;17(1):86.
ment and prognosis. Nat Rev Neurol 2014;10(8):469–82. [61] Martín-Aguilar L, Camps-Renom P, Lleixà C, Pascual-Goñi E, Díaz-
[40] Ruts L, Drenthen J, Jongen JLM, Hop WCJ, Visser GH, Jacobs BC, Manera J, Rojas-García R, et al. Serum neurofilament light chain
et al. Pain in Guillain-Barré syndrome: a long-term follow-up study. predicts long-term prognosis in Guillain-Barré syndrome patients. J
Neurology 2010;75(16):1439–47. Neurol Neurosurg Psychiatry 2021;92(1):70–7.
[41] Faugeras F, Rohaut B, Weiss N, Bekinschtein T, Galanaud D, Puybas- [62] Hughes RAC, Swan AV, van Doorn PA. Intravenous immunoglo-
set L, et al. Event related potentials elicited by violations of auditory bulin for Guillain-Barré syndrome. Cochrane Database Syst Rev
regularities in patients with impaired consciousness. Neuropsychologia 2014;(9):CD002063.
2012;50(3):403–18. [63] Hughes RA, Brassington R, Gunn AA, van Doorn PA. Corticos-
[42] Korinthenberg R, Eckenweiler M, Fuchs H. Severe locked-in-like teroids for Guillain-Barré syndrome. Cochrane Database Syst Rev
Guillain-Barré’s syndrome: dilemmas in diagnosis and treatment. Neu- 2016;10:CD001446.
ropediatrics 2021;52(1):19–26. [64] Chevret S, Hughes RA, Annane D. Plasma exchange for Guillain-Barré
[43] Cochen V, Arnulf I, Demeret S, Neulat ML, Gourlet V, Drouot X, et al. syndrome. Cochrane Database Syst Rev 2017;2:CD001798.
Vivid dreams, hallucinations, psychosis and REM sleep in Guillain- [65] Doets AY, Hughes RA, Brassington R, Hadden RD, Pritchard J.
Barré syndrome. Brain 2005;128(Pt 11):2535–45. Pharmacological treatment other than corticosteroids, intravenous
[44] Wakerley BR, Uncini A, Yuki N, GBS Classification Group. Guillain- immunoglobulin and plasma exchange for Guillain-Barré syndrome.
Barré and Miller-Fisher syndromes: new diagnostic classification. Nat Cochrane Database Syst Rev 2020;1:CD008630.
Rev Neurol 2014;10(9):537–44. [66] Walgaard C, Jacobs BC, Lingsma HF, Steyerberg EW, van den Berg
[45] Wakerley BR, Yuki N. Mimics and chameleons in Guillain-Barré and B, Doets AY, et al. Second intravenous immunoglobulin dose in
Miller-Fisher syndromes. Pract Neurol 2015;15(2):90–9. patients with Guillain-Barré syndrome with poor prognosis (SID-
[46] Asbury AK, Cornblath DR. Assessment of current diagnostic criteria
GBS): a double-blind, randomised, placebo-controlled trial. Lancet
for Guillain-Barré syndrome. Ann Neurol 1990;27(S1):S21–4.
Neurol 2021;20(4):275–83.
[47] Criteria for diagnosis of Guillain-Barré syndrome. Ann Neurol
[67] Lawn ND, Fletcher DD, Henderson RD, Wolter TD, Wijdicks EF.
1978;3(6):565–6.
[48] Sejvar JJ, Kohl KS, Gidudu J, Amato A, Bakshi N, Baxter R, et al. Anticipating mechanical ventilation in Guillain-Barré syndrome. Arch
Guillain-Barré syndrome and Fisher syndrome: case definitions and Neurol 2001;58(6):893–8.
guidelines for collection, analysis, and presentation of immunization [68] van Koningsveld R, Steyerberg EW, Hughes RAC, Swan AV, van Doorn
safety data. Vaccine 2011;29(3):599–612. PA, Jacobs BC. A clinical prognostic scoring system for Guillain-Barré
[49] Wong AHY, Umapathi T, Nishimoto Y, Wang YZ, Chan YC, Yuki N. syndrome. Lancet Neurol 2007;6(7):589–94.
Cytoalbuminologic dissociation in Asian patients with Guillain-Barré [69] Walgaard C, Lingsma HF, Ruts L, Drenthen J, van Koningsveld R,
and Miller-Fisher syndromes. J Peripher Nerv Syst 2015;20(1):47–51. Garssen MJP, et al. Prediction of respiratory insufficiency in Guillain-
[50] Hadden RD, Cornblath DR, Hughes RA, Zielasek J, Har- Barré syndrome. Ann Neurol 2010;67(6):781–7.
tung HP, Toyka KV, et al. Electrophysiological classification of [70] Sharshar T, Chevret S, Bourdain F, Raphaël JC, French Cooperative
Guillain-Barré syndrome: clinical associations and outcome. Plasma Group on Plasma Exchange in Guillain-Barré Syndrome. Early predic-
exchange/sandoglobulin Guillain-Barré Syndrome Trial Group. Ann tors of mechanical ventilation in Guillain-Barré syndrome. Crit Care
Neurol 1998;44(5):780–8. Med 2003;31(1):278–83.
[51] Ho TW, Mishu B, Li CY, Gao CY, Cornblath DR, Griffin JW, [71] Kannan Kanikannan MA, Durga P, Venigalla NK, Kandadai RM,
et al. Guillain-Barré syndrome in northern China. Relationship to Jabeen SA, Borgohain R. Simple bedside predictors of mechanical
Campylobacter jejuni infection and anti-glycolipid antibodies. Brain ventilation in patients with Guillain-Barré syndrome. J Crit Care
1995;118(Pt 3):597–605. 2014;29(2):219–23.
[52] Vucic S, Cairns KD, Black KR, Chong PST, Cros D. Neurophysiologic [72] Kalita J, Kumar M, Misra UK. Serial single breath count is a reliable
findings in early acute inflammatory demyelinating polyradiculoneu- tool for monitoring respiratory functions in Guillain-Barré syndrome.
ropathy. Clin Neurophysiol 2004;115(10):2329–35. J Clin Neurosci 2020;72:50–6.
EMC - Anesthésie-Réanimation 9
échargé pour Clinicalkey User (clinicalkey.student@sendnow.win) à Holy Spirit University of Kaslik à partir de ClinicalKey.com par Elsevier sur
avril 14, 2023. Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2023. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
36-913-A-10 Polyradiculonévrite aiguë démyélinisante, ou syndrome de Guillain-Barré
[73] Green C, Baker T, Subramaniam A. Predictors of respiratory failure [78] Zaeem Z, Siddiqi ZA, Zochodne DW. Autonomic involvement in
in patients with Guillain-Barré syndrome: a systematic review and Guillain-Barré syndrome: an update. Clin Auton Res 2019;29(3):
meta-analysis. Med J Aust 2018;208(4):181–8. 289–99.
[74] Melone MA, Heming N, Meng P, Mompoint D, Aboab J, Clair B, et al. [79] Chakraborty T, Kramer CL, Wijdicks EFM, Rabinstein AA. Dysauto-
Early mechanical ventilation in patients with Guillain-Barré syndrome nomia in Guillain-Barré syndrome: prevalence, clinical spectrum, and
at high risk of respiratory failure: a randomized trial. Ann Intensive outcomes. Neurocrit Care 2020;32(1):113–20.
Care 2020;10(1):128. [80] Pfeiffer G, Schiller B, Kruse J, Netzer J. Indicators of dysautonomia
[75] Weiss N. Should we assess diaphragmatic function during mechanical in severe Guillain-Barré syndrome. J Neurol 1999;246(11):1015–22.
ventilation weaning in Guillain-Barré syndrome and myasthenia gravis [81] de Jager AE, Sluiter HJ. Clinical signs in severe Guillain-Barré syn-
patients? Neurocrit Care 2021;34(2):371–4. drome: analysis of 63 patients. J Neurol Sci 1991;104(2):143–50.
[76] Liu J, Wang LN, McNicol ED. Pharmacological treatment for pain [82] Lenhard T, Grimm C, Ringleb PA. Renal salt wasting as part of dysau-
in Guillain-Barré syndrome. Cochrane Database Syst Rev 2015;(4): tonomia in Guillain-Barré syndrome. J Neurol Neurosurg Psychiatry
CD009950. 2011;82(9):1051–3.
[77] Gales A, Chaaban B, Husson H, Le Guennec L, Viala K, Maisonobe T, [83] Le Guennec L, Brisset M, Viala K, Essardy F, Maisonobe T, Rohaut
et al. Lidocaine-medicated plaster for treating acute autonomic and sen- B, et al. Post-traumatic stress symptoms in Guillain-Barré syndrome
sory neuropathy with erythromelalgia-like presentations. Rev Neurol patients after prolonged mechanical ventilation in ICU: a preliminary
(Paris) 2016;172(6–7):399–400. report. J Peripher Nerv Syst 2014;19(3):218–23.
J. Caldonazzo.
Unité de médecine intensive et réanimation à orientation neurologique, Département de neurologie, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP–HP, Sorbonne
Université, 47–83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France.
N. Weiss (nicolas.weiss@aphp.fr).
Unité de médecine intensive et réanimation à orientation neurologique, Département de neurologie, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP–HP, Sorbonne
Université, 47–83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France.
Groupe de recherche clinique en réanimation et soins intensifs du patient en insuffisance respiratoire aiguë (GRC-RESPIRE), Unité de médecine intensive et
réanimation à orientation neurologique, Département de neurologie, Groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière, AP-HP, 47–83, boulevard de l’Hôpital, 75013
Paris, France.
Brain Liver Pitié-Salpêtrière (BLIPS) Study Group, INSERM UMR S 938, Centre de recherche Saint-Antoine, Maladies métaboliques, biliaires et fibro-
inflammatoires du foie, Institute of Cardiometabolism and Nutrition (ICAN), Paris, France.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Caldonazzo J, Weiss N. Polyradiculonévrite aiguë démyélinisante, ou syndrome de Guillain-Barré.
EMC - Anesthésie-Réanimation 2023;0(0):1-10 [Article 36-913-A-10].
10 EMC - Anesthésie-Réanimation
Téléchargé pour Clinicalkey User (clinicalkey.student@sendnow.win) à Holy Spirit University of Kaslik à partir de ClinicalKey.com par Elsevier sur
avril 14, 2023. Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2023. Elsevier Inc. Tous droits réservés.