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Prescription des examens

biologiques
Bulletin d’examen
La prescription médicale est obligatoire pour
toute demande d’examen de biologie
médicale ; elle peut être :
• Transmise électroniquement (Prescription
connectée)
• Un bon de laboratoire format papier
• Un bulletin à l’entête du service demandeur
Bulletin d’examen
Le bulletin doit contenir :
• l’identité complète du patient (nom, nom de
jeune fille, prénom, date de naissance et sexe),
• l’identité de la structure, du service, de l’unité
(poste téléphonique),
• le nom du prescripteur,
• le nom du préleveur,
• la date et l’heure de réalisation du prélèvement,
• les examens demandés,
• la nature et le site du prélèvement si besoin,
• les renseignements cliniques nécessaires à
l’interprétation.
Bulletin d’examen
• Date de l’ordonnance ou du bulletin :
Le délai légal de validité est de 1 an maximum (Selon le
pays)

 Pour certaines analyses, il est recommandé de joindre à la


demande des documents complémentaires comme :
 Une attestation de consentement éclairé du patient datée
et signée ;
 Des documents pré-imprimés spécifiques exigés d’un
laboratoire sous-traitant ;
 Une attestation de consultation du praticien prescripteur
Bulletin d’examen
• Le prescripteur doit nécessairement indiquer au
patient le respect des modalités particulières
propres à certaines analyses comme :
 Le statut physiologique (repos, effort) et la durée
du jeûne observé, cycle ovarien, etc.
 Le régime à suivre et adapté à l’analyse
 Les traitements médicamenteux en cours
(pouvant interférer avec les analyses à pratiquer)
 La prescription doit clairement mentionner la
notion d’urgence au cas échéant.
Prescription rationnelle des examens
de laboratoire
• Une prescription rationnelle des examens de
laboratoire permet des économies pour le pays,
le système de santé, le laboratoire (réactifs et
temps de travail) et en particulier pour les
patients qui payent eux même leurs frais de santé
dans un contexte d’absence de couverture
sanitaire universelle dans plusieurs pays africains
• Une prescription rationnelle des examens de
laboratoire raccourcit le temps de diagnostic, de
traitement, de suivi et permet d’améliorer le turn
over hospitalier
Choix des examens
• Une prescription rationnelle des examens de
laboratoire suppose un bon choix des
examens basé sur:
Une bonne démarche clinique (interrogatoire,
examen clinique)
Une bonne maitrise de la physiopathologie
Choix des examens
• Une prescription rationnelle des examens de
laboratoire suppose un bon choix des
examens basé sur:
La qualification du prescripteur (Infirmier, sage
femme, médecin généraliste ou Spécialiste)
Exemple: Liste des examens de laboratoire par
niveau de la pyramide sanitaire (cf document
du Burkina Faso)
Choix des examens
• Une prescription rationnelle des examens de
laboratoire suppose un bon choix basé sur la
pertinence de l’examen selon:
 l’Etat de l’art (examen remplacé par un test plus
performant)
 le plateau technique local,
 le diagnostic est il précoce ou tardif,
 l’examen est il de première ou de deuxième
intention
 Les rapports bénéfice /risque ou coût/efficacité
 La fréquence de prescription pour le suivi
 Le bilan systématisé ou au cas par cas
Recommandations pour quelques
examens
DOSAGE DE L’AMYLASE ET DE LA LIPASE SÉRIQUES POUR LE
DIAGNOSTIC DE LA PANCRÉATITE AIGUË

NON Le dosage de l’amylase sérique totale ne doit pas être prescrit pour le
diagnostic de la pancréatite aiguë
Le dosage combiné de la lipase et de l’amylase, totale et pancréatique n’est
pas indiqué
Le dosage de l’amylase pour la recherche d’une maladie pancréatique chez
des personnes asymptomatiques n’est d’aucune utilité.

OUI La lipase, lorsqu’ elle est disponible, est préférée à l’amylase pancréatique
pour le diagnostic de pancréatite aiguë. Lorsque la lipase n’est pas
disponible, l’amylase pancréatique doit être le test utilisé.
L’élévation de la lipase est plus spécifique que l’amylase pour le diagnostic
de la pancréatite aiguë et son efficacité diagnostique est supérieure. De
plus, la lipasémie peut détecter une maladie du pancréas en phase tardive
puisque son élimination est plus lente que celle de l’amylase.
DOSAGE DE L’ASPARTATE AMINOTRANSFÉRASE (ASAT) POUR LA
DÉTECTION D’UNE ATTEINTE HÉPATIQUE

NON L’ASAT (Aspartate aminotransférase) ne doit pas être prescrite pour la détection
d’une atteinte hépatique .Dans la majorité des cas l’ alanine aminotransférase
(ALAT) est préférable. Le dosage combiné de ces enzymes (ASAT et ALAT)
n’apporte généralement pas d’information supplémentaire.

OUI
Le ratio ASAT/ALAT est indiqué pour le diagnostic d’une atteinte hépatique
d’origine alcoolique
DOSAGE DE LA BILIRUBINE DIRECTE POUR LA DÉTECTION
D’UNE CHOLESTASE

NON
Le dosage de la bilirubine directe ne doit pas être prescrit en première intention
pour la détection d’une cholestase

OUI
Le dosage de la bilirubine directe est indiqué si la bilirubine totale est élevée.

Chez les nouveau-nés:


-le dosage de la bilirubine directe est indiqué pour détecter la présence d’une
cholestase si le nouveau-né est ictérique à l’âge de 14 jours ou plus
DOSAGE DE LA CRÉATINEKINASE MB(CK-MB) POUR LE DIAGNOSTIC DE
L’INFARCTUS AIGU DU MYOCARDE

NON La CK-MB ne doit pas être prescrite pour le diagnostic de l’infarctus aigu du
myocarde si la troponine est disponible
La fraction MB de l’enzyme créatinekinase (CK-MB ou isoenzyme myocardique)a été
pendant longtemps le principal marqueur pour le diagnostic de l’infarctus aigu du
myocarde. Toutefois, actuellement la troponine est préférée aux autres marqueurs
pour le diagnostic et le pronostic de l’infarctus aigu du myocarde en raison de sa
plus grande sensibilité clinique et sa spécificité reliée au tissu myocardique. Lorsque
la troponine n’est pas disponible, la meilleure option est le dosage de la CK-MB
massique.
Certains auteurs évoquent l’utilité de la CK-MB pour le diagnostic d’un infarctus du
myocarde récidivant ou lié à une intervention comme la revascularisation
coronarienne.

OUI La CK-MB peut être prescrite en pratique médicale courante, uniquement dans le
cas où la troponine n’est pas disponible.
ÉLECTROPHORÈSE DES PROTÉINES SÉRIQUES

NON
L’électrophorèse des protéines sériques ne doit pas être
prescrite chez les personnes asymptomatiques; ou d’emblée
pour un bilan inflammatoire

OUI
L’électrophorèse des protéines sériques est principalement
indiquée en cas de suspicion de myélome multiple et pour le
diagnostic de la maladie de Waldenström.
DOSAGE DE LA LACTATEDÉSHYDROGÉNASE (LDH) DANS LE
DIAGNOSTIC DE L’INFARCTUS AIGU DU MYOCARDE

NON La LDH ne doit pas être utilisée comme un marqueur pour le diagnostic
d’infarctus aigu du myocarde
La recommandation de la National Academy of Clinical Biochemistry Laboratory
Medicine mentionne également que la créatine-kinase(CK) totale, l’activité de
l’isoenzyme MB de la créatine-kinase (CK-MB), l’aspartate aminotransférase
(ASAT),la déshydrogénase bhydroxybutirique ne sont pas des marqueurs
optimaux pour le diagnostic de l’infarctus aigu du myocarde chez les patients
avec douleur précordiale suggérant un syndrome coronarien aigu.

OUI Les indications de la LDH sont très rares étant donné sa très
faible spécificité cardiaque
DOSAGE DE LA THYROXINE LIBRE (T4L) POUR LE
DIAGNOSTIC D’UNE MALADIE THYROÏDIENNE

NON Le dosage de la T4L ne doit pas être prescrit en tant qu’analyse de première
intention pour le diagnostic d’une maladie thyroïdienne. Il est recommandé de
doser la TSH*sérique d ’abord et la T4Lseulement si le résultat de la TSH est
anormal
Le dosage de la TSH est une analyse sensible et spécifique recommandée en
première intention pour l’évaluation thyroïdienne.

OUI La T4L est recommandée


- si on soupçonne une atteinte hypophysaire ou hypothalamique
- au cours du traitement pour hyperthyroïdie
- pour le suivi des patients recevant une thérapie de remplacement avec
thyroxine tant que la TSH est augmentée
DOSAGE DE L’URÉE POUR L’ÉVALUATION DE LA FONCTION RÉNALE
NON Le dosage de l’urée ne doit pas être prescrit pour l’évaluation initiale de la
fonction rénale. Seul le dosage de la créatinine est utilisé afin d’estimer le débit
de filtration glomérulaire

La concentration sérique ou plasmatique d’urée est un marqueur moins


spécifique de la fonction glomérulaire que la créatinine sérique. La production de
créatinine à partir du métabolisme musculaire étant plus constante, elle est un
bon marqueur endogène de la filtration glomérulaire.

OUI Le dosage de l’urée est indiqué:


- pour l’évaluation de l’insuffisance rénale causée par la réduction de la perfusion
rénale(maladie prérénale):ratio urée sérique/créatinine*;
- en tant qu’examen complémentaire systématique lors de l’évaluation de la
maladie rénale chronique à partir du stade3† dans le but d’établir la valeur initiale
- pour la surveillance ultérieure de la dénutrition ou de la mauvaise observance à la
diète;
- pour l’établissement de l’initiation de la dialyse, la surveillance biologique et
évaluation de la dose de dialyse
*Le ratio urée/créatinine en maladie prérénale est >100.
†Le stade3 correspond à une insuffisance rénale chronique modérée avec deux niveaux de gravité: Stade3A
: débit de filtration glomérulaire (DFG) entre 45 et59 ml/min/1,73m2; Stade3B: débit de filtration
glomérulaire entre 30 et44 ml/min/1,73m2.
DOSAGE DU FER SÉRIQUE

NON Le dosage du fer sérique ne doit pas être prescrit pour la


détection d’une carence en fer chez les personnes
asymptomatiques.
Seul le dosage de la ferritine est indiqué

OUI Aucune indication en première intention en pratique médicale


courante.
TEMPS DE SAIGNEMENT

NON
Le temps de saignement ne devrait plus être prescrit
en pratique médicale courante

OUI
Aucune indication en pratique courante.
La numération des plaquettes comprise dans
l’hémogramme est un meilleur paramètre pour
apprécier l’hémostase primaire
Serodiagnostic de Vidal

NON L’interêt du sérodiagnostic de Widal est limité . Sa sensibilité es médiocre (10


à 30% des patients sont positifs et l’antibiothérapie peut rendre négative les
résultats). Sa spécificité est mauvaise du fait des nombreuses réactions
croisées (paludisme, inflammation).
L’hémoculture est l’examen capital dans les fièvres typhoïdes, toujours
positive au cours du premier septénaire , souvent positive au cours du 2éme
septénaire en absence de traitement (Meilleur examen pour le diagnostic)
La coprocultures est positive dans 20 à 30% des cas , le plus souvent au cours
du 2éme septénaire. Il faut répéter en cas de négativité. Indiqué pour
confirmer la guérison et s’assurer que le patient n’est pas devenu porteur
chronique

OUI Un résultat de Sérodiagnostic de Widal négatif dans un contexte d’hyperthermie et


un argument présomptif d’absence de fièvre typhoïde. Il ne trouve son intérêt que
lorsque l’isolement du germe par hémoculture ou coproculture n’a pas été réalisé ou
a été infructueux mais les causes d’erreurs sont multiples et l’interprétation souvent
difficile.
TEST D’EMMEL
NON L’électrophorèse de l’hémoglobine est préférable au test de faclciformation
(Test d’Emmel).

OUI En l’absence de l’électrophorèse de l’hémoglobine, le Test d’Emmel permet de


suspecter la drépanocytose. Le diagnostic ne se fonde que sur le résultat de
l’électrophorèse
HEMATOCRITE

NON
N’est pas indiquée pour le diagnostic de l’anémie, le taux d’hémoglobine ,
paramètre inclus dans l’hémogramme lui est préférable.

OUI I 'augmentation du taux d’hématocrite est un signe de polyglobulie.


Hyperglycémie Provoquée par voie orale (HGPO)

NON
N’est pas un examen de première intention. Le dosage de la glycémie à jeun
répétée est indiquée

OUI Indiquée lorsque la glycémie est limite (1,1g/l à 1,26g/l). Actuellement l’on préfère
l’HGPO simplifiée (Glycémie à jeun et à 2h après l’absorption du glucose). Le test de
O’Sullivan est indiqué chez la femme enceinte pour la recherche du diabète
gestationnel

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