Bis repetita, diabolicum est

(Iter Horribilis II)

Un scénario de François Menneteau
Introduction
Ce scénario utilise un nouvel attribut : la Résistance aux
Manifestations du Flux ou RMF (dont les détails sont en
annexe), qui doit être tenu secret par le maître du jeu.
Lorsque les joueurs seront confrontés à un événement hors
du commun lié à une manifestation du Flux, le MJ de -
mande aux joueurs de lancer 1D20 sans préciser bien sûr
la nature de ce jet. Il compare alors le résultat de ce D20
avec la valeur de la RMF.
S’il est inférieur ou égal, le Test est réussi et le joueur ré-
siste. S’il est raté, le MJ utilise une table (en annexe) pour
déterminer le nombre de points à ajouter au niveau d’In -
toxication aux Manifestations du Flux ou IMF.
Dès que ce niveau atteint un certain seuil, le personnage
subit les effets correspondants à l’intoxication.
Pour ne pas couper la lecture, les notes précisant certains
aspects du scénario sont placées à la fin de chaque partie.
Rappel
Dans Iter Horribilis, les aventuriers, engagés par la Hunt
Corporation, ont gagné 25 000 sols chacun pour avoir ré -
cupéré le corps malheureusement sans vie d’Hélène Hunt,
la fille de Paul Hunt, le PDG de cette société. Après leur
découverte, Paul leur a proposé un nouveau contrat :
« trouvez ce qui a tué ma fille et je triple la somme »
qu’ils ont accepté.
Il y avait 8 conclusions possibles pour ce scénario. Si vous
avez opté pour les choix 5), 6), 7) et 8), ce scénario n’est
plus d’actualité et il vous faudra en choisir un autre. Dans
le cas contraire, la situation est la suivante :
1) Le groupe a émergé environ 6 jours après être en -
tré dans le sous-marin. Cela correspond pile au
moment où l’escorteur arrive. Ils s’en sortent juste
avec une grosse frayeur.
⟹ Ils rentrent sur Équinoxe. Ils sont payés
par la Hunt Corporation en expliquant ce
qu’ils ont découvert.
2) Le groupe a émergé 2 mois plus tard. Ils sont res -
sortis en pleine bataille entre des flottilles de l’Al-
liance Polaire et de l’Union Méditerranéenne.
⟹ Ils sont capturés par les méditerranéens.
Dans le vaisseau qui les a recueilli, un gaz se
diffuse dans l’atmosphère et les endort.
3) Le groupe a émergé 2 mois plus tard. Ils ont survé -
cu 6 jours aux conditions de la Surface, puis ils ont
été sauvé par un vaisseau de la Hunt Corporation.
⟹ Ils rentrent sur Équinoxe. Ils sont payés
par la Hunt Corporation en expliquant ce
qu’ils ont découvert.
4) Le groupe a émergé 2 ans plus tard...
⟹ Après des aventures probablement pas -
1
sionnante pour se sortir de la Surface et ré-
cupérer leurs biens, ils se retrouvent à un mo-
ment où à un autre sur Équinoxe.
Si vous étiez dans les cas 1), 3) ou 4), les aventuriers sont
sur Équinoxe à la recherche d’un nouveau travail et vous
démarrer ce scénario à la première partie. Si vous étiez dans
le cas 2), vous démarrer ce scénario à la seconde.
Si vous n’avez pas joué Iter Horribilis, il est grand temps
de le faire.
Première partie : Équinoxe
Préambule
Par un moyen ou par un autre (une fuite à la Hunt Corpo -
ration, une indiscrétion d’un joueur alors qu’il était ivre
ou bien sous l’emprise d’une substance hallucinogène
quelconque), les services secrets de l’Alliance Polaire
ainsi que ceux de l’Union Méditerranéenne ont appris
que les aventuriers ont vécu une « expérience étrange ».
Ils disposent ainsi des informations suivantes :
• Les aventuriers ont découvert Hélène Hunt
morte, la tête explosée dans son sous-marin,
l’Hector.
• Autour de l’Hector, les poissons se précipitaient
sur la coque et se fracassaient la tête.
• Les documents dans la chambre Hélène indi -
quaient qu’elle était à la recherche du U-885, un
sous-marin allemand de la seconde guerre mon -
diale (un conflit planétaire qui s’est déroulé bien
avant l’an 0).
• Pour rechercher le sous-marin, les aventuriers
ont utilisé un système de détection pour récupé -
rer des « ondes basse-fréquences » (impliquant
que quelque chose fonctionnait encore après tant
d’années).
• Les aventuriers ont effectivement trouvé le sous-
marin et il n’était pas détruit.
• Ils en sont sortis 6 jours (ou 2 mois ou encore 2
ans) plus tard.
Ils se sont donc mis en tête de mettre la main sur les aven -
turiers pour savoir exactement ce qu’il s’est passé. Aussi,
les 2 camps ont fait circuler un certain nombre de rumeurs
(leurs têtes ont été mises à prix par un pirate, la malédic-
tion qui a frappé Hélène Hunt est sur le point de s’abattre
sur les aventuriers, etc.) afin d’éloigner toute personne
susceptible de les aider.
Le scénario démarre suffisamment de jours après la fin
d’Iter Horribilis pour que le niveau d’IMS de tous les
aventuriers soit retombé à zéro.
Une nouvelle aventure ?
Lorsque les aventuriers cherchent à rencontrer ou à
contacter leurs connaissances sur Équinoxe, soit ceux-ci
ne sont pas disponibles, soit ils n’ont rien à leur proposer.
C’est assez étrange. Çà l’est d’autant plus que les
membres du groupe ont l’impression d’être surveillés par
quelqu’un (Test Très Difficile de Perception ou d’Obser-
vation, nombre à la discrétion du MJ).
Dès qu’au moins un test est réussi, il est fort probable que
les aventuriers voudront savoir qui est cette personne en le
capturant. S’ils ne sont pas très motivés, alors ils le verront
de plus en plus fréquemment prendre des photos et tenter
de récupérer des objets leur appartenant. Cela devrait suf-
fisamment les agacer pour qu’ils se décident à agir.
Pour le capturer, ils devront réussir un certain nombre de
tests de Discrétion et de Tactique (à la discrétion du MJ).
Cependant, la difficulté ne doit pas être trop importante,
car ils doivent réussir.
S’ils le cuisinent très fortement, il arrive à découvrir que
c’est un agent de la Cellule d’Espionnage du Directoire de
la Sécurité Civile de l’Alliance Polaire. Son matricule est
XJ53F6. Il ne fournira aucune autre information.
S’ils sont courtois dans leur interrogatoire, il faudra réussi
un test très difficile de Connaissance des nations (Alliance
Polaire) pour déterminer d’où il vient (la tenue, le langage
et le matériel utilisé offrant quelques indices). Ils n’ob -
tiennent bien sûr pas son matricule.
Ils peuvent aussi, par déduction, avoir une idée de la natio -
nalité de l’individu, en réussissant des Tests difficiles de
Connaissance des nations (Hégémonie, Union Méditerra -
néenne et République du Corail). Ainsi, s’il n’est ni hégé-
moniens, ni méditerranéens, ni coralliens, il est probable -
ment polariens.
Enfin, si le groupe n’a vraiment pas les connaissances suf-
fisantes pour déterminer la nationalité de leur captif, ils
pourront faire appel à un contact (s’ils arrivent à en trou -
ver un qui veuillent bien leur répondre) et, en lui commu -
nicant des photographies de sa tenue et de son équipement
ainsi que des échantillons de sa manière de parler, celui-ci
sera en mesure de dire que c’est un espion polarien.
Tandis qu’ils finissent leur interrogatoire, une volée de
balles – tirés avec des silencieux – pénètrent la pièce où ils
se trouvent (sauf si les aventuriers ont pensé à se mettre
dans un bunker complètement blindé et sans ouverture.
Dans ce cas, l’attaque se déroule au moment où ils en
sortent). Assez, miraculeusement, aucune balle ne touche
les aventuriers ! L’agent a moins de chance et un petit trou
dans son front ne laisse aucun doute sur son état de santé.
En fait, ce sont des agents de l’Union Méditerranéenne qui
ont tiré. Par cet acte, ils espèrent :
• Faire croire aux polariens que ce sont les aventu -
riers qui ont tué l’un des leurs, ce qui devrait les
pousser à réagir,
• Faire croire aux aventuriers que les polariens sont
déterminés et dangereux.
2
Le but est de « forcer » les aventuriers à croire que lorsque
les agents méditerranéens feront leur apparition au « mo-
ment opportun », ils seront vus comme des sauveurs.
Embuscade
Le lendemain, une lettre est glissée sous leur porte. Elle
explique qu’un certain Ralf Lang souhaite les rencontrer
pour leur proposer une mission (rendez-vous dans le bar la
Fosse, au niveau -4 d’Équinoxe). N’oubliez pas vos armes,
c’est un endroit dangereux précise la lettre (c’est pour
rendre plus crédible la rencontre).
S’ils font une recherche sur le nom, il ne leur dira rien (ce
n’est pas étonnant, c’est un faux).
S’ils s’y rendent, ils tombent dans une embuscade montées
par 9 agents de l’Alliance Polaire. Ils utilisent des fusils à
pompe qui tirent des balles paralysantes (voir annexe).
Si par miracle, les aventuriers arrivent à blesser grièvement
3 agents de l’Alliance, ceux-ci disparaissent en ne laissant
aucune trace de leur présence. Dans ce cas, les aventuriers
voudront probablement vouloir quitter Équinoxe rapide -
ment. Ce n’est pas grave, une surprise les attend.
Plus vraisemblablement, les aventuriers vont être submer-
gés. Au moment où le dernier des aventuriers se retrouvent
paralysés et qu’ils voient s’approcher leurs assaillants,
ceux-ci se font tirer dessus. 1 puis 2 puis 3 tombent rapide -
ment, alors que les aventuriers avaient eu un mal fou à les
égratigner. Les polariens s’enfuient alors en toute hâte, en
laissant bien sûr aucune trace (ils utilisent plusieurs bou -
cliers d’énergie pour se protéger et évacuer leurs
hommes). Lorsque la zone est sécurisée, les « sauveurs »
s’approchent des aventuriers (ils sont 3), les mettent déli-
catement à l’abri et attendent que ceux-ci retrouvent
l’usage de leurs membres.
Ils se présentent alors comme étant des membres de la Di-
vision Énée de l’Union Méditerranéenne – un test normal
de Connaissance des nations (Union Méditerranéenne)
permet de confirmer l’existence de ce service – et leur ex-
pliquent que les relations entre ces 2 nations sont exé -
crables. Comme manifestement les polariens vous en
veulent énormément, ils pensent qu’il faut vous protéger –
les ennemis de nos ennemis étant nos amis...
Si les aventuriers, soupçonneux, demandent ce qu’ils
veulent en échange, les méditerranéens répondent qu’ils
aimeraient bien savoir pourquoi les polariens leur courent
après, mais que s’ils ne désirent pas répondre, ils en ont
parfaitement le droit. Puis, ils proposent aux aventuriers de
les escorter dans leur quartier et leur suggère de quitter
Équinoxe au plus vite. Que les aventuriers acceptent ou
pas l’escorte, ils leur remettent un petit boîtier qu’ils pour -
ront utiliser en cas d’extrême urgence pour appeler les mé -
diterranéens à la rescousse. Ils précisent qu’ils ne de -
vraient rester sur Équinoxe que quelques dizaines d’heures
tout au plus (c’est évidemment faux, mais c’est pour ac-
centuer l’impression d’urgence).
Les agents de l’UM font donc profil bas et font tout pour
faire croire aux aventuriers qu’ils sont les « gentils » dans
l’histoire.
Si les aventuriers décident de « traîner » ou bien tout sim-
plement refuse de quitter Équinoxe, alors les polariens se
font de plus en plus pressants (tentatives d’effraction la
nuit, balles perdues, brouillage de leurs communications,
etc.) Ceci devrait être suffisant pour convaincre les aventu -
riers de partir.
Sabotage
Ce paragraphe n’a de sens que si les aventuriers ont leur
propre navire.
Notes
Si les aventuriers tiennent bons et refusent catégorique -
ment de quitter Équinoxe, alors, contre toute attente, il ne
se passe rien de plus. En effet, les polariens étant sur -
veillés par les méditerranéens et vice versa, ils ont les
mains liées et ne peuvent donc rien entreprendre d’enver -
gure. Dans ce cas, si le MJ désire toujours faire jouer ce
scénario, il devra alors trouver un autre moyen pour que
les aventuriers tombent aux mains des méditerranéens.

Lorsque les aventuriers démarrent le moteur de leur vais -

seau, il ne se passe rien. En fait, il a tout simplement été
rendu inopérant par les agents du Primarque : ils ont coupé
plusieurs fils électrique et casser quelques cartes électro -
niques (et les éventuelles rechanges). Ce n’est pas irrépa-
rable, loin de là, mais cela va prendre au minimum 2 x
marge de réussite heures d’un test normal d’Électronique
(donc 2 heures au minimum).
Comme les aventuriers doivent faire des courses avant de
pouvoir réparer (puisque les pièces de rechanges ont été
détruites), ils devraient se dire que se promener dans Équi -
noxe par les temps qui courent, n’est peut-être pas une
bonne idée. Aussi, pour quitter la station, les aventuriers
peuvent soit tenter d’embarquer sur une liaison commer -
ciale pour une destination quelconque, soit essayer de pas -
ser par un port privé, soit trouver un passeur qui les « éva-
cuera ».

Pas de bol !
Malheureusement, lorsqu’ils veulent prendre un navire de
commerce, à chaque sas d’embarquement, on leur ex -
plique qu’ils doivent se rendre au bâtiment principal des
douanes au niveau 0 (c’est ce qu’indique l’ordinateur). En
fait, les polariens ont réussi a soudoyé un contrôleur pour
qu’il émette ce message. « C’est juste une petite blague,
pour les retarder un petit peu dans leur mission » ont ex-
pliqué les polariens au contrôleur, en se faisant passer pour
des concurrents des aventuriers.
S’il tente un port privé ou un passeur, leurs « mauvaises
réputations » les précèdent (voir § Préambule). Aussi,
personne ne veut prendre le risque de les embarquer.

Sauvetage ?
à ce stade, les aventuriers devraient être suffisamment aux
abois pour décider d’utiliser leur boîtier miracle. Au bout
de 10 minutes environ, les méditerranéens se présentent.
Ils leur expliquent que leur navire se trouve dans un port
au niveau -2. Si les aventuriers leur expliquent qu’ils ne
peuvent embarquer (ils ont essayé), ceux-ci leur ex -
pliquent qu’ils vont les faire passer en tant que « marchan-
dise diplomatique ». Et effectivement, comme par miracle,
ils ne se font pas refouler.
Ouf, devraient-ils penser une fois installés confortable-
ment dans le navire de l’Union. Malheureusement,
quelques minutes plus tard, un gaz se diffuse dans l’atmo -
sphère et les endort...

3
Deuxième partie : la station
secrète
Préambule
L’Union Méditerranéenne, comme toutes les autres
grandes nations, fait des recherches sur le Flux. C’est le
département Cassiopée qui en a la responsabilité.
En 556, lors d’une de ses visites dans une station secrète
du département, Aéa Tyss, la directrice de la société Mis-
tral, est accidentellement soumise à un rayonnement du
Flux. L’incident tue plus de 30 personnes mais Aéa survit
mystérieusement. Cependant, Aéa s’est retrouvée liée au
Flux et cela la grandement affectée : les cellules de son
corps se régénèrent en permanence (lui conférant l’im -
mortalité) ; régulièrement, elle s’égare mentalement dans
le Flux et parfois même physiquement ; quand le Flux est
déchaîné, son corps se nécrose et lui cause des souf -
frances épouvantables.
Après cet incident, la station secrète est jugée non-sûre. Il
est décidé de la moderniser et surtout de la rendre mieux
adaptée aux problématiques liées aux expériences sur le
Flux. Les travaux de rénovation (remplacement des pa -
rois par des matériaux plus performants et plus épais, dé -
placement des zones techniques, etc.) commencent en
toute discrétion en 557 et se termine 5 ans plus tard.
Un an plus tard (en 563), le scientifique Werner Wernher
(voir Annexe C) se fait muter dans la station et en de-
vient le directeur 2 mois plus tard, après la mort subite de
son prédécesseur. Il va mettre 6 ans pour recruter des
scientifiques et des gardes qui partagent son idéologie, de
telle sorte qu’en 569, la station secrète est presque entiè -
rement acquise à sa cause.
Même si beaucoup de notes de ces ancêtres ont été abî -
mées, les avancées de Werner et de son équipe sur le
Flux sont loin d’être nulles, et le département Cassiopée
est probablement très en avance sur certains domaines
comparé aux autres nations. Ainsi, récemment, Werner a
reproduit l’expérience de son ancêtre Lothar : des enfants
dans des caissons dans la salle (6) du niveau -3 de la base
secrète ont été capables de contrôler très brièvement
l’énergie du Flux. Ceci a permis, en analysant ses pro -
priétés, de construire un prototype d’un « Disrupteur de
Flux » (voir Annexe E), un appareil capable de couper la
connexion avec le Flux et de fabriquer une sorte de « té-
lescope dimensionnel » qui permet d’observer la struc-
ture du Flux (il ne permet malheureusement pas de voir
les créatures qui y vivent).
Le Disrupteur a été même été essayé sur Aéa. Malheu -
reusement, les effets n’ont été que temporaires et les dou -
leurs qui en résultèrent lorsque le Flux revint furent telles
qu’il fut décidé de ne pas continuer de peur de la tuer.
Aussi, même si Aéa est suivie par les meilleurs spécia -
listes du Département Cassiopée, aucune avancée signifi -
cative n'a été réalisée en 13 ans.
Lorsque le département Cassiopée a vent de l’histoire
étrange vécue par les aventuriers, Werner persuade ses
4
supérieurs de les récupérer avant qu’une autre nation ne
le fasse. Il leur explique qu’en comprenant ce qui leur est
arrivé, cela devrait lui permettre d’avancer de manière si -
gnificative sur le projet sur lequel il travaille, projet qui,
il espère, devrait favoriser la découverte d’un remède
susceptible de guérir Aéa.
Le complexe est décrit en Annexe F.
Fait comme des rats !
Les aventuriers se retrouvent, sans équipement, dans la
prison en arc de cercle du niveau 0 du complexe. Ils ont
autour du cou un collier qui inhibe tout pouvoir mental ou
Polaris. Essayer de trafiquer le mécanisme d’ouverture
(serrure mécanique niveau 20 et système électronique à lec-
ture ADN niveau 20, idem pour le programme de sécurité )
déclenche une décharge électrique infligeant 3D10 points
de choc (la RD n’est d’aucune utilité).
À travers les barreaux, les aventuriers peuvent voir l’esca -
lier en colimaçon qui descend, l’ascenseur de service, l’en -
trée de la base, 3 balcons et de nombreuses caisses, bi -
dons, boites et autres matériels, typique d'un quai de dé -
barquement. Trois gardes lourdement armés et munis de
gilet de protection patrouillent en permanence dans la
zone. D'autres gardes sont visibles aux étages supérieurs.
Quelques heures après leur arrivée, un individu en blouse
blanche s'approche de la paroi. « Messieurs (et mesdames,
s'il y a des éléments féminins dans le groupe), je m'appelle
Werner Wernher... » (petite pause pour voir l'effet sur les
aventuriers). Aux aventuriers de décider comment ils ré -
agissent, mais clairement, le nom propre ne leur ait pas in-
connu. Il reprend : « il semblerait que vous soyez en pos-
session d'informations indispensables à la continuation du
projet sur lequel nous travaillons ici. Pour vous aider à
vous rafraîchir les idées, je vais prendre l'un de vous avec
moi et lui montrer sur quoi nous travaillons. Un volon -
taire ? ».
Si aucun aventurier ne se dévoue, Werner choisit quel -
qu'un au hasard (1D10 par exemple, ou-bien celui qui ob -
tient la plus grande marge d’échec à son Test de Chance).
Il fait alors signe à l’un des gardes. Pendant que celui-ci
s'approche, Werner recule et 2 gardes prennent position à
ces côtés. Deux autres sont descendus des étages supé -
rieurs et se tiennent prêts en renfort un peu plus loin. Puis,
le garde ouvre la porte et demande au « volontaire » de
sortir. Si celui-ci refuse, le garde sort une sorte de boîtier
de sa poche, vise l’aventurier le plus près de lui et appuie
sur un bouton. Son collier se met alors à libérer une dé-
charge électrique (3D10 points de choc). Puis, il passe au
suivant. Il continue sont petit manège jusqu'à ce que le dé -
signé volontaire se décide à sortir ou bien qu'ils s’éva -
nouissent tous. Il ne reste plus qu'à récupérer la victime in-
consciente.
Une fois menotté (et réveillé si nécessaire), l'aventurier est
poussé sans trop de ménagement vers la cage d'escalier.
Un garde se trouve devant lui, tandis que l'autre se trouve
derrière. Werner ferme la marche. Lorsqu'il passe au ni -
veau -1, Werner s’adresse à l’aventurier et lui explique que
ce niveau est le quartier où vivent les scientifiques qui tra -
vaillent dans ce complexe. Au niveau -2, il lui dit que les 3
grosses structures sont des réacteurs nucléaires recouverts
d'un épais blindage tandis que la plus petite est un dessali -
nisateur. Enfin, arrivé au niveau -3, le groupe traverse le
sas sud (1) et se retrouve dans la grande salle d'expérimen -
tation (6).
Un air de déjà-vu
Et ce que voit l'aventurier lui glace le sang. Au sud de la
pièce trônent 6 cylindres identiques en tout point à ceux
qui se trouvaient dans le U-885, avec les tuyaux connectés
qui en sortent et une paroi vitrée. À travers chaque hublot,
l'aventurier peut voir un enfant baignant dans un liquide
jaunâtre. Cependant, ce n'est pas un squelette : Il est bien
vivant et semble en bonne santé. L'un d'entre eux lui fera
même un petit coucou avec la main... Si l'aventurier ap-
proche sa main du cylindre, celui-ci n'est pas froid.
Si l’aventurier observe ce que se trouve dans la pièce, il
peut voir les choses suivantes : Au nord, contre la paroi
blindée, une grande tente, une aire de jeu ainsi qu'un petit
bassin pour que les enfants puissent s'amuser et s'habituer
à être immergé dans l'eau. Tout au autour de la salle, des
appareils de mesure d'une technologie étrangement dépas -
sée à base de cadrans et de compteurs analogiques (en fait,
c'est parfaitement volontaire, cette technologie étant beau -
coup plus résistance aux émanations du Flux) et des sortes
de paravent de 1,5 cm d’épaisseur avec des vitres encore
plus épaisses et montés sur des roues pour pouvoir aisé -
ment les déplacer (ils sont fait en tungstène, pour se pré -
munir contre les radiations du Flux).
Werner prend alors la parole : « Voyez-vous, je suis un loin-
tain descendant de Lothar Wernher, celui-la même qui em -
barqua à bord du U-855. (à ce stade, si les aventuriers
avaient un doute, celui-ci se dissipe définitivement). De gé -
nération en génération, nous nous sommes transmis les
données sur nos diverses expériences. Malheureusement,
certains documents sont devenus illisibles avec le temps.
J'ai donc besoin que vous combliez les trous... Vous allez
maintenant retourner dans votre cellule et expliquer à vos
petits camarades ce que vous avez vu. Comme vous vous en
doutez, vous allez être interrogés. Alors prenez des forces,
dormez bien ce soir, car demain risque d'être difficile pour
chacun d'entre vous. Cela fait des années que j'attends, je
ne suis plus à quelques jours près. Mais tant que je n'aurais
pas eu toutes les réponses à mes questions, les interroga -
toires risquent de durer un bon bout de temps. »
Si l'aventurier demande à Werner s'ils seront libérés une fois
qu'il aura obtenu toutes les informations nécessaires, celui-
ci répond (d'une manière il est vrai peu convaincante) :
« mais bien sûr. Mes gardes vous déposerons dans une ville
de l'Union. Vous pourrez alors vous rendre où vous voulez
et vous n'entendrez plus jamais parler de nous. »
Un interrogatoire musclé
Le lendemain matin, un premier aventurier est amené par
2 gardes dans une des petites salles d'expérimentation (2)
du niveau -3. Il est assis et ligoté sur une chaise. Werner
commence par des questions simples pour avoir une idée
5
de l'état d'esprit du joueur. Elles sont toutes en rapport
avec les informations dont il dispose déjà :
• Comment Hélène est-elle morte ?
• Que faisaient les poissons autour de l'Hector ?
• Quel était le matricule du sous-marin ?
• Quel type d'appareillage ont-ils utilisé pour repé -
rer le sous-marin ?
• Dans quel état était le sous-marin ?
• Au bout de combien de temps sont-ils sortis du
sous-marin ?
Si l'aventurier joue le jeu, il passe aux véritables questions
(voir ci-après). Sinon, il s'emporte, le frappe violemment
et dit : « Bien, bien, bien. Je vois que vous voulez jouer au
plus fin avec moi... Pas de problème... J'ai de quoi RE-
FROIDIR vos velléités de révolte ! ». Il s'éloigne un peu et
revient en tirant un réservoir cylindrique monté sur roue et
sur lequel on peut voir l’étiquette suivante :
Puis, il ouvre le conteneur, plonge précautionneusement
une tige métallique dedans à l’aide d’une pince, remonte la
manche de l'aventurier, puis applique très brièvement la
tige sur sa chair provoquant une légère gelure (brûlure par
le froid à -40 °C, voir LdB page 243). « Alors, on fait
moins le malin maintenant, dit-il alors d'un air clairement
satisfait. Je vais maintenant reposer mes questions. J'es-
père que les réponses seront plus convaincantes ».
Si l'aventurier résiste toujours, les gelures sont de plus en
plus terribles, jusqu'à ce que l'aventurier s'évanouisse (cela
peut aller jusqu'à atteindre le muscle du bras, voire son os,
selon le stoïcisme ou la bêtise du joueur, c'est selon). Dans
ce cas, il recommence son interrogatoire avec un autre su -
jet. Il continue son manège jusqu'à obtenir les réponses à
toutes ses questions ou jusqu'à ce que les aventuriers
soient tous presque morts. Dans ce cas, il attend quelques
jours, le temps qu'ils récupèrent un peu, puis il recom-
mence, encore et encore.
Les véritables questions sont les suivantes (à aucun mo -
ment Werner ne mentionne le Flux) :
Q : Quelle était la durée des périodes de méditation dans
les caissons ?
➔ Les enfants passaient douze heures par jour dans
les conteneurs, par périodes de 4 heures.
Q : Actuellement, les enfants ont un mal fou pour se
concentrer et ils ont du mal à quitter notre réalité. Quelle
solution Lothar a-t-il trouvé pour remédier à ce problème ?
➔ Un scientifique (un dénommé Walter) a mis au
point un générateur basse-fréquences qui aidaient
 grandement les enfants dans leur méditation et quiétantes, une plaque tombe avec fracas devant le sas de
leur permettaient de se projeter dans un autre plan la station, bloquant l’accès et 3 gardes se précipitent, 3 mi-
beaucoup plus facilement. nutes plus tard, vers les étages inférieurs.
➔ Les enfants ont atteint l’harmonie psychique et la Le protocole « éclipse totale » vient de se déclencher.
projection et le retour étaient synchronisés sur les
harmoniques du générateur basse-fréquences. Notes
Q : Comment le sous-marin a-t-il pu se déplacer sans se Après chaque séance de torture, un garde se charge de
faire repérer par les avions alliés ? soigner les gelures de l‘infortuné aventurier qui a été in -
➔ Manfred, un scientifique très calé en ésotérisme et terrogé par Werner de telle sorte que, lorsque le « proto-
cole éclipse » se déclenche, aucun de ses seuils de bles-
en occultisme a conçu un concentrateur d'énergie
sure n’est coché.
psychique qui a permis d’amplifier l"énergie gé-
nérées par les enfants. Cela a permis de le connec -
ter aux batteries du sous-marin, leur permettant
d'être alimentée par l'énergie produite.
Q : Pourquoi le sous-marin n'a-t-il pas été écrasé par la
pression des profondeurs ?
➔ C'est la force psychique des enfants qui permettait
à la coque de ne pas être écrasée par la pression.
Q : Les enfants étaient-ils encore en vie (même s'il se
doute de la réponse) ?
➔ Lorsque les aventuriers se sont approché des
conteneurs, ils ont pu constater que les enfants
n'étaient plus vraiment en vie, mais pas vraiment
mort non plus : À intervalles réguliers (calés sur le
générateur basse-fréquences), ils pouvaient voir le
squelette devenir flou et un corps translucide ve -
nait se superposer dessus.
Q : Le sous-marin n'étant jamais arrivé à destination, que
s'est-il passé à son bord ?
➔ Tout le monde est mort à bord du sous-marin, car
le concentrateur d'énergie psychique n'était effi -
cace qu'à 99 % (au lieu des 99,9 % prévu).
➔ Ces ondes psychiques non converties ont des ef -
fets à long terme désastreux sur un cerveau en
forte activité ou stressé, car les ondes psychiques
créent une pression qui devient de moins en moins
supportable. Elles créent des migraines atroces,
provoquent l'envie irrésistible de se cogner la tête
contre un mur et à la fin le cerveau explose.
Il est évident que Werner compte tuer les aventuriers. Ce-
pendant, comme il pense qu'ils n'ont pas nécessairement
tout dit, il décide de les garder encore un peu, tout du
moins jusqu'à sa prochaine expérience. Si tout ce passe
comme il l’espère, il sera temps de les éliminer.
Les aventuriers vont passer 2 mois emprisonnés. Ils arrive-
ront à fraterniser un peu avec les gardes et à obtenir des
trucs comme des cigarettes, des rations de nourriture sup -
plémentaires, etc. Ceux-ci sont néanmoins incorruptibles,
étant trop inféodés à Werner (mais les aventuriers peuvent
s’essayer à la compétence Entregent/Séduction pour obte-
nir des petites avantages).
Puis un jour, vers 16 heures de l’après-midi, une alarme
stridente retentit. Les lumières s’éteignent, remplacées par
des éclairages projetant une lumière rougeâtre des plus in -

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Troisième partie : panique à bord
Préambule
Grâce aux informations fournies par les aventuriers, Wer-
ner et Saadi construisent en 1 mois un générateur basse-
fréquences et un concentrateur d’énergie du flux (CDF)
et mettent 1 mois de plus pour entraîner les enfants à se
synchroniser avec le générateur basse-fréquences. Avec 2
autres scientifiques, ils font les branchements, calibrent
les appareils se placent derrière les paravents présents
dans la salle et démarrent l'expérience. Werner et Saadi
sont derrière le paravent placé au sud-ouest, les autres
derrière le paravent sud-est.
Si l'expérience débute comme prévu, les enfants arrivant
effectivement à canaliser l'énergie du Flux avec beau -
coup plus de netteté et très rapidement, elle dégénère,
l'énergie du Flux arrivant par vague de plus en plus forte
(amplifiée par le CDF, elle augmente en intensité, ce qui
en retour, en amène plus, qui est encore amplifiée, etc.)
Puis, une explosion terrifiante se produit du côté du mur
sud-est (voir plan), les cylindres sont parcourus d'étin -
celles et tout s'éteint — le protocole « éclipse totale »
vient de se déclencher, malheureusement quelques se -
condes trop tard. À l'endroit où l'explosion a eu lieu, une
déchirure du Flux est apparue d'où émane une lumière pul -
sante et d'une couleur des plus étranges (en fait, le cerveau
est incapable de mettre un nom sur cette couleur).
Pourquoi la Déchirure à cet endroit ? Plus tard, Saadi se
demandera si la présence du bassin n'a pas été le cataly -
seur. Celui-ci en effet, devait être chargée de résidus
d'énergie du Flux et cela a pu faire office « d'aimant ».
Les malheureux scientifiques qui étaient derrière le pa -
ravent sud-est ont été soufflés par l'explosion et se sont re -
trouvés par terre, sans aucune protection. Un est alors irra -
dié par une dose massive d'énergie du Flux en provenance
de la Déchirure et se transforme aussitôt en Grand Zombi
du Flux ! Le second échappe miraculeusement aux radia -
tions, mais pas au Zombi, qui le déchiquette et le trans -
forme aussitôt en une créature similaire.
C'est à ce moment, que Saadi panique. Il commence par
rater un Test de RMF après l'explosion et la vue de la Dé -
chirure, puis un second en voyant le Zombi, et un troi-
sième, lorsque le second scientifique se fait transformer,
de telle sorte que son niveau d'IMF passe à 12. Lorsqu'il
se précipite vers le sas nord-ouest, Werner n'essaie pas de
7
le retenir. Saadi, poursuivi par les 2 Zombies, ouvre
d'abord la première porte du sas. Malheureusement, au
moment de la refermer, un Zombi fait tomber un épais
casier métallique qui vient bloquer la porte. Saadi,
voyant cela, se précipite alors vers la seconde ouverture,
en se disant qu'après tout, il en suffit d'une seule pour
contenir les Zombies. Mais, au moment de tourner la clé
pour la refermer, il la casse à l'intérieur de la serrure, lais -
sant la porte grande ouverte... Saadi se précipite alors
dans l'escalier en colimaçon, en criant « au secours, au
secours », poursuivi par les Zombis.
X scientifiques du niveau -1 attirés par les cris sont sortis
voir ce qui se passe. Ils sont transformés aussitôt en
Grands Zombis du Flux, tout comme les 2 premiers
gardes du niveau 0 qui sont arrivés sur les lieux. Ceci
porte à 4+X le nombre de Zombis présents dans le com -
plexe (le MJ choisira X en fonction de l’expérience des
aventuriers et de leur goût pour le combat ). Le troisième
garde arrive à leur échapper en se réfugiant au premier
étage et, avec l’aide des scientifiques, il bloque l’escalier
en colimaçon (6) avec du mobilier.
Lorsque Saadi débouche au niveau 0, 2 Zombis du Flux
ne sont pas très loin derrière lui.
Libre !
Vers 16 heures, les aventuriers entendent un homme dé -
bouler dans le niveau. Haletant, il s’écrit-il en s’adressant
aux gardes. : « Bloquez le passage, bloquez le passage... »
Les gardes sont en train de pousser de grosses caisses vers
la cage d’escalier, lorsque le premier Zombi passe sa tête,
puis le corps. Tous les individus qui regardent alors vers
l’escalier, doivent effectuer un Test de RMF (les aventu-
riers doivent d’abord effectuer un Test de Chance. S’il est
raté, cela signifie que d’une manière ou une autre, il voit le
Zombi). Heureusement, un garde réagit promptement :
tout en courant, il dégoupille les 4 grenades qui sont à sa
ceinture et se jette sur la créature qu’il entraîne avec lui
dans l’escalier. L’explosion simultanée des grenades peine
à couvrir ses hurlements lorsque sa chair se nécrose au
contact de la créature. L’espace confiné de la cage d’esca -
lier qui amplifie les dommages font que le Zombi 1 (et le
malheureux garde) sont réduits à l’état de pulpe. Des mor -
ceaux de chairs en putréfaction retombent tout autour de
l’escalier. Il ne reste plus que 3+X Zombis et 9 gardes (8 à
ce niveau et 1 au niveau -1).
Bien qu’un petit peu secoués, les gardes arrivent à placer
suffisamment de matériel lourd à l’entrée de la cage d’es -
calier pour que les Zombis n’arrivent pas à passer. On
n’entend néanmoins très distinctement le bruit de leurs
coups sourds qui résonnent sinistrement.
Pendant que l’homme est maintenant à 4 pattes et est en
train de vomir, l’un des gardes s’approche de lui et lui de -
mande : « Saadi, que c’est-il passé ? » Encore un peu es-
1 Une grenade inflige typiquement 8D10 (H) points de
dommages. 4 grenades dans un espace confiné infligent 4
x 2 x 8D10 = 64 D10, soit 64 points contre le Zombi. 64 –
20 (protection) – 10 (RD) = 36, suffisant pour le tuer.
soufflé, en sursautant, il explique qu’ils ont réalisé une ex -
périence qui a très mal tourné. À ces mots, les aventuriers
devraient commencer à avoir des frissons qui parcourent
leur colonne vertébrale.
Puis Saadi, qui semble un peu apeuré et absent, dit aux
gardes de libérer les prisonniers. « Impossible, répond l’un
des gardes. Seul Werner peut nous donner cet ordre. » Saa-
di, presque en pleurant, les supplie alors : « écoutez, je ne
sais même pas si Werner est encore en vie. Si nous avons
tenté cette expérience, c’est parce que les prisonniers nous
ont fourni des informations cruciales. Il n’est pas impos-
sible qu’ils détiennent encore des connaissances qui pour -
ront peut-être, et je dis bien peut-être, nous sauver tous. De
toute façon, nous n’avons pas vraiment le choix. Vous avez
vu l’horreur dans l’escalier, et bien il y en a d’autres dans
le complexe ! Et surtout ne vous en approchez pas, vous de -
viendrez aussitôt l’un des leurs. Alors des bras supplémen -
taires, ce n’est franchement pas de refus. »
L’un des gardes projette alors le rayon de sa lampe torche
sur la face de Saadi. Peut-être veut-il juger du sérieux de
son discours ? Quoi qu’il en soit, ce qu’il voit ne le rassure
guère et il lui dit : « vous n’avez pas l’air d’aller très bien
monsieur » et Saadi de répondre : « j’ai mal à la tête, j’ai
quelques nausées et j’ai peur. Alors, non, je ne vais pas
très bien. » Et d’ajouter : « Oh, et comme Werner a dispa-
ru et que l’autre personne qui peut le faire est un Zombi,
nous n’avons actuellement aucun moyen de désactiver
l’auto-destruction de la station ! »
Si les aventuriers ont été stoïques jusqu’à présent, ils de -
vraient maintenant commencer sérieusement à paniquer en
entendant les mots « migraine » et « auto-destruction ». Le
MJ est fortement encouragé à jouer sur leurs peurs. Après
tout, il n’y a pas si longtemps qu’ils ont vécu une situation
terrifiant dans un vieux sous-marin, et l’épisode est encore
très frais dans leur mémoire. Et comme ils doivent se dou -
ter que l’expérience est en rapport avec les cylindres et les
enfants, le discours de Saadi n’a rien de rassurant.
Puis Véronica Lombardi, qui jusqu’à présent était restée
bien sagement dans son bureau, sort en trombe et, s’adres -
sant à la fois à Saadi et aux gardes, libèrent un véritable
chapelet de questions : « Qu’est-ce qui se passe ? Où est
Werner ? C’est bientôt fini cette alerte ? j’en ai marre des
exercices, je n’ai pas que cela à faire ! Et c’est quoi ces
détritus qui sentent mauvais près de l’escalier ? Et pour-
quoi les prisonniers ne sont-ils pas dans leur cage ? Vous
allez les remettre illico. Et où est Werner ? Et pourquoi
Saadi est-il en train de vomir sur mon sol ? ... »
Électrocutés par le discours de Véronica, les gardes se
mettent à pointer leurs armes sur les aventuriers. À eux,
avec l’aide d’un Saadi pas toujours très cohérent, d’être
convainquant et de prouver à Véronica qu’ils peuvent être
utiles !
Un petit tour aux niveaux inférieurs
Or donc les aventuriers sont libres et ont récupéré leur
équipement et leurs éventuels pouvoirs (Polaris, etc.). Pen-
dant que les gardes et les aventuriers se demandent bien
comment ils vont pouvoir éliminer les créatures, Saadi
8
s’approche d’eux. Il leur explique péniblement (il a des
moments d’absence, regarde souvent derrière lui et se
plaint de migraines) que lui et ses collègues ont mis au
point une arme – un Disrupteur de Flux – qui devrait les
aider à triompher de ces villes créatures. Petit problème :
l’arme se trouve au premier étage du niveau -3 dans la
salle nord-ouest (2).
Un des gardes dit alors (on rappelle qu’ils sont loin d’être
stupides) : « prenons l’ascenseur de service ». Si les aven-
turiers rigolent (il n’y a plus de courant), le garde répond
que les concepteurs de la station y ont pensé et que l’on
peut faire fonctionner l’ascenseur manuellement.
Ainsi, Saadi2, 4 aventuriers 3 et 1 garde4 se retrouvent dans
l’ascenseur et descendent en Enfer (pardon, au niveau -3).
Heureusement, il est bien entretenu et il ne fait aucun bruit
lors de sa descente. En ouvrant les portes de l’ascenseur,
tout le monde constate qu’il fait un froid de canard et que
des volutes de brouillard recouvrent une grande partie du
sol. Ces volutes semblent provenir du sas sud (1) qui donne
accès à la salle (6) et qui n’est manifestement pas fermé –
c’est très étrange. Quoi qu’il en soit, cela devrait raviver de
très mauvais souvenirs aux aventuriers.
Lorsque un aventurier demande à Saadi si le froid et les
volutes sont normales, il s’arrête de marcher, réfléchit un
long moment, puis répond l’air un peu absent : « Détente
adiabatique du Flux. Cela fait sens. En fait, oui, c’est par-
faitement normal... » Ah, les scientifiques !
En passant devant le sas sud, les aventuriers peuvent
constater qu’une étrange lueur pulsante et d’une couleur
indéfinissable émane du fond de la pièce. Si un aventurier
curieux décide de jeter un œil, il a droit à un Test de RMF
tant la vision de la Déchirure du Flux est quelque chose
difficilement conciliable pour le cerveau.
Saadi se dirige silencieusement vers le sas nord (1) qui
donne accès à la pièce (3). Il serait judicieux que les autres
membres du groupe en fassent autant, s’ils ne souhaitent
pas attirer l’attention des Zombis (à la discrétion du MJ).
Devant le sas, Saadi semble hésiter et cherche manifeste -
ment quelque chose. « Bon Dieu, la clé, dit-il, en s’excla-
mant tout doucement ». Lorsqu’un aventurier demande
« Quelle clé ? », celui-ci répond : « Et bien celle qui ouvre
les portes du sas. Dans la confusion de la situation, j’ai
quelque peu oublié qu’elle s’est cassée dans la serrure du
sas que nous venons de passer... » Puis au bout d’un long
moment, Saadi jette un coup d’œil inquiet vers l’autre sas
et dit enfin : « Bon, en fait, c’est très simple, on va récupé-
rer une clé auprès d’un autre scientifique... » Ceci devrait
fini de déprimer les aventuriers, les Zombis se trouvant
précisément entre le niveau 0 et niveau -1.
Saadi fournit 3 noms de scientifiques. Les aventuriers vont
donc devoir mettre au point un super plan pour se rendre
au niveau -1 et récupérer une clé.
2 On rappelle que seuls les scientifiques possèdent la puce
qui ouvre les portes des laboratoires.
3 Privilégier de préférence des aventuriers capables de se
déplacer silencieusement et de se battre.
4 On rappelle qu’ils sont les seuls avec Véronica à avoir
accès à l’ascenseur. Le garde restera dans l’ascenseur.
Cependant, quelques secondes plus tard, après un petit
moment d’absence, il dit : « Hum, en fait, l’un de ces
scientifiques qui nous intéresse est maintenant un Zombi 5.
Je suppose que l’on peut le rayer de la liste. »
Après une montée stressante jusqu’à la limite du niveau
-1, le ou les vaillants volontaires peuvent constater (Test
Difficile d’Observation, car ils doivent rester cachés) que
l’escalier en colimaçon (6) du niveau -1 est obstrué par du
mobilier et qu’un garde monte la garde au premier étage.
Un Test de Chance réussi permet de découvrir que les
Zombis libèrent des effets Polaris assez destructeurs. Ces
effets ont l’air d’être aléatoires et d’affecter des cibles au
hasard, même les autres Zombis, même si cela n’a pas l’air
de leur faire grand-chose.
Si un Zombi réussi un test Très Difficile d’Observation, le
petit groupe de volontaires est repéré et il est aussitôt pris en
chasse par plusieurs créatures. Espérons qu’ils ont prévu un
plan de secours (par exemple, les autres se tiennent prêt
dans l’ascenseur. Dès qu’ils arrivent, ils ferment les portent
et remontent de quelques mètres. Lorsque les Zombis re -
montent au niveau -1, ils peuvent redescendre au niveau -3,
et repartir en reconnaissance. Ils peuvent aussi le faire,
mais en partant du niveau -2 plutôt que du niveau -3 ).
Ils peuvent maintenant remonter au niveau 0 et se reposer.
Récupération de la clé
Si les aventuriers ne sont pas très imaginatifs et sèchent la -
mentablement, le MJ, à grand coup de Tests d’ Intelligence
et de propositions faites par les gardes et Saadi, pourra
suggérer aux joueurs le plan d’action décrit ci-après. Ce
n’est bien sûr qu’une suggestion et d’autres plans peuvent
parfaitement convenir. À noter que les gardes ont des di -
rectives très claires de Véronica pour ne pas intervenir. Par
conséquent, tous les membres du groupe peuvent partici -
per à l’opération. Bien évidemment, un garde reste en per -
manence dans l’ascenseur pour mener les aventuriers là où
ils le désirent.
Les aventuriers obtiennent aussi les informations suivantes :
• Le garde qui se trouve au niveau -1 a été prévenu
que les aventuriers ont été libérés. Par conséquent,
il ne leur tirera pas dessus. Bonne nouvelle !
• Le garde a besoin de munitions et de grenades.
• Le garde n’enlèvera pas le mobilier pour les lais -
ser passer lorsqu’ils seront là. « hors de question
que je fasse cela, aurait-il répondu. »
• Le garde ne cherchera pas pour eux l’un des
scientifiques. D’abord parce qu’il défend l’accès
de l’escalier et ensuite parce que les scientifiques
se sont tous enfermés dans leur chambres et qu’il
n’a pas de clés pour les ouvrir.
Un plan possible :
• Les aventuriers descendent en ascenseur au ni -
veau -3 (ou -2) Ils sortent de l’ascenseur, montent
au niveau -2 (ou -1), font du bruit pour attirer les
Zombis. Lorsque ceux-ci sont descendus au niveau
5 Il était dans la pièce (6).
9
-3, ils repartent dans l’ascenseur et se rendent au ni-
veau -1.
• Un aventurier se précipitent et par exemple lance
une corde avec un grappin (trouvé dans l’armure -
rie6) pour atteindre le balcon du premier étage.
S’il arrive rapidement, il peut essayer de monter à
la corde. Sinon, il retourne dans l’ascenseur et ils
redescendent au niveau -3.
• Au niveau -3, ils attirent les Zombis puis repartent
dans l’ascenseur et retournent au niveau -1.
• L’escaladeur devrait maintenant avoir le temps de
grimper à la corde. Éventuellement, ils peuvent
recommencer l’opération pour avoir plus de per-
sonnes à l’étage.
• Si le garde a ses munitions, il laisse les aventu-
riers tranquilles. Sinon, il est grognon et fera tout
pour embêter les aventuriers – il ne leur fait pas
vraiment confiance (à la discrétion du MJ).
• Trouver la chambre du scientifique ne pose pas de
problème particulier, elle se trouve au second et
son nom est marqué sur la porte. Le convaincre
d’ouvrir la porte (qui est verrouillée et barricadée)
est une toute autre histoire. Aux aventuriers d’être
imaginatifs (et d’avoir les bonnes compétences).
• Une fois qu’ils ont la clé, les aventuriers doivent
rejoindre l’ascenseur. Pour corser un peu la chose,
il se peut que les Zombis commencent à com-
prendre la manœuvre (à la discrétion du MJ).
Récupération du Disrupteur
Une fois en possession de la clé, les aventuriers remontent
au niveau 0 récupérer Saadi. Puis, ils retournent au niveau
-3, utilisent la clé pour franchir les portes du sas (1), em-
pruntent l’escalier en colimaçon (3) et se retrouvent au
premier étage. Puis Saadi se dirige prestement vers la
porte ouest et … la percute violemment ! « Quoi encore,
s’exclame-t-il ».
À ce stade, les aventuriers devraient vraiment commencer
à penser que leur fin est proche... Quoi qu’il en soit, l’un
d’entre eux devraient demander pourquoi la porte ne
s’ouvre pas. Saadi répond alors : « J’ai une puce dans le
bras qui déclenche l’ouverture la porte. Elle a dû griller
lors de l’expérience... Il nous en faut une autre. Malheu -
reusement, seuls les scientifiques en possèdent une ! »
Selon son humeur, le MJ peut choisir l’un des 2 arcs scé-
naristiques suivants :
• Il faut repartir au niveau -1 récupérer un scienti -
fique. Évidemment, aucun n’est volontaire et il
faudra être vraiment convaincant. Il n’est pas im -
possible qu’il soit obligé d’en chercher un second,
le premier ayant été converti en Zombi (cela ne
court pas vite un scientifique).
• Quelqu’un suggère que ce n’est peut-être pas la
puce qui est grillée, mais juste un composant (une
résistance par exemple). Il faut donc trouver un
mini-scanner corporelle, un testeur, un poste à
6 Si le MJ est sadique, il faut le fabriquer.
 souder, un scalpel ou un couteau bien aiguisé pour pénétrer dans la pièce (6) du niveau -3.
inciser la peau de Saadi et la bonne résistance,
Bien évidemment, ils ne trouvent rien et une dizaine
une fois ses caractéristiques déterminées. Tous les
d’heures se sont écoulées. Saadi dit alors aux gardes de re -
tests de compétences sont Assez Difficile ou Dif-
monter, car il pense que les aventuriers seront moins à
ficile. Tout peut être trouvé au niveau 0, sauf le
même de flancher lorsqu’ils verront l’expérience et la Dé-
testeur, qui est au niveau -1 (un des scientifiques
chirure, ayant probablement vécu une situation similaire.
l’aura emporté avec lui pour faire des mesures).
Lorsque les aventuriers pénètrent dans la pièce, l’horreur de
Une fois le scientifique avec le groupe ou la puce réparée,
la situation est évidente : les 6 cylindres sont entourés d’une
plus aucun obstacle ne s’oppose à la récupération du Dis -
brume épaisse et la pièce, baignée dans le noir et vaguement
rupteur de Flux.
éclairés par les lumières d’urgence augmente le sentiment
La chasse aux Zombis est ouverte de malaise. Mais c’est la Déchirure du Flux, au sud derrière
les cylindres, avec ses formes et ses couleurs qui fluctuent
De retour au niveau 0, le groupe remet à Saadi le Disrup - en permanence et aux effets stroboscopiques qui perturbent
teur. Celui-ci explique à tout le monde le fonctionnement, la perception qui est la plus déroutante pour le cerveau. Par
assez complexe à dire vrai. Si aucun aventurier n’a la com - conséquent, tous les individus présents dans la pièce doivent
pétence adéquate, un garde se proposera pour l’utiliser. Si, à effectuer un Test de RMF, sauf Saadi et les éventuels aven -
un moment ou a un autre, quelqu’un demande si ce turiers qui avaient déjà vu la Déchirure.
« truc » est efficace, Saadi répond « aucune idée, c’est de
la science expérimentale. Mais si cela doit fonctionner, je
pense que cela se verra » Super rassurant, devrait penser
celui qui a posé la question.
La bonne nouvelle c’est que, lorsqu’ils utilisent le Disrup -
teur, effectivement il se passe bien quelque chose, puisque
le halo autour du Zombi disparaît et qu’il devient « humai-
nement tuable ». La mauvaise nouvelle, c’est que cela ne
signifie pas pour autant qu’ils sont à prendre à la légère.
C’est aux aventuriers de décider comment ils comptent se
débarrasser des Grands Zombis du Flux.
Une fois les créatures éliminées, les aventuriers ont pour
ordre de retourner au niveau 0. Ils ne sont certes pas obli -
gés de le faire, mais dans ce cas, Véronica envoie les
gardes à leur poursuite avec ordre de les ramener en pri -
son. Ce serait dommage d’y retourner...

Mais où est passé Werner ?

Au niveau 0, lorsque Véronique apprend que les Zombis
ont été terrassés, elle embrasse (sur la joue) tous les
membres du groupe. Mais elle ne sait pas trop quoi faire
des aventuriers et dit en regardant à la fois les gardes et
Saadi : « que dois-je faire de ces gens ? ». Heureusement,
les aventuriers n’ont pas le temps « d’avoir peur » car Saa-
di explique, tout jetant continuellement des coups d’œil in-
quiets vers l’escalier qui descend aux étages inférieurs,
que leur mission est loin d’être terminée. En effet, il ne
sait toujours pas comment arrêter le compte à rebours de
l’auto-destruction de la station.
Saadi a bien en sa possession l’une des clés pour le désac -
tiver, mais il faut une seconde clé. Or, il a tenté de récupé-
rer la clé sur le scientifique transformé en Zombi, mais
celle-ci ayant été déformée par l’énergie du Flux, elle est
inutilisable (il a vérifié). Il reste donc la clé de Werner. Lorsqu’ils s’approchent des cylindres, les aventuriers vont
Comme celui-ci a disparu (à ces mots, Véronica pousse un probablement s’attendre au pire. Mais, non seulement,
long soupir), il est nécessaire de fouiller tout le complexe ceux-ci ne sont pas aussi glacés que lors de leur précé -
pour le retrouver. Aussi, plusieurs paires d’yeux supplé - dente aventure, mais les enfants sont à l’intérieur et a prio -
mentaires ne sont donc pas de refus, d’autant plus qu’il ri vivant. Voilà la première bonne nouvelle de la journée.
faut aussi fouiller les zones techniques et qu’ils n’ont pas
toute la vie devant eux Il suggère de procéder de bas en Pendant que les enfants sont délivrés de leur prison, rassu -
haut et leur demande avec insistance de l’attendre avant de rés et nourris, la fouille complète de la pièce ne permet pas
de trouver Werner. « Il va falloir se résigner à franchir

10
cette Déchirure du Flux » dit Saadi, d’un air abattu... Si un
aventurier se dirige vers elle, Saadi l’arrête immédiate-
ment. « Non, dit-il. On n’entre pas dans le Flux sans pré-
paration. Retournons d’abord au niveau 0 nous équiper
en conséquence. »
Ne connaissant pas les capacités combatives des aventu -
riers, Saadi se résout à ce qu’un garde les accompagne. De
plus, si Werner se trouve bien de l’autre côté, il sera plus à
même de suivre le groupe si celui-ci est accompagné par
des personnes qu’il connaît bien.
Aussi, les aventuriers, Saadi et 1 garde revêtent des tenues
de protection adaptée au Flux (voir Annexe E). Pour ceux
qui ont la compétence adéquate, Saadi recommande aux
aventuriers d’emporter avec eux un fusil d’assaut à neu -
trons et plusieurs batteries, en plus de leurs armes habi-
tuelles. Le garde quant à lui est équipé d’un canon à parti -
cules monté sur un harnais et il transporte une grande
quantité d’explosif. Tout le monde s’équipe aussi de lampe
torche et certains embarquent des cordages.
Si quelqu’un demande pourquoi autant d’explosifs, Saadi
répond « il faudra bien à un moment où à un autre à se
décider à refermer cette Déchirure du Flux. Et je n’ai au-
cune idée de l’énergie qu’il faudra pour y arriver. »
Une fois prêt, le groupe expéditionnaire redescend au ni -
veau -3. Deux autres gardes les accompagnent, mais ils
resteront en faction dans la salle (6) et utiliseront des com-
municateurs pour rester en contact.
Notes
1) Il se peut très bien que les aventuriers, peu doués pour
les dialogues, se retrouvent de nouveau en prison,
n’ayant pas réussi à convaincre Véronica de les lais -
ser en liberté. Dans ce cas, quelque temps plus tard,
un Zombi arrive à pousser un peu les caisses et à pas -
ser sa tête avant que les gardes ne puissent de nou -
veau bloquer le passage (si le MJ le désire, il peut
même libérer un effet Polaris). Véronica, qui est en
train de faire l’inventaire de ce qui a été déplacé, voit
subitement la créature, rate son Test de RMF et de-
vient totalement hystérique. Une fois remise de ses
émotions, Véronica est enfin d’accord pour libérer les
prisonniers et le MJ peut reprendre le scénario là où il
l’avait laissé.
2) Si les aventuriers ne font pas d’abord une petite re-
connaissance du niveau -1 et se lance la tête la pre -
mière à l’assaut, et bien c’est très simple, ils périssent
tous (ils sont soit tués par le garde, soit plus probable-
ment transformés en Zombi) et le scénario se termine.
La station s’auto-détruit 48 heures plus tard et c’est la
dernière fois que l’on entend parler des aventuriers et
de la base secrète.
3) Par la suite, on appellera T, le nombre d’heures qui
s’est écoulées entre le début du verrouillage de la sta -
tion et le début de l’exploration du Flux.
11
Quatrième partie : Flux et zut !
Préambule
Si les scientifiques n’arrivent pas à comprendre pourquoi
le Disrupteur de Flux n’a pas fonctionné sur Aéa, c’est
que la situation est plus complexe qu’ils ne pouvaient
l’imaginer.
Aéa s'est bien retrouvée liée au Flux, mais pas au Flux di -
rectement, mais à une créature du Flux, un Sfax. C'est la
force vitale de la créature qui lui confère l'immortalité. Ce-
pendant, lorsque le flux se déchaîne, la « connexion » avec
la créature se renforce et l'énergie qu'elle dégage nécrose
son corps, ce qui en retour blesse la créature. Le Sfax
cherche donc un moyen de couper ce lien. À force d’en -
quêter auprès de créatures du Flux, et le lien se renforçant,
il est maintenant capable, lorsque la dimension du Flux et
notre réalité sont « proches », de la posséder brièvement et
de projeter son esprit, voire son corps dans le Flux, ce qui
lui permet de l'étudier à loisir. Les séances étant assez in -
vasives, l'esprit d'Aéa se met en mode « préservation », ce
qui explique qu'elle ne se souvient jamais de ce qui se
passe lors de ses projections dans le Flux. Cependant, le
malaise est là, enfoui quelque part dans son esprit, et com -
biné aux atroces douleurs lorsque son corps se nécrose,
elle sombre lentement mais sûrement dans la folie.
Lorsque la Déchirure entre notre réalité et celle du Flux
se crée au niveau -3 de la station, cela crée une impor -
tante perturbation dans le Flux. Comme toujours dans ces
moments-là, lorsqu’il se déchaîne, le Sfax a pu prendre le
contrôle du corps d’Aéa et la transporter dans son repère.
Cependant, il ne sait pas que la perturbation est due à une
Déchirure du Flux et que celle-ci se trouve à quelques
pas de son antre.
Par ailleurs, Werner, débarrassé des zombies, s'est appro -
ché précautionneusement de la Déchirure et, ne voyant
rien de dangereux en sortir, n’a pas hésité à pénétrer dans
le Flux. Il a eu droit a un Test de RMF qu’il a raté (son
IMS est passé à 5). Puis ayant entendu des cris, des
pleurs et des hurlements féminins sur l'îlot qu’il peut voir
au sud de sa position et, ayant cru reconnaître ceux
d'Aéa, il n'hésite pas à traverser à la nage, en environ 5
minutes, les 300 m qui le sépare des berges distantes.
Ne pouvant débarquer en raison de la présence d’un im -
portante colonie d’Embrys (voir Annexe E), il va nager
encore 6 minutes avant de trouver un endroit adéquat.
Ayant passé 11 minutes dans l’Océan du Flux, Werner
voit son niveau d’IMF passer à 16.
Sur le bout de terre, guidé par les cris, Werner découvre
l'entrée d'une caverne. Il s'y engage et tombe nez à nez
sur une Aéa Tyss qui est suspendue en l'air par des liens
d'énergie. Werner se précipite et tente de la détacher,
mais en vain. Celle-ci essaie de le prévenir de la présence
du Sfax, mais il a mal à la tête et, en train d’halluciner, il
ne comprend rien à ce qu’elle lui dit.
C'est alors que le Sfax, qui était au fond de la grotte, ap -
paraît. Il n'a aucune mal à posséder Werner (on rappelle
que toutes ses actions sont à -3) de surcroît pris dans
l’Aura de Terreur. Ses ordres sont simples : défendre
l'entrée de la caverne et le prévenir mentalement dès que
quelqu'un ou quelque chose arrive. Puis il s'en va (il a be -
soin de trouver une créature du Flux bien particulière
pour tenter une nouvelle expérience sur Aéa, qui vient de
nouveau de sombrer dans l’inconscience).
Derrière la Déchirure
Histoire de détendre l’atmosphère, Saadi indique à tout le
monde qu’il reste maintenant moins de 38 – T heures
avant l’auto-destruction de la station.
Avant que tout le monde ne se risque « de l’autre côté », le
garde et un aventurier encordés franchissent l’un après
l’autre la Déchirure (ils ont bien sûr droit tous les 2 à un
Test de RMF). Si les cordes restent bien horizontales, sem-
blant indiquer qu’il y a bien encore quelqu’un à l’autre ex -
trémité, lorsqu’un garde essaie de communiquer avec eux,
tout ce qu’il capte, c’est un bruit de fond dérangeant.
Ceux à l’intérieur tirent sur les cordes pour les faire reve -
nir. Ils sont soulagés de les revoir vivants. Ceux-ci dé-
crivent la situation (voir plan) : la Déchirure débouche sur
un petit îlot qui semble être le prolongement de l’îlot sur
lequel se trouve la station. Au loin, à 300 m de distance
environ, on distingue un îlot plus grand. Il ressemble
étrangement à l’îlot principal des îles Medes.
« Bien, bien, dit Saadi. Je suppose qu’il va nous falloir
nous rendre sur l’autre île. Je remonte au niveau 0 cher -
cher de quoi traverser. Pendant ce temps-là, installez les
charges explosives avec un déclenchement par fils, vue
que les ondes radioélectriques n’ont pas l’air de traver -
ser. ». Puis il demande à 3 aventuriers de l’accompagner.
Arrivé au niveau 0, Saadi se rend dans le bureau de Véro -
nica. Les aventuriers assistent alors à une conversation
surréaliste :
– Nous aurions besoin de bateaux, dit Saadi. Vous n’au -
riez pas cela par hasard ?
– Dans une station sous-marine ? répond Véronica.
– Hum, comment dire, on a fait un trou et ...
– Un trou !
– En fait, c'est pas vraiment un trou, comment dire... Bon,
c'est pour secourir Werner.
– Mais il fallait le dire tout de suite... Alors (elle regarde
son écran d'ordinateur, bougonne car il ne fonctionne plus,
se dirige vers un casier rempli de classeurs et en sort un
feuillet rempli de lignes imprimées), allée 4, rangée 9, éta-
gère 1. C'est un gros cube vert, vous ne pouvez pas le rater.
– Merci, dit Saadi et en s’adressant aux gardes présents,
allez récupérer ce qui se trouve dedans, vous savez sûre -
ment mieux que moi où se trouve ce cube.
Dans le gros cube, les gardes découvrent 4 auto-canots de
sauvetage (voir Annexe D), soit de quoi transporter 8 per-
sonnes au maximum (3). Si les aventuriers sont plus que 6
(on rappelle que Saadi et un garde font partis de l’expédi -
12
tion) et qu’ils souhaitent tous se rendre dans le Flux, alors
le MJ pourra considérer qu’il y a en fait 2 cubes verts sur
l’étagère. De plus, Saadi ne voulant pas qu’un personne se
retrouve tout seul sur un canot, il demande éventuellement à
un garde supplémentaire d’accompagner le groupe (cela est
nécessaire si le nombre d’aventuriers est impair).
Dérive temporelle ?
Cette partie est optionnelle et dépend du degré de sadisme
du MJ.
Lors de leur précédente aventure, les aventuriers ont expé -
rimenté une dérive temporelle (le temps s’écoulait plus
lentement à l’intérieur du sous-marin, quelques minutes
passées dans le U-885 correspondaient à plusieurs heures
en dehors). Aussi, ils peuvent légitimement se demander si
une telle dérive temporelle n’est pas aussi présente dans
cette partie du Flux. Ils peuvent facilement s’en rendre
compte lorsqu’ils pénètrent pour la première fois dans la
Déchirure et qu’ils en ressortent quelque temps après. En
comparant les heures des montres, ils peuvent ainsi calcu -
ler la dérive temporelle.
C’est au MJ de décider s’il veut stresser encore plus les
aventuriers. Par exemple, même avec une dérive 1:4 (1
heure écoulée dans le Flux correspond à 4 heures dans
notre réalité), les risques sont très faibles qu’ils n’arrivent
pas à sauver la station. En revanche, avec une dérive 1:16,
ce n’est plus du tout la même histoire et le niveau de stress
devrait être à son maximum.
L’attaque du Squale
Après avoir traversé un à un la Déchirure, effectué un Test
de RMF pour ceux qui ne l’on pas déjà fait (Saadi miracu -
leusement réussit le sien), appuyé sur le bouton rouge des
auto-canot de sauvetage et s’être débarrassé du boîtier et
de la tente de survie, le groupe expéditionnaire embarque
et se dirige vers la rive nord du gros îlot (Saadi est accom -
pagné par un garde).
En s’approchant du bord, ils font la même constatation que
Werner : débarquer à cet endroit semble quelque peu diffi -
cile, compte tenu de la présence de la colonie d’Embrys.
Saadi insiste cependant pour s’en rapprocher le plus pos -
sible afin de les étudier (il prend des notes et des photos).
C’est évidemment une très mauvaise idée. En effet, dans
les parages de la projection dans le Flux des îles Medes vit
un Squale du Flux. Celui-ci a pris l’habitude de se nourrir
d’Embrys, trouvant là une nourriture facile à capturer.
Lorsque Werner a traversé en nageant, le Squale a senti
une perturbation dans l’Océan, mais lorsque il est arrivé
sur place, Werner avait déjà accosté. Cependant, le Squale
est resté en alerte, rodant plus que d’habitude autour du
gros îlot. Le groupe aurait normalement eu largement le
temps de trouver « l’endroit sûr » et débarquer, mais le pe-
tit délai pour étudier les Embrys et la malchance de Saadi
font que bien évidemment, le Squale leur tombe dessus.
Si le groupe est sur le qui-vive, il suffit de réaliser un Test
Assez Difficile d’Observation pour repérer l’aileron du
Squale. Si ce n’est pas le cas, c’est un Test Très difficile de
Perception qu’il faut réaliser pour le repérer.
Juste avant d’attaquer un canot où ne se trouve pas Saadi
(il est trop proche du bord), le Squale tente de libérer l’ef-
fet Polaris Attaque psychique. Puis, si personne n’a de
membres qui pendouillent que le Squale pourrait happer,
celui-ci ouvre grand sa gueule et mord le boudin. Heureu -
sement, l’enveloppe en nano-aluminium tient le choc (dé -
montrant tout l’intérêt d’une telle protection), mais le ba-
teau est secoué dans tous les sens et il faut réussir un Test
Normal de Force pour éviter de basculer dans l’eau. Si une
seule personne du canot tombe à l’eau, l’autre peut tenter
de le retenir en réussissant un Test Difficile de Force.
Dès que le Squale a reçu une blessure légère, il s’en va,
mais continue néanmoins à roder dans les parages.
Exploration
Une fois sur l’île, Saadi perd en direction du nord pour je -
ter un dernier coup d’œil aux créatures dit-il. Accessoire-
ment, ceci lui permet de ne pas trop s’éloigner des embar -
cations. Un aventurier peut l’accompagner s’il le désire
(Saadi ne s’y oppose pas, loin de là) tout comme un autre
peut vouloir rester près des bateaux.
Les autres vont probablement emprunter le même chemin
que Walter (en gris sur la carte) et découvrir l’entrée de la
grotte. Lorsqu’ils sont sur le point d’y pénétrer, Werner ap-
paraît. Il explique qu'il surveille l'entrée mais qu’il n’ose
s’aventurer dans la grotte car il ne sait pas s'il y a encore la
créature à l'intérieur qui lui à fait très peur.
Tout le monde peut voir que Werner n’a pas l’air en super
forme : il transpire beaucoup, il a le front plissé, les yeux
hagards, il jette continuellement des regards inquiets dans
toutes les directions, etc. Si on lui demande pourquoi il ne
sait pas si la créature est encore là, il dit qu'il est très fati -
gué et malade et qu'il a dû s'endormir (c'est parfaitement
plausible). Pendant qu'il discute avec le groupe, il prévient
mentalement le Sfax. Puis, il demande une arme à un
garde. Celui-ci lui donne un fusil d'assaut. Dès que qui -
conque pénètre dans la grotte, Werner lui tire dessus et va
se mettre à l'abri, derrière un rocher en dehors de la grotte
(il ne veut surtout pas prendre le risque qu’en restant dans
la grotte, une balle perdue vienne blesser Aéa).
Si quelqu'un lui a parlé de la clé, et lorsqu'il n'a presque
plus de munitions, il se précipite vers le bord ouest de l'îlot
pour jeter la clé. Comme il n'a plus toute sa tête, il crie en
même temps qu'il coure (heureusement pas en droite
ligne), « C'est la clé que vous voulez ? Venez la chercher...
Venez la chercher au fond de l'Océan du Flux ». Il faut
donc réagir rapidement pour lui couper la route et récupé -
rer la clé. (Werner espère ainsi gagner suffisamment de
temps pour permettre au Sfax de revenir alors que le
groupe est encore sur l’île).
Quoi qu’il fasse, il se fait tôt ou tard prendre à revers ou
rattrapé et soit il se suicide soit il meurt sous les balles de
ses assaillants (à la discrétion du MJ). La précieuse clé
peut enfin être récupérée.
Les coups de feu ayant réveillé Aéa, celles-ci poussent des
cris et appelle à l’aide. Le groupe pénètre dans la grotte et
peut la voir en suspension attachée par des liens d'énergie.
Avec un sabre laser, on peut aisément couper les liens.
13
Évidemment, comme cela ne coure pas les rues, on peut à
la place utiliser une arme à énergie pour surcharger les
liens et ils finissent par disparaître, mais cela blesse Aéa
(1 blessure légère à chaque partie du corps. Le Sfax subit
donc les mêmes blessures).
À ce stade, il y a un certain nombre de décisions à prendre,
car elles vont avoir un impact sur la suite du scénario :
1. Qui transporte la clé de Werner ?
2. Il y a maintenant 2 personnes supplémentaires à
ramener à la base (Aéa et la dépouille de Werner).
Dans quel ordre le groupe compte traverser ?
3. Quelles sont les 2 personnes qui traversent en der -
nier ? (Saadi ne veut pas qu’une personne se re-
trouve seule sur un canot. L’épisode avec le
Squale du Flux n’a fait que renforcer sa convic-
tion).
Évidemment, le Squale qui rôde toujours dans les parages
a décidé de se venger en attaquant de nouveau les canots.
Cependant, sa précédente tactique ayant échoué, il n’es -
saie pas de mordre dans le boudin (après son Attaque psy-
chique), mais il saute hors de le l’Océan et tente de happer
un individu. Il fuit à la première blessure grave.
Le canot de Saadi traverse en premier et n’est pas attaqué.
Pour déterminer celui qui le sera, le MJ lance un dé
(D10/2, D6, D10, etc. selon le nombre de passages). Il
peut aussi arbitrairement décider quelle sera la cible.
À partir de ce moment, 2 cas de figures se présentent :
1. Le Squale du Flux rate lamentablement ses at-
taques ou est brillamment repoussé. Dans ce cas,
l’ordre d’arrivées des canots à la Déchirure ne
change pas et le dernier canot sera la cible du
Sfax (voir paragraphe ci-après).
2. Le Squale réussit une attaque et entraîne dans
l’Océan une victime. C’est ici que cela se com-
plique. On donne ci-dessous quelques scènes qui
peuvent se dérouler. Au MJ de décider celle(s) qui
l’intéresse(nt) :
◦ La victime s’en sort rapidement (avec ou sans
aide). Le canot n’a pas perdu trop de temps et
l’ordre d’arrivée des canots à la Déchirure ne
change pas.
◦ La victime met du temps à s’en sortir et elle
se retrouve donc assez éloignée du canot (et
son niveau d’IMS augmente). La récupérer
prend du temps, et le canot devient le dernier
canot à traverser. Il sera donc la cible du Sfax.
◦ La victime porte la clé de Werner.
▪ Si c’est un garde, dans un geste désespé-
ré, il jette la clé en direction de l’autre
personne présente dans le canot. Il va
donc falloir la récupérer au vol (Test As-
sez difficile à Difficile de Coordination),
tout en évitant de tomber dans l’Océan
(Test Assez Difficile à Difficile d’Acro-
batie/Équilibre). Par la suite, le garde
 peut ou ne pas s’en sortir.
▪ Si c’est un aventurier, il est sensé s’en
sortir, mais peut aussi très bien se com-
porter comme le garde.
Le combat final
Le Sfax revient au moment où le groupe embarque dans
les canots et commence la traversée. Il repère alors non
seulement la Déchirure du Flux mais aussi Aéa qui a été
secourue. Ceci le met en rage, car si elle lui échappe, il va
devoir encore attendre la prochaine tempête avant de pou -
voir tenter son expérience. Il « s’envole » alors et va se ca-
cher derrière la Déchirure.
Il peut exister une toute petite probabilité (à la discrétion
du MJ) qu’un membre de l’expédition repère vaguement
une ombre qui vole au loin, mais c’est très bref et il est in -
capable de voir où elle se dirige. Il peut néanmoins être
encore plus sur ces gardes.
Le Sfax étant une créature foncièrement intelligente, elle
attend que le dernier canot accoste pour ourdir son plan
diabolique : lorsque le dernier passager du canot est sur le
point de franchir la Déchirure, il lui saute dessus. Un Test
Extrêmement Difficile de Perception (ou Très Difficile s’il
avait vu l’ombre) permet de le voir du coin de l’œil. À la
cible de dire ce qu’elle fait, mais le Sfax est tellement ra-
pide et fort que raisonnablement, il n’a aucune chance de
lui échapper.
Si par miracle, la cible arrive à franchir la Déchirure, le
Sfax est juste derrière elle. Il n’a pas réussi à la posséder,
mais dès qu’elle se trouve dans la pièce (6), il la pousse
vers les autres qui sont certainement encore dans la pièce,
puis il utilise tous ses pouvoirs pour générer un maximum
de confusion dans le groupe. Son objectif n’est pas de le
décimer, mais de récupérer Aéa et de repartir.
Si la cible est capturée, le Sfax utilise son Aura de terreur
pour l’affaiblir, puis il tente de le posséder. S’il réussit, il
lui donne comme ordre de récupérer Aéa. Puis, il franchit
la Déchirure juste derrière le possédé. Il procède de la
même manière que précédemment, mais la confusion dans
le groupe sert à couvrir les agissements du possédé. S’il
échoue et bien, il n’est pas impossible qu’il la tue. Espé -
rons que cela soit un garde.
Pendant que la bataille fait rage, quelqu’un (un aventurier
ou un garde) a le bon sens d’activer le détonateur. L’éner -
gie dégagée par l’explosion est suffisante pour refermer la
Déchirure du Flux. Ce n’est pas du tout du goût du Sfax
qui se met en mode « meurtre ». Dans ce cas, il ordonne à
son possédé de tirer sur le groupe, augmentant encore d’un
cran le niveau de confusion qui règne dans la salle.
La situation semble désespérée car le Sfax est manifeste -
ment un adversaire bien trop redoutable pour le groupe. Est-
ce la fin ? Heureusement non. Dans la panique, celui qui
porte Aéa (celle-ci est trop faible pour marcher) la fait tom-
ber et elle se blesse en tombant. Aussitôt, le Sfax hurle de
douleur (Test Assez Difficile de Perception puis d'Intelli-
gence pour faire le lien). Il suffit alors de blesser Aéa (mais
jusqu’à quel point ?) pour que cela blesse aussi le Sfax.
14
Cela a 2 conséquences : le possédé (s’il y en a un) a droit
à un deuxième duel pour se libérer de sa possession, car
l’emprise mentale du Sfax se relâche par a coup ; le Sfax
n’arrive plus à utiliser correctement son pouvoir Polaris
car la douleur des blessures (qui viennent de « l’inté-
rieur ») l’empêche de se concentrer (tous ses Tests à -4).
On peut ainsi espérer que dans ces conditions les survi -
vants finissent par triompher de la créature (d’autres
gardes peuvent arriver à la rescousse si nécessaire).
Enfin, selon la dérive temporelle choisie par le MJ, on
pourra aussi avoir droit à une dernière course folle pour se
ruer sur les boîtiers de désactivation de l’auto-destruction
et tourner les clés juste avant que le compte à rebours ne
se termine...
Notes
1) Bien que Saadi soit quelque part conscient que se
rendre dans la dimension du Flux ne peut que risquer
d’aggraver sa condition mentale et physique, il ne
peut vraiment pas laisser passer cette occasion d’aller
la voir de plus près. Quoi qu’il arrive, il ne doit pas
mourir.
2) les armes physiques infligent 30 % de leurs dom-
mages contre le Squale du Flux qui attaque le groupe.
3) Si le Disrupteur de Flux est encore opérationnel et
que les aventuriers ont pensé à ce qu’un garde dans la
salle (6) en soit équipé (ou si le MJ est magnanime et
qu’il l’a fait suggérer par Saadi), celui-ci peut être uti-
lisé avec grande efficacité contre le Sfax. Ainsi,
chaque coup au but bloque pendant 1D6+1 tours ses
pouvoirs Aura de Terreur et Effets Polaris.
4) Les paravents peuvent service de refuge contre les
armes (Obstacle : RD -3, BLD 2) et les effets Polaris
(à la discrétion du MJ).
5) Pour un final encore plus grandiose (si, si, c’est pos-
sible) et si le Sfax a réussi à posséder quelqu’un, il lui
demande à quoi servent les paquets (les explosifs) et
les 2 fils au pied de la Déchirure. Dans ce cas, le Sfax
débranche les fils. Du coup, lorsque le détonateur est
activé, il ne se passe rien. Il va donc falloir, en plein
bataille, retraverser la Déchirure pour aller les rebran-
cher, voire faire le sacrifice ultime.
Conclusion
Une fois le compte à rebours arrêté, la base est de nouveau
accessible de l’extérieur. Les troupes de marine de l’Union
débarque en force. Tous ceux qui ont participé à l’expédi -
tion dans le Flux se retrouvent dans un hôpital militaire, en
soin intensif mais aussi en quarantaine. Les aventuriers
sont tous regroupés au même endroit.
Au bout de 2 mois d’inactivité forcé, Aéa Tyss leur rend
visite. Elle a un bien meilleure mine. Elle les remercie vi-
vement et leur fait part de sa reconnaissance éternelle. Elle
et la société Mistral, sont devenues un puissant allier. Saa -
di, Véronica ainsi que plusieurs scientifiques sont aussi
passés les voir. Ils ont été chaleureusement remerciés.
Les aventuriers sont maintenant libres de partir ou bon
leur semble. S’ils ont perdu de l’équipement, celui-ci est
15
remplacé et il est de meilleur qualité. Un somme d’argent
non négligeable (à la discrétion d MJ) est versée sur leur
compte en banque (ou donnée en liquide s’ils n’en n’ont
pas), pour service rendu à la patrie leur dira-t-on.
Bien que La base n’ait pas été détruite, elle est définitive-
ment abandonnée, d’une part, parce qu’elle n’était plus
vraiment secrète, l’intervention de l’armée ayant révélé sa
présence et d’autre part, parce que les événements qui se
sont déroulés ont démontré des erreurs de conceptions et
de contrôles dans les protocoles et les expérimentations.
Aussi, une autre base secrète est en cours de construction.
Saadi en sera le directeur et Véronica la responsable logis -
tique et administrative.
Le Disrupteur de Flux a prouvé qu’il fonctionnait. La so -
ciété Mistral va maintenant tenter d’en fabriquer une ver -
sion industrielle. Les gardes de la prochaine base secrète
devront en être équipés.
Les agissements de Werner et son expérience sont passés
au crible fin du département Cassiopée et du Panoptès
Annexe A : l’attribut RMF
(voir supplément sur l’Union Méditerranéenne). Le MJ
peut alors décider : Il est calculé par la formule suivante :

• Que ses plans sont démasqués, que les autres RMF = (CON + 2 x VOL) – (INT + PER)
comploteurs sont soit tués, soit « fortement reca- Les manifestations du Flux agissent aussi bien sur l’esprit
drés » et la fabrication d’une arme basée sur le que sur le corps. Cependant, plus le personnage est endurant
Flux pour restaurer la race aryenne ne sera bientôt et moins il est intelligent et intuitif et moins il risque d’être
plus qu’un lointain souvenir. affecté.
• Qu’un garde ou un scientifique a réussi à faire le La RMF peut être modifiée par certains avantages ou désa -
ménage à temps. Les comploteurs ne sont pas in - vantages. Ainsi, l’avantage « nerfs d’acier » ou « résistance
quiétés, mais la fabrication d’une arme basée sur à la douleur » donne un bonus de +3, tandis que le désavan -
le Flux pour restaurer la race aryenne va mainte- tage « froussard » donne un malus de -3. L’avantage « sens
nant prendre nettement plus de temps que prévu. développé » étant plutôt un handicap dans ce contexte, le
MJ pourra donner un malus égal au nombre de PC investis
• Qu’un garde ou un scientifique a non seulement
(donc -1 ou -2). À l’inverse, le désavantage « sens dimi-
fait le ménage mais qu’en plus il a réussi à récu- nué » donnera un bonus.
pérer la plupart des données de Werner. Celles-ci
sont transmises à qui de droit, les comploteurs La table ci-dessous donne le nombre de points à ajouter au
s’évanouissent dans la nature et vont travailler niveau d’IMF (Intoxication aux Manifestations du Flux)
dans un laboratoire clandestin. La mise au point lorsqu’un Test de RMF est raté.
d’une arme basée sur le Flux pour restaurer la race
aryenne peut reprendre son cours (mais néanmoins à
Tirage
un rythme plus lent). RMF 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
10 et - 1 1 2 2 3 3 4 4 5 6
• Idem que précédemment, et en plus les aventuriers 11 – 1 1 2 2 3 3 4 4 5
sont considérés comme des ennemis qu’il faut 12 – – 1 1 2 2 3 3 4 5
abattre à tout prix. Ceux-ci arriveront-ils à déjouer 13 – – – 1 1 2 2 3 3 4
les plans des assassins et à remonter la piste jus- 14 – – – – 1 1 2 2 3 4
qu’au laboratoire clandestin ?
15 – – – – – 1 1 2 2 3
16 – – – – – – 1 1 2 3
17 – – – – – – – 1 1 2
18 – – – – – – – – 1 2
19 et + – – – – – – – – – 1
Exemple : avec une RMF à 14 et un tirage de 18, le
nombre de points à ajouter au niveau d’IMF est de 2.
Le niveau d’IMF est normalement à zéro au début de
l’aventure. Néanmoins, un personnage affligé du désavan -
tage « déséquilibre mental » ou « phobie », pourra, selon
le désavantage, avoir un niveau de base au-dessus de zéro.
Ainsi « déséquilibre mental (hallucinations) » donne un
niveau de base de 5 tandis que « déséquilibre mental (pa-
ranoïa) » donne un niveau de base de 10. Une phobie telle
que « claustrophobie » donne un niveau de base de 3. Ce -
pendant, tant que le personnage n’a pas raté de jets de
RMS, il se comporte comme si son niveau était à zéro.
À partir du moment où le personnage n’est plus dans la
zone d’effet de ces manifestations, son niveau d’IMF di -
minue selon une fréquence qui dépend du seuil atteint.
Seuils / Effets IMF :
• Seuil 5 : Légères migraines. Les actions qui exigent
de la concentration sont à -1.
Récupération : 1 point par jour.
• Seuil 10 : Quelques vomissements et quelques nau-
sées. Légers malaises. Sentiment d’an-
goisse, manque de concentration. Toutes
les actions sont à -2.

16
 Récupération : 1 point tous les 2 jours.
Annexe B : Équinoxe
• Seuil 15 : Légère déshydratation accompagnée de
fièvres, et de quelques diarrhées. Les mi-
Espion polarien XJ53F6
graines sont maintenant récurrentes. La vi-
sion est un peu trouble et le personnage est XJ53F6 est un jeune homme petit et fluet et venant tout juste
sujet à de légères hallucinations qui le para- d’avoir 20 ans. C’est sa première mission et il manque cruel-
lysent pendant 1D10 tour(s). Toutes les ac- lement d’expérience. Il a néanmoins été formé pour résister
tions sont à -3. aux interrogations les plus poussées et seules des séances de
tortures répétées lui feront dire d’où il vient ainsi que son
Récupération : 1 point tous les 3 jours. matricule.
• Seuil 20 : Légère nécrose de la peau. Le personnage
Poids : 65 kg Taille : 1,65 m Âge : 19 ans
est complètement paranoïaque. Il com-
mence même à douter de ses camarades. FOR CON COO ADA PER INT VOL PRE
Toutes ses actions sont à -4. Les migraines Base 11 13 11 12 16 13 12 14
A. N. 1 2 1 1 3 2 1 2
sont tellement insupportables que le per-
sonnage a envie de se cogner la tête contre
Avantages / Désavantages
n’importe quelle surface dure (test assez
difficile sous l’attribut VOL, toutes les deux Résistance à la douleur
heures pour y résister). En cas d’échec, il
s’inflige une blessure légère à la tête, la Attributs secondaires
douleur permettant de calmer pour un Modif. de dom. au contact 0 Réaction 14
temps la migraine. Résistance aux Dommages -1 Chance 12
Récupération : 1 point tous les 4 jours.
Compétences
• Seuil 25 : Les cheveux tombent en touffes et la peau
part en plaques. Plongé dans ses hallucina - Analyse empathique 6
Armes de poing 10
tions terrifiantes et sa paranoïa, le person-
Bureaucratie 12
nage n’entend plus rien, ne voit plus rien et
Combat à mains nues 8
se méfie de tout et de tout le monde. La Combat armé 12
douleur dans son corps et son crâne est tel - Discrétion/Filature 11
lement insupportable qu’il essaie par tout Observation 13
les moyens d’en finir. Toutes ses actions Recherche d’informations 14
sont à -5.
Récupération : 1 point tous 5 jours. Équipement : Pistolet léger (Dom. : 2D10+1), couteau
(Dom. : 1D10+1).
• Seuil 30 : Le corps se désagrège et le cerveau ex -
plose. Le personnage meure et n’est plus
qu’un tas immonde de chair sanguinolente Agents polariens x 9
et en décomposition rapide.
Membres de la Cellule Extraction du Directoire, ils sont ap-
Certains sentiments très forts, comme l’amour ou le de- pelés à la rescousse lorsqu’il devient nécessaire de rapatrier
voir, pourront toujours transcender un personnage et lui une personne dont la couverture a été compromise ou bien
permettre de réaliser des actions qu’un niveau d’IMF de lorsqu’il faut enlever quelqu’un ou quelque chose. Ce sont
20 ou plus empêcherait normalement de faire. des combattants redoutables qui disposent de surcroît d’un
équipement dernier cri.
Dépenser 1 (respectivement 2) point(s) de Chance permet
de réduire de 5 (respectivement de 10) le niveau d’IMF. Le Poids : 75-90 kg Taille : 1,77-1,90 m Âge : 21-23 ans
MJ devra être ingénieux pour suggérer au joueur de dé - FOR CON COO ADA PER INT VOL PRE
penser sa chance sans lui en révéler la raison. Base 13 13 13 13 12 11 15 10
A. N. 2 2 2 2 1 1 2 1

Avantages / Désavantages
Bons Réflexes [+3 Réaction]
Increvable
Résistance à la douleur

Attributs secondaires
Modif. de dom. au contact +1 Réaction 13 (16)
Résistance aux Dommages -2 Chance 12

17
Compétences Avantages / Désavantages
Armes de poing 14 Bons Réflexes [+3 Réaction]
Armes spéciales 13 Dur à Cuir [-1 RD]
Athlétisme 12 Résistance à la douleur
Chasse/Pistage 14
Combat à mains nues 12 Attributs secondaires
Combat armé 14
Modif. de dom. au contact +1 Réaction 12 (15)
Commandement 12
Résistance aux Dommages -1 (-2) Chance 13
Endurance 13
Fusils/Armes d’épaule 13
Compétences
Manœuvres d’armure 13
Observation 14 Armes de poing 15
Premiers soins 10 Armes spéciales 14
Survie 14 Chasse/Pistage 14
Tactique 14 Combat à mains nues 11
Combat armé 14
Équipement : Commandement 12
Endurance 12
• Nano-cuirasse Mark II. Protection : 22. Choc : 4.
Fusils/Armes d’épaule 14
• Nikonovski 38PM+. C’est une version alourdie du Manœuvres d’armure 10
pistolet mitrailleur léger Nikonovski 38PM (voir Observation 13
supplément Alliance Polaire, page 100). Par consé- Premiers soins 12
quent, il ne souffre pas d’un manque de précision Survie 14
(pas de pénalité aux tests de tir). Dom. : 2D10+3 Tactique 15
(H). Portée : 4 / 20 / 40 / 79 (118). MUN : 34.
Équipement :
• Dragov P. C’est un pistolet ultra-lourd (Alliance Po-
laire, page 100). Dom. : 4D10+3 (H) / 1D6-2 (V-). • SureSuit. Protection : 28. Choc : 9.
Choc : +1D10+2. Pén. : 6 (H) / 1 (V-). Portée : 9 / 42 • SIG 915 C’est un pistolet moyen tirant des balles
/ 84 / 168 (252). Il tire aussi des balles paralysantes THV (voir supplément Union Méditerranéenne page
(voir description ci-après). XX et YY. Dom. : 3D10+1 (H) / 1D6-3 (V-). Pén. : 5
Balle paralysante. C’est une balle qui au contact de sa cible (H) / 1 (V-). Portée : 5 / 25 / 50 / 100 (150). MUN 15.
libère une mini-décharge d’énergie qui paralysent les nerfs. • FCR-12. C’est un fusil de chasse automatique d’as-
L’énergie désagrège aussi complètement la balle de telle sorte saut équipé d’un chargeur à tambour (voir UM page
qu’il ne reste aucune trace d’elle. Cette balle n’a aucun effet XX). Il tire 3 types de projectiles. MUN 32.
contre une armure qui recouvre intégralement le corps. ◦ Chevrotine : Dom. : 3D10 (H). Portée : 3 / 7 /
Lorsque la balle touche, il faut effectuer un test Difficile sous 15 / 30 (50).
le Seuil d’Étourdissement. La marge d’échec donne le
◦ Grosse balle en plomb : Dom. : 4D10 (H). Por-
nombre de minutes pendant lequel on est paralysé.
tée : 9 / 21 / 45 / 90 (150).
Bouclier d’énergie. C’est un boîtier rectangulaire muni d’une ◦ Charge creuse : Dom. : 5D10+3 (H), Pén. : 18
anse sur une des faces la plus grosse et qui contient un généra- (H) / 3 (V-). Portée : 12 / 28 / 60 / 120 (200)
teur de champ de protection et une batterie. Lorsqu’il est acti-
vé, un champ circulaire de 2 m de diamètre se forme sur la face
opposée à l’anse de telle sorte que l’on peut manipuler le boî-
tier comme si c’était un bouclier. Il pèse ½ kg et offre une pro-
tection de 50. Malheureusement, son autonomie est très courte
(5 minutes). Aussi, il n’est utilisé qu’en dernier ressort.

Agents méditerranéens x 3
Commandos de la Division Énée de l’Union Méditerra-
néenne, spécialistes de l’extraction, ils sont rompus à la plu-
part des techniques de combat. Tous comme les agents pola-
riens, ils sont redoutables et doté d’un équipement de pointe.
Poids : 75-90 kg Taille : 1,77-1,90 m Âge : 22-25 ans
FOR CON COO ADA PER INT VOL PRE
Base 12 13 12 14 12 12 14 11
A. N. 1 2 1 2 1 1 2 1

18
Annexe C : PNJ base secrète en tête de la sauver. Ce n'est bien sûr pas par pure générosité
(selon lui, ses origines ethniques sont plus que douteuses),
mais parce que, s'il la sauve, les portes de Mistral lui seront
Werner Wernher grandes ouvertes. Il lui sera ainsi infiniment plus facile de
construire son arme de destruction des « impurs », s’il a accès
Werner est un homme d’une cinquantaine d’année au regard à de la haute technologie.
froid et calculateur. Grand blond aux yeux bleus, il a une
carrure imposante. C’est aussi un très grand orateur. Werner, au fil des ans, a appris énormément de choses sur le
Flux et combiné avec ses idées « différentes », il est devenu
C’est un lointain descendant de Lothar Wernher, celui-là une petite sommité dans son domaine. Il joue donc le parfait
même qui devait inventer pour le Führer une Wunderwaffe petit soldat en donnant l’impression de travailler pour
(litt. : arme merveilleuse) censée permettre le renversement l’Union Méditerranéenne. Cependant, il poursuit un seul et
de la situation militaire déclinante dans laquelle l’Allemagne unique but : la fabrication d’une arme basée sur le Flux pour
se trouvait (voir le scénario Iter Horribilis pour plus d’infor- restaurer la race aryenne.
mations).
Poids : 88 kg Taille : 1,88 m Âge : 52 ans
De père en fils, ses ancêtres se sont transmis les notes sur les
expériences psychiques et paranormales qu’ils ont réalisés. FOR CON COO ADA PER INT VOL PRE
Base 11 14 13 12 11 16 13 14
Werner est arrivé à la conclusion que les expériences de Lo-
A. N. 1 2 2 1 1 3 2 2
thar peuvent être répétées, mais avec une connexion au Flux
plutôt que vers un plan de réalité supérieure.
RMF : 13 (16). IMF : 2.
Si Werner a hérité des documents de son ancêtre Lothar, il
en a aussi hérité les idéologies. Ainsi, en tant que descendant Avantages / Désavantages
de la « race aryenne » (la race la plus pure et la plus noble et Blasé7 [+3 RMF]
bien supérieure à toutes les autres) il est totalement opposé à
l’arrivée d’immigrants en UM, car cela ne peut déboucher, à Attributs secondaires
terme, que sur la dilution des « sangs purs ». Aussi, il ré-
prouve de tout son être le mouvement Nouvelle Union car Modif. de dom. au contact 0 Réaction 12
l’eugénisme et les manipulations génétiques sont pour lui les Résistance aux Dommages -1 Chance 13
seuls moyens de préserver la race. Il s’est aussi rapprochée
du groupe Méditerranée dont il est un généreux donateur Compétences
anonyme, car, selon ses propres mots dans la lettre accompa- Analyse empathique 10
gnant son premier versement « tout ce qui s’en prend aux Éducation/Culture générale 15
immigrés est une bonne chose » (voir supplément sur Éloquence/Persuasion 15
l’Union Méditerranéenne pour plus d’informations). Électronique 12
Lorsqu’il apprend l’existence du département Cassiopée, Génie technique (Électronique/Informatique) 12
Werner voit immédiatement l’opportunité qui se présente à Génie technique (Mécanique de précision) 12
lui et il fait tout ce qui est possible pour l’intégrer. Lorsqu’il Informatique 12
parvient enfin à travailler pour Cassiopée, ce n’est pas du Sciences/Connaissances spécialisées (Physique) 16
tout pour ses connaissances scientifiques sur le Flux — à Sciences/Connaissances spécialisées (Mathématique) 16
vrai dire nulles (mais, après tout, peu de gens comprennent Sciences/Connaissances spécialisées (Flux) 16
cette étrange énergie/dimension), mais pour son approche
« totalement exotique » de l’appréhension des problèmes Équipement :
liés au Flux. Il faut dire que des centaines d’années de re- • Clé de déverrouillage de la station.
cherches sur les pouvoirs paranormaux et les plans de réalité
supérieurs ont donné à Werner une connaissance et une vi-
sion bien supérieures à la plupart de ces collègues. Véronica Lombardi
Afin d’avoir les coudées franches, il n’hésite pas à tuer le di- Véronique est une belle brune d’une cinquantaine d’années à
recteur de la base secrète (en faisant passer sa mort pour une la peau mate et aux yeux verts.
crise cardiaque) en espérant être nommé à sa place. C’est ef-
fectivement ce qui se passe. Alors, lentement, pour ne pas C’est la responsable logistique et administrative de la base et
éveiller les soupçons, il recrute des scientifiques et des elle est d’une redoutable efficacité. N’essayez pas de lui faire
gardes qui partagent ses idées de telle sorte que pratique- croire qu’elle s’est trompée dans une livraison, elle vous sorti-
ment tous les membres de la base sont acquis à sa cause. ra 3 pages de chiffres vous prouvant le contraire. Et si vous ne
Seuls 2 personnes ne sont pas au courant de son grand des- voulez pas que votre vie devient un enfer, éviter de l’agacer,
sein : Saadi Ben Waza et Véronica Lombardi, Oh, il aimerait car elle va alors contrôler tous vous faits et gestes, et vous ne
bien se débarrasser d’eux — ils n’ont vraiment pas le sang pourrez plus rien faire sans l’avoir sur le dos. Les scienti-
pur, mais il est pragmatique, il a besoin d’eux (lui, parce que fiques l’ont amicalement surnommé le « Cerbère ».
c’est le plus grand expert sur le Flux, et elle, car c’est la res-
Véronique est secrètement amoureuse de Walter et elle fera
ponsable logistique et administrative de la base).
tout pour accéder à ses requêtes. Celui-ci lui fait donc croire
En devenant le directeur de la base, Werner a été mis au cou- qu’il s’intéresse à elle afin de pouvoir la « contrôler ».
rant des « problèmes » que rencontre Aéa Tyss. Et il s'est mis
7 Vraiment peu de choses étranges peuvent le surprendre

19
Poids : 60 kg Taille : 1,65 m Âge : 48 ans Attributs secondaires
FOR CON COO ADA PER INT VOL PRE Modif. de dom. au contact +1 Réaction 13
Base 9 12 12 13 14 14 13 13 Résistance aux Dommages -2 Chance 9
A. N. 0 1 1 2 2 2 2 2
Compétences
RMF : 10. IMF : 0.
Éducation/Culture générale 13
Avantages / Désavantages Électronique 14
Génie technique (Électronique/Informatique) 14
Aucun Génie technique (Mécanique de précision) 14
Informatique 14
Attributs secondaires Sciences/Connaissances spécialisées (Physique) 18
Modif. de dom. au contact 0 Réaction 14 Sciences/Connaissances spécialisées (Mathématique) 18
Résistance aux Dommages 0 Chance 13 Sciences/Connaissances spécialisées (Flux) 18

Compétences Équipement :
Bureaucratie 17 • Clé de déverrouillage de la station.
Éducation/Culture générale 13
Éloquence/Persuasion 13
Informatique 15 Gardes x 12
Recherche d’informations 13
Systèmes de sécurité 13 Grands, la plupart blonds, ces gardes sont de solides
gaillards (d’anciens soldats ou d’anciens mercenaires) qui
Équipement : ont été séduits par les idées de Walter.

• Clé de déverrouillage de la station. Ils ont été triés sur le volet non seulement pour leurs compé-
tences militaires, mais aussi pour leur capacité à réaliser des
tâches plus terre à terre comme nourrir les scientifiques ou
Saadi Ben Waza bien encore faire le ménage.

Saadi est petit homme trapu aux cheveux et aux yeux d’un Poids : 80-90 kg Taille : 1,80-1,90 m Âge : 25-30 ans
noir de jais. Très timide, toujours mal habillé, les cheveux en FOR CON COO ADA PER INT VOL PRE
bataille, il ne paie pas de mine. C’est néanmoins un esprit Base 12 13 12 14 12 12 13 11
extrêmement brillant. A. N. 1 2 1 2 1 1 2 1

Fils d’une famille de scientifiques, Saadi a très tôt montré un RMF : 15. IMF : 0.
intérêt pour la recherche non conventionnelle (science para-
normale, énergie ectoplasmique, perceptions extrasensorielles Avantages / Désavantages
et psychokinèse). C’est donc tout naturellement qu’en gran-
dissant, il s’intéresse à la dimension du Flux et il devient en Bons Réflexes [+3 Réaction]
quelques années un expert dans ce domaine (si tant est que Dur à Cuir [-1 RD]
l’on puisse réellement en devenir un). Résistance à la douleur

En fait, cela fait bien longtemps qu’il aurait du être reconnu Attributs secondaires
par ses pairs comme étant l’un des esprits les plus brillants de
Modif. de dom. au contact +1 Réaction 13 (16)
sa génération, s’il n’était pas été poursuivi par une malchance
Résistance aux Dommages -1 (-2) Chance 13
tenace qui a fortement affectée sa carrière. Ainsi, on ne
compte plus les rendez-vous ratés (à cause d’une correspon-
Compétences
dance manquée par exemple), les discours incompréhensibles
(parce qu’il avait perdu ses notes), les verres renversés sur les Armes de poing 15
mauvaises personnes, etc. Armes lourdes 13
Armes spéciales 14
Même si Walter ne l’apprécie pas trop, il est forcé de recon- Armurerie 13
naître qu’ensemble, ils forment un duo redoutable. Combat à mains nues 11
Poids : 85 kg Taille : 1,70 m Âge : 45 ans Combat armé 14
Éducation/Culture générale 10
FOR CON COO ADA PER INT VOL PRE Explosif 12
Base 13 16 12 12 15 18 13 8 Fusils/Armes d’épaule 14
A. N. 2 3 1 1 2 3 2 1
Jeu 13
Manœuvres d’armure 10
RMF : 9 (12). . IMF : 4.
Observation 13
Premiers soins 13
Avantages / Désavantages
Survie 14
Blasé [+3 RMF] Systèmes de sécurité 13

20
Équipement (en temps normal) :
• SureSuit. Protection : 28. Choc : 9.
• SIG 915 C’est un pistolet moyen tirant des balles
THV (voir supplément Union Méditerranéenne page
XX et YY). Dom. : 3D10+1 (H) / 1D6-3 (V-). Pén. : 5
(H) / 1 (V-). Portée : 5 / 25 / 50 / 100 (150). MUN 15.
• FCR-12. C’est un fusil de chasse automatique d’as-
saut équipé d’un chargeur à tambour (voir UM page
XX). Il tire 3 types de projectiles. MUN 32.
◦ Chevrotine : Dom. : 3D10 (H). Portée : 3 / 7 /
15 / 30 (50).
◦ Grosse balle en plomb : Dom. : 4D10 (H). Por-
tée : 9 / 21 / 45 / 90 (150).
◦ Charge creuse : Dom. : 5D10+3 (H), Pén. : 18
(H) / 3 (V-). Portée : 12 / 28 / 60 / 120 (200).
Équipement (en situation de « crise ») :
• SureSuit + SurePlate. Protection : 50. Choc : 17.
• SIG 915 C’est un pistolet moyen tirant des balles
THV (voir supplément Union Méditerranéenne page
XX et YY). Dom. : 3D10+1 (H) / 1D6-3 (V-). Pén. : 5
(H) / 1 (V-). Portée : 5 / 25 / 50 / 100 (150). MUN 15.
• AR-9000. C’est le tout nouveau fusil d’assaut de
l’Union qui tire des balles de calibre 6,6 mm PPA.
Dom. : 4D10+2 (H) / 1D6-2 (V-). Pén. : 9 (H) / 1
(V-). Portée : 30 / 150 / 300 / 600 (900). MUN 50.
• LMG-9000. C’est la toute nouvelle mitrailleuse lé-
gère de l’Union qui tire des balles de 6,6 mm PPA
(APHC). Dom. : 3D10+5 (H) / 1D6-3 (V-). Pén. : 15
(H) / 2 (V-) / 1 (V+). Portée : 85 / 250 / 500 / 1000
(1 500). MUN 100 (bande). Remplace l’AR-9000.
• FCR-12. C’est un fusil de chasse automatique d’as-
saut équipé d’un chargeur à tambour (voir UM page
XX). Il tire 3 types de projectiles. MUN 32.
◦ Chevrotine : Dom. : 3D10 (H). Portée : 3 / 7 /
15 / 30 (50).
◦ Grosse balle en plomb : Dom. : 4D10 (H). Por-
tée : 9 / 21 / 45 / 90 (150).
◦ Charge creuse : Dom. : 5D10+3 (H), Pén. : 18
(H) / 3 (V-). Portée : 12 / 28 / 60 / 120 (200)
L’armurerie (au niveau 0 du complexe) renferme une
quantité impressionnante de munitions et d’armes. On y
trouve des grenades, des explosifs, des lances-roquettes
anti-char et même des armes à énergie (canons à particules
et FAM). Il n’y aucun risque que les aventuriers ou les
gardes manquent de munitions ou de batteries.
• Canon à particules : Dom. : 5D10+2 (H) ; portée : 2 /
10 / 20 / 40 (60) ; FOR 14 ; MdT : CC : MUN 40 (bat-
terie de 2,5 kg) ; Poids : 20,5 kg. Compétence : Arme
Lourde de Tir (nécessite un harnais).
• Fusil d’Assaut à neutrons (très similaire au GND
23) : Dom. : 4D10+3 (H) ; portée : 4 / 23 / 46 / 92
(140) ; FOR 12 ; Init : -3. MdT : CC : MUN 20 (bat-
terie de 1 kg) ; Poids : 14 kg. Compétence :
Fusils/Armes d’épaule.
21
Annexe D : Équipement
Auto-canot de sauvetage
Ce canot est utilisé par les pilotes d’avion lorsqu’ils se
crashent en mer et par toutes les personnes qui vivent sous
l’eau mais relativement proches de la surface et qui ont be -
soin d’évacuer d’urgence leur lieu de vie.
En raison de conditions plus que difficiles à la Surface qui
en particulier dégradent très rapidement les matières plas -
tique, la conception de ce canot de sauvetage est radicale -
ment différente de ce qui se fait à notre époque.
Sous sa forme initiale, il ressemble à un gros sac muni de 2
anses et constitué d’un treillis de fils en nano-aluminium.
Sur le dessus du sac, on peut voir un gros boîtier en alumi -
nium muni d’un bouton rouge et d’un bouton bleu. Ils sont
protégés par un cache équipé d’une goupille de sécurité.
Lorsqu’on appuie sur le bouton rouge, on entend le brut de 2
gaz qui s’échappe du boîtier et le canot de sauvetage prend
l’apparence d’un canot pneumatique à 2 places avec un gros
boudin de forme vaguement elliptique et un fond plat.
Les gaz ne s’échappent pas du boudin car l’intérieur est ta -
pissé d’un film plastique résistant à la pression. Lorsque
les 2 gaz se sont bien diffusés dans le bouton, le boîtier en -
voie une décharge électrique dans le bouton. Ceci dé -
clenche une réaction chimique qui transforme les 2 gaz en
une mousse expansée de très faible densité.
Une fois la mousse formée, le film plastique n’est plus
d’aucune utilité et même s’il est dégradé par les conditions
de la Surface, cela n’a aucune importance. Même si une
fois sa forme acquise, la mousse se suffit à elle-même, le
treillis de fils d’aluminium qui recouvre sa surface permet
de la protéger contre des agressions physiques qui pourrait
en réduire son volume, ce qui aurait pour conséquence de
réduire d’autant la flottabilité du canot.
Sur le fond du canot se trouvent fermement fixées 4
rames. Elles se présentent sous une forme très compacte
qu’il faut d’abord dépliée avant de pouvoir les utiliser.
Une fois le canot prêt, on peut appuyer sur le bouton bleu.
Ceci déploie une tente de survie (Guide Technique page
12) avec 4 orifices étanches pour laisser passer les rames.
Une fois le canot et la tente montés, on peut se débarrasser
du boîtier (qui pèse 6 kg, tout comme la tente).
Poids Coût DIS (M. noir) NT Fabricant Nation
32 kg 25 000 5 (10) IV Mistral UM
Annexe E : Le Flux
Dégâts physiques sur les créatures
Le Flux est une dimension « parallèle » à la nôtre, consti-
tuée d'îlots de matière baignant dans un Océan et un Éther
d'énergie, de rayonnements et de forces. Les créatures qui
y vivent sont, elles aussi, constituées de matière, d'énergie,
de rayonnements et de force.
Cependant, selon le milieu où elles vivent, leur « corps »
contient plus ou moins de matière et elles sont donc affec -
tées différemment par les armes physiques. Ainsi, une
créature vivant essentiellement sur des îlots de « terre »
(Caan par exemple) est affectée à 100 % par des armes
physiques tandis qu'une créature vivant uniquement dans
l'océan d'énergie (Squale par exemple) est totalement in-
sensible aux armes physiques.
Le plus souvent cependant, les créatures vivent dans des
milieux hétérogènes (par exemple un crocodile du Flux, si
une telle créature existe). Aussi, elles sont affectées par les
armes physiques selon la proportion du « temps » passé
sur ou près d'un îlot de matière (à la discrétion du MJ).
De plus, une créature qui n'est normalement pas affectée
par les armes physiques, peut l'être, si elle passe « beau -
coup » temps à rôder autour d'un amas de ma -
tière (exemple : un Squale qui nage essentiellement à
proximité d'un îlot car il se nourrit de créatures amphibies
qui vivent dessus). De même, la plupart des créatures du
Flux qui se retrouvent dans notre propre réalité finissent
par acquérir une « sensibilité » à la matière, si elles y res-
tent suffisamment longtemps (toujours à la discrétion du
MJ). Cependant, il existe des créatures qui, quelque soit
leur proximité ou leur lien avec la matière, ne sont jamais
affectées par des armes physiques (ex : Murène du Flux).
À noter que les armes à énergie affectent toujours à 100 %
les créatures du Flux, sauf bien sûr lorsqu’elles sont im-
munisées contre elles.
La table suivante permettre de connaître l’efficacité des
armes physiques contre les créatures du Flux les plus
connues :
Créature Dégâts physiques (*)
Caan 100 %
Entité mineure 0%
Mante 100 %
Méduse 0 % (Flux) / 10 – 20 % (Océan, si elle s’y
trouve depuis longtemps)
Murène du Flux 0 %
Ombre 0 % (Flux) / 50 % (dans notre réalité dès
sa manifestation)
Raine 0 % (Flux) / 50 % (dans notre réalité dès
sa manifestation)
Spectre du Flux 0 %
Squale (du Flux) Idem Méduse
Zombi du Flux 100 % (mais spécial)
(*) y compris la pénétration.
22
Les conditions de vie dans le Flux
Si les créatures du Flux n’ont aucun problème pour vivre
dans cette dimension, les humains non préparés (mentale -
ment et physiquement) ou non protégés (par une combinai -
son par exemple) ont peu de chances d’y survivre longtemps.
En effet, cette dimension est éprouvante non seulement
pour l’esprit, avec ses couleurs changeantes et indéfinis -
sables, difficilement conciliables pour le cerveau humain
et ses créatures plus cauchemardesques les unes que les
autres, mais aussi pour le corps avec une énergie du Flux
qui détruit lentement et irrémédiablement les cellules bio-
logiques, un peu comme si elles étaient soumis à des
rayonnements radioactifs.
En termes de jeu, cela signifie que le niveau d’IMF aug -
mente naturellement avec le temps passé dans le Flux. Il
faut distinguer 3 lieux :
• Les îlots de terre. Ce sont des endroits où l’in-
fluence du Flux est la moins « corrosive » en rai-
son de la composante terrestre qui filtre les éma-
nations du Flux. Ainsi, bien que ces îlots soient
entouré d’Éther, tant que le corps reste en contact
avec le sol, le niveau d’IMF n’augmente que de 1
par jour.
• L’Éther. C’est « l’atmosphère » de la dimension
du Flux, même s’il est parfois difficile de faire la
différence avec l’Océan. Le niveau d’IMF aug-
menter de 1 par heure.
• L’Océan. C’est l’endroit le plus dangereux qu’il
soit. Le niveau d’IMF augmente de 1 par minute à
la surface (60 par heure). De plus, il augmente de
1 tous les 100 m de profondeur (donc 2 / min à
-100 m, 3/min à -200 m, etc), car plus on s’en-
fonce dans les profondeurs et plus la densité du
Flux augmente.
Parfois les choses ne sont pas aussi simples, et il arrive
que l’Océan, sous forme de pluie, se mêle à l’Éther. Dans
ce cas, l’augmentation du niveau d’IMF sur terre ou dans
l’Éther est plus important et dépend de la quantité d’Océan
qui se déverse sur le corps (à la discrétion du MJ).
Enfin il existe des événements climatique dans le Flux,
comme une tempête du Flux, qui sont particulièrement dé -
vastateur pour l’organisme. Ainsi, le niveau d’IMF peut
parfaitement augmenter de 1 par seconde selon l’intensité
et la nature de la tempête (à la discrétion du MJ).
Il existe plusieurs moyens de se protéger contre le Flux.
Un des plus simple et des plus efficaces est de porter une
combinaison étanche – un peu comme celle que portent les
vulcanologues, mais avec une visière munie d’un ordina -
teur qui fait office de filtre en convertissant toutes les cou -
leurs en nuances de gris et en corrigeant certaines aberra -
tions du « paysage ». Ceci bloque totalement les effets du
Flux et le niveau d’IMF n’augmente donc pas, du moins
tant que la combinaison reste étanche. Or le Flux a un pou -
voir corrosif et les molécules de la combinaison finissent
toujours par perdre leur cohérence, permettant au Flux de
s’immiscer à l‘intérieur.
Il est difficile de donner une durée de résistance de ces Appareils
combinaisons, tant cela dépend de son épaisseur, des ma -
tériaux utilisés et du soin avec lequel les « coutures » ont Disrupteur de Flux
été réalisées (ce sont toujours ces endroits qui lâchent en
premier). En règle générale, une durée de vie comprise
entre 5 et 30 jours est la norme pour ce type de combinai -
sons.
On peut bien sûr opter pour une protection plus consé -
quente, en se déplaçant dans le Flux avec une exo-armure
dotée d’un filtre pour la vision. Dans ce cas la protection
qu’elle confère dure bien plus longtemps, mais elle finit
immanquablement par cesser, Le Flux arrivant à s’immis-
cer par les jointures qui se désagrègent progressivement.
Typiquement, car cela dépend aussi de l’épaisseur, des ma -
tériaux, etc., la durée minimale d’immunisation aux effets
du Flux (c’est-à-dire l’absence d’augmentation naturelle
du niveau d’IMF) est donnée par la table suivante :
Type d’armure Durée minimale
Exo-Alpha 2,0 mois
Exo-0 3,5 mois
Exo-1 4,0 mois
Exo-2 4,5 mois
Exo-3 5,0 mois
Exo-4 6,0 mois
Exo-5 7,5 mois
Exo-6 8,5 mois
Exo-Oméga 9,0 mois
On peut aussi contrer les effets physiques du Flux en s’en -
Cet appareil est capable de couper la connexion qu’une
tourant d’un champ de force (via un appareil ou un pou -
créature ou un objet peut avoir avec le Flux. C’est bien sûr
voir Polaris) tout comme on peut contrer les effets sur le
une arme expérimentale et il en existe qu’un seul exem -
mental en s’entourant d’un champ psychique.
plaire en Union Méditerranéenne.
Enfin, certains individus subissent des entraînements spé-
Elle ressemble à un gros fusil, mais avec un fût surdimen -
cifiques pour renforcer leur corps et leur esprit contre les
sionné, entouré de solénoïdes de différentes tailles. Une poi -
effets avilissant du Flux.
gnée sur le dessus de l’arme permet de la tenir à bout de
À noter que même parfaitement protégé, votre niveau bras, tant elle est lourde (15 kg). Sous la crosse, on peut voir
d’IMF peut néanmoins augmenter si vous vous trouvez en un épais câble électrique qui se connecte à un générateur,
présence d’une situation qui dépasse les limites de com - tout aussi lourd (15 kg), que l’on porte sur le dos.
préhensions de votre cerveau (une créature comme une
Le « rayon » qui sort de l’arme n’est efficace que jusqu’à
Entité mineure, un événement climatique comme une tem -
une distance de 10 m (considérez que l’arme n’a qu’une
pête du Flux, etc.) et que vous ratez votre test de RMF.
seule portée). La compétence nécessaire pour l’utiliser est
Arme Spéciale et la cadence est de 1 tir tous les 2 tours. Le
test d’attaque se fait avec un modificateur de -5 car il faut
appuyer sur plusieurs boutons, en respectant un certain
ordre, juste au moment du tir, ce qui nuit grandement à la
précision du tir.
Le générateur, qui est une batterie avec pas mal d’électro-
nique autour, n’est capable de fournir de l’énergie que
pour un maximum de 20 tirs. Remplacer la batterie ne sert
à rien, car au vingtième coup, certains composants
fondent, rendant l’arme totalement inopérante.
Si l’on obtient un 20 sur son Test de tir, non seulement on
perd le tir en cours, mais il faut lancer 1D20 et consulter la
table suivante :
D20 Résultat
1-15 L’arme perd 1 tir
16-19 -2 tirs et elle ne fonctionne plus pendant 2 tours
20 -3 tours et elle ne fonctionne plus pendant 3 tours

23
Créatures Squale du Flux
Le Squale du Flux n’est pas une créature invoquée comme le
Grand Zombi du Flux Squale, mais vie librement dans le Flux. Il est aussi plus fort,
Cet être immonde est le résultat de la contamination d’un plus agressif (territorial) et plus redoutable.
être vivant par des radiations du Flux qui lui ont été fatales. Poids : 600 kg Taille : 8 m Âge : –
La victime se retrouve alors hantée par des êtres de cette di-
mension qui consument sa chair en l’animant. Une fois FOR CON COO ADA PER INT VOL PRE
contaminée, la peau de la victime se craquelle et se nécrose Base 24 24 24 20 20 8 16 –
et ses yeux ne sont plus que 2 gouffres noirs.
Attributs secondaires
Comparée à la version du Zombi du Flux décrite dans le sup-
plément sur la République du Corail, page 154, le Grand Zombi MDC +5 Réaction 20
est plus lent, mais plus grand, plus gros et plus résistant, car la RD -6 Vitesse, VIT (PM) 103 m, 11 (3)
Déchirure du Flux l’alimente en permanence en énergie.
Compétences
Poids : 90 kg Taille : 1,90 m Âge : – Athlétisme 40
FOR CON COO ADA PER INT VOL PRE Attaque 16
Base 30 30 12 24 12 0 18 – Furtivité/Déplacement silencieux 16
Discrétion/Filature 14
Attributs secondaires Maîtrise effet Polaris 13
Observation 16
MDC +10 Réaction 18
RD -10 Vitesse, VIT (PM) 20 m, 2 (1)
Attaques
Compétences • Morsure : 4D10 (H) / 1D6-2 (V-). Pén. 4 (H)
Attaque 14 Spécial
Observation 14
• Carapace. 14 (H).
Attaques • Frénésie. Quand la créature a saisi une proie, les
• Main : 1D10+5 (H) (2 attaques) Dommages augmentent de 3 points par Tour.
• Effet Polaris. Squale maîtrise les compétences sui-
Spécial
vantes : Attaque Psychique 13, Pulsion Électroma-
• Aura. La créature est entourée d’un halo vaguement gnétique 13.
violet, pulsant et très perturbant pour le cerveau (-2 • Résistance. Cette créature n’est affectée que par les
aux Tests d’attaque). Si sa connexion avec le Flux armes à énergie.
est coupée, le halo disparaît.
• Protection. 20 (H). Localisations : 1-5 Tête ; 6-16 Corps ; 17-18 Nageoire droite
• Contamination. Si une attaque inflige une blessure, ; 19-20 Nageoire gauche.
la victime doit effectuer un test d’Adaptation avec
une difficulté dépendant de la blessure : 2 (Légère),
3 (moyenne), 5 (grave), 8 (critique), 12 (mortelle). Embry
Si le test est raté, elle est contaminée et devient une
de ces choses en 1D10 tours. Extrait du journal de Saadi Ben Waza (écrit quelques se-
maines après les épisodes décrits dans ce scénario) : « Lors
• Effet Polaris. À chaque tour, il y a une probabilité
de mon bref séjour dans le Flux, j’ai été témoin d’un phéno-
de 1 sur 1D10 que la créature libère un effet Polaris mène extraordinaire : la naissance de créatures du Flux.
de puissance 2D10+6 dans la liste suivante (lancez Des morceaux de proto-matière, baignant dans l’énergie du
1D6) : Désintégration Moléculaire (1), Foudre (2), Flux étaient façonnés par la Force qui baigne toute la di-
Lames d’Énergie (3), Pulsion Électromagnétique mension. Est-ce que cela arrive souvent ? Je n’en ai aucune
(4), Siphon d’Énergie (5) et Tourbillon de Mort (6). idée, mais j’ai l’impression (et aurons-nous un jour la ré-
Elle ne contrôle absolument pas cet effet qui affecte ponse ?) que cet événement est assez rare car il faut qu’un
une cible ou une zone au hasard. La créature est au certain nombre de conditions soient réunies pour que cela
centre du phénomène et n’est jamais affectée. se produise. Ceci soulève aussi une autre question : Est-ce
• Invulnérabilité. On ne peut tuer la créature qu’en que toute créature du Flux est issue d’un Embry ? Encore une
infligeant une blessure mortelle à chaque membre fois, je n’en ai aucune idée, mais j’ai franchement des doutes
pour le couper. puisque certaine créature ne sont faites que de pure énergie. »
• Dissipation. Tant que la créature est connectée au
Un Embry ressemble à … rien. C’est une sorte de masse
Flux, son corps dissipe les dommages et ceux-ci pulsante sans réelle forme. Il n’est pas agressif mais est ca-
n’infligent qu’un point par D10. pable de se défendre s’il est attaqué. Dans ce cas, 1D6 pseu-
• Vulnérabilité. Si sa connexion avec le Flux est cou- dopode en forme de fil sortent de son corps pour riposter.
pée, les armes infligent des dommages normaux et la
créature meurt en 1D6 heures. Poids : 1 à 5 kg Taille : 30 à 70 cm Âge : –

24
 FOR CON COO ADA PER INT VOL PRE FOR CON COO ADA PER INT VOL PRE
Base 6 6 6 6 6 6 6 – Base 40 40 20 30 30 20 20 –

Attributs secondaires Attributs secondaires

MDC -2 Réaction 6 MDC +15 Réaction 30
RD +2 Vitesse, VIT (PM) 5 m, 1 (1) RD -15 Vitesse, VIT (PM) 90 m, 10 (3)

Compétences Compétences
Attaque 8 Athlétisme 40
Attaque 16
Attaques : Furtivité/Déplacement Silencieux 16
Maîtrise de l’Effet Polaris 18
• Pseudopode fileux : 1D6-1 (H) de dommage
Observation 18
d’énergie par pseudopode. Portée : 50 cm. Les pro-
tections ainsi que la RD ne sont d’aucune utilité. Attaques :
Une armure à partir d’Exo-0 protège complètement
contre ce type d’attaque. • Serres : 5D10+1 (H) / 1D6-1 (V-). Pén. 4 (H).
Spécial • Bec : 3D10+2 (H)

• Aura. La créature est entourée d’un halo vaguement

Spécial
violet, pulsant et très perturbant pour le cerveau (-2
aux tests d’attaque).
Localisations : 1-20 Corps.
Sfax
Extrait du journal de Saadi Ben Waza : « Le Sfax pourrait être
une sorte de quadrupède avec des serres et un bec ou bien
une sorte d’oiseau avec 4 pattes. Cependant, son corps n’a ni
plume, ni poil. Il possède aussi 2 bras attachés sur son dos,
très longs et très agiles et qui lui permettent des manipula-
tions fines. Sa tête est recouverte d’une sorte de crinière et il
possède 2 énormes yeux rouges. La couleur de sa peau est ap-
proximativement jaune, tandis que ses membres sont rouge-
orangés et sa crinière verdâtre. Il est enfin entouré d’un halo
stroboscopique jaune-orangé virant sur le violet au fur et à
mesure que l’on s’éloigne de son corps. »
• Carapace. 12 (H).
• Aura de terreur. La créature irradie à volonté un
halo dont les effets sur le cerveau sont équivalents à
l’effet Polaris Sphère de Terreur page 264 (zone d’ef-
fet de 5 m de diamètre, puissance 15). De plus, péné-
trer dans la zone, déclenche un Test de RMF.
• Domination. Cet effet permet de contrôler mentale-
ment un individu et de modifier sa perception de la
réalité. Le Sfax n’a besoin que de 5 minutes de
concentration pour s’attaquer à sa victime qui doit se
trouver à moins de 50 m de lui et doit être consciente.
On réalise alors un duel entre la Volonté de la vic -
time et la puissance du pouvoir (qui est de 18). Si
la victime remporte le duel, le Sfax ne pourra plus
jamais l’affecter. Si elle le perd, elle est sous son
emprise et doit exécuter tous les ordres que le
Sfax lui donne. La domination dure tant que le
Sfax le désire et il n’a même plus besoin de rester
à moins de 50 m pour que son pouvoir fonctionne.
Comme elle n’est pas conscience d’être contrôlée,
la victime n’a aucun moyen de se libérer de cette
possession. Cependant, des sentiments très forts
comme l’amour ou le devoir peuvent temporaire -
ment affaiblir l’emprise (par exemple, la victime
reçoit l’ordre de tuer un être vraiment très cher).
Dans ce cas, la victime effectue de nouveau un
duel pour se libérer. Si le Test est réussi, la vic-
time brise le contrôle mental et ne pourra plus ja-
mais être affectée. Le Sfax ne peut posséder
qu’une seule personne à la fois.
• Effet Polaris. Le Sfax peut utiliser les pouvoirs sui-
vants du Flux : Attaque Psychique 16, Cauchemar
14, Oblitération Psychique 14, Pacification / Furie
14, Prison Mentale 12, Sphère de Terreur 14.

Le Sfax est une créature extrêmement intelligente, capable

Localisations : 1-4 Tête : 5-10 Corps ; 11 Bras droit ; 12 : Bras
de plans complexes pour arriver à ses fins. En combat, il
gauche ; 13-14 Patte avant droite ; 15-16 Patte avant gauche ;
préfère utiliser en priorité ses redoutables pouvoirs Polaris.
17-18 Patte arrière droite ;19-20 Patte arrière gauche.
Poids : 400 kg Taille : 3 m Âge : –

25
Annexe F : La base secrète
Cette station secrète du département Cassiopée se trouve à
l’intérieur d’un petit îlot sous-marin des îles Medes, à 6
milles marins au sud-ouest de Galia.
Elle a la forme d’un cône tronqué de 43 m de hauteur,
avec une base inférieure située à -242 m de profondeur et
mesurant 35 m de diamètre et une base supérieure de 16 m
de diamètre. Elle dispose de 4 niveaux : le premier (niveau
0) qui fait 11 m de hauteur, les 2 suivants (niveau -1 et ni -
veau -2) qui en font 10 et enfin le quatrième (niveau -3)
qui a une hauteur de 12 m.
Bien qu’elle ne dispose d’aucune batterie de défense (afin
d’éviter d’attirer l’attention), ses parois sont suffisamment
épaisses pour qu’il ne soit pas facile du tout d’y pénétrer,
laissant tout le temps nécessaire aux renforts pour arriver.
Ainsi, elles font au moins 1 m d’épaisseur et sont consti -
tuées, pour les plus fines, de 90 cm de nano-béton armé,
protégé de chaque côté par une paroi en nano-acier de 5
cm d’épaisseur.
Deux exceptions cependant : Le toit a une hauteur de 2 m
(il est constitué de deux parois de 1 m), tandis que le der -
nier niveau, là ou se déroulent les expérimentations sur le
flux, dispose de parois qui font au minimum 2 m d’épais -
seur et qui sont constitués de 5 cm de nano-acier, 5 cm
d’uranium appauvri, 180+ cm de nano-béton, 5 cm d’ura -
nium appauvri et 5 cm de nano-acier.
Localisation Épaisseur Protection (obstacle)
* 1m RD -9, BLD 27 (V-)
Toit 2x1m RD -9, BLD 44 (V-)
Niveau -4 2 m+ RD -9, BLD 44+ (V-)
Par ailleurs, les machineries (chauffage, génération de
l’air, recyclage du CO2, …) ne sont pas situées dans des
inter-niveaux techniques comme dans les autres structures,
mais sur les côtés (voir plan). Par conséquent, ce n’est pas
une, mais 2 cloisons qu’il faut franchir avant d’atteindre le
cœur de la station. Il existe des portes d’accès à ces zones.
De plus, si d’aventure un hypothétique ennemi parvenait à
pénétrer dans le complexe et qu’il devenait impossible de
le repousser, un mécanisme d’auto-destruction par explo -
sion des 3 réacteurs nucléaires du niveau -2 permet de ga -
rantir qu’aucune information sur le Flux ne tombe entre de
« mauvaises » mains.
Enfin, en cas de « problèmes internes » susceptibles d’être
dangereux s’ils venaient à sortir, il est possible de déclen-
26
cher le protocole « éclipse totale ». Celui-ci entraîne le
verrouillage total de la station et la coupure générale de
l’électricité à tous les niveaux (certains systèmes, tels que
les lumières d’urgence par exemple, restent néanmoins ali -
mentés, mais ils disposent de leur propre source d’électri -
cité, typiquement des batteries).
De plus, un décompte se met en route. S’il n’est pas stop -
pé dans les 48 heures, la station s’auto-détruit. Pour arrêter
le compte à rebours, il faut insérer 2 clés spéciales dans 2
boîtiers différents et les tourner simultanément. On peut le
faire à chaque niveau du complexe. Seules quelques per -
sonnes possèdent ces clés.
Niveau 0
La zone habitable est un cylindre de 12 m de diamètre et de 9
m de haut. Comme expliqué précédemment, la zone tech -
nique se trouve à l’extérieur de ce cylindre, entre les parois
verticales de la zone habitable et les parois inclinées du cône.
Le cylindre est subdivisé en 4 sous-niveaux : le rez-de-
chaussée et 3 niveaux de 2,1 m de plafond. Le sol du pre -
mier niveau se trouve à une hauteur de 2,7 m. Les étages
n’occupent qu’environ la moitié de la surface du niveau.
Description des différents endroits :
(1) Entrée camouflée de la station. C’est une paroi en
nano-acier recouverte d’une bonne épaisseur de roche,
la rendant virtuellement indétectable. Il n’existe pas
d’autre moyen pour accéder au complexe.
(2) Sas d’accès. C’est un cylindre en nano-acier de 2 m de
diamètre avec des ouvertures circulaires de 1 m de dia -
mètre. Les parois ainsi que les ouvertures font 100 mm
d’épaisseur (RD -9, BLD 10). Le sas traverse la zone
technique. Les ouvertures sont verrouillées à la fois mé -
caniquement (niveau 20) et électroniquement, via un
système à lecture ADN (niveau 20, idem pour le pro -
gramme de sécurité).
Les gardes du niveau 0 ont à leur disposition différents
mécanismes de défense dans le sas. Ainsi, ils peuvent
ne pas activer la pressurisation, ils peuvent envoyer un
gaz paralysant ou bien mortelle et enfin, ils peuvent
déclencher des décharges électriques plus ou moins
puissantes (1D6 à 5D10 points de dommage par tour,
sur toutes les personnes présentes).
Lorsque le protocole « éclipse totale » se déclenche,
une plaque de blindage composite en nano-acier et
nano-fluide durcissant (nf-133-cVHS) de 2 m 2 et 119
mm d’épaisseur vient se placer devant chaque ouverture
du sas, scellant l’entrée et la sortie (RD -2, BLD 27).
Afin d’éviter d’utiliser une armure de plongée pour en -
trée dans la station (ce n’est vraiment pas le truc des
scientifiques), les méditerranéens ont aménagé certains
de leurs navires avec un tunnel flexible qui vient se
connecter directement sur le sas de la station.
(3) Entrepôt. Situé au rez-de-chaussée, il en occupe envi -
ron la moitié de sa surface. Il n’y a pas d’étage à cet en -
droit ce qu’il fait qu’il a une hauteur de plafond de 9 m.
C’est ici que sont entreposés, sur plusieurs piles dont
 l’arrangement semble défier toute logique, la nourriture
(boites, fruits, produits frais et surgelés), les pièces de
rechange, les moteurs, batteries et autres composants de
secours, le matériel utilisé par les scientifiques (gaz di -
vers, éprouvettes, etc.) et enfin, des sujets d’expérimen-
tation (souris). En règle général, il y a toujours au moins
3 gardes qui patrouillent dans la zone.
(4) Ascenseur de service. Il traverse tous les niveaux et il
est utilisé uniquement pour le transporter du matériel
ou d’éventuels blessés. Sa porte d’accès est verrouillée
à la fois mécaniquement (niveau 20) et électronique -
ment, via un système à lecture ADN (niveau 20, idem
pour le programme de sécurité). Seuls les gardes et
Véronica Lombardi sont reconnus par le système de
protection.
Cet ascenseur a la particularité de pouvoir fonctionner
sans courant électrique. À l’intérieur en effet, il est pos-
sible de faire tourner 2 manivelles qui permettent à l’as-
censeur de monter ou descendre. Ce n’est pas rapide,
cela demande beaucoup d’effort, mais cela a le mérite
de fonctionner.
(5) Escalier en colimaçon. Il traverse tous les niveaux et
permet donc d’atteindre n’importe quel niveau à partir
de n’importe quel niveau. À l’origine, il y avait des
portes qui fermaient l’escalier aux niveaux -1 à -3. Ce-
pendant, celles-ci ont été retirées, les scientifiques
ayant expliqué qu’ils n’avaient pas que cela à faire que
d’ouvrir des portes à longueur de journée !
(6) Escalier en colimaçon. Il permet d’accéder aux étages
supérieurs. Il débouche au niveau du balcon (8) et il
faut franchir une porte pour accéder à l’étage.
(7) Pièces. Ce que contiennent ces pièces dépend de l’étage
où l’on se trouve. Aux étages 1 à 3, elles servent d’appar -
tement pour les gardes ainsi que d’armurerie. Il y a 4
gardes par étages, soit 12 gardes en tout. Au rez-de-
chaussée, on trouve la prison (9), l’infirmerie, le bureau
de Véronica Lombardi et une petite cuisine (non repré -
sentés sur le plan).
(8) Balcon. Ils permettent aux gardes des étages de sur-
veiller en permanence ce qui se passe au niveau 0. La
balustrade, de 1,5 mètre de haut, est protégée par une
plaque de blindage en nano-acier de 50 mm d’épais -
seur (RD -9, BLD 6). Il y a aussi des meurtrières pour
faciliter le tir vers le bas.
(9) Prison. C’est une pièce en arc de cercle d’environ 16
m2. Les murs, de 50 mm d'épaisseur, sont en nano-acier
et la paroi sud est munie d’une porte. Des barreaux de
30 mm de diamètre, aussi en nano-acier, ferment l’arc
le plus petit. De plus, un champ électrique défensif peut
être activé. Il parcourt les parois et les barreaux, rendant
toute évasion quasiment impossible.
Avant l’arrivée des aventuriers, la prison n’a servi
qu’une seule fois : après une petite fête, un scienti-
fique un peu trop éméché était devenu quelque peu
violent et il fallut l’enfermer.
27
Niveau -1
La zone habitable est un cylindre de 14 m de diamètre et de
9 m de haut. Le cylindre est subdivisé en 4 sous-niveaux : le
rez-de-chaussée et 3 niveaux de 2,25 m de plafond. Le sol
du premier niveau se trouve à une hauteur de 2,25 m. Les
étages n’occupent qu’environ les ¾ de la surface du niveau.
C’est le niveau des habitations. Il y a 3 appartements par
étages, soit 12 appartements en tout. Chaque appartement
a une surface de 24 m 2 et accueille entre 1 et 3 personnes
(selon son statut). Tous les appartements ne sont pas rem-
plis car il n’y a pas plus d’une vingtaine de scientifiques.
Description des différents endroits :
(1) Appartement. L’appartement de Véronica Lombardi
se trouve au rez-de-chaussée. En fait, elle n’occupe
que la moitié de l’appartement. L’autre partie a été
convertie en bibliothèque / médiathèque / espace de
détente.
(2) Appartement. L’appartement de Werner Wernher se
trouve au rez-de-chaussée.
(3) Appartement. L’appartement de Saadi Ben Waza se
trouve au rez-de-chaussée. Il le partage avec un autre
scientifique.
(4) Ascenseur de service.
(5) Escalier en colimaçon. Il permet d’accéder au niveau 0
et au niveau -3.
(6) Escalier en colimaçon. Il permet d’accéder aux étages
supérieurs. Il débouche au niveau du balcon (7) et il n’y
a aucune porte.
(7) Balcon.
Niveau -2
La zone habitable est un cylindre de 18 m de diamètre et de 9
m de haut. Il n’y a pas d’étage à ce niveau. Les zones tech -
niques de ce niveau servent aussi pour le niveau -3.
C’est ici que se trouvent les réacteurs nucléaires qui ali -
mentent en énergie la station, un dessalinisateur, ainsi que
des nacelles de sauvetage si d’aventure il fallait évacuer la
station en catastrophe. Bien évidemment, cela n’est pos -
sible que si le protocole « éclipse totale » n’est pas en vi-
gueur.
Description des différents endroits :
(1) Réacteur nucléaire. 2 sont toujours en fonctionne-
ment, le troisième est à l’arrêt (réacteur de secours).
Cependant, tous les 6 mois, un des réacteurs est arrêté
et le réacteur de secours démarré, ce qui permet de vé -
rifier que tous les réacteurs fonctionnent correctement.
(2) Dessalinisateur. Il convertit l’eau de mer en eau po-
table. L’eau saumâtre est rejeté en mer, mais très loin de
la station, par l’intermédiaire d’une très longue conduite
enterrée dans le sol marin, afin de ne pas attirer l’atten-
tion.
(3) Capsules de sauvetage. Chaque capsule est installée
 dans une sorte de gangue remplie d’eau et qui épouse
sa forme. La gangue est munie d’une écoutille qui est
placée dans le prolongement de l’écoutille de la cap -
sule. La paroi avant de la gangue est en fibre de verre
et recouverte d’une couche de roche afin de pas révé -
ler la position de l’ouverture.
La capsule est un cylindre terminé par 2 hémisphères,
munis de 6 hublots, d’une écoutille et de moteurs-fu -
sée (voir dessin). Il y a aussi 4 rails qui permettent de
guider la capsule lors de l’allumage des moteurs fu-
sées. L’arrière de la capsule à une zone cylindrique au -
tour de l’écoutille qui vient s’insérer dans une zone
cylindrique femelle de la gangue créant ainsi un petit
tunnel entre les 2 écoutilles. La capsule fait environ
5,5 m de long pour un diamètre de 2,6 m et peut ac -
cueillir environ 8 personnes qui peuvent survivre pen -
dant 4 jours (plus s’il y a moins de personnes).
Pour accéder à la capsule, il faut d’abord ouvrir
l’écoutille de la gangue, puis celle de la capsule. Si on
ne veut pas inonder le niveau -3, il faut refermer
l’écoutille de la gangue, car une fois la capsule partie,
le tunnel d’accès est inondé.
Une fois à l’intérieur de la capsule et l’écoutille fer-
mée, il suffit d’appuyer sur un bouton pour déclencher
l’allumage des moteurs-fusées. Elle va alors traverser
la paroi en fibre de verre de la gangue et s’éloigner à
toute vitesse. Les propulseurs de la capsule ont une au-
tonomie suffisante pour que la capsule parcours 300 m
environ.
(4) Ascenseur de service.
(5) Escalier en colimaçon. Il permet d’accéder au niveau
-1 et au niveau -3.
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Niveau -3
La zone habitable est un cylindre de 25 m de diamètre et de 8
m de haut. Le cylindre est subdivisé en 2 sous-niveaux : le
rez-de-chaussée et 1 niveau de 4 m de plafond. Le sol du pre -
mier niveau se trouve à une hauteur de 4 m. C’est ici que se
trouvent les salles d’étude et les laboratoires d’expérimen -
tation sur le flux.
Ce niveau est particulièrement bien isolé : il n’y a pas de
zone technique (elles sont au niveau -2), les murs sont par -
ticulièrement épais (2 m+) et des blindages en uranium ap -
pauvri protègent, l’escalier, l’ascenseur de service et les
autres niveaux des radiations du Flux.
Description des différents endroits :
(1) SAS d’accès et de décontamination. Non seulement,
ses sas permettent d’accéder aux zones d’expérimenta -
tion (2) et (6), mais ils servent aussi à détecter les éven -
tuelles contaminations par le Flux. Si les protocoles de
« nettoyage » ne fonctionnent pas, la personne reste
coincée dans le sas, celui-ci refusant de s’ouvrir (ver-
rouillage niveau 20).
Les ouvertures de 150 mm en nano-acier / uranium ap -
pauvri / nano-acier (RD -9, BLD 16) n’ont pas de
vitres. Malgré cela, il est possible de voir non seule-
ment ce qui se passe dans le sas, mais aussi de l’autre
côté. Cela est possible grâce à l’utilisation de caméras
ultra-haute définition et d’un mécanisme plus clas-
sique à base de miroirs et de lentilles grossissantes qui
est utilisé lorsqu’il n’y a plus de courant.
Note : si on possède une clé spéciale, on peut toujours
contourner la sécurité et ouvrir le sas.
(2) Laboratoires et salles d’études. C’est ici que les scienti-
fiques se réunissent, discutent d’aspects théoriques sur le
flux et montent des expériences limités (analyse de ses
propriétés, projection de rayonnements du Flux sur des
substances ou des créatures, etc.) Il y a 4 salles par étage.
Les portes d’accès sont blindées (RD -9, BLD 6) et
coulissantes et ne s’ouvrent qu’en présence d’un signal
émis par une mini-puce électronique logée sous la peau
des scientifiques.
(3) Self-service. Ces 2 pièces (une à chaque étage), en
plus de posséder un escalier en colimaçon qui permet
d’attendre l’autre étage, sont équipées de frigidaires,
de congélateurs, de fours à micro-ondes, de cafetières,
de théières, d’éviers et de plans de travail. Ceci permet
aux scientifiques de manger à n’importe quel moment
de la journée ou de la nuit.
Les gardes s’assurent en permanence qu’ils ne
manquent jamais de rien. Il est en effet primordiale
d’éviter de contrarier un scientifique travaillant sur le
Flux. Un accident est si vite arrivé !
(4) Ascenseur de service.
(5) Escalier en colimaçon. Il permet d’accéder au niveau -2.
(6) Grande salle d’expérimentation. C’est ici que se dé-
roule les expériences de grandes envergures.
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