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Evolution Des Techniques Sportives Du XIXe Siècle À
Evolution Des Techniques Sportives Du XIXe Siècle À
STAPS Valenciennes
1869
1983
Thierry ARNAL
STAPS Valenciennes
L’importance des
jambes, mais aussi celle du dos
vont modifier les techniques de
l’haltérophile au cours du XXe
siècle. Le lever de barre,
considéré au XIXe siècle comme
une technique mettant en jeu la
force des bras et celle des reins,
devient une technique qui passe
par une flexion importante des
jambes associée à un placement
du dos très précis.
Thierry ARNAL
STAPS Valenciennes
1906
Thierry ARNAL
STAPS Valenciennes
Parfois, c’est l’apparition ou l’évolution d’instruments ou d’engins qui modifient les techniques
sportives. L’évolution du cyclisme et donc des postures et techniques est lié à ces avancées
technologiques (entrainement de la roue arrière par chaine, pneumatiques, dérailleur, matériaux plus
légers, cadres profilés). Le passage du grand-bi à la bicyclette transforme les techniques du corps: le
coups de pédale et la position des membres ne sont plus les mêmes.
Ces évolutions matérielles permettent de nouvelles voltiges, des grands tours, des sorties
acrobatiques au point que le gymnases dépassent les acrobates de cirque et que ces dernier
abandonnent les numéros gymniques.
L’escrime aussi évolue lorsque l’invention d’un masque protecteur pour le visage, au
début du XIXe siècle, utilisable à l’entrainement comme en compétition, multiplie les possibilités
d’attaques, provoque une diversité des coups encore plus grande.
Thierry ARNAL
STAPS Valenciennes
La transformation des haies en athlétisme est intéressant car elle combine un effet de
« déréalisation » des espaces et des objets. Les premiers coureurs franchissent des haies ressemblant
aux hais naturelles présentent dans les campagnes. Claies de branchages ou de taillis, ensembles
massifs et fixes. A partir de 1880, des modifications s’engagent qui artificialisent l’objet : les
branchages disparaissent laissant place à une armature de bois fixée au sol; Puis les haies
s’individualisent, chaque coureur affrontant un espace de haies qui lui est réservé.
Thierry ARNAL
STAPS Valenciennes
Mais c’est surtout après 1890 que le changement important s’opère: la haie devient
basculable et n’oppose presque plus de résistance au coureur. Il s’agit d’éviter la chute, de préserver
la stabilité du coureur en cas de choc. Kraenzlein le premier peut alors inventer une technique
nouvelle: aborder l’obstacle avec la jambe tendue, talon lancé vers l’avant. C’est bien le
basculement de la haie en cas de heurt qui a provoqué cette « audace ». Reste après 1930, de
nouveaux calculs : trouver à l’objet un seuil précis de résistance, obtenir que son renversement
pénalise de façon infime le coureur maladroit. D’où l’imposition d’un contrepoids standard.
Thierry ARNAL
STAPS Valenciennes
Un autre exemple dans lequel l’artificialisation des instruments modifie les techniques
corporelle est le ski. Lors des premiers slaloms les piquets sont des branches d’arbres fichés en terre qui
rappellent les courses entre les sapins. Progressivement, partir de 1945, ces branches deviennent des
bâtons de plus en plus verticaux et uniformes mais toujours fixés au sol. Le skieur doit absolument les
éviter d’où des virages assez larges. Au début des années 1980, tout change. La base du piquet est munie
d’une articulation qui s’incline sous le choc. Du coup, les épaules peuvent heurter les piquets sans
dommages, d’autant que des protections apparaissent, et la technique du ski évolue : « Avant le haut du
corps devait contourner le piquet au même titre que le ski ou la chaussure, tandis que maintenant … la
ligne du haut du corps passe sous le piquet ».
Thierry ARNAL
STAPS Valenciennes
Bibliographie
Vigarello Georges, Techniques d’hier et d’aujourd’hui, 1988.