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ROYAUME DU MAROC

MINISTERE DE LA SANTE
INSTITUT SUPERIEUR DES PROFESSIONS INFIRMIERES ET TECHNIQUES DE SANTE
OUJDA

th-uèji_, oiè
S

SEMIOLOGIE
SEMIOLOGI
MEDICALE
E
MEDICALE

Option : Techniciens de Radiologie

Enseignante : Mm Hayat Serhir


SOMMAIRE

Les objectifs pédagogiques …………………………………………………………. 1

Première partie ……………………………………………………………………… 6

Introduction ………………………………………………………………………… 7
Généralités ………………………………………………………………………….. 8
Sémiologie de l’appareil digestif …………………………………………………… 9
Sémiologie de l’appareil respiratoire ……………………………………………….. 14
Sémiologie de l’appareil cardio vasculaire …………………………………………. 18
Sémiologie de l’appareil génital ……………………………………………………. 21
Sémiologie de l’appareil urinaire …………………………………………………… 23
Sémiologie du système nerveux …………………………………………………….. 26
Sémiologie de l’appareil locomoteur ……………………………………………….. 29
Sémiologie de l’œil …………………………………………………………………. 31
Sémiologie de l’oto rhino laryngologie …………………………………………….. 34
Sémiologie de la peau ………………………………………………………………. 36

Deuxième partie …………………………………………………………………….. 40

Conduite à tenir devant un malade présentant un hématémèse ……………………… 41


Conduite à tenir devant un malade présentant une moeléna ………………………… 43
Conduite à tenir devant un malade présentant une vomique ………………………... 44
Conduite à tenir devant un malade présentant une hémoptysie …………………….. 45
Conduite à tenir devant un malade présentant une hématurie ………………………. 47
Conduite à tenir devant un malade présentant un colique néphrétique ……………… 49
Bibliographie ………………………………………………………………………… 50
I. Objectifs théoriques :
➢ Définir les symptômes suivants :

❑ Appareil digestif :

Les aphtes ; L’hépatomégalie ;


La sialorrhée ; La splénomégalie ;
Le pyrosis ; Les ténesmes ;
La régurgitation ; Les épreintes ;
La polyphagie ; Le moeléna ;
L’anorexie ; La réctorragie ;
La dysphagie ; Le prurit anal ;
Les nausées ; L’oedéme ;
Le hoquet ; L’ascite ;
Les vomissements ; La cachexie ;
La constipation ; La déshydratation ;
L’hématémèse ; La gingivite ;
La diarrhée ; La gingivorragie ;
Le ballonnement abdominal ; L’herpès labial ;
Le météorisme abdominal ; L’épulis ;
La colique hépatique ; Le déchaussement ;
L’ictère ; La carie dentaire ;
La gastralgie ; L’abcès dentaire.

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❑ Appareil respiratoire :

la dyspnée ; L’hémoptysie ;
la polypnée ; L’épistaxis ;
la bradypnée ; L’hippocratisme digital ;
l’orthopnée ; La douleur thoracique ;
l’apnée ; Les épanchements
le cornage ; pleuraux ;
le tirage ; L’hypercapnie ;
la toux ; L’hypocapnie ;
les troubles de la voix : dysphonie et aphonie ; L’hypoxie ;
les rythmes spéciaux : (kussmaul-stocks) ; L’hypoxémie ;
L’expectoration ; L’anoxie ;
La cyanose ; L’hyperoxie ;
La vomique ;

❑ Appareil cardio-vasculaire :

La palpitation ; L’hypertension artérielle ;


La tachycardie ; L’hypotension artérielle ;
La bradycardie ; La syncope ;
l’arythmie ; La lipothymie ;
La tachyarythmie ; L’hématome ;
La bradyarythmie ; L’ecchymose ;
Le pouls bigéminé ; Les pétéchies ;
Le pouls filiforme ; Le purpura ;
Le pouls bondissant ; Le signe de lacet.

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❑ Appareil génito-urinaire :

La leucorrhée ; Les coliques néphrétiques ;


Les modifications du cycle menstruel ; La dysurie ;
Le vaginisme ; L’énurésie ;
Le prurit vaginal ; La rétention urinaire ;
La dysménorrhée ; La pyurie ;
La dyspareunie ; L’hématurie ;
La frigidité ; La pollakiurie ;
Les métrorragies ; L’albuminurie ;
L’aménorrhée ; L’oligurie ;
Le spouting : (saignement en dehors du La glycosurie ;
cycle) L’acétonurie ;
La miction ; La cystite ;
L’anurie ; La cystalgie ;
La polyurie ; L’incontinence.

❑ Système nerveux :

La parésie ; L’exagération d’un réflexe ;


La paralysie ; Le mal perforant ;
La névralgie ; L’amyotrophie ;
La paresthésie ; Le déséquilibre statique ;
L’anesthésie ; Les vertiges ;
L’aréflexie ; La confusion mentale.

❑ Appareil locomoteur :

L’arthralgie ;
La myalgie ;
La tuméfaction ;
Les déformations : cyphose –scoliose -lordose ;
L’impotence fonctionnelle ;

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L’ankylose.

❑ L’œil :

Nystagmus ; Scotome ;
Cataracte; Conjonctivites ;
Le strabisme ; Décollement rétinien ;
L’astigmatisme ; L’hypermétropie ;
La myopie ; La diplopie ;
Glaucome congénital ; Trachome ;
L’orgelet ; Rétinopathie.

❑ L’oto –rhino –laryngologie :

Otite ; La surdité ;
Rhinite ; L’hyperacousie ;
Sinusite ; L’hypoacousie ;
Laryngite ; Le bourdonnement d’oreille ;
Végétation ; L’otalgie ;
L’otorrhée ; L’anosmie ;
L’otorragie ; L’épistaxis.

❑ La peau :

La macule ; Acné ;
La papule ; Eczéma ;
La vésicule ; Herpes gestationnelles ;
La pustule ; Vergetures ;
L’érythème ; Impétigo ;
L’urticaire ; La gale ;
La squame ; la bulle.

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II. Objectifs pratiques et de communication :

 Identifier ces symptômes chez un patient


 Assurer la conduite à tenir devant un patient présentant :
• Un moeléna ;
• Une hématémèse ;
• Une vomique ;
• Une hémoptysie ;
• Une hématurie ;
• Une colique néphrétique.

Schéma de cours

Pour l’enseignement des symptômes cités ci-dessous respecter dans la mesure du possible le plan
suivant :

1) Définition ;
2) Principales causes ;
3) Conduite thérapeutique.

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La sémiologie étudie les symptômes et les signes des maladies. Elle
concerne toutes les spécialités et chaque médecin doit, pour son
diagnostic, observer le malade, l'interroger et l'écouter, l'examiner puis
élaborer des hypothèses diagnostiques à partir de données cliniques. La
sémiologie c’est la base du diagnostic.

Faire un diagnostic, c’est ranger les troubles dont se plaint le malade dans
une ou plusieurs entités pathologiques : les maladies. Ce n’est en général
que lorsqu’on a pu identifier clairement une maladie que l’on peut
proposer une thérapeutique (un traitement).

Les symptômes sont avant tout les plaintes exprimées par le patient. Ils
peuvent être interprétés par le médecin comme des signes de maladie, ou
rester isolés, sans signification pathologique évidente : on parle alors de
symptômes “fonctionnels” ou “médicalement inexpliqués”.

Les signes reconnus par le médecin proviennent de plusieurs sources : de


la présentation du malade, de ses plaintes, de la recherche systématique de
symptômes par l’interrogatoire, de l’examen clinique, et des examens para
cliniques (radiographies, examens de laboratoire, etc.).

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La sémiologie :
La sémiologie est la science des symptômes et des signes, qui traduisent la lésion d’un organe, ou le
trouble d’une fonction et, par extension, les manifestations d’une maladie.
Elle est aussi l’art, de les recueillir sur le malade et de les interpréter.

Le signe :
Le signe est un phénomène caractéristique d’une maladie qui permet d’en poser le diagnostic, ou
d’en prévoir le pronostic.

Le symptôme :
Le symptôme est un phénomène particulier que provoque dans l organisme, l état de maladie.
On distingue deux sortes de symptômes :
Symptômes subjectifs :
Ils sont ressentis par le malade et non perceptibles extérieurement.
Exp. : douleur au bras, points de côté.
Symptômes objectifs :
Ce sont des symptômes perçus par le médecin ou l’infirmière, par l’observation directe ou à
l’aide d’examen cliniques ou para clinique. Exp. : ictère, fièvre.

Le syndrome :
Le syndrome est un ensemble de signes qui caractérisent une maladie :
«Le syndrome méningé est constitué par la réunion de trois symptômes : céphalée, vomissement,
Raideur de la nuque ».

Le prodrome :
Le prodrome est le signe avant-coureur de la maladie. Exemple :
Rougeur – larmoiement - céphalée = GRIPPE

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L’aphte: est une ulcération muqueuse habituellement buccale, arrondie ou ovale, à fond
jaunâtre, entourée d’un liseré inflammatoire érythémateux, très douloureux.
Il existe également des aphtes génitaux et des aphtes cutanés.

La sialorrhée : (ptyalisme) est une sécrétion exagérée de la salive.

Le pyrosis : est une sensation de brûlure à point de départ épigastrique remontant derrière le
sternum vers la bouche ,souvent accompagnée de renvoi d’un liquide acide ou gaz .
Il témoigne d’un reflux gastro-oesophagien.

La régurgitation : est le reflux des aliments de l’œsophage vert la bouche sans efforts de
vomissement immédiatement ou peu de temps après leur ingestion.

La polyphagie : est une augmentation de l’appétit. Elle se voit en cas de diabète, certaines
habitudes des suralimentations, souvent familiales (obésité).

L’anorexie : est une perte ou diminution de l’appétit. Elle peut être globale ou sélective.

La dysphagie : est une sensation plus au moins douloureuse de gêne à la déglutition. Cette
sensation de gêne survient quelques secondes après la déglutition .La bouchée ou gorgée qui
vient d’être avalée, accroche voire se bloque dans l’œsophage.

La nausée : est un phénomène subjectif qui est un malaise avec envie de vomir accompagnée
de pâleur, sialorrhée, dyspnée et parfois céphalée et bourdonnement d’oreille. Elle peut être
isolée ou précède le vomissement.

Le hoquet : est une contraction spasmodique et incontrôlée du diaphragme, produisant un


appel d’air assez fort (pour faire vibrer les cordes vocales) et une brusque secousse thoraco-
abdominale.

Les vomissements : rejet actif par la bouche d’une partie ou de la totalité du contenu
gastrique.

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La constipation : elle se définit par :
• Un retard à l’évacuation, au delà de 2 jours, pouvant atteindre 8 à 10 j.
• Des selles dures et sèches.

L’hématémèse : est le rejet de sang dans un effort de vomissement. Le sang est de couleur
rouge si l’hémorragie est récente ou entrain de se reproduire. Il est noirâtre si le sang a
séjourné un certain temps dans l’estomac.

La diarrhée : est l’accélération du transit digestif, avec émission de selles liquides et trop
fréquentes ou trop abondantes.
Il y a deux sortes de diarrhées : les diarrhées aigues, de début brutal et les diarrhées
chroniques qui se prolongent au delà de 3 semaines.

Le ballonnement abdominal : est une sensation de distension de l’abdomen, par suite du


développement de gaz dans l’estomac, l’intestin et le colon.

Le météorisme abdominal : est l’augmentation des volumes des gaz, dans une partie plus ou
moins étendue du tube digestif.

La colique hépatique : est une douleur a début brutal, et siége dans l’hypocondre droit ou
l’épigastre. Elle est intense, à type de spasme. La douleur a une irradiation postérieure
(épaule droite, pointe de l’omoplate).Elle dure quelques minutes à quelques heures.

L’ictère : (ou jaunisse) l’ictère est du à une augmentation du taux de bilirubine dans le sang.
Il se traduit sur le plan clinique, par une coloration jaune de la peau et des muqueuses.

Les gastralgies : ou douleurs gastriques, sont des manifestations douloureuses, de caractère


et d’intensité variable (brûlures, crampes), siégeant au creux épigastrique.

L’hépatomégalie : est l’augmentation du volume du foie.

La splénomégalie : est l’augmentation du volume de la rate.

Les ténesmes - épreintes :


▪ Ténesme : tension douloureuse, avec sensation de corps étranger intra rectale et
envies continuelles d’aller à la selle.

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▪ Epreintes : ce sont des douleurs qui siégent dans tout l’abdomen, suivant plus ou
moins le trajet du colon. Elles sont permanentes avec des renforcements
paroxystiques, et s’accompagnent d’une envie impérieuse d’aller à la selle.

Le moeléna : est l’émission par l’anus de selle noire, plus ou moins liquide, faite de sang
digéré le plus souvent d’origine haute. le moeléna se présente sous forme de liquide épais
noirâtre ressemblant au goudron d’odeur fade puis fortement nauséabonde.

La réctorragie : est l’émission par l’anus, de sang rouge non digéré soit sous forme de sang
pur soit mélangé avec les selles.

Le prurit anal : il s’agit de démangeaisons perianales.

L’œdème : est l’infiltration anormale des espaces interstitielles, par une sérosité issue des
capillaires sanguins. Il correspond à une rétention anormale d’eau et s’oppose à la
déshydratation.

L’ascite : est un épanchement liquidien dans la cavité péritonéale, le liquide est


habituellement jaune citrin. Il peut être coloré en vert par la bile (en cas d’ictère).

La cachexie : est un état d’amaigrissement et de fatigue généralisée, dû à la sous-


alimentation, ou lié à la phase terminale de graves maladies.

La déshydratation : est un état aigu, dû à une diminution brutale du secteur liquidien extra
cellulaire, par fois associée à une diminution du secteur liquidien intra cellulaire.

La gingivite : est une inflammation locale ou générale de la gencive, souvent associée à la


stomatite.

La gingivorragie : est une hémorragie des gencives.

L’herpès labial : est une affection très répandue des viroses humaines. Il siége le plus
souvent au bord externe de la lèvre. Des sensations de brûlures ou de prurit peuvent le
précéder pendant quelques heures. Il débute par une tache rouge et chaude puis se caractérise
rapidement par des vésicules de 1 à 2 mm de diamètre.

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L’épulis : (épulide) c’est une petite tumeur bénigne, rouge violacée, developée au niveau du
rebord alvéolaire des gencives aux dépens de l’os ou des parties molles.

Le déchaussement : est une maladie de la gencive qui ne recouvre plus le collet de la dent.

La carie dentaire : est une lésion qui détruit l’émail et l’ivoire de la dent et évolue vert
l’intérieur, en formant une cavité qui entraîne sa destruction progressive.

L’abcès dentaire : est une poche de pus dans les tissus qui entourent la racine dentaire.

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Aphte buccal Le ballonnement L’ictère
abdominal

L’œdème Le godet L’ascite

La déshydratation L’herpès labial


La cachexie

L’épulis Le déchaussement

La carie dentaire
La gingivite
L’abcès dentaire

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La dyspnée : c’est une gêne respiratoire éprouvée par le malade et qui se traduit le plus
souvent par une perturbation du rythme respiratoire. Elle est décrite par les malades comme
une respiration penible, difficile ou inconfortable (essoufflement).
Il s’agit d’un signe fonctionnel au centre d’un grand nombre de pathologies.

La polypnée : (tachypnée) c’est une dyspnée avec un rythme accélérée, supérieur à 22


mvt/min chez l’adulte et à 30 mvt/min chez l’enfant.

la bradypnée : est une dyspnée avec un rythme inférieur à 14 mvt/min chez l’adulte et à 22
mvt/min chez l’enfant.

l’orthopnée : ou dyspnée de décubitus est une dyspnée de repos, permanente, soulagée par la
position assise.

L’apnée : est un arrêt complet de la respiration plus ou moins prolongé volontaire ou non.

Le cornage : est une respiration sifflante (bruyante à l’inspiration), sifflement perçu au cours
de certaines laryngites. Il s’accompagne souvent de tirage.

Le tirage : est une dépression des parties molles du thorax (au dessus du sternum ou au
niveau des espaces intercostaux), apparaissant au moment de l’inspiration, lorsqu’il existe un
obstacle à la pénétration de l’air dans les poumons (par ex : au cours d’une laryngite aigue).

La toux : est une expulsion brutale et sonore de l’aire contenu dans les poumons, due le plus
souvent à une irritation des muqueuses des voies respiratoires. C’est un acte réflexe de
défense destinée à empêcher la pénétration de corps étrangers dans les voies respiratoires et
expulser les mucosités qui s’y trouvent accumulées.

Les troubles de la voix :


▪ La dysphonie : est une modification qui gène l’émission de la parole ou qui présente
seulement un caractère anormale ou pathologique quelconque. on parle de voix
rauque, de voix nasonnée, de voix bitonale.
La dysphonie est due à une atteinte du larynx.

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▪ L’aphonie : est l’impossibilité de mettre un son, ou c’est une perte ou extinction de la
voix. (Elle est de causes très diverses : paralysie du larynx, tumeur, laryngite,
émotion, choc brutal …)

Les rythmes particuliers : (kussmaul. stockes)


▪ La respiration de kussmaul : c’est une hyperventilation réalisant une respiration
lente et profonde avec pauses en fin d’inspiration et d’expiration. Elle se voit dans les
acidoses métaboliques.
▪ La respiration de cheyne stokes : est caractérisée par des mouvements respiratoires
d’abord de plus en plus amples et de plus en plus rapides, puis l’amplitude diminue
progressivement, en même temps que la respiration se ralentit et en fin s’arrête .
L’apnée peut durer 10-20 s puis le rythme reprend.

L’expectoration : est le rejet par la bouche, au cours d’efforts de toux, de secrétions des
voies aériennes.
L’expectoration normale est composée du mucus bronchique, de déchets alvéolaires de
protéine et d’éléments cellulaires.
L’expectoration pathologique est la conséquence : soit d’une augmentation d’une des
composantes normales, soit d’une suppuration bronchique ou pulmonaire.

La cyanose : est une coloration bleutée de la peau et des muqueuses, témoignant d’une
anoxie. Elle prédomine aux extrémités, ongles, orteils, lèvres, oreilles. Elle peut être
généralisée.

La vomique : est une expectoration particulière, caractérisée par son apparition brutale et le
plus souvent massive.
C’est le rejet brusque par la bouche d’une collection purulente (pus) ayant pénétré par
effraction dans les bronches.

L’hémoptysie : est le rejet par la bouche, dans un effort de toux, de sang provenant des voies
aériennes sous glottiques.

L’épistaxis : est un saignement qui provient des fosses nasales.

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L’hippocratisme digital : est une déformation de l’extrémité des doigts et des orteils, avec
élargissement des dernières phalanges et bombement des ongles «en verre de montre».
l’ensemble du doigt à un aspect «en baguette du tambour».

La douleur thoracique : la douleur thoracique, le point de côté, est un symptôme souvent


évoqué par le malade.
La douleur peut :
▪ S’installer brutalement ou progressivement ;
▪ Etre permanente ou intermittente ;
▪ Etre localisée, diffuse, ou irradier vers l’épaule ou l’abdomen ;
▪ Etre exacerbée par les mouvements respiratoires ou la toux ;
▪ N’apparaître que dans certaines positions ou seulement à l’effort.

Les épanchements pleuraux : l’épanchement est une collection gazeuse ou liquidienne


(sang, sérosité, pus) dans la cavité pleurale.
▪ Epanchement pleural aérien : (Pneumothorax) c’est l’irruption brutale de l’air dans
l’espace pleural.
▪ Epanchements pleuraux liquidiens : en fonction du type de liquide on distingue :
- épanchement pleural séreux (sérothorax) : sécrétions claires, jaunâtres.
- pyothorax : épanchement purulent.
- hémothorax : épanchement sanglant.
L’hypercapnie : augmentation de la pression partielle en dioxyde de carbone dans le sang
artériel (PaCO2) au dessus de 45 mm Hg.
L’hypocapnie : diminution de la pression partielle en dioxyde de carbone dans le sang
artériel (PaCO2) au dessous de 35 mm Hg.

L’hypoxie : diminution du contenu en oxygène dans certaines régions ou dans l’ensemble de


l’organisme.

L’hypoxémie : diminution de la pression partielle en oxygène dans le sang artériel (PaO 2) en


dessous de 70 mm Hg.

L’anoxie : suppression ou diminution sévère de la quantité d’oxygène apporté aux tissus.

L’hyperoxie : augmentation de la quantité d’O2 distribuée aux tissus de l’organisme par le


sang.

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La cyanose L’épistaxis
L’hippocratisme digital

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Les palpitations : sont des sensations anormales et désagréables produites par les
contractions cardiaques. Chaque contraction entraîne une sensation de choc ou d’ébranlement
thoracique à l’emplacement de la pointe du cœur.
Elles sont physiologiques lorsqu’elles sont induites par un effort violent, inhabituel ou
une forte émotion .

La tachycardie : c’est une accélération du rythme cardiaque au dessus de 100


battements/min (chez l’adulte).

La bradycardie : c’est le ralentissement du rythme cardiaque au dessous de 60


battements/min.

L’arythmie : est l’irrégularité des battements cardiaques. Elle est par fois perçue par le
malade sous forme de palpitations irrégulières plus ou moins fréquentes. Mais elle peut être
ignorée. Les battements se succèdent dans un désordre complet.

La tachyarythmie : rythme cardiaque rapide et irrégulier.

La bradyarythmie : rythme cardiaque lent et irrégulier.

Le pouls bigéminé : il correspond à la succession régulière d’une contraction normale et


d’une contraction prématurée (extra systole) souvent d’origine ventriculaire.

Le pouls filiforme : correspond à une pulsation faible rapide petite donnant l’impression
d’un fil vibrant sous la pression du doigts.

Le pouls bondissant : perception d’un soulèvement brusque et intense. L’ampleur de la


pulsation est exagérée

L’hypertension artérielle : elle se définie à partir des chiffres des pressions systolique et
diastolique.
Classiquement, il y a hypertension artérielle si la maxima est supérieure à 14 cm/Hg et ou
bien la minima égale ou supérieure à 9 cm/Hg, chez un sujet au repos allongé depuis 10 min.

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L’hypotension artérielle : est une baisse de la tension artérielle en dessous de la normale
(chiffre maximal inférieur à 10 cm/Hg).

La syncope : c’est une perte de connaissance complète, brutale, réversible (récupération est
totale et immédiate), et de courte durée due à une baisse de l’alimentation du cerveau en
oxygène et en glucose.
Le malade présente une pâleur extrême, le pouls n’est pas perceptible et la tension artérielle
est imprenable

La lipothymie : c’est une perte de connaissance incomplète, souvent à début progressif


(évanouissement).
Le malade a le temps de s’allonger pour éviter la chute. La durée est variable de quelques
minutes à une demi heure.

L’hématome : c’est une collection sanguine dans un tissu bien limité superficiel ou profonde
résultant d’un traumatisme ou rupture de vaisseaux ou d’un trouble de la coagulation.
La résolution survient le plus souvent spontanément mais certains hématomes importants
doivent être évacués chirurgicalement.

L’ecchymose : c’est une tache de couleur variable due à une hémorragie cutanée qui siége au
niveau de l’hypoderme, sur une surface plus au moins grande.
Après un temps variable, allant de quelques jours à quelques semaines suivant l’étendue de
la lésion, l’ecchymose s’efface en passant par plusieurs nuances : violacée, brunâtre, verdâtre
et jaunâtre.

Les pétéchies : ce sont des petites tâches hémorragiques cutanées punctiformes ou


lenticulaires de quelques millimètres de diamètre ne s’effaçant pas à la vitro pression , de la
peau et qui sont dues à la rupture des capillaires.

Le purpura : est un syndrome hémorragique cutané fait de tâches de formes et étendues


variables, due au passage du sang hors des capillaires de la peau.
Rouge vif ou violacées, ces taches ne s’effaçant pas à la pression.
Le purpura peut être pétéchial ou ecchymotique. Il peut être dû à un trouble de l’hémostase, à
des lésions vasculaires ou à une déficience des thrombocytes.

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Le signe du lacet : est un examen qui permet d’apprécier la résistance des capillaires
sanguins.
C’est une pratique qui se fait au lit du malade à l’aide du brassard du tensiomètre
Maintenu gonflé pendant 5 min à la pression moyenne, puis on le dégonfle et on observe la
peau de l’avant bras située au dessus du brassard et on compte le nombre de pétéchies
apparues à ce niveau. A l’état normal, il y a moins de 10 pétéchies (signes de lacet négatif).

L’arythmie L’ecchymose

Le purpura

Les pétéchies L’hématome

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La leucorrhée : est un écoulement vaginal d’abondance variable, d’odeur désagréable, de
couleur blanchâtre, jaunâtre ou verdâtre, provoquant des démangeaisons du vagin et de la
vulve.

Les modifications du cycle menstruel :


Ce sont des symptômes qui intéressent les troubles du cycle :
▪ Soit le volume du flux menstruel hyper ou hypo menorrhé.
▪ Soit le rythme des règles poly ou oligo menorrhé ou irrégularité du cycle ou
aménorrhée primitive ou secondaire ou l’absence de règle.

Le vaginisme : est un spasme involontaire des muscles périnéaux et péri vaginaux qui rend
difficile voir impossible toute pénétration vaginale.
Il peut être d’origine psychologique ou secondaire à un traumatisme local ou une vulvite

Le prurit vaginal : est une démangeaison de la région vulvaire ou péri vulvaire localisée ou
généralisée. Il peut être d’origine infectieux (candidose, trichomonas) parasitaire (oxyures)…

La dyspareunie : c’est une douleur ressentie par la femme lors d’un rapport sexuel. Elle est
d’origine psychologique ou secondaire à un traumatisme local.

La dysménorrhée : c’est une douleur cyclique, associée aux règles de siège hypogastrique, à
type de crampe ou de colique pouvant irradier vers la région lombaire ou les membres
inférieurs.
Son début peut être antérieur aux règles ou contemporain, atteint son intensité maximale
après 24 h et régresse habituellement au bout de 2 j.

La frigidité : est l’absence d’orgasme au moment des rapports sexuels avec éventuellement,
diminution ou absence de libido c’est à dire le désir.

Les métrorragies : ce sont des hémorragies génitales, survenant en dehors des règles. Elles
peuvent être spontanées ou provoquées par des rapports sexuels ou par le toucher vaginal.

L’aménorrhée : c’est l’absence de règles après la puberté (en dehors de la grossesse, bien
évidemment). Elle peut être primaire s’il n’y a jamais eu de menstruation, ou secondaire par
cessation des règles.

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Le spotting : c’est un saignement en dehors du cycle, c’est une hémorragie de privation ou
ce qu’on appelle métrorragie distillant (effets de contraceptifs oraux : pilule).

22
La miction : est l’action d’uriner.
La miction normale : le sujet urine 3 à 5 fois dans la journée et 1 fois au maximum dans la
nuit. Chaque miction a un volume de 100 à 300 ml. La miction normale se fait sans effort
avec un jet régulier, rapide, sans effort et sans fuite post mictionnelle.
Les troubles de la miction sont divers : la polyurie, pollakiurie, dysurie …

La polyurie : est l’augmentation de la quantité d’urines au delà de 3 l par jour, qui peut
atteindre dans les cas extrêmes 10-20 l par jour.

L’anurie : se définit comme l’arrêt total ou presque total de la diurèse (< 100ml/j). il n’y a
pas d’urine au sondage avec absence de globe vésical.

La colique néphrétique : c’est une douleur atroce à début brutal, permanente avec des
paroxysmes, de siège lombo- iliaque unilatérale à irradiations descendantes vers la région
inguino- génitale.
Elle peut s’accompagner d’un état d’agitation, de signes urinaires (pollakiurie, dysurie,
hématurie) ou de signes digestifs (nausée, vomissement, …)

La dysurie : c’est une difficulté pour uriner. La miction est lente, pénible souvent en
plusieurs fois, se terminant en goutte à goutte. Le sujet est obligé de pousser pour évacuer sa
vessie. Elle est accompagnée le plus souvent de douleurs et de brûlures.

L’énurésie : c’est l’émission involontaire et inconsciente d’urines pendant le sommeil (chez


l’enfant au delà de 4 ans).

La rétention urinaire : est l’impossibilité d’uriner malgré une vessie pleine.

▪ La rétention est dite complète quand aucune urine ne peut être émise (rétention
aiguë), s’accompagnant de violentes douleurs et d’une envie impérieuse d’uriner.

▪ La rétention est incomplète (rétention chronique), sans douleurs.


Après une miction volontaire, il reste constamment dans la vessie un résidu.

La pyurie : est la présence de pus dans les urines, en relation avec une infection urinaire.

23
L’hématurie : se définit par la présence de sang dans les urines, soit de manière visible à
l’œil nu ( hématurie macroscopique), soit n’est mis en évidence qu’à l’aide de tests
particuliers : bandelettes urinaires ou au laboratoire ( hématurie microscope).

La pollakiurie : est l’augmentation de la fréquence des mictions ou seulement des besoins


sans augmentation de la diurèse (le malade urine 10 fois ou plus par jour).

L’oligurie : est une diminution importante de la quantité d’urine émise par 24 h


(< 500ml/24h).

L’albuminurie : est la présence d’une protéine (albumine) dans les urines (normalement
absente).
C’est un symptôme fréquent, important, traduisant presque toujours une lésion rénale.

La glycosurie : est la présence anormale de sucre (glucose) dans les urines en rapport avec
une élévation du glucose dans le sang (hyperglycémie).

L’acétonurie : est la présence des corps cétoniques (acétone) dans les urines, sa présence
traduit un trouble métabolique et elle est secondaire à une augmentation de la combustion des
lipides par suite d’une utilisation insuffisante des glucides (c’est l’exemple : diabète, jeun,
suppression totale des glucides alimentaires).

La cystite : est une inflammation due à l’infection aiguë ou chronique de la vessie.


Le syndrome de cystite associe des brûlures mictionnelles, des urines troubles et une
pollakiurie.

La cystalgie : est une douleur sus- pubienne d’origine vésicale, généralement exacerbée au
moment des mictions.

L’incontinence urinaire : c’est une perte involontaire des urines par l’urètre.

On en distingue plusieurs types :

▪ l’incontinence à l’effort : est une émission brusque des urines non accompagnée de
besoin, survenant lors d’un effort ( toux, rire, course…).

▪ l’incontinence par impériosité : réalise une émission d’urines en jet lors d’un
besoin urgent soudain.

24
▪ L’incontinence complète : par section sphinctérienne réalise une fuite goutte à
goutte de l’urine.

25
La parésie : c’est une paralysie le plus souvent discrète ou incomplète s’exprimant par une
diminution de la force musculaire segmentaire (par ex : un membre)

La paralysie : c’est une perte passagère ou définitive de la fonction motrice d’un muscle,
ou d’une partie du corps (ex : membre), due en générale à une lésion nerveuse centrale ou
périphérique.
Il existe différentes formes :
▪ L’hémiplégie : paralysie de la moitié du corps.
▪ Monoplégie : paralysie d’un membre.
▪ Paraplégie : paralysie des membres inférieurs.
▪ Quadriplégie : paralysie des membres supérieurs et inférieurs.

▪ Névrite ou polynévrite : atteinte d’un ou plusieurs nerfs.

La névralgie : c’est une douleur survenant souvent par accès, sur le trajet d’un nerf ou dans
le territoire innervé. Elle est due à une névrite ou à la compression d’un nerf .

La paresthésie : c’est une sensation spontanée, anormale, non douloureuse mais parfois
désagréable, décrite de façon très variable par le malade, picotement, fourmillement,
décharge électrique, engourdissement, doigts morts, impression de marcher sur le
caoutchouc.

L’anesthésie : c’est une perte de sensibilité partielle ou complète, liée à un processus


pathogène (par ex : une maladie neurologique), ou crée médicalement.

L’aréflexie : c’est l’abolition ou la disparition des réflexes (ostéo tendineux pupillaires…)


pouvant faire suite à une affection neurologique (poliomyélite, polynévrite, tabès (syphilis
neurologique)…)

L’exagération d’un réflexe : a une grande valeur sémiologique :


▪ soit poly cinétique : plusieurs secousses musculaires pour une seule excitation.

26
▪ soit diffusée : contraction de groupes musculaires voisins et par fois même du
côté opposé.

Le mal perforant : c’est un trouble trophique, consistant en une ulcération circulaire


tendant constamment à progresser en profondeur et qui est du à une lésion nerveuse. Les
deux principaux sièges sont la bouche (mal perforant buccale) et les pieds (mal perforant
plantaire).

L’amyotrophie : c’est une atrophie musculaire entraînant une diminution du volume des
masses musculaires.
Elle peut être secondaire à un amaigrissement sévère, un alitement prolongé, au cours des
myopathies.

Le déséquilibre statique : c’est un trouble de l’équilibre à la station debout ou à la marche.


Il peut avoir diverses origines : lésions du cervelet…

Les vertiges : le vertige est une impression subjective de déplacement, de rotation du corps
ou du monde environnant, accompagnée de troubles de l’équilibre et parfois de nausées et de
vomissement.

La confusion mentale : un trouble psychique caractérisé par une obnubilation de la


conscience, un ralentissement de la pensée, une désorientation dans le temps et dans l’espace
et des troubles de la mémoire.

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L’hémiplégie Paralysie faciale
Paraplégie

L’amyotrophie
Quadriplégie Le mal perforant

28
L’arthralgie : c’est une douleur qui siége au niveau de l’articulation, supprimant ou
limitant considérablement les mouvements.

La myalgie : c’est une douleur musculaire.

La tuméfaction : c’est une augmentation du volume et un gonflement pathologique d’un


organe ou d’une partie du corps.

Les déformations :
▪ La cyphose : est une déviation ou courbure de la colonne vertébrale à convexité
postérieure.
La cyphose est normale dans la région dorsale mais si la courbure s’accentue, il y a
hyper cyphose que l’on appelle couramment cyphose :
- Peut se manifester dans la région lombaire.
- Peut intéresser tout le dos (cyphose dorso- lombaire).

▪ La scoliose : c’est une incurvation latérale de la colonne rachidienne.

▪ La lordose : c’est une déviation ou courbure de la colonne vertébrale ayant une


convexité antérieure.
Elle est normale dans la région cervicale et lombaire (lordose physiologique).
Elle est anormale lorsqu’elle intéresse une autre partie de la colonne vertébrale ou
lorsqu’elle est très accentuée.

L’impotence fonctionnelle : c’est une perte de la capacité d’une fonction.


C’est aussi l’impossibilité d’utiliser un membre ou une articulation pour la fonction qui lui
est propre.

L’ankylose : c’est une limitation ou disparition des mouvements d’une articulation résultant
d’une affection articulaire (rhumatisme, infection…) ou encore d’un traumatisme.

29
La scoliose

La cyphose
La lordose

La tuméfaction

30
Nystagmus : ce sont des oscillations rythmées, involontaires et conjuguées des globes
oculaires.

Le strabisme : c’est un défaut de parallélisme des axes des globes oculaires dû à la


déviation de l’un d’eux.
Il peut être :
▪ Convergent (ésotropie) lorsque la déviation de l’œil se fait en dedans.
▪ Divergent (exotropie) lorsque la déviation de l’œil en dehors.

La diplopie : c’est une vision double caractérisée par la perception de deux images pour un
seul objet.
Elle est due soit à une atteinte des muscles de l’œil ou de leur commande nerveuse, soit à une
lésion du cristallin.

La myopie : c’est une anomalie de la réfraction oculaire, se traduisant par une mauvaise vue
à distance, due à un défaut de convergence des rayons lumineux. L’image d’un objet éloigné
se forme en avant de la rétine. L’acuité visuelle est diminuée de loin.

L’hypermétropie : c’est une anomalie de la vision dans laquelle l’image vient se former en
arrière de la rétine. Elle se corrige par des verres convergents.

L’astigmatisme : c’est un trouble de la vue dû à un défaut de courbure de la cornée ou du


cristallin, ceci entraîne une déformation de la perception de l’image. (L’image d’un point
n’est pas un point, mais une droite).

Le glaucome congénitale : c’est une maladie oculaire caractérisée par une augmentation de
la pression interne du globe. Il est caractérisé par une douleur, une diminution plus ou moins
importante de l’acuité visuelle et un risque de cécité.
Il est du à une anomalie de développement de l’angle irido-cornéen, ce qui empêche la
résorption d’humeur aqueuse.

L’orgelet : (compère-loriot) c’est une inflammation aiguë suppurative du bord libre de la


paupière.

31
Le scotome : c’est une lacune dans le champ visuel.
Le scotome peut être central ou périphérique. Son origine est souvent une atteinte du nerf
optique.

La cataracte : c’est une opacification évolutive du cristallin uni ou bilatérale entraînant une
baisse de l’acuité visuelle. (les causes : congénitale, diabétique, liée à l’âge…)

La conjonctivite : c’est une inflammation de la muqueuse conjonctivale. Elle se manifeste


par des picotements, accompagnés de sensation de sable dans l’œil, de rougeur oculaire,
d’hypersécrétion.

Le décollement rétinien : est le soulèvement de la couche des cellules sensorielles (cônes et


bâtonnets) par rapport à l’épithélium pigmentaire.

Le trachome : c’est une conjonctivite granuleuse due à chlamydia trachomatis ; il est


d’évolution prolongée avec atteintes cornéennes pouvant altérer la vision.

La rétinopathie : affection de la rétine ou maladie retentissant sur la rétine. Ce terme est


utilisé pour désigner des altérations rétiniennes dues à une hypertension artérielle, un diabète
ou une dégénérescence.

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vision normale La myopie L’astigmatisme

L’hypermétropie L’astigmatisme La diplopie

Le scotome Le décollement rétinien


La conjonctivite

La cataracte Le strabisme

Le glaucome congénital Le trachome L’orgelet

33
Otite : c’est une inflammation aiguë ou chronique de l’oreille, concernant soit le conduit
auditif externe (otite externe), soit la caisse du tympan (otite moyenne).
Elle est le plus souvent infectieuse.

L’otalgie : c’est une douleur localisée au niveau de l’oreille.


Elle peut être due à une otite ou à une névralgie faciale ou à des affections dentaires externes.

L’otorrhée : c’est un écoulement liquidien (sereux, muqueux ou purulent) par le conduit


auditif externe.
Il peut provenir de l’oreille externe ou des cavité de l’oreille moyenne.

L’otorragie : c’est un écoulement hémorragique par le conduit auditif externe.


La lésion peut être soit une irritation du conduit auditif externe soit qu’il est traumatique.

La surdité : c’est une abolition partielle ou totale de l’audition due à une lésion d’un point
quelconque de l’appareil auditif.

Hypoacousie : légère perte auditive qui est caractérisée par une diminution de l’acuité
auditive ne dépassant pas 20 décibels par rapport à la normale.L’hyperacousie : c’est
l’augmentation subjective de l’intensité de perception des sons, qui peuvent devenir
douloureux.

Le bourdonnement d’oreille : c’est un bruit d’intensité variable perçue de façon continue


ou intermittente et qui n’est pas du à des sons venant de l’extérieur mais à des causes internes
(en cas d’HTA).

L’anosmie : c’est une diminution ou perte complète de l’odorat due à une atteinte de la
muqueuse nasale ou à une lésion du nerf olfactif.
Elle peut être unilatérale ou bilatérale. Elle est souvent accompagnée d’une perturbation du
goût.

La sinusite : c’est une inflammation aiguë ou chronique, essentiellement infectieuse d’un


sinus de la face.
La rhinite : c’est une inflammation le plus souvent infectieuse du nez.

34
Son symptôme se résume en une obstruction nasale rhinorée et éternuement.
L’étiologie est le plus souvent virale.

La laryngite : c’est une inflammation très souvent infectieuse du larynx.


Du fait de l’atteinte des cordes vocales, il existe souvent un trouble de la voix pouvant aller
jusqu'à l’aphonie (extinction de voix).

La végétation : c’est une lésion saillante d’aspect tumoral, papillomateux, cutanée ou


muqueuse.
C’est une formation lymphoïde de la paroi postérieure du cavum (partie derrière des fosses
nasales) leur inflammation et leur infection donnent lieu aux rhinopharyngites : pathologie
obligatoire de l’enfant (développe son immunité).

35
La macule : c’est une lésion cutanée plane consistant en une tache de couleur et taille
variable.

La papule : (papula= bouton) c’est une lésion élémentaire de la peau caractérisée par une
élevure cutanée circonscrite de structure ferme ne renfermant pas de liquide, de couleur rose
ou rouge ou plus rarement brune.
Elle disparaît au bout d’un certain temps sans laisser de cicatrice.

La vésicule : élevure claire, circonscrite, de petite diamètre, contenant une sérosité


transparente ou légèrement jaune de siége intra-dérmique.

La bulle : (phlyctène) lésion liquidienne circonscrite de grande dimension, fragile, réalisant


sur les muqueuses de larges érosions ou ulcérations après rupture du toit.

La pustule : élevure circonscrite de la peau contenant un liquide purulent.

La squame : (squama : écaille) petite lame d’épiderme desséché, se détachant de la peau.

L’érythème : c’est une rougeur de la peau. Il témoigne le plus souvent d’une réaction
inflammatoire.

L’urticaire : c’est une éruption faite de papules érythémateuses, œdémateuses fugaces et


prurigineuses. Elle est aiguë (rapidement régressive) ou chronique.

L’acné : dermatose chronique due à l’inflammation des follicules pileux et des glandes
sébacées du visage et du thorax.
C’est une affection très fréquente, touchant préférentiellement le visage et le dos des
adolescents. Les lésions associent des papules inflammatoires, des pustules, des microkystes
et des comédons (points noirs).
L’hyperproduction du sébum par la glande sébacée se complique d’une obstruction du
Follicule et son infection secondaire par des germes saprophytes.

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L’eczéma : c’est une dermatose prurigineuse, érythémateuse et microvisiculeuse en
placards, diffuse. On distingue deux grands groupes d’eczémas :

▪ L’eczéma constitutionnel (ou eczéma atopique) évolue par poussée.

▪ L’eczéma de contact : allergie de contact

Herpes gestationnel : dermatose rare touchant uniquement la femme enceinte, caractérisée


par la présence de bulles sur les membres et l’abdomen.

Les vergetures : ce sont des stries plus ou moins longues, larges de quelques millimètres.
Elles sont de violacée ou rougeâtre quand elles sont récentes (pendant la grossesse). Elles
deviennent blanchâtres par la suite et laissant des craquelures indélébiles. Elles siégent
électivement sur la peau de l’abdomen, sur les hanches, à la racine des cuisses et sur les
seins.

L’impétigo : est une dermatose contagieuse initialement bulleuse, d’origine infectieuse,


devenant rapidement croûteuse. Il est dû aux streptocoques ou aux staphylocoques.

La gale : (ou scarbiose) est une parasitose cutanée due à un acarien : sarcoptes scabiei
hominis. La gale se propage par contact direct ou via les vetements ou la literie. Tres
contagieuse, elle se manifeste par des démangaisons et des lésions cutanée de grattage .

37
La papule
La vésicule
La macule

La bulle La squame
La pustule

38
L’érythème fessier L’acné

L’urticaire

L’eczéma

Les vergetures

L’impétigo

La gale

39
40
1. Définition :
L’hématémèse est le rejet de sang dans un effort de vomissement. Le sang est de couleur rouge
Si l’hémorragie est récente ou en train de se reproduire. Il est noirâtre si le sang a séjourné un
certain temps dans l’estomac.

2. Principales étiologies :

Les ulcères gastriques et duodénaux ;


Les ruptures de varices oesophagiennes et gastriques par hypertension
portale (complication de la cirrhose alcoolique);
Les lésions aigues de la muqueuse gastro-duodénale (médicament, stress, brûlure..).

3. Conduite à tenir devant une hématémèse :

Quelle que soit l’abondance de l’hémorragie extériorisée, la survenue d’une hémorragie digestive
doit être considérée a priori comme une urgence pouvant mettre en jeu le pronostic vital, et
nécessite donc une prise en charge en milieu hospitalier capable d’assurer les soins, le diagnostic
et la surveillance du malade.
L’abondance de l’hémorragie implique des gestes d’urgences :
Allonger le malade sur le côté en le rassurant ;
Faire le premier bilan et noter sur une feuille de surveillance (feuille de réanimation)
horaire :
 Fréquence cardiaque ;
 Tension artérielle ;
 Coloration de la peau et des muqueuses ;
 Température des extrémités ;
 Présence de sueurs ;
 Etat de conscience.
Mettre en place :
 Une voie veineuse périphérique de bon calibre, à distance des plis de
flexion, bien fixée pour permettre la mobilisation du malade : cette voie sera
notamment utilisée pour des transfusions ;
 Perfuser selon les prescriptions médicales un soluté macromoléculaire en
attendant les concentrés globulaires ;
 Une sonde nasale pour oxygénothérapie (1 à 2l/min) ;

41
 Un scope cardiaque et un dynamap ;
 Une sonde urinaire ;
 Une sonde gastrique ; faire un lavage gastrique à l’eau glacée : injecter doucement
le liquide par 30 CC et réaspirer doucement ; cette manœuvre doit être répétée
jusqu’à ce que le liquide redevienne clair ou légèrement rosé.
Prélever en urgence : groupage sanguin avec rhésus (deux déterminations), NFS,
plaquettes, ionogramme sanguin, urémie, créatinémie, hémostase (TP, TCK) ; faire un
électrocardiogramme.
Communiquer les résultats au médecin dés qu’ils sont connus et les noter sur la feuille de
surveillance.
Transfusion : vérifications indispensables :
 Test de compatibilité ;
 Transfusion elle même : le volume et le débit.
 Noter sur la feuille de réanimation l’ensemble des prescriptions aux heures où
elles ont été effectuées.
Surveiller attentivement toutes les demi-heures et noter sur la feuille de réanimation les
mêmes éléments que lors du premier bilan avec en plus :
 Courbe des urines ;
 Reprise de saignement en aspirant le contenu de l’estomac ;
 Apparition d’un méléna.
Refaire le bilan biologique aux heures prescrites ; communiquer et noter les résultats.
Préparer le malade aux examens complémentaires réalisés par le médecin.
Pratiquer les examens complémentaires demandés (ASP-TOGD)

1. Définition :

42
Le méléna est l’émission par l’anus de sang digéré. Les selles sont noires, fétides et
ressemblent à du goudron.
Il peut suivre une hématémèse ou bien être le seul stigmate d’une hémorragie digestive haute.

2. Principales étiologies :

Sont les mêmes que devant une hématémèse :


Les ulcères gastriques et duodénaux ;
Les ruptures de varices oesophagiennes et gastriques ;
Les lésions aigues de la muqueuse gastro-duodénale.

3. Conduite à tenir :

Maintenir le patient au repos strict au lit :


 L’installer confortablement en position décubitus latéral
 Calmer son angoisse.
Avertir immédiatement le médecin ;
Sous prescription médicale, administrer des hémostatiques au malade ;
Prendre et surveiller régulièrement : le pouls, la tension artérielle, la température, la
respiration, la conscience, les selles et les urines. Mettre en œuvre les mesures de prise
en charge d’un état de choc et avertir le médecin en cas de pâleur cutanée, de sueurs
froides, d’augmentation du pouls et de chute de la tension artérielle.
Interroger le malade s’il n’a pas pris des aliments ou des médicaments qui peuvent
colorer les selles en noir : betterave rouge, fer…
Assurer les soins prescrits et préparer le malade pour les différents examens demandés :
rectoscopie, fibroscopie, radiographie…
Effectuer les bilans sanguins (NFS, groupage…) et envoyer au laboratoire prélèvement
des selles à la recherche du sang.

1. Définition :

43
C’est une expectoration particulière, caractérisée par son apparition brutale et le plus
Souvent massive.
C’est le rejet brusque par la bouche d’une collection purulente (pus) ayant pénétré par
effraction dans les bronches.

2. Principales étiologies :
Abcès du poumon ;
Cancer du poumon ;
Pleurésie purulente ;
Abcès du foie.
3. Conduite à tenir :
Reconnaître la vomique et garder le pus pour le montrer au médecin ;
Signaler le plus rapidement possible au médecin ;
Calmer l’angoisse du patient :
 Position demi assise ;
 Etre présent ;
 Le rassurer ;
 L’aider à expectorer ;
 Tranquillisants injectables ;
 Le mettre sous oxygène, s’il suffoque.
Apprécier la tolérance :
 Dyspnée
 Cyanose ;
 Pression artérielle
 Température…
Noter les particularités et son évolution : quantité, couleur, odeur.
Tenter de recueillir une partie de l’expectoration pour examens.
Préparer le malade pour les examens complémentaires nécessaire : radiographie des
poumons, bronchoscopie…
Appliquer le traitement prescrit (antibiotique…)

1. Définition :

44
C’est le rejet par la bouche, dans un effort de toux, de sang provenant des voies aériennes
sous glottiques.

2. Principales étiologies :

Hémoptysies d’origine broncho-pulmonaire :


La tuberculose ;
Le cancer broncho-pulmonaire ;
La dilatation des bronches ;
Les pneumopathies infectieuses.
Hémoptysies d’origine cardio-vasculaire :
Le rétrécissement mitral ;
L’embolie pulmonaire ;
Oedeme aigu pulmonaire.

3. Conduite à tenir :
Après avoir averti le médecin :
Installer le malade en position demi assise ;
Rassurer, instaurer un climat de confiance ;
Donner un récipient afin de mesurer l’abondance de l’hémoptysie ;
Contrôler : pouls, tension artérielle, coloration du faciès, température des extrémités à
la recherche de signes de choc, qui peuvent survenir secondairement ;
Recueil de données :
 Circonstances de survenue (abondance, douleurs, signes associés) ;
 Antécédents pulmonaires, antécédents généraux ;
 Traitements suivis (anticoagulants, anti-agrégants plaquettaires) ;
Etablir une feuille de surveillance ;
Mise en place d’une voie veineuse avec un garde- veine dans l’attente de la
préparation médicale ;
Demander radiographie du thorax au lit en urgence ;
Effectuer un bilan biologique en urgence (NFS, coagulation, groupage).
Assurer la surveillance de l’hémoptysie :
Aspect :
 Le sang devient noirâtre : bonne évolution ;

45
 Le sang reste fluide et rouge : inquiétude (plus problème
d’encombrement)
Surveillance biologique :
 Numération formule sanguin (NFS)
 Gaz du sang ;
 Coagulation.
Radiologie de contrôle.

46
1. Définition :

Se définit par la présence de sang dans les urines, soit de manière visible à l’œil nu (hématurie
macroscopique), soit n’est mis en évidence qu’à l’aide de tests particuliers : bandelettes
urinaires ou au laboratoire (hématurie microscope).

2. Principales étiologies :
Causes rénales :
Lithiase ;
Tuberculose ;
Cancer ;
Néphrite aigue.
Causes vésicales :
Lithiases ;
Tumeurs ;
Cystite ;
Causes prostatiques :
Adénome ;
Cancer.
Causes générales :
Traitement par les anticoagulants.

3. Conduite à tenir :

Si l’hématurie est macroscopique, rassurer le patient souvent inquiet ;


Connaître l’hématurie, et garder les urines dans un urinal pour les montrer au médecin ;
Savoir l’importance du moment de l’hématurie et déterminer si elle survient au début, à la
fin ou au cours de la miction ;
En cas de caillotage, mettre en place une sonde vésicale assez rigide et de gros calibre
pour effectuer des lavages vésicaux sur prescription médicale ;
Réaliser les examens complémentaires sanguins et urinaires sur prescription médicale ;
Préparer le malade pour les différents examens demandés : cystoscopie, radiographie..
Etablir une feuille de surveillance si besoin :
 Pression artérielle ;
 Température ;

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 Diurèse.
Interrompre tout traitement médicamenteux et notamment tout traitement anticoagulant si
l’hématurie se manifeste.

48
1. Définition :
C’est une douleur atroce à début brutal, permanente avec des paroxysmes, de siége lombo
iliaque unilatérale à irradiations descendantes vers la région inguino génitale.
Elle peut s’accompagner d’un état d’agitation, de signes urinaires (pollakiurie, dysurie,
hématurie) ou de signes digestifs (nausée, vomissement, …)

2. Principales étiologies :

Lithiase rénale ;
Caillot sanguin ;
Coudure de l’urètre ;

3. Conduite à tenir :

La douleur de la crise de colique néphrétique est une urgence, l’infirmier doit :


Essayer de calmer le malade et informer le médecin ;
Appliquer un régime de restriction hydrique tant que la douleur persiste ;
Administrer sur prescription médicale le traitement demandé :
 Anti-inflammatoires, anti-spasmodiques et antalgiques.
 Surveiller la fréquence respiratoire, en cas de traitement morphinique.
Rechercher une infection urinaire par bandelette urinaire et un ECBU (examen
cytobactériologique des urines) ;
Vérifier la température et tracer les courbes.
Filtrer les urines à la recherche d’un calcul qui sera éventuellement envoyer au
laboratoire pour analyse ;
Surveiller la diurèse ;
Préparer le malade pour les examens demandés :
 Bilan radiologique : échographie, UIV…
 Bilan sanguin : NFS, ionogramme, créatinémie, acide urique…

BIBLIOGRAPHIE

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Dictionnaire de l’infirmière (grecomed) ;
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Médecine chirurgie et soins infirmiers (claude rouquette) ;
Nouveaux cahiers de l’infirmière : 3 édition :
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▪ Soins infirmiers aux personnes atteintes d’affections digestives 3


em

édition (rosine-gabriel) ;
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▪ oins infirmiers aux personnes atteintes d’affections respir atoires 3em
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▪ oins infirmiers aux personnes atteintes d’affections cardio vasculaires
4em édition (jean-luc Monin) ;
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Pathologie médicale et pratique infirmière (1) molinier ;
Pathologie médicale et pratique infirmière (2) molinier ;
Pathologie médicale et pratique infirmière (3) molinier ;
Sémiologie médicale (Masson) ;
Soins infirmiers aux malades (tome 1) ;
Site d’internete : www.Google.

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