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BUSINESS PLAN – NOTES DE COURS

En guise d’introduction :

Les plans d’affaires (en anglais « business plan ») sont élaborés généralement dans le cadre de
l’examen de la faisabilité financière d’un projet d’investissement.

En plus donc de la dimension financière, les présentes notes de cours à l’usage des auditeurs
visent principalement à fournir quelques outils de référence aux lecteurs en direction de la
conception ainsi que de la faisabilité d’un projet d’investissement dans l’ensemble de ses
dimensions (sociale, économique, technique, environnementale et financière).

1. Principe de définition : tout d’abord, qu’est-ce qu’un projet ?

Un projet consiste fondamentalement en la mise en perspective d’une action future, quelle


qu’en soit la finalité ou le but (lucratif ou non). Il en est ainsi d’un projet de voyage, d’aller à
la plage ou encore de mariage qui, a priori, n’ont pas de finalité nécessairement mercantile.

Aussi, allons-nous restreindre notre propos dans le présent document à une catégorie
particulière de projet : le projet d’investissement qui, lui, a spécifiquement, voire
principalement un objectif mercantile, lucratif.

Ainsi, définirions-nous un projet d’investissement comme étant la mise en commun de


ressources diverses (matérielles, humaines, technologiques, organisationnelles, financières…)
en vue de la réalisation de buts lucratifs, financiers principalement.

2. Les quatre dossiers préalables à l’examen de la faisabilité financière d’un projet


d’investissement :

Ils sont de nature complémentaire et portent successivement sur les dimensions sociale,
économique, technique, puis environnementale.

2.1 Examen de la faisabilité sociale d’un projet d’investissement :

Il s’agit de la toute première étape de tout projet dont la mise en œuvre requiert la vérification
de l’acceptation dudit projet par les populations riveraines.

A cet égard, les promoteurs ont l’obligation de mesure, sous peine de rejet, le degré
d’acceptation du projet par les riverains du lieu d’implantation de l’activité projetée, que ces
derniers en soient bénéficiaires directs ou non. En pratique, beaucoup de projets
d’investissement se sont révélés mort-nés et n’ont donc pu connaître le moindre début
d’exécution, simplement en raison de l’absence d’une étude sociale qui aurait permis au
préalable de mesurer l’aversion des populations riveraines à l’endroit de ceux-ci. Dans la
région nord du Sénégal, un important projet d’implantation d’huile de maïs en 2009 sur
financement privé italien de l’ordre de 5 milliards de FCFA n’a pu dépasser le stade des
premiers débroussaillages des surfaces affectées. Les populations riveraines y ont opposé, à la
surprise générale, une telle opposition « armée » (coupe-coupe, machettes…) que les autorités
ont dû annuler le bail accordé à la partie italienne.
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En vérité, l’absence de concertation préalable à travers une véritable étude sociale expliquant
clairement les objectifs projetés (création de débouchés aux producteurs locaux de maïs pour
la transformation industrielle, construction d’infrastructures socio-sanitaires, création
d’emplois pour les jeunes à l’usine, versement de taxes à la communauté rurale…) a pu laisser
croire aux riverains qu’il s’agissait, in fine, d’une simple opération d’expropriation déguisée
de leurs terres de cultures en faveur de l’agro-industrie privée italienne.

Deux ans plus tard, en 2011, dans le domaine de l’assainissement urbain, un projet de
construction d’une centrale d’épuration d’eaux usées à Cambérène en proche banlieue de
Dakar a connu le même échec, en raison de l’opposition farouche des riverains à sa
réalisation. Le financement qui portait sur une subvention non remboursable de 17 milliards
de FCFA (dans le cadre du 10ème FED – Fonds européen de développement) a été finalement
perdu par le Sénégal et réalloué pour un projet similaire à Madagascar.

2.2 Examen de la faisabilité économique d’un projet d’investissement :

En plus de l’étude sociale, les promoteurs se doivent de réaliser une étude préalable justifiant
la faisabilité économique dudit projet. Cette étude qualifiée d’étude de marché doit
s’appliquer à démontrer, sur la base d’enquêtes approfondies de terrain, l’existence d’un
véritable marché solvable pour l’activité projetée.

Il s’agit plus précisément en l’occurrence d’évaluer l’état de la concurrence sur le segment


d’activité choisi, d’estimer les volumes potentiels susceptibles d’être écoulés sur ledit
segment et de mesurer correctement le système des prix relatifs au regard de la concurrence
sur le marché.

Ces données sont indispensables à une bonne valorisation future des volumes d’affaires à
projeter dans le tableau des comptes prévisionnels d’exploitation (étude financière).

2.3 Examen de la faisabilité technique d’un projet d’investissement :

Il porte sur l’étude technique dudit projet à réaliser en amont afin d’anticiper toute difficulté
éventuelle dans la mise en œuvre opérationnelle en terme de normes techniques, de systèmes
ou procédés technologiques particuliers utilisables, de voies de communication, etc.

En particulier, cette étude doit examiner l’existence ou non de matières premières locales
indispensables au fonctionnement de l’unité de production. Dans l’affirmative, elle doit
vérifier l’existence ou non de voies de communication praticables du lieu d’extraction de la
matière première vers le site de transformation industrielle (usine). Evidemment, dans la
négative, l’étude technique doit évaluer les coûts additionnels liés à la réalisation de telles
infrastructures complémentaires avant tout démarrage de l’activité. C’est ainsi par exemple
que la deuxième cimenterie du Sénégal (Dangoté Cement) réalisée par le milliardaire nigérian
Dangoté a nécessité la construction d’une voie de communication routière spéciale pour
acheminer le clinker (matière première) de son lieu d’extraction au site de production (usine).

De même, l’étude technique doit s’assurer de l’existence de procédés et processus


technologiques de fabrication du ou des produits, objets du projet.
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2.4 Examen de la faisabilité environnementale du projet d’investissement :

En plus de ces trois études préalables, les autorités ainsi que les bailleurs de fonds
(promoteurs, banques, bailleurs internationaux…) exigent de plus en plus aujourd’hui une
étude spécifique justifiant de la faisabilité des projets sur le plan environnemental.

A ce niveau, il s’agit principalement d’évaluer et de prendre en charge dans les


investissements, l’ensemble des impacts environnementaux défavorables potentiellement
générés par la mise en œuvre dudit projet. Ceci concerne en particulier les dégradations
envisageables des écosystèmes (biosphère + biocénoses) environnants et, en parallèle, les
mesures, solutions et investissements de correction anticipés pour leur prise en charge. A cet
égard, tirant les enseignements du passé, le gouvernement sénégalais a ainsi imposé au
promoteur Dangoté, l’installation avant démarrage de filtres d’extraction de la poussière de
clinker très toxique, car fortement chargée en soufre. Ce qui a fortement contribué à limiter
les externalités défavorables de ce grand projet d’investissement de 300 milliards de F CFA
sur le cadre de vie (biosphère) et sur l’ensemble des communautés vivantes (biocénoses) de la
zone d’implantation, que celles-ci soient humaines (populations riveraines), animales (bêtes
en divagation) ou végétales (arbres et plantes).

Si le cap de ces quatre dossiers préalables est franchi avec succès, le promoteur peut
maintenant s’atteler à l’examen de la faisabilité de son projet d’investissement sur le plan
financier.

3. Ultime étape avant toute décision d’investir : examen de la faisabilité financière


d’un projet d’investissement

C’est la dernière étape à franchir par le promoteur pour s’assurer du caractère faisable de son
projet, au regard des contraintes sociales, économiques, techniques, environnementales et
financières qui pèsent sur son investissement.

Pour ce faire, l’analyste élabore successivement les six tableaux de synthèse ci-après déclinés
et articulés entre eux par une logique interne à la fois de nature comptable et financière. Il
s’agit de :

o Tableau des investissements et de renouvellement des investissements ;


o Tableau d’amortissement des actifs immobilisés (amortissables en comptabilité) ;
o Tableau d’amortissement des emprunts contractés à moyen et à long termes ;
o Tableau des comptes prévisionnels d’exploitation ;
o Tableau d’équilibre général des ressources et des emplois du projet ;
o Tableau des recettes et des dépenses du projet d’investissement.
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o Tableau 1 : Investissements et renouvellement des investissements du projet

Investissements Année 0 Année 1 Année 2 …….. Année N

Frais immobilisés
Immobilisations
incorporelles

Terrains

Bâtiments/Constructions
Immobilisations
corporelles diverses
Machines et matériel
d’exploitation
Autres
investissements :
- fonds de roulement
- intérêts intercalaires
Total investissements
Renouvellement
investissements
Bâtiments/
Constructions
Machines et matériels
d’exploitation
Immobilisations
corporelles diverses

o Tableau 2 : Amortissement des actifs immobilisés (amortissables en comptabilité)

Amortissement
Constructions/bâtiments
Amortissement
Machines et matériels
d’exploitation
Amortissement
Immobilisations
corporelles diverses
Total amortissements
des actifs immobilisés

o Tableau 3 : Amortissement des emprunts contractés à moyen et long termes

Années KRD Principal Intérêts échus Annuités


(amorti)
1
2
5



N
TOTAL - Montant ∑ Intérêts ∑Principal +
emprunté Intérêts

o Tableau 4 : Comptes prévisionnels d’exploitation

A/ Recettes d’exploitation Année 1 Année 2 …… …… Année N


o Chiffre d’affaires
B/ Dépenses d’exploitation
o Matières/fournitures
consommées
o Charges de personnel
o Transports/déplacements
o Autres services consommés
C/ Résultat brut d’exploitation
(C = A – B)
D/ Dotation aux amortissements
E/ Résultat d’exploitation
(avec E = C – D)
F/ Intérêts sur emprunts (ou
charges financières)
G/ Résultat courant avant impôts
sur les sociétés (G = E – F)
H/ Impôt sur les sociétés (H = G x
taux de IS en vigueur)
I/ Résultat courant après IS (ou
Résultat net) → I = G- H
J/ Capacité d’autofinancement
(avec J = I + D)
K/ Cumul de la capacité
d’autofinancement

o Tableau 5 : Equilibre général des ressources et des emplois du projet

A/ Ressources : Année 0 Année1 Année 2 …… …… Année


o Fonds propres (ou N
capitaux propres)
o Fonds empruntés à
MLT (ou dettes
financières)
o Capacité
d’autofinancement
(CAF)
o Valeur résiduelle du
projet (VR)
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o Reprise sur fonds de


roulement (RFR)
Total des ressources
B/ Emplois :
o Investissements
o Autres
investissements
o Renouvellements
des investissements
o Remboursement des
fonds empruntés à
MLT (principal ou
capital amorti)
o Dividendes versés
aux actionnaires (ou
associés)
Total des emplois
C/ Soldes de trésorerie
(avec C = A – B)
Cumul des soldes de
trésorerie

o Tableau 6 : Recettes et dépenses du projet d’investissement

A/ Recettes : Année 0 Année 1 Année 2 ………. ………. Année N


o Chiffres
d’affaires
hors taxes
(CAHT)
o Valeur
résiduelle du
projet (VR)
o Reprise sur
fonds de
roulement
(RFR)
Total des recettes
B/ Dépenses :
o Dépenses
d’investisse
ment
o Dépenses de
renouvellem
ent
d’investisse
ment
o Dépenses
d’exploitatio
n
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Total des dépenses


C/ Flux nets de
trésorerie (avec C =
A – B)
Cumul des FNT
Flux nets de
trésorerie
actualisés
Cumul des FNT
actualisés

4. Analyse des comptes en séquence temporelle :

4.1 De l’année dite 0 :

Il s’agit en réalité de l’année de référence du projet. Quelle que soit sa durée (1 jour, 1
mois, 1 année ou plus), elle correspond en pratique à toute la période durant laquelle
sont mis en place les investissements nécessaires au démarrage de l’activité. Pendant
cette phase sont donc réalisés l’ensemble des investissements, y compris les deux
investissements généralement qualifiés de « fictifs » et rangés sous la rubrique
« Autres investissements ». Il s’agit de :

 Tout d’abord, la constitution du « fonds de roulement » indispensable à


l’amorçage de l’activité en phase de démarrage (début de l’année 1)
notamment pour les projets nouvellement implantés. Il sert précisément à
couvrir les dépenses initiales d’achat de matières premières ainsi que de
fournitures diverses que les fournisseurs livrent en règlement cash, en attendant
une insertion de la nouvelle activité dans le dispositif classique des crédits
fournisseurs. Au plan comptable, il est donc supposé « investi » en année 0 et
entièrement récupéré en année terminale du projet (année N) en recette sur la
ligne comptable « reprise sur fonds de roulement » exactement pour le même
montant prévu et investi en année 0. C’est donc un investissement non
amortissable au sens de la comptabilité.
 Ensuite, il s’agit des intérêts dits « intercalaires » qui concernent en réalité les
charges financières dues par le projet et réglées durant l’année 0 (phase
d’investissement) où les recettes sont encore nulles, en raison du non
démarrage de l’activité et qui ne le sera qu’à partir du début de l’année 1. Les
ressources destinées à leur couverture devraient donc être prévues par le
promoteur pour être ainsi fictivement « investies » en année 0. Au plan
comptable, la loi fiscale au Sénégal autorise le promoteur à les considérer
comme un investissement amortissable (amortissement linéaire constant) sur
une période maximale de cinq ans, à compter de la première année
d’exploitation.
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4.2 De l’année N :
Il s’agit de l’année terminale du projet qui délimite de manière théorique la
durée de vie de celui-ci. Sa mention est juste indispensable pour opérer les
calculs de mesure de la viabilité financière (rentabilité et bancabilité
notamment) de l’activité projetée dans un environnement généralement
concurrentiel.
5. Sélection des projets : le test de la rentabilité et celui de la bancabilité

Sur la base des six tableaux de synthèse issus de l’analyse financière (en particulier le tableau
n°6), l’analyste financier doit déterminer le caractère rentable ou non du projet. Pour cela, il
actualise au coût moyen pondéré des capitaux investis (fonds propres et fonds empruntés),
l’ensemble des flux nets de trésorerie de l’année 0 à l’année N. Trois situations seront
envisageables :

a) Soit la valeur actuelle nette (VAN) du projet ainsi calculée est positive et celui-ci
sera donc jugé rentable, puisque mathématiquement, le taux de rentabilité interne
(TRI) qui en sera issu sera théoriquement supérieur au coût moyen pondéré des
capitaux investis dans ledit projet ;
b) Soit la VAN calculée ressort nulle (égale à 0), ce qui traduit une situation neutre, le
TRI correspondant exactement au coût moyen pondéré des capitaux investis ;
c) Soit enfin, VAN déterminée est négative et en théorie, le projet est déclaré non
rentable puisque le TRI en sera issu demeurera inférieur au coût moyen pondéré
des capitaux qui y auront été investis.

En parallèle, il importe de tester le caractère bancable de l’opération puisque les banques


intègrent classiquement une marge de sécurité dans l’analyse de la rentabilité en examinant la
sensibilité du projet aux multiples aléas du marché. Ceci passe par le calcul du délai de
récupération des capitaux investis (non actualisé d’une part, puis actualisé d’autre part) qui
met en évidence le temps supposé raisonnable que le projet mettra pour rembourser
l’ensemble des ressources qui y auront été investies. A cet effet, on détermine par la technique
de l’interpolation linéaire (axiome de Thalès sur les rapports de proportion) les deux DRCI en
privilégiant celui actualisé dans la décision finale. Ainsi, le projet d’investissement qui
affichera un TRI supérieur au coût moyen pondéré des capitaux investis et qui, de surcroît,
alignera un DRCI actualisé le plus court possible (de préférence inférieur à la médiane de la
durée de vie théorique dudit projet) retiendra davantage l’attention des bailleurs de fonds
bancaires, en particulier.

6. De la question relative à la détermination du coût moyen pondéré des capitaux


(propres et empruntés) investis dans un projet :

La procédure consiste à calculer le taux barycentre des deux coûts en présence à travers le
principe de la moyenne pondérée.

Ainsi, le coût des capitaux empruntés est égal à leur taux d’intérêt moyen pondéré si le
promoteur recourt à plusieurs sources d’emprunt.
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Par contre, le coût des fonds propres qu’il aura éventuellement investis dans ledit projet
correspond au « coût d’opportunité d’utilisation alternative » desdits fonds propres, en rapport
avec les données du marché.

En zone UEMOA aujourd’hui, ce coût d’opportunité mesuré par les taux sans risque (taux sur
les DAT bancaires et taux sur les titres obligataires à la BRVM) converge à 6% l’an.

En conséquence, le calcul et l’analyse du coût moyen pondéré devront se faire conformément


à ces données de marché (Voir Cas pratiques joints).

7. Appendice :

Pour le calcul du taux de rentabilité interne (TRI), on le détermine directement par les
automates programmables (Excel, Calc, Calculatrices financières…) ou alors manuellement
en procédant de la manière suivante :

PRINCIPE DE DETERMINATION D’UN TAUX DE RENDEMENT ACTUARIEL (APPELE TAUX DE


RENTABILITE INTERNE EN MATIERE D’EXAMEN DE LA FAISABILITE FINANCIERE D’UN
PROJET D’INVESTISSEMENT) : ON APPLIQUE A CET EFFET LA TECHNIQUE DITE DE
L’INTERPOLATION LINEAIRE (DERIVEE DE L’AXIOME DE THALES SUR LES RAPPORTS DE
PROPORTION).

ILLUSTRATION : ON CHOISIT DEUX TAUX EXTREMES (PAR EXEMPLE T 1 ET T2) QUI


ENCADRENT LE TAUX OBJECTIF RECHERCHE (T A). ENSUITE, ON REMPLACE A TOUR DE ROLE
CHACUN DE CES DEUX EXTREMES PAR T A DANS L’EQUATION ACTUARIELLE. ON TROUVE
DEUX VALEURS DE LA VAN DU TITRE, SOIT VAN1 ET VAN2 QUI SONT PROCHES DE 0 ET
RESPECTIVEMENT NEGATIVE ET POSITIVE.

T1 → VAN1 = - 0,00123…

TA → VAN = 0

T2 → VAN2 = + 0,00123…

IL VIENT ALORS QUE : T1 – TA / TA – T2 = VAN1 – VAN / VAN – VAN2 → (T1 – TA) (VAN – VAN2) = (TA
– T2) (VAN1 – VAN) → (T1xVAN) – (T1xVAN2) – (TA x VAN) + (TAxVAN2) = (TAxVAN1) – (TA x VAN) –
(T2xVAN1) + (T2xVAN) → TA = ? (A CALCULER DEFINITIVEMENT EN FONCTION DES DONNEES DE
L’EXERCICE).

NOTA BENE : TA APPARTIENT NECESSAIREMENT A L’INTERVALLE [T 1 ; T2]

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