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[0121] Philosophie du droit

Introduction
Section 1 : Qu'est ce que la philosophie du droit ?
La philosophie du droit est une discipline savante, une branche du savoir. Certains diraient une science, d'autre
un art.
Si on en croit les historiens, l'expression philosophie du droit vient du philosophe Hegel qui publie en 1820 :
Principes de la philosophie du droit.
Cela dit on a pas attendu Hegel pour faire de la philosophie du droit, c'est simplement depuis ce dernier qu'on
parle du terme philosophie du droit.

Il n'existe aucun accord sur la définition de la philosophie du droit, d'une certaine manière, chaque philosophe
du droit à sa propre définition de la philosophie, de même que chaque professeur de philosophie du droit.
La revue Archive de philosophie du droit a un numéro paru en 1967 qui est consacré à la définition de la
philosophie du droit.
Les rédacteurs essayaient de constituer un corpus commun sur la discipline. Ils ont donc envoyé un formulaire
à de grands auteurs de la philosophie du droit. La première question est : "Qu'est ce que la philosophie du
droit." Or à la lecture du numéro, les réponses ont étés très variées et les auteurs ne se mettent pas d'accord
sur ce qu'est la philosophie du droit.

Noberto Bobbio :

Quote

"Tout essai de définition de la philo du droit est une perte de temps"

Malgré les divergences, il y a quand même une sorte de dénominateur commun.

Paragraphe 1 : Une définition basique

La philosophie du droit est avant tout une discipline savante qui propose de considérer le droit positif comme
un objet de réflexion et non comme un outil de travail.
Ce qui va caractériser la philosophie du droit c'est l'approche différente vis à vis de ce droit positif.

Juriste : utilise le droit comme un outil de travail.

Philosophie du droit : Le savoir au cœur de la philosophie du droit est un savoir théorique. Son objet n'est pas
de connaître la règle applicable, son objectif est de réfléchir sur les moyens qu'impliquent le travail du juriste.
Il y a tout un pan de la philosophie du droit qui va donner une dimension technique du droit positif. Un autre
pan de la philosophie du droit est sur la finalité du droit positif et sa dimension morale et éthique. On va
réfléchir sur sa justice, son utilité, son efficacité.

Cette distinction a une longue histoire, on la retrouve sur la plume de Kant.


Il dit qu'il y a deux questions fondamentales : *

Quid juris ? : Qu'en est il en droit positif ? Quelle est la bonne solution pour tel question ? *
Quid ius ? Qu'est ce que la justice par laquelle le droit positif prétend tendre? Pour Kant c'est aux
philosophes de répondre à cette question.
Kant pense que les juristes n'ont pas assez de savoir pour réfléchir sur le bienfondé du droit positif.
Cette division des taches promues par Kant est dédaigneuse mais la plupart des juristes s'en accommodent.
La fonction première du métier de juriste n'est pas de savoir quels sont ses fondements mais quel est le droit
positif ?

Cela dit, il n'est pas inutile d'avoir un certain recul sur le droit positif. L'objectif est de cultiver le recul sur le
droit positif et il n'a d'intérêt que si ce recul est critique.

Philosophie du Droit : Discipline savante de réflexion critique sur le droit positif.

Paragraphe 2 : L'objet de réflexion de la philosophie du droit : le droit positif

A. Définition générale

Droit positif : Désigne l'ensemble des règles juridiques en vigueur, c'est à dire, l'ensemble des règles posées et
sanctionnées par les autorités officielles.

1. Une règle posée

Règle posée : décision prise par un individu ou un groupe d'individu en tant qu'autorité officielle. Cette
décision prend la forme d'une prescription.
En philosophie du droit, on distingue deux figures d'autorités officielles, le législateur et le juge.

Le législateur étant celui qui fait les lois et le juge étant celui qui les appliques, toutefois aujourd'hui il y a une
question d'interprétation, est ce que le juge à une marge d'interprétation très réduite ou au contraire plus
importante ?
Montesquieu : "Le juge, c'est la bouche de la loi"

Dans tous les cas, le droit positif est le fruit d'une décision mais c'est le fruit d'un choix politique.
Illustration : Le juge, politique législative mais aussi politique jurisprudentielle.
Il y a souvent l'idée où le droit et la politique ne sont pas du même monde. Le droit est un continent du
monde politique.
Dans les décisions américaines, un juge qui n'est pas d'accord peut publier une décision dissidente.
Du point de vue de la technique juridique, on ne peut pas distinguer ces deux décisions.
Ce qui fait la différence c'est le choix politique initial.
C'est des stratégies politiques qui partent du principe que la cour suprême des Etats-Unis est politique.

2. Une règle sanctionnée

Sanctionné : la règle juridique est obligatoire sous peine de sanction.

Pour le droit positif on parle généralement de sanction policière. Dans la plupart des cas, les motifs
d'obéissance des règles juridiques ne sont pas exclusivement liées à la menace du pistolet du gendarme.

Montesquieu : Corrélation entre le droit positif et la normalité sociale.

B. Une double précision

Pour effectuer cette double précision, on va soulever une question :


Pourquoi obéir au droit positif ?

On soumet au doute l'autorité du droit positif, c'est une position sceptique.


Par ce biais sceptique, on va poser la question en prenant en compte ses deux caractères, posés et sanctionner.

Dans un premier temps, pourquoi obéir à cette règle posée, à l'autorité qui a posé cette règle ?

L'autorité de la règle posé.


Kelsen : Rigueur de son raisonnement. Entre le juriste en terme de validité à différencier de celui en terme de
légitimité.
Validité : raisonnement typique du juriste = syllogisme.
Syllogisme : jugement de valeur :

Majeure :
Règle de principe, la valeur sur la base de laquelle on juge la chose
Mineure : La chose que l'on juge
La Conclusion : qui peut être positif ou négatif.

Reduction du syllogisme à son squelette

Kelson nous donne deux mineurs

Un agent du fisc quui nous demande 1000 euros :


Correspondance à une norme juridique -> Impôt
Obligation de donner l'argent
Un voyou nous demande 1000euros :
Règle non juridique -> Racket
Pas d'obligation

Pourquoi sommes nous obligés dans un cas et pas dans l'autre ?

Il existe bien une loi fiscale qui habilite cet agent du fisc à demander 1000 euros, elle est validée parce qu'elle
est conforme à une règle de droit supérieure.

Règle non juridique du voyou parce qu'elle n'est pas conforme à la loi, le voyou n'est pas habilité de prescrire
l'obligation de payer.

Ca c'est le raisonnement en terme de validité.

En terme de légitimité on ne peut pas raisonner avec des règles morales.

Pourquoi obéir à la décision de l'agent du fisc ? Parce qu'elle est conforme ç une règle juridique supérieure.

Pourquoi je serais tenu d'obéir à la loi ? :

Majeure : Je me réfère à la constitution


Mineure : décision d'une majorité parlementaire
Conclusion : Loi
Raisonnement en strict point de vue juridique.

La constitution c'est une règle de droit juridique étant le fruit d'une décision donc il y a bien une autorité qui
l'a adopté donc pourquoi obéir à cette dernière ?

Majeure : Traité international mais on reviendrait à la conclusion donc quelle est ma majeure ?
Mineure : Décision d'une majorité populaire
Conclusion : Constitution

Pourquoi j'obéirais à la constitution de la Vème république si j'ai voté contre.

On ne peut pas trouver la réponse dans le droit positif parce qu'on montra toujours, on tournera en boucle.

On ne peut plus répondre en termes de validité parce que la vérité reviendrait à respecter à une règle posée
par une autre autorité donc en n'en sortirait jamais.
La norme fondamentale, la véritable norme suprême pour Kelson ce n'est pas la constitution parce que c'est
une règle de droit positif donc pour lui la norme suprême est une diction, une simple hypothèse
complétement vide

Mais si jamais pour lui on rentre dans la léfitimité, c'est une erreur pour Kelson parce qu'on confondrait le droit
positif et la morale.

Ouvrage : La théorie pure du droit, ce qui doit être purifité de toutes considésation morales, c'est le porpos du
juriste.

La morale est subjectie donc on ne peut pas considérer de conclusions objectives

Pourquoi je suis juridiquement tenu d'obéir au fonctionnaire du disc, on fait comme si c'était la bonne
réponse.

Validité : En terme

Légitimité : Quand on s'écarte de la règle du droit positif ou parce qu'on veut aller trouver d'autres raisons.

L'argument de la légalité présente inévitablement des insuffisances. Car pourquoi on obéirait à l'autorité ?

Légitimité si on se réfère à Dieu parce que ce n'est plus la décision d'un individu ou groupe d'individu.

L'autorité de la règle sanctionné

En matière de l'autorité du droit positif, c'est la force. Cela dit cet argument de la force est aussi insuffisant.
Pourquoi ça ne tient pas ?

C'est une limite pratique très concrète, imaginons qu'on obéisse que parce qu'on en est contraint.
Bertrand de Jouvenet : "La répression ne peut pas s'étendre partout : il faudrait autant de policiers que de
citoyens."

Thomas Hobbes ; "Si les hommes ne connaissent pas leurs devoirs, qu'est ce qui peut les forcer à obéir aux lois
? Une armée me direz vous. Mais qu'est ce qui forcera l'armée ? "

(L'armée de Louis XVI lors de la révolution française n'a pas toute obéit au roi.)

La réponse fondamentale n'est pas coercitive, elle est dans la justification.

C'est pour réflechir à ces questions qu'il est important de considérer l'Etat non pas comme une puiossance
coercitive mais comme une puissance discursive.

Argument de la justice selon lequel le droit positif doit etre juste et c'est parce qu'il est jurste qu'il faut s'y
soumettre et accepter d'obéir à ses règles. Or l'objet dondamental de la pdd c'est la réflexion de la justice, de
la justesse du droit positif.
Cette loi est elle juste ? Est ce que ce règlement zqr juste ?

Le philosophe du droit ne fait que creuser cette réflexion morale sur le droit positif.

Dans la mesure où cette réflexion implique l'idée de justice, toutes ces raisons impliquent qu'elles soient
controversée.

Paragraphe 3 : Une réflexion controversée.

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