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J.

Locke traité du
République du gouvernement
Cameroun civil Republic of cameroon
***** *****
Ministère de l’enseignement Ministry of higher
supérieur Education
***** *****
Université de douala The University of Douala
***** *****
Faculté des lettres et sciences Faculty of letters and social
humaines sciences
***** *****
Département de philosophie Departement of philosophy
***** *****

Exposé De philosophie
politique

Thème de l’expose : analyse des pouvoirs chez Locke.


Exposants :
 BEBONG GILDAS ( chef de groupe )
 TEMGA GASTON
 RINMOGAE TAPSALA

ENSEIGNANT:
 Dr MBENDA TOUM

Plan du devoir :
1 Année Académique : 2023-2024
Philosophie politique
J. Locke traité du gouvernement civil

Introduction
I- Les types de pouvoirs
1- Le pouvoir législatif
2- Le pouvoir exécutif
3- Le pouvoir fédératif.
II- La dissolution des pouvoirs
1- Les causes de la dissolution
a- Cause externe
b- Causes internes
2- Le droit à la rébellion
3- La révolution
III- Les limites de la pensée lockienne.
1- Valorisation excessive du pouvoir
législatif sur les autres.
2- Les opinions subjectives dans le
droit de rébellion.
IV- L'impact de la pensée lockienne dans
le développement des sociétés
Conclusion

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Philosophie politique
J. Locke traité du gouvernement civil

Introduction :
Dans l'antiquité, Aristote dans sa vision politique pensait déjà que c’est une grande injustice de
remettre entre les mains d'un seul individu tous les pouvoirs (cas de la monarchie) et qu'il est
préférable de diviser ces pouvoirs ( exécutif et législatif ) en assignant à chacun des missions
indépendantes. Dans sa quête de réalisation de la cité parfaite il pense que le pouvoir exécutif a
pour mission de faire respecter les lois tandis le pouvoir législatif joue un rôle intrinsèque dans
de la formation d'un État parfait voici donc la mission qu'il assigné aux législateurs :<< c’est
donc évident à une même science de rechercher quelle est la meilleure forme de gouvernement,
quelle est la nature de ce gouvernement, et à quelles conditions il serait aussi qu'on peut le
désirer, indépendamment de tout obstacle extérieure; et d'autre part, de savoir quelle constitution
adoptée selon les peuples divers, dont la majeure partie ne saurait probablement recevoir une
constitution parfaite. Ainsi, quel est en soi et absolument le meilleur gouvernement, et quel est
aussi le meilleur relativement aux éléments qui sont à constituer : voilà ce que doivent savoir le
législateur et le véritable homme d’État. On peut ajouter qu'ils doivent encore être capable de
juger une constitution qui leur serait hypothétiquement soumise, et d'assigner, d'après les
données qui leur seraient fournies, les principes qui la feraient vivre dès l'origine, et lui
assureraient, une fois qu'elle serait établie, la plus longue durée possible>>. 1 Nous comprenons
alors ainsi que, Aristote attribu au pouvoir législatif une mission de la plus haute importance qui
est l'amélioration de la constitution d'un État et la création des lois puissantes pour le bien de son
peuple. On peut donc dire sans lésiner que John Locke c’est un peu inspiré de la théorisation des
pouvoirs d'Aristote mais dans une optique plutôt opposée à celle d'Aristote qui est la sortie de
l’état de nature. Pour Locke , l’état nature malgré la loi naturelle qui y règne reste néanmoins un
état précaire ; c’est alors que ce dernier conceptualisera sa théorie du contrat social qui est le
moyen le plus sûr d'assurer la protection des hommes et de les biens. C’est dans cette réalisation
que Locke fait allusion à une séparation des pouvoirs sur trois fonctions dont la première est le
législatif qui est la plus importante où les autres fonctions doivent se subordonnée ; la deuxième
est l'exécutif qui a pour objectif de faire appliquer les lois votées par le législatif et enfin la
troisième et la dernière fonction est celle du fédératif qui a un rôle de diplomatique. Dès lors,
qu'est ce qui fait la particularité de chacun de ces pouvoirs chez Locke ? Dans la mesure où le
peuple est souverain, qu'est-ce qui peut arriver si la confiance de ces derniers est trahi par le
gouvernement qu'ils ont choisi ? Cette pensée de Locke dans la division des pouvoirs est elle
exempte de tout reproche? Le droit de rébellion prôné par lui n'a t'elle pas une face cachée ?
1
La politique d'Aristote livre Vl, chap. l p 105 traduit en français d'après le texte collectionné sur le manuscrit et
les éditions principales J. BARTHÉLÉMY-SAINT-HILAIRE.

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J. Locke traité du gouvernement civil

Malgré toutes ces critiques comment là pensée de Locke a t'elle eu une influence sur le
développement des sociétés ?

I- Les différents pouvoirs chez Locke.


1- Le pouvoir législatif.

C’est le peuple qui fonde ce pouvoir afin que celui-ci puisse délibérer sur les lois civiles et
mettre un terme à l’état de nature en mettant sur pied certaines lois civiles en vue de la protection
des biens et des personnes. Le pouvoir législatif étant sacré, ne peut être ravie qu’à ceux à qui il
a été une fois remis. Locke considère que les individus naissent libre et égaux, dotés des droits
naturels tels que la vie, la liberté et la propriété. Ainsi, le pouvoir législatif ne peut être exercé
légitimement que s'il agit dans l'intérêt général. C’est pour ça que pour Locke :<< la grande fin
que se proposent ceux qui entrent dans une société, étant de jouir de leurs propriétés, en sûreté et
en repos; et le meilleur moyen qu’on puis employer, par rapport à cette fin, étant d’établir des
lois dans une société, la première et fondamentale loi positive de tous les États, c’est celle qui
établit le pouvoir législatif >>.2

Afin d'éviter certaines déviance dû aux passions extrêmistes qui poussent les dirigeants à
satisfaire leurs intérêts personnels avant celui de la société qui lui a nommé, Locke ne lésine à
énoncer certaines attitudes sordides que les législateurs ne doivent pas commettre même par
simple erreur dans l'exercice de leur fonction. Elles sont :

 Le pouvoir législatif ne doit être arbitraire sur la vie et les biens du peuple: si ce pouvoir
a été établi, c’est plus précisément pour la défense des intérêts et des biens du public. Le
législateur ne doit en aucun cas usé de ce pouvoir pour dépouiller le peuple qui lui a fait
confiance ; il ne doit pas le rendre esclave où l'appauvrir pour satisfaire ses passions
extrêmistes. Par conséquent le législateur doit établir des lois fondamentales pour
règlementer les actions des membres de l’État pour éviter un retour à l’état de nature.
 L'autorité législative ne doit agir par décret arbitraire : il ne doit pas faire des lois
comme de bric et de broc par passion où par intérêts propres au contraire, il est << tenue
de dispenser la justice, et de décider des droits des sujets par les lois publiées et établies,
et par des juges connus et autorisés […] donc, dans tous les États , le pouvoir de ceux qui
gouvernent doit être exercé selon des lois publiées et reçues, non par des arrêts faits sur-

2
John Locke, traité du gouvernement civil. P81

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J. Locke traité du gouvernement civil

le-champ, et par des résolutions arbitraires>> 3. Leur but est, par des lois stables rendre la
société qui est unie plus forte et plus puissante en y apportant paix et sécurité.
 Le législateur ne doit pas s'accaparer des biens d'un particulier par la force : les biens
du peuple étant sacrés, le pouvoir suprême où législatif n'a aucun droit où pouvoir de
s'emparer des biens du peuple sans son consentement où de manière arbitraire. Dans le
cas contraire on retournerait sans le savoir dans l’état de nature que le peuple a voulu
sortir car comme le dit Locke << je ne peux être le propriétaire de ce qu'un autre est en
droit de me prendre quand il lui plaira, contre mon consentement>> 4. Par conséquent peu
importe la prépondérance d'un pouvoir, ce dernier ne peut disposer de façon arbitraire aux
biens de ses subordonnés.
 L'autorité législative ne peut remettre en d'autres mains le pouvoir de faire des lois : le
peuple étant souverain, c’est lui seul qui a le droit de décider qui établira où non les lois
fondamentales.
2- Le pouvoir exécutif.

Le pouvoir exécutif chez Locke est chargé de l'application des lois établies par le pouvoir
législatif. Selon lui, le pouvoir exécutif doit être distinct et séparé du pouvoir législatif pour
éviter les abus de pouvoir. Ce pouvoir a plusieurs missions dans l’État chez Locke :

 Sa mission principale comme nous l'avons dit plus haut est celle de faire appliquer les
lois votées par les législateurs. Mais cette application de la loi doit se faire avec beaucoup
de réserve de la part de l'exécutif parce que il est avant tout le garant des droits de
l’homme, donc il doit souvent faire preuve de pardon, de tolérance afin d'adoucir la
sévérité de la loi .
 Il a pour autre mission de Convoquer l'assemblée législative. Cette convocation a pour
but de passer au peigne fin les maux de la société, la suppression où la modification de
certaines lois votées autrefois et de créer si nécessaire de nouvelles lois.
 Il doit rendre des comptes au pouvoir législatif. L’exécutif dans l'exercice de ses
fonctions doit nécessairement rendre des comptes au pouvoir législatif qui peut soit le
changer soit l’établir ailleurs c'est ce qui pousse Locke a dire : << le pouvoir exécutif
remis à une seule personne, qui a sa part aussi du pouvoir législatif, est visiblement
subordonné, et doit rendre compte à ce pouvoir législatif>>. On note alors là la
supériorité du pouvoir législatif sur l’exécutif.
3- Le pouvoir fédératif.

C'est la branche du pouvoir politique chargée des affaires extérieures de l’État, y compris les
relations diplomatiques, les traités internationaux et la défense. << C'est sur ce principe qu'est
fondé le droit de la guerre et de la paix, des ligues, des alliances, de tous les traités qui peuvent
être faits avec toute sorte de communauté et d’États>>.5
3
Ibid. P 82, 83
4
Ibid. P 84
5
Ibid. P 88

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Philosophie politique
J. Locke traité du gouvernement civil

Selon Locke, ce pouvoir est exercé par le gouvernement central de l’État. Il est responsible de la
protection de l’État contre les ménaces extérieures et de la préservation de la paix et de la
sécurité.

4- De la subordination de ces trois pouvoirs.

Pour Locke, la subordination des pouvoirs de l’État est chose essentielle pour maintenir un
équilibre et protéger les droits naturels des individus. Ainsi Locke est clair en ces termes : << il
est nécessaire que le pouvoir législatif soit souverain, et que tous les autres pouvoirs des
différents membres de l’État dérivent de lui et lui soient subordonnés […] lorsque l'autorité
législative a remis entre les mains de quelqu’un le pouvoir de faire exécuter les lois, elle a
toujours le droit de le reprendre des mêmes mains, s'il y en a un juste sujet, et de punir celui qui
l'a administré mal, et d'une manière contraire aux lois. Ce que nous disons, par rapport au
pouvoir exécutif, se doit pareillement entendre du pouvoir fédératif : l’un et l'autre sont
subordonnés au pouvoir législatif, lequel, ainsi qu'il a été montré, est la puissance suprême de
l’État>>.6 On comprend donc que Locke accorde au pouvoir législatif une supériorité totale sur
les autres pouvoirs. Toutefois Locke reste néanmoins timoré sur l’étendue du pouvoir des
législateurs d’où il subordonne ce pouvoir aux lois que ces légisteurs eux mêmes votent <<
pouvoir de ceux qui gouvernent doit être exercé selon des lois publiées >> 7 . On comprend donc
que chaque pouvoir doit être limité et contrôlé pour éviter les abus et garantir que l’État agisse
dans l’intérêt général.

5- La prérogative

La prérogative est un pouvoir exceptionnel accordé au gouvernement pour protéger le bien


commun et garantir la sécurité de l’État de ses citoyens. C’est encore un pouvoir accordé au
gouvernement pour agir au-delà des limites normales établies par la loi, dans des situations
d'urgence où de nécessité. Locke la définie en ces termes comme : << le pouvoir d'agir avec
discrétion pour le bien public, lorsque les lois n’ont rien prescrit sur de certains cas qui se
présentent, où quand même elles auraient prescrit ce qui doit se faire ces sortes de cas, mais
qu'on ne peut exécuter dans de certaines conjectures sans nuire fort à l’État: ce pouvoir, dis-je est
ce qu’on appelle prérogative, et il est établi fort judicieusement>>. 8 Ce pouvoir permet au
gouvernement d'agir rapidement et de manière décisive lorsque les circonstances l’exigent,
même en dehors du cadre légal normal.

Cependant la prérogative ne doit pas utilisée de manière arbitraire où abusive, mais on doit
l'utiliser pour satisfaire uniquement l'intérêt général; elle doit être justifiée par des circonstances
exceptionnelles telles que des menaces pour la sécurité de l’État où des situations d’urgence. La
prérogative, telle que conçue par Locke, est donc une exception au pouvoir législatif ordinaire,
accordée au gouvernement pour faire face à des situations extraordinaire.
6
Ibid. P 91, 92
7
Ibid. P 83
8
Ibid. P 97

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II- La dissolution des pouvoirs.


1- Les causes

Généralement la supression des gouvernements ne vient jamais de manière fortuite ; il y a


toujours une cause première derrière cette supression et cette cause première est l'insurrection
lancé par le peuple généralement mécontent des agissements tyranniques et arbitraires de ceux à
qui ils ont fait autrefois fait confiance pour les diriger. Locke classe les origines de cette cause en
deux qui sont externes et internes.

a- La cause externe.

Celle-ci survient lorsqu'une force étrangère vient envahir, soumettre ceux qui vivent uni dans un
État. La société étant dans l'incapacité de se défendre se trouve subjuguer par une autre puissance
étrangère bien équipée bien uni. Par conséquent, le gouvernement étant dissolue, chaque membre
de cette société se trouve dans l'obligation de retourner dans l’état qu'il se trouvait avant qui n'est
rien d’autre que l’état de nature. Alors comme le montre Locke <<le gouvernement et la société
sont mis en pièce, parce que ceux qui sont subjugués sont privés de la protection de cette société
dont ils dépendaient, et qui était destinée à les conserver et à la défendre contre la violence>> 9.
Dans ce cas on dira que le contrat social où l'essai de l'avènement d'une société civile a échoué.

b- Les causes internes.

Ici, Locke établi plusieurs causes internes de la dissolution des gouvernements et ses causes sont
nombreuses telle que :

 L’altération du pouvoir législatif : la puissance législative étant <<l’âme du corps


politique>>, si elle perd tous ses pouvoirs alors c’est toute la société et les autres corps
politiques qui partent en ruines. C’est ce pouvoir qui fait l'union des personnes dans la
société, c’est à elle que se subordonne tous les autres pouvoirs et c’est elle qui fait les lois
pour l’intérêt général de la société par conséquent elle est le pilier même de la société et
si elle est entravé toute la société l’est aussi. Dans un autre cas il peut aussi arriver que les
législateurs font usage arbitraire de leur pouvoir et créent des lois dans leurs intérêts
particuliers au lieu de le faire pour l'intérêt général ; dans ce cas il y'a aussi dissolution du
gouvernement.
 L'empêchement de l'assemblée législative de s'assembler où d'agir libre : on assiste
souvent à ce genre de scène où le prince où l'exécutif ayant pour mission d’établir les
assemblées législatives dans le temps qu’il faut, ne le fait pas et l'empêche d'agir
conformément aux fins qu'elle a été établi par conséquent, le pouvoir législatif s'altère et
comme nous l’avons dis précédemment on assiste obligatoirement à la mort du
gouvernement et la société.

9
Ibid. P121

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 L'agissement illicite du pouvoir exécutif où du prince pour changer les membres de


l’Assemblée législative sans le consentement du peuple immédiatement, on assiste à un
soulèvement du peuple contre l’exécutif et aussi lorsque le prince où l’exécutif renonce à
son pouvoir et le remet entre les mains d'un autre que peuple n'a pas choisi dans ce cas il
y'a toujours dissolution.
 L'abus de pouvoir, le non respect des droits du peuple par les gouvernants en place : dans
ce cas, la confiance du peuple se trouve trahi car le but de leur contrat était la protection
des biens et des personnes par le gouvernement ce qui n'est plus fait d’où la dissolution.
 La négligence du pouvoir suprême où exécutif : lorsque le pouvoir exécutif renonce à sa
mission première, qui est de faire appliquer les lois, alors la société devient
immédiatement arnachique et la justice n’étant plus, <<les droits de chacun ne sont plus
en sûreté et qu'il ne reste aucun pouvoir dans la communauté qui ait soin des forces de
l’État, où qui soit en état de pouvoir aux besoins du peuple, alors, il ne reste plus de
gouvernement>>.10

Dans tous ces cas sus-cité, se sont les intérêts du peuple souverain qui se trouvent menacer ;
ce qui implique une insurrection de ces derniers.

2- Le droit à la rébellion.

John Locke soutient le droit de révolte du peuple dans certains circonstances, lorsque le
gouvernement viole de manière grave et systématique les droits naturels des individus et ne
remplit pas ses obligations envers le peuple. Selon Locke, lorsque se gouvernement devient
tyrannique et oppresseur, le peuple a le droit de se révolter et de renverser se gouvernement
illégitime. Les droits des individus tels que la vie, la liberté et la propriété sont inaliénables et
inviolables. Le gouvernement est établi dans le but de protéger ces droits. Cependant si le
gouvernement échoue à remplir cette fonction essentielle, et devient une menaces pour les droits
et les intérêts du peuple, Locke soutient que le peuple a le droit de se soulever en utilisant la
force si nécessaire. Toutefois cette rébellion du peuple ne doit pas se faire arbitrairement ; elle
doit se faire lorsque << le peuple en supporte même de très grandes, il tolère certaines lois
injustes et fâcheuses, il souffre généralement tout ce que la fragilité humaine fait [ et ] une
longue suite d'abus, de privation et d'artifices, qui tendent à une même fin, donnent à entendre
manifestement à un peuple, et lui font sentir qu'on a formé des desseins funestes contre lui, et
qu'il est exposé au plus grand dangers ; alors, il ne faut point s’étonner s'il se soulève, et s'il
s'efforce à remettre les rênes du gouvernement entre les mains qui puissent le mettre en sûreté,
conformément aux fins pour lesquelles le gouvernement a été établi>>. On comprend donc là
qu’à première vue que si le peuple se rebelle c’est d'abord parce qu’il sent ses intérêts menacés et
agit pour irrémédier à cette situation fâcheuse et par conséquent on tombe dans une révolution.

3- La révolution où le changement.

10
Ibid. P124

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Une fois que le gouvernement arbitraire où tyrannique a été renversé par le peuple souverain, on
assiste là à un renouveau dans la société qui se caractérise par un changement de gouvernement
et alors << le peuple est entré dans la liberté et dans le plein droit de pouvoir à ses besoins, en
érigeant une nouvelle autorité législative,par le changement des personnes,où de la forme, où des
personnes et de la forme tout ensemble, selon que la société le jugera nécessaire pour sa sûreté et
pour son avantage>>.11 Dans ce cas la vie reprend son cours normal et la société avec de
nouveaux objectifs construit un nouvel avenir étant un et uni.

III- Quelques faiblesses de la pensée de John Locke.


1- La suprématie excessive du pouvoir législatif.

À première vue, on convient que Locke accorde une trop grande importance au pouvoir législatif
par rapport aux autres pouvoirs au point où il convient que ce pouvoir est << l’âme du corps
politique>> par conséquent tous les autres pouvoirs devront se subordonné à lui. Locke
proposant une séparation des pouvoirs, on voit que ce dernier fait une séparation non équilibrée
entre ces pouvoirs tout simplement parce que l’un à le droit de commandement et à a fortiori une
influence radicale sur les décisions prises par les autres pouvoirs ce qui est à forte raison une
sorte d'injustice car les trois pouvoirs doivent être égaux et indépendant.

Locke semble faire preuve d'antinomie dans sa pensée ; parce que quand il accorde la prérogative
au pouvoir exécutif et va même jusqu’à comparer se pouvoir à pouvoir divin c'est à dire accordé
par Dieu doit obligatoirement se subordonné et se soumettre au pouvoir législatif ce qui semble
faire preuve d'ambivalence parce comment se fait-il qu'un pouvoir accordé par l’être suprême
doit rendre des comptes à un autre pouvoir.

2- La subjectivité dans le droit de rébellion.

Il convient de noter que John Locke a défendu le droit de rébellion dans certaines circonstances,
mais il a également posé des limites et des conditions à l'exercice de ce droit. Cependant, Locke
a établi des conditions strictes pour justifier le droit de rébellion, notamment lorsque le
gouvernement viole de manière systématique et grave les droits naturels des individus. Ces
conditions sont trop restrictives et qu'elles peuvent rendre le droit de rébellion pratiquement
inapplicable face à des abus de pouvoir plus subtils ou à des violations moins graves des droits
individuels. Ce qui fait donc que Locke manque de clarté et de précision dans sa formulation du
droit de rébellion. Les conditions pour exercer ce droit, telles que la gravité des violations des
droits, restent relativement vagues et sujettes à interprétation. Cela peut donner lieu à des
divergences d'opinions quant à la légitimité et à la justification d'une rébellion. Par conséquent le
mal dépendra d'un individu à autre et chacun pourra se rebeller quand cela l'enchante.

11
Ibid. P 124 et 125

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Cependant, il est important de souligner que la position de Locke sur le droit de rébellion a été
influente dans le développement ultérieur des idées politiques sur la résistance légitime et le
rapport entre les gouvernés et les gouvernements.

IV- L'impact de la pensée de Locke dans le développement des


sociétés.
Les idées de John Locke ont eu une influence significative sur le développement des idées
démocratiques et libérales. Locke a soutenu que le gouvernement tire sa légitimité du
consentement des gouvernés. Cette idée a été fondamentale pour le développement des principes
démocratiques modernes, car elle affirme que le pouvoir politique doit reposer sur la volonté des
individus.

Il a défendu l'idée que chaque individu possède des droits naturels inaliénables, tels que la vie, la
liberté et la propriété. Ces droits ne peuvent être violés par le gouvernement, et il est du devoir
du gouvernement de les protéger. Cette conception des droits individuels a été un pilier des idées
libérales et a influencé la notion de droits de l'homme dans les démocraties modernes.

Et pour conclure, il a également défendu le droit de révolte du peuple lorsque le gouvernement


viole de manière systématique les droits des individus. Cette idée a été une influence importante
sur les mouvements révolutionnaires et l'idée que le peuple a le droit de renverser un
gouvernement illégitime.

L'ensemble de ces idées a contribué à façonner les fondements philosophiques des démocraties
libérales modernes. Les concepts de consentement populaire, de droits individuels, et droit de
révolte sont devenus des principes centraux dans de nombreux systèmes politiques et juridiques à
travers le monde, et ils ont été influencés par les idées de Locke.

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Conclusion
En résumé, après avoir passé au peigne fin l'analyse des gouvernements chez John Locke, on
constate que ce dernier accorde une grande importance au pouvoir législatif. Ce pouvoir que
c’est le peuple qui est à son origine a pour finalité la production des lois pour la protection des
biens et des personnes et ne doit devenir en aucun cas arbitraire. Quant au pouvoir exécutif, c’est
toujours le peuple qui est à son origine et a pour but principal de faire appliquer les lois votées
par l'assemblée législative et ne doit aussi en aucun cas devenir tyrannique où laxiste. Et enfin le
pouvoir fédératif qui a pour but premier la défense des intérêts externes de la société d’où son
rôle diplomatique. Tous ces pouvoirs se subordonnent au pouvoir législatif qui est l’âme de la
société politique et ce pouvoir jouit de certaines prérogatives qui ne doivent être appliquer s’en
situation d'urgence et pour l'intérêt général. Dans la mesure où les pouvoirs mis en place ne
remplissent pas leurs obligations, ils seront intrinsèquement dissolus par le peuple qui a le
dernier mot en passant par une insurrection parfois brutale et le peuple vainqueur on assiste à une
révolution qui se traduira par un changement de gouvernement. Mais ces pensées de Locke est
trop développé en faveur du pouvoir législatif au détriment des autres pouvoirs ce qui engendre
une inégalité et une dépendance au sein du gouvernement même et aussi son droit de révolte qu'il
a développé est trop superficiel et manque de précision ce qui pourra engendrer des révoltes
relatives. Malgré tout ces critiques la pensée de Locke est resté est resté pertinente car elle a servi
de socle dans le fondement des sociétés démocratiques dans la modernité.

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